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 La fin d'un mythe

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Frère Sigmund
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Frère Sigmund


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MessageSujet: La fin d'un mythe   La fin d'un mythe I_icon_minitimeSam 7 Juin 2014 - 13:32


Mêlée à la bouillasse des mauvaises routes du septentrion, la neige devenait une purée froide et dégoutante dont la surface au semblant solide se glissait parfois en des flaques sournoises. C’est sur ces affreux chemins que marchait le célèbre Sigmund aux Pieds d’Airain dont la férocité au combat et les origines barbaresques prêtaient à un surnom autrement plus répandu : le tripier des Wandres. Ce que le commun ignore en se cantonnant aux belliqueuses prouesses de ce grand guerrier, c’est que son esprit était également pétri de vertus admirables. C’était un homme à la loyauté infaillible qui ignorait la peur et s’amusait des situations désespérées comme on se divertit de quelques défis d’habileté. Ainsi, sa bravoure et la sûreté de ses allégeances avaient séduit tour à tour nobles du nords et nobles du sud, jusqu’à ce que sa compagnie des gentilshommes du septentrion joigne sa destinée à celle du bon Aetius. Icelui les fit chevaliers de l’ordre du Baudrier d’Argent après quelques campagnes couronnées de succès.

Sigmund avait vu là un bel accomplissement et décida de s’écarter des cercles du pouvoir pour s’isoler à l’ermitage divin d’un ordre monastique du médian. Il espérait pouvoir y prendre un répit bien mérité pour prendre un peu de recul sur son existence et se rapprocher des choses religieuses qu’il n’avait que trop négligé lors de ses agrestes pérégrinations (ndlr : on dit que son ami Bilbedert le Pieux ne fut pas étranger à ce revirement). Après quelques années pourtant, les appels du devoir se firent plus pressant que ceux des Cinq et Sigmund le Frère se refit Capitaine du Baudrier, s’en retournant à Diantra pour soutenir l’épouse du bon Aetius, lui-même ayant disparu dans quelques étranges rituels - liés à n'en point douter, aux affaires ésotériques. Certain qu'il s'agissait là de l’oeuvre de Nakor, immonde sorcier qui lui échappa à la prise Diantra, lardant au passage son oeil gauche d’une aveuglante balâfre, Sigmund reprit sa place auprès de ses anciens compagnons d'armes. Ainsi donc le tripier quittait la soutane pour revêtir l’acier, et la veuve de son suzerain lui fit l'honneur de la plus précieuse relique de l'Ordre : le Baudrier d’Argent lui-même.

Malgré ce saint attirail, le capitaine brilla bien peu lors des crises qui suivirent la mort du régent et, lui-même dégoûté de son impuissance, il se décida à reprendre sa vie à ses origines pour éveiller à nouveaux les talents qui avaient fait sa gloire. Il prit donc la direction du nord avec un scribe pour seul escorte. Ce dernier était chargé de consigner sur le vélin la geste du héros renaissant, le suivant ainsi à travers le royaume jusque dans les froides contrées des Wandres où Sigmund avait vu le jour. C'est d'ailleurs uniquement grâce au témoignage de ce porte-plume que l’on découvrit bien plus tard ce qu'il advînt du héros.

Car de ces affreux chemins à la boue frappée, Sigmund ne revînt jamais.
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