Aerlyn, personnage en réflexion ...

Aerlyn a été formé dès sa plus tendre enfance au maniement des armes, tout comme les autres enfants mâles d’Aemon III le Borgne ; cependant, au vu de sa carrure et de sa force, le maniement de l’épée s’est vu complétée par le maniement de la masse d’arme, au détriment des armes à distance. C’est avec une masse d’arme que l’Ancenois se rend au combat. Son ardeur et sa force, combiné avec la lourdeur et la pesanteur de cette arme font des ravages parmi les tournois et ses adversaires. Dans le quotidien, il ne se déplace pas avec, car trop encombrante. Il ne garde qu’une simple épée à ses côtés. Il se montre nettement moins doué au combat à l’épée, mais il connaît tout de même quelques passes d’arme et est capable de se sortir d’un combat.
Deux armes ne sont jamais loin de lui. Il s’agit de l’épée à double main et de la masse d’arme offerte par son père, Aemon III le Borgne, lors de son quinzième anniversaire. Réalisées avec un minerai de fer extrait des monts ancennois, coulées et forgées par les meilleurs artisans de la baronnie, elles sont d’une très grande solidité. Elles sont toutes deux ornées de quartz poli sur le manche, dessinant un hibou grand-duc, symbole et surnom d’Aerlyn.
Au quotidien, il ne porte pas d’arme, faisant confiance facilement aux autres ou aux personnes l’entourant. Il aime à porter un bijou autour du cou, offert par sa mère alors qu’il était enfant, une minuscule chouette sertie d’émeraude.
Il faut ajouter à ceci l’équipement traditionnel d’un chevalier de la Péninsule : armure lourde et légère, côte de maille, de plate, casques, écus … Sur ce dernier est représenté son symbole, un grand-duc, paré des couleurs d’Ancenis. Quelques chevaux viennent compléter ses possessions.

Tout comme sa fratrie ou ses ascendants, Aerlyn possède les yeux profonds de sa dynastie. Ses yeux mêlent l’argent des volcans enneigés d’Ancenis avec le bleu d’un ciel infini. Toutefois, contrairement à son frère, ils ne possèdent pas la même dureté. Le frère aîné a hérité d’un autre cadeau, lié à sa mère, Sianna de Sainte Berthilde : une joie de vivre et un regard espiègle et curieux, à plus de 35 hivers passés. Lorsque vous croisez son regard, c’est pour rencontrer deux sphères rieuses et rayonnantes, en accord avec son caractère. Quand ses yeux se posent sur vous, vous ne pouvez refuser ses invitations à le suivre dans une partie de chasse ou dans une joute endiablée entre camarades de chambrée. Quelques occasions viennent toutefois troubler le coté rieur : en colère, c’est le froid et la glace des hauts sommets d’Ancenis que l’on peut y percevoir.
Son visage est moins taillé à la serpe que son frère ou son père : il y a quelques rondeurs, dans la forme de ses joues et de son nez. Il arbore aussi une barbe très fournie, au contraire de son cadet, Beaucent. Cette barbe sert à le rendre encore plus impressionnant. Toutefois, elle sert aussi à cacher les stigmates d’une adolescence qui a laissé quelques marques et cicatrices. Ses cheveux sont de la même couleur que sa barbe, noire comme l’obsidienne.
Dès la naissance, la noble vieille qui aida sa mère à accoucher prophétisa que cet enfant serait un « Grand-Duc parmi les Chouettes ». Outre les références aux armoiries de sa maison, c’est surtout à son physique qu’elle faisait référence. Plus grand que la moyenne, large d’épaule et de bras, un peu gras également, il dépassait ses frères d’une bonne tête. Véritable force de la nature, il est un chevalier qui se remarque dans les mêlées des tournois.
Au niveau vestimentaire, il ne cherche pas à porter de vêtements luxueux et il se montre simple dans ses habits, tout comme les montagnes de sa terre natale. Le lin est la matière qu’il porte le plus dans l’intimité. Devant d’autres seigneurs, il portera des habits plus martiaux, comme des éléments d’armure de cuir bouilli ou de fer ; il n’hésite d’ailleurs pas à faire appel à des orfèvres ou à des armuriers pour compléter son armure ou à l’embellir, notamment avec un travail sur les armoiries de sa famille, la Chouette.

Des enfants mâles d’Aemon, deux seulement ont hérité d’un tempérament plus affable que leurs frères : Aerlyn et Beaucent. En effet, Aerlyn est tout sauf une statue de pierre : il est facile de comprendre ses émotions tant elles transparaissent facilement sur son visage. Cela fait de lui un personnage beaucoup plus accessible que ne l’était Aemon IV, qui était froid et réservé. Un sourire, un regard bienveillant ou un rire sonore viennent accueillir ses amis et ses invités. Toutefois, à cause de la mort de ses proches et de sa disparition, Aerlyn donne difficilement sa confiance à des inconnus. Cependant, une fois rentrée dans son cercle, dans son intimité la plus proche, il a une confiance aveugle en ses personnes. Fêtard, bruyant, grand buveur, Aerlyn est un homme qui aime vivre et profiter de la vie.
Cependant, la glace des monts ancennois n’est jamais très loin. La fureur peut jaillir de sa voix grave et forte, la haine de son regard ou bien encore la force de par son poing. Aerlyn est un personnage souvent décrit par son entourage comme étant sanguin, impulsif, aussi bien dans les moments de joie que de peine, dans l’amour et la colère.
L’éducation seigneuriale, son physique et sa voix hors norme ainsi que sa camaraderie l’ont considérablement aidé à s’imposer auprès des hommes qu’il fréquente, dans les batailles ou dans les discussions. L’éducation religieuse de sa mère l’a profondément marqué, notamment son rapport avec les femmes. Il ne supporte pas la violence faite envers les dames nobles et il considère qu’elles ont tout autant un rôle à jouer en politique que les hommes. Néera reste pour lui une figure importante du panthéon humain, mais il n’est pas un dévot et reste parfois sceptique devant les croyances totales de certains. C’est un croyant, qui respecte les traditions religieuses.
Il reste viscéralement attaché à sa famille, témoignage de son éducation familiale. Les pertes de son père, de ses frères et de sa mère ont été vécues comme un véritable traumatisme, et il voue une haine profonde aux personnes responsables de ses meurtres, tout comme aux personnes qui ont dépossédé sa famille de ses biens ancestraux. Il a gardé peu de contact avec sa famille durant sa disparition, afin d’assurer leur sécurité : il était ainsi recherché et pourchassé par les mercenaires de la royauté, qui cherchait à nuire à la dynastie d’Ancenis. Il  a repris toutefois contact à plusieurs reprises avec son frère cadet Aemon, afin de lui assurer son soutien lors de sa montée sur le trône et de lui montrer son affection. La mort de ce dernier le poussa à sortir de l’ombre et à réclamer la baronnie en son nom. Il cherchera à tout prix à reprendre contact avec sa famille et à renforcer ses liens avec les siens.
Enfin, il est probablement l’enfant d’Ancenis le moins studieux aux lettres et à l’éducation. Il sait lire, écrire et compter, connaît quelques éléments à la stratégie, à l’économie et à la loi, mais ces choses ne l’intéressent guère. Il préfère se reporter sur les gens qui ont le savoir, la connaissance et les capacités, et n’hésite pas à s’appuyer sur ses derniers pour renforcer son influence.

A venir ...