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| Telle une plaie... | |
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Elvad Do'ana Sang-mêlé
Nombre de messages : 25 Âge : 30 Date d'inscription : 14/06/2014
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 286 ans Taille : Niveau Magique : Apprenti.
| Sujet: Telle une plaie... Lun 15 Déc 2014 - 23:18 | |
| Elvad fit jouer son bras droit. Il était presque parfait. Après la bataille, quand il eut atteint le palais où étaient rassemblés les officiers et les blessés, deux guérisseurs s'étaient penchés sur son cas. Ils avaient un excellent boulot, tout au moins sur le côté fonctionnel. Si les os et les muscles étaient proprement reformés, on ne pouvait en dire autant de la peau qui semblait vrillée, déchirée, tordue. Pressés par la quantité de soldats à remettre sur pied, les chirurgiens de campagne avaient parés à l'essentiel. Il pouvait manier ses armes convenablement et c'est tout ce qui lui importait. Il baissa les yeux sur l'elfe qui se tassait sur elle-même, essayant de cacher ses larmes à son nouveau maître, puis la saisit à l'épaule et la redressa brusquement.
« Va me chercher à manger. Et ne traînes pas en retour, je ne supportes plus tes retards. »
Il ne lui accorda aucune attention supplémentaire. Comme chaque soldat il avait eu sa part du butin, davantage même de part son statut. Un statut qu'il avait encore amélioré, parvenant à convaincre même les plus sceptiques sur ses capacités. En reconnaissance de cela, le haut-prêtre l'avait affecté à la sécurité de tout un quartier de la ville nouvellement conquise. Il avait désormais plusieurs unités sous son commandement et droit à de quartiers de luxes qu'il avait fait aménagé avec tout ce qui lui plaisait. Un peu partout dans la cité les soldats avaient pris leurs aises, récupérant les richesses et s'installant dans les demeures encore debout. On avait envoyé des messages à Yutar, par les tunnels, pour prévenir de la victoire. Débarrassés des forces elfes de garde, l'essentiel de l'armée ennemie occuper sur le front à des lieues de là, les jours suivants avaient été l'occasion d'intenses célébrations pour les vainqueurs. Des centaines de prisonniers avaient été exécutés sur des autels dédiés à chacun des dieux, les soldats avaient fait offrande de leur butin de guerre, des oracles avaient été prononcés, des rituels grandioses orchestrés. Le clou du spectacle aurait du être la mise à mort du protecteur de la cité, qu'on avait capturé dans sa salle. On l'avait fait écartelé sur sa propre façade, accroché par les mains à un balcon et des poids de plus en lourds suspendus aux pieds. Il était pitoyable avec son corps couverts de bleus et de cicatrices fraîches, ses cheveux sales, son nez coupé, ses lèvres éclatées, ses oreilles arrachées, ses doigts broyés et plusieurs côtes cassées. Chacun était venus pour l'entendre crier, implorer pitié... Las, il n'avait pas desserré les lèvres une seule fois, si ce n'était pour offrir un rictus moqueur au Haut-prêtre d'Uriz qui commençait à fulminer de rage. On avait amené devant lui tous les membres de sa famille, tous ses amis qu'on avait pus trouver au rang des capturés -peu, en fait, ces elfes n'étaient pas du genre à céder à la menace-, et on les avait torturé sous ses yeux, de toutes les manières possibles. Certains avaient criés, d'autres avaient été aussi impassibles que leur seigneur. Au comble de la rage et de l'insulte, le haut-prêtre d'Uriz avait cédé et frappé d'une langue de feu le condamné, toujours pendue à son balcon, qui réprima un ultime mugissement de douleur. Ce fut le signal du déchaînement et chacun dans l'assistance prit ce qu'il pouvait trouver pour le lancer de toutes ses forces sur leur victime. Celle-ci disparut dans un nuage de projectile jusqu'à que sous les coups répétés, les membres et les articulations finissent par lâcher et que dans un déchirement écœurant le corps sans vie s'effondre au sol. Et même là, malgré les pierres qui lui avaient si bien pulvérisés la mâchoire que pas une dent n'était intacte, les lèvres restaient définitivement close. Par la suite on exposa les cadavres de tous les condamnés sur les remparts extérieurs, pendus au bout des chaînes, celui, méconnaissable, du protecteur trouvant une place d'honneur au-dessus de la grande porte. Une fois les festivités finies, les officiers remirent leurs troupes au travail : les esclaves terrassiers, rejoint de nombreux elfes, entreprirent de déblayer la cité et de reconstruire et fortifier les points stratégiques, des itinéraires de patrouilles furent mis en place, des forts érigés... l'on savait que les elfes arriveraient rapidement. Personne n'imaginait même à quel point.
Les premiers ennuis commencèrent lorsqu'on se rendit compte qu'une partie de la ''jeunesse'' de la cité avait réussit à échapper à la capture en se cachant dans le dédale de ruelles. Ces elfes inexpérimentés mais courageux menèrent par la suite des tentatives de guérilla. Les premières furent des échecs retentissants contre des soldats aguerris, mieux équipés et plus solides. Puis ils s'organisèrent, réussir à voler des armes et du matériel. Les eldéens les traquaient mais ils ne connaissaient pas la ville et l'environnement leur était presque aussi étrange que la forêt : là où le Puy était bâtis dans une logique rigoureuse et guerrière, pleins de rues droites pour laisser la place aux manœuvres, de machicoulis pour le tir en enfilade et où les bâtiments semblaient pareil à de petites forteresses, les taledhels construisaient leurs cités à l'image de la forêt, les arches et les galeries s'entremêlant tel un bosquet de pierre, aucune propriété n'étant clairement définie et seuls les principaux axes dégagés permettaient de bonnes manœuvres. Puis les elfes étaient arrivés. Pas beaucoup, quelques clans sauvages, plus rapides à la marche et à la mobilisation. Les occupants s'en aperçurent lorsqu'un matin, six tertres funéraires avaient été élevés dans le Jardin, comme ils appelaient la zone de forêt domptée qui entourait chaque cité. De plus, six cadavres manquaient aux chaînes. D'abord on n'y fit pas attention. Et chaque nuit, la même chose. On doubla les sentinelles, on installa des flambeaux et des clochettes sur les chaînes. Rien n'y fit, les cadavres continuaient de disparaître et les tertres de s'élever. Sans que personne, jamais, ne soit visible. Un veldruk entreprit de régler le problème en se plaçant en embuscade, avec une quarantaine de ses hommes, dans le Jardin. Le matin suivant on ne trouva aucun tertre, mais quarante soldats drows dépecés et en partie dévorés pendus aux chaînes vides. Une nuit, un petit groupe de taledhel parvint à percer la ligne de défense des remparts et à se réfugier dans le dédale de la Cité. Les soldats drows survivants parlèrent d'armures brillantes et d'armes forgées. Très vite, la guérilla interne s'organisa mieux, plus dangeureusement et des quartiers entier furent perdus dans des embuscades savamment préparés. La riposte ne se fit pas attendre. On incendia et rasa les zones les plus problématiques, les disciples de Kiran et de Leetha déversaient vermines et maladies dans les quartier suspect. Une couronne de sécurité s'établit tout autour de la ville, le long des remparts renforcés de postes de gardes et dans les bâtiments réhabilités à l'usage militaire, tandis que le gros des forces drows se localisait dans l'ancien domaine du protecteur, qui se transformait chaque jour un peu plus en forteresse.
Peu de temps après arrivèrent les premiers renforts noirelfique, qui furent aussitôt mis à contribution dans la pacification des terres conquises. Les plus efficaces dans ce rôle furent sans doute les cavaliers. Plus précisément ceux qui chevauchaient des morgals. Ou plus précisément encore, les morgals eux-même. Les bêtes étaient en effet relâchés dans l'enceinte de la cité et retrouvaient rapidement leur instinct de prédateur, traquant les elfes ou toute proie. Il survint bien quelques accidents avec les patrouilles drows mais rien d'irréparable, d'autant qu'en retour les prédateurs reptiliens débusquaient efficacement les résistants. La méthode avait ça d'efficace qu'elle n’abîmait pas les bâtiments ou les ressources, choses qui n'était pas pour déplaire au commandement, lequel espérait bien récupérer un terrain exploitable et non un champ de ruines. Pendant ce temps, les véritables troupes d'Eraïson et des autres cités alentours était parvenues jusqu'à eux et avaient déjà commencées à installer le camp au tour du Jardin, planifiant sans doute quelques assaut ou stratégie pour libérer la ville. |
| | | Elvad Do'ana Sang-mêlé
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| Sujet: Re: Telle une plaie... Mer 31 Déc 2014 - 0:31 | |
| « Si le vent continue de nous être favorable, le nuage va envahir encore une douzaine de bâtiments. -Peu importe, ils ne sont déjà plus dedans. »
Elvad contemplait son œuvre depuis le haut des remparts. D'épais nuages huileux et noires se répandaient dans les rues en contrebas, depuis les jarres que ses hommes avaient installées sur les remparts et auxquelles ils avaient mis le feu. La substance était normalement utilisée par les alchimistes drows pour briser un siège, une formation ou chasser des bêtes sauvages d'une zone. Il avait eu l'idée de l'employer contre les elfes qui menaient la vie dure à ses hommes. Rapidement asphyxiés, à moitiés brûlés et suffocants, ceux qui étaient pris dans le nuage ne tardaient pas soit à mourir soit à trouver la sortie et être abattus par la douzaine d'arbalétriers en position. A moins qu'ils n'aient un mage dans leur groupe, les résistants ne pouvaient espérer en réchapper. Le seul problème était d'avoir le vent avec soit, puisqu'on ne comptait quasiment aucun mage maître de l'air dans les troupes noirelfiques.
« Voulez-vous que nous stoppions ? -Non, continuez jusqu'à ce que le vent tourne ou que les urnes soient vides. Tout mètre que nous les obligeons à céder est profitable. Avec un peu de chance, ils n'auront plus le temps de préparer une de leurs attaques surprises. D'ailleurs, combien d'hommes perdus ce matin ? -Quatre, et six blessés dont deux presque agonisants. »
Les sourcils se froncèrent sous le heaume flambant neuf. Les pertes étaient minimes, comme une légère coupure. Mais elles ne cessaient pas et mèneraient tout aussi sûrement à l'exsanguination. Il se tourna vers la forêt dans son dos. Là-bas, il en était certain, un siège se préparait. Ils n'allaient pas tarder à se battre réellement. Il ne serait plus questions de jouer, mais de déterminer lequel des deux camps était le plus obstiné. Lequel refuserait de céder malgré les pertes. Lequel serait le plus doué au massacre. Et cette pensée le fit sourire. Il se détourna et claqua sa nouvelle cape en peau d'ours dans le vent avant de prendre la direction du palais de la cité. Alors qu'il s'en rapprochait il notait les consolidations effectuées : les portes étaient bouchés, des murs d'enceinte supplémentaires élevés, les bâtiments fortifiés et les rues transformées en mortels champs d'affrontements. Il parvint finalement au pied du palais en lui-même qu'une horde d'esclave terminait de cerclé d'une tranchée de plusieurs mètres de profondeur. On abaissa un pont à sa venue et il pénétra l'enceinte. Autour de lui les préparatifs allaient croissants chaque jour, de plus en plus de soldats s'entraînaient dans les anciennes cours de détente, répétaient les manœuvres. Les forges ne refroidissaient jamais, des machines de sièges étaient levés là où l'on avait la place d'en mettre, des chaudrons d'huile bouillante était préparés quand il ne s'agissait pas carrément de métal en fusion. Il pénétra dans l'un des bâtiments où une puissante odeur de mort l'accueillit. Nécromancie, pensa-t-il aussitôt. Et de fait, le hall dans lequel il s'était retrouvé avait été investis par les marionnettistes, comme on les surnommaient dans les rangs de l'armée. Les sorciers de l'Etude Noire et du C'nros qui les avaient rejoints étaient placés sous la houlette de quelques membres du culte de Teiweon et s'affairaient à créer des monstruosités. Des simples cadavres encore intacts -ou peu s'en fallait- qu'on empilait dans un coin pour servir de réservoir à zombies lors de la bataille aux équarrisseurs qui récupéraient les morceaux utiles sur ceux qui n'étaient plus fonctionnels, l'endroit était imprégnés de la délicate effluve des cadavres en décomposition, bien que de nombreux rituels étaient exécutés pour ralentir la putréfaction et préserver les ingrédients 'frais'. Au centre de la pièce, une demi-douzaine de titanesque créature étaient encore en cours de formation. Autour d'elle, trois fois plus de mages psalmodiaient, incantaient et effectuaient des gymnastiques rituelles. Les morceaux de corps choisis avec soin se levaient et venaient se greffer sur les ossatures à nus. Parfois un membre entier, d'autres fois un simple muscle. Le résultat semblait sortis d'un cauchemar, arborant des organes en dizaines d'exemplaires à des endroits insolites. Ils faisaient près de quatre mètre de haut, possédaient deux paires de bras aussi épais que des troncs d'arbres fixé sur un torse massif que portaient deux jambes. Leur peau étaient un agglomérat de chairs mal ressoudées, leur crâne pareil à un casque d'os que surplombaient trois épaisses cornes, leurs mains étaient des masses de chairs calcifiés, à même de broyer une armure. Et dans leur dos, une cavité qui n'attendait que le rubis, réceptacle de l'âme qui leur donnerait une parodie de vie. Elvad passa devant et gagna le fond de la pièce et les escaliers. Il gravit les étages où séjournaient les plus gradés des officiers et l'essentiel des prêtres. L'une des salles devant lesquelles il passa exhalait des odeurs chimiques et il sut que c'était là le laboratoire que s'étaient trouvés les alchimistes, expérimentant toutes sortes de décoctions en se servant des connaissances séculaires trouvés dans les grimoires de leurs cousins. Quoi qu'ils préparaient, les futurs assaillants ne l'apprécieraient certainement pas. Enfin, il arriva devant la porte de l'ancienne salle du conseil, là où avait gouverné le protecteur de la cité. Les murs portaient encore les traces des combats qu'il y avait eu entre les fils de Kyria et ceux d'Uriz. Ils avaient vus s'affronter et périr les meilleurs de chaque camp, des guerriers plusieurs fois centenaires dont la gloire inspirait des légions entières. Les portes avaient été remplacées un peu à la hâte, seul véritable signe de l'occupation, une bannière d'Uriz avait été installée sur chacune d'elle. Les quatre gardes en faction l'arrêtèrent.
« Je suis Elvad'e Do'ana. Le haut-prêtre m'attend. »
Ils s'écartèrent et le laissèrent passer. L'intérieur de la salle avait été mieux récupéré. Les débris du mobilier évacuées ou utilisées pour alimenter les gigantesques braseros qui illuminait l'endroit jusque dans les hauteurs du plafond, des râteliers d'armes décoraient les murs, des runes à la gloire d'Uriz avaient été gravés sur les piliers et une grand table en fer, frappé de Son symbole, installé au centre de la pièce. Deux hommes se tenaient autour, face à face, surplombant une carte de l'Anaëh et discutant. Elvad s'avança, puis s'arrêta. Il avait sans problème reconnu le haut-prêtre que ses attributs rendaient reconnaissables pour chacun mais l'autre : cette couronne d'onyx orné des cinq joyaux, cette épaulière d'airain, cette armure noire rehaussé d'or, le cimeterre de cavalerie dans son dos et l'arc court accroché au fauteuil derrière lui, cette allure éternellement calme même quand son vis-à-vis tempêtait... c'était à n'en point douter le Karliik Glenn Malag'eyl. Il soutenait le culte de Teiweon et montrait tout juste du respect à celui du Père, il n'avait jamais cru en l'attaque sur Eraïson jusqu'à ce qu'elle ne soit achevé et avait alors à peine daigné envoyé des renforts, il était probablement l'un des rares que le haut-prêtre d'Uriz pouvait considérer comme un ennemi à sa hauteur. Sa présence était un mystère pour Elvad. Il s'avança néanmoins jusqu'à une distance respectable, légèrement décalé vers le haut-prêtre. Il put les entendre parler :
« … il continue son avance sans rencontrer de résistance. Même l'Aduram ne l'a qu'à peine ralentie. -Je n'aime pas ça, il y a des stratagèmes inconnus à l’œuvre. Mais, que peut nous faire la mort de quelques humains ? -Peu importe les humains. Que Bol d'Jiv'elgg en massacre autant qu'il veut. Mais il ne doit pas revenir entier. C'est notre pouvoir qui pourrait en dépendre, le vôtre comme le mien. -Sur ce point, au moins, nous sommes d'accord. Mais je ne vois pas vraiment ce que je peux faire d'ici. Nous ne pouvons pas l'affronter directement quand même. -Non, évidemment, mais nous pouvons le gêner. Mes officiers n'auront aucun droit dans sa croisade, mais vos prêtres ne lui seront pas soumis. Quant à moi... j'ai des troupes fidèles sur tout le front. Je peux m'assurer que ses demandes ne parviennent jamais jusqu'au gros de nos forces. Ses lignes de ravitaillement coupées, il ne pourra espérer de réelle victoire. -Le mieux serait que les elfes s'en chargent, mais s'il ne pénètre pas leur forêt... -Donnons leur l'information quand même. Ils sont de plus en plus énervés depuis votre assaut. Ah, je vois que nous avons de la visite. »
Le Karliik Glenn se tourna ver lui et Elvad s'inclina respectueusement, puis salua le haut-prêtre selon le protocole en vigueur. Celui-ci lui rendit un salut bref, puis se tourna de nouveau vers Malag'eyl :
« Voici le prêtre Elvad'e Do'ana, qui s'est illustré de manière brillante pendant l'assaut. Il est en charge de la défense d'une portion du mur sud. -Un rôle dangereux, probablement là où les elfes attaqueront. -Je ne demande que ça, seigneur. -As-tu une idée de pourquoi nous t'avons fait convoqué ? -En partie... cela a-t-il un rapport avec ce dont vous discutiez ? -Certes. -Elvad'e, vous devrez réfléchir à la composition d'une petite force de soldat. Cinq prêtres et cinquante hommes. Nous pourrions avoir besoin de vous bientôt, pour des missions plus particulières. -A vos ordres. -Et, si jamais vous en avez l'occasion, n'hésitez pas à transmettre aux elfes qu'un haut-prêtre de Kiel est actuellement en train de les contourner par l'ouest avec une force de quelques milliers de drows. Soyez crédible. Et, nous voulons que cette information parvienne aux elfes, pas à nos hommes. Est-ce clair ? » Elvad chercha le regard du haut-prêtre qui confirma d'un bref hochement de tête. « Parfaitement clair seigneur. Votre Ardence. -Rompez. »
Il s'inclina encore et quitta le palais, laissant les deux ennemis se plonger dans leur plans et machinations. |
| | | Elvad Do'ana Sang-mêlé
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| Sujet: Re: Telle une plaie... Ven 16 Jan 2015 - 17:06 | |
| Elvad se massait les tempes en se reposant sur ce qui avait été une statue magnifique qui représentait un elfe sur une barque ornementé mais avait été amputée de la majorité de sa structure par les combats. Sur une petite place devant lui se tenait la cinquantaine de soldats qu'on lui avait demandé de réunir. Il avait choisit les plus barbares, les plus sanglants, les plus têtus et les plus téméraires qu'il connaissait. Chacun aurait été capable de charger une ligne d'elfe de front. Et c'était précisément le genre de choses qu'il était capable de leur demander. Mais pour l'heure, il n'avait pas besoin d'eux et les laissa vaquer à leurs occupations aux préparations de la défense. Les prêtres avaient été plus simples à choisir : il s'était contenté de recruter ceux qui ne lui crachaient pas dessus dès qu'ils le voyaient approcher. Pas vraiment des cadors dans leur genre, mais ils savaient tenir leurs rangs. Eux aussi pour le moment étaient libres. Le sang-mêlé se releva pesamment et prit la direction du mur d'enceinte sud, dont il était toujours chargé de la défense en attendant d'autres missions. La providence dut entendre ses pensées car on l'appela à ce moment et il se retourna pour voir accourir un auxiliaire, un fils d'artisan de Yutar qui servait de messager et d'aide cérémoniel en espérant un jour entrer dans le clergé. Le gamin était jeune et si insignifiant qu'il ne semblait même pas remarqué l'ascendance d'Elvad derrière sa charge de prêtre.
« Votre Flamme, j'ai un message pour vous de la part de son Ardence. -Et bien qu'attends-tu ? Parle ! » répondit Elvad après quelques secondes de silence : « Son Ardence vous ordonne de procéder à la capture de troupes des elfes des bois. Il vous autorise à recruter tous ceux qu'il vous semblera utile. -La capture ? -Il tient à ce que vous rameniez des corps pour être exact. Qu'ils soient vivants ou morts. »
Elvad hocha la tête et fit signe au garçon de dégager avant de reprendre sa route. Il avait craint un instant de devoir prendre des sylvains vivants. Ces elfes étaient de vraies saloperies, teigneux, insaisissables et préférant mourir que de se voir capturés. Tout à ses réflexions il ne remarqua pas qu'il s'approchait d'un groupe de deux drows qui tenaient chacun une chaîne laquelle était reliée au cou d'un taledhel. Eusse-t-il été attentif qu'il se serait demandé pourquoi tant de protection. Il en eut la réponse lorsque, passant près du taledhel, celui-ci se jeta soudain vers lui, claquant sa mâchoire en émettant une plainte gutturale qui n'avait rien de naturelle et en essayant de le griffer de ses mains couvertes de fer. Les soldats drows le retinrent avant qu'il n'en ai l'occasion toutefois, tandis qu'un prêtre de Teiweon invectiva son confrère au service du Père :
« Ne passes pas près d'eux, ça les énerve ! Et vous, amenez le moi. »
Les soldats tirèrent le prisonnier près du nécromancien, puisque Elvad en avait reconnus les symboles de la charge en plus de sa tenue du clergé, tandis que celui-ci essayait cette fois de se tenir éloigné. Le serviteur de la Mère articula quelques paroles incompréhensibles et porta sa main au front de l'elfe qui cessa de se débattre. C'était un cadavre animé, évidemment. Les soldats détachèrent le collier et poussèrent le mort-vivant à l'intérieur du bâtiment à côté duquel ils se trouvaient. Sitôt que ce fut fait, un mage de l'Etude Noire resté inactif pendant ce temps s'approcha de la porte et après quelques signes cabalistiques, érigea un mur de pierre à travers l'ouverture. Alors le prêtre de Teiweon prononça quelques formules en direction du bâtiment.
« Bien, ce sera tout pour cette zone. J'ai hâte de les voir tomber sur nos ennemis. -On a encore beaucoup à faire, allons chercher de nouvelles marionnettes. »
Et le petit groupe s'éloigna. Elvad jeta un œil au bâtiment alentours. La plupart avait été condamné de la sorte, par une paroi de pierre qui semblait toute récente et pas très épaisse. Il comprit les stratagèmes à l'oeuvre et cela lui arracha un sourire mauvais. Les drows ne cessaient de transformer la ville en piège mortel jour après jour. Si les elfes ne venaient pas la leur contester rapidement, ils risquaient bien de ne pas retrouver une seule pierre encore intacte. Il mit plus d'une heure à regagner les baraquements où il logeait. Ils n'étaient pourtant pas loin mais il ne pouvait se risquer dans les venelles qui se situaient au pied des remparts, au risque de constituer une proie de choix pour les elfes qui leur résistaient encore. Ils étaient de moins en moins nombreux, que ça soit à cause des mesures prises par les drows ou parce qu'ils évacuaient autant qu'ils le pouvaient la cité, comprenant que leur soldats ne comptaient pas se lancer dans un assaut précipité pour reprendre la ville comme ils l'avaient sans doute espérés. Mais ceux qui restaient étaient les pires, les guerriers de deux ou trois fois son âge, entraînés sur tous les champs de bataille, connaissant le terrain par cœur. Ils avaient sans doute perdus toute leurs familles ou leurs proches lors de l'assaut. La compassion des elfes les rendaient faibles. Mais lorsqu'ils avaient tout perdus, qu'ils étaient désespérés, ils rivalisaient avec les plus grand guerriers drows. Elvad n'avait aucune envie de devenir la proie de deux ou trois de ces soldats damnés.
Lorsqu'il arriva près de sa section il constata que le vent soufflait vers l'extérieur de la cité, et cela devait faire longtemps puisque les urnes qu'ils utilisaient pour répandre les fumées étaient complètement froides. Il constata également qu'un tas de bois brûlés sur lequel trônaient deux cadavres avait été installé. Il s'approcha du kyorl à son service.
« Nouvelle embuscade ? -Quatre elfes, nous sont tombés dessus sans qu'on ait compris d'où ils sortaient. Ils les avaient tués avant qu'on ai put riposté. Ils ont blessés un autre au visage mais il s'en tirera avec une méchante balafre seulement. -Rien chez eux ? -Je crois en avoir touché un au bide. Pas sûr, mais si j'ai bien vus, il en aura pas pour longtemps. Ils se sont repliés trop vite pour qu'on riposte vraiment. -Comme d'habitude. » Il porta son regard sur la forêt qui reprenait ses droits à quelques lieues des murs. Le Jardin, comme les elfes l'appelaient, avait de plus en plus mauvaise mine, revenant à un état sauvage. Il n'aimait pas cela, plus la forêt était proche des murs plus les elfes pourraient s'en servir. Il leur faudrait bientôt s'occuper de se défendre à l'extérieur, maintenant que l'intérieur était presque sous contrôle. « On m'a demandé de capturer tout un groupe de guerrier sylvains. -Vivants ? -Pas nécessairement. Tu as des suggestions ? -Ben à part que les affronter en forêt c'est du suicide... Si, je peux bien vous dire qu'on sait déjà où en trouver -discret signe de tête en direction des tertres qui continuaient de s'élever chaque nuit- mais ça ne nous avance pas à grand chose. -On sait ce qu'ils veulent. Il faut s'en servir pour les attirer. -Sauf votre respect, y en a qui ont déjà essayé. On les a retrouvé dépecés le lendemain matin. -Parce que les sylvains étaient trop prudents. Il faudrait un appât qui les fasse passer outre leur réserve. Une chose dont ils tiendraient absolument à s'emparer... -Difficile, ils n'accordent autant d'importance à personne, si ce n'est aux leurs. Et il n'y en avait pas dans la cité quand on l'a attaqué. -Non... il n'y en avait presque pas. »
Elvad avait articulé les derniers mots à la limite de l'audible. Il fit brusquement volte-face et gagna ses quartiers. Alors qu'il pénétrait en trombe ses quartiers son esclave sursauta et voulut le délasser comme il le demandait habituellement mais il a repoussa d'un geste si brusque qu'elle en tomba au sol. Il ouvrit un coffre et fouilla dedans. En vain. Il se releva doucement. Il était certain de l'avoir mis là. Plus rapidement qu'on ne le croyait possible pour quelque de sa corpulence, il fondit sur l'esclave, ses deux mains autour de son cou délicat.
« Où est-elle, où est la peau ? »
Tremblante, les yeux baignés de larme et peinant à respirer, elle leva une main en direction du lit. La peau d'ours en partie calciné était étendue dessus. Elvad relâcha son étreinte. L'esclave avait sans doute voulut se faire bien voir en utilisant ce symbole de sa victoire pour leurs ébats. Il ne montra pas un instant qu'il appréciait ou reconnaissait l'intention. Il se contenta de l'ignorer et de récupérer le trophée avant de ressortir brusquement. Il revint sur les remparts ou le kyorl l'attendait toujours, ainsi que quelques soldats qui s'étaient demandé ce qui l'avait piqué pour qu'il parte aussi vite. En le voyant revenir avec la peau sur son épaule ils ne comprirent pas tout de suite. Elvad se plaça sur le rempart, face à la forêt, bien visible pour tout observateur et brandit la peau au-dessus de sa tête. Il y eut un certain temps où rien ne se passa, si bien que le kyorl allait prononcer quelques mots quand deux flèches rebondirent sur le mur et une autre griffa la cotte d'Elvad au flanc. Comme un seul homme les drows se jetèrent au sol derrière le parapet mais il n'y eut pas d'autres projectiles. Elvad commença à rire, rapidement imité de tous les autres.
« On dirait qu'ils y tiennent. -Assez pour venir sur notre terrain tu crois ? »
Il regarda le kyorl dans les yeux et y lut la même fourberie.
Les jours suivants Elvad ne laissa aucune ouverture dans son entourage, perpétuellement accompagnée de soldats, en ronde de garde ou à la citadelle. Il se sentait observé dès qu'il mettait le pied sur les remparts. Il portait ostensiblement la peau de la druidesse. Pendant ce temps son kyorl préparait la défense du mur selon de nouvelles directives. Finalement, un soir, il dormit pour la première fois depuis un certain temps dans les quartiers qu'il s'était octroyé. Il fit son affaire à son esclave et s'effondra comme une masse sur le matelas pour ronfler rapidement.
La nuit était tombé sur la cité mais elle ne dormait pas pour autant. Les torches étaient nombreuses, les braseros constellaient les bâtiments de touches de chaleur. Les drows, bien qu'ils vivaient dans des cavernes, n'aimaient pas spécialement les espaces sombres. Encore moins quand ils étaient en plein air et en plein territoire ennemi. Certains crachaient des malédictions à la Lune, comme si cela avait eut le moindre effet. Ce soir là, une épaisse brume s'était levée et rendait les sentinelles nerveuses. Celle de la portion de mur d'Elvad ne faisait pas exception, mais ça ne l'empêcha pas de s'effondrer lorsqu'une flèche lui transperça la gorge. Une dizaine d'elfe montèrent sur le rempart. Ils ne ressemblaient en rien à ceux que l'on voyait le plus souvent dans la cité. Plus petits, plus musclés aussi, ils possédaient des cheveux sombres coupés plus courts. Leurs vêtements et armures étaient plus rustiques, faits de peaux pour l'essentiel. Seules leurs armes témoignaient d'un rapprochement à la civilisation puisqu'elles étaient en acier. En acier noir des forges eldéennes d'ailleurs. Et l'on pouvait parfois apercevoir quelques morceaux d'armures typiquement drows. Et pour celui qui aurait l’œil suffisamment perçant, le collier de leur chef serait apparus une collection d'oreilles de daledhels. La plupart d'entre eux portaient également une épaulière en peau de daim, autour de laquelle un nombre variables de crocs de loup était accrochées, pointes vers le haut. Ils progressaient doucement dans la ville tandis que d'autres montaient à leur tour, leurs pieds nus plus silencieux qu'une feuille tombée au sol. Avec agilité ils entèrent dans la cité, s'accrochant aux décorations des bâtiments comme aux branches de leur forêt. Ceux en hauteur tenait des arcs courts en os, flèches encochées. Les autres brandissaient leurs épées au moindre bruit. Néanmoins ils avançaient rapidement, espérant compter sur la surprise pour obtenir rapidement ce qu'ils voulaient. Quatre autres sentinelles tombèrent sous leur lames. Ils savaient dans quel bâtiment se trouvait ce qu'ils cherchaient. Trois d'entre eux entrèrent dedans. Ils montèrent rapidement les étages. Derrière une porte leur parvenait des ronflements étouffés. Ils entrèrent en silence. Il était là, ignominieusement drapé dans la peau de l'anaarooma, endormi. Une elfe des cités se trouvait à son côté. Elle était terrifié. Le plus jeune des ornedhels s'avança, dague brandit et prêt à frapper. Il voulait essayer d'atteindre le profanateur sans toucher la peau. L'un de ses compagnons essayaient de rassurer l'elfette du regard. Elle tremblait et le regardait avec de grands yeux paniqués. Elle avait du vivre des horreurs, pensait-il. Et puis soudain il compris : elle crevait d'envie de leur dire quelque chose. Il se releva aussi vite qu'il le put mais son corps semblait répondre au ralenti. L'eldéen avait brutalement écarté la peau, se révélant vêtu de mailles et non pas nus comme ils l'avaient pensés. Il venait de fracasser la mâchoire de son agresseur avec son marteau de guerre et son autre main avait projeté un trait de feu par la fenêtre.
Les ornedhels comprirent tout de suite que quelque chose n'allait pas. Mais ils n'eurent pas le temps de réagir avant que le piège ne se referme. Ce que ceux qui l'avaient remarqués avaient pris pour de la sciure, destinées à éviter que les remparts ne deviennent glissant en cas de pluie, recouvrait en fait un enduit alchimique puissamment inflammable. Si bien que lorsque le trait de feu d'Elvad alla en frapper la surface, la combinaison de celui-ci et de la sciure provoque une déflagration qui projeta au sol les elfes trop proches mais dressa surtout une barrière de flammes de plusieurs mètres de haut sur toute une section de mur. Et à ce signal, un cri de guerre repris par des dizaines de gorge creva la nuit tandis que des soldats hurlants, préparés au combat, brandissant des torches et des armes en tout sens, sortaient des bâtiments. Les plus téméraires goûtèrent à la précision et à l'habileté des archers sylvains mais rapidement des carreaux d'arbalète leurs répondirent, quand ce n'était pas les projectiles magiques de quelques membres du C'nros postés en hauteur. Dans les rues le combat avait vite tournés à la mêlée désordonnées tandis que les sylvains cherchaient un moyen de fuir, réalistes quant à leurs chances de victoire dans un tel traquenard.
Elvad était moins à l'aise que ses hommes. Coincé en espace clos face à deux adversaires, il les tenait à distance à coup de feintes et d'esquives. Ses ennemis étaient armés de longues dagues qui n'auraient sans doute pas trop de mal à percer la maille qu'il portait si le coup était ajusté. Et les deux elfes n'étaient pas du genre à bâcler leur travail. Le plus musclés des deux avaient la figure couverte de cicatrices et il lui manquait une partie des lèvres qui révélaient des dents presque pointues. Il avait également des touffes de poils éparses et son crâne s'allongeait bizarrement vers l'avant. L'autre était plus normal mais il bougeait vite, bien trop vite au goût du prêtre, qui peinait à les surveiller tous les deux. Ils étaient en train de l'acculer dans un coin de la pièce. S'il se laissait faire il n'avait aucune chance. Alors il cria une prière à Uriz et se jeta sur son adversaire qui semblait le plus fragile. Il frappa, ne rencontrant que le vide, mais son élan fut suffisant pour donner un coup d'épaule au sylvain qui vacilla sous le choc. L'autre ne se fit toutefois pas prier et frappa au flanc le prêtre, qui sentit les anneaux céder et le froid mordre dans ses chairs. Par réflexe il essaya d'agripper son attaquant mais c'est celui-ci qui lui attrapa le bras et l'envoya s'écraser contre l'un des murs. Il en eut le souffle coupée mais se reprit en voyant l'espèce d'hybride se jeter sur lui. Il lui saisit la gorge et le frappa violemment à l'oeil, sentant une arcade céder. L'autre elfe revint à l'attaque à ce moment, d'un coup de taille au bras qui fit lâcher à Elvad sa prise à la gorge. Au lieu de quoi il s'écarta d'un pas chassé, empoigna l'hybride par l'épaule tandis qu'il se jetait sur lui et se servit de son élan pour le faire s'écraser contre le mur, coupant la route de l'elfe. Le prêtre trébucha en arrière, s'appuya sur un meuble et envoya son adversaire bouler d'un vigoureux coup de pied. Mais l'acrobate, se servant de son confrère comme tremplin, lui sautait déjà dessus. Elvad roula sur lui-même et l'arme de son opposant se planta dans le bois du meuble. Le sang-mêlé lui projeta un jet de feu au visage en guise de représailles. Il essaya de se relever mais l'elfe-loup revint à la charge et le plaqua au sol sous ses jambes. Il lui frappa le crâne contre le sol une première fois, faisant apparaître des lumières multi-colores devant sa vision. Il allait recommencer mais les doigts d'Elvad se posèrent sur une statuette quelconque, se refermèrent dessus et d'un mouvement de bras ample la fracassa sur le crâne de son ennemi. Celui-ci fut sonné et, lui saisissant les cheveux de son autre main, Elvad l'attira vers lui pour lui donner un retentissant coup de boule. Il sentit le nez et plusieurs petits os craquer contre son front. Du dos de la main il le frappa à la mâchoire, puis se dégagea de son emprise. Il se remit difficilement debout, sonné et la vision trouble. Le sylvain qu'il avait brûlé se tenait toujours le visage, hurlant à la mort et probablement aveugle. L'hybride essayait de se remettre à quatre pattes. Elvad fit deux pas se pencha pour ramasser son marteau et boitant à cause de sa blessure au flanc, s'approcha de l'elfe à tête de loup. Il leva le marteau et l'abattit, fracassant le crâne sans mal. L'autre subit pareil sort. Puis il s'approcha de la fenêtre. Dehors les flammes étaient presque éteintes et de nombreux cadavres étaient au sol, dont une minorité satisfaisante de ses propres troupes. A vue de nez ils avaient abattus quelques dizaines de sylvains. Il pouvait s'estimer satisfait. Il descendit pesamment les marches afin d'aller s'enquérir des résultats exacts, de trouver d'un guérisseur et d'ordonner aux hommes de commencer à rassembler les corps des sylvains pour les amener au haut-prêtre. |
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