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 Caley Aldaron - Rodeuse - Ari (Terminé!)

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Caley Aldaron
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Caley Aldaron


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MessageSujet: Caley Aldaron - Rodeuse - Ari (Terminé!)   Caley Aldaron - Rodeuse - Ari (Terminé!) I_icon_minitimeVen 26 Déc 2014 - 21:13


Nom/Prénom : Caley Aldaron, mais elle n’utilise pas son nom de famille.
Âge/Date de naissance : 24 ans:  9ème jour (Tariho) deux la deuxième semaine du mois de Verimios 984
Sexe : Femme
Race : Humaine
Faction : Ithri'Vaan
Particularité : Aucune

Alignement : Neutre bon
Métier : Rodeur
Classe d'arme : Corps à corps / A distance

Équipement :
Cheval : une belle jument robuste à la robe noire et brillante à l’exception de sa patte avant droite qui est blanche du genou jusqu’au sabot. Elle a aussi une petite tache blanche sur le front. Docile et obéissante, elle répond au nom de Una. Elle est habitué aux longs voyages exténuants.
Équipement du cheval : couverture de selle, selle avec bride le tout relativement usé, car cet équipement a appartenu à son père. À noter qu’il n’y a pas de fioritures ni d’ornements inutiles, tout a été fabriqué avec du cuir solide et de la laine pour le confort. Seul un fin liséré orne la bride. Deux grandes sacoches de cuir qu’elle attache à la selle. Il y a aussi une brosse pour l’entretient du cheval ainsi qu’une couverture de laine pour le couvrir en cas de pluie. Au moment du jeu, il ne lui reste qu’un demi-sac d’avoine.
Armes de Caley : Un arc et des flèches qu’elle utilise pour la chasse. Elle a aussi quatre couteaux à lancer qui lui servent aussi d’arme à distance. Au corps à corps, elle utilise une épée toute simple, mais non moins efficace.
Vêtements : Deux tuniques dont la couleur est impossible à identifier, des bandes de tissus qui lui serve a aplatir sa poitrine, deux pantalons en daim, des bottes en cuir souple, une veste en tissus résistant, une ceinture, une cape de voyage verte avec un large capuchon, une cape doublé de fourrure pour la saison froide et finalement une robe. (On ne sait jamais quand elle peut être utile)
Autres : Un grand sac qu’elle peut porter sur ses épaule, le nécessaire pour tendre des collets et un couteau à dépecé de petites proies ( qui peut servir d’arme accessoirement )

Description physique :

Sur les routes, Caley ressemble à un jeune homme. Elle porte des vêtements masculins et fait de grands efforts pour cacher les attributs que la nature lui a donnés. Son visage est sali par la poussière des routes qu’elle emprunte et ses cheveux soigneusement attachés sont dissimulés sous le capuchon de sa cape. Pour quelqu’un qui ne porte pas trop attention aux détails, l’illusion est crédible.

Sans ces artifices, Caley est une très belle femme. Elle mesure 1m75 et a une silhouette mince, mais musclée. Sa longue fuite a modelé son corps avec le temps. Elle est passée d’une jeune fille plutôt gracile et peu adaptée aux durs labeurs, à une femme endurante et forte. Les traits de son visage sont encore délicats, mais durcis par le soleil et cette fuite sans fin qu’elle s’est imposés. Ses yeux clairs semblent en avoir vu beaucoup trop pour son jeune âge et portent les ombres des secrets qu’elle tente de dissimuler au reste du monde. Ses cheveux arborent une riche nuance de châtain avec des reflets blonds et cuivrés qui s’enflamme au soleil lorsqu’elle les laisse libres sur ses épaules. Ses lèvres ont perdu depuis longtemps l’habitude de sourire. C’est dommage lorsque l’on pense à cette jeune fille dont le rire illuminait les journées de son père. De même, elle ne parle que très peu, même lorsqu’elle se trouve un compagnon de voyage. Elle craint d’en dire trop et généralement, ceux qui l’engagent ne la paient pas pour faire la conversation.

Caley est capable de courir longtemps à un rythme modéré, mais en cas de nécessité, elle peut forcer l’allure et courir vite sur de courtes distances. Elle doit toutefois faire attention à sa cheville droite qui porte les vestiges d’une vieille blessure. Une longue journée de marche peut lui occasionner des douleurs vives qui irradient jusqu’à son genou. Heureusement, elle a Una pour la porter partout où elle va. Elle est beaucoup plus à l’aise sur un cheval que sur ses pieds. En forêt, sa maladresse naturelle la rend facilement repérable malgré ses efforts pour se faire la plus discrète possible.

Description mentale :

Si un élément devait décrire Caley, l’eau est probablement ce qui lui ressemble le plus. L’eau est très patiente. Avec le temps, elle peut égrainer le plus solide rocher et frayer son chemin à travers les racines des anciennes montagnes. Elle s’infiltre à travers les plus infimes fissures. Rien ne l’arrête dans sa lente progression. L’eau finit toujours par gagner.

Petite, son père disait d’elle qu’elle était plus têtue et obstinée que le plus entêté des nains qui puissent exister en ce monde si une telle chose peut être possible. Elle a toujours démontré une grande volonté à obtenir tout ce qu’elle désirait et cette volonté elle l’a conservé avec le temps. C’est ce qui lui permet de tenir malgré les terribles épreuves qui ont marqué la fin de son adolescence et le début de l’âge adulte. De rêveuse et enjouée, Caley est devenue cynique par la force des choses. Elle a un regard très amer sur la vie. Beaucoup diront qu’elle est négative, mais elle préfère dire qu’elle est réaliste. Caley croit que de bonnes choses peuvent arriver, mais il y en a aussi de très mauvaises et il faut s’y préparer. Elle ne se berce plus d’illusions et dans ce monde, elle ne fait que survivre. Pourtant, elle continue d’avancer dans l’adversité comme si elle espérait que la paix l’attende au bout du chemin.

Aucune femme n’est plus fière ni farouche qu’elle. Parmi les hommes, elle ne s’en laisse pas imposer. Elle a un fort esprit de compétition et accepte difficilement la défaite, surtout face à un représentant du sexe masculin. Certains diront qu’il s’agit là d’un orgueil mal placé et ils n’auront pas tort. Dans ce monde, les femmes n’ont pas nécessairement le même statut que l’on accorde aux hommes, alors Caley a l’impression qu’elle doit toujours faire ses preuves et montrer qu’elle est aussi capable que ses compères. Pour être capable, il n’y a aucun doute qu’elle l’est. Intelligente, brillante même, elle a su tracer sa route toute seule. Parfois, quand les étoiles scintillent dans le ciel nocturne, Caley se surprend à rêver d’une vie normale. Elle voudrait avoir sa propre famille et transmettre à son tour les valeurs qu’on lui a enseignées, mais elle sait que ça n’arrivera probablement jamais…

Caley se sent très proche de la nature. Ayant grandi sur les plaines, elle aime les grands espaces et l’air pur qu’on y trouve. Par conséquent, elle a toujours du mal lorsqu’elle est en ville. Même si c’est un passage obligé pour vendre les quelques ressources qu’elle trouve sur la route, elle n’aime pas la proximité de tous ces gens. Ce n’est pas sans raison que Caley est une solitaire. Elle est incapable de faire confiance aux autres. Si l’on gratte un peu la surface, on verra aussi qu’elle n’a même pas confiance en elle.

Hormis le grand air, elle a développé tôt un intérêt pour le maniement des armes et un grand dédain pour les tâches traditionnellement attribuées aux femmes. C’est principalement à cause de son oncle Hendrike, capitaine dans l’armée de Diantra. Comme Caley était sa seule nièce, il s’est dit que c’était son devoir de lui apprendre à se défendre comme un homme. Pourquoi tirer les cheveux quand l’on peut donner un bon coup de poing sur le nez? Son premier haut fait fut le nez cassé du petit Jacob, le fils particulièrement désagréable d’un voisin alors qu’elle avait 8 ans. Il s’était moqué d’elle parce qu’elle était une fille… Il n’en fallait pas plus pour déchaîner sa colère. Évidemment, elle fut punie par son père, mais Caley est encore persuadée à ce jour que pendant un bref instant, elle vit dans le regard de son paternel une lueur de fierté. Il avait une fille qui préférait la boue, la poussière, les épées et les chevaux à la cuisine, la broderie et les robes… Quel genre de père ne serait pas fier?


Capacités magiques :

Rien

Histoire :

Caley vint au monde dans un petit village non loin de Diantra, capitale des hommes. La capitale s’élevait au milieu de la plaine, traversée par son fleuve qui irriguait les terres fertiles aux alentours. Le père de Caley, Ulrik, était un très prospère éleveur de chevaux tout comme son propre père l’avait été avant lui ainsi que son grand-père. Les bêtes qu’il élevait avec tant de soin étaient reconnues pour leur vaillance et leur robustesse. Les cavaliers les employaient en temps de guerre, les paysans les utilisaient pour labourer leurs champs et les grands seigneurs paradaient en ville sur leur dos. La mère de la jeune fille, Andraste, était réputée pour être la plus belle femme des environs. Elle l’était à bien des points de vue. Ses cheveux étaient aussi blonds que le blé mûr. Ses yeux avaient la couleur d’un ciel d’été et sa voix était douce comme du miel. Caley avait cinq ans à peine lorsque sa mère mourut en donnant naissance à son petit frère qui fut lui aussi emporté dans la mort. Il avait semblé injuste à la jeune fille qu’une telle chose arrive, mais c’était pourtant courant. Les femmes ont l’extraordinaire capacité de dossier la vie, mais c’est un processus pouvant très périlleux. Tant de choses pouvaient mal tourner… À la suite de cet évènement tragique, son père passa de plus en plus de temps avec les chevaux et le seul moyen pour elle de le voir était de travailler à ses côtés. Il aimait sa fille profondément, mais la douleur était vive et bien des choses chez Caley lui rappelaient sa défunte épouse.

Caley s’occupait des poulains à cette époque. Elle aimait brosser leur robe si douce. Son père lui apprit à traiter les bêtes avec respect. Il disait qu’à l’instant où un cheval accordait sa confiance à son cavalier, il était prêt à le suivre jusqu’en enfer. La propre douleur qu’elle éprouvait s’atténuait au contact des chevaux. Il lui semblait que jamais un cheval ne la jugerait. Caley pouvait leur parler et ils écoutaient patiemment ses babillages de fillette. Elle était persuadée qu’ils pouvaient la comprendre. Les chevaux ont une extraordinaire capacité d’écoute. En plus, ils ne trahiront jamais un secret. Ce sont véritablement les meilleurs amis qu’on puisse espérer avoir.

Peu de temps après le décès de sa mère, Caley était maintenant assez vieille pour commencer à recevoir une éducation appropriée. Sa famille étant riche, on ne pouvait guère penser qu’elle resterait illettrée toute sa vie. Malheureusement pour les précepteurs qui furent engagés à la tâche, la jeune fille ne manifestait aucun intérêt pour les lettres, l’histoire ou les calculs. Elle préférait jouer à l’extérieur et fendre l’air avec son épée de bois. Au bout d’une négociation très ardue, Caley et son père en vinrent à une entente : le matin elle devra écouter l’enseignement de ses précepteurs et l’après-midi, elle pourra apprendre le maniement des armes avec son oncle Hendrike. C’était un arrangement peu conventionnel et qui engendra son lot de discussion, surtout lorsque l’on voyait la jeune fille se rendre chez son oncle habillé comme un garçon. On disait qu’elle était une petite sauvageonne et qu’aucun homme ne voudrait d’une femme comme elle.

Caley apprit donc ses lettres et ses chiffres. Elle apprit l’histoire et la géographie ainsi que quelques notions de botaniques. En même temps, elle développa une certaine habileté aux maniements des armes. Au début, c’était censé n’être qu’un jeu, mais Hendrike vit avec le temps un certain potentiel en elle. Le temps passa, la jeune fille devint une farouche adolescente et, évidemment, le regard que les hommes portaient sur elle changea. C’était quelque chose qui avait si peu d’importance pour elle qu’elle ne le remarqua pas tout de suite. Ce n’est que lorsqu’elle-même changea de regard pour les hommes qu’elle comprit le pouvoir qu’elle avait en elle. À 14 ans, on ne comprend pas très bien ces choses encore et Caley n’avait pas eu cette présence féminine pour lui expliquer tous les changements qui s’opéraient déjà sur son corps. Sans personne pour nous guider, il est facile d’avoir peur et de douter.

Ethan était une jeune recrue de son oncle. Il était grand, il était beau et il avait surtout ce sourire enjôleur qui fait craquer toute les filles. Caley ne faisait pas exception à la règle. Chaque fois qu’il se trouvait près d’elle, l’adolescente avait le cœur qui battait si fort qu’elle avait l’impression qu’il allait jaillir de sa poitrine. Elle faisait donc tout ce qu’elle pouvait pour l’éviter… tout en éprouvant une joie immense chaque fois qu’elle l’apercevait. Les adolescents sont souvent contradictoires entre leurs agissements et leurs pensées. Un jour, elle vit Ethan dans les écuries. Il essayait de monter sur son cheval, mais la bête se défilait toujours. Le jeune homme commençait à s’énerver lorsque Caley décida d’intervenir. Après tout, personne d’autre hormis son père ne connaissait mieux les chevaux.

— Arrête, ton cheval tente de te dire quelque chose!

Ethan regarda Caley en ne cachant pas son agacement.

— Pardon, mais je ne parle pas le cheval, moi.

Loin de se laisser décourager par le ton sec d’Ethan, Caley s’approcha de lui et caressa avec douceur les naseaux du hongre.

— Il suffit d’être un peu observateur pour comprendre. À ton avis, pourquoi ce cheval ne veut pas que tu montes sur son dos?

Ethan haussa les épaules, impuissant. Visiblement, il n’avait pas envie de perdre son temps plus longtemps.

— J’ai vérifié les sangles trois fois. Je ne sais pas, ce cheval est juste stupide, peut-être.

— Généralement, c’est les gens stupides qui traitent les autres de stupide. Regarde ses pattes, il piétine comme s’il n’osait pas le poser sur le sol.

Le cheval semblait effectivement avoir du mal à poser correctement son pied avant gauche sur le sol et à s’appuyer dessus.

— Il a mal. Toi aussi si tu avais mal tu ne voudrais pas avoir quelqu’un sur ton dos.

Caley s’approcha et examina rapidement l’animal. Elle posa ses mains sur la patte.

— Je ne sens pas de chaleur. Ce n’est pas une blessure. Passe-moi le cure-pied, s’il te plaît.

— Le quoi?

— Le machin en forme de crochet, juste-là! Ce n’est pas croyable! Comment peut-on monter à cheval et ne pas savoir ça?

Caley nettoya soigneusement le sabot du cheval. Elle y délogea un petit caillou. Elle se releva, satisfaite et caressa la tête du cheval qui semblait déjà grandement soulagé.

— Celui qui a ramené ce cheval à l’écurie à mal fait son boulot. Il avait quelque chose sous le sabot. Ça semble bien peu, mais les chevaux peuvent être très sensibles parfois.

Ethan regarda l’adolescente avec son irrésistible sourire charmeur qui eut tôt fait de totalement désarmer Caley. Elle rougit comme une pivoine et s’éloigna aussitôt.

— C’est plutôt impressionnant, pour une fille…

— Mon père a élevé ses chevaux, andouille!

Étrangement, le caractère irascible de Caley ne sembla pas décourager Ethan. Le temps passé et les jeunes gens devinrent plus proches. L’adolescente semblait déterminer à corriger les lacunes sur la connaissance des chevaux du garçon alors que ce dernier semblait avoir un objectif un peu plus obscur en tête. Si Caley avait su ce qui allait se passer suite à cet évènement, sans doute aurait-elle gardé ses distances, mais l’excitation des premiers émois amoureux sont puissants et à l’adolescente tout semble plus grand que nature. Le moindre évènement prend une importance capitale et les choses peuvent facilement tourner au drame…

Caley venait de célébrer son quinzième anniversaire. C’était un soir d’été particulièrement agréable. Les adolescents s’étaient faufilés dans l’écurie là où le foin est entreposé. Juste en dessous d’eux, ils pouvaient entendre les chevaux et leurs faibles hennissements. Caley et Ethan ne devraient pas être là, mais le père de la jeune fille s’est absenté pour quelques jours et les gardiens ne viendront pas les déranger ici. Pour fois, elle avait laissé de côté ses vêtements de garçon pour une robe. Elle se sentait à la fois ridicule et jolie et Ethan semblait agréé sur ce dernier point. Depuis quelque temps, il se montrait de plus en plus entreprenant envers la jeune fille.

— Ne soit pas stupide… On ne peut pas! On n’est même pas marié!

— Tsss, toutes les filles le font… Et puis on ne risque rien! Je te le jure, fais-moi confiance…

— Je ne suis pas « toutes les filles »…

Caley le regardait, visiblement courroucée, mais son regard s’adoucit alors et ses joues devinrent rouges.

— D’accord…

Elle savait que c’était mal, mais les adolescents font des choses stupides. Une voix dans sa tête lui disait de renoncer, mais d’un autre côté, elle avait envie de le faire. Elle avait longuement imaginé ce moment. Ce n’est pas comme si elle n’avait jamais surpris des adultes ensemble. En plus, à force de côtoyer les soldats de son oncle, elle avait entendu plusieurs histoires. Elle savait comment ça se passait, c’est du moins ce qu’elle s’imaginait. En fait, elle n’avait pas prévu la douleur et le sang. Ce fut même plutôt court aussi. Ethan était étendu à ses côtés, pantelant, les pantalons baissés. Caley était plutôt sceptique, mais contente comme on pouvait l’être lorsqu’une étape importante venait d’être franchie sans trop de dégât.

Caley s’endormit dans son lit un peu plus tard sans savoir que ce petit 5 minutes de bêtise allait s’avérer largement plus lourd de conséquences qu’elle ne l’avait imaginé. Elle se rendit compte que quelque chose n’allait pas quelques semaines plus tard. Elle ne se sentait pas très bien. Elle était nauséeuse et prise de vertige. Caley pensait être simplement malade, mais comme ça ne passait pas, elle décida de se rendre en ville pour consulter un médecin. La réponse du vieil homme devait complètement l’anéantir :

— Vous êtes enceinte, jeune fille.

À ces mots, son univers en entier s’écroula. Rien ne pouvait être plus désastreux que ça. Elle devra épouser Ethan pour sauver son honneur, mais c’est surtout à sa mère qu’elle pensait. Elle était morte en donnant naissance. Le même sort l’attendait peut-être…

Elle donna quelques pièces au médecin et s’enfuis en courant. Caley savait que la grossesse finirait par se voir et elle n’était pas certaine de vouloir passer sa vie avec Ethan. Il était un gentil garçon, mais il semblait avoir tout dans le sourire et rien dans la tête. En plus, son père serait tellement déçu en apprenant la vérité. Il lui semblait que la seule solution possible était la fuite. Elle ne savait pas où aller ni quoi faire, mais elle ne pouvait pas rester ici. Caley avait suffisamment confiance en ses connaissances en géographie pour trouver refuge dans une autre ville. Elle pourra y donner naissance à l’enfant et si jamais elle devait survivre, elle pourra peut-être rentrer…

Au milieu de la nuit, une silhouette solitaire quitta l’écurie à dos de cheval. Caley n’avait presque rien hormis un couteau, un peu d’argent et de la nourriture pour tenir quelques jours. Au matin, il n’y avait aucune trace de la jeune fille. Son père la chercha, évidemment, mais elle semblait s’être évanouie dans la nature.

La rumeur de sa disparition ne tarda pas à s’étendre dans la région. Elle avait sous-estimé la renommée de son père et en plus d’une occasion on faillit la reconnaître. Caley devait se tenir à distance des agglomérations et cacher le fait qu’elle était une jeune femme. Elle se trouva un refuge à l’écart. Rien n’allait comme elle l’avait imaginé, mais ce n’était pas nouveau. Le temps passa et son ventre commença à gonfler. Bientôt, elle sentit les premiers coups. C’était une sensation à la fois étrange et merveilleuse. Elle savait qu’elle ne pouvait pas garder le bébé. Elle avait déjà en tête de l’abandonner dans un temple de Néera. Le bébé sera ensuite confié à une famille qui s'occupera bien de lui.

L’automne passa, puis l’hiver commença à faire valoir ses droits. Si c’est plutôt facile de trouver de la nourriture en été et en automne, ce l’est nettement moins durant la saison froide. Caley était très enceinte. À moins d’exploser avant, elle savait que la naissance serait pour bientôt. Elle le sentait. Le bébé se faisait lourd dans son ventre et il bougeait de moins en moins. Un soir, elle était près du feu quand elle sentit les premières douleurs. Elle avait l’impression que tout son ventre se contractait. C’était douloureux, très douloureux. En plus, comme elle n’avait rien à manger, elle n’avait rien avalé depuis la veille. Elle se sentait faible et la peur grandissait en elle. Le temps s’égraina lentement. Il faisait froid et une épaisse neige tombait du ciel en tourbillonnant. C’était la première tempête de la saison. Bientôt, une grande quantité de liquide jaillit entre ses jambes et les douleurs s’intensifièrent. Jamais de sa vie elle n’avait eu aussi mal. C’était comme si elle recevait un coup de poignard dans le ventre et elle était seule, terriblement seule. Durant des heures, elle se tordit de douleur près du feu. Rien ne se passait et Caley ne savait pas si c’était normal ou non. Puis, la tête sortit enfin et au bout d’efforts herculéens, le reste suivit. Épuisée et couverte de sueur, elle se redressa. Le bébé ne pleurait pas. C’était un petit garçon bien dodu, mais il avait quelque chose autour du cou. Elle le libéra du cordon et le serra dans ses bras.

— Allez, pleure… je t’en pris… pleure…

Elle lui tapota doucement les fesses, mais il resta sans réaction. Caley réalisa soudain que son visage avait une horrible couleur bleutée et que ses petites mains et ses petits pieds présentaient la même teinte. Elle comprit alors qu’il n’allait pas se réveiller. Le bébé était mort. Ce constant fut déchirant, car même si elle avait prévu l’abandonner, elle aimait cet enfant plus que tout au monde. Dans ses nuits solitaires, Caley lui avait imaginé une vie prospère et heureuse. Depuis le début elle était convaincue que c’était un garçon. Elle lui avait même trouvé un nom.

— Adieu, Orih

Elle pleurait toutes les larmes de son corps et la douleur qu’elle éprouvait à cet instant était si vive qu’elle devait la sentir le restant de sa vie.

Aux premières lueurs de l’aube, elle quitta son refuge avec Orih enveloppé dans une couverture. Sous un arbre, elle déposa l’enfant et entassa des pierres pour cacher son petit corps. Le sol était trop dur pour creuser et si elle le laissait sans protection, les prédateurs auraient tôt fait de le trouver.

Lorsqu’elle repartit ce jour-là, elle venait de laisser derrière un morceau de son âme. Caley ne pouvait plus retourner chez son père. Elle ne voulait même plus rester sur la péninsule. Elle voulait partir loin, très loin, et ne plus jamais retourner en arrière. Certains verront cela comme une fuite sans fin et c’est effectivement le cas. Les années ont passé, presque 10 ans en fait, et jamais elle n’a oublié cette nuit terrible…

Mise à jour :

La vie est pleine de tours et de détours. Le beau côtoie le laid et une rencontre inattendue peut mener à de grands bouleversements. Caley voyageait quelque part en Ithri’Vaan lorsqu’elle fit la rencontre d’Ascanio Vossula. À ce moment, si on lui avait demandé de décrire l’homme en question, elle aurait probablement dit qu’il était un enfant dans le corps d’un homme. Peu habitué à se faire dire non et absolument incapable de se débrouiller, il n’était toutefois pas entièrement dépourvu de bonne volonté comme la jeune femme le découvrit au fil de leur brève escapade. Il était le fils de l’un de ces Princes Marchands qui font la pluie et le beau temps dans les grandes villes de l’Ithri’Vaan, ce qui expliqua en partie son tempérament. Elle réussit à le ramener à bon port non sans qu’il ait failli mettre le feu à la forêt au passage. Pour la remercier, Ascanio se montra fort généreux et lorsqu’elle fut certaine qu’il était bien en sécurité, elle reprit la route, convaincue qu’elle ne le reverrait jamais.

Après ses aventures avec Ascanio, Caley reprit la route en caressant l’idée d’un retour en Péninsule. Il lui manquait toutefois de l’argent. Pour remédier à la situation, elle accepta quelques petits contrats, dont un qui allait bouleverser une nouvelle fois son existence. À Baaz’Hima, Caley fut capturée par des chasseurs de têtes, des hommes qui visent les femmes seules pour les vendre dans des bordels. Elle se réveilla enchaînée à un lit et laissée à la disposition du premier homme qui voudrait d’elle. Le prince de la place avait envie de tester la marchandise… Ce fut le premier contact qu’elle eut avec un homme depuis de nombreuses années. Convaincu que tout était perdu, le Prince Marchand la fit plutôt libérer. Elle ne s’attarda pas pour connaître ses raisons. Caley prit la fuite, cette fois pour rentrer directement à Diantra.

Le voyage en Péninsule fut particulièrement ardu à cause de la guerre. Elle fut témoin de sa dévastation lorsqu’elle atteignit Amblère au lendemain d’une violente attaque des drows. Elle aida comme elle put, ne pouvant laisser ces hommes et ces femmes à leur sort. Caley y rencontra Lyarra qui tenta de la convaincre de faire la route avec elle, mais elle refusa. Elle savait que Diantra avait subi de lourds dommages et elle voulait retrouver sa famille. À ce moment, elle commençait à se sentir malade et après avoir perdu connaissance, on lui apprit qu’elle était enceinte. La terreur qu’elle éprouva à cet instant lui rappela ce moment où elle a fuit Diantra par honte. Cette fois elle y retournait, peu importe les conséquences.

Malheureusement, plus rien ne l’attendait là-bas. Son père était mort et son oncle disparu. La maison de son enfance n’était plus que ruine et l’hiver venait tranquillement sur la terre des hommes. Caley savait qu’elle n’aurait pas le temps de s’y préparer. Elle n’allait pas s’en sortir, mais au moins, elle allait mourir chez elle.

Elle hantait les rues de la capitale, essayant de faire un peu d’argent ici et là, lorsqu’elle vit le dernier homme qu’elle pensait croiser en ce lieu. Ascanio, pour une raison connue de lui seul, se trouvait à Diantra. Il ne la reconnut pas tout de suite, mais il ne l’avait certainement pas oublié. Lorsqu’il réalisa enfin qui il avait devant lui, il lui proposa aussitôt son aide. Ces retrouvailles étaient inattendues, inespérées même, mais Caley n’aurait jamais pu imaginer ce qui se passerait par la suite. Ascanio désirait l’aider de la même façon que Caley l’avait fait lors de leur première rencontre. La jeune femme accepta, mais lui précisa aussi toute la précarité de sa situation en lui avouant sa grossesse, sachant qu’il finirait par le remarquer. Cependant, elle ne s’attendait pas à ce qu’il croit être le père de l’enfant à naître alors qu’ils n’avaient pas couché ensemble. La rôdeuse le lui rappela, mais rien à faire. Les yeux pleins d’étoiles, il la demanda en mariage en promettant monts et merveilles à elle et à l’enfant à naître. Caley tenta encore de tempérer ses ardeurs, mais Ascanio s’était déjà fait une idée. Désespérée, elle accepta, car il fallait bien l’avouer, sans l’aide du riche homme, elle était perdue.

La suite des choses déboula rapidement. Ils furent mariés en Péninsule avant de retourner en Ithri’Vaan, Ascanio souhaitant mettre sa famille devant le fait accompli. Caley craignait les éventuelles représailles. Ils avaient amplement les moyens de la faire disparaître. Elle s’inquiétait aussi pour Ascanio. Elle venait de jurer devant les dieux qu’elle le soutiendrait au travers des épreuves et elle prenait ce serment très au sérieux. Elle s’était vraiment attachée à lui.

Elle était très enceinte lorsqu’ils se présentèrent devant le patriarche. Refusant de céder à la peur, Caley se tient droite, prête à se battre s’il le fallait. Ça aurait pu se rendre jusque-là si elle n’avait pas crevé ses eaux à cet instant précis devant tout le monde. Son air de défi se mua alors en terreur absolue. Caley avait toujours caché ses craintes derrière un masque d’entêtement typique des gens du nord. Cette fois, quand elle croisa le regard d’Ascanio, il ne restait plus rien de ses défenses. Elle avait peur. Peur de mourir, peur de vivre, mais de mettre au monde un second enfant mort-né, peur que le physique de l’enfant trahisse d’une façon ou d’une autre sa vraie nature. Bref, il n’y avait aucune issue positive dans l’esprit de Caley. La commotion fut assez forte pour qu’on oublie momentanément tout désir de la voir disparaître. On la confia plutôt à une sage-femme, laissant Ascanio derrière, probablement à négocier un moyen de sauver sa peau.

Elle donna naissance à un garçon. Caley cueillit l’enfant dans ses bras, le voyant à peine à travers ses larmes. Il était encore tout poisseux et hurlait à qui voulait l’entendre son indignation. Elle le serra longuement contre sa poitrine. Il avait été conçu sans le moindre amour, Caley aurait dû le détester, mais elle sut en le voyant qu’elle donnerait sa vie pour le protéger. On lui donna comme premier prénom Vahram, puis enfin Ulrik en l’honneur du père de Caley. La jeune femme flottait sur un petit nuage, mais elle savait que sa situation restait précaire. Elle craignait le moment où Ascanio se lasserait de sa présence alors qu’il avait la réputation d’être un célibataire indécrottable, mais elle avait prêté serment devant les dieux. Elle allait veiller sur lui et sur son fils tant que son cœur battrait dans sa poitrine.



HRPComment trouves-tu le forum ? : Beau *_* et très complet aussi
Comment as-tu connu le forum ? : Il y a très longtemps... Un rp m'en n'a rappelé l'existance!
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Dernière édition par Caley Aldaron le Mer 9 Mai 2018 - 9:45, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: Caley Aldaron - Rodeuse - Ari (Terminé!)   Caley Aldaron - Rodeuse - Ari (Terminé!) I_icon_minitimeVen 26 Déc 2014 - 21:52

Classe l'avatar :)
Je m'occuperais de toi Wink
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MessageSujet: Re: Caley Aldaron - Rodeuse - Ari (Terminé!)   Caley Aldaron - Rodeuse - Ari (Terminé!) I_icon_minitimeSam 27 Déc 2014 - 21:49

Une fiche très agréable à lire du début jusqu'à la fin, je ne m'attendais pas à la mort du bébé :)

Citation :
Après tout, personne d’autre hormis son père ne connaissait mieux les cheveux.
Petite faute, mais bien drôle écrit comme ça Razz

Citation :
Elle avait déjà en tête de l’abandonner dans une église.
On a pas d'églises, mais plutôt des temples en ville et des couvents/monastères en campagne. Pour ton histoire, un Temple de Néera irait parfaitement Wink

Sinon pour ton père, il serait juste bien de préciser quelque part que c'est un bourgeois (pour expliquer son activité, sa richesse et ton éducation Wink ) Il te manque aussi une date de naissance Razz

C'est dommage de ne pas avoir de précisions sur la vie de Caley ces 10 dernières années, mais s'il n'y a rien de notable je comprends que tu passes cela sous silence.

Voilà voilà, corriges les deux petites fautes au dessus et je te valide Wink
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Arichis d'Anoszia
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MessageSujet: Re: Caley Aldaron - Rodeuse - Ari (Terminé!)   Caley Aldaron - Rodeuse - Ari (Terminé!) I_icon_minitimeSam 27 Déc 2014 - 23:38

Et voilà Caley Aldaron - Rodeuse - Ari (Terminé!) 3538301732

Caley Aldaron - Rodeuse - Ari (Terminé!) Tampon13

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Journal de bord ~ Pour archiver tes liens de RP qui content l'histoire de ton personnage {Vivement conseillé}.
Et enfin, si tu as des question, n'hésite surtout pas à demander l'aide d'un parrain, ou à tout simplement poser tes questions dans la partie créée à cet effet ou encore passer sur la CB Razz.
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Lœthwil
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MessageSujet: Re: Caley Aldaron - Rodeuse - Ari (Terminé!)   Caley Aldaron - Rodeuse - Ari (Terminé!) I_icon_minitimeDim 6 Mai 2018 - 21:51

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MessageSujet: Re: Caley Aldaron - Rodeuse - Ari (Terminé!)   Caley Aldaron - Rodeuse - Ari (Terminé!) I_icon_minitimeMer 9 Mai 2018 - 0:54

J'ai envoyé la mise à jour de la fiche, l'ajout à l'histoire est dans un encadré.
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MessageSujet: Re: Caley Aldaron - Rodeuse - Ari (Terminé!)   Caley Aldaron - Rodeuse - Ari (Terminé!) I_icon_minitime

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