La reddition d'Edelys

Les troupes Missédoises firent jonctions tôt dans la matinée peut avant la ville d'Edelys,  on y trouvait les hommes qui avait prit Diantra et les renforts en provenance de Missède.  Un peu moins de 2000 hommes étaient ainsi présents devant les yeux de leur baron, Théobald.  Diverses bannières étaient visibles dans cette armée mais les plus nombreuses étaient en toute logique celles de Missède et des de la Courcelle. Mais le Griffon noir du seigneur d'Ethin était très présent, en tant que seigneur de la seigneurie la plus proche du domaine royal Karl d'Ethin était très engagé dans ce conflit. Bien qu'assez âgé il avait voulu accompagner l'armée dans cette campagne, connaissant le caractère du vieil homme personne, n'avait osé lui refuser cet honneur. De plus  ayant toujours entretenu de bons rapports avec ses voisins, sa présence pourrait favoriser des négociations.

Toutes les villes à l'Est de Diantra étaient normalement sous le contrôle du médian ou du langecin, toute ? Non une ville n'avait pas encore ouvert ses portes : Edelys.  Cette ville était importante pour Missède , si cette ville tombait les liaisons avec Diantra serai totalement sécurisé.  Théobald misait avant tout sur la négociation, faire un siéger ou lancer un assaut serait au contraire considéré comme un échec.  La ville n'avait aussi aucune raison de lui résister. Diantra était tombé, la régente était morte, Bohémond aussi. La ville n'avait non seulement plus personne pour qui se battre mais surtout aucune raison de le faire.  En plus de cela  l'armée royale avait été battue, et maintenant Ebelys était encerclé par les forces de Nimmio ou leurs alliés.  La ville ainsi isolée était dans une position précaire qui ne pouvait que lui être préjudiciable. Théobald pouvait aussi compter sur la réputation de Nimmio , le surnom de ce dernier était par ailleurs  arrivé jusqu'à Missède : « le boucher du nord ». La ville aurait probablement plus envie de se rendre à un voisin qu'a une force étrangère ayant mauvaise réputation.

Au milieu de l'après-midi l'armée se présenta devant la ville, les troupes se placèrent en ligne    en ligne à bonne distance de la porte sud et attendirent le début d'éventuelle négociation. Théobald envoya le seigneur d'Ethin et deux portes bannières annoncer son attention de négocier. Il profita  de l'attente pour admirer la ville qui se présentait devant lui. Il s'agissait d'une petite ville , doté d'une haute muraille relativement bien entretenue. Mais ce qui faisait l'importance de cette ville était la forteresse située en son centre et son solide donjon , elle aurait pu paraitre encore plus dangereuse si il y avait suffisamment de soldat dans cette ville pour la tenir convenablement. Les éclaireurs lui avaient déjà décrit la ville, mais la voir était tout autre chose.   Théobald s'attarda aussi à regarder l'état des campagnes alentours, manifestement la région avait peu souffert de la guerre.

Théobald finit par arrêter sa pensée quand les cavaliers revinrent vers les lignes Missèdoises. La ville était prête à négocier la remise des clés.  Les choses pouvaient ainsi être réglées au plus vite et éviterai des pertes humaines inutiles. Les autorités de la ville ne tarderaient pas à sortir, ainsi un rapide conseil de guerre fût organisé entre le baron d'Ethin, Lambert de Marnoir et Théobald. Tous étaient d'avis d'être indulgent envers la ville, après tout il s'agissait avant tout de s'assurer le contrôle des abords de Missède, il n'y avait ni  haine, ni volonté de profiter de la population.  Le conseil finit quand les portes sud de la ville s'ouvrirent et qu'une délégation en sortie.  Les membres du conseil, accompagnés de portes étendards ainsi que de quelques gardes de la bibliothèque  partir  les rejoindre à mi-chemin entre l'armée et les murs de la ville. Après les salutations d'usage, Théobald  prit la parole afin d'exposer ses revendications :

Je suis ici pour négocier la remise des clés de la ville d'Edelys ! La régente à perdue cette guerre et le roi est mort, vous n'avez donc aucune raison de vous battre et nous souhaitons donc que nos armées puissent entrer dans votre ville.  Mais ne nous voyez pas comme des conquérants, nous sommes la pour terminer cette guerre  et espérer un retour à l'ordre et à la prospérité.  Nous ne remettrons pas en cause les autorités de cette ville, ni ne porterons atteinte aux habitants et à leurs biens. Nous sommes ici pour vous assurer aide et protection en ces temps troublés !

Pendant que l’émissaire débité ses paroles des regards gênés fusèrent entre les représentants de la ville et les missèdois. Après les salutations  l’émissaire d’Edelys, Robert de la Herse, se sentait obligé de se représenter et de faire une leçon de politesse. Le jeune homme habitué aux jeunes donzelles et aux tournois  n’étaient manifestement pas habitué à négocier. Il avait manifestement répété son texte avant de venir et espéré faire un coup d’éclat. Le seul coup qu’il risquait d’y avoir était celui de la main  Arapienzzo Carvali sur le crane du sir de la Herse.  Théobald faillit en rire lorsque le seigneur d’Ethin haussa un sourcil en regardant dans les yeux l’émissaire, sur ses terres le jeune homme aurait du s’estimer heureux de ne pas être banni.  Lorsque le jeune homme termina son beau discours il y eu un long silence gêné avant que Théobald ne prenne la parole :

Nous sommes heureux de voir une telle proposition d’hospitalité d’une personne aussi admirable que la votre. Nous acceptons avec joie mais sachez que nous avons-nous aussi provision et boisson des plus agréables, nous pouvons ainsi partager et festoyer ensemble pour tourner la page de ces temps troublés.

La place manque pour une armée mais vous pouvez trouver une place pour une partie de celle ci . Si vous vous être rendu comme vous le dite j'espere que ne revenez pas sur vos propos? Nous sommes une coalition vous rendre à l'un c'est vous rendre à tous et d'accepter d'acceuillir et d'aider, refuser cela c'est trahir!

Et sachez que je n’ai pas de maitre, je suis le vassal du duché de Langehack qui est allié au comte de Velteroc dans cette terrible guerre.

Théobald pris cependant soin de ne pas reprendre certains propos tenus par le sir de la Herse :

Ainsi donc prenez ce traité, signé par les dignitaires de la Ferté, où il est reporté notre reddition officielle, la Viguerie d’Edelys est à Diantra et le restera.

Si le jeune homme pensait que Missède était entré en guerre gratuitement….

Une colonne longue d’une centaine de cavaliers avait fait une marche rapide pour aller sur Diantra. Le duc de Langehack faisait partie de la troupe et avait veillé depuis son départ à ne faire que des arrêts pour le strict nécessaire. Ainsi sa route s’était arrêtée dans la ville d’Ethin faisant parti de la baronnie de Missède. De là, il avait appris le départ du baron missédois pour la seule cité séparant Missède de Diantra, Edelys. N’ayant appris que depuis quelques jours l’incendie de la capitale et l’arrivée imminente de ses hommes ainsi que de ceux du comte de Velteroc dans la cité brûlée, il renonça à poursuivre en direction d’Hautval pour y rencontrer sa cousine et fit route vers l’endroit où se jouerait bientôt l’avenir du royaume.

Lorsque la colonne arriva en vue de la belle cité d’Edelys, il remarqua aussitôt l’amas d’hommes se trouvant devant, et ayant établi un camp provisoire. Il ne lui fallut que peu de temps pour y reconnaître la bannière du missédois et se demanda pour quelle raison son allié semblait préparer un siège. Si Nimmio de Velteroc était à Diantra, pour quelle raison aurait-il laissé Edelys saine et sauve, et surtout sans hommes à lui.

D’un signe de la main, la colonne s’arrêta progressivement.

-Cinq hommes avec moi, portez haut nos bannières !

Aussitôt, le petit groupe de cavaliers poursuivit en direction du missédois et il ne leur fallut pas longtemps pour y arriver et commencer à apercevoir des visages familiers déjà vus lors du tournoi de Langehack. Les cinq cavaliers continuèrent leur route dans les rangs et lorsqu’on reconnut sa bannière, les hommes parurent moins tendus. Il vit alors Théobald tout devant avec un petit groupe de chevaliers montés. Au loin, Edelys se trouvait à une vingtaine de mètres et paraissait être beaucoup moins fortifiée que la plupart des grandes cités qu’il avait déjà vues.

Sans attendre, Oschide salua le jeune baron et enleva son heaume.

- Heureux de vous revoir messire de la Courcelle, vos hommes restés à Ethin m’ont dit que je vous trouverais surement là et cela tombe plutôt bien vu que je fais route pour Diantra et que je requiers votre présence.

Sans avoir prêté attention aux hommes qui se trouvaient sur la muraille du bourg, il poursuivit.

-En tout cas, sachez que votre future épouse est impatiente de vous retrouver une fois que tout ceci sera terminé. Dit-il en souriant, puis il jeta enfin un œil en direction de la porte d’Edelys. Il semblerait que ces portes soient closes et il serait dommageable de trop nous y attarder. Campons ici cette nuit et nous aviserons pour la suite. En attendant, j’ai ramené avec moi un très bon cru qui vous rappellera votre venue dans nos terres.

Si Diantra était tombé dans le giron du duc de Velteroc, cela ne faisait aucun doute qu’Edelys ne tarderaient pas à faire de même. A savoir maintenant si les notables voulaient voir mourir tous leurs gens où leur ouvrir les portes gentiment. En tout cas, leur campement ne serait pas très loin et ils seraient libres de les retrouver pour négocier.

Jorah de Parmepeyre, que certaines appelaient le bedonnant dans son dos, était perplexe, ce qui lui donnait un air ahuri des plus amusants a observer. Il avait passé la journée de la veille a faire ce qu'il aimait le plus au monde, c'est à dire manger. Les Habitants d'Edelys l'avaient en effet invitées a une fête en l'honneur de la victoire de son Duc sur l'usurpatrice et en cela, ils avaient touché le bon point sensible. La journée avait ainsi été des plus agréable jusqu'à ce que des nobles de la ville accourent terrorisés de se voir attaqués par des forces dont ils ignoraient l'origine.

Le temps qu'il se préparât, il était déjà tard et la nuit s’apprêtait a tomber. Les ennemis avaient montés leur campement et il lui était difficile de distinguer quoi que ce soit. Cependant, nombre de ses hommes assuraient avoir vue les couleurs de Langehack, Missède et Velteroc flotter au dessus du campement, ce que récitaient ses nouveaux amis.

S'il avait confiance en ses hommes, il ne voulait néanmoins pas offusquer ceux qui répondaient à ses besoins les plus importants et les accusant de mentir sans preuve. Si bien qu'il décidé d'attendre le lendemain matin d'y voir plus clair pour aviser de la suite.

A peine le soleil levé et un copieux petit déjeuner prit, il monta sur les remparts pour constater que ses hommes avaient bel et bien raison. Il soupçonnait a présent que les habitants de la citée, si amicaux de prime abord, avaient tentés de créer par son intermédiaire, un incident diplomatique. Mais le soupçons d'intelligence qui lui avait valu quelques lettres de noblesses en Velteroc, était bien caché par sa bonhomie et personne ne pouvait l'égaler lorsqu'il essayait de se faire passer pour plus bête qu'il ne l'était.

Il demanda à ce que l'on scelle son cheval et il donna le commandement a son second. Celui ci, Goran de Mortmont était un montagnard grand et fort bien bâtit et on le surnommait souvent l'avalanche tant les coups se mettaient a pleuvoir lorsque la situation le nécessitait. Derrière ses traits de brute épaisse, se cachait néanmoins un homme disposant d'une certaine intelligence, sans quoi il ne serrait pas devenu second du capitaine. Les deux hommes formaient ainsi un duo improbable mais néanmoins efficace.

Jorah sortir alors, accompagné d'une petite escorte de quatre gardes, tandis que le reste de la troupe se mettait en position sur les murs, dans les tours et à la porte, au cas où un affrontement eut été inévitable. Ils avaient reçu pour mot d'ordre de s'attendre a toute éventualité, y compris a celle d'une tentative de soulèvement de la ville s'il s'avérait que certains de ses dirigeants avaient bel et bien tentés de créer un incident diplomatique. Arrivé a l'entrée du campement Langecino-Missedois, le Capitaine de Velteroc s'arrêta.

Je suis Jorah de Parmepeyre, Capitaine de Velteroc et Gouverneur intérimaire d'Edelys, que me vaut la venue d'une armée comme la votre en ces terres ? Je n'en ais point été informé par mon Duc. Ne saviez vous pas qu'Edelys s'était rendu il y a plusieurs ennéades de cela ? Pourtant mon rapport a bien été envoyé au Conseil de guerre a Diantra où siègent vos conseillers il me semble. Rassurez-moi, il ne s'agit tout de même pas d'une tentative de vous accaparer des terres dans le dos de la coalition alors que la guerre contre le véritable ennemi n'est pas terminée ?

La nuit avait été courte. Les langecins et missédois avaient fêté dignement leurs retrouvailles et le vin avait coulé à flot. Cela faisait longtemps qu’il n’avait plus passé une nuit au sein d’un campement, depuis la campagne de Sgardie si sa mémoire était bonne. Ainsi, plusieurs tournois de tir à l’arc et de luttes s’organisèrent un peu partout et tandis que les Langecins brillèrent à la lutte, les missédois ne manquèrent pas de succès à l’arc. En tout cas, les deux alliés avaient enfin fait leur jonction et bientôt ils se rendraient à Diantra pour enfin y rencontrer celui qu’on appelait déjà l’ogre du médian tellement son appétit semblait insatiable. Mais avant toute chose, le sort d’Edelys devait être réglé et les choses évoluèrent lorsque plusieurs hommes aux couleurs de Velteroc sortirent de la ville.

Le capitaine Jorah lui sembla être un homme honnête et courtois, même si ces propos ne manquaient pas de marquer un certain malentendu. De leur côté, Oschide et Théobald étaient au devant d’un groupe de cavaliers composés de missédois et de Langecins, les bannières flottant au vent.

-Capitaine, c’est un plaisir de vous trouver ici. Nous ne vous attendions plus lorsque les hommes d’Edelys ont refusé d’ouvrir leur porte à mon ami et allié, baron de Missède, qui se trouve juste à mes côtés.

Il avança vers le capitaine de Velteroc.

-Je suis quant à moi le duc de Langehack, Oschide d’Anoszia, sans qui la coalition comme vous dites, serait surement moins grande de toute évidence. Il jeta un petit sourire. Il me semblait qu’un bon millier de nos hommes vous avez rejoint à la suite de votre victoire sur Christabel. Nos bannières ne devaient pas manquer, ce pourquoi je me demande maintenant comment vous n’avez pas pu les reconnaître hier ? Pour ma part, je n’ai reçu aucune information de votre suzerain concernant votre présence à Edelys, ce pourquoi, vous comprendrez l’acte et la venue de mon allié missédois pour prendre cette cité qui de toute évidence a voulu négocier sans en vous faire part, sinon j’imagine que nous serions déjà tous en train de ripailler et parler de l'avenir.

Son ton s’était quelque peu durcit, mais il se contenait pour ne pas paraître plus désagréable.

-Voyez-vous, nous faisions route pour aller rencontrer votre suzerain dans notre belle cité de Diantra réduite en cendre. Alors deux choix s’offre à vous : soit vous décidez de garder vos portes closes et il vous faudra répondre de cet incident diplomatique devant votre suzerain, soit vous nous laisser rentrer, et nous laisserons quelques hommes pour aider les vôtres afin d’éviter que les habitants de cette cité ne prennent trop d’initiatives et parviennent à mettre un terme à notre coalition. C’est à vous de voir capitaine.

Malgré ses bourrelets qui rendait difficile le maintient de la cohésion de son armure, Jorah De Parmepeyre gardait une fière allure en tout circonstance. Descendu de cheval pour l'occasion, il salua comme il le devait le Duc de Languehack, avant de lui répondre non sans garder beaucoup d'aplomb.

Vôtre Grâce, Je ne savais point que vous vous trouviez en personne devant ces murs et je m'excuse de l'accueil qui vous a été fait. Je m'excuse d'avantage encore que les choses aient pu s'envenimer de la sorte. Dans le cadre de la protection de cette ville, j'ai pensé pouvoir compter sur la bonne foi des représentants de cette dernière et je découvre ici qu'ils ont peut-être manigancés afin de créer un incident diplomatique. A moins que ce ne soit la peur qui ait guidé leurs actes... Mais me maintenir de la sorte occupé pour que je ne puisse pas donner ordre a mes hommes de vous ouvrir relève a mon avis d'avantage d'un savant stratagème...

Il marqua une pause, observant la curieuse assemblé bicolore qui lui faisait face, composée de Langecins et de Missèdois. Les hommes avaient l'air mécontents du contretemps qui leur avait été imposé et, malheureusement, les choses ne se dénoueraient pas aussi simplement.

Néanmoins Votre Grâce, je suis contraint de ne pouvoir accéder a votre demande. Je n'ai reçu aucune annonce de mon Duc quand à votre arrivée a Edelys, ce qui est très étrange. Il semblerait même que l'Ost Missédois ait demandé la Reddition de la ville... Ce qui me laisse des plus perplexe quand à vos intentions. Sa Grâce le Duc Nimmio est-il au courant de votre présence ici ?

Vous comprenez donc qu'en l'absence d'un ordre express de sa part, je ne puis vous ouvrir les porte de la cité que je suis sensé protéger envers et contre tout. Du moins, je ne puis les ouvrir a vos hommes. Mais je consent tout a fait a faire route a vos côtés jusqu'à Diantra afin que cette situation trouve une solution au plus vite.

L'homme donna ses ordres et pouvoirs a son second, comme il était prévu lors d'une telle situation avant de récupérer ce qui lui serrait nécessaire pour le court voyage qui l'attendait. Diantra n'était pas bien loin et il serrait de retour d'ici une paire de jours.