[Compagnie] Les Cerberions

Les Cerberions

Capitaine : Siegfried de Mizar
Créateur : Turold de Mizar
Nombre d'hommes : Une vingtaine
Description :

Citation :

« Ne pas avoir peur de mourir est un euphémisme… un euphémisme stupide qui plus est. C’est la crainte de l’irrévocable qui forge l’âme du combattant ; la douleur d’une blessure, le bruit d’une bataille, l’odeur du charnier, le fiel, l’excitation, la rage, et enfin…l’épouvante, sont des éléments intrinsèques à votre initiation. Je ne vais pas vous apprendre à mourir, Tyra s’en chargera tôt ou tard… je vous enseignerais à survivre, et à penser en soldat, à combattre en soldat, à manger à soldat, à dormir en soldat, et même à baiser en soldat s’il le faut. Vous ne vivrez plus en individualistes, vous ne vous mêlerez pas à la piétaille, et ne discuterez jamais mes directives. Peu aboutiront, beaucoup failliront…
…mais ceux qui y parviendront se targuerons d’exister en Cerberions. »

« Doctrine martiale », par Turold de Mizar.

La première mention des Cerberions remonte à l’aube du VIème siècle (10ème Cycle). Il s’agit d’un corps d’élite, fondé par Turold, le frère cadet de Thanos de Mizar (C.f Background d’Hagen et Siegfried).  Composé qu’une quarantaine d’hommes, la cohorte fût jadis assignée à la protection des Sires de Krahof, mais évolua au fil des siècles  -chaque hobereaux y ayant apporté sa touche personnelle.
L’éducation des jeunes Cerberions suivait un modèle sui generis ; lorsque Turold succéda à son frère, il instaura une politique eugéniste destinée à sélectionner des enfants sains et forts. Enlevés à leurs familles, ils étaient placés sous la tutelle d’un ou plusieurs précepteurs, et éduqués en communauté selon un cheminement très spécifique, le but étant déjà de former des guerriers. Passé treize ans, ils sont pris en charge par un commandant qui les mettra dans une bulle sociétale, il leur sera interdit de se mêler à la lie Krahofoise, et leurs seuls rapports collectifs se limiteront uniquement à leurs frères d’armes, et aux catins mises à leur disposition, Le droit de mariage leur sera également révolu. L'essentiel de leur éducation consistera à s’endurcir physiquement –par les privations et la souffrance, accessoirement-, à manier les armes, à marcher en formation, à survivre en terrain hostile, et surtout, à obéir aveuglément aux supérieurs. Après leurs vingt ans, les jeunes Cerberions demeurent embrigadés, on les assigne à leurs postes respectifs, et c’est alors que débute le parcours du guerrier.

Ils participèrent à de nombreux conflits, mais leur fait d’armes le plus célèbres se déroula pendant la Bataille des Cendres, lorsque Léandre de Soltariel, le Sénéchal de l’époque, donna l’ordre à Turold de mobiliser ses Cerberions. Les nordiques embarquèrent dans les trières péninsulaires et durent s’adapter aux tactiques navales, jusqu’alors très différentes des manoeuvres terrestres. On dit qu’ils comptèrent parmi les Compagnies ayant subi le moins de pertes, à la fin des heurts. Leur pont, en revanche, était jonché de cadavres Sombres…

Les siècles passants, la cohorte évolua, les mœurs aussi ; on supprima certaines règles, telle l’interdiction au mariage, ou la restriction des rapports communautaires. Il fut possible aux soldats lambda d’intégrer ce corps d’armé à l’issue d’un parcours martial irréprochable, ou de faits d’armes exceptionnels –la pratique étant moins onéreuse et plus pragmatique qu’une décennie passé à former de jeunes novices.- Une autre particularité de cette Compagnie fûsse que l’on en assigna toujours le commandement à un proche du Sire de Krahof (cousin, frères). Ainsi, au terme d’une délibération, un enfant Mizar était choisi pour suivre le conditionnement qui l’amènerait un jour à prendre la tête des Cerberions, comme ce fut le cas de Siegfried. Suite à la bataille d’Amblère (an 6 du 11ème Cycle), cette unité a presque été décimée. Il aura fallu plus d’un an à Siegfried pour la reformer de moitié, modifiant son style –jadis en phalange-, par une cavalerie, plus adaptée à leur nombre restreint, et aux circonstances actuelles.