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| Congrès en Apreplaine : discussions Velteriennes [PV Niklaus] | |
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Nimmio de Velteroc
Humain
Nombre de messages : 404 Âge : 134 Date d'inscription : 25/01/2013
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 25 ans Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Congrès en Apreplaine : discussions Velteriennes [PV Niklaus] Lun 6 Juil 2015 - 16:59 | |
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L’Archiduc était sorti de la salle du conseil une fois que tout le monde s’en fut allé. Ce qui venait de se passer sous ses yeux était des plus surréalistes. Décidément, les seigneurs péninsulaires n’en finissaient plus de l’étonner, de même que sa femme. Il était fort las de cette situation. Telle l’hydre mystique, a chaque fois qu’un ennemis abandonnait le combat et laissait entrevoir enfin la paix et la reconstruction, un nouvel adversaire sortait de l’ombre. Les vaincus se relevaient plus rancuniers que jamais et bien décidés à le forcer, soit au recul, soit à appliquer une politique de terreur. Étais-ce là ce que les dieux souhaitaient ? La terreur comme seul et unique moyen d’unifier les hommes ?
Puis avait surgit Harold du Lyron et ses prétentions. On l’avait présenté comme le plus avisé et le plus sage des fils de Léandre. C’était pour cette raison que lors de la création du Grand Duché, il ne l’avait point destitué. Mais à la tournure des événements, il ne demeurait nul doute qu’il aurait dû proposer le titre de Comte a Trymoins, sans doute plus enclin à collaborer à présent que le danger des forces royales était écarté. Mais il n’était plus temps de réfléchir à tout cela. La donne avait changé à l’ instant même où cette haute prêtresse de Nééra était sortie du chapeau de l’Eracien pour tenter de faire pencher la balance de son côté.
Que pouvait-il faire face à ce qui se présentait comme une volonté divine ? Il était évident que ses adversaires se serviraient de cette aubaine pour le défier ouvertement et tenter de le déstabiliser. Il était ainsi pieds et poings liés, à l’instar de sa femme qui, voulant sans doute, au dernier moment, favoriser ses filles, se retrouvait désormais mise au ban des déposés. Il devait d’ailleurs la voir au plus vite afin qu’ils soient en capacité de faire front commun pour la suite. Leur poids politique, une fois unis, permettraient, conjugué à celui des autres membres de la coalition, de maintenir l’essentiel des acquis de la campagne et de ne pas en revenir à la situation d’avant la guerre où pire encore.
Il rejoignit donc rapidement ses appartements et invita sa femme à l’y rejoindre. Attendant, cette dernière, il donna ordre à ses troupes de maintenir leurs positions et de se préparer à d’éventuelles attaques, à l’exception de la Garde Velterienne qui quitterait Diantra en même temps que lui pour remonter vers Christabel et Estaria. De nouvelles négociations allaient avoir lieu et il fallait éviter toute effusion de sang avant ces dernières. Le moindre dérapage dégénèrerait en une nouvelle guerre et il était conscient des effets désastreux à déplorer si une telle chose venait à se produire, fusse-t-il vainqueur à terme.
Mais avant même qu’il n’eut fini de préparer ses affaires, il sentit monter un malaise. Quelque chose n’allait pas. Il avait de plus en plus chaud et sa vision commençait à se troubler. D’abord intestine, une douleur aigue finit par lui atteindre le crâne et il perdit l’équilibre. Tombant à genoux, il appela la garde qui se porta immédiatement à sa rencontre. Étais-ce une tentative d’empoisonnement ? Possible. Nombreux étaient ses ennemis et leurs méthodes comportaient quelques tous de cet acabit. Rapidement, Darius arriva à ses côtés et il put lui donner les dernières recommandations avant de sombrer dans l’inconscience.
Les soigneurs arrivèrent rapidement au chevet du malade, tandis que Darius transmettait les dernières volontés de son seigneur. Les bagages de l’Archiduc furent préparés en toute hâte et, sitôt son état stabilisé, il fut transporté, en litière et sous bonne escorte jusqu’à la diligence apprêtée spécialement pour ce voyage.
Entre temps, la garde Velterienne regroupait ses hommes et son matériel, s’apprêtant à accompagner son seigneur jusqu’au lieu choisi pour le mettre à l’abri de ceux qui lui souhaitaient à présent du mal. Les différents postes de garde qu’ils occupaient jusqu’ici furent remis entre les mains des troupes Missédoises et Langecines afin que la sécurité de connut pas de discontinuité entre temps.
Vers deux heurs du matin, tout ce petit monde était près et se mit en route au milieu des hennissements des mil-cinq-cent chevaux de la garde. Les hommes qui la composaient avait fière allure, parés de leurs atours et exprimant par leur regard et leur mine grave toute la grandeur des vétérans de guerre qui avaient participés à l’élimination de l’armée réputée jusqu’ici la plus puissante de la péninsule.
Peu après trois heurs du matin, tout le monde avait quitté la ville et se dirigeait vers Christabel à bonne allure, laissant derrière eux la capitale du royaume où continuait néanmoins à flotter le drapeau de Velteroc. Arrivés à mi-chemin de Christabel, le convoi de scinda en deux, cent hommes se dirigeant vers Estaria avec à leur tête Goran de Riveruin, capitaine émérite de la garde velterienne. Les autres continuèrent leur route jusqu’à arriver à Christabel, le soir du deuxième jour.
Une fois sur place et accueillis sans heurts par la garnison locale, la plupart des gardes velteriens installèrent leurs quartiers dans la citadelle, tandis qu’un détachement de cinquante hommes partait en direction de …. Et que cent-cinquante autres gardes prenaient la route de Velteroc afin d’apporter leur aide aux troupes locales dans la lutte contre le brigandage.
Sa condition s’étant améliorée durant le trajet, grâce à la bienveillance de Darius et les soins attentionnés de ses herboristes, Nimmio eut suffisamment de force pour s’extirper de la diligence afin de saluer la foule qui s’était massée à l’annonce de son arrivée. Si les meurtrissures de la guerre étaient toujours présentes dans leurs cœurs, ils se souvenaient également de son attitude magnanime et lui étaient reconnaissants de ne pas avoir accordé à ses troupes le droit de piller la ville, comme il était de coutume dans les guerres récentes.
Nimmio se présentait à leurs yeux comme un grand homme, qui fut leur ennemi certes, mais qui les protégeait désormais et assurait leurs vies ainsi que la jouissance de leurs droits et biens. Aussi, loin de rechercher le conflit, s’étaient-ils tenus de toute remise en cause de la paix qu’ils avaient signée et de l’autorité sous laquelle ils s’étaient rangés.
De plus, Jesbel de Velteroc, frère de l’Archiduc et désormais régent de ces terres s’était montré des plus justes en organisant un conseil de régence avec les seigneurs locaux, désormais fidèles à Velteroc et en libérant les prisonniers issus du peuple en les rendant à leur famille. Depuis, il avait recruté une grande partie des anciens soldats christabelois afin de sécuriser les terres alentours contre les pillages en leur attribuant une solde attractive que très peu avaient refusés.
Et puis, les travaux de réparation des dégâts causés par le siège avançaient bon train. Les artisans, venus pour la plupart des environs, s’affairaient ici et là, redonnant déjà un certain dynamisme à la région.
A peine fut-il installé, que Nimmio reçut des nouvelles du monde. Le Baron Niklaus d’Altenberg, jeune seigneur talentueux qu’avait rencontré le Duc Oshild lors de la préparation du conseil se proposait comme intermédiaire afin de solutionner le conflit qui couvait à présent entre les partisans de la coalition et ceux d’Harold.
Il s’agissait-là d’une belle tentative de se repositionner sur un plan où son insignifiance militaire et sa faiblesse diplomatique s’en trouvaient largement contrebalancés. L’Archiduc prit le temps de la réflexion. Devait-il répondre favorablement à la requête qui lui parvenait à présent et qui le conviait au manoir dudit baron en vue de préparer les pourparlers ?
Il semblait évident que celui qui avait la plus à gagner dans cet affaire était l’Altenberg, mais finalement, lui apporter son concours démontrerait la volonté de dialogue de Nimmio, bien loin du procès d’attention qui lui était fait par ses opposants. Et puis, le Baron n’avait-il pas laissé une très bonne impression à Oshild ?! S’il pouvait s’agir d’une opération gagnant-gagnant, il aurait été stupide de ne pas l’utiliser.
C’est donc peu après avoir reçu des nouvelles favorables d’Estaria où les troupes velterinnes avaient été accueillies sans problème et de Velteroc, où la garde velterienne traquait désormais les brigands en maraude, que Nimmio reprit la route en direction de l’Apreplaine où il était attendu par son futur hôte, non sans avoir au préalable prévenu ce dernier de son arrivée. Des pigeons furent envoyés à chacune de ses garnisons présentes en territoire occupé afin de les informer de l’évolution de la situation. Le mot d’ordre était simple, tenir les lieux dans le calme pendant les négociations et se préparer à la guerre en cas de problèmes où de non respect des pourparler. D’ailleurs, à ce propos, Darius avait été dépêché pour prendre la tête de la garnison d’Apreplaine-la-ville afin de pouvoir agir rapidement en cas de besoin.
Après quelques jours de cheval, à présent qu’il était pleinement remis, l’Archiduc du Médian parvint en vue du Manoir d’Altenberg, accompagné d’une vingtaine de gardes Velteriens et de leurs montures. Il ne fallait que peu de temps pour relier Christabel à Apreplaine et le voyage fut aisé du fait de la qualité des routes qui assuraient la communication entre les deux territoires.
Très vite, un comité d’accueil, envoyé par le baron, sans doute, vit à la rencontre du petit cortège. Nimmio, qui chevauchait en seconde ligne, aux côtés de Wenceslas de Briome, second fils du seigneur de la bourgade du même nom et capitaine de la garde, ordonna que l’on fasse halte tandis que son compagnon s’avançait.
Mes seigneurs, voici que s’avance sa Grace l’Archiduc Nimmio de Velteroc, Archiduc du Médian, Comte de Veltéroc, Baron de Hautval et protecteur du royaume. Il se présente devant vous à la suite de l’invitation qui fut formulée par votre seigneur le Baron Niklaus d’Altenberg afin d’organiser les pourparlers à venir. Il souhaiterait, s’il en était possible, être reçu promptement par votre Seigneur.
Dernière édition par Nimmio de Velteroc le Mar 21 Juil 2015 - 11:20, édité 1 fois |
| | | Niklaus d'Altenberg
Humain
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| Sujet: Re: Congrès en Apreplaine : discussions Velteriennes [PV Niklaus] Mar 7 Juil 2015 - 21:26 | |
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- Information ::
Ce rp se déroule en début de la 9ième ennéade de Bàrkios de la 8ème année du 11ème cycleCe rp a un équivalent pour les partisans de Hautval et de Harold
Le silence était presque complet dans le manoir d’Altenberg. Dans son grand bureau, Niklaus s’affairait à rédiger un document qui lui tenait à cœur. Au dehors un ciel de traine donnait à voir de gros nuages blancs moutonneux et le soleil venait percer à intervalle régulier les grands carreaux polis des fenêtres du baron. Le temps était réellement splendide. D’autres auraient été enclins d’y voir un signe des Dieux. Lui qui pensait que les Dieux n’en avait que peu à faire de son cas se contentait de profiter de la lumière venant se refléter sur les longues marques d’encre qu’il couchait sur le papier.
Une douce musique monta finalement du rez-de-jardin. Certainement l’échanson de la maison qui s’exerçait avec quelques musiciens. Il était un musicien très acceptable en plus d’être un chef de goût. Le son donnait en quelque sorte vie à la grande maisonnée. Le baron ne tenait pas audience, et son surintendant était à Apreplaine pour des réunions, en conséquence de quoi Niklaus était seul. Mme de Hautval était en promenade.
Niklaus avait enfin reçu des nouvelles de M. de Velteroc, ce dernier était en route pour les rejoindre. Dans une certaine mesure le baron était heureux de ce dénouement, qu’il savait nécessaire à la création de discussions sérieuses sur l’avenir du pays. La chose n’étant elle-même déjà pas aisée. Le baron était au travail sur un billet mûrement réfléchi, et dont il espérait que la publication permette de faire avancer les choses.
L’arrivée de M. de Velteroc était prévue dans la matinée. Il avait envoyé trois de ses gardes prendre les devants pour le guider sur la fin de la route, qui n’était pas très aisée. En attendant il avait fini son travail. Depuis plusieurs jours, il avait tenté de décanter ses opinions pour faire un document suffisamment court pour être recopié rapidement et efficacement pour publication. Il fit appel à un clerc du rez-de-jardin pour qu’il s’occupe d’en assurer la publication dans la journée. Il était important pour lui d’en assurer la publication avant le début du sommet.
Il retourna dans son bureau en esquissant un soupir. Il n’y avait plus qu’à attendre. Un sentiment toujours difficile. Il se rendit aux grandes fenêtres pour en ouvrir une et s’asseoir en face. Il avait vu sur la grande prairie se rendant vers la forêt et sur la terrasse où jouaient ses gens. La douce mélopée était agréable et bien réalisée. Il croisa les bras et ferma les yeux pour profiter du soleil. Si cette fin de printemps se maintenait, cela serait bon pour les récoltes. Un souci en moins… Mais nul ne pouvait prédire l’avenir, et surtout le climat.
Gardant les yeux fermés, il se laissa aller à repenser aux maigres accomplissements qui avaient suivis les derniers retournements de situations. Il n’était pas très intéressé de savoir ce que ses pairs pensaient de lui habituellement. Mais pour cette fois, c’était différent. Les gens le prenait-il pour un arriviste ? Pour un opportuniste à la petite semaine ? Pour un donneur de leçon insupportable ? Ou pour un homme raisonnable cherchant la paix ? La vérité était qu’il y avait un peu de tout cela.
Le baron pensait être un homme raisonnable et avoir certaines aptitudes, mais en étant honnête avec lui-même, il savait qu’il avait une certaine excitation à être au centre des évènements et se voyait bien plus dans le jeu qu’hors du jeu. Le baron s’était à la fois isolé et mit dans une situation centrale. Sa situation n’était pas simple, mais il était du genre à jouer sur la corde raide.
De fait il se demandait comment la réunion avec M. de Velteroc allait tourner. Celle avec M. d’Asnozia avait fini très mal. Le baron en était sorti relativement blessé dans ses valeurs, et M. d’Asnozia était reparti déçu du manque d’enthousiasme de Niklaus à tourner casaque. L’indépendance d’esprit était un luxe que peu de gens pouvait avoir. Et s’il était bien au courant des rapports de force et des façons parfois brutales de la politique récente, il n’en était pas moins de ceux que l’on ne pouvait tenir éternellement en laisse.
Fidèle, il savait l’être. Obéissant aussi. Mais il n’était pas homme à renier ses valeurs ou ses engagements par facilité. Il pensait également que la confiance était une chose ne pouvant se bâtir que dans le temps. Avant la confiance, seule la confrontation des intérêts régnait. C’était peu être sa froideur qui avait été peu appréciée par le duc.
Il chassa de ses pensées cette réunion et rouvrit les yeux. On frappait à sa porte. M. de Velteroc était annoncé à l’entrée du petit domaine. Il se leva et jeta un coup d’œil rapide dans une glace. Sa tenue était d’un bleu sombre était sobre mais de grande qualité, parfaitement coupée. Son visage impeccablement rasé le rajeunissait quelque peu, ce qui n’était pas forcément un bon point, mais il détestait être hirsute. Il ajusta ses manches blanches et sa tunique. Passant les portes de son bureau, il arriva dans l’atrium et le parcouru de part en part pour se positionner aux fenêtres donnant sur le balcon surplombant l’entrée. De là il attendit d’apercevoir l’attroupement s’approcher. En voyant les cavaliers sortir de l’orée de la forêt pour remonter la grande allée des bassins vers le manoir, il se décida à descendre avec lenteur les escaliers.
Arrivant en bas de l’atrium, il fit un dernier soupir avant de passer la porte et de se mettre sur le perron, attendant de pied ferme son invité. Il regrettait que Mme son épouse ne soit pas là pour l’accueillir dans une certaine mesure, car cela était un peu bizarre, mais il ne souhaitait pas se mêler de l’intimité du couple. Ce n’était certainement pas là sa place. Avec un maintien tout militaire, il attendit de voir les cavaliers remonter la dernière allée de gravier et descendit les quelques marches qui le séparait de la terre ferme, pour être au même niveau que son invité lorsque ce dernier descendrait de sa monture, comme le voulait l’étiquette. S’inclinant respectueusement mais sans en faire plus que nécessaire, le baron se présenta avec tout le sérieux qui le caractérisait.
« - Messieurs soyez les bienvenus dans mon humble demeure. J’aurais espéré vous accueillir dans de meilleures circonstances, mais j’espère que vous profiterez malgré tout de votre séjour ici. Si vous voulez bien vous donner la peine d’entrer. M. de Velteroc je vous ai fait préparer les appartements liés à ceux de votre épouse, qui me fait l’honneur de sa présence. Si vous le souhaitez prendre un peu de repos, nous pouvons discuter un peu plus tard. »
Dernière édition par Niklaus d'Altenberg le Ven 14 Aoû 2015 - 19:13, édité 1 fois |
| | | Nimmio de Velteroc
Humain
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| Sujet: Re: Congrès en Apreplaine : discussions Velteriennes [PV Niklaus] Jeu 9 Juil 2015 - 9:29 | |
| Sa Grace l’Archiduc !... Commença Wenceslas sur un ton désapprobateur quant au fait que leur hôte venait de s’asseoir sur l’étiquette, mais il fut coupé par un regard sévère de la part de son maitre et esquissa finalement un mouvement solennel de recul. La Baron d’Apreplaine venait subtilement d’ouvrir les discussions en ne prenant pas le risque d’attribuer un titre à son hôte, sachant quelle prise de risque il encourait à le faire. Nul doute que s’il l’avait appelé Comte, il aurait pu offusquer Nimmio, mais s’il l’avait appelé Duc, sans doute serrais-ce Harold qui en aurait pris ombrage. Niklaus était décidément habile où alors très chanceux quant à l’utilisation de son langage.
Nimmio était conscient de tout cela et il n’était pas venu ici pour affirmer sa toute puissance et sa légitimité. Ce n’était ni le lieu ni le bon interlocuteur pour cela. Non, s’il était venu, c’était pour rencontrer son hôte et s’en servir d’intermédiaire afin de trouver une solution pacifique au conflit qui couvait à présent dans toute la région.
Il avança alors avec toute la grandeur qui était la sienne, laissant on escorte au pied de l’escalier. Nul doute qu’il n’aurait à présent plus besoin de sa garde personnelle. Les lieux étaient sécurisés comme en témoignait son état de propreté et d’entretien. Montant les escaliers en passant à côté du Baron, d’un air solennel, mais néanmoins emprunt d’initiative, il répondit à l’ouverture de la discussion.
Il me semble que nous n’ayons que peu de temps pour nous reposer messire Baron. Une guerre couve et chaque minute qui passe apporte son lot de frictions les plus à même de déclencher les hostilités. Et vous savez comme moi qu’une telle éventualité mettrait fin à toute possibilité de rétablissement d’un royaume digne de ce nom. Aussi, serrais-je assez direct : Quel est le sens de votre démarche ? Qu’attendez-vous de ces tractations ? Que pensez-vous pouvoir apporter au royaume, que ce soit par le biais de votre initiative, mais aussi et surtout, par votre rôle de Baron ? Et a l’inverse, qu’attendez-vous de moi ? |
| | | Niklaus d'Altenberg
Humain
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| Sujet: Re: Congrès en Apreplaine : discussions Velteriennes [PV Niklaus] Jeu 9 Juil 2015 - 18:06 | |
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Le baron soutint le regard de son détracteur d’un air impassible. Pourtant il lui en couta de ne pas soupirer ou hausser les épaules… Si on en était à se battre sur les titres, cela était déjà ardu. Pourtant l’homme qui s’avéra être Nimmio de Velteroc arrêta là les chamailleries et lui fit savoir qu’il était prêt à entrer directement dans le vif du sujet. Le baron lui fit un sourire reconnaissant d’avoir arrêté là les reproches de son aide et lui indiqua poliment l’intérieur des lieux.« - Si vous souhaitez vous donner la peine, je me propose que nous nous rendions dans mon bureau, nous y serons plus à l’aise pour discuter. »Ils passèrent l’atrium servant de hall d’entrée à la pierre d’un blanc cassé pour prendre un des deux escaliers en colimaçon s’élevant vers les étages. Arrivé là, le baron ouvrir une porte double permettant d’accéder à son cabinet qu’il referma après le passage de son invité. La pièce était en longueur, formant une sorte de L. Le long du mur de droite se trouvait un grand foyer, pour le moment éteint vu que la température était agréable, et aux deux coins vers l’intérieur du bâtiment se trouvaient des poêles à faïence qui semblaient eux aussi éteints. Sur la gauche des fenêtres à grands carreaux polis permettaient d’apercevoir la clairière dans laquelle le manoir avait été construit. De grands rideaux de velours devant isoler l’hiver étaient retenus par des liens et n’obscurcissaient pas la vue. Derrière eux, courant le long des fenêtres, des voilages d’un tissu blanc très fin étaient également écartés des fenêtres. Le sol était fait de parquets simples et sobres, sans recherche apparente. Le silence au pas des deux hommes démontrait néanmoins leur bonne qualité de montage.
L’ameublement était assez simple, bien que plaisant. La pièce comprenait en son bout, dans la partie ressortant du L, une grande table de travail en bois bien réalisée. Un grand sous-main en cuir protégeait le bois. Sur la droite du sous-main se trouvait une pile de feuillets vierges, tandis que sur la droite se trouvait réparties cinq à six feuillets griffonnés, certainement en train de finir de sécher.
Un bel encrier de métal sobre dans sa forme mais présentant tout de même les armes des Altenberg gravé sur son couvercle était refermé. Une grande armoire fermée se trouvait contre le mur, à proximité du deuxième poêle derrière le grand siège faisant face à la table. Cela devait certainement être le rangement des documents. Sur le mur, pas de décoration particulière hormis une grande gravure présentant la carte du domaine de l’Apreplaine sur le mur. La seule autre décoration était une très grande tapisserie représentant la Péninsule de manière stylisée, prenant tout un pan de mur, elle devait être particulièrement ancienne à sa forme.
Dans la partie longue de la pièce, faisant face à l’âtre éteint se trouvait deux bancs de bois matelassés et deux grands sièges. Une table basse entourait ces meubles. Un vase y contenait une gerbe de fleurs de saison, et deux beaux récipients y étaient disposés avec des coupes. Le baron proposa soit le jus d’un fruit de l’Apreplaine, soit l’eau fraiche, et une fois son invité servi, se servit également la même chose.« - Bien… Je n’ai pas oublié vos questions Monsieur. Et tout d’abord je souhaite vous remercier d’être venu me retrouver. Cette guerre que vous avez abordée est précisément le mal que j’espère contenir.
Concernant mes motivations… Vous connaissez certainement ma position, et mes actions passées. Je me reproche chaque jour que les Dieux font de n’avoir été plus actif dans la première phase de cette guerre civile. Mais comme vous le savez ma famille a une tradition de discrétion et ajoutant à cela que j’étais moi-même bien plus préoccupé par l’état de mon domaine que par l’état de la politique de Diantra, je me suis consacré pleinement ces derniers mois qu’à mes gens et vous n’avez vu mon nom apparaitre pour la première fois sous vos yeux certainement qu’il y a quelques semaines. Ma nomination il y a quatre ans à la suite du décès de feu mon père fut rapide et dans un contexte difficile. Nous commencions alors seulement à nous remettre des affres du Voile.
J’ai guidé mon domaine de crise en crise. Et bien que ses habitants aient une certaine force de caractère permettant jusqu’à présent d’éviter le pire, je constate comme vous que nous nous dirigeons à nouveaux vers une suite de cette funeste guerre. Je n’ai cette fois ni l’envie ni la capacité d’y contribuer, et en conséquence du dernier conseil et du fossé qu’il m’a semblé voir se concrétiser entre les factions de notre pays, j’ai décidé d’agir.
Je comprends votre méfiance, et j’imagine aisément les critiques que l’on pourrait m’adresser. Je pèche par mon inexpérience dans les affaires des grands de notre pays. J’entends bien ce que vous dites en rappelant ma position de Baron, ou le rappel peu subtil de votre aide à votre arrivée, que je vous remercie d’avoir stoppé. Je ne cherche pas à me donner plus d’importance que je n’en ai. Je peux vous dire d’ores et déjà, comme je l’ai dit à votre assesseur de l’époque, M. d’Asnozia, que je ne suis pas un homme cherchant une commission à toute transaction politique. Je ne gère pas mes affaires politiques comme je gère mes commerces.
Ma famille est celle d’une lignée de nobles sans terres depuis aussi longtemps que nous nous en rappelons. Nous devions en avoir dans des temps immémoriaux où le royaume des hommes ne traçait pas les frontières que nous connaissons actuellement. Nous avons des possessions bien sûr, mais comme n’importe quelle famille de bourgeois qui aurait très bien réussie. Les charges politiques que nous obtenons, nous n’en héritons pas, nous les recevons. A ce titre mon éducation et ma philosophie m’appelle à ne pas convoiter des charges pour mon nom, mais pour mes mérites. Ce que je deviendrai dans le futur, le futur nous le dira. J’espère que mes actions d’hier, d’aujourd’hui et de demain continueront de refléter correctement sur ma personne. Si la Providence veut que l’on me propose pour ces qualités une charge, j’y réfléchirai et si je l’accepte, j’essaierai de mettre le même soin à cette entreprise qu’à toutes celles que j’entreprends. Mais ce n’est pas dans cette perspective que j’envisage mes travaux actuels.
Je ne prétends à aucun titre ou à aucune faveur et je ne cherche pas la Couronne pour moi ou pour un autre. Chacun d’entre vous peut se rassurer à ce sujet. Pour autant tout Baron que je suis, j’ai eu le sentiment ces dernières semaines d’un immense gâchis et d’une spirale infernale nous menant au désastre. Et c’est en mon nom propre, et non au nom de ma fonction de Baron que j’ai mené les dernières actions qui ont conduit à votre venue ici.
Si je n’ai pas de pouvoir brut je pense néanmoins avoir la chance d’être respecté pour mes opinions et pour mes actions que j’essaie de remplir avec soin. Mon objectif ici est peut être impossible, peut-être fou, mais il est le suivant : éviter un nouvel épisode de guerre civile. J’arrive à ces tractations avec un seuil objectif : tenter de trouver une fin honorable, équitable et pérenne à nos conflits péninsulaires.
En prêtant une oreille attentive à vos demandes, ainsi qu’à celles de vos opposants, j’espère trouver une image plus juste de ce que chacun recherche dans les faits. Beaucoup de demandes seront certainement en opposition, mais certaines seront certainement immédiatement compatibles sans que nous le sachions pour le moment. En partant de ce terrain commun et en tentant ainsi de remonter petit à petit vers un compromis, j’espère que nous pourrons en venir à une feuille de route permettant de fixer à des échéances rapide la formation d’un nouveau gouvernement péninsulaire et à la démobilisation.
Si nous trouvons un compromis directement, je chercherai pas à me mêler d'une proposition de ma propre initiative, si néanmoins tout cela pâti, j'ai également rédigé un essai que j'ai demandé à faire copier et envoyer aux nobles que je connais afin de récapituler mes positions et de rendre clair le plan de secours que j'envisage vous soumettre si rien ne se débloque. Je vous le fournis également, au cas où vous n'en auriez pas eut vent. Votre copie vous a peut-être croisé lors de votre venue. J'ai tenu à en faire un document public afin de rendre clair et limpide mes opinions politiques afin que nul ne puisse m'accuser de jouer un double jeu et de vous entrainer dans des palabres pour mon profit. Comme vous le voyez j'essaye de jouer franc jeu et d'être un médiateur clair, transparent et posé avec vous et avec Harold.
A ce titre je n’attends rien de plus de vous que de savoir ce que vous souhaitez pour notre pays, ce que vous souhaitez pour vous, pour les vôtres… Je peux vous donner quelques questions dont les réponses m'aideraient : Souhaitez-vous la Couronne pour vous même ou pour un autre ? Quels territoires et quels titres pensez-vous vous reviennent de droit ? Attendez vous des réparations financières des territoires que vous avez conquis ? Comment envisagez-vous Harold ? Je ne souhaite pas présager. » |
| | | Nimmio de Velteroc
Humain
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| Sujet: Re: Congrès en Apreplaine : discussions Velteriennes [PV Niklaus] Mar 21 Juil 2015 - 11:19 | |
| Nimmio écoutait avec attention les paroles de son ôte. Ce dernier semblait être en mesure de rivaliser de sagesse avec Nakor lui-même. Tant de mesure, tant de hauteur sur la situation, cela incitait au respect autant qu'à la méfiance. Les capacités de calcul de l'homme qui lui faisait face lui auraient parmi de se hisser bien haut parmi les courtisans royaux. Il ne l'avait cependant point fait, prétextant être fort occupé par les affaires de ses terres. Si l'Archiduc avait quelques doutes sur ce fait, il ne les laissa néanmoins point apparaître.
Niklos semblait, malgré ses tours et détours linguistiques, en venir directement au fond du sujet et cela n'était pas pour déplaire à son vis-à-vis. Trop de temps avait été perdu et une clarification des choses était des plus nécessaire. Ses questions étaient précises et ne laissaient point de places au sophisme.
Vous savez messire Baron, les titres m'importent en réalité peu pour ce qu'ils sont. Plus important que la charge, il y a celui qui l'occupe, sa volonté, ses capacités. Vous l'aurez compris, je préfère de très loin le mérite au droit du sang. Aussi, votre modèle de charte dont j'ai reçu un exemplaire en quittant Christabel m'a-t-il fort intéressé. Une monarchie élective est à mon sens le plus sûre moyen de constituer un royaume neuf sur les ruines de cette ancienne coquille vide qu'est celui dans lequel nous vivons présentement. Et à la tête de cette monarchie, il nous faut un homme fort, un souverain solide et fiable. N'en déplaise à ma Femme, bien que le droit puisse être tourné à la faveur de sa fille, l'idée d'une régence et, par extension, d'un pouvoir faible, m'est inconcevable. Trop d'ennemis se pressent autour de nous pour que cette éventualité puisse un instant paraître crédible. A moins bien sûre d'accepter de perdre les marches de notre royaume, nos premières lignes de défenses en instaurant un immobilisme chez nous et en actant la perte de nombre de nos provinces.
Pour ce qui est de la couronne en elle même, je vous le dit tout net, je ne la voulais point lorsque j'ai levé mes armées afin de combattre l'usurpatrice et ses sbires. Je souhaitais mettre fin à sa régence, tel que le devoir me l'imposait et instaurer un conseil royal réunissant les grands du royaume. Mais le destin a voulut que la guerre fut plus a mon avantage que prévue et à défaut de faire vaciller un pouvoir et de réorienter un modèle, je l'ai fait s'écrouler tout entier. Mes conseillers m'ont alors expliqué qu'après avoir détruit un pouvoir, mon devoir était d'user de ma victoire pour en créer un nouveau. C'était là, la seule et unique motivation qui m'a poussée à prétendre au trône afin d'éviter que tous ne s'entre déchirent pour sa récupération. Je ne désire donc point la couronne pour moi-même, mais pour le Royaume. Si l'avenir du royaume en tant qu'unité passe par mon retrait de la prétention, je le ferrais sans hésiter. Ma seule revendication à ce sujet sera ma participation active à l’administration du royaume et l’assurance que le nouveau souverain ne tentera pas d’utiliser son pouvoir pour régler des comptes personnels au lieu de gouverner dans l’intérêt de tous.
Pour ce qui est des territoires et des titres, je revendique celui d'Archiduc que je porte actuellement, tout comme celui de Comte de Velteroc, Baron de Hautval, régent de Christabel et Estaria, terres de ma famille et de celle de Lilliana, notre défunte Reine. Estaria et Christabel ont été accordées par l'usurpatrice et son prédécesseur et régicide Aetius à des traîtres qui ont participé à leur mascarade par intérêt. Il me revient donc à présent de restaurer la grandeur de ces terres. Il en va de même de Léandre d'Erac, qui osa se lever contre le Roi Trystan, puis contre son fils Éliam afin de les priver de leurs terres Eraciennes. Il était impensable pour un Trystanien comme moi d'accepter un instant qu'un tel personnage fût sorti de sa geôle et que l'usurpatrice lui remette le titre de Duc et les terres du roi Trystan afin de nous encercler ma femme et moi-même. Il était de mon devoir de destituer cet individu du Trône Ducal et, en l'absence de personnalité digne d'en assumer la responsabilité, d'en recevoir la charge. J’ai cependant décidé de ne pas spolier la descendance de Léandre de ses terres et de permettre à Harold, son héritier de récupérer ces dernières. Il semblerait, à la vue de son comportement présent que ce fut une erreur. Mais qu’importe, le mal est fait et je suis près à accepter son autorité sur les terres eraciennes malgré cela, s’il ne compromet pas par ses actes l’unification et le développement du médian. Car il ne faut tout de même pas l’oublier, avant que la guerre dans laquelle nous sommes ait lieu, Erac était au cœur d’une guerre civile et le médian scindé en deux. Je n’accepterais pas qu’une telle chose se reproduise.
Enfin, pour ce qui est des territoires sous ma protection depuis la fin du conflit, leur sort dépendra de leur décision. Il est évident que l'on ne fait pas payer de tribut de guerre a ses alliés, de même que l'on ne laisse pas de quoi se battre à ses ennemis. Ma décision les concernant reposera donc sur leur attitude quant à la suite des événements.
Voici donc pour mes revendications et possibilités de négociations. Pensez-vous que cela ait une chance d’être entendu ? |
| | | Niklaus d'Altenberg
Humain
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| Sujet: Re: Congrès en Apreplaine : discussions Velteriennes [PV Niklaus] Ven 24 Juil 2015 - 19:44 | |
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Le baron, pendant que son invité commençait sa réponse, se leva pour aller chercher sur son bureau des parchemins vierges et un sortit d’un tiroir deux petits encriers de verre, deux tablettes en bois et des plumes. Il ramena le tout et le disposa sur la table basse, laissant clairement mais silencieusement le choix à son invité de s’en servir s’il le souhaitait. Le baron repris sa place assise et se saisit d’une plume et d’un parchemin. Il se renfonça dans son siège avant de se saisir d’une tablette, de manière à avoir un appui plat entre le parchemin et sa jambe. Il prit quelques notes illisibles concernant les dires de Nimmio.
Il fut surprit du discours, dans le bon sens. Et s’il n’en fit d’abord rien savoir, il fit une moue étonnée mais approbatrice à peu près au moment où son interlocuteur indiqua qu’il n’était pas forcément intéressé par la Couronne. Le baron prit encore quelques gribouillis et reposa ses affaires à côté de lui, sur une petite desserte. Tout en écoutant l’homme, il joignit les mains et se massa doucement la troisième phalange de son majeur droit de la main gauche. Il laissa l’homme terminer son exposé.
La question de Nimmio resta suspendue en l’air. Le baron le regarda quelques instant avant de se redresser quelque peu dans son siège et de lever les yeux et la tête vers la droite. Il accompagna son mouvement d’une profonde respiration. Il passa sa main droite sur sa bouche tout en continuant de regarder vers la fenêtre. Son esprit pesait la situation avec concentration. Des trois parties, Nimmio était pour le moment celui qui présentait de loin la position la plus favorable à un compromis. Ce dernier avait naturellement deviné la position de son épouse, ce qui n’était pas étonnant. En d’autres circonstances le baron aurait été ennuyé de se retrouver au centre une telle divergence d’opinion entre le couple, mais en ce moment, il ne réfléchissait pas à cela.
Sur un plan plus personnel, l’homme ne l’avait pas pris de haut comme M. d’Asnozia et Niklaus avait apprécié cette ouverture d’esprit de la part de son interlocuteur. Et c’était le seul à avoir décidé de parler à Niklaus seul à seul. Si cela ne changeait rien à l’instant présent, Niklaus avait noté ces marques de respect dans un coin de son esprit et ce n’était pas entré dans la mémoire d’un amnésique.
« - Excusez-moi Monsieur… Je me permets de prendre le temps de la réflexion. »
Il meubla encore une petite minute en resservant son invité de boisson ainsi que lui-même dans un geste lent et précis. Puis, se redressant, il recroisa les main poliment avant de reprendre la parole.
« - Je ne vais pas vous mentir, et de toute manière vous devez vous en douter, vous représentez à l’heure actuelle la première des trois parties à avoir un geste dans le sens des concessions. J’apprécie votre geste et je le salue.
Je vais répondre à votre question dans une seconde, mais d’abord je souhaite vous donner quelques informations sur l’avancé des discussions.
La situation avec les autres parties est complexe, et vous me donnez ici une marge de manœuvre très valable sur laquelle nous pouvons construire quelque chose. A ce titre je souhaite vous faire savoir que je n’exposerai pas votre position aux autres parties immédiatement tant que ces dernières n’auront pas elles aussi faites un effort vers un compromis. Non pas que je pense les choses impossibles, mais nous en sommes aux préliminaires, et j’ai besoin d’encore un peu de temps pour faire avancer les choses. De toute manière, vous êtes mon invité pour toute la durée de ces échanges et je serai honoré autant que ravi si vous acceptiez de rester parmi nous le temps des naturels échanges entre les trois parties.
Je cherche à obtenir les lignes rouges et les concessions que chacun est prêt à faire dans un premier temps sans trop en dire sur les autres. Je me propose de donner à chaque délégué un point précis sur l’avancée des discussions demain soir suite à quoi je vous laisserai le soin de me donner vos avis sur les positions de chacun, ce qui vous donnera également le choix, si vous le croyez nécessaire, de quitter les négociations. Vous êtes à l’heure actuelle le plus avancé.
Pour répondre à votre question : je pense que vos demandes peuvent tout à fait être entendues. Je pense que certaines sont très vites atteignables. D’autres seront certainement plus complexes à négocier. Je pense en particulier à vos demandes concernant Christabel et Estaria. Les actions concernant les domaines sont le nœud gordien de nos discussions, comme vous le savez. Je reste donc prudent sur ces points et ne souhaite pas vous cacher les difficultés que cela entrainera.
La question militaire sera également épineuse. A ce titre je souhaiterai savoir, lorsque vous demandez de participer à l’administration quelle position vous souhaitez in fine obtenir. Ou si vous souhaitez un contre-pouvoir au souverain, par exemple sous la forme d’un conseil. Egalement je serai intéressé de savoir si vous souhaitez obtenir une certaine limitation du pouvoir royal, au profit de ses vassaux. Par exemple un découpage précis des attributions de ce qui reviendrait au pouvoir royal et de ce qui serait accepté comme de responsabilité unique de ses vassaux. Si c’est le cas, avez-vous des responsabilités dont vous jugez que vous ne pouvez être défait, par exemple en termes politiques, militaires ou économiques et/ou financiers ? »
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| | | Nimmio de Velteroc
Humain
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| Sujet: Re: Congrès en Apreplaine : discussions Velteriennes [PV Niklaus] Ven 28 Aoû 2015 - 10:05 | |
| Le Duc observait son vis-à-vis avec intérêt. Ce dernier prenait un grand soin de lui tout en présentant ses arguments et en égrainant au fil de la discussion, ceux des autres partis concernés. Visiblement, le Harold était du genre vorace, mais il lui faudrait comprendre très rapidement qui détenait le pouvoir à présent. La plupart des terres en questions dans la discussion qui se tenait étaient entre les mains des troupes Velteriennes. Cela pesait énormément dans la balance et tenter de le faire oublier en s'appuyant uniquement sur le « bon droit divin » relevait de l'erreur diplomatique primaire. Plutôt que de discuter, il préférait revendiquer, mais en avait-il les moyens ? Rien ne le laissait penser. Dans tous les cas, Niklos semblait bien plus diplomate et intelligent. Dommage qu'il ne fut pas dans son camp.
Je comprends tout à fait vos craintes concernant les possibilités de réactions du camp de l'Eracien et consorts. Cependant, il existe une réalité, l'intégralité des terres royales sont en mon pouvoir et celui de mes alliés. Dans ce cadre, il est évident que la position de force est de mon côté. Je considère dès lors, que mes demandes sont des plus raisonnables. La validation de l'existence du Grand Duché du Médian et mon titre de Duc et près du royaume, ainsi que la direction de Christabel et Estaria sont incontournables en contrepartie de mon renoncement à la couronne, à Apreplaines, à Valancour et à Diantra. Je pense même que si j'étais obstiné, je pourrais demander bien plus de par ma position actuelle. Les efforts devront donc se faire dans les deux sens. J'ai fait un pas de géant en avant, j'attends qu'il me rejoigne sur ces termes avant de discuter des autres points à aborder.
Concernant ma place au sein du conseil royal, celle de Connétable, c'est à dire, de « chef souverain de toutes les armées du royaume ». Ma loyauté ira alors à la couronne et je jure sur mon honneur de ne point utiliser cette charge pour déstabiliser la couronne où renverser Harold. En terme de limitation, le Roi n'aura pas vocation à décider des politiques à mener dans les duchés composant son royaume. Il exercera sa souveraineté directe uniquement sur les terres lui étant rattachées. Le Conseil royal, composé des Ducs du Royaume sera seul souverain pour ce genre de décisions. Il ne pourra d'ailleurs en aucun cas porter atteinte aux droits des vassaux de la couronne.
Voici mes conditions. |
| | | Niklaus d'Altenberg
Humain
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| Sujet: Re: Congrès en Apreplaine : discussions Velteriennes [PV Niklaus] Lun 28 Sep 2015 - 18:58 | |
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Au final les négociations avaient pris leurs temps. Fort des derniers points de détail donné par M. de Velteroc, le baron avait cherché le meilleur compromis possible, et était arrivé au mieux de ce qu'il était capable de fournir dans le temps qui lui était imparti.
Depuis la matinée, les négociations avaient patinées, et le jeune baron s'était résolu à présenter en l'état sa mouture de compromis, de manière à mettre sur la table la version finale avant discussion tripartite, la seule issue qu'il voyait à la situation actuelle.
Le jeune baron se présenta donc les traits tirés à M. de Velteroc au soir du quatrième jour.
« - Monsieur,
J'ai passé ces derniers jours auprès de chacun d'entre vous et je salue les efforts que chacune des délégation a fait pour obtenir un compromis. Efforts conséquents partout et pour chacun. Chaque partie à donné de sa fierté et à défendu certains ses intérêts avec honneur.
A ce stade Monsieur, voici le traité que je vous laisse consulter, et je me propose d’organiser la rencontre tripartite demain si vous le souhaitez pour finaliser les discussions. J'y ai annexé votre demande de dernière minute concernant Edelys sans savoir si elle sera acceptée par les autres délégations. Cette demande sera peut-être celle de trop. Mais dans tous les cas, je pense avoir fait du mieux que je pouvais vu, avec objectivité, que je disposai de peu de latitude de toute part dans cette négociation. »
Traité de restauration de l’état de Paix & de la Couronne
Au nom des Dieux très saints qui gouvernement cet univers,
Considérant que le maintien de l’intégrité de la monarchie de Diantra, lié aux intérêts généraux de l’équilibre de la Péninsule, est d’une haute importance pour la conservation de la paix, et qu’une combinaison qui appellerait M. Harold du Lyron à obtenir la Couronne pour des Etats autrefois réunis sous le sceptre de Sa Majesté le Roi au centre de la péninsule serait le meilleur moyen d’assurer l’intégrité de cette monarchie, ont résolu, à l’invitation de M. Niklaus d’Altenberg, de conclure un Traité, afin de donner aux arrangements relatifs à cette accession à la Couronne un gage additionnel de stabilité par un acte de reconnaissance Péninsulaire.
En conséquence, les Hautes Parties Contractantes ont été représentées par elles-mêmes, ce jour à Waldhouse en Apreplaine pour signer ce traité.
(Titre) Harold de Lyron, (Titre) Nimmio de Velteroc, (Titre) Blanche de Hautval,
Lesquels sont convenus des Articles suivants :
Article 1 :
Après avoir pris en sérieuse considération les intérêts de La Monarchie, les Hautes Parties Contractantes acceptent Harold du Lyron comme souverain en son nom propre disposant à ce titre des charges et honneurs attachées à la Couronne.
Article 2 :
Les territoires de Diantra, d’Apreplaine, de Christabel, d’Esteria, d’Edelys et de Vallancourt ces derniers sont réorganisés en duché de Garnaad.
Article 3 :
Les Hautes Parties Contractantes reconnaissent comme permanent le principe de l’intégrité de la Couronne, de manière à confirmer son autorité sur l’arbitrage des différents entre les différentes parties du royaume.
Article 4 :
Il est entendu que les pouvoirs de la Couronne sur ses vassaux sont limités aux pouvoirs régaliens coutumiers. Ces derniers incluent la frappe de la monnaie, la justice entre vassaux, le dialogue au nom du royaume avec les autres royaumes, les droits de douanes, les mises en garnison ou la levée d’une armée au nom du royaume, ainsi que la création des lois liées à ces fonctions souveraines.
Article 5 :
Le duché du Médian est reconnu comme nouvel ensemble féodal ayant éminence sur les territoires d’Ancenis, de Velteroc, et de Hautval. Il est placé sous la tutelle de Nimmio de Velteroc et Blanche de Hautval.
Article 6 :
Aucun grief ne pourra être retenu par les Hautes Parties Contractantes entre ces dernières pour les actions ayant eue lieues au préalables de la signature du présent traité.
Article 7 :
Un conseil royal, visant à conseiller Sa Majesté et à aviser des politiques devant être appliquées par Son Gouvernement est formé. Il assurera la régence en son absence, et permettra les modifications liées aux lois royales.
Il est composé des premiers pairs du royaume dont la dignité de pair est irrévocablement liée au titre, et des seconds pairs du royaume qui seront nommés par le conseil. Le conseil recevra les principaux maitres d’œuvre de son gouvernement.
Les premiers pairs du royaume sont, et après eux leurs descendants :
Sa Majesté Harold du Lyron, M. de Velteroc, Mme de Hautval.
Article 8 :
Les régences d’Esteria et de Christabel sont données à Nimmio de Velteroc et Blanche de Hautval jusqu’à leur mort.
Article 9 :
Erac redevient duché sous la protection de Harold du Lyron.
Article 10 :
Par cet acte Mme (nom de la soeur de M. de Velteroc) et M. du Lyron ont l'honneur de confirmer leur fiançailles en vue de leur noces.
Article 11 :
Le duché du Langehack pourra faire valoir un nom pour la régence d'Edelys.
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| | | Nimmio de Velteroc
Humain
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| Sujet: Re: Congrès en Apreplaine : discussions Velteriennes [PV Niklaus] Mar 15 Déc 2015 - 10:03 | |
| Le Duc du Médiant se servit un verre de vin avant de reprendre, une fois encore les termes de cet accord. Il tira lentement le chandelier qui lui faisait face afin que la lumière puisse éclairer le parchemin sur lequel le seigneur d’Altenberg avait prit grand soin de notifier chaque terme de l’accord afin qu’il puise être clairement compréhensible pour tous.
Oh, bien évidement, demeuraient des marges d’interprétations que chacun essaierait d’utiliser à son avantage, mais quel texte pourrait bien éviter ce genre de désagréments ? Aucun qui puisse être écrit de la main de l’homme où d’une quelconque autre créature à la destinée mortelle.
Quelques instants après avoir terminé sa relecture, le Duc se redressa en direction de son hôte. Son air était sérieux, mais une pointe de soulagement pouvait néanmoins être perçue derrière ses traits d’un naturel austères.
Et bien Messire, vous avez admirablement travaillé à l’élaboration de ce traité. Il me semble des plus acceptable. S’il est signé en l’état et que les pairs du Royaume disposent d’un réel pouvoir sur l’élaboration des politiques de ce dernier, je ne peux que lui apporter mon soutien.
Sur ces mots, il apposa sa signature à la base du document avant de le repousser vers Niklos dans un geste solennel.
Je compte sur vous pour continuer votre tâche avec autant de droiture que vous l’avez fait jusqu’ici. Considérez que Velteroc est à vos côtés pour permettre la paix. Nous parlerons du retrait des troupes de sécurisation de vos terres et de celles de Valancour dès qu’il aura été signé par les différentes parties prenantes de cette affaire.
Il se leva alors afin de regagner ses appartements de laisser la suite à cet homme qui préparait habillement une paix, précaire certes, mais néanmoins réelle.
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