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 Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie]

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Cécilie de Missède
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MessageSujet: Re: Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie]   Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie] - Page 2 I_icon_minitimeDim 2 Oct 2016 - 14:26

Perdu dans ses pensées, elle ne bougea pas lorsque Jindanor approcha de l'endroit mais un fin sourire étira ses lèvres. Elle attendit qu'il pose le pied sur la première des quelques marches qui menaient à la rotonde pour le salué, l'air léger... et rit en l'entendant rouspéter. Elle espérait bien qu'il continuerait a essayer...

Sans la frôler, il vint s'accouder près d'elle... Ce qui, étonnamment, la surpris. Oui, en y réfléchissant, ils étaient exposés ici. Il était normal qu'il ne vienne pas l'enlacer... Mais elle n'y avait même pas songé.

-Mais je suis une sorcière
, chuchota-t-elle avec un sourire joueur de manière à ce qu'il soit le seul à l'entendre.

Et en plus des rumeurs qu'elle traînait sur ses mœurs, son mystérieux mal du mois précédent, le fait qu'elle ait été parmi ceux qui avaient retrouvé Aline... Beaucoup de choses commençaient à l'entourer d'une aura de mystère et on murmurait de plus en plus dans les couloirs du château de Lourmel. Mais elle n'en avait rien a faire. Ces rumeurs là étaient fondées après tout... Et pour une raison inconnue, être légèrement crainte à cause d'une sorte de mouvoir mystique ne lui posait pas de soucis.

Lorsqu'il commença a lui décrire la scène, elle sourit de plus belle. A travers ses mots, le paysage avait l'air aussi chatoyant que ceux décrits dans les livres que Rose lui lisaient... Cela faisait d'ailleurs bien trop longtemps qu'elle n'avait pas eut l'occasion de profiter d'un récit. Le lac, la forêt, la montagne, les gens, la légère brise. Pendant qu'il parlait, elle s'approcha et glissa son bras sous le sien pour se rapprocher de lui et venir couvrir sa main... Même si couvrir était un bien grand mot étant donné la différence de taille. Puis elle le sentit se tourner.

-Et toute cette beauté n'est pourtant rien comparé à celle de la dame qu'il m'est donné de cotoyer.
-Pardonne moi si je n'en suis pas aussi certaine que toi. Rit-elle a demi, frémissant à la fois du fond d'air frais et du contact sur sa joue.
-Je maudis le fait que nous devions ainsi nous cacher, mon amour...

Perdant un peu la joie sans réserve de son son sourire, elle pivota à son tour pour lui faire face mais ne dit rien, tendant l'oreille.

-Enfin, en venant j'ai cru voir sur cette table un plateau... N'aurais-tu pas eu par hasard, l'idée de me massacrer sur ce jeu de Grâce ? Reprit-il après un bref silence.
-Je n'ai pas dans l'habitude de ''massacrer'' mes adversaires. Surtout quand ceux-ci font deux fois ma taille et que beaucoup les considèrent comme irascible...  

Tout en cherchant la main de son compagnon, elle n'avait pas pu s'empêcher d'ajouter cela après ce que son frère et sa mère lui avaient glissé plus qu'à mi-mot dans le courant de l'après-midi. Sang chaud. Irascible. Coléreux. Rustre. Impatient. Borné. Volcanique... Ils n'avaient pas lésiné sur les idées ni les synonymes.

-Assieds-toi,
demanda-t-elle encore, ses petites mains autour de la grand paluche du chevalier, suivant son déplacement sans le lâcher.

La petite table ronde était en pierre massive et trônait au milieu de l'espace couvert. De part et d'autres, des chaises en bois avaient été apportées, sûrement pour le temps des festivités, et laissait encore une bonne place pour circuler. Quelque chose dans l'expression de Cécilie était bien plus naturel et rayonnant que d'ordinaire, accentuant encore la ressemblance avec sa sœur cadette.

Une fois qu'il fut assis elle resta à côté de lui, les mains de la jeune femme remontèrent sur ses larges épaules... et elle put se rendre compte qu'il étaient presque de la même taille... Oui... Il était vraiment très grand, à n'en pas douter...
Glissant un doigt jusqu'à ses lèvres pour lui intimer le silence, elle tendit l'oreille quelques instants, droite, avant de murmurer :

-Est-ce que tu vois quelqu'un alentours ?


Il n'avait pas fini de répondre par la négative qu'elle se pencha soudainement vers lui pour l'embrasser fougueusement. Son petit repérage du bout des doigts avait porté ses fruits, elle alla droit au but sans s'égarer sur sa mâchoire ou sa joue. Manquant de se déséquilibrée toute seule par ce geste vif, elle posa une main sur ses genoux pour ne pas y tomber, l'autre fourrageant sans retenu dans les cheveux rebelles de Jindanor.  

-Tu vois, devoir ce cacher n'est pas si dramatique. Murmura-t-elle lorsqu'elle fut capable de prendre une inspiration. Tu ne vas pas aimer que je remette ça sur le tapis maintenant, mais j'ai parlé à Gaël, il a accepté de revoir ses ambitions à la baisse. Le duel aura lieu, mais il sera à l'incapacité ou à l'abandon. Il y a toujours un risque que ça dégénère, mais j'ai bon espoir que cela n'arrive pas...
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Jindanor Numanor
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MessageSujet: Re: Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie]   Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie] - Page 2 I_icon_minitimeMer 19 Oct 2016 - 13:47




Alors qu'il suivait docilement la demande de sa tendre aimée, Jindanor put s'appercevoir que son sourire rayonnait, ce qui ne pu qu'intimer en lui une volonté forte de la voir toujours ainsi souriante. Déjà d'ordinaire elle parvenait à transformer un jour de pluie grisâtre en un jour ensoleillé aux milles fragrances, aux effluves chatoyantes et a la douceur presque imaginaire.
Il se tenait là sur une chaise quelque peu gravée, ouvragée avec goûts et pourtant sans trop étalages de richesses, à en croire que tout ce que l'on disait sur la Noblesse n'était pas toujours vrai... Certains aimaient encore la simplicité.
Alors qu'il s'était assis, sa chère et tendre restait debout à ses côtés, ses mains quittèrent son immense paluche pour venir sur glisser sur ses bras, dans une caresse presque trop prude à son gouts, il sentit les frissons remontaient en accompagnant ces deux chastes mains, qui finirent leurs courses sur ses larges épaules. Il l'observait, du coin du regard, avec un sourire léger, heureux de l'avoir prés de lui, mais toujours tiraillé par cette impression d'impuissance... Chaque fois qu'il la voyait, il se sentait pousser des ailes, il aurait été capable de biens des choses oui, avec suffisamment de temps, de puissance, d'or... Peut-être aurait-il pu contrebalancer tout cela...

Malheureusement il n'avait rien de tout ça, et c'est toujours avec ce coeur partiellement saignant qu'il la voyait, elle lui faisait battre celui-ci à la chamade, elle chassait les blessures, même si ce n'était là que pour quelques minutes de cotoiement... Quelques heures dans une journée... QUelques jours dans une vie... Qu'est-ce que cela pouvait lui remettre le pied à l'étrier.

Il était toujours transformé après ces rencontres, ces regards, ces sourires, ces baisers, ces caresses... Il était toujours renouvelé, comme ramené à la vie par la plus belle et la plus horrible des magies de ce monde. L'Amour. Ha... Amour, horrible coïncidence poussant deux êtres à ne plus pouvoir se séparer sans se sentir vide..
Alors qu'il voulu prendre parole, il sentit l'index de la main de la Dame venir effleurer ses lèvres, s'emparant de tout son qu'il aurait pu laisser glisser... Il tendit l'oreille, voyant bien qu'elle allait lui demander quelque chose.

-Est-ce que tu vois quelqu'un alentours ?
Il observa rapidement les alentours, scrutant chaque recoins, avant de vouloir répondre par la négative... et quelle ne fut pas sa surprise.

-Euh... Je ne vois per- Il fut mis sur le banc de touche, plaqué contre cette chaise, par l'un des baisers les plus fougueux et les plus passionnés qu'il lui avait été donné de partager avec sa Dame. Qu'elle ne fut pas cette surprise, ho tendre surprise..

Il oublia tout, toute forme de retenue bien placée, toute forme de dramatisme qui pourrait s'emparer de son coeur. Au diable ces conneries. Il vint joindre ce baiser, sans retenue aucune, glissant sa main sous celle-ci, en la voyant manquer de glisser sur ses genoux, et finir dans ce genre de postures que bien peu trouveraient Nobles..

Ô dieux... Ils partagèrent là l'un des plus tendre et fougueux baiser qu'il leur avait été donné de vivre, un de ces baisers qui vous enflammes les lèvres, vous fait s'enrouer l'palpitant, s'empare de toutes pensées et vous vide littéralement la tête..
Au diable les mauvaises choses, bonjour la tendresse, la chaleur inconsidérée, les cheveux ébourrifés.. Les rires adolescents, retenus comme des oiseaux en cages depuis des jours furent lâchés, libres, alors qu'ils partageaient là l'un des plus beaux moments de complicités qui leur était donné.

Il sentit cette main sur ces genoux, cette autre main dans ses cheveux, ce baiser langoureux et fougueux... Que n'aurait-il pas donné pour que celui-ci dure des siècles...

-Tu vois, devoir ce cacher n'est pas si dramatique. Murmura-t-elle lorsqu'elle fut capable de prendre une inspiration. Tu ne vas pas aimer que je remette ça sur le tapis maintenant, mais j'ai parlé à Gaël, il a accepté de revoir ses ambitions à la baisse. Le duel aura lieu, mais il sera à l'incapacité ou à l'abandon. Il y a toujours un risque que ça dégénère, mais j'ai bon espoir que cela n'arrive pas...

Il avait souris quelques peu, en l'observant, celle-ci à quelques centimètres de lui alors qu'elle murmurait ainsi... Puis vint la suite de son phrasée, qui le fit quelque peu soupirer, mais la nouvelle n'avait rien de mauvaise..

-Tu... Tu as réussies à lui faire entendre raison ... ? Par les dieux... Merci. Merci. Tu viens d'ensoleiller d'autant plus ma journée mon amour. Il vint déposer un baiser sur son front en la prenant dans ses bras cette fois, la glissant devant lui comme certains le feraient de leurs enfants, sans difficultés il la fit virevolter vers lui et glisser dans ses bras, dans une embrassade aimante et revigorante.

Il la recula ensuite en souriant un peu plus..

-Peut-être les dieux m'entendent-ils au fond... ? Ha.. Avec un peu de chance mon plus grand souhait finira par s'avérer réalité. Cécilie, je t'aime. Merci, je... Je ne pensais pas qu'il accepterait.. Je-... Je te jure que je ferais tout ce qui est en mon possible pour que cela ne dégénère pas.

Il glissait alors sa main sur sa joue, la caressant avec délicâtesse, ses yeux se noyant dans son regard, son autre main se posant sur sa hanche.

-Bien.. Que diriez-vous de fêter cela en une partie de Grâce ? Mon aimée ? Avec un peu de chance, saurez-vous me remettre à ma place, pour une fois ? Il disait cela d'un air taquin, une pointe de voix riarde. Léger. Pourquoi s'offusquer de bonnes nouvelles ? Pourquoi toujours remettre les mauvaises choses sur le tapis ? La vie était faîte pour être vécue après-tout.

Et chaque instant auprès d'elle méritait d'être vécue comme dix milles jours en un seul.

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Cécilie de Missède
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MessageSujet: Re: Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie]   Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie] - Page 2 I_icon_minitimeSam 22 Oct 2016 - 16:04

Elle ne retint pas ses rires lorsque Jindanor la fit virevolter jusque dans ses bras, confiante au point de ne même pas craindre cette perte de repère. Elle couvrit les énormes battoirs du guerrier de ses propres mains avant de porter celle qui caressait sa joue à ses lèvres.

« C'est moi qui devrais te remercier pour l'audace que tu as montrer en voulant défendre ta dame, chevalier. »
dicta-t-elle avec un ton officiel bien trop pompeux pour être sérieux.

Ils pouvaient bien en rire maintenant. Il n'y aurait pas mort d'homme et l'honneur serait sauf. Et... Elle ne pouvait nier que le geste de Jindanor, bien que complètement fou et un peu idiot, n'était pas dénué d'un certain romantisme auquel elle était plus que sensible. Peut-être était-ce la perspective de voir certaines choses s'arranger, la résolution de chercher les ascendance de Jindanor mais elle se sentait presque trop détendue... ou étaient-ce les trop nombreux verres d'alcool qu'elle avait vidé ? En commençant par les deux verres de liqueur de l'après-midi pour poursuivre par le vin, les entre-mets et le digestif de leur hôte de la soirée. Les sifflements sévères et les appellent du pied de sa mère l'avaient peut-être poussée à abuser un peu de l'occasion...

« Je ne dis pas non à une partie ou deux... »

Se rapprochant pour s'appuyer contre le torse du jeune homme, elle y posa son front et ses paumes. L'idée de la partie était des plus intéressante. Mais tout d'abord elle avait une idée qui l'avait obsédée toute l'après-midi. Tout la soirée. Ses mains agrippèrent silencieusement la chemise du chevalier. Cela n'avait pas quitté ses pensées. Pas une fois. Elle profita quelques instant de plus que la chaleur de ses bras, se fichant de qui pourrait bien les surprendre, avant d'accepter de s'écarter un peu tout en serrant sa mains.

« Mais avant j'aimerai savoir quelle est la fameuse surprise dont tu m'as parlé... »

Il y avait dans sa voix toute la curiosité enfantine qui aurai pu brillé dans le regard de quelqu'un d'autre.
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MessageSujet: Re: Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie]   Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie] - Page 2 I_icon_minitimeDim 23 Oct 2016 - 20:46




« C'est moi qui devrais te remercier pour l'audace que tu as montrer en voulant défendre ta dame, chevalier. » dicta-t-elle avec un ton officiel bien trop pompeux pour être sérieux.

Il ne put s'empêcher de pouffer de rire, l'observant avec un amour infinie, relevé léger qu'il était de savoir qu'il ne serait pas forcé d'arriver à de tels extrémismes... Il pourrait simplement se battre jusqu'à l'abandon du jeune homme... Il pourrait simplement le laisser gagner... Tant qu'ils ne mourraient pas, il n'y avait rien à craindre. Il voyait cette journée comme un rayon de soleil perçant au travers d'un orage interminable, il se voyait au centre d'un navire, l'équipage bien heureux d'enfin quitter cette effroyable tempête...

Ou bien n'était-ce là qu'un mirage... ?


« Je ne dis pas non à une partie ou deux... »

Par les dieux, son esprit avait vagabondé sur des précipices alors qu'il s'imaginait bien autre chose qu'une simple partie de jeu de plateau, honteux de ses pensées il vint la prendre dans ses bras alors qu'elle se rapprocher pour s'appuyer contre son torse, respirant calmement et à son aise avec elle ainsi à ses côtés. Elle s'agrippa à l'aide de ses mains sur sa chemise, silencieusement, il la sentait si proche de lui à cet instant, qu'il s'en voulait d'avoir encore ces idées en tête, idées qui auraient pu les séparer à tout jamais...

Elle finit par s'extirper de ses bras, celui-ci malheureux que l'embrassade n'ait pas pu durer plus longtemps. Gardant sa main dans la sienne, la serrant avec fermeté et délicatesse.


« Mais avant j'aimerai savoir quelle est la fameuse surprise dont tu m'as parlé... »

-Oh... Je vois que tu ne perds pas le nord, mon amour... Oui, je l'ai emportée. Pas besoin de me regarder ainsi, si tu souhaites l'avoir, il va falloir me battre à ce jeu, je suis sûr que ce sera un jeu d'enfant, n'est-ce pas ? Il lui offrit un sourire amusé, tout du long de cette déclaration, oui, il voulait jouer, qu'ils s'emportent loin de leurs tourments, qu'ils pensent à autre chose, qu'ils soient léger. Jouer les aiderait certainement à s'éloigner de tout cela, bien qu'il s'attendait à un regard quelque peu boudeur, et espérait une lueur de malice dans ses yeux.

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MessageSujet: Re: Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie]   Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie] - Page 2 I_icon_minitimeJeu 27 Oct 2016 - 21:53

A la réponse de Jindanor, le nez de la jeune femme se tordit légèrement en une expression à moitié boudeuse. Elle allait devoir attendre. Encore. Pourquoi fallait-il toujours attendre hein ? C'était d'un frustrant... Mais bon... Autant faire contre mauvaise fortune bon cœur.

« Très bien... Comme tu veux. Je te laisses même deux parties pour apprendre. Sinon ce serait être bien mauvaise joueuse. »

Elle se laissa guidé vers l'endroit ou il voudrait bien la faire asseoir et décrivit une nouvelle fois à quel emplacement chaque pièce devait se trouver pour un début de partie. « Sur l'un des bord, il doit y avoir des couleur à chaque case et sur l'autre, des formes. A chaque fois que tu bougeras un pion, tu me diras comme ça sur quelle case il était et sur quelle case tu le poses. C'est un peu fastidieux mais ça me permettra d'avoir le plateau en tête. Honneur au débutant. Je te laisse le premier coup. »

Elle donna encore quelques conseils sur les ouvertures possibles... Et ajouta avant qu'il ne joue réellement :

« Je n'ai même pas le droit à un indice ? »
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MessageSujet: Re: Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie]   Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie] - Page 2 I_icon_minitimeMar 1 Nov 2016 - 16:57




A sa réponse, il s'y attendait, elle fronça légèrement le nez, dans une expression moitié boudeuse. C'était compréhensible, lui-même aurait réagit de manière semblable, et c'est avec un petit pincement au coeur qu'il se tint sur ce point, ne pas lui dire tout de suite, patienter, qu'elle le batte était une certitude, c'était simplement pour augmenter quelque peu l'attente qu'elle pouvait avoir de ce cadeau, il espérait par tout les dieux possibles et imaginables qu'ils seraient avec lui aujourd'hui.

« Très bien... Comme tu veux. Je te laisses même deux parties pour apprendre. Sinon ce serait être bien mauvaise joueuse. » Il lui sourit un peu, soufflant dans la même réaction, traduisant un petit rire soudain.

-Tu es bien trop bonne avec moi, tu sais que j'apprends vite... Alors c'est certainement que tu es plus forte que tu ne laisses l'entendre. Et quelle idée que de te donner une raison de m'écraser à plat de coutures. Il lui offrit un magnifique sourire, sourire qui comme à son habitude transparaissait dans sa voix, comme pressé d'en apprendre sur ce jeu, et de lui offrir ce qu'elle aurait mérité.

Elle se laissa guidé vers l'endroît qu'il lui présenta, une chaise joliment ouvragée, avec un petit oreiller en toile finement décorée, l'oreiller était quelque peu replet rembourré probablement de plumes d'oies. Alors qu'elle décrivait à nouveau les quelques emplacements de chacunes des pièces et les règles du jeu qui devraient s'appliquer en plus des règles habituelles, Jindanor tendit l'oreille, intrigué, intéressé, et surtout comme à son habitude bercé par cette voix angélique.

-Honneur au débutant. Je te laisse le premier coup. Finit-elle par lui faire savoir... Il devrait prononcer le déplacement de chacune de ses pièces, lui permettre de se faire une idée du plateau, déplacée ses pièces lorsqu'elle lui donnerait les emplacements. Cela promettait d'être une forme de loisir particulièrement intéressant. Au lieu de lui sembler ennuyant de répéter ses déplacements, cela lui permettait de réfléchir à ce qu'il devait réellement faire, et ainsi de réfléchir avec plus d'ampleur sur les mouvements qu'il devrait réalisé..

« Je n'ai même pas le droit à un indice ? » Ajouta-t'elle avant qu'il ne s'y lance réellement.

- Un indice... ? Hmm, je pense qu'il est de bon ton de t'en donner un. Pourquoi pas une charade ? Il glissa sa main sur sa barbe, réfléchissant quelques peu, avant de se mettre à lui délier cette charade. Mon premier est un soleil couchant, mon second est hors d'atteinte sans le bon outil, mon troisième est intangible, mon quatrième est hors d'atteinte. Que suis-je... ?

C'était... Un jeu qui lui plaisait particulièrement dans le fonds, au bouts de quelques déplacements anarchiques, il avait même finis par comprendre les erreurs de débutant qu'il avait commises. Il donnait trop d'importance à certaines de ses pièces et ne tolérait d'en sacrifier aucune... Et pourtant dans ces jeux de plateau il était nécessaire de réaliser quelques sacrifices pour de grandes causes... Comme dans la réalité en vérité. Il lui décrivit chaque emplacement des pièces, fut frustré chaque fois qu'elle lui faisait un coups de maître, et particulièrement intéressé par les techniques qu'elle mettait en place... Le premier essai fut peu concluant pour le chevalier, qui se retrouva vite fait mis en échec. Le second fut plus notable et prouva qu'il était capable de s'adapter plus qu'aisément, quand au dernier, il n'avait pas encore commencé, et ses méninges fulminaient déjà des coups qu'il pourrait réaliser.. Il devait bloquer son adversaire pour s'intéressé à un coups rapide et efficace.. Cependant il doutait fortement qu'elle ne le voit pas arriver avant qu'il n'ait le temps de le réaliser.
Aussi fit-il un coups de bluff assez magistrale en lançant un coups tout sauf orthodoxe.

-Voyons-voir si je serais à même de te mettre en échec... Il la regardait avec un léger air de défis, il jouait pour jouer, qu'elle gagne ou qu'il gagne ne lui faisait ni chaud ni froid, tout ce qu'il voulait était de lui glisser ce cadeau... Lui offrir ce qu'il gardait depuis bien longtemps.

La soirée avait eu le temps d'avancer entre ces trois parties, et avait même eu l'occasion de glisser un soleil couchant à quelques lieux des deux amants... Illuminant le plateau d'une lumière diffuse et chaleureuse. Il observait Cécilie avec cette même flamme qu'il avait eu pour elle il y avait de cela quelques mois... Il l'observait avec un amour toujours grandissant et pourtant bridé. Il haïssait ce jour qui ne tarderait pas à arriver, ce mariage, mais il s'en débarassait, il s'en débarasserait peut-être même dés qu'il le pourrait.
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MessageSujet: Re: Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie]   Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie] - Page 2 I_icon_minitimeSam 5 Nov 2016 - 3:01

Cette charade...

Mais cette charade...

Au bout de la deuxième partie a essayer de triturer chaque partie dans tous les sens, Cécilie n'avait toujours pas la moindre piste... Et s'était usé l'esprit, grippé la cervelle, retourné la tête... ET RIEN ! RIEN DE RIEN !

RAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!

Ses doigts tapaient en rythme sur le bord de la table et elle avait profité de l'entre-deux parties pour tourner à plein régime sur la question. MAIS RIEN !!!

Elle sursauta lorsqu'il la relança.

« hmm ? oh... oui... » Il fallut qu'il se répète avant qu'elle ne se remette un peu au jeu. « Allons-y. Tu as joué ? »

Elle tenta de se concentrer... a grands peines. Un agacement sourd exacerbait sa hâte de connaître le fin mot de cette histoire.

Mais il fallait bien en passer par là. Elle savait que Jindanor n'en démordrait pas. Alors elle suivit le plus attentivement possible ses premiers déplacements. Il apprenait vite. Très vite. Assez pour qu'elle s'amuse au bout de quelques parties. Lorsque soudain, le coup perdit toute logique.

« Tu es sûr que tu ne voulait pas dire rond-rouge et pas rond-bleu ? »

Non ? Non... Bah ça... elle prit quelques instants pour vérifier... Mais non. Pas grand chose. Peut-être une tentative de ce côté ci. En l'absence de preuve, elle contre-attaqua violemment. Un coup par-ci un coup par là. Pour arriver au but. Une fois les quelques ruses de Jindanor contournées et l'esprit pleinement pris dans la partie, il n'y avait plus grand problème pour remporter la victoire, bien que certains mouvements furent quelque peu inattendus et pour le moins bien pensés.

Mais alors que les derniers rayons du soleil disparaissaient derrière l'horizon dentelé, elle fini par pouvoir enfin déclarer avec un sourire victorieux. « carré-jaune et gagné ! » Elle était particulièrement satisfaite d'arriver au bout de cette manche... et particulièrement heureuse de son résultat étant donné la clef que cela représentait...

« Alors ? » demanda-t-elle, impatiente en se penchant sur la table.
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Jindanor Numanor
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MessageSujet: Re: Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie]   Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie] - Page 2 I_icon_minitimeSam 5 Nov 2016 - 13:00




Et flutte. Encore perdu. Jindanor soupira quelques peu après le dernier coups, passant sa main dans sa nuque avec un peu de déception, avant d'observer Cécilie et de lui sourire d'un air quelque peu amusé.
Sa main quitta sa nuque pour se poser sur la table, à côté du plateau observant celui-ci en se remémorant les coups qu'elle avait fait. Et ce qu'il avait fais par la suite. C'est lorsqu'elle reposa son regard eux reflets de cristal sur lui qu'il laissa le sien glisser sur sa robe avant de venir se déposer sur son visage, un regard attendrit et plus détendue que ne l'aurait laissé penser de tels mois.
C'est ce jeu de plateau qui n'avait ni plus ni moins que permit au Chevalier de se reposer l'esprit, s'évader de toutes ces choses, et de passer un moment aux côtés de sa bien aimé, un moment de repos et d'actions sincères, pas besoin de se cacher, ils n'étaient qu'eux deux, personnes pour venir les déranger, ou même mettre fin à leur entretien...

Le soleil couchant ressemblait dorénavant d'avantages à une tapisserie ocre et pourpre, ses bras s'étendant sur l'horizon comme pour essayer de s'attraper à un rebords et ne pas se retrouver engouffrer dans l'ombre de la Lune, quelques étoiles se laissaient timidement apparaître de l'autre extrémité, le ciel s'était dégagé de toutes ses peluches cotonneuses flottant en son sein, et ne laissait ainsi qu'une vision parfaite de son plafonds finement décoré.
Les milles diamants ainsi accroché sur cette toile brillaient de milles feu pour faire pâlir de jalousie le soleil qui se noyait lentement dans la mer de l'Ouest, les Lunes montrèrent leurs formes délicates avec une pudeur retrouvée, l'une d'entre-elle donnait toujours l'impression de ne jamais quitter le ciel, de se fondre sous une cape bleutée pour se cacher des yeux vicelards du soleil qui reprenait sa place de droit chaque jours...

Jindanor et Cécilie était là, l'un en face de l'autres... Et la question qu'il était certain de recevoir se glissa à son oreille avec la délicatesse d'un fumet de fleurs d'oranger se glissant vers ses narines, cette voix traduisait l'impatience, son coeur à lui s'emballa, il avait pourtant eu bien du temps pour préparer cette annonce...

Mais comment lui dire cela ? Rah, c'était... C'était pas comme si c'était la première fois.. Enfin si, mais ...

Jindanor était quelque peu perdu, sa main droite glissa de la table alors que son regard ne se décrochait pas du visage de Cécilie, se glissant sous la table et s'emparant d'une boîte... Il la remonta lentement devant lui.

-Cécilie... Il prit une respiration, observant les alentours une nouvelle fois, s'assurant que personnes ne se trouvait dans le coin. Cécilie, marions-nous devant les dieux. Nul besoin d'un prêtre, d'une cérémonie... Je... Je veux que tu sois ma femme, que cela ne soit officiel qu'entre-nous et les Dieux, que cela soit la preuve que ce destin, nous le rejetons. Je t'en pries. Cela sera déjà suffisamment difficile que de savoir que nous devrons nous comporter comme de simples connaissances en dehors de nos petites réunions... Il serra un peu les dents, ce n'était pas une demande à la légère qu'il lui faisait là.. Néera saurait les protéger, il en était certain, mais, si...

Si elle venait à refuser, il ne savait comment il réagirait, comment il s'en sortirait lors de cette .... Il ferma un peu les yeux, comme pour se calmer, reprendre sa respiration, il ouvrit la boîte qu'il tenait dans sa main, non pas une simple bague, pas un symbole habituel, s'y trouvait une broche, le métal qui la composait était fait d'or, finement ouvragé et tortionnait, il entourait une fleur d'un minerais aux reflets cristallin et orangés, comme d'un soleil couchant... Une fleure à l'image de celle qui lui avait gravé lors de leurs premières rencontres, cette fois-ci sous la forme d'une broche de taille moyenne, autant pratique que magnifique. Les couleurs se mélangeaient, glissant d'un jaune éveillés à un rouge chaleureux, passant par l'orangé et retombant sur des pointes plus sombres, l'or relevait la plante minérale en un tourbillon.

Oui, cela devait valoir une véritable fortune... Comment se l'était-il procuré ? Comment avait-il pu trouver cela ? Où ? Quand ?

Autant de questions qu'il savait allait fuser vers lui..

-Je sais... Que tu ne peux directement apprécié le cadeau que je te fais là, ce n'est pas là une de mes gravures... Mais c'est ce que j'avais de mieux. Pour toi.

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MessageSujet: Re: Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie]   Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie] - Page 2 I_icon_minitimeSam 5 Nov 2016 - 16:17

Insensible à la beauté du lieu et ignorante des couleurs qui se peignaient autour d'elle, Cécilie n'avait attendue qu'une seule chose alors qu'une brise légère lui ébouriffait les cheveux : la réponse de Jindanor... Mais cette dernière semblait mettre un temps infinie à venir... Et de hâtive, Cécilie en devint légèrement soucieuse... Cette fameuse surprise n'avait donc pas la légèreté qu'elle lui avait prêté depuis cette après-midi?

Pourquoi repoussait-il chaque fois le moment fatidique?

Sans rien dire et sans se défaire de son sourire, devenu néanmoins un peu plus doux qu'enfantin, elle avança ses mains à la recherche de celles du chevalier, ne trouvant que la droite qu'elle couvrit simplement un instant avant qu'elle disparaisse.  

Le cœur de la jeune femme se serra. Pitié. Néera aie pitié. Qu'il ne lui annonce pas un nouveau départ... Que son souffle soit voué à Arcam mais pas ça... Qu'il ne l'abandonne pas... Pas maintenant... Pas encore...

Il décala le plateau sur le côté. Le bruit de quelque chose qu'on pose sur la table.

-Cécilie...

-Qu'y-a-t-il? Tu a l'air anxieux...
-Cécilie, marions-nous devant les dieux.

Elle eut un mouvement de recule involontaire, assommée par le poids des mots.

-quoi … ?
-Nul besoin d'un prêtre, d'une cérémonie... Je... Je veux que tu sois ma femme, que cela ne soit officiel qu'entre-nous et les Dieux, que cela soit la preuve que ce destin, nous le rejetons.

Il avait la voix vibrante et restait hors d'atteinte de la demoiselle. Elle avait l'impression de suffoquer, ramena une main contre sa poitrine en cherchant son souffle. L'autre s'accrocha au bord de la table.

-Jindanor... murmura-t-elle sans pouvoir aller plus loin, coupée par la voix du jeune homme qui ne semblait pas vouloir s'arrêter au risque de ne plus être capable de finir.
-Je t'en prie. Laissa-t-il tomber.

Les mots, graves, pesaient sur ses épaules. Si le vin avait encore quelque effet sur elle, elle l'avait totalement oublié, l'esprit à la foi bien trop clair et bien trop embrouillé pour penser sereinement. Et il continuait, inexorablement, sa voix devenant de plus en plus lente et profonde.

-Cela sera déjà suffisamment difficile que de savoir que nous devrons nous comporter comme de simples connaissances en dehors de nos petites réunions...

Elle allait de nouveau essayer de parler lorsque l'énorme main de Jindanor vint délicatement se saisir de ses doigts fébriles, elle failli tout d'abord se dégager mais le mouvement qu'il fit pour retourner sa main, paume vers le haut, l'en dissuada. Un objet ciselé et métallique y fut déposé puis le contact de la peau du chevalier s'éloigna à nouveau.

Elle referma lentement sa deuxième main sur ce qui semblait être un bijou finement travaillé. Elle sursauta lorsque le côté de son majeur se piqua légèrement au bout d'une aiguille... Une épingle ? Une broche ? De cette taille ? Travaillé aussi minutieusement ? Quels métaux d'ailleurs ? Quelle allure ? Mais même sans cela... Il devait valoir une fortune...

-Je sais... Que tu ne peux directement apprécié le cadeau que je te fais là, ce n'est pas là une de mes gravures... Mais c'est ce que j'avais de mieux. Pour toi.


Pour elle... Ce qu'il avait de mieux... Comment l'avait-il eu ? Que représentait cet objet pour lui ? C'était sans conteste somptuaire pour sa condition. Et puis même au-delà de tout cela... Sa demande...

-A... attend une seconde...

La tête lui tournait légèrement. Le bijou semblait brûlé d'un feu ardent entre ses doigts. Elle recula sa chaise pour se lever, raide,sans oser aller plus loin ne sachant pas précisément à quelle distance se trouvait la rambarde, l'escalier, Jindanor et même rien de ce fichu monde qui l'entourait !

Ses doigts étaient tendu sur les relief de métal, sa seconde main se posant sur son front. Le contact de la chaînette qui tenait ses mèches folles lui sembla soudain d'une austérité ignoble. Elle lui enserrait la tête. C'était comme si son impression d’étouffement était entièrement de la faute de cette petite chose. Elle se retourna, tournant le dos à l'emplacement supposé de Jindanor, la main qui tenait le bijou pressée contre son buste. Après avoir batailler une seconde contre le mince bijou, elle glissa ses doigts en dessous et la cassa d'un geste brusque, ne laissant qu'une légère empreinte qui ne tarderait pas à disparaître sur la peau tendre.  

-Pourquoi ?! Sa voix s'était élevée plus haut qu'elle n'aurait crue, faisant à moitié volte face pour finalement tenter de rejoindre la rambarde à tâtons.

L'objet qu'elle tenait lui brûlait les doigts. Elle était plus essoufflée que si elle avait courue un marathon. Elle saisit finalement la rambarde comme une bouée qui lui avait permis de rester à la surface.

-Pourquoi tu mes demande ça maintenant Jindanor ?
Demanda-t-elle par dessus son épaule, un ton en dessous. Tu sais... Tu sais que je vais devoir échanger mes vœux avec ce... cet... et dans moins d'un mois ! Au final tu veux que je choisisse entre ma famille et toi ? C'est ça ? Tu veux...

Elle inspira aussi profondément qu'elle le pu.

-Ou tu préfères que je me parjure devant les dieux une deuxième fois pour toi ? Tu veux que je te dise que je te serai toujours fidèle alors que nous savons tous les deux qu'il y a de fortes chances pour qu'il n'en soit rien. Et puis après je pourrai aller tranquillement dire à un autre que je suis encore innocente, que je suis à lui et que mon souffle appartiendra pour toujours à quelqu'un d'autre que toi ?! Ça ne te suffit pas de risquer une malédiction ? De défier une fois les dieux ? Leurs enseignements? Tu veux briser deux fois ce qui ne devrait jamais l'être ? Faire de moi la femme de deux hommes ? Tu veux encore y perdre ta parole et mon honneur... ?

    « Embrassez-vous, et par ce baiser vous devenez mari et femme. Le serment prêté devant les dieux est sacré. Nul Homme ne peut le disjoindre et maudit soit celui qui se met entre eux. » C'était pourtant bien là ce qui serait prononcé si elle se rendait à Diantra... Et ce qu'elle voulait entendre prononcer là, aujourd'hui, en pensant chacun des serments qui précédaient cette ultime tirade... pour que même son père, même un autre mariage, même ses propres mots ne puissent jamais disjoindre ces vœux...

-Comment oses-tu me demander ça... demanda-t-elle au silence dans un souffle à peine audible.

… Alors que je te désire au point de ne plus parvenir à respirer hors de tes bras.
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MessageSujet: Re: Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie]   Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie] - Page 2 I_icon_minitimeSam 5 Nov 2016 - 19:42



Clack... Il ne savait pas ce qu'elle avait pu briser, mais ses dents se serrèrent espérant que ce n'était pas là ce qu'il croyait.

-Pourquoi ?!
Sa voix s'était élevée suffisamment haut pour faire reculer l'ours sur le dossier de son siège... Dents serrées, le coeur bloqué dans ses mouvements, incapable de bouger sur ce mots qui venait d'être prononcé.

Il était écrasé dans ce siège, dents serrées, le regard quelque peu agard, il... Il ne s'attendait pas à cette réaction.. Au fonds, il aurait certainement dû y penser... C'était peut-être logique, mais il n'avait pas l'habitude de réagir avec logique, ou bon sens... Elle était plus essoufflée que si elle avait courue un marathon, ce qui lui prouvait qu'il venait de la pousser dans des retranchements qu'il ne lui avait pas encore infligé. Elle saisit finalement la rambarde comme une bouée qui lui avait permis de rester à la surface. Ainsi dans le dos de Jindanor, qui osait à peine bouger. comme paralysé.

-Pourquoi tu me demande ça maintenant Jindanor ? Demanda-t-elle par dessus son épaule, un ton en dessous. Tu sais... Tu sais que je vais devoir échanger mes vœux avec ce... cet... et dans moins d'un mois ! Au final tu veux que je choisisse entre ma famille et toi ? C'est ça ? Tu veux...

Elle inspira aussi profondément qu'elle le pu, Jindanor était toujours en apné, son dos bloqué, ses mains ne sachant que faire... Il avait rarement connus cet état, et cela ne lui plaisait pas du tout... Du tout.

-Ou tu préfères que je me parjure devant les dieux une deuxième fois pour toi ? Tu veux que je te dise que je te serai toujours fidèle alors que nous savons tous les deux qu'il y a de fortes chances pour qu'il n'en soit rien. Et puis après je pourrai aller tranquillement dire à un autre que je suis encore innocente, que je suis à lui et que mon souffle appartiendra pour toujours à quelqu'un d'autre que toi ?! Ça ne te suffit pas de risquer une malédiction ? De défier une fois les dieux ? Leurs enseignements? Tu veux briser deux fois ce qui ne devrait jamais l'être ? Faire de moi la femme de deux hommes ? Tu veux encore y perdre ta parole et mon honneur... ?

Il sentit ses poils se hérisser, une colère voulait hurler sa rage sur l'instant, comment pouvait-elle penser que c'était là ce qu'il voulait ? Et comment pouvait-elle croire qu'il... Il eut bien du mal à garder sa langue, faisant pour une fois preuve de retenue. Il eut bien du mal à ne pas lui faire entendre avec toute la véhémence possible tout ce qui venait de lui passer par la tête.
Il eut du mal à ne pas vouloir s'emparer de sa lame et d'aller exécuter ce chien qui la marierait bientôt pour réduire tout ces problêmes.. Oh il avait eu bien du mal à ne pas vouloir envoyer valser cette table et tout ce qui l'entourait.

-Que les dieux aillent se faire foutre. Lâcha-t'il d'une langue acerbe. Risquer une malédiction ?! Je la vie déjà ! Manqua-t'il d'hurler, retenant sa voix avec plus de réussite qu'il ne s'y attendait. Défier les dieux ?! Mais bon sang, ma vie même est un ensemble de défis, et de fois où j'ai vaincu les augures qui me destinaient à finir six pieds sous-terres avec mes Parents ! Leurs enseignements ne sont que sottises si ceux-ci m'empêchent de t'aimer une bonne fois pour toute ! Ils ne sont que conneries s'ils m'empêchent de vivre avec la femme que j'aime ! Tu crains pour ton honneur ? Ma parole ? Tu crains de ce que sont mes réelles intentions ?!

Il eut du mal à rester totalement calme, sentant sa main droite se mettre à trembler alors qu'il se contenait le plus possible, sa haîne voulait s'extirper, mais il faisait tout ce qui était en pouvoir pour qu'elle n'en soit pas la cible.

-J'EMMERDE LES DIEUX ! J'emmerdes ce monde si celui-ci m'empêche d'obtenir ce que je souhaite ! Que dois-je faire dans ce cas ? Attendre patiemment que ce CHIEN... CE FILS DE PUTAIN.... POSES SES SALES PATTES SUR TOI ?! Il venait d'hausser le ton, se retenant vers la fin de sa phrase, ravalant sa salive en soufflant longuement, comme s'il abandonnait tout ce qu'il souhaitait dire ou faire. Mon honneur est déjà tâché, parrait-il que je ne vaux-rien selon tes proches ? Que je ne croise pas ce fils de câtin dans les jours qui viennent, autrement ce ne sera pas un mariage auquel tu assisteras.

C'est les mains tremblantes qu'il commença à se relever, faisant tout ce qui était en son pouvoir pour rester totalement calme.

-Te demander ça n'avait rien...De... Oublie, oublie tout ça, ça n'avait aucun sens, rien qu'une folie d'un jeune homme un peu trop amoureux. Ne compte pas sur moi pour rester sans rien faire.. Ne comptes pas sur moi pour accepter simplement le destin. Je l'ai toujours plié, que ce soit de force ou en le noyant dans le sang. Ça ne changera jamais.. JE ne changerais jamais. Tu ne peux faire ce choix ? Je ne te demanderais pas alors de le faire, garde cette broche, brise là, fait la détruire, ou que sais-je.. Je ne veux pas le savoir... Il posa sa main sur la table de jeu, manqua d'écraser un pion... Il ferma les yeux, inspirant longuement. Il était... désarçonné, il sentait une douleur encore plus lancinante qu'elle venait de rejeter sa demande, mais il savait que ce n'était pas de SA faute à elle. Non. C'était celle de son Père, de cet enflure qui allait s'emparer de sa main devant lui. La forcer.... Il fulminait.

-... Je... Je suis désolé Cécilie. Je ne peux simplement pas vivre comme ça. La haîne me consume, elle me rends.. Il grogna en résistant à l'envie de partir sans s'expliquer plus en détail... Qu'elle lui donne une raison de s'énnerver pour de bon, qu'elle trouve un moyen de le briser comme avait voulu le faire Rose, ou qu'elle l'envoye simplement paître, mais par tout les dieux, qu'elle trouve quelque chose pour le balancer hors de sa route. Il ne savait que faire réellement, lui demander d'oublier ? Il ne le voulait pas, lui demander de laisser tomber tout ce à quoi elle tenait ? Il ne pouvait pas... Excuse-moi. Je ne saurais m'exprimer immédiatement. Ou-... Oublie ce que je viens de te demander, c'était une idiotie, une folie. Tu m'as demandé si je voulais encore y perdre ma parole... ? Hé bien je n'en sais rien, je ne sais plus rien, est-ce que tu sais ? Toi ? le sais-tu ce que tu dois faire ? Et quand bien même je le saurais, je ne le veux pas.

Il prit une grande inspiration.

-Je ne veux pas qu'il te touche. Je ne VEUX PAS qu'il t'approche, JE NE VEUX PAS que tu sois la femme de deux hommes : je veux que tu sois MA femme. Au diable ces conneries ! Au diable les Dieux si ceux-ci m'empêchent de t'avoir, au diable mon Destin si celui-ci m'oblige à m'éloigner de toi ! Tu ne comprends pas ? Je ne suis pas comme toi. Je n'ai rien d'autre à perdre que TOI. Tu es mon monde Cécilie. Je-....

Son discours n'avait rien de logique, c'était là parcequ'il était noyé dans ses sentiments, c'était parcequ'il ne savait par quoi commencer que celui-ci était si erratique... Oh il aurait probablement voulu n'être qu'un enfant d'une dizaine d'années, pouvoir partir en chialant, hurler qu'il détestait tout ça, que c'était injuste, qu'ils n'avaient pas le droit de lui faire ça, passer pour la seule victime, la faire passer pour la "Vilaine madame", lui faire les pires saloperies du monde, et pourtant... Il ne le voulait pas.


Loin de là... Il voulait l'aider, l'empêcher à elle aussi de vivre ça, car si il le vivait, elle devait vivre bien pire encore, et c'est une boule au ventre, l'envie de vomir, et la douleur lancinante d'un coups de poignard dans la poitrine qu'il voulu simplement partir... Sans pour autant réussir à bouger ses jambes. Il n'était pas parvenus à lui faire face, toujours de dos...

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Cécilie de Missède
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MessageSujet: Re: Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie]   Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie] - Page 2 I_icon_minitimeDim 6 Nov 2016 - 0:45

Troublée. Broyée. Déchirée.

Comment pouvait-elle refuser ?

Comment pouvait-elle accepter ?

Pourquoi la mettait-il devant un choix impossible de plus ?!

La voix de Jindanor qui réfutait ses arguments un peu un lui faisait mal. Quelques soient les mots. Qu'elle oublie... Qu'elle détruise son présent... Elle avait l'impression que si elle faisait le moindre geste, elle perdrait la vie. Parce qu'elle le perdrait lui ou elle perdrait son monde... Cela revenait au même... Voilà un point qu'ils avaient en commun malgré leurs nombreuses différences... Elle ne pouvait vivre sans lui. Mais elle ne pouvait pas vivre que par lui non plus... Ou peut-être qu'elle avait simplement trop peur ? Qu'elle était trop égoïste ?

Elle avait fermé les paupières, les serrant un peu plus pour encaisser la douleur de chaque coup de couteau sans crier. Elle était égoïste. Incapable de le choisir sans filet, lui plutôt que tout autre. Plutôt que sa parole, que ses principes, que son honneur... Mais si elle balayait ses convictions les plus profondes, comment pourrait-il encore aimer la femme qu'elle serait devenue ?

Elle le perdait, quoi qu'elle fasse. Elle le perdait encore et encore. Ne se rapprochait que pour être brusquement envoyé à mille lieues de là. Elle se savait être la seule et unique responsable de leur malheur à tous les deux. Son malheur à lui...

Pourquoi fallait-il que les plus belles journées finissent comme ça... Cette fois, est-ce que dans deux heures, ravagé par les souvenirs, elle se lèverait, échevelée pour le retenir comme elle aurait du le faire avant Amblère ? Est-ce qu'il disparaîtrait comme il l'avait déjà fait ? Sans un mot ?

Est-ce que ce serait à elle de disparaître cette fois ?

L'objet dans sa main pesait lourd. Elle aurait put le lancer. Tout simplement. Le lancer le plus fort possible. Le laisser tomber sur le sol et le briser d'un coup de talon. Le réduire en poussière. Comme le lien qui existait entre eux.

Mais elle n'y arrivait pas.

Et il ne pourrait pas vivre dans le mensonge. Cela ne lui suffirait pas.

Qu'elle oublie...

Lui ? Ses sentiments ? Sa demande ?

Jamais.

Elle n'avait pas desserré les dents par peur de trop en dire.

Même si elle l'avait voulu, elle n'aurait jamais été capable de laisser tout cela derrière elle. Elle avait le sentiment que rien, ni les hommes, ni les dieux, n'aurait put trouver une force assez puissante pour lui faire oublier.

Ses lèvres se tordirent en une expression indéfinissable.

Elle ne souvint d'un jour ou il lui avait dit qu'il suffirait qu'il pose les yeux sur son visage une seule fois pour que tout ce qu'ils avaient partagé lui revienne. Alors quoi ? Ils étaient condamnés ? Le Choix... Cette belle affaire. Des mots magiques qu'on lui répétait depuis l'enfance, elle qui n'avait même pas la possibilité de faire trois pas hors des murs du manoir de Missède dans lequel ses parents l'avaient cachée. Avait-elle le choix, elle, d'être dépendante des yeux de ceux qui l'entouraient ? Et ses sentiment ? Haine. Passion. Douleur. Rage. Amour. Dégoût. Amertume. Elle les pensaient disparus depuis quelques années mais non. Ils étaient là, couvant sous la surface. Le contact de Jindanor semblait les exacerbé plus que la présence d'Arcam en personne. Ça elle pouvait les choisir peut-être ?! Le Barde avait bien plus de pouvoir, bien plus d'impact sur le monde que la DameDieu elle-même, quoi qu'en disent ses fidèles. Elle n'écoutait pas. Elle ne protégeait pas. Elle avait laisser ses enfants livrés à eux mêmes dans les filets des autres divinités comme aucune mère n'aurait eu la cruauté de le faire. Par ses textes, il n'y avait ni tolérance ni bonheur. Rien que des règles, des devoirs. Rien...

A quoi bon ?

Elle se sentait révulsé à la simple idée de devoir serrer la main de ce... Enrico. Et elle devrait subir bien plus que cela.

Elle avait encaisser les paroles de Jindanor sans bouger. Écœurée de sa propre situation. En colère qu'il fasse en sorte que chaque souvenir de bonheur sans tâche qu'elle avait avec lui soit teinter d'émotions si destructrices qu'elle avait l'impression qu'elle ne s'en remettrait jamais totalement.

-Je ne peux pas oublier. Articula-t-elle d'une voix pâteuse.

Tant de Rancœur...

-Rien qu'à l'idée qu'un autre homme pose les mains sur moi j'ai envie de vomir...

Tant d'Amertume...

-J'ai arrêter de prié si ce n'est pour le repos des morts. Je ne sais plus quoi dire. A chaque fois que j'essaie de me raccrocher à un espoir, à une possibilité que quelque chose change en mieux, ce n'est finalement que le nom d'Arcam qui me vient aux lèvres...

Tant de Haine...

-Je serai capable de tuer de mes mains ce Berthold. Je ne peux m'empêcher de me demander ou nous en serions si mon frère n'avait pas été là... Si tu l'avais fait taire... définitivement... ou si je me chargeait de cet Enrico moi-même...


Qu'elle en avait le cœur meurtri.

-J'ai l'impression d'avoir basculer dans un monde de mensonge, de trahison, de complots et de mort depuis notre rencontre. J'en viens à vouloir te détester. Toi et cette fichue question. Mais j'en suis incapable. Et ça me tue...

Elle avait parlé sur un ton froid et égal. Elle se dégoûtait. Plus que la haine, la passion ou la rage. Ce n'était même plus de la culpabilité. Elle se sentait détruite... souillée au point de songer à prendre la vie d'un homme et de vouloir le faire souffrir longuement. Alors que lui restait-il si ce n'était les gardes-fous de la raisons ? L'amour de Jindanor ?

-Je désir t'épouser du plus profond de moi. Lâcha-t-elle sur le même ton froid. J'ai envie de ta présence. De ta voix. De tes mains sur moi. Envie de partager chaque respiration avec toi, chaque minute de ma vie, chaque pensée qui me traverse. J'ai envie de n'appartenir qu'à toi. Que ce soit dans cette vie ou dans la suivante. Et si je n'avais pas peur de les affliger d'une tare, je voudrais être la mère de tes enfants. T'offrir un fils qui te ressemble... J'ai envie de toi à chaque seconde qui passe. Tu n'es pas le seul à repenser à cette nuit là. Mais mon devoir m'oblige a garder la tête froide. A refuser le moindre rêve. Car je ne peux pas faire porter à un autre la responsabilité de ma déchéance.

Elle passa un pouce crispé sur les reliefs du bijou... Une fleur ? … Elle frémi.

-Tu as raison. Nous ne sommes pas pareil. Si j'étais un peu moins lâche je pourrai sûrement tout abandonner pour toi. Mais ce n'est pas le cas. Alors non. Je ne sais pas ce que je dois faire ou ce que je peux faire. Je n'en ai pas la moindre idée. Mais je ne peux pas oublier.

Elle ne l'avait pas empêcher de blasphémer. Pas une fois. Et son cœur ne demandait même pas aux dieux le moindre pardon. Maudits, ils l'étaient déjà sûrement depuis longtemps.

-J'ai une question, Jindanor. Si je refuse ta demande, combien de temps resteras-tu auprès de moi ? Combien de temps pourras-tu tenir dans cette situation sachant que nous ne pourrons peut-être jamais être ensemble comme nous le voulons? Et si j'accepte, combien de temps?

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MessageSujet: Re: Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie]   Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie] - Page 2 I_icon_minitimeDim 6 Nov 2016 - 1:38




Il l'avait écoutée, il avait senti une sueur froide se glisser le long de son dos alors qu'il sentait des paroles gelées s'écraser sur son armure. Cependant, ce discours eut l'effet escompté, une douche froide, il se calma plus rapidement encore qu'il ne l'avait jamais fais avec elle... Il l'avait blessé, ô il l'avait blessé. Il s'en voulait plus qu'il ne s'en voudrait d'avoir tuer milles hommes et femmes, plus qu'il ne s'en voudrait d'avoir briser ce monde et anéantit toute vie sur sa surface.

Il s'en voulait à un tel point que ses mâchoires faillirent se crisper sur sa langue, s'arracher un morceau bien imposant, se faire saigner pour se punir de la véhémence dont il avait pu faire preuve... Il était paralysé alors qu'elle lui expliquait ce qu'elle désirait au plus profonds d'elle-même...

Ce qui bouscula milles questions, que voulait-il lui ? N'était-il pas lui-même le malheur de cette femme dont il ne souhaitait que le bonheur ? Ne venait-il pas de prouver qu'ils ne seraient jamais heureux comme le sont les autres couples de ce monde ? Ne venait-il pas de se prouver à lui-même que la seule chose qui la faisait souffrir n'était que sa présence ? Mais... Pourtant... Elle lui expliquait qu'il lui était nécessaire... Ils étaient comme deux serpents, corrompus jusqu'à la moêlle par leurs propres sentiments, un amour fou qui ne faisait que grandir, et les consumer. Il était devenue calme, son esprit était claire, ses idées limpides, plus encore qu'il ne s'en serait cru capable.

Il l'avait dis, ils étaient maudits, bien avant leurs rencontres, bien avant même leur naissances, qu'avaient-ils fait pour mériter ce traitement ? Ils n'étaient peut-être que des divertissements pour des entités plus grandes ? Plus "puissantes" ?

-Tu as raison. Nous ne sommes pas pareil. Si j'étais un peu moins lâche je pourrai sûrement tout abandonner pour toi. Mais ce n'est pas le cas. Alors non. Je ne sais pas ce que je dois faire ou ce que je peux faire. Je n'en ai pas la moindre idée. Mais je ne peux pas oublier. Il voulut faire volte-face, la... L'embrasser pour la faire taire... Mais il resta immobile. Incapable de tout mouvement...

-J'ai une question, Jindanor. Si je refuse ta demande, combien de temps resteras-tu auprès de moi ? Combien de temps pourras-tu tenir dans cette situation sachant que nous ne pourrons peut-être jamais être ensemble comme nous le voulons? Et si j'accepte, combien de temps?

Il ne put que se retourner à cette série de questions, l'observant en fronçant légèrement les sourcils.

-... Jusqu'à la fin de mes jours. C'était là sa seule réponse, dîtes avec une assurance à en faire tomber des murailles. Il n'avait jamais plié, pour quoi que ce soit, et voilà qu'elle lui demander combien de temps il resterait auprès d'elle ? Allons bon. Qu'il doive vivre un enfer quotidien, si c'était pour la voir, ne serait que quelques heures, la voir sourire une fois dans cette journée, alors il pourrait vivre des millénaires, pour l'éternité même si son corps le lui permettait.

Il s'approcha d'elle, bien plus assuré que tantôt.

-... Merci de m'avoir fait comprendre que je n'en avais rien à foutre de savoir si tu es capable de briser les murs pour moi. Je sais que moi je suis capable de briser ces murs pour toi. Je t'aime, et je veux ton bonheur. C'est tout ce qui m'importe. Il prit une respiration, ayant quitté tout état de colère, ou de haîne. Cécilie. Garde cette broche, elle sera le symbole de notre amour. Mais sache une chose, quand tu le voudras, quand tu en auras besoin, quoi que ce soit, dis-le moi. Il vint glisser une main vers elle, avant de poser celle-ci sur son épaule, se rapprochant d'elle pour venir la prendre délicâtement dans ses bras, elle se débatterait peut-être ? peut-être pas ? Tout ce qu'il savait c'est qu'il la glisserait dans ses bras, et devrait lui servir de bouclier, contre tout ce qui se dresseraient devant eux. Ne te tracasses pas... Ne te tracasses plus. Je... Je te demandes pardon... Je ne veux... J'ai été égoïste. Je n'aurais pas dû.

Il parlait doucement, avec cette voix si douce qu'il savait utiliser... Et il voulait la serrer contre lui avec tout l'amour qu'il pouvait lui procurer... Mais... Il y avait cette pointe de frayeur qui se glissait en lui, il ne savait pas s'il serait toujours capable de supporter ça.. Ou quoi que ce soit... Il lui avait demandé une folie, mais elle ne vivait pas depuis longtemps dans la folie.. Folie douce, certes, mais folie tout de même, personne n'était "normal", personne n'était réellement fou... C'était une simple perception différentes des choses... Mais parfois, il se questionnait.. Ne lui en demandait-il pas trop ?

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Cécilie de Missède
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MessageSujet: Re: Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie]   Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie] - Page 2 I_icon_minitimeDim 6 Nov 2016 - 11:14

Elle en était réduite a poser la question, car elle n'était pas de celle qui peuvent aller contre la volonté des autres. Elle frissonna lorsqu'il posa la main sur son épaule. Ses paroles se voulaient réconfortantes mais ne lui procuraient aucun apaisement. Lorsqu'il s'arqua pour la prendre dans ses bras sans même qu'elle se retourne, elle fit volte fasse pour se blottir contre lui. Son visage chiffonné se posa contre le tissus épais de la chemise. Elle prit une grande inspiration. Son odeur était comme un baume apaisant sur ses plaies, le rythme de son cœur ni plus ni moins qu'une berceuse.

Pendant des années, elle avait été spectateur et rédactrice du genre de pièce qu'elle vivait maintenant. Si elle rencontrait son alter-ego de deux ans plus jeune, elle en aurait été glacée d'effroi...

-Tu n'es pas égoïste. Je le suis. Je ne peux renoncer à tout pour toi sans t'en vouloir. Et je te veux à moi, tout entier et à jamais.

Elle n'aurai su dire combien de temps elle resta là, incapable de bouger. Pour un instant, elle voulait oublier tout le reste. Le futur, le passé, la question... non... pas la question.

Elle recula d'une demie longueur de bras de manière à ce qu'il ne relâche pas son étreinte, laissant ses mains à plat sur le torse du jeune homme. Le dos de la main qui tenait la broche couru sur son épaule et son bras pour arriver à son énorme main, glissant entre des doigts pour que leurs deux paumes tiennent le bijou.

« Moi, Cécilie Hilde Aliénor de Laval, je choisi librement de me lier à toi, Jindanor Numanor. Devant tous les dieux, quels qu'ils soient et quels que soient leurs fidèles, je prête serment de te soutenir, de te chérir, de faire de ton malheur, mon malheur, de tes joies, mes joies. Deux Souffles, une seule vie. »
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MessageSujet: Re: Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie]   Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie] - Page 2 I_icon_minitimeDim 6 Nov 2016 - 12:20

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Il était agréablement surpris de la voir ainsi se retourner vers lui, ses bras l’enlacèrent comme l'on applique délicatement un pansement sur une plaie ouverte, il l'enlaça avec l'amour qu'il lui témoignait habituellement, mais avec ce petit quelque chose de plus que l'on prodigue lorsque l'on souhaite se faire pardonner, cette sensation que l'on vous procure lorsque l'on sait que l'on aurait pas du faire ce que l'on a fait, ce petit quelque chose qui vous faire frissonner ou frémir. Elle était contre lui, comme ils l'avaient déjà été, elle reprit une grande inspiration, comme si c'était là la seule qu'elle aurait été capable de prendre. Il prit une grande inspiration, comme si c'était là le seul endroit où il pouvait le faire... Près d'elle. Son odeur était comme une coulée de miel, prenante et douce. Elle était comme un humus de fleur d'oranger, qui vous embaume dans un état d'extase interdit, ses bras se resserèrent d'autant plus qu'il la voulait contre lui, ainsi, pour toujours..

Pendant des années il avait espéré, un jour, rencontre une femme ainsi, s'en attacher, pouvoir l'aimer. sans détours, sans malheurs. Être baigné dans une extase maritale éternelle. Les dieux s'étaient certainements joués de lui, ils lui mettraient certainement d'autres bâtons dans les roues, ils pourraient même tenter de le mettre à mort, mais s'il y avait une chose que personne ne pourrait lui retirer, c'était Elle.

-Tu n'es pas égoïste. Je le suis. Je ne peux renoncer à tout pour toi sans t'en vouloir. Et je te veux à moi, tout entier et à jamais.  Lui répondit-elle, alors que leur embrassade dura au delà même du temps, transcendant leurs perceptions et leur état, au diable les autres... Au diable ce monde, ils étaient deux, ensembles, un monde créé de toute pièce les entouraits. Ils étaient bien.


-Il ne m'est pas difficile de te demander cela, moi qui n'ai rien d'autres que toi, moi qui comme toi, ne saurait renoncer à tout ce que j'ai... Car tout ce que j'ai c'est toi. Et je te veux à moi, je te veux toute entière et ce à Jamais.



Lorsqu'elle recula d'une demi-longueur de bras, il eut envie de la resserrer contre lui, mais quelque chose lui disait qu'il devait lui laisser ce geste, ses bras toujours près d'elle, autour d'elle. Les mains du géant qu'il était glissaient en de chastes caresses sur son dos, du bouts des doigts, comme s'il craignait de se brûler. Il sentit le dos d'une main courir sur son épaule et son bras, pour arriver sur sa main, dans un geste qui l'avait invité à se glisser légèrement entre eux deux. Leurs paumes vinrent alors tenir ensemble le bijou...

Il ne savait réellement pourquoi, mais son coeur battait la chamade, il battait à tout rompre, il voulait exploser, s'arracher de sa poitrine... Il avait le souffle presque coupé, lorsqu'elle se mit à prononcer ses voeux...

« Moi, Cécilie Hilde Aliénor de Laval, je choisi librement de me lier à toi, Jindanor Numanor. Devant tous les dieux, quels qu'ils soient et quels que soient leurs fidèles, je prête serment de te soutenir, de te chérir, de faire de ton malheur, mon malheur, de tes joies, mes joies. Deux Souffles, une seule vie. »

Il entendait son coeur battre dans ses tempes, le silence était totale autour de lui, il entendait le battement sourd de son coeur alors qu'il continuait de l'observer avec tout l'amour qu'il avait pour elle, il venait de sentir couler en lui une chaleur si importante, qu'il devait même en irradier...

« Moi, Jindanor Numanor, je choisis librement de me lier à toi Cécilie Hilde Aliénor de Laval. Et devant tous les dieux, je fais le serment de te soutenir, de te chérir, de te protéger, de t’honorer, de faire de ton malheur, mon malheur, et tes joies, mes joies. Deux Souffles, une seule vie. »

Il connaissait ces paroles, il savait qu'il manquait un quelque chose... Mais c'était pour le mieux, jamais elle n'aurait pu tenir cette promesse... Et l'on ne tient pas de paroles en l'air... Aussi ne l'affligea-t'il pas de cette propre promesses, il la libérait de ce fardeau, car il connaissait son amour, il connaissait l'effort qu'il lui avait demandé...

Il vint glisser sa main droite sur le bras de sa Dame, remontant dans une caresse glissée à demi vers son cou, puis sa joue, pour se diriger vers elle et lier ces serments d'un baiser, tendre, amoureux. Il goûta ses lèvres comme il ne les avait encore jamais goûté, démarra un ballet tout en tenant fermement sa main et le bijoux qu'il lui avait offert, tout en caressant sa joue de son pouce, il l'embrassait avec une passion sans faille, une passion brûlante...
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MessageSujet: Re: Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie]   Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie] - Page 2 I_icon_minitimeLun 7 Nov 2016 - 23:36


Son cœur affolé battait plus vite que celui d'un oiseau. Plus profondément également. Comme si chaque battement se répercutait douloureusement dans tous son corps. Des milliers de questions, des milliers d'angoisses et de raisons de se dégoûter se bousculaient alors qu'elle prononçait chaque mot en conscience. Elle s'était promis tant de fois qu'elle ferait tout ce qui était en son pouvoir pour qu'il trouve le bonheur, pour faire la moitié du chemin vers lui. Sa parole ne valait peut-être plus grand chose maintenant qu'elle vivait dans le mensonge, mais ce n'était pas pour cela qu'elle renonçait à la tenir sur tous les points qui lui serait possible.

Cela ne l'empêchait pas d'avoir l'impression de sombrer toujours plus profondément dans un monde inconnu plein de dangers dont elle n'aurait jamais du s'approcher... Mais si c'était à Ses côtés, si c'était pour alléger même un peu Son fardeau, elle préférait mille fois prendre ce risque plutôt que de rester dans la lumière.

-Deux Souffle, une seule Vie. répéta-t-il.

Avait-elle déjà entendu une telle voix? Elle en tremblait presque. Sa main serrait plus fort que jamais celle du jeune homme, le cœur au bord des larmes. Il avait parlé doucement mais la force qui émanait de ses paroles valaient toutes les harangues.

Elle était folle. Folle de chagrin. Folle de terreur. Folle de rage. Folle de lui. Peut-être était-ce tout simplement ça la Passion.

Leurs doigts toujours entremêlées autour de cette broche, la main de Jindanor quitta le dos de la jeune femme pour venir saisir son visage. Lorsqu'il posa ses lèvres sur celles de Cécilie, le temps se figea. Comme l'immense cacophonie d'une foule agité qui se tait d'un seul coup, laissant place au silence le plus total. Il n'y avait plus de doute. Plus de peur. Plus de dégoût. Elle avait déjà connu cet état d'abandon, une seule fois... Et il lui paraissait pou l'heure éclipser de loin tout ce qu'elle avait vécu.

Il n'y avait rien à craindre, rien à regretter, car le serment qu'elle venait de prêté devant toutes les puissances de ce monde, elle ne le trahirait jamais. Chaque mot n'était que pur vérité.

Plus qu'une vie, ils n'avaient qu'un cœur, qu'une respiration, qu'une envie, qu'une joie, qu'une tristesse.

C'était l'évidence même. Une simple énonciation de la réalité perçu par l'esprit d'un Souffle damné aux affres d'Arcam.

Ce serait avec ce mariage imposé par les convenances qu'elle se perdrait, actant cette part maudite de son être contre laquelle elle se battait depuis toujours par le pire des parjure. Mais son Souffle et sa Vie, elle n'avait pas à les offrir à l'homme qu'elle aimait, ils lui appartenaient déjà de plein droit. Tout comme le Souffle et la Vie de Jindanor lui étaient dus.

Et il n'y a aucune honte à réclamer ce qui nous revient de droit.

Le baiser se fit plus passionné, mais d'un genre qu'il lui semblait ne jamais avoir connu des plus brulants aux plus légers qu'ils avaient échangés. Un genre qui scellait quelque chose tout en voulant en promettre d'autres qu'on ne pouvait qu'espérer.

Serrant d'une main le bijou de métal, l'autre se perdit sur la joue du chevalier d'une façon bien différence que celle du baiser avec lequel elle l'avait accueillis un peu plus tôt dans la soirée. Le temps tua l'espace qui subsistait encore eux, leurs mains serrées sur la broche restant peut-être la raison la plus effective pour retenir leur fougue. De cœur et de Souffle, il ne faisaient plus qu'un au point que la moindre barrière, le moindre éloignement physique en devenait douloureux.

Lorsqu'ils reculèrent dans l'ombre, les derniers rayons ayant disparus, pour reprendre leur souffle, Cécilie souriait, incapable de prononcer le moindre mot.

Sa main fine caressait la joue de sa moitié. Elle s'approcha jusqu'à poser la tête contre son torse, respirant profondément, insoucieuse des éventuels promeneurs.

Il lui semblait que tout mot passant ses lèvres perdrait immédiatement sa substance en comparaison des derniers qu'elle avait prononcés.
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