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Sujet: Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie] Sam 23 Juil 2016 - 16:04
Musique de circonstance:
Le sixième jour de la première ennéade de Karfias en l'an 9 du XIe Cycle
Jindanor déambulait dans cet immense palais, le regard porté sur le vague, perdu dans cette immensité, il vint s'accouder à une immense fenêtre ouverte sur la ville en contre-bas, observant ce paysage majestueux. Il se trouvait quelque part, en haut d'une échelle sociale qu'il n'aurait jamais cru saisir. Il n'était plus le dernier des pécores, le dernier des pions. Il s'était hissé, plus près d'un statut de noblesse emprunt de légendes, d'honneurs et de gloire ! Et pourtant..
Pourtant il ne s'était jamais sentis si délaissé, seul, désespéré. Ces quelques ennéades s'étaient en quillées à vitesse grand V, en une vie il n'avait jamais connus tant d'évènements, et maintenant qu'il s'était lancé à la poursuite d'une femme que l'on venait de lui arracher des mains, il se trouvait bousculait par des tempêtes plus forte et passionnelle qu'il n'en avait encore connus. Et pourtant, la rage, la haîne que l'on ressent envers des personnes qui vous arrache ce à quoi vous tenez au dessus de tout, il la connaissait bien. Il y avait trois ans de cela, il s'était trouvé aux côtés de son père, dans cette vieille bicoque en bois, chacun de ces meubles sculptés en bois, de ses propres mains, de Leurs propres mains. Son père et lui discutaient, ils papotaient, ils vivaient...
Et le jour de son anniversaire, ce jour là même... Ces chiens étaient venus lui arracher sa seule famille, avaient tenté de lui prendre sa vie en prime ! Il avait tout perdu ! Tout ! Jusqu'à la dernière pierre qui fondait sa vie. La seule bicoque qu'il n'avait jamais connus. Ces chiens lui avaient tout volés.. Depuis ce jour même il était rongé, dévoré par cette forme de haine. Mais. Il l'avait trouvée. Elle.
Cécilie... Leur première rencontre remontait à si peu de temps, malgré tout elle était devenue sa famille, famille que l'on venait de nouveau de lui arracher, on lui volait SA femme... On lui prenait ce à quoi IL tenait... Les dents serrés, le poing droit écrasant ses propres phalanges.
-Que vous ai-je fais... ? Marmonna-t'il en observant le ciel surplombant Serramire. Quand vous ai-je bafoués, qu'ai-je donc réalisé pour mériter ça ? Finit-il, d'une voix nouée par la haîne, la tristesse, et tout ces sentiments qu'il écrasait au sein de cette enveloppe lui permettant de mouvoir son âme sur ce plancher.
Il se tourna doucement vers le mur du couloir, observant les pierres de celui-ci, détaillant la roche. Il perçut quelques pas, assez lointain, ses larmes avaient faillis prendre le dessus, aussi se reprit-il rapidement... Passant une main gauche aguarde sur sa joue, avant de se tourner vers l'intrus.. Un servant, qui l'observa du haut de son petit mètre soixante.
-Monsieur..Je;.. PEux vous être d'une quelconque utilité... ?
-... Menez-moi à un salon.. Et rapportez moi de l'alcool, n'importe lequel fera l'affaire.
-...Bien Monsieur. Répondit-il, sans chercher à connaitre la raison de cette demande, il prit la direction d'un des demandés-salons, son pas pressés traduisant sa volonté de s'extirper de la proximité de ce géant à la force tranquille, visiblement troublé..
Ils finirent par y parvenir, le servant voulant rapidement s'échapper après avoir ramenés l'alcool.
-Heyp... Pourriez-vous, faire venir la Dame de Laval, je suis son chevalier, Jindanor Numanor... J'aimerais... M'entretenir avec elle, de quelques discussions importantes.
-... Bien, Sir. Dit-il en s'évanouissant derrière la porte de bois travaillée, laissant le chevalier seul avec cette bouteille d'alcool.
-... Liqueur de prune... Il y va pas d'main mortes le môme...Il soupira longuement, commençant à se verser une liquette de liqueur... Comment je vais lui expliquer ça... ? Comment... Comment va-t'elle le prendre... Il se parlait à lui même, avant de saisir le verre, en observant le contenus. Contenus qu'il vint vider cul sec. Avant de serrer les dents sous la chaleur qui vint s'emparer rapidement de son coeur, glissant le long de sa trachée.
Cécilie de Missède
Humain
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Sujet: Re: Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie] Sam 23 Juil 2016 - 17:21
La mâtiné s'était résumée à une cure d'eau minéral et à une longue promenade dans les jardins accompagnée de sa fratrie. Allez savoir pourquoi, Gaël continuait à s'imposer la présence de sa sœur aînée malgré la tension qui persistait dès qu'ils étaient dans la même pièce. Cécilie remerciait presque Néera du fait que ses relations familiales aient été si complexes, sinon sa mère aurait tout de suite comprit que quelque chose n'allait pas. Alors que pour l'instant, tout comme la musicienne n'avait pas prononcer un mot à propos de ce qui les dérangeaient tant tous les deux, Mathilde n'avait pas questionné un seul de ses enfants à propos des quelques réactions épidermiques auxquelles elle avait assisté.
La conversation, comme toujours s'était surtout déroulé entre les deux jeune femmes. Colombe racontait par le détail tout ce qui s'était passé à Beaurivages en l'absence de sa sœur. Elle donnait des nouvelles de tout et de tout le monde, ne finissant jamais de parler au point que Cécilie avait parfois du mal ne serait-ce qu'à placer une réponse.
Le déjeuné s'était passé sans soucis et la famille s'était regroupée dans les appartement de leur mère pour une partie de carte avant de rendre visite à un veille ami de la famille de Lourmel à Serramire. Bien sûr, le jeu n'était pas vraiment le fort de de la jeune aveugle, mais sa sœur se faisait un point d'honneur à l'inclure dans les décisions qu'elle prenait à chaque tour, parlant à voix basse et agaçant ainsi aussi bien Gaël que Mathilde.
Elles venaient de gagner une manche lorsque quelques coups furent frappés à la porte.
« Entrez. » Lança la mère de famille sur son ton incroyablement dégagé.
Les quelques pas qui entrèrent s'immobilisèrent bien vite et la voix n'avait rien d'assurée.
« Ma Dame, pardonnez-moi de vous déranger mais l'un de vos chevaliers demande à vous voir. Il semblait ... troublé… Et il a ajouté que c'était une affaire importante. »
La Dame de Laval fronça le nez comme elle savait si bien le faire et le serviteur se ratatina plus encore face à tous ces yeux bleus braqués sur lui.
« Pourquoi ne viendrait-il pas en personne jusqu'ici ? »
Sire Lionel était bien le chevalier en charge de la garde qui l'avait protégé depuis Missède et elle lui avait demander de se renseigner sur les derniers événements à Lourmel, mais pourquoi passer par un serviteur… Cela n'avait aucun sens. Mais il devait avoir ses raisons… et une embuscade en un tel lieu était proprement impensable. Aussi Mathilde posa ses carte et se leva avec précaution pour suivre le jeune homme. Gaël l'imita de suite.
« Je vous accompagne, Mère. » indiqua-t-il seulement en lui offrant son bras. Elle le remercia d'un sourire affectueux qui eu le don de détendre leur guide.
« Messire Numanor vous attend dans un salon de l'aile ouest. Si vous voulez bien me suivre. »ajouta-t-il avec une révérence profonde… qui sembla figée la pièce. Cécilie sursauta presque à l'annonce de ce nom… Jindanor voulait s'entretenir avec sa mère… ? Mais… Pourquoi ?! Le silence se prolongea un long instant et ce fut Mathilde qui fini par rompre le malaise.
« Numanor ? Vous êtes sûr de ne pas vous être trompé mon garçon ? -Oui ma Dame. Il a demandé que j'aille chercher la Dame de Laval car il devait lui parler. -Et bien voilà qui est étrange… »
Plus intriguée qu'effrayée, la dame allait emboîter le pas du serviteur lorsque le bras de son fils l'empêcha d'aller de l'avant. Lorsqu'elle se tourna de son côté, le regard sombre de Gaël la paralysa.
« Il s'agit du chevalier de basse extraction qui a prêté serment à Cécilie pendant son séjour à Lourmel, Mère. Celui-là même qui aurait pu représenter notre maison au cas ou je n'aurait pas été présent à ce tournois. » Il avait parlé d'une voix étrangement monotone. La concentration et la volonté qu'il devait déployer pour parler calmement était perceptible pour n'importe qui, si bien que même Colombe ne fit pas un seul commentaire. « Je gage qu'il y a bien eu qui pro quo. Ce chevalier demandait sûrement à voir Cécilie… Et si ce n'est pas le cas, elle pourra toujours vous présenter convenablement. »
Lentement, il se défit du bras de sa mère et s'écarta d'un pas.
« Je vais prévenir Rose pour qu'elle te rejoigne là-bas ma sœur. »
Il posa une bise sur la joue de sa mère et s'éclipsa dans le couloir sans attendre. De loin, Cécilie entendit un coup sourd, comme un coup de poing donné sur une surface dure. Elle déglutit en se levant a son tour, ne sachant trop que dire… Mais sa mère une fois de plus, parla sur un ton on ne pouvait plus dégagé.
« Et bien Gaël semble ne pas beaucoup apprécier cet homme. Je suis curieuse de le rencontrer. Pourquoi ne nous as-tu pas présenté plus tôt, Cécilie ? C'est une honte que nous n'ayons pas été présenté plus tôt. -Je ne suis pas certaine que le moment se prête au badinage, Mère. Tout comme moi, Sire Numanor a été mis à rude épreuve par les événements de la dernière ennéade. -Oui, mais si c'est effectivement moi qu'il veut voir, il va bien falloir que nous échangions quelques mots, ma chérie. Ne craint rien. Je n'ai pas l'intention de rendre la journée difficile pour qui que ce soit. -Je sais bien, mère, mais si c'est moi qu'il a a fait mandé, je vous demanderai de ne pas vous attarder. »
Un second silence s'installa. Mathilde fixait sa fille, debout près d'elle. Elle n'avait pas pour habitude d'exiger quelque chose. Encore moins de le faire savoir de façon si franche à sa propre mère… La gorge de la Dame se noua légèrement. Sa fille avait réellement vécu l'enfer loin de Beaurivages, il n'y avait plus de doute possible… Les dieux lui vienne en aide, ce qu'elle pouvait regretter ses choix…
Mathilde se détourna du regard mort de sa progéniture et la prit par le bras avec cette sorte de réticence qui la caractérisait.
« Très bien. Si tu insistes. Je repartirais aussitôt. Allez-y, jeune homme, nous vous suivons. »
Quelques minutes plus tard, le serviteur tapait plusieurs coups à la porte du salon. Il ouvrit le battant avec précaution puis s'effaça pour laisser passer les deux femmes, peu enclin a mettre encore d'avantage le nez dans cette affaire qui avait l'air plus complexe que prévue… « Sire, la Dame de Laval et sa fille. »
Mathilde et sa fille firent deux pas pour entrer dans la pièce avant de saluer son occupant d'un respectueux signe de tête. En se relevant de son salut, la dame de Beaurivages ne put dissimulé sa surprise devant le mastodonte qui se dressait devant elle.
« Pardonnez-nous cette entrée inattendu, Jindanor, mais nous avons pensé qu'il y avait peut-être un quiproquo sur la personne que vous demandiez à voir. Nous avons préféré venir ensemble pour en avoir le cœur net. Je vous présente ma mère, la Dame Mathilde de Laval. Mère, Je vous présente Jindanor Numador, Chevalier de l'Ordre du Calice ayant prêter serment à notre maison depuis maintenant quatre ennéades. »
« Ravie de faire votre connaissance, Sire, ma fille m'a dit que vous aviez déjà fait beaucoup pour elle et je vous en remercie. » sourit la dame blonde en levant légèrement la main devant elle, attendant un baisemain de la part de cet immense chevalier. « Ne vous en faites pas, nous aurons tout le temps de parler a votre convenance. Pour l'instant vous n'avez qu'un mot à dire pour que l'une de nous s'éclipse. La dame de parage de ma fille ne devrait plus tarder. » finit-elle sur le même ton enjoué.
Jindanor Numanor
Humain
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Sujet: Re: Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie] Dim 31 Juil 2016 - 23:01
Il avait passé les minutes qui le séparait de sa venue en observant sa bouteille, indécis quant à en vider ne serait-ce qu'un peu le contenus, ses pas le faisant tourner dans la pièce depuis qu'il avait demandé à cet homme d'aller lui chercher la Dame de Laval. Sur l'un de ces nombreux passages il avait finit par déposer la bouteille de liqueur sur la petite table de chevet qui trônait au milieu du salon.
Il marchait lentement, le regard quelque peu perdu, alors que ses nombreuses pensées se glissaient dans les méandres de son esprit, n'aidant pas celui-ci à retrouver un chemin calme et apaisé. Il se trouvait anxieux, ce toc qui le peinait depuis la bataille d'Oësgard revenait alors le tourmentait, sa main tremblotant sans aucune raison physiologique. Pourquoi était-il dans cet état ?
Il voulait simplement lui adresser la parole, lui faire état d'une vérité qui finirait bien par la frapper au visage s'il ne s'y prenait pas rapidement. Mais c'était encore là à lui de protéger ce médiocre furoncle, en prenant pour lui la charge de ce duel.
"Mais c'est toi sombre-imbécile qui lui a lancé celui-ci." La ferme... Pensait-il, s’invectivant personnellement, contre cette foutue conscience qui l'agaçait au plus haut point. Il aurait parfois aimé être un de ces personnages calculateurs, sans sentiments, l'un de ces salops qui se hissaient jusqu'en haut du pouvoir, à force de coups bats, mesquins, ne s'attachant à rien ni personne si ce n'était eux-même. Être un de ces monstres sans coeur... Cela lui aurait peut-être permis d'éviter ça.
La porte s'ouvrit, alors qu'il lui tournait le dos, c'est le cliquetis bien distinct de la cliche qui le fit sursauter, reprendre ses esprits, il se tourna alors, sourcils froncés.
« Sire, la Dame de Laval et sa fille. »
Alors que cette phrase retentissait dans la pièce, Jindanor eut la "Formidable" surprise de voir la mère de Cécilie, Mathilde de Laval, et sa fille Cécilie, principale intéressée de la discussion, apparaître côte à côte dans l'encadrure de cette porte. Observant les deux femmes l'air quelque peu incrédule, Jindanor ne put que constater la révérence, et la surprise qui s'empara de la mère de celle qu'il aimait plus que tout au monde.
Son sang ne fit qu'un tour.
« Pardonnez-nous cette entrée inattendu, Jindanor, mais nous avons pensé qu'il y avait peut-être un quiproquo sur la personne que vous demandiez à voir. Nous avons préféré venir ensemble pour en avoir le cœur net. Je vous présente ma mère, la Dame Mathilde de Laval. Mère, Je vous présente Jindanor Numador, Chevalier de l'Ordre du Calice ayant prêter serment à notre maison depuis maintenant quatre ennéades. »
Il ne put que se redresser de sa haute stature, observant les deux femmes avec une surprise bien marquée sur le visage, pas une mauvaise, mais pas vraiment une bonne non plus, simplement étonné par sa propre bêtise certainement ?
« Ravie de faire votre connaissance, Sire, ma fille m'a dit que vous aviez déjà fait beaucoup pour elle et je vous en remercie. » sourit la dame blonde en levant légèrement la main devant elle, attendant un baisemain de la part de cet immense chevalier. « Ne vous en faites pas, nous aurons tout le temps de parler a votre convenance. Pour l'instant vous n'avez qu'un mot à dire pour que l'une de nous s'éclipse. La dame de parage de ma fille ne devrait plus tarder. » finit-elle sur le même ton enjoué.
-Par ma barbe, ma Dame, c'est... Il ne put s'empêcher de souffler du nez. Je m'excuse de ma méprise, j'en avais totalement oublié que vous aussi, étiez une Dame de Laval, je peux être particulièrement tête en l'air quand je m'y mets. Le plaisir de faire votre connaissance est partagé, je dois avouer être agréablement surpris, tout compte fais. Servir votre fille n'est en rien des plus difficile, quel que soit le sort que les dieux auront décidé d'abattre sur la Dame qui m'a permis de me sortir de la boue, je l'affronterais, et ce sans faiblir Il s'approchait d'un pas leste, et léger, se faisant des plus chevaleresque qu'il pouvait l'être, du haut de ses deux mètres, il dominait les deux dames, et ce sans bien du mal, cependant c'est avec une révérence parfaitement maîtrisé qu'il se glissa devant la Dame Mathilde, sa main droite venant glisser sous celle qu'elle lui tendait, déposant un baiser sur cette main tendue, avant de se reculer de deux pas et de nouveau retrouver sa taille originelle. Je n'oserais faire expédier aucune des Dame de Laval se trouvant ainsi devant moi, cela serait bien mal élevé de ma part. J'avoue avoir souhaité m'entretenir avec votre fille, Dame Mathilde, cependant, ce serait un honneur pour moi que vous acceptiez de rester quelques instants en notre compagnie, ce dont je souhaitais discuter vous concerne indirectement.
Il se tourna ensuite vers Cécilie, lui souriant aimablement, s'inclinant devant elle même si elle n'était pas à même de le voir.
-Ma Dame Cécilie, c'est toujours un plaisir de vous voir. Je suis heureux que vous ayez pu vous libérer pour que nous puissions avoir cet entretient... Si je puis... Dit-il calmement, tout en s'éloignant doucement des Dames en question, les invitant à le suivre avant de reculer l'un des trois sièges à l'adresse de la Dame Mathilde, avant de faire la même chose pour Cécilie, l'aidant manu militari, de sa main droite, à trouver son chemin jusqu'au siège qu'il lui avait destiné, appréciant silencieusement ce contact, son dos l'assaillant de quelques frissons alors qu'il aurait voulu se perdre dans ses yeux, se tenant autant qu'il le pouvait, en fonction de la situation actuelle. Je suis navré pour l'alcool qui a été dépéché, je dois avouer avoir eu une soif en arrivant ici, les journées ne s'avouent pas facile à Serramire, et le soleil cogne dur sur mon armure. Peut-être puis-je demander à ce que l'on vous apporte quelque chose, de l'eau, du vin peut-être ?
Le géant faisait de son mieux pour paraître le plus propret et noble qu'il le pouvait, il remerciait les dieux, et par dessus tout son père de lui avoir permis d'obtenir cette instruction pourtant si peu utile dans les champs et la menuiserie. Lui qui avait haïs ces cours de protocoles, il les appréciait aujourdh'ui à leurs juste valeurs.
Cécilie de Missède
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Sujet: Re: Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie] Lun 1 Aoû 2016 - 16:03
« Et bien que me disais-tu, Cécilie... » souffla sa mère avec un accent de reproche sans en expliquer plus à leur imposant hôte avant de se tourner vers lui. « Vous êtes tout bonnement charmant. Je suis ravie de faire votre connaissance, Sire Numanor. Votre oubli est tout pardonné, même si je me dois de vous rappeler que ma fille est Demoiselle et que par les temps qui courent, je suis la seule Dame de Laval qui soit encore de ce monde. Enfin ce ne nous attardons pas sur des points d'étiquette, cela doit être fort nouveau pour vous et vous êtes tout excusé ! »
La grande femmes aux cheveux de vieil or sourit de plus belle, inconsciente du fait que sa remarque pouvait être fort mal perçue. A côté de ce visage si rayonnant, le sourire doux de Cécilie semblait éteint. Il s'accentua cependant lorsque Jindanor la salua, à quelques pouce d'elle. Et pendant qu'ils s'installaient, Mathilde semblait inarrêtable.
« Il est vrai que ma fille a un dont pour s'attirer les faveurs des gens du commun. Mais j'ai du mal à croire que mon garçon vous porte une telle inimitié, vous l'auriez vu tout à l'heure... enfin, il se montre parfois un peu buté. Il tien ça de son père. »
Cécilie frissonna légèrement en sentant la main du chevalier prendre poliment la sienne pour l'aider à trouver sa place. Elle le remercia à mi voix, un sourire légèrement plus honnête mais tout aussi timide sur les lèvres.
« Merci Jindanor. »
Ses doigts pressèrent une dernière fois les siens dans le mouvement qu'elle fit pour se défaire de sa main, déjà sa mère posait la main sur son bras pour attirer son attention.
« Tu veux boire quelque chose ? -qu'y-a-t-il pour l'instant ? -de laaaaa.... liqueur de prune. fini sa mère en parvenant enfin à déchiffrer ce qui était annoté sur la bouteille. -ça ira très bien. -Il est peut-être un peu tôt pour ce genre de boisson, tu ne crois pas... ? Peut-être que de l'eau ou... de la bière serait de meilleur goût ? »
S'il y avait bien quelque chose qu'elle n'avait pas réussi à apprécier malgré plus de 6mois passés dans le Nord, c'était bien la bière. Autant ils avaient des pineaux et des liqueurs formidables, autant leur vin et leur... bière n'était rien d'autre que de l'eau amer avec un léger goût de moult ou de houblon. Retenant le soupire et l'agacement qui manquait de lui brouiller les traits, elle parvint à rester d'un calme serein qui frôlait l'héroïsme.
« Merci mère... mais je n'ai pas très soif de toute façon, je n'aurai pris un verre que pour vous accompagner. -Très bien, dans ce cas un peu de bière sera la bienvenue pour moi et une cruche d'eau au cas ou ma fille se rende compte dans quelques minutes qu'elle avait finalement plus soif que ce qu'elle pensait. »
Elle reposa ses mains croisées sur ses genoux après avoir replacé une mèche de cheveux blond pâle derrière son oreille. Si quelqu'un avait placé Maélyne et Cécilie l'une à côté de l'autre, il était sûr que la première serait passé pour sa fille bien plus aisément que la seconde. Ses grands yeux bleus cependant, commun à toute la famille de Lourmel et de Laval, étaient si semblables à ceux de la jeune musicienne que cela en devenait presque troublants. A ceci près que les iris de la mère semblaient sans cesse chercher des choses intéressant dans le décors qui l'entourait. L'entièreté de sa tenue dénotait sans aucun doute un amour des belles choses et une attentions pour les détails. De son côté, Cécilie restait muette, le regard perdu dans le vague, si immobile qu'elle semblait statufiée auprès de sa mère.
Alors qu'un serviteur s'en allait chercher les boissons demandés, Mathilde de Laval née de Lourmel planta ses yeux bleus dans ceux du chevalier d'une façon bien plus posée. Son attitude semblait changer fondamentalement...
« Et donc, messire, vous vouliez nous entretenir de quelque chose ? »
Jindanor Numanor
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Sujet: Re: Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie] Mer 3 Aoû 2016 - 19:20
Disparue, toute anxiété s'était littéralement évaporée, il observait Dame Mathilde, elle avait plantée ses yeux bleus dans les siens. Il n'exhalait aucune craintes, juste une détermination pratiquement effrayante, ce genre de détermination vous faisant comprendre que l'homme devant vous, parviendrait à obtenir quoi qu'il veuille. De quelques manières que ce soit.
Jindanor était dans cette optique. S'il voulait Cécilie, s'il voulait s'en emparer, il devrait oublier son humanité, le temps de quelques années. Jouer, de tout ses talents, pour obtenir ce qu'il voulait. L'obtenir pour de bon. Oui, il avait son coeur, son amour, mais il n'avait pas son bonheur, elle ne serait jamais réellement heureuse, en permanence, et c'était là ce qu'il voulait, ce qu'il souhaitait le plus. Et s'il ne se trompait pas, il faudrait qu'il prenne sa main, qu'il l'obtienne, qu'elle soit sienne. Devant les dieux, devant les hommes.
« Et donc, messire, vous vouliez nous entretenir de quelque chose ? »
-En effet, cela va probablement vous paraître fou, ou peut-être même vous paraître incensé lorsque je commencerais à l'évoquer, c'est très certainement ce que vous êtes entrain de vous dire en ce moment même... Qu'est-ce que ce géant me fait ? Pourquoi dit-il cela ? Pour tout vous dire, c'était surtout pour trouver un moyen de me lancer... Jindanor observa la bouteille de liqueur, avant d'inspirer doucement. Vous vous demandiez pourquoi votre fils me haït.. Je crois savoir pourquoi, et malheureusement, j'aurais d'autres informations à vous faire savoir quand à cette... Inimitié qu'il a à mon égard.
Jindanor posa son regard sur la main de Cécilie, puis replongea dans le regard de la mère de celle-ci.
-Je ne sais si vous êtes au courant, mais lors des évènements récents à Lourmel, votre fils à tenté de sauver une femme... Dans la rivière en crue. Peut-être voulait-il prouver qu'il en était à la hauteur, peut-être est-il simplement trop tête brûlée pour savoir que son sang est plus important que n'importe quel autre sang qui aurait pu couler ce jour-là... Mais là n'est pas la question.. Il sauta, il a plongé dans cette rivière en crue, qui emportait avec elle ponton en pierre, bêtes sauvages, humains peu attentif, et bois trop proche de sa bordure. J'ai moi même du sauter dans cette rivière pour l'en sortir, lorsque la femme qu'il avait ramené sur le bord n'avait pas pu, vue son état, l'aider à remonter hors de cette mélasse brumeuse... Jindanor parlait d'un ton calme, plat. En le sortant de cette flotte maussade je lui ai brisé les côtes, cependant, j'ai faillis mourir en le sortant de là.
Le géant croisa doucement ses mains, respirant calmement encore.
-Car en effet j'ai été emporté par le courant, un tronc me cueillant en plein visage alors que je sortais votre fils de cette merde pitoyable dans laquelle il s'était mis. C'est lors de mon réveil dans un village en contrebas, et mon retour à Lourmel, que je l'ai croisé. Il cligna doucement des yeux. Nous avons eu...Une altercation, verbale, je vous rassure. Celui-ci ne m'ayant en aucun cas remercié pour ce geste, j'avoue m'être quelque peu emporté, en effet, j'ai juré de protéger votre fille, contre vents et marées, de la protéger des dieux eux-même s'ils se mettaient sur sa route, et de quiconque oserait la menacer de quelques formes que ce soit. Hors, de par le geste que j'ai réalisé auprès de votre fils, j'aurais pu ne pas pouvoir tenir mes voeux, mes promesses. Je suis un homme de parole ma Dame, aussi cela me mis dans une colère palpable lorsque celui-ci me rit au nez.
Il leva délicâtement la main en sa direction, sentant la réponse virulente venir.
-Je ne suis pas là pour vous dire comment élever votre fils, ou comment celui-ci devrait se comporter... J'établis des faits pour que vous puissiez comprendre ce que j'ai à vous annoncer d'ici peu. Reprit-il, calmement, avec un léger sourire, navré. Votre fils et moi, avons eu quelques joutes verbales, joutes qui faillirent s'ennorgueillir en bien pire... Cependant, lors d'une de ces joutes, le soir même de la mort des traîtres s'en étant pris à la Dame de Lourmel, votre fils et moi en sommes venus à une colère noire... Il baissa le regard, en soupirant. Sous la colère, j'ai provoqué votre fils en Duel. Celui-ci choisira les armes. Comme le veux la tradition. Aussi, je me trouves dans une position délicates... Je ne peux combattre votre fils, sans m'inquiéter des retombées que ce combat aura sur l'état de votre fille. Je sais que celle-ci tient énormément à son frère... Et je sais que son orgueil le poussera à déclarer ce duel fasse à son suzerain. Jindanor redressa son regard, rencontrant de nouveau celui de la mère de Cécilie. Vous allez me demander la raison de cette joute verbale , la raison de cette colère, et je vous répondrais simplement que votre fils m'a poussé à bouts, il a le don d'éloquence, et l'utilise visiblement à merveille. Ce que je vous demandes aujourd'hui, à vous Ma dame, c'est de lui parler... De parvenir à le résonner, je ne veux pas en venir à un duel à mort... S'il souhaite réellement que ce duel est lieu, alors ...Soit. Je m'y plierais, mais je ne pourrais pas vous promettre qu'il en sortira vainqueur. Je tiens mes paroles. Il observera Cécilie, du coin de l'oeil, le coeur serré et la gorge se nouant alors. Il avait extirpé tout cela, d'une traites, et se sentait presque mieux ainsi.
Cécilie de Missède
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Sujet: Re: Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie] Jeu 18 Aoû 2016 - 20:18
Avec toute la patience du monde, Mathilde serra les dents pour ne pas exploser dès la première insulte du colosse... cependant, une succession d'émotions des plus vives passèrent sur son visage au fur et a mesure du récit. Tout d'abord la surprise puis la crainte. Elle frissonna. Son fils... Presque mort noyé...
Son sang n'avait fait qu'un tour lorsque ce gueux avait sans mâché ses mots traité son enfant d'imbécile. Il ne lui reconnaissait même pas le courage suffisant pour avoir voulu sauver une vie au détriment de la sienne. Il le traitait juste comme... comme un gamin ignare et orgueilleux. Tête brûlée. Pitoyable... Mais elle tint bon. Malgré la fureur qui fourmillait sur sa peau comme un millier d'insecte et la mettait à mal. Malgré son envie de prendre cette bouteille d'alcool pour l’exploser sur le crane de cet homme... Elle tint bon. Jusqu'à la fin. Les doigts cramponnés à son jupon, les joues rouges et le regard sombre, elle parla d'une voix aussi tranchante que la lame elfique avec laquelle Jindanor se baladait. Ses yeux qui avait déjà exprimés son fort caractère étaient vrillés dans l'oeil du géant sans une once d'hésitation, dégageant une colère froide à vous givrer la moelle des os.
« Si vous êtes toujours aussi grossier, Jindanor, je comprend que vous et mon fils ayez eut des mots. Vos sous entendus sont répugnants. Je connais mon fils et il n'a pas put vous rire au nez alors qu'il avait une dette d'honneur envers vous. C'est non seulement mon fils mais toute notre famille que vous insulter à tort. Une fami... -Mère ! Calmez-vous. Je vous en prie. »
Malgré elle, Mathilde s'était levé, cramponnée à son verre au point qu'en tendant l'oreille, Cécilie pouvait l'entendre se fissurer... Bien que pour l'heure, elle entendait surtout son cœur battre sous ses tempe et la respiration difficile de sa mère. Sans réfléchir, elle avait soudainement tendu le bras. Sa main s'était maladroitement refermé à moitié sur le poignet et à moitié sur la robe de sa mère. Elle reprit, d'une voix sereine, cette voix paisible asse profonde pour pouvoir cacher n'importe quel trouble intérieur.
« S'il vous plaît... C'était un moment extrêmement difficile. Nous étions tous tendus. La plupart des hommes n'ont pas eut un moment de répit avant que la tempête ne se calme. Je sais que Gaël n'est pas le genre d'homme a prendre l'honneur à la légère, mais qui sait ce qui a put se passer. -Arrête de prêter à tous la faiblesse dont tu fais preuve. -Donner au moins à Jindanor le bénéfice du doute. Durant les deux précédents mois, il a toujours été d'une franchise absolue. Continua la jeune femme comme si le commentaire n'avait aucune importance. -Il ne mérite ni approbation ni bénéfice du doute après la morgue dont il vient de faire étalage. »
Mathilde décrocha la main de sa fille et y fourra son propre verre avant de se retourner pour toiser de toute la hauteur de son amour pour ses enfants, le dément qui lui annonçait en l'insultant à demi qu'il projetait d'essayer de tuer son fils.
« Notre nom est celui d'une famille honorable et mes enfants ont été élever correctement, quels que soient les ragots que vous colportez. -Mère... Il s'agit de Gaël avant tout... Vous savez comme moi qu'il est encore novice une épée à la main... Et ce n'est pas le cas de Sire Numanor, je puis vous le certifier. -Quoi ce duel ? Tu veux dire le duel que ce roturier à lui-même lancé ? Vous voulez que mon fils se désiste pour sauvegarder un honneur que vous n'avez visiblement pas. Vous avez lancer le gant. Si vous tenez tant que ça a notre tranquillité d'esprit et au bien être de ma fille, vous savez ce que vous devez faire. Annoncer lui que le Duel est annulé. Et s'il en a déjà fait la demande auprès du Comte que Tyra vous emporte cela tachera votre si clinquante armure ! »
Elle reprit une grande inspiration, à bout de souffle comme elle ne l'avait jamais été. Près d'elle, Cécilie était trop préoccuper par l'arbitrage de ces deux êtres au sang chaud pour réellement se pencher sur ce que la nouvelle avait provoquer en elle. Pour éviter que la situation s'envenime, elle continuait à tenter quelques paroles d'apaisement... sans résultat. Le regard que Mathilde glissa sur la jeune musicienne à ce moment précis était méconnaissable. Ni dur, ni affectueux, ni coléreux... Juste emplit d'un immense et froid mépris. Elle la fixa ainsi quelques seconde puis lui intima de se taire, ce que la jeune femme fit sans protester. La suite fut pour Jindanor. La voix basse. Face à face. Les yeux dans les yeux.
« Vous crachez dans la main qui vous a sorti du ruisseau. Vous piétinez un serment à peine quelques ennéades après l'avoir prononcé en jurant la perte d'un membre de la famille dont vous dépendez. J'attends que vous régliez cela rapidement. Dans le cas contraire, je jure par Othar que, d'une façon ou d'une autre, vous renoncerez à ce duel. Je ne vous laisserai jamais faire de mal à mon fils, sachez-le. Dus-ai-je le payer de ma vie. »
Elle resta silencieuse encore un instant avant de faire le tour du siège qu'elle avait quitté depuis longtemps en direction de la porte.
« Sur ce je vous souhaite la bonne journée. Je ne peux vous forcer à rompre les liens que Cécilie a exigé de vous, mais dans votre intérêt, ne vous approchez ni de moi ni d'un autre de mes enfants. »
« Mère... »
Malgré l'appel, Mathilde sortit sans un regard en arrière. La figure de Rose apparue entre le chambranle et le tourbillon de robe colorée de la Missédoise. Elle continua sa route au travers des couloirs de l'immense palais. Vers ou ? Elle n'en avait aucune foutue idée et elle s'en fichait. Les bras refermés sur sa poitrine, les poings serrés à s'en planter les ongles dans les paumes. Elle avait du mal a respirer alors que l'annonce du duel entre ce colosse et son enfant tournait en boucle dans sa tête. Soudain appuyée contre le mur, elle ferma les yeux à s'en fendre les paupières. Seule dans le couloir, elle attrapa un porte cierge qui devait éclairer l'endroit à la nuit tomber et lança l'objet de toute ses forces avec un cri de rage. Le hurlement se répercuta à l'infini alors que les larmes débordaient. Elle détala. Droit vers ses appartements. Elle devait envoyer une lettre. C'était urgent. Après Gaël et elle devrait avoir une petite conversation.
Douloureusement consciente de ce qui devait se tramer dans le cœur de sa mère, Cécilie était pourtant restée... hébétée en l'entendant partir avec pertes et fracas. Rose avait saluer Jindanor d'un signe de tête et refermé précautionneusement la porte. Quoi qu'il se passe, pour avoir mis Mathilde dans cette fureur là, cela devait rester un minimum confidentiel.
Sur son fauteuil, la musicienne resta silencieuse un moment, essayant d'assimiler les mensonges proférés par Jindanor pour reconstruire une situation bien trop évidente pour elle alors qu'un pieu fourrageait de plus en plus profondément dans sa poitrine. Elle refusait tout contacte, s'écartant de la moindre tentative qu'il y aurait pu avoir, la tête basse, les yeux fixés sur une zone indéfinie à ses pieds. A chaque seconde qui passait elle avait un peu plus la nausée, son teint blêmissant doucement. Elle avait l'impression de suffoquer.
« C'est cette nuit là, n'est-ce pas ? »
C'était... C'était à cause d'elle.
Jindanor Numanor
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Sujet: Re: Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie] Dim 21 Aoû 2016 - 13:54
Il observait cette mère s'enrager... Comment aurait-il pu lui en vouloir ? Après-tout, c'était lui l'erreur dans la partition, et cela depuis le début. Il reçut les verbes acerbes en pleine figure, en serrant simplement les dents. La regardant dans un calme olympien, malgré les piques qu'elle lui lançait.
Quelle idée d'envoyer cette nouvelle de cette manière, de se laisser dominer par ses sentiments... Il n'était rien d'moins qu'un couillon en armure ces derniers temps. Un traîne-savate. "Roturier"... Il avait tellement serré les dents qu'il avait faillis se briser une molaire. Les yeux fermés, il laissa la tempête s'éffondrer sur ses épaules. Lui ? Aller mettre fin à ce duel ? Et ainsi laisser ce sale-gosse ouvrir sa grande gueule ? Et puis... Pourquoi l'avoir annoncé à cette mère ? Certes, elle allait probablement réussir à convaincre son fils. Mais celui-ci lui parlerait probablement de tout ça... Il faudrait qu'il le retrouve, avant cette mère. Qu'il trouve un moyen de le contacter.
C'est les dents serrées et le poing comme échaffaud qu'il s'appuyait sur le fauteuil, l'air emmerdé, ennuyé, attristé, détruit. Bordel, pourquoi fallait-il que tout soit si compliqué ? Hein... ?
Il posa son regard incertain sur Cécilie, l'observant les dents serrés... Il n'avait pas été avec le dos de la cuillère, il avait parlé franchement et sans détour, et cela n'avait probablement pas été de tout repos, pour elle, comme pour sa mère, et comme pour lui. Dans le fonds... Il se faisait passer pour le salauds de l'histoire, le connard. C'était peut-être la meilleure façon de le faire ? Se montrer le plus acerbes et le plus monstrueux possible ? Tout briser ? Là maintenant. Mettre fin à toutes ces idioties, et s'enfuir pour aller crever dans cette vieille forêt. Il n'avait pas le droit au bonheur, il l'avait bien compris depuis bien longtemps maintenant. Entre cette histoire de famille massacrée, son père égorgé sous ses yeux, cette rencontre qui l'avait bouleversé.. Et l'état dans lequel il la mettait maintenant. C'était plus qu'un pincement au coeur, il avait la plus simple impression de se faire arracher celui-ci de la poitrine. Qu'on le dévorait sous ses yeux pour le briser petit à petit. Ouais, il avait craqué, il avait élancé tout ça de la plus franche des manières, et tout cela pour se foutre d'autant plus dans la merde...
Il n'avait pas réfléchis... Comme d'habitude.
« C'est cette nuit là, n'est-ce pas ? »
-...Cécilie, écoute-je... Il soupira longuement. C'était cette nuit là, mais rien n'est de ta faute...D'accord ? C'est moi, c'est toujours moi !... Tu l'as dis toi même, depuis que nous nous sommes rencontrés, tu enchaînes les mauvaises rencontres, les mauvaises passes... Soit nous nous retrouvons assaillis, soit les choses se retrouvent bouleversées dans tout les sens...
Il voulu approcher sa main, mais la vie recroquevillée sur elle-même... Il s'arrêta net, dents serrées.
-Je ne fais que te poser des problèmes, à toi et ta famille. Je ne suis pas l'un de ces hommes qui peut vivre dans ce luxe... La Noblesse ? Rien qu'une série de jeu et de coups de poignards dans le dos... Tout ce que je veux... C'est te protéger. Et...Et même ça j'ai du mal à le faire ! Alors à quoi bon que je te serves si je suis incapable de le faire sans te faire une...Une once de mal ?! Dis-moi ! Qu'est-ce que je dois faire ? Est-ce... Est-ce que je dois me rendre auprès de ton frère.. M'assurer que ce duel n'aura pas lieu ? Ou dois-je...
Il s'arrêta, soupirant longuement, tendu comme un arc, et le regard perdu, il en avait par dessus la tête de toutes ces emmerdes, cela s'enchaînnait, sans arrêt, pas une once de répits, et quand bien même celui-ci pointait le bouts de son nez, un éléments perturbateur surgissait par la porte la plus proche pour les replonger dans cette mélasse mal-odorante.
Il passa doucement la main sur sa propre nuque, baissant la tête, ce colosse gigantesque se voyait maintenant abattus sur lui-même. Dents serrées... Il se demandait de plus en plus souvent si Rose n'avait pas raison, si cette femme n'avait pas totalement raison concernant leur relations. En plus d'être possessif, il était envahissant.. En plus d'être aimant, il en était d'autant plus dangereux.
Il la protégeait elle... Il avait fais son serment pour cette femme.. Non pas pour sa famille. C'est le poing fermés sur le haut de son crâne, à presque s'arracher une touffe de cheveux que le géant d'Oësgard resta figé.. Gorge nouée et recroquevillé sur lui-même. Les nerfs, les nerfs lâchent, il n'est qu'un jeune homme, ayant vécus des millions de saloperies, et pourtant ces quelques sursauts dans sa vie venaient de le balancer sur le côté, et de le rendre aussi docile qu'un Ourson.
Et Rose ? Elle avait beau être dans cette salle, ou dehors, qu'est-ce qu'il pouvait bien en avoir à faire... ?
Cécilie de Missède
Humain
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Sujet: Re: Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie] Jeu 25 Aoû 2016 - 3:01
Elle n'entendait même pas Rose qui attendait de pied ferme à l'extérieur de la pièce...
Il avait beau répéter que ce n'était pas sa faute... Elle savait à quoi s'en tenir... Jamais Jindanor n'avait eut un geste qu'elle ne lui avait pas permis... qu'elle ne l'avait pas encouragé à avoir... Mais toute cette tristesse, toute cette douleur qui s'accumulait en quelques jours... Les éclairs n'avaient même pas la décence d'attendre que le bruit du tonnerre se dissipe avant de tomber de nouveau. Si depuis ses quinze ans, elle n'avait plus pensé une seule fois que sa vie ne valait pas la peine d'être vécue, à cet instant précis, elle n'aurait su le dire.
Elle avait usé et abusé de son Choix... Elle avait cru pouvoir jouer avec le feu en restant perchée sur le fil du rasoir sans jamais se blesser... Et son frère en payerait les conséquences à sa place...
Mais dans toute cette montagne de culpabilité et de tristesse qui menaçait de l'étouffer, il y avait encore une chose qu'elle n'arrivait pas a faire...
Elle se leva sans un mot. Ses geste étaient tendus, extrêmement mesurés et lents, incertains. Elle s'orientait difficilement aux sons ténus que produisait la respiration serré de son amant. Pas à pas, tâtonnement par tâtonnement, elle chercha les larges épaules du jeune homme. Sentant la main qui était arrêtée sur ce crâne qui culminait bien loin au dessus d'elle, la jeune femme se hissa sur la pointe des pieds pour que ses doigts atteignent la main crispé de Jindanor alors que les autres restaient appuyés sur son épaule.
-Je ne sais pas ce que tu dois faire. Je suis désolée... J'aimerai que tu renonces à ce duel... J'aimerai te hurler que cela n'a pas de sens et que l'un de vous va y laisser la vie pour rien... Mais je n'arrive pas à m'en convaincre moi même... Je connais Gaël... ou du moins je connaissais l'enfant pétrit d'histoire et de grandes intention qu'il a été. Si c'est pour lui le seul moyen de venir à bout du conflit entre l'honneur et la dette qu'il a envers toi, il ne reculera pas, même ma mère ne le fera pas changer d'avis. Mais jamais je ne te demanderai d'aller contre ton honneur. Ta bonté, ton honneur, ta capacité de jugement, ta droiture, ta franchise, ta curiosité et d'une certaine façon... ton humour... C'est pour toutes ces qualités que je suis tombée amoureuse de toi... Et le jour ou nous nous sommes embrassés pour la première fois, je savais qu'aimer un homme tel que toi voulait dire être prête a endurer l'angoisse de te voir aller au devant du danger par soucis de ce qui est juste... et je l'ai véritablement senti lors de la crue. Je ne regrette rien. Malgré tout, je ne te demanderai jamais de changer pour te fondre dans le monde de la noblesse. Jamais, mon amour.
Habile, la joue appuyé contre la sienne, toujours sur la pointe des pieds, elle desserrait chacun de ses doigts de pierres tout en parlant à voix basse jusqu'à ce que la main lâche la touffe de cheveux rêche qu'elle maltraitait. Elle passa ses bras autour du cou du colosse pour le serrer contre elle, glissant les doigts dans ses cheveux.
-Arrête de te croire fautif de ce qui nous arrive. Nous savions que ce genre de chose pouvait arriver et c'est un risque que nous avons pris ensemble. Tu m'as protégée si souvent que je ne saurais plus les compter. Sans toi je serais morte aujourd'hui, n'en doute pas un instant... Ou pire, je n'aurai jamais vécu. Tu es la plus belle chance que les dieux m'ont offerte. Je t'aime Jindanor. Et si tu ne penses pas être prêt à vivre dans le monde de la Noblesse, c'est simplement que c'est à moi de t'y protéger. J'en connais les règles et les passages dérobés.
Cela pouvait paraître absurde. Elle... Protéger un colosse comme Jindanor... Mais dans ce monde de vipère dans lequel elle évoluait, elle était pourtant la plus à même de faire face. Elle en connaissait les codes et les astuces ; quelles concessions faire et ne surtout pas faire ; à quelle provocation répondre et à quel chantage ne pas céder.
-Tu as répondu à mon frère selon ton cœur et je ne t'en veux pas. Mais... Mais aujourd'hui, il faudrait que je choisisse entre vous deux... et j'en suis incapable. Il est venu jusqu'à Lourmel en pensant que j'avais eut plusieurs aventures avec des nobles de la région... Il voulait m'aider à cacher ces idylles avant mon mariage. Le bambin qu'il a été... Je ne peux pas te promettre de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour que tu l'emporte face à lui... J'ai besoin de réfléchir à tout ça... à tout... ce que ça implique.
Elle cherchait les mots exactes pour s'exprimer et les trouvait à grand peine. Elle l'enlaçait toujours tendrement, passant et repassant ses doigts dans ses cheveux jusqu'au bas de sa nuque.
-Tu sais, avec ou sans toi, j'ai souffert. J'ai perdu des gens qui me sont proche. J'ai fait des erreurs qui ont coûté la vie à des hommes droits. Mais la différence quand tu es près de moi, c'est que j'ai l'impression que je pourrai toujours me relever, que j'aurai toujours la force de me tenir droite à nouveau. Tu m'as dit que tu voulais être près de moi. Que tu ne me laisserai pas te renvoyer. Que tu ne laisserai aucun de mes doutes faire une quelconque différence. Nous avons été pris par le destin ces derniers jours. Tout cela s'est enchaîné trop vite. Mais tu n'as plus le choix à présent. Je ne te laisserai pas partir, Jindanor. S'il en était que de moi, je te laisserai pas faire un pas si je ne peux l'entendre. Je ne sais pas si... Je ne sais pas quand tout cela s'arrangera, mais je ne nous laisserai pas entraîner dans une nouvelle tourmente. Je veux te voir heureux... quoi qu'il m'en coûte... Et si j'avais a solution miracle, je l'appliquerait sans hésiter une seule seconde...
Tous les mots qu'elle prononçaient n'auraient pas forcément le poids suffisant, mais elle parlait avec son cœur. Elle voulait son bonheur. Elle voulait qu'il puisse se reposer près d'elle après les bribes de passé qu'il lui avait confié... Et a chaque seconde qui passait, a chaque battement de cœur qui résonnait à son oreille, le sien se faisait plus dur...
-Et si je dois choisir... Je le ferai...
Jindanor Numanor
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Sujet: Re: Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie] Jeu 25 Aoû 2016 - 12:30
Musique de l'épisode ::
Il l'entendit un mouvement.. Lointain. Perdu dans ses pensées, dans sa rage et sa peur, sa tristesse et son espoir qui s'effaçait lentement. Il était perdu, loin de ce monde, dans un monde d'idylle, qu'il voyait lentement s'effondrer sur lui même, tout ce qu'il avait pu espérer, marier celle qu'il aimait, s'envoler avec elle, disparaître tout deux... Une vie simple, et pourtant riche d'émotions. Une vie tendre et pleine d'amour... Tout cela s'effaçait comme une peinture à l'eau sous une pluie battante. Des trous noirs prenaient lentement la place de son imagination folle. Il restait assis là, la main crispée sur son crâne, tremblant imperceptiblement. Il saurait se convaincre que tout cela ne servait à rien, qu'il ne servait à rien de s'élancer dans tout cela si c'était pour faire souffrir sa bien-aimée... Mais il ne pouvait pas réellement allait à l'encontre de tout ce qu'il avait prononcé, son coeur se déchirait en deux, entre devoir et amour. S'il s'était ainsi emporté...C'était par amour...
Une voix lointaine, en sourdine s'adressait à lui.. Voix qu'il connaissait bien. Son regard restait toujours dans le vague, dans cet océan noir. Sa main toujours crispée sentit une silhouette s'emparer de chacune de ses phalanges de marbre, avec une délicatesse infinie, une silhouette presque fantomatique se dessinait alors devant lui, ses lèvres s'articulant en des mots qu'il entendait sans vraiment déceler. Une main se posa sur son épaule, alors que sa tête fit un mouvement imperceptible vers ce nouveau contact. Toujours perdu, dans un labyrinthe de pensées noires. Il regardait sans vraiment voir, voyait sans vraiment regarder, son regard parcourait la silhouette devant lui, cette voix réconfortante ajoutant quelques parcelles de couleur, presque imperceptiblement il passa du noir total au gris.. Au noir et blanc... Ses difficultés à respirer s'effacaient lentement alors qu'il sentait cette peau satinée contre sa joue, son regard perdu s'illumina de nouveau, lentement.. Alors que sa main lâchait lentement prise sur ses cheveux rêche, se laissant emporter par cette minuscule main qui l'y avait invité... C'est la poitrine secouée, par des soubresauts, à mi-chemin entre une joie presque indéfinissable et une crainte grandissante, une peine lourde qui pesait de plus en plus sur ses épaules et lui faisait venir des larmes.
Lorsqu'il sentit Cécilie le prendre dans ses bras, protectrice, tendre.. Lorsqu'il sentit ses mains glisser dans ses cheveux, il ne put retenir un demi-rire ainsi qu'un demi-sanglot. Il se mordait la lêvre inférieur pour ne pas se laisser aller, encore trop fier pour se laisser abattre.
-Arrête de te croire fautif de ce qui nous arrive. Nous savions que ce genre de chose pouvait arriver et c'est un risque que nous avons pris ensemble. Tu m'as protégée si souvent que je ne saurais plus les compter. Sans toi je serais morte aujourd'hui, n'en doute pas un instant... Ou pire, je n'aurai jamais vécu. Tu es la plus belle chance que les dieux m'ont offerte. Je t'aime Jindanor. Et si tu ne penses pas être prêt à vivre dans le monde de la Noblesse, c'est simplement que c'est à moi de t'y protéger. J'en connais les règles et les passages dérobés.
Cela n'avait rien d'absurde... La seule personne véritablement capable de le protéger, lui, c'était bien elle, elle seule pouvait panser ses blessures, la seule pensée à son attention lui permettait de connaître des émotions d'une rare intensité... Il l'aimait, et elle était son univers. Elle le protégeait depuis bien plus longtemps qu'elle ne semblait le croire, elle n'était autre que sa base, qu'il entretenait avec toute l'attention qu'il pouvait lui porter.
-Tu as répondu à mon frère selon ton cœur et je ne t'en veux pas. Mais... Mais aujourd'hui, il faudrait que je choisisse entre vous deux... et j'en suis incapable. Il est venu jusqu'à Lourmel en pensant que j'avais eut plusieurs aventures avec des nobles de la région... Il voulait m'aider à cacher ces idylles avant mon mariage. Le bambin qu'il a été... Je ne peux pas te promettre de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour que tu l'emporte face à lui... J'ai besoin de réfléchir à tout ça... à tout... ce que ça implique.
Le Choix, une bénédiction autant qu'une malédiction... Rien d'autre qu'une parcelle de plus de soucis... Jindanor ne put s'empêcher de venir la prendre délicatement dans ses bras juste auparavant ballants. Comment pouvait-il la forcer à choisir ? Il n'en avait pas le droit, aucun droit de lui faire ça... Ses mains se posaient dans son dos, en d'immenses paluches protectrice qu'elles étaient, elles dispensait cette habituelle chaleur. Ses yeux regagnaient lentement une certaine illumination, toujours attristé par la véracité de ses dires, par la tendresse qu'elle pouvait avoir à son égard alors que celui-ci...Que celui-ci venait de lui annoncer la possible mort de son frère... Ou bien de lui-même.
-Tu sais, avec ou sans toi, j'ai souffert. J'ai perdu des gens qui me sont proche. J'ai fait des erreurs qui ont coûté la vie à des hommes droits. Mais la différence quand tu es près de moi, c'est que j'ai l'impression que je pourrai toujours me relever, que j'aurai toujours la force de me tenir droite à nouveau. Tu m'as dit que tu voulais être près de moi. Que tu ne me laisserai pas te renvoyer. Que tu ne laisserai aucun de mes doutes faire une quelconque différence. Nous avons été pris par le destin ces derniers jours. Tout cela s'est enchaîné trop vite. Mais tu n'as plus le choix à présent. Je ne te laisserai pas partir, Jindanor. S'il en était que de moi, je te laisserai pas faire un pas si je ne peux l'entendre. Je ne sais pas si... Je ne sais pas quand tout cela s'arrangera, mais je ne nous laisserai pas entraîner dans une nouvelle tourmente. Je veux te voir heureux... quoi qu'il m'en coûte... Et si j'avais a solution miracle, je l'appliquerait sans hésiter une seule seconde...
Il sentait qu'elle parlait depuis son coeur, tout ce qu'elle laissait filtrer entre ses lèvres n'était que sa stricte vérité. SA vérité. Sa sincérité, pas de pincettes pour lui faire plus plaisir, juste ce qu'elle avait sur le coeur, sur les épaules. Il ne put s'empêcher de sourire, toujours aussi attristé.
-Et si je dois choisir... Je le ferai...
-... Merci... Il ne put cacher sa gorge serrée, ce géant pourtant si fier, et si imposant n'était là plus qu'un jeune homme torturé. Merci mon Amour... Il laissa glisser de ses paupières quelques larmes alors qu'il la serrait contre lui, avec tout l'amour dont il pouvait faire preuve.Mais... JE ne veux pas que tu aies à choisir. Pas entre moi et ta famille. Je... Je vais essayer de trouver ton frère. De faire annuler tout cela. Qu'importe mon honneur, qu'importe ce que l'on pensera de moi par la suite.. Qu'importe que l'on me pense couard, lâche... Tu ne mérites pas que je t'infliges cela. Alors même que je t'annonce... Tu... Tu restes pour moi. Je t'aime... Je t'aime Cécilie. Tu-....
Il ne put que serrer les dents, sa gorge décidant simplement de le faire taîre en se nouant. Sa main vint simplement se poser dans la nuque de Cécilie, lui disposant de tendres caresses, sa main restant légèrement tremblante. Comme s'il craignait de la froisser, de lui faire du mal d'une quelconque manière.
-...Je ne veux pas perdre espoir. L'espoir qu'un jour nous vivrons tout les deux.. Heureux. Qu'un jour... Plus rien ne nous sépare véritablement, que je puisse enfin t'aimer sans que nous n'ayons à nous cacher. Et j'espère chaque jour, que celui-ci se rapproche un peu plus. Venant glisser ses lèvres sur son front, dans un baiser protecteur. Je ferais tout... Tout pour que ce jour puisse arriver. Excuse-moi... Excuse-moi de m'être ainsi laisser emporter... Que ce soit dans mes paroles ou dans mon état..J'ai...
Craqué... C'était le mot.
Cécilie de Missède
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Sujet: Re: Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie] Jeu 25 Aoû 2016 - 13:30
Cécilie n'était pas optimiste et ne l'avait jamais été. C'était probablement la principale différence entre eux. Dès le début, même lors des moments heureux, une voix dans sa tête lui rabâchait que tout cela finirait mal... Et a toujours s'attendre au pire, elle s'y était peu à peu préparée... Pendant que lui espérait avec toute la sincérité dont il était capable.
Une fois ses vœux prononcés à l'égare de son mari, elle sentait au plus profond d'elle que quelque chose se briserait. L'espoir de vivre autrement ? De tourner le dos à un devoir trop encombrant... Elle avait une idée parfaitement précise de ce qu'elle aurait put faire pour vivre heureuse avec l'homme qu'elle aimait, loin des mariages arrangés, loin des intrigues et des problèmes de sa famille. Elle aurait put en quelques heures choisir une destination totalement différente, une vie de bienveillance et de contemplation au bras de l'homme qu'elle choisirait... Mais elle n'arrivait pas à s'y résoudre.
Peut-être que l'avis de ses parents étaient trop encré en elle pour qu'elle ose se croire digne d'une telle place... Digne de servir la DameDieu... Oui quelque chose dans l'attitude de son frère la poussait à ne pas abandonner sa charge d'aînée... et d'autant plus maintenant qu'il avait cette épée suspendue au-dessus de la nuque.
Elle devait arriver... Ils devaient arriver à trouver un moyen de profiter du temps qu'ils avaient malgré toutes les contraintes et les lois. Elle profita de ses bras autour d'elle. Sourit lorsqu'il posa un baiser sur son front. Elle aurait voulut arrêter de vivre dans l'attente et pouvoir se contenter de si peu... Mais cela prendrait du temps...
Pour l'instant ils avaient besoin l'un comme l'autre de sortir la tête de l'eau. De retrouver goût à une vie qui les avaient jeter au sol sans ménagement. C'est ce qu'elle avait compris la veille grâce à Mathilde. Ce qu'elle lui avait dit... Ce qu'elle s'était entendu lui dire... Toute cette mort et cette tristesse ne durerait pas toujours. Il ne fallait pas qu'elle dure toujours.
-ça ira. Tu n'es pas parfait et c'est normal... Je ne t'aimerai pas si tu étais parfait, je serai bien trop jalouse, tenta-t-elle de sourire.
D'une façon ou d'une autre, ils devaient retrouver un peu de légèreté. L'un comme l'autre. Sinon à quoi bon s'aimer si ce n'est que pour souffrir ensemble ?
-Tu ne me demandes pas de choisir. C'est moi qui choisit de le faire. Et je le ferai si je le dois. Tu n'as pas a perdre espoir.
Comment aurait-elle put lui demander d'abandonner...
Elle fut soudain frappée par une question : Combien de dame étaient dans la situation dans laquelle elle se trouvait, à aimer un homme qu'elles ne pouvaient épouser... ? Combien d'entre elles avaient la force de s'éloigner ? Combien avaient fini par fauter sans que personne ne le sache ? Comment enduraient-elle cette situation ? Cela ne pouvait être si rare... Et pourtant le monde continuait à tourner.
Sa main s'égara sur la joue du géant alors qu'elle forçait son sourire à perdre peu à peu toute trace de tristesse.
-Nous ne pouvons peut-être pas avoir une vie parfaite, mais nous pouvons profiter u peu au jour le jour. Tu me feras danser lors du Banquet... Ou je te ferai danser si tu ne connais pas les pas. Nous pourrions sortir faire une balade à cheval, ou tout simplement faire une parti d'échec ou de dame, tu ne crois pas ? N'importe quoi. Ce qui te fera plaisir. Juste histoire de sentir un rayon de soleil...
Aline, Maélyne, Mathilde, Gaël, la présence de sa mère, la perspective du mariage. C'était trop. Elle ne pouvait ni fuir, ni fermer les yeux, mais une escapade... Le droit de sourire rien qu'un peu...
-Cela nous fera du bien, tu verras.
Jindanor Numanor
Humain
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Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 20 ans (988ème année du 10ème cycle) Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
Sujet: Re: Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie] Jeu 25 Aoû 2016 - 17:02
-ça ira. Tu n'es pas parfait et c'est normal... Je ne t'aimerai pas si tu étais parfait, je serai bien trop jalouse, tenta-t-elle de sourire. Léger sourire auquel il répondit par un miroir de son acte, plus léger.
-Oh si tu me voyais, tu me jalouserais déjà, avec mon nez cassé, et mes cheveux rêches... Dit-il, assez légèrement, comprenant ce qu'elle voulait faire, ce qu'elle tentait d'amener... Autant lui donner une once d'aide, même si l'esprit n'y était pas encore totalement.
-Tu ne me demandes pas de choisir. C'est moi qui choisit de le faire. Et je le ferai si je le dois. Tu n'as pas a perdre espoir.
Comment pouvait-il accepter de lui infliger cela... ? Mais... Si elle lui confirmait que c'était son choix, qui était-il pour le lui dénier, lui interdire de choisir ? Alors qu'il l'observait d'un regard doux, bienveillant et légèrement attristé, la main de sa compagne s'égara sur sa joue, ce qui ne pu que le faire sourire un peu plus, alors qu'elle même tentait de se faire sourire.
-Nous ne pouvons peut-être pas avoir une vie parfaite, mais nous pouvons profiter un peu au jour le jour. Tu me feras danser lors du Banquet... Ou je te ferai danser si tu ne connais pas les pas. Nous pourrions sortir faire une balade à cheval, ou tout simplement faire une parti d'échec ou de dame, tu ne crois pas ? N'importe quoi. Ce qui te fera plaisir. Juste histoire de sentir un rayon de soleil...
-... Le simple fait que tu sois à mes côtés, dans le bonheur comme dans la douleur, Cécilie, fais de toi mon plus beau rayon de soleil. Comme tu l'as dis. N'importe quoi, faisons n'importe-quoi, pourvu que cela m'accorde du temps à tes côtés... Prétendons une balade, une partie d'échec si c'est là ton souhait.. Ou les dames, même si je t'avoue ne pas connaitre un traître mots des rêgles, ou bien... Rien qu'un moment.. Tout les deux... Dans les bras l'un de l'autre.
Il l'observait plus calme que lors de leur entrée, à elle et sa mère..
-cela nous fera du bien, tu verras.
Il la serra légèrement contre lui, déposant un baiser sur son front, avant de la garder dans ses bras, quelques instants, à l'observer, à plonger son regard dans le sien. Puis un baiser, tendre, presque furtif sur ses lèvres, un baiser qu'il apprécia malgré la micro-seconde où leurs lêvres se sont éffleurées...
-Je peux toujours compter sur toi, pour avoir d'excellentes idées, mon Amour. Dit-il avec délicâtesse avant de nouer ses paroles par un baiser, bien moins chaste, qu'il se retenait de lui attribuer depuis un petit moment déjà, un baiser tendre, aimant... Faisant part de la fougue qu'il ressentait toujours pour elle, de toute cette passion qu'il devait refouler. Qu'il laissait transparaître dans ce simple et néanmoins fougueux baiser. Sa main se permit de caresser ses cheveux, en se glissant doucement dedans, son autre main s'assurait qu'elle resterait près de lui, en la serrant amoureusement contre lui.
Cécilie de Missède
Humain
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Sujet: Re: Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie] Ven 26 Aoû 2016 - 0:52
Surprise par le baiser de son compagnon, elle le lui rendit pourtant avec la même fougue avant de laisser échapper un rire alors qu'il la laissait respirer.
« Mon incorrigible chevalier... » murmura-t-elle.
Ses talons retrouvèrent leur place au sol, lui faisait perdre une vingtaine de centimètre d'un coup, mais ses bras restaient lâchement pendu au cou de Jindanor.
Elle était... Une immonde égoïste capable de sentir une réelle pointe de bonheur alors que cet homme qui venait de l'embrasser allait peut-être tuer son propre frère... Une demoiselle sans honneur ni respect pour les morts qui riait et profitait d'un instant de répit dans les bras d'un homme alors que son deuil ne s'étendait pas à plus de dix jours dans le passé... une femme qui malgré un cœur en pièce essayait de se redresser et d'aller de l'avant.
Pétrie de honte, de culpabilité, de fierté et de reconnaissance, elle laissa doucement glisser ses mains sur le torse du géant jusqu'à sa propre hauteur.
« Asseyons-nous, tu veux ? Il dois bien y avoir une banquette dans ce salon, non ? »
Se laissant guider pas à pas, elle finit par pouvoir se poser sur une causeuse admirablement rembourrée, Jindanor à son côté. Mais plutôt que de se coller à lui pour profiter de son odeur et de son contact, elle s’éloigna d'une distance de bras sans répondre à aucune question, un sourire amusé sur les lèvres. Sa tête couverte du voile bleu nuit se pencha plus et plus encore jusqu'à ce que son côté puisse reposée sur les genoux du jeune homme. Se dandinant encore quelque peu, elle trouva une place confortable, les jambe replié sur l'assise, une main posée sur la rotule de son compagnon, l'autre bras gardé par devers elle.
Pour une fois, elle ferma les yeux et quitta son masque habituel. Le visage qui faisait face à la salle était tout simplement... détendu. Un léger soupire de satisfaction lui échappa.
« Alors comme ça tu ne connais pas les règles du jeu de dame... Je pourrai t’apprendre si tu en as envie... A moins que tu ne préfère la Grâce perfide ? ça se joue sur un plateau de dix sur douze et il faut un esprit logique... et une bonne capacité de bluff... »
Elle faillit retenir une dernière chose mais décida de la formuler au dernier moment.
"Tu sais, Gaël est une tête de mûle, mais je pense pouvoir le convaincre de demander un duel d'honneur et de sang au lieu d'un duel à mort. Vous serrez surement blessés, peut-être gravement mais ce genre de duel s'arrête pas la capitulation d'un des deux duellistes ou l'incapacité de continuer le combat sans obligation d'achever l'adversaire. Un Juge de la cour veillerait à ce que le duel ait lieu correctement..."
Jindanor Numanor
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Sujet: Re: Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie] Ven 26 Aoû 2016 - 14:25
Un rire léger fit sauter chacun des gonds de Jindanor... Il ne put s'empêcher de sourire, amoureusement, malgré tout ce qu'il savait qu'il devrait probablement faire, malgré tout ce dont il se savait auteur.. Il se haïssait pour être à même de sourire à un tel moment... Et pourtant, il ne pouvait que ressentir une joie infinie en entendant ce rire léger percer le voile qui s'était écrasé sur les deux amants.
« Mon incorrigible chevalier... » murmura-t-elle. L'invitant à poser son front contre le sien, un court instant laissant s'échapper dans un murmure à son tour : "Ma magnifique Mériale...", avant que celle-ci ne se décide à retrouver terre à l'aide de ses talons, celle-ci perdant ainsi incroyablement en taille, ce qui ne put qu'amuser un peu plus le géant qu'il était. Et ce, toujours malgré son coeur partiellement noué. Il rit légèrement Après ses dires, glissant sa main sur le dos de la sienne, alors que celles-ci glissaient sur son torse, lui arrachant une douleur indescriptible... Pourquoi avait-il ainsi mal ? Ce n'était pas..Physique, ni réellement mental, c'était affectif, il avait l'impression de la perde à chaque fois qu'elle envisagé de s'éloigner de lui, ne serait qu'un pas. Il fronça un court instant ses sourcils, en secouant imperceptiblement sa tête. Il n'avait aucune raison de croire qu'elle l'abandonnerait.. Elle faisait tant pour lui que ses propres actes lui paraissaient dérisoire.
« Asseyons-nous, tu veux ? Il dois bien y avoir une banquette dans ce salon, non ? » Il opina du chef, en laissant s'échapper un léger : "Oui, je vais t'aider, ma bien aimée, à triompher de cette vile banquette.", sa main vint délicatement se glisser autour de la sienne, invitant son bras à venir saisir le sien, pour la guider avec plus d'habitude qu'auparavant en direction de la banquette si aimablement quémandée. Sur lequel il s'assit doucement après s'être assurée qu'elle y trouverait sa place... Mais quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle refusa d'un air amusé son invitation à la prendre dans ses bras... Et d'autant plus lorsqu'il vit celle-ci se pnecher sur son côté, pour venir se reposer sur ses genoux, allongée sur cette banquette alors que le géant lui s'affaissait contre le dossier ce celle-ci, un sourire amusé prenant place sur son visage un peu surpris.
Il se surprit à glisser une main sur son flanc, du bouts de ses doigts, tandis que son autre main se posait calmement sur le bord de cette banquette, celui-ci l'observant avec un sourire apaisé.
« Alors comme ça tu ne connais pas les règles du jeu de dame... Je pourrai t’apprendre si tu en as envie... A moins que tu ne préfère la Grâce perfide ? ça se joue sur un plateau de dix sur douze et il faut un esprit logique... et une bonne capacité de bluff... » Elle s'arrêta juste assez pour que Jindanor puisse croire prendre la parole, coupé juste avant de lancer un mot, il n'en fut pas moins placé dans un petit embarras, qu'il effaça assez rapidement.
"Tu sais, Gaël est une tête de mûle, mais je pense pouvoir le convaincre de demander un duel d'honneur et de sang au lieu d'un duel à mort. Vous serrez surement blessés, peut-être gravement mais ce genre de duel s'arrête pas la capitulation d'un des deux duellistes ou l'incapacité de continuer le combat sans obligation d'achever l'adversaire. Un Juge de la cour veillerait à ce que le duel ait lieu correctement..."
"Si tu penses pouvoir le faire changer d'avis sur ce duel, mon amour, je ferais tout ce qui est en mon possible pour ne pas lui faire de mal outre mesure... Je ne promets pas d'essayer de gagner, mais je te promets de faire de mon mieux pour le garder en vie. Et puis... Me connaissant personnellement, les blessures ne seront qu'un moindre mal... Il sourit légèrement. Je suis sûr qu'il...Qu'il serait capable de t'écouter. Il soupire un peu.. Euhm..Autrement,j'aimerais que tu m'apprennes à jouer aux Dames, oui, et concernant la grâce perfide, je t'avoue que ce jeu m'intéresse, je suis plutôt doué au niveau de la logique... Le problême ce serait le bluff." Il rit avec un tantinet de légèreté, afin de changer rapidement de sujet... Ne voulant pas s'attarder sur cela.. Il lui avait fait part de son accord sur sa tentative, mais aussi de sa réticence à continuer sur ce sujet... Mais le connaissant, il ne refuserait pas de s'étaler dessus si c'était là son souhait.
Il glissa sa main auparavant lui attribuant de tendre caresses sur le flanc vers son épaule, lui glissant une caresse aimante sur son épaule, passant sa langue entre ses lèvres rapidement afin de s'humidifier celles-ci, légèrement rêches.
-Cécilie, je suis désolé que... Tu aies eu à l'apprendre ainsi, et... Même pour ta Mère... Je ne pense pas m'être fais... Une bonne image à son égard. Je suis... J'aurais dû m'y prendre mieux.
Cécilie de Missède
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Sujet: Re: Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie] Sam 27 Aoû 2016 - 0:07
Son bras libre attrapa celui qui filait sur ses côtes, glissant ses doigts entre les siens pour venir poser quelques baiser sur le dos de sa main avant de la libérer. Elle aurait été un félin, elle aurait ronronné, mais elle se contenta d'un mouvement de tête semblable à celui d'un chat pour trouver sa place sur un coussin.
« Arrête. Je t'en prie, arrête de t'excuser. Tu m'apprécie, elle t'aurait de toute façon trouvé tous les défauts du monde en quelques ennéades. »
Elle était bien... Elle ne voulait penser à rien d'autre pour l'instant et elle sentait qu'il n'avait pas particulièrement envie de s'étendre sur les sujets amers pour le moment.
« Il me semble qu'il était question de liqueur de prune il y a quelques instants... » Puis, se rendant compte que cela lui demanderai de bouger, elle fronça le nez « mais ça peut attendre si tu n'as pas le bras assez long. »
Cela faisait presque une ennéade qu'ils n'avaient pas eut de moment comme celui-ci et qu'ils ne se parlaient qu'entre deux portes.
« Alors... La Grâce Perfide... un tableau de dix sur douze cases. Certaines sont marquées et ont des effets particuliers. Douze pions chacun. Le Calice, le Glaive, le Masque, la Feuille, le Poisson et sept pions neutres. Un contrat à choisir parmi dix, l'autre ne sait pas quel contrat tu choisis. A chaque tour, tu peux déplacer un pion de deux cases, sauf le Calice, la seule pièce pouvant convertir celles de ton adversaire qui ne peut se déplacer que d'un... »
Elle reprit ses explications, se rendant compte que la somme d'information n'était pas forcément simple à assimiler sans le plateau sous les yeux. Elle s'arrêtait à chaque question de Jindanor, décrivant chaque contrat, chaque déplacement, chaque pièce. Cela faisait des mois qu'elle n'y avait pas joué mais combien de parties avaient elle disputé du temps où elle courrait les salons de Missède. Avec son frère, avec Rose, avec des invités au hasard des concerts.
Les yeux toujours clos, elle se tourna sur le dos. Ses genoux à moitié repliés reposaient sur le dossier de la causeuse.
« La clef de ce jeu, c'est de garder son objectif secret. Sans quoi il devient assez simple de le parer pour l'adversaire. Si j'arrive à trouver un plateau dans ce palais, nous pourrions peut-être faire une partie en fin de soirée ? »
Jindanor Numanor
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Sujet: Re: Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie] Mer 31 Aoû 2016 - 14:12
« Arrête. Je t'en prie, arrête de t'excuser. Tu m'apprécie, elle t'aurait de toute façon trouvé tous les défauts du monde en quelques ennéades. »
Cette... Annonce le réconforta, tout en le poussant à penser que certains n'avaient définitivement aucune chance avec leurs familles, entre ceux qui les perdents sans avoir véritablement le temps de les connaitres, et ceux qui vivent dans des familles composée de salauds sans vergognes, ou irrespectueux, ou pire encore : Haineux, vous sous-estimant sans arrêt, vous traitant comme un infirme ou un moins que rien... Il ne put s'empêcher de soupirer de ses naseaux, observant calmement Cécilie, celle-ci posée agréablement sur ses genoux.
« Il me semble qu'il était question de liqueur de prune il y a quelques instants... » Puis, se rendant compte que cela lui demanderai de bouger, elle fronça le nez « mais ça peut attendre si tu n'as pas le bras assez long. » Il chercha du regard la bouteille en question, à deux mètres de lui, il avait beau avoir le bras long, il aurait dû s'étaler de tout son long pour pouvoir l'atteindre, et hors de question de déranger sa belle qui se reposait sur ses genoux. Il passa une main dans ses cheveux délicâte et aimante.
-Un peu loin.. Nous en profiterons d'ici quelques minutes si tu le souhaites. Il lui adressa un sourire plus léger, comme s'il voulait l'emmener avec lui , loin de tout ces tracas, ne serait-ce qu'une petite demi-heure.
« Alors... La Grâce Perfide... un tableau de dix sur douze cases. Certaines sont marquées et ont des effets particuliers. Douze pions chacun. Le Calice, le Glaive, le Masque, la Feuille, le Poisson et sept pions neutres. Un contrat à choisir parmi dix, l'autre ne sait pas quel contrat tu choisis. A chaque tour, tu peux déplacer un pion de deux cases, sauf le Calice, la seule pièce pouvant convertir celles de ton adversaire qui ne peut se déplacer que d'un... »
Alors là, même lui qui avait l'habitude d'engranger une série d'informations se perdit quelques peu, ces rêgles étaient complexe et se les faire expliquer sans le plateau sous l'nez n'aidait pas à se représenter aisément la chose, et c'est au prix d'un effort surhumain qu'il parvint à en saisir les scène plus que complexes... Alors il se permit de lui poser des questions, léger, quelques questions sur les pions, les spécificités des quelques contrats, les capacités des pions en questions...
Puis elle vint à se tourner sur le dos, découvrant un visage angélique aux yeux du géant, qui ne put effacer un sourire tendre qui s'était lentement emparé de son visage. Il glissa l'index de sa main gauche sur la joue de sa compagne, avec toujours ce même sourire. Il voulait être aussi délicat que possible, comme pour lui même s'évader de toute la violence, ou les réactions exagérées dont il pouvait faire preuve... Combien de fois avait-il pu se dévoiler être un véritable monstre... ?
« La clef de ce jeu, c'est de garder son objectif secret. Sans quoi il devient assez simple de le parer pour l'adversaire. Si j'arrive à trouver un plateau dans ce palais, nous pourrions peut-être faire une partie en fin de soirée ? »
-Ce sera avec plaisir mon amour. Je suis presque sûr d'avoir assimilé tout ce que tu m'as dévoilé, bien que je ne saurais très certainement pas te battre avant quelques mois. Il ne put s'empêcher de rire, assez léger. Si tu trouves un plateau, ce sera un plaisir que de faire une partie en fin de soirée à tes côtés... D'autant que cela nous donnerait une occasion de plus de se voir... Il vint glisser sa main droite sur sa joue, l'incitant à tourner légèrement le visage vers le sien. Tu me manque, ces moments où nous ne sommes que nous deux, où nous pouvons être nous même... Ils m'ont manqués. Chaque instant ou je te vois t'éclipser derrière l'un de ces murs, ou je te perds de vue... J'ai l'impression que tu es devenue une véritable obsession... C'est presque effrayant. J'ai peur de te perdre, sans arrêt... J'ai... Il soupire un peu en l'observant. Je t'aime, c'est aussi simple que ça, dans l'fonds.
Cécilie de Missède
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Sujet: Re: Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie] Sam 3 Sep 2016 - 0:14
Ils discutèrent un long moment, comme ils n'avaient pas discuté depuis longtemps. Un sujet stupide s'il en était : les règles d'un jeu de société. Mais tellement plus léger que les conversations qu'ils étaient obligés d'avoir depuis quelques jours. Depuis la mort d'Aline et la perte de mémoire de Maélyne, Cécilie se demandait parfois combien de temps elle arriverai à tenir. Combien de temps avant qu'elle ne finisse par craquer dans cette tension perpétuelle. Mais là, c'était justement le genre d'intermède dont elle avait besoin.
Elle répéta de nombreuses fois ce qu'elle avait expliqué une première fois, répondant de son mieux, taquinant Jindanor sur sa 'lenteur' d'apprentissage tout en sachant très bien que les gens normaux ne 'voyaient pas bien' de quoi il était question sans une démonstration pratique. Elle profitait autant de la discussion que de la voix du jeune homme en elle-même, que de son contact. Elle ne put s'empêcher de sourire davantage lorsque l'indexe du chevalier lui caressa la joue et se retint de couvrir cette main de la sienne de peur qu'elle ne s'immobilise.
-Tu as toutes tes chances, quand je ne suis pas suffisamment attentive, il m'arrive de confondre ou d'oublier les emplacement de certaines pièces... Et contre toi il est tout a fait possible que ma concentration ne soit pas entièrement dévolue au plateau de jeu... souffla-t-elle, jouant avec plaisir du double sens du mot contre.
L'immense main rugueuse de Jindanor vint de nouveau se poser sur sa joue, la faisant frisonner. Depuis le début de leur conversation, son cœur ratait régulièrement des battements pour son plus grand plaisir. Elle suivit la demande implicite et tourna légèrement la tête, ouvrant les yeux sur le néant, de façon un peu gauche et asymétrique d'abord, puis de nouveau naturelle.
Aux mots qu'il prononça, le sourire de la jeune femme se fit plus doux, plus tendre. Elle glissa ses doigts entre les sien à défaut de pouvoir venir caresser son visage, que ce soit de la main ou du regard.
-Tant que tu pourras me supporter, tu ne me perdras pas.
Elle embrassa plusieurs fois leurs doigts enlacés avant de se redressée.
-C'est vraiment de ta faute pour une fois. Ton courage, ta curiosité, ton charme, tes présents... Si tu ne voulais pas que je tombe amoureuse, il ne fallait pas commencer par m'offrir une rose.
La main sur l'épaule de Jindanor, elle reposa ses pied sur le sol.
-Puisque j'ai fait l'effort de me relever, que nous n'avons pas tout de suite un plateau de Grâce sous la main et que ma mère n'est pas dans la pièce... enfin j'espère... que dirais-tu de goûter à cette liqueur au final ?
Jindanor Numanor
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Sujet: Re: Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie] Sam 10 Sep 2016 - 17:02
Ce double-sens du mot contre n'avait pas manqué de lui faire un certain tilt, son coeur ratant un bond, encore un parmis les centaines qu'il ratait depuis qu'ils étaient enfin seul... Il se demandait presque s'il n'avait pas fait exprès de lancer tout cela aussi sèchement, pour simplement pouvoir la tenir prés de lui ? Sans avoir à s'inquiéter de la présence de cette femme qui était là au début de la conversation... Indirectement ? Peut-être... Mais... Il aurait pu simplement se débarasser de cette femme.. L'éloigner. Enfin bref... Il était totalement accaparé par ce sourire tendre et aimant que sa tendre lui offrait après ses quelques paroles.
-Tant que tu pourras me supporter, tu ne me perdras pas. Lui répondit-elle alors, ses lèvres venant plusieurs fois se déposer avec délicatesse sur leurs doigts enlacés, avant qu'elle n'invite un mouvement pour se redresser, Jindanor l'observant faire tout en s'exprimant à son tour.
-Alors, tiens-toi prête à devoir me supporter jusqu'à mon dernier souffle, jamais tu ne pourrais me devenir insupportable. Rit-il légèrement.
-C'est vraiment de ta faute pour une fois. Ton courage, ta curiosité, ton charme, tes présents... Si tu ne voulais pas que je tombe amoureuse, il ne fallait pas commencer par m'offrir une rose. Elle déposa doucement une main sur son épaule alors qu'il continuait de l'observer en respirant légèrement, cela faisait bien longtemps -à son gouts- qu'il ne s'était pas trouvé aussi détendu...
-Comment aurais-je pu me retenir, tu étais et restera bien la seule femme qui s'est emparée de mon âme au premier regard que j'eu à ton égard. Il souffla un peu, imitant l'agaçement, qu'elle idée j'ai eu de m'éprendre de toi. Cette rose, ha, cela faisait déjà bien longtemps que mon coeur ne battait plus que pour toi, mon Amour. Il ne put s'empêcher de lui sourire tendrement, ceci transparaissant dans sa voix.
-Puisque j'ai fait l'effort de me relever, que nous n'avons pas tout de suite un plateau de Grâce sous la main et que ma mère n'est pas dans la pièce... enfin j'espère... que dirais-tu de goûter à cette liqueur au final ? Il ne put s'empêcher de rire un peu.
-Oh si, ta mère est encore ici, elle attends dans le coin de la pièce en nous laissant faire sans protester.. Je pense que c'est ma carrure et la lame qui doit en imposer... Il pouffa un peu de rire, ne t'inquiète pas, je plaisante... Cependant, si tu tiens à goûter cette liqueur, ce sera avec un immense plaisir, depuis le début de ce Tournoi, j'ai l'impression de ne faire que boire sans bonnes raisons...
Il se pencha quelques peu, s'étendant pour récupérer la bouteille et les deux verres qu'il avait prévu... Revenant se placer contre ce siège, il observa la femme qu'il admirait tant. Glissant l'un de ces verres dans sa main après s'être démené avec le bouchon de la bouteille, qu'il finit par faire sauter, celui-ci réalisant un triple Axel aérien combiné à un salto périlleux avant, s'écrasant avec panache sur la moquette tronant entre les divers fauteuils de la pièce... Il servit son verre, ainsi que celui de sa compagne, observant un temps d'arrêt alors qu'il en humait un peu le parfum.
-On ne peut le nier, ils savent faire des liqueurs pas piqué des hannetons... Comme l'aurait dis mon défunt père. Il rit un peu. La dernière fois que j'l'avais entendu dire ça, c'était lorsqu'il s'était pris une bière Naine, à La Dross, il avait finis par en siroter le fut... J'y ai aidé un tantinet, je l'avoue. Il reposa calmement la bouteille sur la table, avant de reprendre place, se tournant vers sa bien aimée.
-Cécilie, à la notre, puisse notre amour être plus fort que tout les obstacles dont les dieux trouvent bons de parsemer notre route. Il approcha son verre vers le sien, pour les faire chanter un instant. Il ne décrocha pas son regard du visage de celle-ci. Je t'aime Cécilie. Il vint porter le verre à ses lèvres en dégustant une gorgée, la liqueur était enflammée, puissante en goûts et aussi en alcool, il faut l'avouer. Il avait l'impression de croquer dans un concentrée d'essence de prune.
Cécilie de Missède
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Sujet: Re: Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie] Sam 10 Sep 2016 - 19:37
Beaucoup d'hommes devaient avoir prononcer des mots semblable. « Je t'ai aimée au premier regard ». « Il m'a suffit de poser les yeux sur toi pour savoir. ». Elle les avaient déjà entendu, ces mots et leur variantes creuses. Elles les avaient entendus de prétendants avide de accaparer une situation plutôt qu'une femme. Mais avec lui, même si elle avait pu en douter, comment ne pas se souvenir de la fleure impérissable qu'il lui avait offerte.
Alors qu'il s'étirait pour attraper la bouteille, les mains de la jeune femme se glissèrent dans les pans de robes pour saisir un morceau de bois grand comme sa paume sur lequel était gravé au couteau le bas-relief d'une fleur. Son autre main se retrouva encombré d'un verre plein.
-Je t'aime Jindanor. Répondit-elle en souriant avant de porter le breuvage à ses lèvres.
Le goût en était fort, sucré, alcooleux Tout le contraire de cette maudite bière...
-Il n'y a pas de comparaison possible entre ça et une bière quelle qu'elle soit. Voilà ce qui manque aux caves Missédoises. Il va vraiment falloir que j'en parle à Maé... sa voix dérailla légèrement. À Maélyne...
Elle vida son verre d'un trait avant que son visage ne se décompose. Elle ne voulait pas y repenser. Aline. La perte de mémoire. Le fait que Maélyne ne veuille plus la voir ni lui parler. Elle secoua la tête pour chasser l'engourdissement de sa gorge. La chaleur de la liqueur se répandait dans son estomac. Au moins elle était en bonne compagnie...
-Exemple que je donnerai à Colombe si elle savait ça... gloussa-t-elle l'air dégagé avant de lâcher l'objet qu'elle portait toujours dans les replis de sa tenue pour avance la main vers Jindanor dont elle ne saisissait plus vraiment la position depuis qu'ils avaient trinqué. Sa main heurta un bout de chemise rêche. Son bras vraisemblablement. Mais elle n'était pas vraiment sur de la façon, de la distance... Alors malgré l'étrangeté de sa demande, elle fini par se résoudre à parler. Est-ce que tu peux m'aider... J'aimerai m'appuyer contre toi.
Jindanor Numanor
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Sujet: Re: Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie] Mer 14 Sep 2016 - 18:41
Jindanor ne pouvait réellement se relaxer entièrement... Dans un fonds intérieur, quelque part, caché sous toute cette joie d'enfin partager un moment à deux, ensemble, l'Ours enterrait des pensées noircies, qu'il avait difficilement lié par des chaînes qu'il voulait immuables.
Ce n'était pas là une preuve qu'il ne l'aimait pas, c'était au contraire une preuve qu'il tairait ces sentiments noirs pour elle, pour son bien, qu'elle n'ait pas à supporter ses jérémiades plus longtemps. Non, Anthoine en prenait suffisamment pour deux. Même si l'idée de ce mariage lui accordait toujours une petite crise de nerf dans ses appartements, ou encore une preuve de violence pure et simple dans ses entrainements contre les mannequins de bois -Prions pour leurs pauvres échardes- il ne se permettrait pas de lui faire subir ces excès émotionnel.
-Il n'y a pas de comparaison possible entre ça et une bière quelle qu'elle soit. Voilà ce qui manque aux caves Missédoises. Il va vraiment falloir que j'en parle à Maé... sa voix dérailla légèrement. À Maélyne...
Il l'observa un court instant, sourcils froncés, elles s'étaient peut-être pris le choux ? Avec l'état dans lequel était la Dame de Lourmel depuis tout ces incidents, il était possible qu'elles n'aient pas réussis à se mettre sur la même longueur d'onde... Mais quoi qu'il se passe, il était quelque peu certain qu'elles parviendraient à surpasser cet état, à se revoir, s'entendre, discuter entre-elle à nouveau. Il le fallait... Pour Cécilie comme pour cette Dame de Lourmel qui n'était probablement pas bien mieux lotie que les deux amants..
-Exemple que je donnerai à Colombe si elle savait ça... Elle gloussa, l'air dégagé avant de lâcher l'objet qu'elle portait dans les replis de sa tenue... Que Jindanor observait avec une pensée pour ce temps désormais révolu... Il avait pu lui offrir cet objet sans crainte de se faire alpaguer (Oui, tout est relatif, il aurait bien pu se faire transformer en saucisson dans les minutes à suivres...Mais passons.) et traîné en justice pour l'on ne sait quelle loi de plus saugrenues... Non.. Vraiment, cette fleur qu'il lui avait dédié ne pouvait que lui rappeler de bons souvenirs, lui apportant un franc sourire aux lèvres.
Alors qu'il perçut en elle une forme de détresse, des moindres mais bien présente, accompagné d'une demande des plus explicite : Est-ce que tu peux m'aider... J'aimerai m'appuyer contre toi. Le Géant n'attendit pas bien longtemps, s'emparant délicatement des hanches de la demoiselles, la glissant vers lui plus prestement, qu'elle puisse ainsi s'appuyer contre lui, son bras venant doucement entourer ses épaules pour la tenir proche de lui même, en l'observant d'un air toujours aussi protecteur, perçant cependant d'une pointe de crainte.
-Avec un plaisir des plus certains, ma douce Mériale de Beaurivages... Est-... Pourrais-tu me chanter cet air de la dernière fois ? Ce que tu avais débutée... ? Une demande des plus anodines, et pourtant... C'était là l'une des rares qu'il érigeait à son encontre, une de ces rares demandes qui pourtant portaient en elle bien des choses des plus profondes.. Une forme de détresse, de crainte, d'envie partagée à un soupçon d'angoisse anxieuse... Il avait peur de la perdre, de devoir la quitter, de devoir mettre fin à tout ce qu'ils avaient construit en si peu de temps et qu'il ne voulait en aucun cas terminer aussi brusquement que cela avait commencé.
-Je sais... Ca peut paraître ridicule, mais... Si tu me chantes cet air, je te ferais part d'un des chants que mon père m'a appris il y à de cela quelques années.
Cécilie de Missède
Humain
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Sujet: Re: Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie] Mer 14 Sep 2016 - 23:20
Elle sourit alors qu'un fer à blanc lui remuait les entrailles d'une émotion trop forte pour être décrite. Appuyé contre lui, la tête reposant sur son épaule, sa main chercha celle qui traînait sur son épaule, presque fébrile.
-Je serai heureuse de l'entendre, mais tu n'as pas à troquer quoi que ce soit contre ma voix. Un mot de toi et je suis muette. Incapable d'émettre le moindre son. Quand tu es parti à Amblère, c'est comme si on avait retirer la musique de mon univers. Pour la première fois, Rose à vu de la poussière sur ma harpe. Ce n'est que par ta première lettre, tes mots, la présence que je sentais à travers les lignes, que j'ai retrouvé ma voix. Que je le veuille ou non, tu es au cœur de chaque accord que j'ai joué, chaque ballade chantée et chaque mélodie que j'ai composée depuis notre rencontre. Tu es au creux de chaque silence entre les notes, de chaque souffle entre les mots, de chaque blanc entre les idées. Alors je ne trouve pas ça ridicule. Cela me fait plus plaisir que ce que je pourrais dire.
Peut-être était-ce l'alcool. Peut-être était-ce parce que c'était la première fois qu'il demandait à l'entendre. Peut-être était-ce parce qu'il touchait sans le savoir vraiment à l'un des sujets les plus importants de la vie de la jeune femme. Peut-être parce qu'elle gardait cela sans trop oser le dire de peur de paraître une fois de plus vulnérable et stupide. Ou parce que c'était là un moyen de sous-entendre beaucoup en disant peu. Peut-être un peu tout cela en même temps.
Elle aurait voulu se tourner pour l'embrasser, même furtivement, mais elle se serait trompée, c'était inévitable, alors elle elle s'était légèrement redressée, tournée pour lui faire à peu près face et relâcha la main de Jindanor pour chercher l'autre et sceller leurs doigts. Son pouce caressait tendrement le dos de l'immense battoir. Elle commença par réclamer un nouveau verre puis prit une première inspiration et entonna de sa voix à la fois chaude et pure :
Au dos de cette fleur qui jamais ne fane Tant de mots qui jamais ne sonnent, Trésor chéri, longtemps fermé, Ses sens laissés sous clef.
Paysan, roi, prince ou marchand, D'un simple hère les sentiments. Simple rencontre. Simple présent. Pourtant la Belle attend...
Le long de la rive elle avait chanté Tant de mots qui jamais de rient Le vile coquin vint l'approcher voulant d'une lame la frapper.
Paysan, roi, prince ou marchand, Un simple hère s'oppose pourtant Simple rencontre, un geste avenant il l'a sauva du méchant.
De sa bravoure, il obtint un baiser Un regard, il fut foudroyé De la voix et du geste, lui donna sa main mais elle n'en savait rien.
Le silence est d'or, la vérité de bois Offre à la belle, son Souffle aux aboies, La silhouette d'une rose qui ne fane pas et saura porter son émoi.
Au dos de cette fleur qui jamais ne fane Tant de mots qui jamais ne sonnent, Trésor chéri, longtemps fermé, Ses sens laissés sous clef.
Paysan, roi, prince ou marchand Un simple hère au nom changeant Simple rencontre, simple présent Reparti en un instant.
La belle troublée depuis bien des années a gardé la rose inchangée Trésor chéri, longtemps fermé, Ses sens laissés sous clef.
Le temps dévore bien des outrages mais de ce jour, elle fit un hommage la peine emplit son cœur à l'idée du mariage Ses penchants n'offraient aucun gage.
Chevalier, Duc, prince ou Baron, la belle rebelle refuse son nom Car c'est un hère qui sans raison Su allumé sa passion
Par la loi du père, le Choix fut tranché Triste belle, du se plier Et pourtant chaque jour, elle regrettait ce cœur qui l'avait sauvé.
Près de l'autel, la bague au doigt Fait renaître la flamme de la foi Rose à la main, une armure d'argent murmure les vœux savamment.
De son devoir, elle obtint un baiser Un murmure, elle fut foudroyée De la voix et du Souffle, lui donna sa main Et il le savait bien.
Au dos de cette fleur qui jamais ne fane Tant de mots qui dans le cœur sonnent, Trésor chéri, il faut fermé, Ses sens enfin libérés.
Paysan, roi, prince ou marchand, D'un simple hère les sentiments. Simple rencontre. Simple présent. A jamais lia les Amants.
Elle se tut, laissant comme a son habitude la dernière vocalise traîner dans l'air jusqu'à ce qu'elle ce cristallise dans l'esprit des auditeurs pour éroder l'envie qu'ils avaient de reprendre le cours de leur vie. Pourtant elle s'était surprise elle-même cette fois. Cela faisait des ennéades qu'elle n'avait plus pensé à cette ballade, et elle venait de la finir à la volée, bridant l'air et les paroles sur le fil conducteur de ses premiers vers et de ses premiers mots mélodiques.
Elle serra les doigts de Jindanor entre les siens en une déclaration silencieuse. Elle ne savait pas quoi dire de plus... Elle espérait sincèrement que cela lui plairait... Ou même seulement l'apaiserait... ou juste l'aurait réjouit un court instant. Elle avait besoin de se sentir être autre chose qu'un poids mord douloureux pour cet homme dont elle ne voulait que le bonheur.
Une idée folle traversa l'esprit de la jeune femme. Une idée qui venait de lui tomber sur les épaules comme une tonne de brique. Si elle voulait entendre le chant dont Jindanor lui avait parlé, elle ne put empêcher cette idée de franchir ses lèvres.
-Ma voix t'es entièrement dévolue, Jindanor. Mon rire, mes chants... Un mot, un seul, et pas une personne ne les entendra en ton absence.
Jindanor Numanor
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Sujet: Re: Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie] Dim 18 Sep 2016 - 12:16
Alors qu'elle venait de s'appuyer lassivement contre lui, Jindanor senti son coeur faire un bond, de nouveau, lui déchirer la poitrine.. Il se haïssait de l'aimer à un tel point que chaque contacte manquait de l'enflammer... Chaque souffle de cette femme qui effleurait sa peau, son corps d'une quelconque manière venait à l'échauffer au delà de toute bonne moeurs. Pourquoi fallait-il que cet appel de la chair le dévore ainsi ?! Il était honteux, intérieurement, et eut du mal à reprendre totalement contenance alors que la main de la demoiselle glissait vers la sienne, fébrile et maladroite, sans attendre bien longtemps il aida celle-ci dans cette recherche, glissant sa main vers la sienne, la saisissant fermement et pourtant tendrement.
-Je serai heureuse de l'entendre, mais tu n'as pas à troquer quoi que ce soit contre ma voix. Un mot de toi et je suis muette. Incapable d'émettre le moindre son. Quand tu es parti à Amblère, c'est comme si on avait retirer la musique de mon univers. Pour la première fois, Rose à vu de la poussière sur ma harpe. Ce n'est que par ta première lettre, tes mots, la présence que je sentais à travers les lignes, que j'ai retrouvé ma voix. Que je le veuille ou non, tu es au cœur de chaque accord que j'ai joué, chaque ballade chantée et chaque mélodie que j'ai composée depuis notre rencontre. Tu es au creux de chaque silence entre les notes, de chaque souffle entre les mots, de chaque blanc entre les idées. Alors je ne trouve pas ça ridicule. Cela me fait plus plaisir que ce que je pourrais dire.
Alors il la vit se tourner un tantinet, pour lui faire totalement face, il perçut une légère détresse, elle voulait faire quelque chose mais n'était pas certaine de ceci... ? Ou peut-être était-ce simplement qu'il n'était pas lui même capable d'analyser son souhait, bien trop occupé par ses pensées... Il l'avait privée de sa voix, de son chant, de son univers lorsqu'il s'était ainsi éclipsé à Amblère... Que ce serait-il passé s'il n'en était pas revenus ? Il avait maintenant conscience de son erreur.. Il avait beau avoir pu s'emparer d'un titre, il n'avait pu profiter de ce temps à ses côtés, il l'avait lâchement abandonné, et malgré qu'elle l'eut déjà excusé pour ceci, il s'en voulait toujours partiellement, dans le fond de son âme.
Puis... Elle se mit à chanter, il eut l'impression de se baigner dans une chaleur divine, son chant couvrit toute pensée, s'insinua en lui comme l'aurait fait une douce odeur. Il se baignait dans un univers de calme, de plénitude, cette voix angélique berçait ses oreilles et son coeur, celui-ci battant au rythme lent et doux de ce chant. Il percevait chacuns des sentiments étendu dans ces paroles, il ressentait chaque émotions, puisqu'elles n'étaient autre que les siennes... Il déglutit difficilement alors que certains passage le faisait sourire bêtement, que d'autre lui serrait le coeur, et que la dernière des sentences ne put que lui offrir un répit quémandé depuis bien longtemps.
Ce chant valait n'importe quelle longue discussion, puisqu'il avait sentit dans celui-ci une vérité implacable, elle lui faisait non pas part d'un fait, mais d'une évidence. Elle serrait ses doigts, dans une de ces déclarations plus parlante que milles mots. Jindanor entendait encore ces mots glisser sur la trame des sons qui les entourait... Il avait gardé ses yeux fermés, écoutant attentivement, un air apaisé et heureux sur le visage.
-C'était... Magnifique... Magnifique Cécilie. Merci. Que dire de plus ? Que pouvait-il dire de plus ? Son silence et son sourire était parlant, cela l'avait revigoré, au moins un instant, lui avait permis de s'échapper de ces pensées qui le rongeait de plus en plus souvent, le distrayait salement. Le transformant parfois en homme grincheux.
-Ma voix t'es entièrement dévolue, Jindanor. Mon rire, mes chants... Un mot, un seul, et pas une personne ne les entendra en ton absence.
Il posa son regard sur elle, en rouvrant doucement ses yeux, il l'observait autant par incompréhension qu'habité par une légère crainte... Pourquoi lui disait-elle cela ? Bien sûr, il en était plus que flatté, mais... Pourquoi lui donnait-elle tant de pouvoir sur elle ? Bien entendu qu'il l'aimait, et qu'il lui donnait tout autant de pouvoir sur lui, mais pouvait-il seulement s'autoriser à y penser ? A s'autoriser ça ?
-Cécilie... Ce que tu me dis là, est l'une des plus belles des déclarations que l'on en m'ait jamais faîte. Et de loin. Mais en quoi aurais-je le droit de te priver, toi, de ce que tu chéries tant ? La musique, tes chants, ta voix. Que je sois loin, que je doive pour quelques raisons que ce soit m'éloigner de toi, ne m'autorise pas à t'infliger cela. Au contraire, rit, chante, parle... Joue de la harpe chaque soir, quand je ne suis pas là, fais moi l'un de ces magnifiques chants pour mon retour, et je serais là un homme comblé. Car celle que j'aime saura continuer de vivre en sachant que je reviendrais toujours. Quoi qu'il arrive. Il vint déposer un baiser sur son front, avec délicatesse, avant de poser le sien contre celui de son amante, plongeant son regard dans le sien il vint la dévorer du regard. Je t'aime Cécilie. Dit-il doucement avant de venir clore ses lèvres des siennes, l'embrassant avec fougue et passion. Fougue et passion qui durèrent plus qu'il n'aurait dû se le permettre, s'engouffrant dans ses idées celle-ci commença à vouloir le pousser à l'erreur, il eut alors bien du mal à mettre fin à cet enivrant partage. Reculant imperceptiblement il ne put s'empêcher de soupirer d'allégresse.
-Tes lèvres sont toujours aussi douce... Et ce parfum sucré que tu dégages... Comment pourrais-je y résister... ? Il rit légèrement, posant son front contre le sien, fermant un peu ses yeux avant de reprendre. Je te dois un chant, il me semble.
Il recula légèrement, la gardant pour autant près de lui, il racla sa gorge d'un grognement léger avant d'observer le plafond un court instant. Il se remémorait ainsi les paroles de cette vieille chanson que chantait souvent son père dans les journées de Labeur.
Mes ancêtres ont plantés cet arbre, Sur une terre durement gagnée ! Le prix du sang nous a coûté ! Bien des guerres endurées ! Mes ancêtres ont plantés cet arbre, Sur une terre durement gagnée !
Ma famille, sous ces feuilles a grandie, Oh mon arbre, tu es bénie ! De tes fruits, nous nous sommes servie, De toi, nous avons eu droit à la survie . Ma famille, sous ces feuilles a grandie, Oh mon arbre, tu es bénie !
Mes parents ont sauvés cet arbre, Des grandes guerres du passé ! Comme de nos contrées, Que nous avons su protéger ! Mes parents ont sauvés cet arbre, Des Grandes guerres du passé !
Ma famille s'en aie fait un abris ! Oh mon arbre, quelle drôle de vie... Milles pieds sous terres, Nous avons grandis Milles pieds sous terres, Nous avons bâtis ! Ma famille s'en ait fait un abris ! Autrefois, quelle drôle de vie !
Il me faut défendre mon arbre, Contre ces gens bien trop fortuné ! Aux armées préparées, A nos portes viennent-ils frapper ! Centaines d'années de protection, Milles saisons de moissons ! Il me faut défendre mon arbre, Contre ces lâches, me préparer !
Ma famille ne bougera pas d'ici, Oh mon arbre tu n'as pas de prix ! Milliers de vies tomberont ! Mais jamais ne nous rendront ! Ma famille ne bougera pas d'ici, Oh mon arbre, nous avons faillis !
Je ne verrais plus jamais mon arbre ! Ni maison, ni même mes prés ! Ces chiens nous les ont volés ! Jamais je ne le retrouverais, mon Arbre !
Ma famille par la loi, fut bannie ! Oh mon arbre, est-ce finie ? Ma famille, chassée massacrée, Des années de fuite, perduré ! Oh mon arbre, est-ce finie ?
A la place de mon bel arbre, ne reste que ruines écrasées... A la place de mon bel arbre, Ne reste que falaises effondrées !
Ma famille est tombée dans l'oublie, mais les bonnes gens sont tous ravie ! Un jour, je reviendrais, et ce jour me vengerait ! Un jour, je reviendrais, et ce jour, rebâtirait !
Oh mon arbre, ce n'est pas finie ! Oh mon arbre, attends-moi ! Nous nous redresserons de l'oublie ! Et rebâtirons notre toit !
Il prit un instant, pour reprendre son souffle, avant de reposer son regard sur Cécilie, sa voix était grave, forte, imposante, et donnait à cette chanson un air mélancolique... Comme l'avait chanté autrefois son père, Jindanor avait mis son coeur dans cette reprise, des années maintenant qu'il n'avait plus poussé cette chanson.
-... Voilà. Il chantait souvent cela à mi-ton lorsque nous étions en plein cagnard, ou lorsqu'on coupait l'bois. Il m'disait toujours que la dernière partie il l'avait lui même rajoutée. Et quand j'ai appris toute cette histoire, tout ce qu'il disait sur les Bärvelike... J'me suis toujours demandés si... C'était pas un peu lié. Enfin, c'était sa chanson, et il me l'a apprise à force de la chanter à tue-tête.
Cécilie de Missède
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Sujet: Re: Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie] Dim 18 Sep 2016 - 13:33
Sans savoir exactement pourquoi, le cœur de Cécilie se serra à l'écoute de la réponse de Jindanor et elle serra plus fort sa main. Elle hocha la tête, ravalant une larme dont elle n'arrivait pas à saisir la cause. Lorsqu'il l'embrassa, ses mains glissèrent de chaque côté de son visage jusqu'à ses cheveux, sa nuque, le haut de son dos, le serrant contre elle avec emportement.
Plus raisonnable qu'il n'y paraissait, ce fut le chevalier qui mis fin à leur échange, roulant sur la joue de la jeune femme pour la frapper d'un nouveau murmure « tais-toi je t'en prie... » réussit-elle a souffler avant qu'il ne s'arrache à elle. Elle s'obligea a respirer calmement et rangea ses mains sur ses genoux… dieux qu'il fallait avoir de la volonté…
Heureusement, une chanson est toujours une bonne façon d'avoir l'esprit happé par autre chose. La voix rocailleuse de Jindanor n'était pas des plus harmonieuse mais elle avait quelque chose d'écorchée et vibrait d'émotion. Au bout de trois vers, la discussion qu'ils avaient eu bien des ennéades auparavant près de ce petit étang lui revint en mémoire. L'histoire du père de Jindanor, sa prétendue ascendance noble… Qui expliquerait tant de choses, à commencer par l'éducation poussée d'un bûcheron qui avait vécu toute sa vie dans une région emplie de voleurs, de tueurs et de violeurs. Elle ne lui avait jamais fait de réflexion sur le fait qu'il se soit présenter comme venant de l'Aduram mais beaucoup en auraient été rendus méfiants… Et elle devait avoué que s'il ne s'était pas conduit comme il l'avait fait dès les premières secondes de leur rencontre, elle même se serait laissé allé à de vils à priori.
Mais ici, entre les quatre murs d'un palais ancestral, les paroles d'une voix mélancolique dans l'oreille, elle en arrivait presque à douter de sa décision. Elle n'avait pas vraiment voulu savoir si cette fable était réelle ou non pour ne pas avoir de faux espoirs… et elle avait passé six ennéades à penser que c'était à cause de ce semi-refus que Jindanor était parti chercher ses lettres de noblesse à Amblère. Mais finalement trop de choses semblaient collées à cette histoire… Et si c'était le seul moyen de faire annuler ce mariage avant qu'il ne soit prononcé… Cela valait sans doute le coup. Une boule dans la gorge, elle se jura de retourner secrètement les archives de Serramire avant de quitter les lieux.
« Elle est très belle, Jindanor. »
Et elle sonnait surtout très juste. Elle glissa ses doigts sur le dos de sa main.
« Et peut-être qu'un jour tu auras l'occasion de rebâtir comme le souhaitait ton père… »
Son sourire se voulait plein d'espoir et de douceur. Elle garderait ces notes en mémoire, cela ne faisait aucun doute…
Mais sur un effort qu'elle ne se pensait pas capable de fournir, elle s'écarta du chevalier.
« Ma mère voulait qu'on aille présenter Colombe à un noble Serramirois cet après-midi. Je vais devoir y aller… Mais nous pouvons nous retrouver ce soir dans le jardin est, Colombe m'a dit que la petite rotonde était bordée de lanterne, qu'en dis-tu ? »
Avant de partir, elle voulait surtout parler à Gaël… et donner des consignes à Rose concernant les archives.
Jindanor Numanor
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Sujet: Re: Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie] Mer 28 Sep 2016 - 16:08
Elle glissait ses doigts sur le dos de sa main, il frissonnait... Pas seulement de ce contact, mais de ses paroles aussi.. Leurs chants avait quelque chose de... Réel, ce n'était pas qu'une série de phrases prononçaient sur le ton de la chansonnette, sans fonds.. Non.. Il était sûr de pouvoir agripper cet espoir. Cet espoir qui naissait de ces deux chansons.
Il recréerait ce que son père avait perdu, il briserait codes et murailles, il briserait armées et Rois s'il le fallait, il anéantirait tout ce qui se mettait en travers de son chemin, pour un jour disposer de ce qu'il souhaite le plus... Elle. Il mettrait le pays à feu et à sang s'il le fallait, et c'était là autant quelque chose qui le fascinait à son égard, que l'effrayait.. Elle avait un tel pouvoir sur lui, une telle emprise qu'il aurait pu devenir la plus terrible menace de ce monde à sa seule demande...
« Et peut-être qu'un jour tu auras l'occasion de rebâtir comme le souhaitait ton père… »
-Peut-être qu'un jour j'en aurais l'occasion...Oui. Mais qu'adviendra-t'il alors ... ? Il souriait légèrement, cachant une légère inquiétude derrière une flopée d'espoir. Tout pourrait arriver. Tout. Alors... Pourquoi s'inquiéter ainsi ? Le mal, comme le bien pouvait se tirer de ces horizons, alors pourquoi cette question levait-elle un si gros problème ?
Et tout se brisa, comme des gouttes de verres s'écrasant au sol violemment lorsqu'elle s'écarta lentement de lui, celui-ci l'observant quelque peu inquiet, comme quelque peu intrigué.
« Ma mère voulait qu'on aille présenter Colombe à un noble Serramirois cet après-midi. Je vais devoir y aller… Mais nous pouvons nous retrouver ce soir dans le jardin est, Colombe m'a dit que la petite rotonde était bordée de lanterne, qu'en dis-tu ? »
-... Si je puis me permettre, ta mère veut bien des choses... Il rit un peu, jaune en partie, las de devoir ainsi se séparer de sa bien aimée. Et moi qui espérait t'enlacer quelques heures de plus.
Il se leva doucement, s'emparant de la main de Cécilie pour l'aider à se relever, l'observant avec une légère distance il finit par craquer, la tirant délicatement vers lui pour venir l'embrasser avec fougue, il ne voulait pas la quitter sur de simples mots, il se faisait toujours autant transporter par ces baisers, simple contact éphémère qui restait pourtant ancré sur ses lèvres. Marqué au fer rouge par ce baiser, il ne put se séparer de sa dame que quelques instants qui lui parurent bien trop court à son goûts, la serrant délicâtement dans ses bras il observa sa dulcinée avec un regard tendre.
-Je comprends Cécilie, vas... Je viendrais te retrouver ce soir, aux premiers signes du coucher de soleil ce soir. Dans ces jardins. Je t'apporterais un petit quelque chose. Mes journées se font longue, entre les entrainements, j'ai bien le temps de sculpter. Il lui sourit de nouveau, déposant un baiser sur son front avant de la serrer un peu contre lui, un court instant. Veux-tu que je te raccompagnes à la sortie de la salle... ?
Cécilie de Missède
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Sujet: Re: Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie] Sam 1 Oct 2016 - 12:05
-Il adviendra ce qu'il adviendra. Murmura-t-elle avec un sourire, laissant courir sa main sur son torse et son col.
Avec son aide, elle se remis sur pied, essayant déjà de se repérer pour retrouver le chemin de la porte... Quand il l'attira à lui.
« Et moi qui espérait t'enlacer quelques heures de plus. »
Il l'embrassa fougueusement, la faisant d'abord sursauter puis rire à demi, ses lèvres bien trop occupées pour pouvoir se gausser à gorge déployée. Elle se hissa sur la pointe des pieds pour tenter de s'accrocher à son cou, oubliant un bref instant la moindre tenue. Ce qu'elle voulait rester dans ses bras... Pour toujours.
Mais il fini par reculé légèrement. Le souffle court, pressée contre son torse, elle se reposa peu à peu sur ses talons, le devant de sa robe désajustée se plissant contre sa chemise.
Elle avait eut quelque chose à répondre au sujet de sa mère... Mais là, elle avait tout sauf envie de parler de ses parents...
« Une surprise ?... » Dans son visage, la curiosité perçait plutôt deux fois qu'une. Elle se mordit l'intérieur de la joue pour éviter de le harceler de question, mais son expression devait valoir à peu près toutes les questions du monde pour montrer qu'elle était dévoré par la curiosité. La proposition de Jindanor la prit presque de court. « eh... oui, oui. Avec plaisir. »
Elle prit son bras jusqu'à l'entrée, se concentrant sur chaque pas pour résister à l'envie de lui sauter une nouvelle fois au cou... Elle n'avait VRAIMENT pas envie de partir maintenant... Mais c'était, ô combien plus raisonnable...
Avant qu'il n'ouvre la porte, elle ne put s'empêcher de glisser la main sur la sienne pour remonter jusqu'à sa joue une dernière fois... puis tourner les talons. Rose l'attendait dans le couloir et elles eurent vite disparues.
Cécilie n'attendit pas plus longtemps pour aller voir Gaël. La discussion fut longue et houleuse. Rose du plusieurs fois faire semblant de ne pas entendre les paroles qui ricochaient dans le couloir. Heureusement, le frère et la sœur parlait à mi-mot de ce qui les occupait.
Mais lorsque Cécilie ressortie de la chambre avec sur le visage le même sourire que lorsqu'elle avait frappé à la porte, Rose supposa que cela ne s'était pas trop mal déroulé... Le reste de l'après-midi fut en effet occupé à se plier aux milles rendez-vous de sa mère. Colombe était une fois de plus montrée comme une jeune pouliche de concours, mais elle semblait s'en moquer totalement. Elle était toujours égale à elle-même, rieuse et rayonnante. Elles finirent même par dîner avec un suderon vieillissant cherchant une nouvelle épouse. La situation avait mis la musicienne dans un étrange malaise pour sa sœur. La voix de cet homme suppurait la luxure, l'envie et la fausseté.
Puis elles s'en était toute trois retourné par les jardins. Après des embrassades de rigueur, Cécilie avait demander à ce qu'on lui apporte un plateau de Grace et, sans réveiller Rose, s'était empressé de rejoindre le lieu de rendez-vous grâce à plusieurs serviteurs l'ayant aiguillés ou conduite plus ou moins efficacement. Le soleil jetait ses ultimes rayons sur le lac, le faisant ressembler à une grosse flaque rouge et or pour encore quelques minutes.
Le serviteur qui avait accompagné Cécilie d'un recoin du jardin à la rotonde déposa le plateau sur la petite table de pierre avant de s'esquiver. Attendant son galant, Cécilie s'appuya contre la balustrade opposé à l'entrée pour profiter de ces instants de solitude hors des murs de sa chambre comme d'une pépite d'or, l'air et les rayons du soleil caressant son visage.
Jindanor Numanor
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Sujet: Re: Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie] Dim 2 Oct 2016 - 11:17
Jindanor l'avait quitté le coeur serré, il avait erré pendant bien deux heures dans les bâtisses, pensif, avant de rejoindre Anthoine dans la cour inférieur près des écuries, là où l'on trouvait les mannequins d'entrainement et les casernements de la garde du castel.
Il passa le temps, en s'entrainant avec son camarade au maniement de la lame, comme à chaque fois qu'il avait un peu de temps, un entrainement nécessaire, pour ne pas perdre la main et aussi s'améliorer... Après-tout il se savait bien loin des meilleurs duelliste de ce monde. Aussi le temps passa suffisamment vite pour qu'il soit surpris par l'heure tardive, Anthoine et lui s'étant autorisé un bain nécessaire, la crasse et la sueur les ayants attaqués.. Ils avaient même eu le temps de repôlir leurs armures, et repasser leurs lames... Une journée bien remplie en somme, pour un troupier ordinaire. Mais Jindanor n'était plus un simple troupier... Chevalier, ce n'était pas la première journée où il se remettait en question, chevalier certes, mais à quel point ? Il n'avait eu ce titre que par la preuve de sa bravoure... Ses capacités ? Elles avaient été suffisante pour lui empêcher la mort en Oësgard, mais elles n'étaient pas encore suffisante pour s'approcher de la perfection. Des erreurs ridicules, qui contre un véritable duelliste pourraient lui coûter la vie.
Alors qu'il finissait de polir son armure, il perçut la couleur orangée du ciel, sursautant presque en se redressant d'un bond, manquant d'envoyer la brosse à polir dans le visage d'Anthoine qui lui se renversa en arrière pour l'esquiver, grommelant sèchement en percutant le pavé.
-Bordel... Mais qu'est-ce qui te prends Jinda' ? T'as vu un spectre ou quoi ?
-... Pire, j'ai vu le ciel. J'ai quelque chose à faire, ranges mon armure tu veux ? J'file. Dit-il en commençant à se précipiter vers la sortie.
-Ouais.. M'fin j'te conseil d'mettre une chemise quand même, j'doute que les nobles apprécient ton torse velue et musclé... Bien que certaines demoiselles pourraient tourner d'l'oeil ça va pas l'faire. Il rit alors, manquant de s'étouffer avec sa salive.
-...Euhmph.. Il se regarda de bas en haut. Tséh, précipité comme j'suis, ouais, pas con.. Mais n'oublie pas, attention à la cape !
-Ouais ouais, je sais, môsieur n'aime pas la voir froisser... Pire qu'un culotté maintenant toi.. Il ricana, en s'emparant du matériel de son ami, commençant à le glisser dans un sac de toile. J'te l'déposerais dans ta chambre. Oh, et n'oublie pas ce que tu d'vais emmener, sombre idiot.
-Gh... Merci. Il soupira en passant sa main dans sa nuque, s'emparant d'une chemise orangée, aux filigranes d'argents et turquoise, la glissant autour de son torse, avant de s'emparer d'une dague dans son bardas encore présent ainsi que d'une boite en bois richement décorée.
Il vérifia son allure face à un baque d'eau, son reflet témoignant d'un manque de coiffure assez habituelle, qui le fit soupirer, il tenta en vain de vaincre une mèche rebelle, aussi bête que cela puisse paraître en connaissant l'état de son rendez-vous... Une femme certes, mais aveugle. Mais ce n'était pas pour autant une raison de se laisser aller.. Au contraire, il fallait être bien plus apprêté qu'à l'ordinaire.
Et c'est d'un pas assez rapide qu'il prit le chemin du lieu de rencontre, remerçiant encore son camarade qui le regarda partir en secouant la tête..
-Cet imbécile va finir par s'faire tuer... Il soupira longuement avant de sourire, et s'emparer de tout le bardat, grognant séchement. Hmph... Putain d'merde, il pourrait pas porter des trucs moins lourds ?
Et tandis qu'Anthoine se battait pour atteindre la chambre du géant, celui-ci parvenait enfin au lieu de rendez-vous, cherchant sa dulcinée du regard, il n'eut pas à chercher bien longtemps, débarassé de son armure, et marchant dans ses bottes de cuir, celui-ci parvint à s'en approcher dans un silence maîtrisé, comme si cela était devenu un de ses jeux, tenter de ne pas se faire repérer, bien qu'il savait cela loin d'être réussit.
-Hmph... Quoi que je fasses, tu parviens toujours à m'entendre. Mais j'y arriverais un jour ! J'en suis certain. Il ricana un peu, tout en s'approchant un peu plus d'elle, et de cette rembarde, portant son regard sur les alentours en se tenant à ses côtés. Certains te désigneraient de sorcière, s'ils pouvaient voir à quel point tu es douée pour trouver des lieux magnifiques. Devant nous s'étends un lac immense, le ciel cramoisis se reflète sur celui-ci, il noie l'eau de myriades de couleurs, couleurs bordaient par une forêt de feuillus et de pins qui s'étends sur quelques milles... Et ensuite, au loin, au delà de tout cela, frôlant les nuages et la demeure de nos dieux, d'immenses chaînes de montagnes, comme d'immense mirages tremblants sous le flou. Il y a un bosquet, non loin de la forêt et du lac, séparé par quelques champs et routes campagnardes, plus loin encore, prêt d'un ruisseau se trouve un moulin, à vent celui-ci. Et la route est foulée par des dizaines de personnes, allant et venant encore à cette heure. Il respira calmement, portant son regard un court instant vers le ciel. Et au dessus de nous, une escadrille de canards.. Il rit un peu, ils filent vers le sud.
Il s'était entre temps accoudés à la rembarde, se redressant de temps à autres, pour mieux observer les alentours. Mais enfin, il se tourna vers Cécilie pour lui sourire largement.
-Et toute cette beauté n'est pourtant rien comparé à celle de la dame qu'il m'est donné de cotoyer. Dit-il en venant glisser son index sur sa joue, avant de reglisser sa main près de lui, ayant cru entendre un bruit derrière celle-ci, de là d'où il venait... Avant de soupirer un peu. Je maudis le fait que nous devions ainsi nous cacher, mon amour... Enfin, en venant j'ai cru voir sur cette table un plateau... N'aurais-tu pas eu par hasard, l'idée de me massacrer sur ce jeu de Grâce ?
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Sujet: Re: Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie]
Ne plaignez pas les morts, plaignez les vivants. [PV Cécilie]