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 Quand la passion détrône la haine, passer de maître à dévoué. [ Krish ]

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Krish Al'Serat
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MessageSujet: Re: Quand la passion détrône la haine, passer de maître à dévoué. [ Krish ]   Quand la passion - Quand la passion détrône la haine, passer de maître à dévoué. [ Krish ] - Page 2 I_icon_minitimeMer 9 Aoû 2017 - 0:29


" Merci. Tu n'es pas mal non plus. " Parmi toutes les nuances d'émotions complexes que pouvaient transmettre les mimiques expressives de son visage, la première parure de la soirée était à la fois légère, taquine et provocante. Mais à bien la connaitre, on pouvait remarqué que ses yeux et ses lèvres reflétaient très exactement le même état d'esprit, traduisant une absence d'arrière pensée... Ou en tout cas des arrières pensées qui restaient dans le même registre que ce qu'elle affichait ce qui en l’occurrence était plutôt une bonne nouvelle. " Presque aussi séduisant qu'en armure. " ajouta-t-elle en posant sur sa hanche sa main droite, dont l'index portait l'unique griffe dont elle était parée ce soir. Pour une femme qui appréciait à ce point la vue et le contact du métal, la référence était de poids.

Elle avait fait un pas dans sa direction, inclinant subrepticement la tête sur le côté plutôt qu'en avant, donnant un aspect peu formelle à ce geste qui se voulait répondre au respectueux - mais pas trop - salut du Haut-Prêtre. Mais au lieu de s'approcher davantage de lui, elle glissa le long de la table jusqu'à l'une des deux banquettes qui se faisaient face tout en soutenant le regard du guerrier. Quelque chose dans ses iris lui rappelait leur retrouvailles lors de l'orgie du gros Vel, Teiweon le patafiole. Une flamme brûlante qui devrait bien trouver le courage d'attendre... mais à laquelle elle aurait peut-être succombé avec plaisir si la situation entre eux n'était pas si étrange. Une fois de plus, cette histoire confinait à l'absurde. Ils marchaient à tel point sur des charbons ardents qu'ils se trouvaient tout deux à prendre du recule, à s'assagir, à s'observer, au lieu de prendre à bras le corps les envies, ordres ou caprices qui leurs passaient par la tête comme ils en avaient l'habitude depuis toujours. Pourtant elle n'aurait toujours pas su expliqué pourquoi elle consentait à ce jeu à trois bandes même avec un couteau sous la gorge.

Dans un mouvement fluide, Krish se laissa tomber sur l'assise et remonta ses jambes près d'elle, appuyée sur la hanche et accoudée au bord montant de ce divan aux couleurs innombrables. Mis à part les coussins et quelques rares meubles qui sentaient l'Ithri'Vaan à plein nez, la salle était beaucoup plus proche des profondeurs d'Elda que des hauts toits blancs de Thaar. L'air agréablement tiède du salon souterrain au plafond haut commençait à se parfumer doucement des fumets qui s'échappaient des cuisines et flottaient dans les étages. La lumière, dispensée par des lampes suivant le même procédé qu'en Elda, était si bien calibrée sur la vision drow que toute autre race aurait sans doute trouvé que l'endroit était plongé dans une pénombre inhospitalière. " Tu veux boire quoi ? " La forgeronne repoussa une mèche rebelle qui lui barrait l’œil derrière la pointe ciselée de son oreille, ses ongles tintant sur le lourd amas de chaînettes qui l'ornait. Parmi elles, et malgré les évènements des derniers mois, le présent de Shynrae et son rouge millénaire était toujours bien visible. Bien peu auraient compris cela... quoi que la raison principale soit que l'elfe noire trouvait ces bijoux parfaitement à son goût.

Inconsciente de l'incongruité de ce détail et se moquant tout à fait de savoir si Velkyn les avait déjà vu, la forgeronne tira une écharde de poivron du bol sur la table pour la porter à ses lèvres. Cette fois-ci, pas de piment. Observant les geste de son hôte, ce n'était qu'en prenant son temps que Krish mesurait à quel point elle était satisfaite qu'il ait accepté de se joindre à elle ce soir là, même après que sa curiosité concernant les rites de Natha aient été assouvie. Et chose qui ne lui était pas arrivé depuis longtemps - encore une fois - quelques questions commençaient à la chatouiller le concernant. Elle en savait finalement peu sur la vie qu'il menait hors de leurs fugaces rencontres et des quelques informations qui lui arrivaient sans qu'elle n'y prête réellement attention.

" Alors, dis-moi, que t'es-t-il arrivé depuis Yutar ? Quoi de neuf en Elda ? " Avant que l'alcool ne coule et que le terrain se stabilise, mieux valait rester sur des sujets peu glissant...
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Velkyn Xaran
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MessageSujet: Re: Quand la passion détrône la haine, passer de maître à dévoué. [ Krish ]   Quand la passion - Quand la passion détrône la haine, passer de maître à dévoué. [ Krish ] - Page 2 I_icon_minitimeMer 9 Aoû 2017 - 17:15




À connaître le goût particulier pour la douceur du métal qu’entretenait la reine de l’enclume, on comprenait pourquoi se pavanait-elle autrefois au bras ferré de Velkyn, lui qui était connu pour ne se séparer de son armure qu’à l’heure du couché. S’aurait été trop protocolaire et déplacé que de se manifesté harnaché, d’autant plus qu’il se serait sans doute parjuré devant elle, si elle avait lorgné sur son équipement. C’est que son harnois n’avait rien de ses œuvres et bien qu’elle le sache, elle aurait été sans doute fort bien dégoûtée  de voir l’état dans lequel il était désormais. Enfin, il faut croire que Velkyn eut de la veine ce jour-là de porter le tissu comme seconde peau.

Quiconque serait en mesure de lire le fil de leur pensée se bidonnerait de constater qu’ils semblèrent reproduire à la perfection un quelque chose du passé, une scène vécue et pleinement consumée de leur jeune temps. Tous deux se désiraient, mais se refusaient de l’admettre. Velkyn cacha le tout car il lui aurait été trop téméraire de gâcher cette chance qu’elle lui offrait de se racheter à ses yeux et elle, sûrement, ne trouvait la force de passer outre sa fierté. De quoi aurait-elle l’air, si elle honnissait la veille son nom pour le crier, sous de violents assauts euphoriques le lendemain ? Sage décision ce fût que de tenir leur distance ; peu en aurait fallu pour que sa faible volonté ne tienne. Quitte à recevoir la douce caresse d’une impétueuse claque en pleine figure, il se serait jeté sur elle comme une bête sur un morceau de barbaque, alors elle se serait pleinement souvenue pourquoi faisaient-ils aussi bon couple : tous deux trouvaient dans la luxure moyen de se surprendre et d’enrayer l’ennui.

La richesse de sa femme avait au moins cela pour plaire ; tout ici était scrupuleusement choisi pour plaire et taper à l’œil. L’abondance d’espace, les richissimes décorations et même les meubles semblaient tirés des plus riches demeures du monde : avait-il seulement limite à la richesse de l’Al’Serat ? Mais si c’eut été seulement de ça : avec l’or vient aussi l’accessibilité de tous, en tout temps. Là, par exemple, le fumet s’échappait des cuisines comme si un plat avait été cuisiné par la plus habile des spatules. Demain, peut-être, un autre spécialiste, fer aux mains et aux chevilles saura plaire à sa maîtresse et cela encore, prouvait que l’or achetait certains plaisirs. Au moins n’avait-elle pas à prendre pour esclaves des maîtres de la forge, puisqu’elle-même était en ce domaine, inégalée.

Elle le questionna sur ce qu’il désirait boire et n’en répondit rien. Plutôt, il prit malin plaisir à zieuter sa collection de grands crus, tous si sagement entreposés dans le ventre d’une armoire constituée de bois d’ébène, un matériel qu’on ne retrouvait qu’aux alentours du Vatna, un arbre à l’écorce aussi noire que le charbon mais aussi durable que le chêne ou l’érable. Du bout du doigt il y décrit quelques étiquettes, puis s’arrêta sur une bouteille qui en était démunie. Évidemment curieux, il s’en saisit puis se retourna vers Krish, allongée comme à son habitude lorsqu’elle prenait ses aises. En sa posture féline, il la reconnue aussitôt. Plus alors de femme enragée, poussée par la haine et la vengeance, ou de femme ambitieuse, à vouloir dominer plus que ce qu’elle n’avait déjà : seule la joueuse, la malicieuse, la pécheuse, se trouvait devant lui. Il s’approcha tranquillement, toujours en détaillant l’étrange bouteille, s’imaginant qu’elle détienne un liquide toxique, le genre de liquide qu’elle réserverait à un invité indésirable …
« Peu de choses, pour la majorité, tu en connais suffisamment pour que je t’épargne les détails. Autrement, l’Olath Blada a été invoqué … Et de ça, le front s’est vu décimé pour rappeler au Puy ses enfants… » Son ton de voix semblait un peu désappointé, mais sans plus. Essuyant défaites par-dessus défaites le peuple sombre n’avait jamais su venir à bout de cette éternelle guerre et enfin, ils comprirent qu’ils devaient peut-être s’y prendre autrement. Peut-être était-il temps au Dieu de la Guerre d’accepter l’aide de ses enfants, plus manipulateurs, cruels et sournois. « Pour le moment, je préfère me concentrer sur d’autres projets que ceux-là, au Puy, il semblerait que certains n’aiment pas le confort de leur couche, car ils semblent pour la majorité enclin à s’entre-déchirer. » Il resta vague sur le sujet, mais de toute manière, ces jeux de pouvoir semblaient être le dernier souci de sa femme, du moins, le croyait-il.

Il s’asseyait finalement près d’elle, puis lui tendait la mystérieuse bouteille, curieux.
« Qu’est-ce que ça contient? »


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Krish Al'Serat
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MessageSujet: Re: Quand la passion détrône la haine, passer de maître à dévoué. [ Krish ]   Quand la passion - Quand la passion détrône la haine, passer de maître à dévoué. [ Krish ] - Page 2 I_icon_minitimeJeu 10 Aoû 2017 - 0:32


Les mots de Velkyn trouvaient un étrange échos dans les récents événements de Thaar. Elle ponctua son constat des relations drows à l'abri du Puy d'un sentencieux : « L'oisiveté est la mère de toutes les déchéances. » Bien plus que des vices ou des décadences en vérité. Elle avait pu le vérifier en Ithri'Vaan car, occupés ou non, on trouvait toujours un peu de temps pour se dépraver comme il convenait. Mais bien que soutenue par un ton moqueur, cette incartade cachait mal l'ombre qui était passé sur le visage de la Maîtresse des forges. La déchéance d'Elda ne faisait plus aucun doute pour elle étant donné le temps qu'elle avait attendu pour qu'un hurluberlu à peu près crédible se démarque de la masse pour les mener de nouveau sur le droit chemin... sans résultat. Mais cet état de fait était loin de la ravir pour autant. Une fois passé la première colère qu'elle avait éprouvé envers Velkyn et tout ce qu'il représentait, puis une fois revenue de la déception finale qui l'avait poussée à reconsidérer l'intégralité de sa foi, Krish avait fini par avoir une vision particulièrement objective d'Elda. Et si les dieux n'étaient finalement que des professeurs, les bases qu'ils inculquaient étaient primordiales pour une vie fructueuse. La beauté de la civilisation qui avait été entreprise par leurs fidèles, bien qu'elle soit loin de la perfection, gagnait à être connue et répandue bien plus que les élucubrations péninsulaires, elfiques ou naines. de Thaar. Elle ponctua son constat des relations drows à l'abri du Puy d'un sentencieux : «  Pour changer cela, il faudrait une grande entreprise divine et une victoire galvanisante. Mais avant tout, il faudrait un chef suffisamment puissant pour mener une armée et suffisamment retord pour ne pas l'utiliser. »

Mais a quoi bon ergoter plus avant ? Ce sujet avait été vu et revu. Krish laissa donc là son vague sérieux pour retrouver le jeu félin que la soirée lui promettait en suivant des yeux le retour de Velkyn. Elle plissa les paupières en remarquant la bouteille dont il s'était emparée. Mais qu'est-ce qu'il avait encore déniché... ? « Aucune idée. » répondit-elle en toute sincérité lorsqu'il vint s'échouer à la place qu'occupaient ses jambes quelques secondes plus tôt, juste à côté d'elle sur le même sofa. Après leur comportement d'animal farouche, le geste avait quelque chose de surprenant mais, saisie, Krish fit mine de ne pas s'y attarder. Redressée sur son séant, elle laissa couler sa main le long de ses jambes pour relever légèrement sa jupe et tirer des méandres de métal qu'elle portait aux cheville une fine lame pas plus grande que son auriculaire, légèrement incurvée pour suivre sa jambe. Sans une hésitation elle la tendit à son hôte, pointant la flasque qu'il tenait d'un coup de menton. « Ouvre là, l'odeur nous le dira peut-être. »

Elle le laissa officier, appuyée contre le dossier tout en regardant ses larges mains retirer avec plus ou moins de dextérité le scellement de cire qui emprisonnait la cheville enrobée de tissus qui servait de bouchon. Lorsque l'ouverture fut dégagée avec un chuintement fort agréable, elle le laissa humer s'il le désirait avant de tendre la main pour l'inspecter à son tour.

« Ca pourrait être du Darnab bien corsé... » rit-elle en croisant le regard du Haut-Prêtre avec sa superbe habituelle avant de se concentrer sur ce qu'elle sentait pendant un petit moment, les yeux dans le vague. Elle fronça finalement le nez en refermant le flacon, goûtant à la fois les arômes et la force de l'alcool. Cannelle. Agrume. Jasmin. Et bien d'autres beaucoup plus complexes, adoucis par le long vieillissement qu'il avait subit sans tourner au vinaigre. Elle examina une fois de plus la bouteille, regardant les volutes du verre comme s'ils allaient soudain lui expliquer ce qu'ils contenaient... Et cela marcha plutôt bien puisqu'elle avait à peine poser l'objet de leur curiosité sur le bord de la table qu'elle s'écria en se tournant vers Velkyn «  Ah ! Non je sais ! Ça doit être de l'Ahlam Almiah. Un vieux marabout m'en avait donné pour... Je ne sais plus trop pourquoi... » Elle marqua une pose avant de se détourer légèrement pour regarder le profile de la bouteille et ajouter un ton en dessous « Uriz, si c'est ça, ça doit bien faire un siècle et demi qu'elle est là... »

Voilà pourquoi l'Ithri'Vaan, dans sa complexité, trouvait encore à peu près grâce aux yeux de la forgeronne. Une terre fraîche et fertile où il ne régnait pas d'autre loi que celle du plus fort dès que l'on regardait sous la soie fangeuse qui la couvrait. Les surprises et la créativité qui s'en dégageaient avaient le charme de l'imprévu.

« Littéralement, ça pourrait se traduire par 'eau des rêves'. » expliqua-t-elle tout de même rapidement en s'appuyant de nouveau contre le dossier, ses mains s'animant pour donner du relief à ses paroles. « De ce que je sais, c'est Nisétien à l'origine et ils n'en consommaient qu'en de très rares occasions, des fêtes, des rituels barbares, des trucs comme ça... Mais je n'en ai jamais goûté »

Étant donné les bribes de souvenirs dont elle disposait, cette bouteille aurait tout aussi bien pu être empoisonnée ou avoir des effets magiques, psychotropes, ou tout simplement inattendus. Étant donné leur nature eldéenne et leur âge à tous les deux, il était très peu probable qu'ils jouent leur vie en goûtant le contenu de la bouteille même si cela comportait une certaine toxicité, mais sans savoir pour qui ou pour quoi il avait été préparé, difficile de dire si autre chose se passerait... a part que leur alcoolémie monterait en flèche, ça rien qu'à l'odeur ils pouvaient en être certains.

« En tout cas le nez est agréable. » Le sourire amusé de l'elfe noire était tout a fait guilleret. Le bras sur le dossier, la tête tournée vers Velkyn et vaguement appuyée sur son poing, elle n'était pas plus tendu que tout à l'heure, mais n'avait pas fait le moindre geste qui aurait pu frôler son ex-mari.« Toujours curieux ou tu préfères une option moins risquée ? »
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Velkyn Xaran
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MessageSujet: Re: Quand la passion détrône la haine, passer de maître à dévoué. [ Krish ]   Quand la passion - Quand la passion détrône la haine, passer de maître à dévoué. [ Krish ] - Page 2 I_icon_minitimeDim 20 Aoû 2017 - 9:31




S’il est bien une chose et unique chose qui faisait de Krish la femme qui savait lui donner des palpitations, c’était cette habitude à toujours garder une arme sur elle et ceci, peu importe la quantité de linge qui couvrait sa pudeur. Personne en ce bas monde pouvait se targuer ne faire qu’un avec cet élément qu’était le metal, hormis bien sûr la maîtresse des forges d’Elda … Comme une deuxième peau, un tissus nouveau genre, elle-seule savait l’adapter pour que la chose ne paraisse pas loufoque et qu’au contraire, elle en vienne même affriolante pour celui qui savait ce qu’elle pouvait faire de ses dix doigts avec tout ça. De surcroît, le port de métal sur elle projetait l’image d’elle qu’elle désirait faire connaître au monde : forte, incassable et surtout, dangereuse. À l’instant où elle tira la lame, il eut envie d’aller y mettre sa main, là, tout près du coupant de son couteau pour enfant, afin d’y tester le rasoir … Un frisson lui parcouru la nuque jusqu’au bas de son échine, s’imaginant qu’il n’était pas impossible qu’elle ait d’autres de ces outils cachés on-ne-sait-ou.

L’arme lui étant offerte, il fit sauter le bouchon de la bouteille afin qu’ils puissent s’enivrer –ou se dégoûter- du fumet qui s’en dégagerait. L’odeur n’était pas désagréable, bien qu’elle ne s’apparente à rien qui lui était connu. Pour une bouteille de cet âge, il s’attendait à ce que la force de l’alcool lui brûle les poils du nez, tant le vieillissement aurait dû le gâter! Pourtant, il n’en fût rien et même qu’une bien humé, il fût presque désappointé. Ça n’avait certes rien de la force de caractère du Zat’Kir!
« Un siècle et demi?! » Cette fois, fort étonné, comme s’il était à peine croyable qu’une bouteille soit restée intacte aussi longtemps. « C’est tout de même prodigieux qu’elle ne sente pas le vinaigre … Es-tu certaine que c’est du vin ? Ou qu’il y a là-dedans ne serait-ce qu’un peu d’alcool? » Dit-il dubitatif, en tendant le bras pour se saisir de la bouteille pour mieux l’observer. Les nisétiens, alors?

« Peut-être qu’il y a un ingrédient qui masque l’alcool … En tout cas, ça donne pas froid dans le dos comme le breuvage immonde que tu buvais, du temps que tu forgeais à Elda. Comment s’était déjà … Du Lanth jhinrae, oui! » Il se souvenait encore de cette époque, où Krish était reconnue comme étant l’une des plus talentueuses, mais qui avait contre elle la plus féroce des compétitions. Plus de dix maîtres forgerons s’étaient liés contre elle afin de faire prévaloir leurs armes avant elle, devant le conseil de guerre, alors qu’un immense contrat de réapprovisionnement était sur le point de voir le jour. La détermination de l’Al’Serat lui chatouilla l’esprit lorsqu’il se souvint combien d’heures d’affilées s’était-elle donnée pour achever tous les modèles qu’elle désirait présenter. Pour se tenir éveillée, de temps à autres, elles s’envoyait une rasade d’un picrate immonde aux couleurs des braises de sa forge, un liquide brûlant, piquant et alcoolisé à souhait, qui laissait sa marque dans la gorge deux heures même après avoir été ingéré!

Son regard voguait d’une chose à l’autre, de la mystérieuse bouteille à Krish, allant et venant, comme s’il était agacé à la fois par ce que contenait la bouteille et l’air amusé mais toujours un peu provocateur de son ex-femme.
« Tu crois que j’ai peur de ce que les Nisétiens aient pu concevoir? » Et à ça, sans même lui donner de réponse ou lui demander son aval, il s’envoya une rasade de la bouteille, puis deux! Après s’être essuyé le bec du revers du poing, il tendit la bouteille en direction de la féline noirelfe, apportant le col de celle-ci presque devant les lèvres de son hôte. « C’est pas mauvais, tu devrais goûter. » Disait-il, presque prêt à la faire boire, si elle lui en donna l’autorisation.

« Et toi, quels sont tes plans à Thaar, maintenant que tes journées sont … moins fastidieuses? » Faisant référence au fait qu’elle n’avait plus à suivre la complexe routine que lui avait prescrite les prêtres, du temps de sa grossesse. Et cette question ne manquait pas d’être intéressante à l’écoute! Mais la réponse pourrait paraître rigolote, si Krish obtempérait elle aussi à s’abreuver de l’eau de vie …


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Krish Al'Serat
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MessageSujet: Re: Quand la passion détrône la haine, passer de maître à dévoué. [ Krish ]   Quand la passion - Quand la passion détrône la haine, passer de maître à dévoué. [ Krish ] - Page 2 I_icon_minitimeDim 20 Aoû 2017 - 23:15


Et comment aurait-elle pu refusé avec un tel regard sous le museau ?! Posant fermement la main sur celle de Velkyn plutôt que de lui arracher la bouteille des griffes, elle s'en envoya deux bonnes rasades tout en soutenant le regard de Velkyn... Et une troisième pour faire bonne mesure tout de même... Ou du moins elle essaya mais elle parvint par miracle à avaler de travers, respirant la gorgée qu'elle aurait préféré boire sans dommage. Peut-être que sa posture n'était pas absolument idéale, mais les concours stupides avaient la vie dure...

Une fois qu'elle eu finit de tousser contre son poing fermé,  elle s'éventa deux ou trois fois de la main. " C'est vrai. C'est pas mauvais. Par contre... Alcool ou pas, c'est peut-être pas du Lanth mais ça pique... " articula-t-elle d'une voix un peu rauque à cause de l'état de ses bronches. Finir de reprendre son souffle était un peu compliqué mais avec un peu de volonté, on arrivait à tout. La question de Velkyn arrivait à point nommée pour lui donner cette raison de vouloir reprendre la parole un peu plus intelligiblement.

" Rien de bien folichon. J'écoute plus ou moins ce que les guérisseurs me demandent. Je potasse des livres. Je me remet à la forge. ça m'avait manqué tu sais... Plus que l'alcool, le sexe et la bouffe réunis. " A bien y repenser, elle n'arrivait pas à s'expliquer comment elle avait pu tenir tout ce temps en suivant à la lettre les prescriptions des prêtres. Il fallait qu'elle soit sérieusement atteinte... Et elle l'était toujours autant, constata-t-elle en souriant avec tendresse à la pensée du visage de son tout petit. " Mais Elghinn valait bien ça. Il est tellement adorable. Des yeux d'un rouge ! Et curieux avec ça. Qui vous regardent avec l'air de dire que tout est neuf et que tout ce qui l'entoure est sublime. " Elle s'emportait peut-être un peu à force... Mais il était si rare qu'elle puisse parler de lui à quelqu'un. Wydrin et Wik ne comptaient pas vraiment eux. Ils étaient esclaves, employés ou les deux. Ce n'était pas pas pareil. Et puis leur rencontre de la journée était si atypique et si rafraichissante qu'elle pouvait bien s'autoriser un peu d’enthousiasme bon sang !

Elle continua quelques instants à raconter l'une des anecdotes adorables qu'elle avait sur le cœur et secoua finalement la tête, revenant sur le visage du Haut-prêtre en appuyant sa tête contre son bras lui-même posé sur le dossier du divan qu'ils partageaient. Pour une fois qu'il ne semblait pas y avoir de nuage entre eux, elle ne voulait pas repartir sur des sujets glissants et c'est pourtant ce qu'elle avait fait. Elle lui brandissait tellement sa fierté de mère sous le nez qu'elle n'aurait même pas tenu rigueur à son hôte de faire des réflexions sur le fait que l'enfant était de lui, les laissant simplement trainer pour plus tard. Elle s'orienta plutôt vers quelques terrains plus neutres.

" Sinon je te rassure, je pratique toujours les paris risqués, le chantage, la manipulation et je me suis même remise à la danse pour essayer de remettre tout ça en état de marche " déclara-t-elle en faisant un mouvement grandiloquent en direction de son propre corps pour pouvoir enfin se forcer à détourner les yeux un instant. " Tu vois je ne... " Elle avait de nouveau capté son regard. Tout en parlant, elle notait de plus en plus de détails sur le visage de Velkyn. C'était si exaltant ! Elle reconnaissait tout, jusqu'à la façon dont il crispait et décrispait la mâchoire en déglutissant. Jusqu'à déformation de sa chemise due à la courbe de ses larges épaules. Elle ne put empêcher un sourire large confinant à quelques éclats de rire en remarquant le bout d'une cicatrice lovée au creux de sa clavicule. Si ancienne cicatrice que celle-ci. Si belle cicatrice...
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Velkyn Xaran
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MessageSujet: Re: Quand la passion détrône la haine, passer de maître à dévoué. [ Krish ]   Quand la passion - Quand la passion détrône la haine, passer de maître à dévoué. [ Krish ] - Page 2 I_icon_minitimeLun 21 Aoû 2017 - 5:23




À vouloir faire trop bonne impression, on finit parfois par s’en mordre les doigts! Ou à s’étouffer bêtement, c’est selon … Le visage du prêtre se montra pour le moment où elle toussa rauquement un brin soucieux, comme s’il patientait voir si elle avait besoin d’aide. Ce ne fût qu’une fois ses esprits récupérés, les joues un brin empourprées sous l’effort qu’il sut se détendre à nouveau. Son bras se soulevait pour épouser le dossier du divan sur lequel ils étaient tous deux affalés, dans l’attente de sa réponse.

S’attendait-il vraiment à autre chose d’elle, lorsqu’elle expliquait si naturellement qu’elle n’écoutait rien ni personne, s’adonnant à quelques plaisirs qui lui étaient propres ?
« Je me suis un moment demandé justement comment tu avais su t’empêcher de forger pendant presque un an … » Dit-il, non sans un sourire badin, sachant pertinemment la place qu’occupait cette activité dans le cœur de la Princesse. « Aucun autre en ce monde n’a ce feu qui brûle en ses yeux, Krish, c’est normal. » Ajoutait-il, cette fois d’un sourire presque, je dis bien presque, attendri. Il était vrai qu’il avait préféré ne pas engager de guerre contre Krish, lorsqu’elle s’était insurgée quant à son droit de paternité. Alors certes, relater comme le poupon était fantastique, prospère et … adorable, même après tout ce qu’il avait enduré, rendait pour Velkyn la chose franchement ardue. Le Haut-Prêtre d’Uriz avait donné naissance à un deuxième enfant, à la même femme, en si peu d’essais qu’il se demandait parfois lequel des deux était béni. Cela n’avait pas d’importance, au final. Elghinn n’avait besoin de rien d’autre que d’une mère pour le nourrir, son éducation serait simple ; les dieux l’ont testés et lui, leur a prouvé que sa place en Miradelphia était méritée. Son destin ne pouvait être autre que grandiose, cela, Velkyn n’en doutait pas une seconde. Alors que ferait-il d’une image paternelle à ses côtés ? Surtout celle d’un homme auquel les échecs collent à la peau … « Cet enfant est prodigieux, je le sais … Sa mère y est pour quelque chose et bientôt il aura l’âge de s’en rendre compte. »

Puis, judicieuse, elle changea de sujet en sautant du coq à l’âne. La chose n’avait pas manqué d’amuser le prêtre d’ailleurs! Encore une fois, elle faisait preuve d’un naturel déconcertant lorsqu’elle avouait les pratiques douteuses à laquelle elle s’adonnait. « Me voilà rassuré! Je te sens sur la bonne voie, bientôt tu seras revenue la même que tu étais avant ces épreuves. La danse, tu dis? » Velkyn arqua les sourcils d’un air dubitatif, comme s’il avait oublié qu’à l’époque, l’activité lui était monnaie courante. Elle usait de ses talents pour son propre bonheur, lorsqu’il fallait dédier à une déité un sacrifice lors d’une cérémonie ou encore, pour enjôler ses victimes lorsqu’elle se devait d’assouvir ses bas instincts … « Il y a longtemps que je ne t’ai pas vu faire quelques pas … La dernière fois, je pense que nous étions à ce campement de fortune, au pied du Vatna, quand nous étions parti avec la folle idée de rapporter une wyverne … La chose ne s’était pas produite comme escompté, mais au moins ais-je le souvenir de toi, qui roulait si joliment les hanches avec comme seule partenaire, les flammes de notre feu … » Pour la cause, le tout dit d’un ton de voix allant de la nostalgie, tandis que le prêtre lisait le regard de sa partenaire.

Puis ce fut le silence, car sa psyché était par bien trop préoccupée à détailler la maîtresse des lieux, à capter des détails qu’il avait jusqu’à maintenant omis d’admirer. D’abord, ses yeux passèrent les oreilles de l’elfe à la loupe, s’imaginant avec profondeur et imagination les mutilations qu’elle s’était administrée pour avoir de si fines esgourdes. Quelques bijoux y ornaient d’ailleurs et leur scintillement avait quelque chose qui rehaussait la beauté de si fines oreilles … Il s’imaginait la voir se taillader au couteau, devant une glace, faisant fit du sang qui s’y écoulerait ou pis encore, de la vive douleur qui y résulterait … Qu’elle fierté tout de même d’avoir à l’instar de la dentelle, de si admirables oreilles …

Ses yeux plongèrent derechef dans les siens, profitant au passage de le détailler profondément, comme s’il lisait jusque dans son âme. Ce carmin si intense qui illuminait ces phares faisait montre d’une détermination hors du commun, un regard qui saurait faire fléchir le premier malintentionné envers elle. Il manifestait malice, intensité, mais surtout, une envie de vivre chaque moment de son interminable existence.

Lorsqu’il abaissa un iota le menton, il constatât qu’elle avait perdu de sa musculature … Ses épaules autrefois carrées avaient souffert de sa période de vache maigre, se retrouvant toute suite un peu moins bâtie qu’à l’habitude. Cela lui allait pourtant bien, elle qui normalement trouvait le moyen de se rendre féminine même en étant munie d’un corps athlétique, n’Avait presque plus besoin de se forcer : son corps presque dévoilé en totalité y parvenait sans se forcer. Il lisait des yeux et remarqua quelques taches subtiles sur le haut de son corps, ainsi que de ses avants bras, s’imaginant recevoir quelques braises de son âtre de forge, ou bien des éclats métalliques suivant le martèlement de ses coups sur l’enclume.

Puis, quelque chose le secoua. Co…Comment ne pouvait-il pas se souvenir de la douceur de sa peau ? La joue de la féline se frottant subtilement contre son avant-bras, n’avait-il jamais profité de l’effet que procura le touché d’une telle soie ? Ou était-ce tous ces traitements immondes qu’elle s’était administré pendant sa grossesse, qui l’avait rendue à ce point agréable au touché ? C’en était si frappant, si intensément surprenant, que sans son consentement, il replia sa main pour venir prodiguer une caresse du revers de ses doigts sur la joue de sa partenaire. Puis il recommença, gardant au visage un air décontenancé.
« Tu … » Il n’osa pas lui avouer l’effet que lui procurait le simple toucher de son derme, comme si la chose avait été complètement idiote à lui divulguer! Incertain d’être intégralement saint d’esprit, tant la chose l’avait perturbé, il lorgna vers la bouteille puis se saisit du minuscule couteau, venant déposer seulement la pointe de la lame contre la cuisse nue de la forgeronne. Ses yeux retournèrent se marier aux siens et d’un air un peu provocateur, tandis qu’elle pouvait jouir des caresses à sa joue, il fit glisser le coupant sur sa cuisse, jusqu’au commencement de sa jupe et même, légèrement sous les lattes métalliques, mais sans exercer la moindre pression. Seul le chatouillement et le fait qu’une menace probable soit envisageable, résultait du passage de la lame.

Et son regard n’avait pas manqué de comprendre ce qu’elle fixait précisément, elle. Alors il ajouta, sans jamais dévier de l’âtre brûlant de ses yeux :
« Ma cicatrice ta fascine-t-elle, Krish ? Ce n’est pourtant pas la seule ni la plus glorieuse sur mon corps … »


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Krish Al'Serat
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MessageSujet: Re: Quand la passion détrône la haine, passer de maître à dévoué. [ Krish ]   Quand la passion - Quand la passion détrône la haine, passer de maître à dévoué. [ Krish ] - Page 2 I_icon_minitimeLun 21 Aoû 2017 - 11:27


La lune à peine visible entre deux lambeaux de nuage gris. Les hauteurs écorchées du Vatna, entourées de la végétation dense qui lui faisait comme une couronne d'épine. Là, fourmillaient proies et prédateurs qui protégeaient et nourrissaient le Puy. Appris lors de son initiation au temple d'Isten, l'art de la danse avait été un compagnon de route pour une femme qui avait renoncé à exceller dans l'art du combat avant même son entrée dans l'armée. Ce soir là, le temps maussade avait laissé les flammes donné un éclairage fugace et mouvant à une improvisation lascive dont il se rappelait sûrement mieux les mouvements qu'elle.

Devant le compliment voilé, elle avait sourit de plus belle. Une mèche de ses cheveux blancs s'était perdue entre elle et le bras de Velkyn. Un accrocs sur l'espace chaud et rêche de la peau du guerrier qui semblait couler contre le sienne comme de l'eau. Chaque infime contraction du muscle sur lequel était posé sa tempe se répercutait dans sa respiration. Elle se surpris à réajuster la position de sa tête comme un chat qui se pelotonne, juste pour le plaisir de sentir ces mille fourmillements, sans arrière pensée. Elle ne s'attendait pas à ce que son contact lui fasse un tel effet, mais l'évidence était là. « Tu …
- Je ? » Demanda-t-elle à son tour dans un souffle ? Elle avait perdu le fil, ne mettant même pas en relation la tentative de Velkyn avec la phrase qu'elle avait laissé en suspend.

Lorsqu'il tendit le bras vers le couteau, la bouteille passa dans le champ de vision de l'elfe noire. Oui... Certes... Elle n'était peut-être pas dans son état normal. Mais ce qu'elle pouvait s'en moquer à cet instant. Elle était bien. Cela aurait pu être un problème si...

Peu importe le 'si' qui avait put lui traverser l'esprit, il disparu avec le frisson qui remonta l'intégralité de son corps. Elle se redressa un long instant sous le joue d'une inspiration profonde et ample qui fit frisonner ses lèvres. L'une de ses mains se posa instinctivement sur le bras maniant la lame qui venait de heurter sa peau, l'immobilisant tandis qu'elle régulait son souffle. Le sang pulsait au travers des veines du guerrier sous ses doigts rendus faibles par l'inactivité. Puis elle le libéra, remontant doucement jusqu'à son épaule sur le vêtement qu'il avait choisit... Ou qu'on avait choisi pour lui étant donné l'allure que cela lui donnait. Son regard, capté par celui de Vekyn, ne pouvait pas s'empêcher quelques œillades envers la cicatrice qu'elle avait repérée. Elle reposa la tête à l'endroit qu'elle venait de quitter. Les doigts calleux et abimés du militaire brossaient sa joue, ajoutant au fourmillement qu'elle ressentait. La sensation de cette lame remontant le long de sa jambe rendait difficile ses tentatives pour rester tranquille et il lui fallu une attention réelle pour ne pas décrocher du sens de la phrase du prêtre pour se laisser simplement allé à apprécier la texture de sa voix.

La main de la forgeronne avait commencé à flirter avec le tracé de son trapèze au travers de sa tunique. " Mais celle là est à moi. " claironna-t-elle a mi voix. Le bout de ses griffes vinrent épouser le tracé de la dite jusqu'à tirer légèrement sur la tunique qui l'empêchait d'admirer la fin. " Tu combattais dans l'arène. Tu as croisé mon regard. " Et le vétéran contre lequel se battait le tout jeune prêtre en avait profité pour tenter de passer sa garde. Une estafilade pour l'un. Quatre doigts perdus à tout jamais pour l'autre. Elle ne regardait plus que cette forme fine et régulière. Alors que la petite lame commençait à jouer au niveau de sa hanche, sa main libre se crispa un instant sur une cuisse robuste, la première chose qui était à sa portée.
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MessageSujet: Re: Quand la passion détrône la haine, passer de maître à dévoué. [ Krish ]   Quand la passion - Quand la passion détrône la haine, passer de maître à dévoué. [ Krish ] - Page 2 I_icon_minitimeLun 21 Aoû 2017 - 14:43




Le couteau n’était plus, de même que la main du prêtre qui désormais, était couverte sous lattes de sa jupe. La pointe du menu, mais ô combien aiguisé couteau, continuait de vagabonder sur la peau de sa cuisse vulnérable. Aveuglément, il caressait son derme sans y mettre une once de pression, préférant s’abreuver des expressions de son visage agacé par les frissons que lui procurait la menace de la lame. À son souvenir, la vue du sang et même son odeur commençait à lui manquer … Il ne suffirait que d’un faux mouvement, d’une pression brève pour que s’écoule le long de son cuissot le même liquide qu’elle avait dans les yeux …

Mais le plaisir qu’il avait à s’imaginer gentiment la mutiler fut bien vite oublier, lorsqu’elle posa sa griffe contre sa clavicule, là où sa peau était le tableau d’une ancienne époque. Il se revoyait guerroyer comme un animal, à détruire, tuer et surtout, divertir ceux devant lesquels Velkyn chercha à faire bonne impression. Deux hommes avaient poussés leurs deniers souffles face à lui, de même qu’une créature immonde à six pattes, baveuse et répugnante … Puis fut le moment d’affronter le champion de la soirée, un homme dont la réputation faisait frémir même les plus habiles bretteurs … Mais la folie du prêtre n’avait à cette époque aucune commune mesure, ses voix lui chuchotaient et lui assuraient la victoire. En trois coups il montra dare-dare sa supériorité, tellement qu’il décida d’octroyer un temps de repos à l’homme, allant plutôt faire valser son regard dans les gradins. Pouvait-il seulement prévoir qu’il allait ce jour-là, se faire hameçonner d’un simple regard, par l’une des plus populaires forgeronnes du Royaume Drow ? Il se souvenait de tout, son regard suffisamment perçant pour se démarquer de la foule en liesse, ses yeux de chatte, malins et passionnés, sa posture désinvolte … Ce moment passé à l’admirer lui coûta une vive entaille à la clavicule, une envolée grandiose de flux sanguin! Une blessure qui ne manqua pas d’être punie, alors que d’une enjambée de travers et d’un coup de glaive, il fit le retrait de quatre de ses cinq doigts, ceux-ci volant dans les airs pour finir leur périple dans le sable de l’arène … Mais cette fois, nulle joie ne s’empara du jeune Drow, car lorsqu’il se retourna, en quête de ce regard si troublant, il s’était envolé, emportant avec elle la femme qui lui causa cette cicatrice.

Le contact lui sembla gelé, atrocement frais, lorsqu’elle posa le métal contre sa cicatrice. Ce même froid qui vous prend, lorsqu’on vous perce ou tranche d’une lame ; ce froid qu’on ressent sur la peau lorsqu’on est baigné dans l’ignorance d’une blessure à laquelle on nous aurait affligée … Le Haut-Prêtre tendit le menton, comme pour lui laisser libre accès à cette fresque du passé, jusqu’à ce qu’elle se bute contre le tissus de sa tunique. Alors, sagement, il fit le retrait de sa main armée pour offrir l’arme à sa propriétaire.
« Ils te gênent la vue et moi, ils m’énervent. » Dit-il vers Krish, sachant qu’elle se ferait un malin plaisir à s’occuper de ses vêtements à l’aide du coupant de son arme …

Ses cinq doigts se raffermirent sur l’arme en question, l’expression de son visage se montrant désormais plus mutin et complice à la fois. Ses fidèles griffes se heurtèrent en un tintement dès plus plaisant à son oreille, surtout après la pincée de déception à laquelle elle fut soumise lorsque le misérable s’était retiré de sous sa jupe. Ainsi, son œil attentif détaillait désormais sa tunique, cherchant un endroit où s’immiscer. Ses doigts agiles se faufilèrent dans l’interstice séparant les deux pans de sa tunique, juste au-dessus de sa ceinture. Du bout des doigts, elle pinça les tissus qui s’y trouvaient et dès lors, elle eut une vague idée des liens de cuir qui retenaient son vêtement. Bien vite, sa lame suivit le même sentier, venant presque s’écraser contre son nombril. D’un mouvement ample et le visage ponctué d’un sourire presque menaçant, elle tira vers le haut, sectionnant tout ce qui retenait les tissus de sa tunique ajustée. Une fois libéré de ses entraves de tissus, la lame que tenait Krish vint se poser contre son col, venant l’écarte et ensuite, vagabonder contre la cicatrice maintenant mise à nue pour elle … Tout comme l’était d’ailleurs son poitrail scarifié en de nombreux endroits.
« Si tu savais le nombre de cicatrices qui t’appartiennent … » Nombre de marques avaient été le résultat de son inattention et de son indiscipline, lors de leurs premières années passionnées. On n’avait pas manqué lui rappeler comme il n’était nullement en son intérêt que son esprit vogue en des endroits de plaisir et d’abandon, plutôt qu’en des endroits où la colère, le sadisme et la terreur régnaient. La patte du prêtre vint alors couver les doigts armés de Krish, afin de guider la lame ailleurs sur son propre corps. Contre son pectoral droit, une cicatrice assez impressionnante en profondeur, mais non en largeur, sans doute la caresse d’une pointe de lance. « Deux membres de la Dotkha qui crachaient sur la qualité de tes armes, quand tu as quitté l’Elda … Un des deux n’a pas aimé que je crève l’œil de son partenaire avec un de tes couteaux. » Son sourire devint plus méchant et vil, presque amusé à l’image qui lui traversait la tête. Sa main continuait son manège, guidant le couteau ainsi que la menotte de Krish vers son abdomen, puis vers son haine. « Deux entailles qui m’ont presque coûté les parties, après avoir fanfaronné comme un débutant suite à … Une de nos rencontres. » Faisant clairement référence à leurs débuts de « jeune » couple, lorsqu’ils consacraient le plus clair de leur temps ensembles aux jeux de la chair et du plaisir. Et pour finir, il guida la lame à son flanc gauche, pressant cette fois son corps contre le sien, afin qu’elle puisse comprendre que les marques qui lui étaient présentées, étaient à son dos. « Des jaloux, voilà ce qu’ils étaient, tous autant qu’ils sont … » Et le tout avait été dit de manière hargneuse cette fois, bien que soufflée, les dents serrées. Son dos était zébré de marques de fouet, probablement de la main des prêtres qui le corrigeait fréquemment. « Mon seul regret sera toujours que les autres cicatrices ne t’appartiennent pas … »


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MessageSujet: Re: Quand la passion détrône la haine, passer de maître à dévoué. [ Krish ]   Quand la passion - Quand la passion détrône la haine, passer de maître à dévoué. [ Krish ] - Page 2 I_icon_minitimeLun 21 Aoû 2017 - 23:00


Chaque souvenir... Même lorsqu'elle ne le connaissait que comme une aventure de courte durée. Même lorsqu'elle pensait que son sacerdoce à lui était plus fort que tout. Même quand elle avait quitté l'Elda sans un mot. « Des jaloux, voilà ce qu’ils étaient, tous autant qu’ils sont … » La voix de Velkyn sonnait, non comme les moqueries d'un homme à l'âge plus que digne, mais comme la colère hargneuse du jeune homme centenaire qu'il avait été. Le jeune homme à peine sorti de l'adolescence qui avait d'inextinguibles flammes au cœur et la volonté de viser les plus hauts sommets. La fierté d'un Prima Sanguis et la soif de grandeur du dernier des mécréants. Il était là, juste au creux de son oreille. Son torse pressé contre elle. Sa main agrippée à ses doigts, enserrant la courte lame au point de rendre précaire leur prise sur les arabesques qui tenaient lieu de manche.

Mais quelle marque avait engendrée une telle réaction ? Elle se souvenait de son dos. Elle savait à quel point il était couvert des tracés que la vie y avait inscrit. Le fouet tout particulièrement. Alors quelle marque avait put recouvrir un amalgame pareil ? avec la main de Velkyn au-dessus de la sienne, elle ne pouvait pas le toucher de ses doigts. Elle avait pu détailler les autres des yeux ou de sa dextre. Mais là, il n'y avait que son arme qui dardait le rein du prêtre et son souffle qui passait entre les mèches blanches de la forgeronne. « Mon seul regret sera toujours que les autres cicatrices ne t’appartiennent pas … » Elle ne l'entendit presque pas, le ton et le phrasé si particulier de sa phrase précédente lui remuant toujours les tripes en retirant la chape de plomb que le temps risquait de mettre sur des émotions fraîches rencontrées pour la première fois.

Elle voulait savoir. Elle voulait comprendre. Elle voulait sentir. Sa main libre se laissa retombée sur sa ceinture. Celle qui tenait la lame se laissa glisser d'un coup le long de son fil malgré la pression des doigts dont elle n'avait pas la force physique de se défaire. La brûlure d'une coupure et le sang qui se répand doucement en suivant les lignes de sa paume jusqu'entre ses doigts. Le bord de sa main était tombé sur un entrelacs bien connu. Celui des coups de sangles et de martinet dessinant une œuvre d'art. Alors c'était de tout cela qu'il parlait... Le pourquoi n'avait pas cours ici. Elle avait l'impression intime de comprendre avec précision ce que l'homme avait voulu signifié. Elle voulait les couvrir d'une chaleur qui leur avait fait défaut. Sa main se tortillait pour échapper à l'emprise de prêtre et pouvoir caresser la surface en ronde-bosse. Hypnotique. Dans leurs danse, la lame finit pas tomber, non sans tracer une estafilade au dessin étrange plus ou moins vertical là ou Velkyn l'avait lui-même amenée. Le sang ne tarda pas a perler.
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MessageSujet: Re: Quand la passion détrône la haine, passer de maître à dévoué. [ Krish ]   Quand la passion - Quand la passion détrône la haine, passer de maître à dévoué. [ Krish ] - Page 2 I_icon_minitimeMar 22 Aoû 2017 - 7:25




Ainsi un voile embruma le regard si intense du prêtre, cette fois non pas par la présence des voix qui le hantaient à l’habituelle, mais sans doute à cause de cet étrange liquide tantôt ingéré. Ses pupilles étaient légèrement dilatées, faisant du rouge qui bouillait en son regard quelque chose de plus intriguant encore, de plus beau. Il sentit à son dos le contact bouillant de la main de son ex-femme, celle-ci laissant en son sillage des traînées sanguines. Et le touché si exquis de la forgeronne, des doigts autrefois éprouvés par les milliers d’heures à forger, s’en voyaient aujourd’hui plus doux que la plus fine des soies. Si elle s’autorisa l’accès aux ruines de son grand dorsal, alors lui aussi allait se permettre d’examiner plus profondément quelque chose. Ses deux mains quittèrent là où elles étaient posées, pour se diriger en deux endroits précis : la première, sa main forte, venait retrouver l’endroit où il avait laissé quelques fines égratignures à l’aide du poignard, nichée sous les lattes de sa jupe, presque au sommet de sa cuisse. L’autre, quant à elle, approcha la gorge de Krish, puis lécha sa peau jusqu’à la base de sa nuque, où il savait une trace du passé à laquelle elle n’autorisait personne à toucher. Personne excepté lui … Son pouce arpentait cette zone à la cicatrice métallique, formant en une croix imparfaite le pommeau d’une arme. Le passage de son pouce était si doux, si précis, qu’il laissa derrière ses douces attentions le sentiment d’être lue à la perfection, comme si Velkyn connaissait tout ce dont elle aimait le plus …

Son regard trouva le sien une ultime fois, remarquant également ce délicat voile qui s’était déposé devant les pierres incandescentes qui servait d’yeux, pour cesser toute caresse et d’un élan passionnel, refermer l’emprise de ses doigts contre sa cuisse, en même temps qu’il venait sans son consentement lui voler un baisé qui n’avait rien de chaste et au contraire, qui gênerait les plus ardents adeptes de la luxure. Ce sentiment refoulé depuis des mois déjà n’avait que trop duré, il se devait d’être partagé et ce, même s’il devait en payer le prix fort. Qu’elle le rejette, qu’elle l’attaque ou qu’elle le tue, peu lui importait désormais ; le passage de sa main de feu à son dos lui avait rappelé comme il ne pouvait se passer d’elle et qu’il n’était que folie de croire l’inverse. Ils avaient ensembles passé leur éternité à se compléter, tout ne pouvait pas s’arrêter aussi sèchement qu’il l’avait cru lors de leur dernière dispute …

Son corps s’était rapproché à un point tel que son poitrail s’était marié au sien, tandis que sa main continuait à se faire autoritaire, ou plutôt subissait-elle de toute cette fougue que témoignait ce baisé sulfureux. Elle pressait sa peau en nombres brusques caresses, toujours en serpentant un peu plus haut, jusqu’à ce qu’elle se bute –ou non- à ce qui couvrait l’intimité de sa partenaire assaillie par ses lèvres. Ses intentions étaient maintenant dévoilées, il désirait lui faire oublier ses souffrances, ses peines et ses déceptions.




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MessageSujet: Re: Quand la passion détrône la haine, passer de maître à dévoué. [ Krish ]   Quand la passion - Quand la passion détrône la haine, passer de maître à dévoué. [ Krish ] - Page 2 I_icon_minitimeMar 22 Aoû 2017 - 11:03


Son envie attisée par le contact d'un être qui la connaissait si bien, elle n'avait pas envie de résister. Aucune raison n'était aussi tangible que ses mains, sa peau, son regard. Aucune raison n'était assez tangible pour le repousser. Aucune manipulation. Velkyn s'empara de ses lèvres, réclamant un passage indu qu'il obtint par la force. Surprise, elle tenta instinctivement de le repousser, une main sur son ventre tandis que l'autre se crispait non loin de la nouvelle égratignure que la courte lame avait ouverte dans le dos du Prêtre au moment de sa chute. S'il s'en aperçu, il ne bougea pas d'un pouce, emplit d'une fougue saisissante. Un pan de sa tunique était chiffonné entre eux, érodant la peau de la forgeronne d'une froideur glaciale. Chacune des tâches de brûlure qui grêlait sa peau semblait décuplé la chaleur de ce qui venait les chatouiller.

Elle essaya de nouveau de l'éloigner d'une saccade, mais ses propres griffes semblaient serrer plus fort de leur côté pour maintenir le corps du guerrier contre le sien. Le mélange d'émotions aussi violentes que désagréables qui la prenaient aux tripes lorsqu'on la contraignait habituellement n'avait pas pointé le bout de son nez. Le goût de sa langue. L'empressement du souffle qui balayait sa joue. La chaleur brûlante de cette main qui glissait sur sa cuisse avec l'intolérable douceur du velours. Elle suffoquait. Les mois, les années, même les siècles d'absence ne comptaient plus. Tous les combats qui avaient marbrés leur relation, elle lui en laissait la victoire pleine et entière si cela pouvait le garder contre elle. La large main passa sur l'intérieur de sa cuisse, la décalant avec dextérité pour ne rencontrer que sa nudité humide. Les cordes vocales de la forgeronne émirent un feulement malgré le brasier qui lui clouait les lèvres.

La main qui était restée nonchalamment posée sur la ceinture de Velkyn l'empoigna fermement, le tirant contre elle dans un sursaut. L'autre avait escaladé son dos sous sa tunique pour s'emparer de la nuque avec la faible force dont elle était capable sans se soucier des marques rouges que laissaient sa paume blessée. Elle voulait dire beaucoup de choses. Elle ne voulait qu'il ne s'arrête jamais, pourtant dans le temps qui prenait ses aises, le hasard la laissa reprendre un peu d'air. « Ils avaient raison d'être jaloux. A présent ils sont morts et toi Haut-Prêtre … » eut-elle à peine le temps de chuchoté avant que leur baiser ne reprenne. S'il ne lui devait pas, à elle, toutes les cicatrices qui ornaient son corps, cela lui donnait soudain l'envie de lui en couter de nouvelles. Comme jadis. Comme cela aurait du toujours être le cas. Chacun de leur côté, ils avaient accomplit des miracles. Ensemble, cela ne pouvait être que plus grand, plus beau, plus passionné... Ou au contraire... Une halte tout simplement.

Suivant les ordre implicites de son amant sans s'éloigner de lui, le dos de la forgeronne se trouva contre des coussins. Le frôlement des vêtements du prêtre lui rappelait ce qu'elle ne pouvait que deviner de son torse lorsqu'il l'avait laissé ouvrir sa veste d'un coup de lame, le rendant plus séduisant encore que lorsqu'il n'avait que ses marques pour le vêtir.

Un claquement sec. Imprévu. Le bruit d'une masse glissant du divan pour tomber sur le tapis en contre bas laissa totalement indifférente la forgeronne. Sa main avait tant et si bien tiré sur la ceinture de cuir que cette dernière avait rompue. Piètre qualité ? Entaille de lame involontaire ? De toute façon, Krish n'avait même pas noté son propre geste, ses doigts en profitant simplement pour glisser sur la taille de Velkyn, caressant le creux de ses reins avec délectation.
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MessageSujet: Re: Quand la passion détrône la haine, passer de maître à dévoué. [ Krish ]   Quand la passion - Quand la passion détrône la haine, passer de maître à dévoué. [ Krish ] - Page 2 I_icon_minitimeMar 22 Aoû 2017 - 12:00





Autant cru-t-elle que se fut de force qu’il agissait, qu’en réalité, il ne lui avait guère donné le choix de recevoir l’attention, mais qu’elle aurait tout aussi pu répliquer comme celle elle savait le faire. Leurs lèvres scéllées ensembles, un sourire gagna les joues du haut-prêtre lorsqu’il remarqua les doutes qui assaillaient l’esprit de son amante. Le rejet ou l’abandon, il savait particulièrement qu’elle exécrait d’être dominée ; Krish faisait partie de ceux qui maniait le fouet, pas qui le recevait. Pourtant, elle avait fait son choix –pour l’instant- et lâcha les armes de sorte à ce que l’envahisseur lui fasse connaître ses intentions … Heureusement pour elle, il n’avait ce soir-là nulle autre envie que d’abuser de cet état second que leur avait légué le liquide de cette bouteille maudite. Plus que jamais il la ferait crier, il la ferait couiner de plaisir.

D’un coup de pied sans ménagement de sa force, il balaya la table de chevet attenante au divan, faisant faire un vol plané à ce qui restait de la bouteille mais également, au petit meuble de bois qui s’écrasa contre une commode plus imposante. Là, le terrain libéré, il se redressa mais emporta avec elle son ex-femme en venant la soulever à l’aide de ses deux bras réunis à son dos, lui laissant le loisir de cintrer sa taille de ses deux cuisses. Sans délicatesse, sans douceur, il avait en tête de lui rappeler sa robustesse, c’est donc d’une aisance alarmante qu’il la transporta de l’autre côté du divan pour la poser sur le sommet de ce dernier. Là, il poursuivit ce qu’il avait interrompu pendant quelques secondes : leur embrassade décadente. Pas même l’étreinte d’Isten ne lui aurait semblée plus alléchante que ce moment précis où il dévorait des lèvres sa femme. Son cœur battait si tant rapidement qu’il en avait oublié la caresse du froid contre la plaie à son dos, celle-ci suintante de sang, alors que sa peau sombre était barbouillée par les caresses ensanglantées de Krish. Sans son consentement toujours, il prit les devants.

Il ploya les genoux devant elle : de plus haut, elle pourrait pratiquement croire que le Haut-Prêtre s’agenouillait devant elle, voilà une image qu’elle adorerait sûrement! Une fois fait, ses deux pattes venaient se poser sur les cuisses nues de sa femme afin de les divorcer et ainsi, pouvoir se frayer plus aisément un chemin jusqu’à son intimité. Sa tête disparue sous les lattes métalliques de sa jupe, mais elle sut tout deviner ce qu’il se tramait là-bas en dessous … Une langue curieuse et gourmande à la fois vint chatouiller les portes de cette caverne humide et vulnérable. Insistante, habile et avide de résultat, elle allait et venait en exerçant un tracé ovale autour de ce bouton suintant de plaisir qui trônait au-dessus de cette caverne intime. Velkyn s’adonnait à une pratique qu’il n’avait que rarement exercé, ayant toujours trouvé celle-ci adaptée aux esclaves et aux soumis … Pourtant, aujourd’hui il savait, il savait qu’autant Krish que lui aimaient être maître … Mais qu’il se devait d’avoir un soumis, c’était obligatoire et il se laisserait volontiers faire, si la chose était pour faire s’extasier la forgeronne. D’autant plus lorsqu’il savait l’occasion en or : ce liquide allait leur ouvrir des portes d’euphorie que même Isten ne saurait leur ouvrir.


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MessageSujet: Re: Quand la passion détrône la haine, passer de maître à dévoué. [ Krish ]   Quand la passion - Quand la passion détrône la haine, passer de maître à dévoué. [ Krish ] - Page 2 I_icon_minitimeMar 22 Aoû 2017 - 16:48


Les soupires se firent gémissements. Les phalanges de l'elfe noire blanchissaient sur le rebord du dossier sur lequel elle était appuyée. Ses yeux ne se détournaient pas de la silhouette à genoux devant elle malgré la peine qu'elle avait à ne pas laisser sa tête se révulser. Le plaisir montait rapidement. L'une de ses mains, s'agrippa à la large épaule à moitié dénudée qui la narguait. Un délicieux tremblement gagnait ses jambes alors qu'elle marquait de ses griffes la peau sous ses doigts, prouvant une fois de plus que ses bijoux, s'ils n'étaient pas volontairement affutés, se terminaient par la pointe acérée de celles des véritables fauves. Un miaulement aiguë se coinça dans sa gorge. Elle se tendit, uniquement retenue par les mains puissantes de son amant. Puis la vague qui la submergeait redescendit peu à peu, la laissant pantelante.

Écartant Velkyn, les jambes lourdes comme du plomb, elle se laissa glisser contre le divan jusqu'à tomber à genoux auprès de lui pour exiger un baiser, happant sa langue et ses lèvres de morsures avides. Ses mains perdues dans la crinière blanche du guerrier descendirent voracement sur son torse, son son ventre, suivant les lignes de ses abdominaux mêlés de cicatrices. De tout son poids, elle le poussait inexorablement en arrière sans même lui avoir retiré sa veste. Sa paume avait cessée de saigner, tâchée d'une auréole noirâtre sur l'encre de sa peau, et s'il refusait de glisser sur le dos, elle viendrait dans un élan fougueux se placer sur son épaisse gorge pour le pousser avec plus de passion.

Leurs jambes mêlées se nouaient dans les pans amples de sa robe noire. Appuyée d'un bras sur lui, elle s'était tendue vers son oreille, jouant de la pointe au lobe et du lobe à la pointe usant à la fois des dents, de la langue et du souffle. " Tu m'as manqué, Velkyn. " articula-t-elle dans un souffle alors que ses mains s'invitaient sur son entrejambe sans se décider à défaire l'attache de ses chausses. Elle posa une morsure lascive mais non moins douloureuse au creux de son cou et descendit sur son torse vers l'empreinte de la lance de ce membre de la Doth'ka. Elle en suivit les contours, l'embrassa, l'admira. La chair du drow se faisait dure et coupante comme de les roches du Vatna mises à nues par l'altitude. Elle s'attaqua à la pointe tendre qui fleurissait sur ce même pectoral, ses doigts venant agacer son jumeau de gauche. Conquise et conquérante, elle frémissait avec les irrégularités de son souffle et affinait les traitements qu'elle lui prodiguaient en fonction de ses réactions les plus infimes. L'autre main, griffue, hésitait entre la gorge du guerrier à chacun de ses soubresauts, son bas-ventre et ces doigts épais et forts qu'elle voulaient serrer entre les siens.

Un instant, elle revint vers son visage pour l'embrasser mais resta figée à une courte distance, le souffle court et le regard perdu dans les yeux de Velkyn. Elle avait la respiration coupée. Plus de pupilles, plus d'iris. Ses yeux étaient littéralement agités des remous d'une lave bouillonnant. Un rouge à la fois sombre et lumineux qui la prit jusque dans les entrailles. Un sourire d'admiration profonde, presque extatique, lui vint au visage. La puissance du Vatna faisait pâle figure à côté de ce qu'elle avait sous les yeux et sous les doigts. Fort. Immuable. Magnifique. Ses mains cherchèrent celle du maître des champs de bataille pour les ramener à côté de sa tête, leurs doigts entremêlés. Elle l'embrassa de nouveau, le corps et l'esprit en proie à un frisson plus fort que tout autre.
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MessageSujet: Re: Quand la passion détrône la haine, passer de maître à dévoué. [ Krish ]   Quand la passion - Quand la passion détrône la haine, passer de maître à dévoué. [ Krish ] - Page 2 I_icon_minitimeMer 23 Aoû 2017 - 5:51




Sa musculature se tendit au passage des serres de sa proie, même si ceux-ci ne se montraient guère dès plus affilés, leurs empreintes agit comme s’ils étaient de piquants hameçon, imprégnant sa peau charbonneuse avec douleur. Lorsque sa besogne fut achevée et que sa compagne dévala la pente du divan pour se retrouver au sol avec lui, il ne se fit pas prier pour poursuivre l’élan passionnel auquel il était soumis. Morsures et baisés paraissaient si intenses qu’ils n’étaient comparables en rien de ce qu’il avait vécu jusqu’à aujourd’hui. Par même la plus plantureuse ou aguichante des femmes en ce bas monde aurait su lui faire apprécier cette simple attention que lui procura le passage de sa langue et de ses lèvres contre les siennes. Il ressentit sa main contre son corps comme si elle dévalait d’une ridicule lenteur, le passage de ses doigts graciles et doux à outrance lui procurant d’innombrables sensations palpitantes … Puis il se retrouva plaqué contre le sol, la main de son ex-femme placardée contre sa gorge, l’asphyxiant momentanément sous cet élan fougueux. Il poussa une quinte de toux étouffée par sa main autoritaire, mais ne semblait en rien chercher à s’y dérober, préférant plutôt profiter de tout ce qui lui était à portée de main. Sa croupe, ses hanches et même cet endroit tantôt minutieusement visité et dégusté, ses pattes calquaient ou plutôt suivaient leur élan émotionnel en leur force.

Chaque morsure, chaque pointe d’intensité qu’il subissait de son assaillante lui tira un souffle d’aise, tendant à chaque fois les jambes comme le torse, vraisemblablement plus sensible que jamais à ces jeux de douleur. Se souvenait-elle seulement d’une de leurs unions où le prêtre avait courbé l’échine devant les caprices dominateur de sa femme ? Non, tous deux avaient un caractère si fort que même pendant leurs ébats, du plus loin qu’il s’en souvenait, ils menaient la même guerre qu’en journée ; s’affrontant sans cesse tout en s’offrant mutuellement le plaisir de la chair. Ce soir était différent des autres, le Haut-Prêtre était venu demander pardon, le premier de toute sa vie, à la seule qui le méritait vraiment. Et quoi de plus sincère comme preuve de pardon, que de prouver qu’il était possible d’oublier les voix qui toute sa vie l’avaient conseillé ? Quoi de plus sincère que de se livrer à elle presque à titre d’esclave, d’objet ne servant qu’à l’usage de son plaisir, alors qu’il n’était personne en ce monde qui pouvait se targuer déjà avoir eu le dessus sur cet homme ? Lutter, il le faisait, mais jamais plus férocement qu’elle ne pouvait combattre, il la laissait prendre les dessus et ce, même en dépit de sa force encore souffrante …

Puis leurs regards se rencontrèrent, mais jamais comme ils le firent avant : c’était autre chose, hypnotique, aveuglant, complètement flippant. Se reconnaissaient-ils seulement, alors que tous deux se dévisageaient ? Elle voyait en lui toute la puissance du Vatna, l’éclat d’une éruption volcanique en ses yeux, alors que lui, dans le foyer de son regard sanguin, il venait d’apercevoir quelque chose de divin … Cette intensité jusqu’à maintenant jamais contemplée, il bouillait dans les mirettes de sa femme la passion d’Uriz, les malices d’Isten la maîtresse … Soumis à ses douces tortures, il lisait en elle le besoin d’assouvir un besoin primal, une pulsion animale, quelque chose réprimée envers lui depuis tous ces mois. Était-ce la haine ? Le goût de la vengeance ? Ou bien était-ce leur affection, ce sentiment éternellement refoulé du peuple sombre ?

Son souffle était maintenant bien court, le poitrail jouant du tambour à bon rythme, comme si chaque morsure, chaque pincée des doigts ou chaque baisé lui arrachait un effort monstre à contenir son plaisir. Là en bas, une pression contre sa prédatrice commençait à le mettre en douleur, tant l’envie de la prendre commençait à se faire bouillante. Ses hanches valsaient, comme s’il cherchait à s’introduire en elle sans son consentement, les mains monopolisées par les siennes et le regard incapable de se délivrer du sien. Tout aussi bas qu’elle s’était adressée à lui, il rétorqua d’une phrase qui la ferait jubiler ou qui aurait tendance à lui faire peur, c’est selon …
« Je t’appartiens, Krish, c’est toi qui m’a créé, depuis toujours tu fus la seule qui a cru en moi … Déposes ta griffe sur ta création. »
Et à ça, un sourire plus large et effrayant, voir même dérangé, illumina son visage au souffle haletant.

Le puissant et vénéré Haut-Prêtre d'Uriz venait pour la première fois de sa vie de se rendre.



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MessageSujet: Re: Quand la passion détrône la haine, passer de maître à dévoué. [ Krish ]   Quand la passion - Quand la passion détrône la haine, passer de maître à dévoué. [ Krish ] - Page 2 I_icon_minitimeMer 23 Aoû 2017 - 13:29


La création la plus imparfaite et la plus aboutie. Dans l'euphorie du moment, la voix grave de cet être d'une puissance incommensurable qui lui rendait grâce confinait au mystique. Elle était une créatrice. Définie par ses actes autant que par ceux de ses créations. Une forgeronne d'acier et d'esprit. Une Forge l'Âme. Elle avait la chaleur vibrante d'un volcan sous les doigts et le feu d'un dragon dans le corps. Elle était la seule et unique origine de leur éveil et si elle ne s'en rendait pas Maître, ils dévasteraient tout. Ils les perdraient. Ils les brûleraient. Comme il avait déjà tenté de le faire en se détournant. En se moquant.

Le sourire aux limites de la folie qui lui sautait aux yeux était magnifiquement dérangeant. Les mains de la forgeronne agrippèrent celles du guerrier avec plus de fougue, un violence exacerbée dans son souffle et ses gestes. " Tu m'appartiens. " répéta-t-elle dans un sifflement. La sensation jouissive d'une vengeance consommée coulait dans ses veines. Il se rendait. Son orgueil. Son égo. Envolés en éclats. Ses dents vinrent mordre le haut de son oreille gauche jusqu'à ce qu'un léger goût de sang vienne lui taquiner la langue. Elle écarta son corps du sien pour libérer ses jambes. En un instant, elle était à quatre pattes au-dessus de lui seul ses pieds crochetant encore les cuisse du guerrier, le clouant au sol de sous ton poids. Elle revint l'embrasser avant que sa main ne viennent s'emparer du menton carré pour le lever à l'extrême en un mouvement rude, exposant sa gorge tendre au regard intense que la forgeronne dardait sur son amant. " Tu t'en souviendras. Cette marque, même tes chers dieux ne pourront l'effacer. " Le sourire qu'elle montrait n'avait n'avait rien de rassurant. Euphorique, fier, orgueilleux, il témoignait d'une passion flirtant avec la démence. Chaque ligne de l’œuvre sur son dos lui brulait comme si chaque parcelle de métal sous sa peau était sur le point d'entrer en fusion. La douleur irradiait comme une toile d'araignée, crispant sa mâchoire et exacerbant étrangement ses sens.

Elle fondit vers la trachée de Velkyn, chahutant sa pomme d'Adam, pinçant l'avant de son cou jusqu'à rejoindre le passage palpitant de sa jugulaire. Elle l'embrassa avec langueur, précise comme si elle n'attendait qu'une occasion d'y planter ses crocs. Au même moment, ses griffes remontaient le long du bras musculeux, égratignant sans gêne toute sa longueur jusqu'à son épaule. De la, elle fit un bon imprévu jusqu'à la protubérance que l'homme aurait eu du mal à cacher, même si sa vie en avait dépendue. Elle l'oppressa brusquement avant de défaire habilement l'attache de son pantalon sans y jeter un regard, tenant toujours haut le menton du prêtre.

S'éclipsant par un geste souple dans lequel son opulente poitrine vint courir le long du torse de son amant à travers l'étoffe de sa robe, elle s'agenouilla suffisamment loin  pour tirer ses chaussures, ôter ses chausses et venir lascivement mordre sa cuisse juste au dessous de la hanche, sa crinière blanche jetée sur une épaule. Puis, sans une attention pour sa virilité, elle attrapa les deux pans de la tunique du drow pour l'attirer à elle. " Redresse-toi. " ordonna-t-elle dans un souffle empli de luxure avant de le réceptionné d'un nouveau baiser, ses mains hésitant entre presser ce corps aux muscles forts contre elle ou l'aider à retirer la blouse chiffonnée qui cachait les dernières onces de sa peau.
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MessageSujet: Re: Quand la passion détrône la haine, passer de maître à dévoué. [ Krish ]   Quand la passion - Quand la passion détrône la haine, passer de maître à dévoué. [ Krish ] - Page 2 I_icon_minitimeJeu 24 Aoû 2017 - 1:41




Ce qu’il venait de voir en son regard presque empreint de démence, c’est une transformation. Ou plutôt, l’aboutissement d’une idée qui avait fait son chemin jusqu’à germer et prendre solidement place en sa tête. Elle se croyait divine, presque aussi toute puissante que Teiweon, à écouter son ton de voix franchement autoritaire. Un ton de voix qu’elle n’aurait jamais usé en sa présence sans qu’elle sache les représailles possibles envers elle. Pourtant, aujourd’hui, elle pouvait le faire en toute liberté car si Velkyn avait en lui un peu de piété … C’était bel et bien envers Krish, sa créatrice. Et toutes ses pensées faisaient du sens, quand il se rendit compte du bonheur, non de l’euphorie qu’il obtint lorsque son oreille se fit mordre sans ménagement. Ses oreilles, le symbole de sa fierté, saignées et délaissées au bon vouloir de son ex-femme à qui il aurait sûrement séparer la tête des épaules si elle les avait abîmées … Ses paupières se fermèrent farouchement à chaque morsure, se détendant à chaque baisé, puis recommençant le processus selon les envies de sa prédatrice.

La force de caractère dont elle faisait preuve était aussi plaisante que les douces tortures qu’elle lui administrait. Toute sa vie il avait été dominateur, cherchant à combattre et à dominer quiconque se dressait devant lui. Peut-être cachait-il son inclinaison à la douleur en guerroyant, en recevant des coups sans chigner ? Là, c’était différent, il subissait dans l’intérêt du plaisir de sa femme et du sien … Il se fit saisir le menton d’un geste brusque et autoritaire, la même poigne qu’il aurait emprunté s’il avait désiré faire preuve de sa domination sur l’un de ses esclaves. Son corps se tendait et se tortillait sans que son visage ne tente de se dérober de la poigne de fer. Il en était parfaitement incapable. Son regard planté dans le sien l’avait paralysé, son envie cuisante de la voir assouvir ses bas instincts, de déchaîner en elle tout ce qui avait de refoulé pour qu’elle puisse jouir non seulement de joie, mais aussi de plaisir, lui avait fait perdre ses moyens. Non pas qu’il ne montra aucune résistance, mais rien qui ne saurait se séparer de l’emprise qu’elle avait sur lui. Il lui avait dit : il lui appartenait.

Et savoir qu’elle était si près de sa masculinité, qu’elle pouvait s’en saisir pour … en disposer à sa guise, commençait à le tourmenter. Aussi bien de plaisir ou de douleur, une attention ou l’autre saurait l’amener rapidement à l’extase que lui avait d’ores et déjà préparée cette fulgurante fougue qu’ils se témoignèrent tous deux. Pourtant, elle n’en fit rien, préférant lui ordonner de se redresser en tirant de toutes ses forces sur les tissus de sa chemise qui voulurent pratiquement céder. Enfin, on le libéra de ses entraves de tissus, mais dans la manœuvre il n’en était pas moins avide de ses lèvres. Ses lèvres ardente comme les forges de l’Elda, créaient en lui le bonheur de milles femmes et le brûlait lorsqu’elle lui déroba une morsure. Une blessure qu’il était bien prêt à prendre en échange de cette attention luxurieuse. Dans son élan amoureux et passionnel, ses deux mains trouvèrent le grand dorsal de son amante puis escalada des doigts sa peau charbonneuse pour atterrir sur les bretelles de son drapé étroit.

Il ne faisait pas de doute, lui aussi désirait la voir nue.




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MessageSujet: Re: Quand la passion détrône la haine, passer de maître à dévoué. [ Krish ]   Quand la passion - Quand la passion détrône la haine, passer de maître à dévoué. [ Krish ] - Page 2 I_icon_minitimeJeu 24 Aoû 2017 - 17:47

Les doigts de Velkyn avaient à peine effleurer le tissus de sa robe que Krish abattait sa main à toute volée. Ses griffes se plantèrent dans le pectoral qui couvrait son coeur, enserrant de cinq pointe d'acier le symbole sacré de Kiel qui y avait été gravé il y a bien longtemps de la pointe d'un couteau. Cinq perles d'un rouge profond en baignèrent bientôt l'extrémité. L'autre main fourrageait avec passion dans une crinière blanche dont le moindre chatouillement la mettait au supplice. Au même instant, elle tira sèchement en arrière la tête de cet homme qui aurait put briser chaque os du corps de la forgeronne. Un coup de glas qui immobilisa une seconde leur étreinte. L'espace d'un battement de cil. Juste le temps qu'elle se glisse jusqu'à l'oreille où figurait encore le pointillé de ses dents pour susurrer un ordre. " Retire tes mains. " Sa voix était aussi brûlante que si elle l'avait imploré de la prendre sur le champ.

Il remuait. Il tempêtait faiblement, l'attirait malgré l'avertissement qui lui labourait la chair. La force qui l'habitait pouvait la balayer, elle, sans le moindre mal. Pourtant il se faisait docile. Il résistait avec la faiblesse de ceux qui ont tout à gagner d'une défaite. Mais il résistait encore. Passant sur les entailles de son oreille, elle chercha du bout de la langue les éclats d'un ego qui ne devait plus lui résister longtemps. Ses griffes blanches tâchées de rouges descendirent doucement, frôlant à peine les muscles qui se gondolaient sous la respiration fulgurante du guerrier. Dans leur position, elle le surplombait d'une tête mais les sommets de ses seins durcis - à peine estompés par le voile sombre qui les couvrait - heurtaient le haut de son torse au hasard de leurs respirations.

Les griffes en vadrouille coururent le long de sa hanche droite, de son nombril, de sa hanche gauche, de son aine. Un revers de main fit mine de suivre la turgescence qu'il aurait tant aimé voir soulager de quelques caresses pour ne faire qu'aller chercher plus bas encore. Sa pince se referma bien plus étroitement que nécessaire. " Écarte tes mains. " répéta un souffle à l'oreille torturée du prêtre. Et elle serra jusqu'à ce qu'il obtempère. L'air roulait dans la gorge de la forgeronne en un grondement sourd. Un ronronnement à la fois délicieux et menaçant. Le son s’extirpait de derrière ses dents blanches comme s'il résonnait d'abord dans sa poitrine, provenant d'un fauve féroce et sauvage.

La main qui ceignait l'arrière de la tête du plus respecté des eldéens passa sur son torse, allant si besoin jusqu'à sa gorge pour le pousser de nouveau à tomber sur le dos avant que ce soient les lèvres et non les mains de la forgeronne qui vienne assouvir le feu de sa virilité endolorie.
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MessageSujet: Re: Quand la passion détrône la haine, passer de maître à dévoué. [ Krish ]   Quand la passion - Quand la passion détrône la haine, passer de maître à dévoué. [ Krish ] - Page 2 I_icon_minitimeVen 25 Aoû 2017 - 21:55




S’était-elle mise dans l’idée de le prendre au mot et d’apposer sa signature autour des scarifications qui ornaient son corps ? Ses griffes contre son pectoral le brûlèrent à l’instar d’un fer rouge auquel on appose sa griffe sur le cul d’un taureau. Son corps se souleva à chaque tourment, son visage se crispa et il se remémora chaque sensation douloureuse comme étant celles de la créature qui l’avait fait s’élever. Y prenait-il du plaisir ? Son visage n’en laissait rien paraitre, mais son sang qui bouillait de même que la cadence de son cœur qui voulait lui arracher de la poitrine en disait l’inverse. S’il avait tout à gagner d’un tel plaisir que celui de la souffrance, il aurait tout à perdre à ce qu’on le surprenne ainsi soumis. Que s’eut été Wik, la chef des gardes de sa majesté Al’Serat, ou qu’importe l’être qui le surprendrait, jamais il ne tolérerait que l’on tienne en sa personne quelques railleries à ce propos. Fort heureusement pour la pauvre créature, son esprit était ailleurs, embrumé et fort aise des délicieuses tortures qu’on lui affligeait, le tenant loin de toutes ces malaisantes possibilités.

À son premier avertissement, le ton de sa voix lui glaça le sang comme si l’ordre lui avait été dicté de l’une de ses anciennes voix conseillères. Des voix qui, ne l’oublions pas, il considérait jusqu’alors comme ceux des dieux. Son geste se stoppa, certes, du moins ses pattes curieuses prirent racine. Le temps d’un moment, avant qu’ils le continuent leur assenions et qu’il n’en libère presque les pesants monts contraint par les bandes de tissus. Tout sembla parfait, au même moment qu’un paysage prospère et ô combien agréable à reluquer semblait vouloir faire apparition, il senti à son bas ventre que ses efforts seraient récompensés. La main inquisitrice de l’ardente princesse allait lui offrir ce qu’il désirait depuis si longtemps…

Au final, son effort fut vain, car avant même de pouvoir admirer ce qu’il chercha à libérer héroïquement, son visage se torda de douleur et poussa un grognement plus fort que tous les autres, suffisamment puissant pour que par-delà la chambre, on en vienne à s’imaginer certaines choses! Ses yeux s’ouvrèrent de même que se tendit son corps derechef, cette fois raide comme une barre et cherchant à prendre fuite : il n’y avait plus place au jeu ni aux délices de la torture! La douleur lui irradia jusqu’au ventre, tandis que ses mains se crispèrent sur les tissus de la robe de Krish, comme s’il n’avait pas compris l’ordre. Puis elle réitéra, aussi sèchement et clairement que le ferait un coup de marteau sur un enclume. Alors il fit le retrait de ses mains fautives plus rapidement que le tonnerre, les immobilisant au sol sans toucher la forgeronne, dans l’espoir qu’elle le relâche et craintif qu’elle lui reproche on-ne-sait quel autre faute!

La pression s’estompa, mais non pas la douleur qui avait empoisonné cette partie de son corps. Il tenta de récupérer son souffle, puis pinça les lèvres comme s’il désira s’exprimer : chose qu’il n’eut temps de faire, car cette même main qui tantôt lui incendia les parties génitales venait s’abattre contre son cou comme un coup de masse, lui faisant pousser une quinte de toux rauque et profonde, alors qu’il chuta de tout son poids contre le sol. Enfin, alors qu’il tenta de récupérer son souffle et que ses poings se refermèrent, comme si l’idée de se venger, de faire cesser le jeu et de reprendre sa position lui chatouilla l’esprit, une maigre récompense lui était administrée. Et elle aurait été toute pardonnée, car ses lèvres ne montraient guère signes d’inexpérience, elles savaient s’y faire, mais dans l’instant, il se devait d’apprivoiser cette toxine qui continuait de faire rage tout en bas…

Alors il resta là, couché au sol, sans plus bouger d’un poil, ne sachant pratiquement pas profiter de ce baisé ardent à ce qui faisait lui un homme, dans la crainte qu’elle l’emporte avec elle avec ses dents … Elle en était bien capable, après ce qu’elle avait osé faire à ses burnes, sans même se soucier qu’elle aurait pu les éclater, n’eut été d’un iota de pression de plus. Docile, voilà ce qu’il devait faire, ne plus prendre les devants, s’en tenir à ses directives … Depuis le temps que Velkyn avait à sa botte des esclaves et qu’il pratiquait pour son bon plaisir avec les femmes un sadisme dès plus sale, il aurait dû savoir comment s’y prendre dès le départ. Les règles de ce jeu ne dérivent après tout, que très rarement …



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MessageSujet: Re: Quand la passion détrône la haine, passer de maître à dévoué. [ Krish ]   Quand la passion - Quand la passion détrône la haine, passer de maître à dévoué. [ Krish ] - Page 2 I_icon_minitimeVen 1 Sep 2017 - 1:19


Il restait là. Tendu et silencieux comme un bloc de plâtre malgré les attentions de la forgeronne. Après un petit temps durant lequel l'euphorie d'une victoire sans tâche lui fit apprécier la situation, elle se laça. Au lieu d'en être courroucé, elle remonta lentement le long de la silhouette angoissée de Velkyn. A quatre pattes au-dessus de son corps nu, une mais posée au niveau du pectoral qu'elle avait blessé, elle planta son regard dans les yeux de lave mouvante qui perçaient la coquille de chair. Dans ses yeux à elle, il n'y avait pas de moquerie, pas de froideur, pas de superbe devant la docilité craintive qui avait pris place sur les traits de son amant, mais une surprenante lueur. Elle souffrait, elle aussi.

" C'est un infime exemple de ce qu'est la vrai douleur. Celle du corps, de la peur et de l'humiliation. Pas celle que tu fantasmes sous le frisson de mes griffes ou dans le sang et l'excitation des combats. " Celle qu'il lui avait infligé en reniant leurs liens devant tous alors qu'ils s'étaient retrouvé de façon si passionnée à Yutar. Tout cela venait de lui revenir en le sentant accepté son sort. Elle ne l'avouerait jamais. Comme elle ne lui dirait jamais à quel point elle avait passé ses nerfs sur son bel oiseau de Geresh cette nuit là. Comme elle avait regretté de le laisser avoir une quelconque emprise sur elle. Emprise qu'elle désirait. Emprise qu'elle redoutait. Emprise qu'il avait toujours, peut-être...

Effleurant les lèvres du prêtre du bout des doigts, elle se redressa. L'oreille gauche. Puis la droite. Deux boucle d'oreille d'un rouge sang inimitable trônaient dans sa paume. Elle les jeta au loin sans un mot d'explication. Puis elle décrocha l'un des cercles d'acier large comme l'ongle de son petit-doigt qui enserrait le côté de son oreille droite. Elle n'avait même pas besoin d'y passer les doigts pour savoir que le mot ' forge ' y était gravé en langue sombre. Elle s'abaissa jusqu'à lui, posant ses mains sur les poings qu'il avait encore fermé, embrassant sa pommette jusqu'à sa tempe. D'un coup de dent, elle referma l'anneau sur le cartilage de l'oreille droite de Velkyn. Le sang perlant autour de l'attache du bijou mouilla ses lèvres d'un goût cuivré.

Elle remonta pour faire face à son visage. Il s'était soumis à elle. Il s'était laissé allé à la désirer après tout ce qu'il lui avait dit. Il lui avait obéit au doigt et à l'oeil, reniant son égo. Jusqu'à la plus petite parcelle de son égo. Il était là. Nu et désarmé. Elle dégagea du bout des griffes une mèche blanche tordu sur un front immense. " Voilà. J'ai eu ma vengeance. " articula-t-elle d'une voix calme en lorgnant au plus profond de ces orbes ardentes qui l'attiraient comme l'immensité des abysses. Un mur de brume s'évanouit. Elle l'avait rabaissé comme elle avait parfois rabaisser Wik et il avait moins répliqué que l'esclave lui-même. Mais il n'était pas Wik. Elle ne voulait pas qu'il soit lui. Toute cette puissance ne pouvait être un esclave. Cela la troublait.

Elle se leva un bref instant sans avoir put détourner le regard, debout devant le Haut-Prêtre d'Elda. Alors qu'elle retirait ses bretelles et que la robe commença a coulé fluidement sur ses courbes généreuses et ses muscles faibles, il n'y avait devant elle que le monstre sacré, puissant et parfait, qu'elle aurait voulut toujours voir en lui. Ce Haut-Prêtre sans nom ni visage qu'on lui avait dépeint lors de son enfance, tamisé du caractère et du regard de Velkyn. Cet être qui aurait du la mettre à genoux et lui montrer la voie au lieu de la laisser douter, interpréter et comprendre là ou croire et revendiquer était si simple et réconfortant. Délivrée, de la vengeance qui lui collait au cœur, elle n'avait qu'à poser les yeux sur lui pour frisonner. Transie de son regard et de son touché avant même de sentir une fois encore le contacte de sa peau.

Sa robe tomba au sol avec un feulement de soie, découvrant quelques dentelles d'argent ornant ses chevilles et la cicatrice en demie cercle qui trônait sur le côté de son ventre. Elle en dégagea ses pieds nus, ne sachant presque que faire de ses bras avant de s'agenouiller de nouveau. Elle avança jusqu'à lui, féline dans le plus simple appareil. Durant toute ce temps, elle n'avait pas réussi à couper le regard qu'ils échangeaient et n'avait pas cherché à lui donné un sens. Il lui suffisait de ressentir. Ressentir l'honneur qu'il lui faisait en reconnaissant le rôle qu'elle avait eu dans l'édification de cet être et en se laissant dompté. Ce n'était pas lui qui s'abaissait au seuil des esclaves. C'était elle qu'il hissait sur les hauteurs. Les fumées du rêve donnaient toujours un sens à tout.

Une main attentive au moindre de ses désires s'arrêta sur l'entre-jambe du drow tandis que les lèvres de la forgeronne venaient réclamer les siennes. Aussi passionnées qu'à leurs débuts quoi que moins empresser. Il lui semblait que leur échange était plus brûlant encore. Ils étaient plus proche que jamais, retrouvant cet état de recherche suave qu'ils expérimentaient avant qu'il ait le malheur de réclamer une marque tout en gardant l'intensité de la prise de pouvoir qu'elle avait eu sur lui. Le bras qui l'aidait à se soutenir était posé juste à côté de la tête de Velkyn. De son corps, de son ombre et de ses gestes, elle le dominait sans que la moindre violence, la moindre brusquerie ne vienne brouiller la vue qu'il pouvait avoir du corps penché sur lui. Après avoir poser l'une de ses larges mains sur sa hanche, elle le laissa explorer à loisir la peau qui s'offrait à lui, retenant difficilement frissons et écarts de respirations. Ses baisers se faisaient langoureuses morsures. Ses caresses passaient sur les lignes délicates des plaies et des cicatrices, ravivant du bout des ongles les sens à la fois avides et échaudés du prêtre. Mais dans l’œil de la belle, si la passion et l'envie hurlaient désormais leur impatience, une sorte de respect profond et d'affection non dissimulée avaient changer la dureté de ses traits en une palette d'expression plus douces. Certaines en devenaient presque craintives malgré ses gestes assurés.

Elle voulait le voir perdre ce contrôle qu'il lui offrait sous l'assaut de ses caresses. Elle voulait voir ses traits à cet instant précis et voir ses souvenirs magnifier par cela. Puisqu'il voulait lui faire oublié les douleurs du passé, il le lui devait bien avant qu'elle ne se laisse aller à lui appartenir... Et pourtant chacun de ses gestes, chacun de ses regards aiguisait son désir au point d'en être douloureux.
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Velkyn Xaran
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MessageSujet: Re: Quand la passion détrône la haine, passer de maître à dévoué. [ Krish ]   Quand la passion - Quand la passion détrône la haine, passer de maître à dévoué. [ Krish ] - Page 2 I_icon_minitimeSam 2 Sep 2017 - 21:53





Le coup de langue de l’Al’Serat avait depuis le temps, sans doutances cumuler les expériences nécéssaire pour amener n’importe quel homme à l’extase … Il n’en fût rien pour le guerrier, ce soir-là. Quand bien même que cette intime attention lui offrit moult frissons, la douleur qui lui irradia toujours le bas ventre lui rappelait que la démone accrochée à son vît n’hésiterait pas à lui en priver d’une croquée, si l’envie la tenaillait! Or il préféra rester calme, sans faire quoi que ce soit qui irait à l’encontre de ses envies vengeresses. Alors elle cessa, délaissant avec désintérêt sa virilité pour serpenter jusqu’à son visage, là où elle siffla quelques significatives paroles. Elle venait de mettre le doigt sur la vérité, une chose à laquelle Velkyn n’avait jamais été confronté ; la crainte, la peur, la soumission non seulement du corps, mais de l’esprit. Les plaisirs de la chair ne lui étaient pas inconnus, de toutes ses formes la torture était sa préférée et seule Krish savait lui faire apprécier les plaisirs de la chair disons plus … courantes. Mais cette soirée-là, alors qu’il crut offrir à sa femme un présent duquel il pourrait retirer du plaisir, le bougre s’était vu piégé à son propre jeu. Incapable d’en retirer d’avantage de plaisir que les délicieuses douleurs d’il y a peu, il comprit alors ce qu’elle lui avait fait ; elle lui avait donné une dose de la vraie peur, de celle que ressentent les esclaves alors que le bâton est élevé dans le ciel, prêt à taper au moindre instant, à tous moments! Jamais il ne s’était douté que l’honneur qu’il lui avait laissé, de le ridiculiser, de faire de lui ce qu’elle désirait, irait aussi loin. Plus que physiquement, Krish avait laissé sa marque, son empreinte et sa griffe dans son esprit en lui faisant réaliser l’ampleur de ce que ressentait la vermine.

L’idée de reprendre son rôle de dominant lui effleura l’esprit, mais était-il pour tout faire stopper, alors qu’il avait été aussi loin ? Elle comprendrait l’étendue de son vouloir de rédemption, c’était ainsi qu’il le désira. Son corps resta immobile aux jeux et aux caresses de la forgeronne, comme si des chaînes le retenaient au sol, s’interdisant de s’immiscer contre sa peau charbonneuse. Son souffle pourtant était court, il avait passé au travers tant d’émotions, tant de sensations … La douleur, l’engouement, le plaisir, le désir, la peur, la crainte … Puis sa mâchoire se crispa si sévèrement, qu’il en aurait fait céder une barre de fer entre ses dents. Une veine bien tendue fit son apparition à son cou ainsi qu’à sa tempe, tant la douleur lui sembla vive. Lorsqu’elle se redressa pour admirer le présent qu’elle s’était elle-même offert, Velkyn osa venir tâter ce qu’elle avait accroché à son oreille. Elle venait de l’identifier à elle comme on le ferait à une bovine! Ah, tous ne sauraient dire que le bijou appartenait autrefois à elle, mais le simple fait que ses serviteurs le sache, ou qu’elle-même le lui rappel, lui donnait d’ores et déjà quelques frissons colérique dans le haut de sa nuque. L’humiliation toutefois, ne surplomba guère son envie de rédemption envers les fautes qu’il avait commises envers elle, voilà pourquoi il ne fit pas le retrait de l’anel à son cartilages, le laissant là, planté comme un couteau dans ses chairs sanguinolentes comme l’arme d’un crime qui en temps normaux, aurait exigé réparation.

Pourtant, elle lui fit aussi cadeau, en lui ôtant ce qui jusqu’à maintenant lui paru comme des entraves à ses chevilles et à ses poignets. Elle se livrait à lui comme le présent qu’elle pouvait lui offrir, peut-être un pardon même, mais son regard bien qu’indomptable se montra pour le moment un brin plus docile, voir même affectif. Les volutes qui embrumaient son regard lui rappelèrent sa passion d’antan, lorsqu’ils s’adonnaient à ces jeux d’amour … Cet air malin, malicieux à outrance et cette habitude à ensorceler le monde d’un simple regard, il la reconnut comme il l’avait rencontrée la première fois qu’ils s’étaient réunis. Là où les jeux politiques n’avaient de sens, ou le pouvoir n’était pas une donnée à considérer, seul le désir et la passion trônaient et ils n’avaient que faire des que dira-t-on! Un Prima Sanguis accouplé avec une Drow par cinq fois plus âgée ? Que cela avait-il à jouer, dans ce spectacle de désir et de passion ?

La main de son ex-femme le satisfaisait désormais, il pouvait apprécier enfin les délices d’un tel doigté, maintenant qu’il la savait livrée à lui. Et si l’affection semblait vouloir prendre le dessus, il comprit dans le regard de Krish une pointe de crainte, une peur sans doutances justifiée après ce qu’il lui avait fait subir … Mais à toujours être dominé, bien que bonnement traité, on ne peut contrôler l’incontrôlable. Sa soif de désir ne savait plus s’étancher, ses yeux admiraient tout ce qui se montra à lui, ses mains découvraient tout ce qu’elles pouvaient atteindre, mais il n’en restait pas moins au sol, toujours et encore soumis à elle … Alors il comprit, il remit ce qu’elle avait fait pour lui lors de son jeune temps, elle le motiva. En sa jeunesse, il n’était rien de plus que l’esclave d’un peuple, pas plus dominant qu’il ne l’était en ce moment, à ne pouvoir qu’admirer et embrasser la forgeronne jusqu’à avoir découvert chaque recoin de sa bouche. Pourtant, voilà où il en était ce jourd’hui : le Haut-Prêtre du Dieu Guerrier, le père d’une nation fière et dominante. Le hasard n’eut aucun rôle à jouer dans cette réalisation, seule la présence d’une femme suffit à motiver suffisamment l’instinct du drow afin de parvenir à ses fins … Et voilà qu’il avait envie de réitéré la chose. Qu’importe les conséquences, il irait jusqu’au bout, car il la savait là pour le motiver, même si elle n’en donna guère l’impression.

Il redressa son corps suffisamment pour s’asseoir et ainsi, arriver à peu près à son niveau. Barrant ses deux biceps sous les genoux de sa femme, il s’aida de ses ancrages afin de la soulever et ainsi, de pouvoir la transporter tout en la gardant la plus près possible de lui. Leurs corps brûlaient à outrances et il désirait qu’elle ressente les vagues de chaleur que procurait le contact de son sang, celui qui s’écoulait des plaies à son pectoral ainsi qu’à son oreille. À l’aveuglette, puisque ses lèvres ne pouvaient se retenir d’avantage, il l’emporta contre un des murs tout en l’embrassant, comme si jamais ils ne s’étaient tenu de rancœur. Il ne la restreignait pas, ni ne l’empêchait de fuir : il tâchait à ce qu’elle n’ait aucun effort à déployer pour atteindre le paroxysme de leur soirée de débauche. Il la tenait contre le mur, sans que ses pieds ne touchent le sol, puis, gardant les yeux bien grands ouverts dans les siens, elle pouvait y lire une nouvelle émotion, un sentiment dangereux et à la fois craint de tous les Drow : l’amour. Un mélange de respect, de confiance, d’attachement et de profond, un sentiment auquel nul ne se risquerait car au détour d’un tel gage d’affection, un couteau pouvait si aisément se planter … Alors, pourquoi ? N’avait-il que faire des représailles de la forgeronne ? Où désirait-il d’avantage mettre de l’avant son envie de réparer les pots cassés avec son ex-femme ? Sûrement qu’elle n’en savait rien, mais ce qu’elle pouvait savoir en revanche, c’est qu’il fit une percée en elle, en allant conquérant son con de son braquemart. Son coup de hanche resta doux, respectueux … Comme s’il désirait être aux aguets de ses moindres requêtes. Il n’était plus son obligé, c’était vrai, mais il n’en resta pas moins son allié, l’homme qui avait passé cinq cent années de sa vie à partager sa vie et qui ce soir, l’amènerait en des contrées de jouissances jamais explorées … Évidemment, l’alcool nisétien n’était pas pour lui nuir, mais ça, c’était un détail.



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Krish Al'Serat
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MessageSujet: Re: Quand la passion détrône la haine, passer de maître à dévoué. [ Krish ]   Quand la passion - Quand la passion détrône la haine, passer de maître à dévoué. [ Krish ] - Page 2 I_icon_minitimeDim 3 Sep 2017 - 19:27


A genou au dessus de son ventre, la main droite de la forgeronne vint se poser sur la clavicule de son amant quand elle sentit ses abdominaux se tendre pour lui permettre de s'asseoir. La chaleur renouvelée du baiser qu'elle lui offrit et le poids de son corps poussèrent Velkyn à se rallonger... Pourtant cela ne suffit pas. Pas cette fois. Elle le sentait. A cette pensée, son cœur battait plus vite. Sa seconde main vint caresser le visage du Haut-Prêtre, froisser sa chevelure. En le sentant se tendre à nouveau, elle resserra ses jambes autour de ses hanches. Inutile. Il se redressait. Elle écarta son visage d'un souffle pour poser ses paumes sur ses larges épaules. Il la rattrapa, la ceinturant d'un bras pour la garder le plus étroitement contre lui et venir l'embrasser à pleine bouche. Elle perdait au même instant son souffle et ses repères. Elle frissonna en glissant légèrement en arrière sans avoir l'idée de se retenir, se retrouvant à califourchon sur ses genoux sans avoir esquissé le moindre véritable geste pour l'en empêcher. Pire, accrochée à son cou elle se serrait plus étroitement contre lui, cherchant son contact et le goût de ses lèvres comme un papillon à une flamme. Il la souleva sans difficulté apparente.

Le produit dans ses veines lui arrachait à Krish le contrôle qu'elle gardait si souvent jusqu'au cœur de ses ébats. Oubliant d'admirer, de penser, de combattre, elle noua ses jambes autour de la taille de Velkyn. Lorsque le mur effleura son dos, elle se tendit, fermant les yeux en attendant la désagréable sensation qui lui tarauderait la peau d'ici quelques battements de cœur... Mais ce fut avec une grande douceur qu'on la déposa contre le marbre lisse et tiède. Lorsqu'elle ouvrit les paupières, il n'y avait que le visage de Velkyn face à elle. Ce visage sur lequel elle avait vu passé tant d'émotions malgré les siècles qu'ils avaient passés loin l'un de l'autre. Pourtant aujourd'hui, elle voyait quelque chose qu'elle ne reconnaissait pas. Alors qu'elle l'observait avec intérêt, les mains nouées sur la nuque du Haut-Prêtre s'approchèrent de ses joues anguleuses, son ongle heurtant au passage la boucle d'acier qui ornait une oreille effilée. Les griffes et les doigts de la drow étaient empoissés de sang jusqu'aux paumes. Le sien et celui de son amant.

Une inspiration profonde vint creuser son dos lorsqu'elle le sentit en elle. Tandis qu'il commençait ses vas et viens, Krish s'agrippa à son épaule. Son autre main se nichait de nouveau sur la nuque de l'elfe noir. A chaque mouvement, elle respirait un peu plus profondément, pressée entre lui et la pierre, soutenue à la force de ses bras, ses yeux toujours dans ceux de Velkyn. Il était assez près pour qu'elle sente son souffle puissant balayer sa joue et son torse se soulever en rythme pour venir se presser contre le galbe de ses seins, les tachant d'un sang rouge et épais. Elle aurait aimé sentir ses mais caleuses sur tout son corps. Ses lèvres. Ses dents. Mais cette position d'équilibre leur interdisait. Et le plaisir montait par vague là ou la chaleur d'un corps musculeux et l'assouvissement d'une vengeance salvatrice avait instauré le désir.

Elle perdait la notion du temps. Sa tête avait fini par s'appuyer contre la pierre derrière elle. Le nom de son amant filtrait entre ses lèvres, sa cambrure et ses bras tendant à le serrer contre elle.
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Velkyn Xaran
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MessageSujet: Re: Quand la passion détrône la haine, passer de maître à dévoué. [ Krish ]   Quand la passion - Quand la passion détrône la haine, passer de maître à dévoué. [ Krish ] - Page 2 I_icon_minitimeLun 4 Sep 2017 - 0:12





Attentionné, une nouvelle qualité qu’elle n’avait chez lui sans doute jamais connu en dehors de cette soirée. Si les mires bordées de lave de Velkyn ne quittaient pas celles de sa femme, ce fut pour l’unique raison de connaître ses moindres désirs. Il la vit lorgner de manière passagère l’un des vastes bureaux décorant la salle et de suite, il se douta des arrières pensées qu’elle taisait derrière ses souffles et ses plaintes de bonheur. Il la transporta aussi aisément qu’il l’avait emmenée contre le mur puis, sans même se déloger d’elle, il la posa sur le dos, contre le plat du meuble qu’il avait débarrassé de son contenu d’un mouvement violent de l’avant-bras. Leur coït se poursuivait et s’il se montra plus doux au départ, il se laissa entraîner non seulement par les feulements toujours un peu plus incitatifs de l’Al’Serat, mais aussi par son propre enthousiasme. Il souleva l’une de ses jambes afin de lui donner l’appui qu’elle désirait à son épaule, de sorte à ce qu’elle n’ait à se soucier de rien ; il s’occupait d’elle et il irait jusqu’au bout. Ses mains se montraient envahissantes, gourmandes de caresses et d’effleurement, vagabondant de ses cuisses jusqu’à la cicatrice de son ventre, sans oublier de parcourir ces montagnes plantureuses et agitées au rythme des assauts du Prima …

Il se montra bon amant, usant de toutes ses connaissances à son sujet ; ce qu’elle détestait il évitait, ce qu’elle adorait il en abusait, voilà son mot d’ordre. Et même s’il avait retrouvé sa place, haut et supérieure à la sienne, il n’en restait pas moins qu’il offrait à la forgeronne un paysage on-ne-peut-plus excitant : celui d’un homme au visage passionné, mais surtout, à l’oreille épinglée comme appartenant à la forgeronne. Le temps passa, plus rapidement qu’il l’eut désiré hélas, mais il se tint à ses dispositions et réitéra tant qu’elle le désirait –surtout que la chose n’était pas pour lui déplaire-. Et une fois qu’ils eurent leur lot de jouissance, qu’ils se soient abreuvés de luxure à outrance, le silence devint Roi. Elle s’était couchée sur le divan, toujours dans ses plus simples appareils, tandis que lui, était assis au sol, la tête gentiment accotée sur la cicatrice de la noirelfe, à reprendre son souffle, sa contenance ainsi que sa lucidité. Leur mutisme était-il dû au fait que l’ivresse de la substance qu’ils avaient ingurgités s’estompait, ou bien cherchaient-ils à donner un sens à ces retrouvailles charnelles ? Ne voulaient-ils pas s’arracher mutuellement la vie, pas plus tard qu’il y avait un mois ? Alors, envers et contre tous, après cette séance de méditation, tous deux nus comme des vers, Velkyn trancha, lui témoignant une demande forte singulière :
« Krish … J’aimerais renouveler nos vœux de mariage. » Dit-il, tout en tournant légèrement la tête vers elle, la boucle d’oreille sanguinolente et l’oreille lacérée à vue, ne s’attendant pour la cause à rien. Il la connaissait après tout, et ce qu’il savait d’elle c’est qu’il ne pouvait prédire sa réaction. Une baise n’achetait pas toujours la réconciliation.


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Krish Al'Serat
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MessageSujet: Re: Quand la passion détrône la haine, passer de maître à dévoué. [ Krish ]   Quand la passion - Quand la passion détrône la haine, passer de maître à dévoué. [ Krish ] - Page 2 I_icon_minitimeLun 4 Sep 2017 - 2:19


Le divan avait survécu. Ce n'était le cas ni de la table basse, ni du buffet à alcool, ni du guéridon sur lequel reposait les verres en cristal, ni du bol d’amuse-bouche, ni la lampe a huile au dessus de la longue table sculptée qui portait jadis tout un tas de bibelots aussi chers qu'inutiles. D'ailleurs, les bibelots non plus n'avaient pas survécus.

A bout de souffle, le corps d'une lourdeur aussi pesante que délicieuse et un sourire d'une satisfaction infinie sur le lèvres, Krish se laissait encore dériver aux limites de ce monde d'oublie et de plénitude qu'elle affectionnait tant et qu'il lui avait offert tant de fois cette nuit là. L'un de ses bras étant retombé sur son ventre nu. L'autre caressait doucement les mèches blanches tantôt tâchées de rouge de l'homme assis près d'elle. Son regard dérivait lentement sur les détails qui tombaient dans son champ de vision.

Après avoir noté le cataclysme qui avait ravagé la pièce jusqu'aux deux malheureux coussins éventrés dont les plumes étaient tombées ça et là, c'était maintenant une tâche qui avait stabiliser l'attention de l'eldéenne tandis que son esprit léthargique prenait des vacances. Une tâche rouge sur ce pan de mur blanc. Juste en face. A hauteur d'homme. Une paume. Cinq doigts. les contours en étaient si précis que la main semblait peinte sur le mur. On devait même pouvoir en relever les empreinte. Si ce n'était les quelques marques bien moins nettes qui la bordaient, donnant un côté plus belliqueux que passionné à l’œuvre. D'ailleurs, en passant un rapide coup d’œil sur l'état de la pièce et à l'état de leurs corps, on pouvait à raison se demander s'ils avaient passer la nuit à s'aimer ou à s'éventrer...

Si Krish n'avait a déplorer que sa plaie à la main, quelques griffures récoltées dans le feu de la passion et les bleus rougis de baisers langoureux - beaucoup de bleus - ce n'était pas le cas de Velkyn. Au cours de leur étreinte, elle avait retirer ses griffes avec précipitation, sentant qu'elle risquait de le blesser véritablement tant elle ne se contrôlait plus. Griffures, morsures, et cette marque autour du symbole de Kiel qu'il portait au cœur, comme si elle avait voulu le lui arraché de la poitrine de ses griffes. Elle ne savait même plus pourquoi exactement elle l'avait fait. Ce qu'elle savait en revanche c'est qu'elle avait adoré cela. Comme chaque seconde de cette nuit et l'éclat d'argent qui trônait à son oreille.

De ses souvenirs, elle posa de nouveau les yeux sur lui. Son profile incliné vers le vide, les yeux dont elle sentait encore l'intensité sur sa peau perdus dans le vague. Elle apprécia de sentir le poids de sa tête appuyé sur son ventre. Si simplement. Ils étaient rester ainsi, sans ordre ni demande, comme si cela allait de soit. La hauteur de son front, la ligne de son nez plusieurs fois cassé, la courbe de ses lèvres fines et sombres, le froncement involontaire de ses sourcils. Tout cela, elle le connaissait depuis si longtemps qu'elle s'amusa à noter les détails qui avaient changés depuis leurs dernière embrassade. Une marque d'âge. Le passage d'un nouveau combat. Et cette boucle d'acier qu'il retirerait sûrement dès le petit jour.

Une pensée incongrue se fraya dans son esprit. De tous les hommes et de toutes les femmes avec qui elle couchait, il n'y avait qu'avec lui qu'elle s'éternisait. En six siècles, s'était-elle déjà endormie auprès d'une autre personne ?

Elle tentait de trouver un nom, un visage, lorsqu'il leva légèrement les yeux vers elle pour croiser son regard. Elle aimait ce qu'elle y voyait. Le plus étonnant connaissant l'homme qui était là, c'est que ce n'était pas de la fougue, du courage ou de la passion qui s'y trouvaient. Non. C'était quelque chose de bien plus paisible. Elle lui sourit. La main qui caressait ses cheveux ne s'arrêta pas. La poitrine de la daedhel se soulevait difficilement et se creusait encore profondément à chaque expiration. Bien que cela ne s'impose pas encore à son esprit, le froid s'insinuait sur sa peau. Elle était épuisée comme rarement elle l'avait été après l'amour, peut-être comme jamais elle ne l'avait été et pour elle s'était beaucoup dire. Mais elle était tout autant comblée et s'était dire encore plus. Au sein de ses innombrables aventures, en tant qu'Initiée, elle avait participé à bien des rituels à la gloire d'Isten, ses prêtres sachant aussi bien créer le désir que le satisfaire. Cette nuit n'avait rien à voir. Rien.

Et il parla. Elle mis quelques instants à assimiler sa phrase mais lorsque ce fut fait, elle retint un éclat de rire mou. Elle tenta de se redresser sur un coude mais ne parvint qu'à décoller la tête des coussins de quelques centimètres avait qu'elle ne retomber. Finalement ça lui allait aussi bien, elle ne voulait pas le déloger, pas maintenant. La main qui caressait la crinière de Velkyn se glissa jusqu'à sa joue, Krish se perdant dans son regard avec plus d'intensité.

« Jamais. » Son sourire presque tendre se fit plus taquin alors qu'y transparaissait la grande fatigue qu'elle essayait de juguler. Un serment aussi important brisé après tant d'années ne méritait pas d'être réparer ou réitéré. Il avait fait son choix ce jour là, il voulait oublié qu'elle était sa femme et il l'avait perdue comme telle. Cela ne pouvait être effacé... Mais du coin de l’œil, l'éclat d'argent sur son oreille se faisait mousser... Dans leur histoire, rien ne semblait inscrit dans le métal... Excepté le fait même qu'ils soient liés. Par la haine, par l'ambition ou par... autre chose. Les mots n'étaient que des marques dans le sable changées par le souffle, oubliés à la première occasion. « Ou alors il faudra beaucoup, beaucoup d'autres nuits et journées comme celles-ci pour réussir à me convaincre... » murmura-t-elle en passant le revers de son indexe sur les lèvres de son amant.
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Velkyn Xaran
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MessageSujet: Re: Quand la passion détrône la haine, passer de maître à dévoué. [ Krish ]   Quand la passion - Quand la passion détrône la haine, passer de maître à dévoué. [ Krish ] - Page 2 I_icon_minitimeLun 4 Sep 2017 - 19:17




Sans doute aurait-elle eut besoin de lécher jusqu’à la dernière goutte la bouteille Nisétienne, pour que sa réponse en fut autrement. Au moins ne s’était-il pas prit au détour de ce franc refus, une claque à l’arrière de la tronche. Ses lèvres nacrées de sang séché s’étirèrent elles aussi, en un sourire qui accompagnait le faible ricanement de la forgeronne. Sa tête était calmement posée contre le ventre nu de l’Al’Serat, gigotant par moments au passage agréable de ses doigts contre sa joue. Lui aussi était exténué ; non seulement physiquement mais aussi mentalement. Usuellement, le temps aurait manqué pour le dépenser à réfléchir, les émotions intenses qui l’avaient envahi ne laissaient que peu de place pour ces moments. Pourquoi, malgré leur ébat plus que passionnel, il eut le temps de faire le point sur le « pourquoi » agissait-il ainsi. Et bien que la chose aurait dû être élucidée depuis belle lurette, la question se montait on ne peut plus complexe. Voilà pourquoi il préféra s’abandonner à ces caresses, ses menues attentions, si rares et ô combien précieuses de la maîtresse de lave.

Pourtant, malgré le refus catégorique, mais pas moins doux à l’écoute, elle ajouta une précision. Une correction qui fit briller son regard, lorsqu’elle fit miroiter la possibilité non seulement de renouveler leurs vœux, mais également de remettre leur sauvagerie du moment. Du bout des canines, il mordit l’ongle qui agaçait ses lèvres, puis tourna le regard vers elle. « Alors je risque de passer plus de temps au palais que je ne l’avais prévu … Tu n’y vois pas d’inconvénient ? » Dit-il, d’un ton de voix laissant sous-entendre le fond de sa pensée, alors qu’il l’observait de côté, elle qui était si bien étendue sur son divan. « Aucun. » Trouva-t-elle simplement à répondre. « Je pensais peut-être prolonger mon séjour à Thaar … Le problème, c’est que je m’y ennuie et à force, tu me connais … Je m’attire souvent des ennuis. Saurais-tu ce qu’un homme comme moi pourrait bien y faire ? » Il avait lancé la question tout en se redressant de manière laborieuse, se tenant sur ses deux gambettes tout en portant sur elle un regard attendri.


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Krish Al'Serat
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MessageSujet: Re: Quand la passion détrône la haine, passer de maître à dévoué. [ Krish ]   Quand la passion - Quand la passion détrône la haine, passer de maître à dévoué. [ Krish ] - Page 2 I_icon_minitimeVen 8 Sep 2017 - 2:44


Elle n'avait pas posé la question. Elle n'aurait pas supporté de s'abaisser à poser une telle question. Mais elle avait la réponse. Il ne partirait pas tout de suite. Ce qu'il fit de suite en revanche, c'était se lever. En se remettant sur pied, il avait rompu le dernier contact qui restait entre eux. La main de Krish glissa le long de sa joue, retombant sur le bord du divan, son dos effleurant le côté extérieur de la jambe du guerrier tandis qu'il la surplombait de toute sa hauteur.

" Si tu veux que je te trouve quelques ennuis pour t'occuper cela devrait être possible. Sinon, apparaît sur les marches du temple d'Uriz en tenue officielle les fidèles s'agenouilleront ou s'étriperont selon ton bon plaisir... Cela pourra au moins t'occuper une après-midi et au besoin tu pourras toujours provoquer le Grand prêtre en duel. " le taquina-t-elle avec un sourire fatigué dans lequel rayonnait encore sa satisfaction. " Mais tu auras toute la journée de demain pour te trouver un lieu ou dormir et de quoi t'occuper. Mon lit nous attend à six portes d'ici... si cela t'intéresse, bien sûr. "

Elle eut le plaisir de voir Velkyn resté un moment pantois. Son état général lui permettant d'être bien plus vite tiré des brumes de la boisson que son ex-femme, il était conscient que cette soirée ne changerait rien... Et pourtant. La proposition de Krish l'avait surpris, à n'en pas douter, mais elle eut l'occasion de sourire davantage lorsqu'il répondit, encore un peu incrédule « Évidemment... »

Se hissant avec difficulté sur ses coudes, la forgeronne tenta de s'asseoir pour pouvoir se lever au côté du guerrier... En pure perte. Après quelques secondes de bataille, elle fini par étouffer un rire dérisoire avec une légère grimace de douleur.

" Par contre il va te falloir assumer les conséquences de tes actes..." le fusilla-t-elle soudain du regard en lui tendant la main. " Je ne suis pas en état de faire le moindre pas. "
-Au moins, tes sbires ne penseront pas que tu es la seule a m'avoir amoché. "

Elle rit un peu plus fort. Ne portant que ses braies, Velkyn la souleva pour faire la distance qui les séparaient des appartements de la maîtresse des lieux. Comme toujours, deux garde avec armes et armures étaient plantés devant ces portes. Comme d'habitude aussi, ils firent semblant d'être aveugles et sourd en laissant passé les deux drows.

Lorsqu'il la déposa sur le lit démesuré, elle se glissa entre les draps de soie avant de ne plus être en capacité de bouger un muscle. Dès qu'il fut près d'elle, elle se pelotonna, dos contre son torse.  Au creux de ses bras, la chaleurs des braseros installés dans ses appartements, de la couverture sur elle et de la proximité du guerrier réchauffant son corps éreinté, le sommeil la guettait si vite qu'elle aurait juré pouvoir s'endormir en un battement de cil. Pourtant après quelques instants d'un silence profond, un murmure s'éleva.

" Et si c'était moi qui rentrais à Elda, Velkyn... Saurais-tu ce qu'une femme comme moi pourrai bien y faire ? "
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