Actes du passé {Terminé}

Mois de Barkios, dixième année du XI° Cycle,
Quartier général des Aigles, Alëandir.

Un soir où Fenris rentra chez lui, il découvrit un paquet soigneusement emballé dans du tissus vert, blanc et bleu qui l'attendait. Aucun mot particulier n'était écrit dessus, aucun signe distinctif hormis les couleurs des tissus ne montrait d'où ou de qui cela pouvait provenir. Lorsqu'il ouvrit le paquet, il découvrit à l'intérieur une dague à lame courbe rangée dans son étui avec, dessus, une courte lettre.

Oglicos de la première ennéade de Barkios, dixième année du XI° Cycle,
Eteniril.

Heru Fenris Nöldorion,

Ce n'est que maintenant que les évènements m'accordent le temps de vous écrire, un an après notre rencontre. Je tenais à vous envoyer cette arme etenirilie pour vous remercier de ce que vous avez fait alors que vous aviez pour mission de suivre notre seigneur-protecteur. Je sais que cela a été difficile mais vous l'avez amplement mérité et vous avez montré à mes yeux que vous étiez tout à fait capable d'être un aigle, même si vous étiez encore sous la tutelle d'un aîné à l'époque.

Normalement toute personne non considérée comme einior, n'étant pas en faction au sein de l'armée etenirilie ou étant tout simplement étrangère à la cité se doit de sceller ses armes ou les rendre à la garde en entrant dans la ville. Sachez que cette dague fait exeption à la règle : que vous veniez en Eteniril en tant que militaire ou civil, cette arme ne vous sera jamais enlevée ni scellée. Considérez cela comme un gage de reconnaissance de ma part.

Puissent la Mère de tous et le Père des batailles vous guider,

Falaedhel Nedelh'em, Conui d'Eteniril

L'arme, une fois dégainée de son fourreau de cuir brun foncé, se trouvait être dotée d'une lame finement ouvragée. A la fois fine, tranchante et résistante, elle supportait quelques gravures. D'un côté des feuilles, de l'autre écrit en elfique "N'oublie pas ce que tu dois". Légère et parfaitement équilibrée, la dague était suffisamment longue pour permettre à son porteur de se protéger s'il venait à perdre son arme de prédilection. Un cadeau personnel, une reconnaissance particulière. Peut-être Fenris avait-il souvenir d'avoir vu Falaedhel porter cette arme un an auparavant...