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 Maxima debetur puero reverentia

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Roderik de Wenden
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Roderik de Wenden


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MessageSujet: Maxima debetur puero reverentia   Maxima debetur puero reverentia I_icon_minitimeVen 9 Fév 2018 - 1:32


L'an dixième du onzième cycle,
Quatrième ennéade du mois de Barkios, le second mois de printemps,
Le septième jour...


C'était une matinée ensoleillée ; quelques jours après qu'une missive du même expéditeur ait gagné Soltariel, un messager revêtu de la livrée royale fleurdelysée se présenta aux portes d'Ydril, tenant un message émanant de la Grande Chancellerie du Royaume. Le contenu en était destiné à la comtesse Aléandre, et à elle seule.


Roderik de Wenden a écrit:

A Sa Grandeur Aléandre de Systolie, comtesse d'Ydril, salut !

Damoiselle,

C'est en des circonstances bien regrettables que nous sommes amenés à correspondre pour la première fois. Le temps nous manque, en effet, et il y a tant à faire et à dire que nous n'avons eu l'occasion d'évoquer tous deux certains sujets qui, si nous l'avions fait, eussent pu trouver leur solution dans l'apaisement.

Les événements récents n'inclinent malheureusement point à la détente. Au mépris des droits légitimes de Sa Majesté Bohémond Ier, Roi des Hommes par la grâce de la DameDieu, le traître et criminel Altiom Sans Terre, riche de l'appui de mercenaires étrangers, sème le trouble en les possessions que tient Sa Majesté en pays ydrilote.

Nous déclarons qu'Altiom Sans Terre, déjà reconnu coupable de trahison et déchu de ses titres il y a trois ans, s'est rendu par ces nouveaux forfaits coupable de lèse-majesté, et qu'il devra en répondre ; nous déclarons que toute assistance même passive à son égard est une trahison contre le trône.

Vous saviez lorsque vous fûtes jugée apte à régner, Damoiselle, la situation du comté et de vos droits. Ne vous laissez point séduire par les serpents qui vous murmureraient qu'il devrait en être autrement.

Nous vous demandons de dénoncer les agissements de ce seigneur de guerre et de réitérer votre engagement à respecter les droits de la couronne dans les vicomtés de Marcalm et de Calozi. Ne blâmez point la couronne de ne pouvoir jouir de Marcalm, Madame ; blâmez votre parent Diogène qui fit l'erreur de se rebeller et en paya le prix fort, ainsi que cela se termine à chaque fois que l'on se révolte contre la loi du roi.

La DameDieu vous garde,

Au cinquième jour de la quatrième ennéade de Barkios, en la dixième année de notre cycle, la troisième année du règne de notre roi Bohémond,

Roderik, fils de Ganelon de la maison de Wenden, Illustrissime, Pourfendeur des drows d'Oësgardie, Héros d'Amblère et de Nebelheim, Champion du Grand Tournoi de Serramire, Grand Chancelier du Royaume par la grâce de Notre Seigneur et Roi Bohémond, le premier de son nom de la maison Fiiram, Marquis de Sainte-Berthilde, Comte de Scylla, Baron d’Olyssea, Seigneur-Protecteur de la Roseraie, Gardien fidèle de la foi, le Sérénissime Soleil Noir de la Rayonnante Ys, Archonte d’Ydril, Vicomte de Calozi, Seigneur de Velmonè, Seigneur consoeur de Beronia, Seigneur-dragon de Calozi, Sénéchal d’Ydril, Grand Chambellan d’Honneur de la Grande Traverse, Erudit de Prestige de la Destinée de l’Aube, Maître des Enfants de la Nébuleuse Ecarlate, Grand Voyer du Duché et Grand Argentier du Royaume, par la grâce de la Damedieu, toute bonne et toute providentielle.


Dernière édition par Roderik de Wenden le Lun 19 Fév 2018 - 12:23, édité 1 fois
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Aléandra di Systolie
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MessageSujet: Re: Maxima debetur puero reverentia   Maxima debetur puero reverentia I_icon_minitimeDim 18 Fév 2018 - 23:59

Au Grand Chancelier du Royaume, Roderik de Wenden l’Illustrissime

Bon Messire de Wenden,

Votre nom fait écho jusque dans le Sud. Il en est ainsi avec les grands hommes du Royaume. Célèbre est votre victoire au tournoi de Serramire. Mais j’imagine bien que, malheureusement, cela n’est pas le sujet de notre échange épistolaire.

Cela vous paraît sûrement inconvenable et à la limite de la folie d’avoir accepté le retour d’Altiom d’Ydril, le traître selon vos dires. Et je suis dans l’aveu que moi-même je le pensait lâche et traître auparavant. On m’a élevée en m’instruisant une profonde haine envers lui, basée sur les rumeurs et sur la position dite royale à ce sujet, et ce n’est pas avant de l’avoir rencontré que je compris qui il était réellement.

J’ai compris.

Ce que vous appelez traître un homme qui a affronté les pires Sombres en Oësgard, n’hésitant pas à se sacrifier pour la Péninsule lors de la grande bataille d’Amblère, tout comme vous si mon éducation est bonne. Il y a trois années de cela certes, Altiom refusa de prêter allégeance. Mais à qui ? Ce n’était pas au Roi Bohémond, béni soit-il, qu’il la refusa, mais à Arsinoé que tout le monde savait comploteuse à l’époque, mais dans un but bien précis : éviter une guerre à son peuple. En effet, si Altiom Zadar n’a su choisir entre Arsinoé ou Asdrubal, c’est parce que chacun d’eux possédaient des terres en territoire Ydrilote pouvait se lever contre lui et son peuple. Il a préféré se voir déchu du titre d’archonte que de voir sa population mourir sous les coups d’épées et de flèches. Et de son titre parlons-en. Inès de Soltariel lui refusa le titre de comte, qui par primogéniture absolue lui revenait droit, afin de nous garder mon feu jumeau et moi-même prisonnier à Soltariel. Altiom pour ne pas voir son comté à feu et à sang une fois de plus, et pour ne pas nous retirer ce que nous transmit notre père, ne réclama pas son titre légitime. Aujourd’hui où se trouvent Inès de Soltariel et Arsinoé ? Et où se trouve Altiom Zadar ? Il est chez lui, régnant sur le trône au titre de comte qui lui revient plus qu’à quiconque.

Quant à nos fameux prédécesseurs, Arichis d’Anoszia et mon oncle Diogène le Fol que vous citiez plus bas dans votre lettre, Ydril devrait-elle payer pour leur fautes ? De plus, vous connaissez sûrement la véritable histoire de Diogène, qui avait le mérite d’être fou certes (et ses tentatives de meurtre contre moi et mon cher Alastein n’ont pas arraché une quelconque sympathie de ma part) mais force est d’avouer qu’il fut dans son bon droit en se révoltant contre la duchesse Inès, lorsque cette dernière lui refusa justice pour le viol de sa fille Isabella par le Grand Drongaire Verjus Urr, et qui dois-je le rappeler, fit torturer puis exécuter les émissaires Ydrilotes. Isabella elle-même pourra en témoigner.

Votre signature illustre ce qui cause la guerre et la division au sein du royaume. Le pouvoir régentiste s’est accaparé trop de terres aux noms du roi. Ydril était divisée entre Soltariel, Scylléens et pseudo-royalistes venus profiter des guerres et conspirations en Ydril. Sous Altiom, désormais le comté est uni plus qu’il ne l’était sous Silpheed, prêt à réellement servir son Roy.  L’ère qu’Aetius et sa mort ont causé doit se terminer. Nous sommes prêts à soutenir notre Roy Bohémond de la maison Fiiram maintenant que notre territoire est unifié et indivisible.

Pour ce qui est des véritables traîtres, noble Messire de Wenden, je vous prie de regarder du côté de ceux qui se sont enrichis, de ceux qui ont voulu faire de leur propre cour la cour royale, de ceux qui ont auparavant fait alliance avec des hommes remplis d’ambition personnelle tel Arichis, par le biais de pactes et de mariages, parfois annulés par la suite, et qui furent restés impunis. Le Nord a écrasé le Médian. Nous sommes à l’aube d’une nouvelle ère de paix et de renouveau au sein du pouvoir royal. Ce sont les véritables traîtres qui se masquent derrière leur richesse et leur faux attachement au Roy qu’il vous faut réprimer, pas ceux qui avancent à découvert en n’aspirant qu’à la liberté et la paix de la Péninsule tel que nous.

Que Dame Néera vous guide et vous bénisse dans chacun de vos pas !

Au huitième jour de la quatrième ennéade de Barkios, en la dixième année de notre cycle, la troisième année du règne de notre roi Bohémond

Aléandra di Systolie, Dame de Peyredrac


Dernière édition par Aléandra di Systolie le Lun 19 Fév 2018 - 0:08, édité 1 fois (Raison : photes 2 nonbre)
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Roderik de Wenden
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MessageSujet: Re: Maxima debetur puero reverentia   Maxima debetur puero reverentia I_icon_minitimeLun 19 Fév 2018 - 19:02


Cinquième ennéade du mois de Barkios, le second mois de printemps,
Le huitième jour...


La missive de la jeune rosière ydrilote mit quelque temps à trouver son chemin. Parvenant aux portes de Merval, son porteur ne tarda pas à apprendre par les rumeurs locales que le petit roi et sa cour avaient quitté la principauté et avaient gagné le comté de Scylla. De là, il poursuivit sa route, s'efforçant de rattraper ce contretemps ; il lui fallut encore découvrir que la cour s'était installée non pas à Pharembourg, le chef-lieu du comté, mais dans la modeste cité de Laréor.

On présenta la lettre scellée au Grand Chancelier à l'heure du déjeuner, celui-ci dégustant un ragoût de lapin aux herbes sous la chaleur bienfaisante d'un feu de cheminée ronflant. Sitôt qu'on lui en annonça la provenance, Roderik tendit la main pour se saisir du document, et en brisa le sceau pour en prendre connaissance.

Il se sentit peiné pour la comtesse dès les premières lignes, persuadé que la jeune femme, une enfant en fait, s'était laissée aveugler, manipulée par un parent versé dans l'art du mensonge. On avait eu tort de la juger assez âgée pour jouir de ses prérogatives : on avait, de toute évidence, mésestimé l'ascendant qu'auraient sur elle de mauvais conseillers. Et puis, orpheline qu'elle était, n'était-il pas normal qu'elle se laissât influencer par un homme qui partageait le même sang qu'elle ? Sans doute avait-elle reporté sur lui l'affection qu'elle aurait voulu manifester à l'égard d'un père, ce père qu'elle n'avait point et dont elle avait tant besoin. Roderik poursuivit la lecture du document, et chaque ligne ne fit qu'accentuer un peu plus la pitié qu'il éprouvait pour cette jeune sotte.

« DameDieu, puissiez-vous venir en aide aux enfants », murmura-t-il avant de réclamer papier, plume et encre afin de rédiger une réponse appropriée.


*  *  *



Sixième ennéade du mois de Barkios, le second mois de printemps,
Le cinquième jour...

Quelque temps plus tard, le messager s'en revint à son point de départ, portant à la comtesse la réponse du Grand Chancelier. Pas fâché d'avoir regagné ses pénates, il espérait bien ne pas avoir à repartir trop vite - l'Arétan l'avait à peine gardé une heure et la générosité des cuisines du château de Laréor s'était limitée à un quignon de pain.

La réponse du Grand Chancelier se voulait pourtant chaleureuse, du moins en apparence.


Roderik de Wenden a écrit:
A Sa Grandeur Aléandre de Systolie, comtesse d'Ydril, salut !

Damoiselle,

L'innocence des jeunes esprits est un joyau moral qu'il convient de préserver avec le plus grand soin. Je comprends aisément la fougue avec laquelle vous protestez de la probité de votre cousin. Le temps n'est pas si loin où le monde, à moi aussi, me semblait simple, où les actes me paraissaient compter moins que la personne elle-même.

Votre cousin a su gagner chez vous l'affection inconditionnelle que l'on porte au père ou à l'époux, et cette foi inébranlable qui chasse le doute. Je ne sais que trop qu'à votre âge, on s'entiche facilement des choses et des gens, et qu'un sentiment éphémère peut brûler plus fort que mille soleils, et que la raison pèse peu face à cela.

Un traître est pourtant un traître, Damoiselle. Combattre des Sombrelfes ne lave ni les anciens forfaits de votre cousin, ni les nouveaux. J'ai moi-même combattu à Amblère parce que tel était mon devoir, non pour y gagner une faveur ou m'y faire pardonner quoi que ce soit. Je n'ai point vu votre cousin rendre hommage à son roi, ni réclamer pardon pour ses torts ; au contraire, il a amené le feu et la destruction à l'heure où le royaume devait enfin retrouver son harmonie. Pire encore : il vous a corrompue vous, et c'est un crime abject que d'instrumentaliser la candeur d'une jeune adolescente.

Comprenez que le roi ne saurait accueillir à bras ouverts un homme qui, en guise de preuve de loyauté, ravage ses terres et passe ses gens au fil de l'épée. Comprenez que le roi est souverain en ses terres et qu'il ne revient pas aux comtes et comtesses de juger comment il devrait en disposer. Lorsqu'un comte se permet de le faire, il arrive ce qui est arrivé dans le Médian ; or, la réponse royale est invariablement la même, et la couronne finit toujours par l'emporter. Ainsi va le sens du vent, Damoiselle ; et comme le dit le proverbe, « qui pisse face au vent se rince les dents. »

Croyez-moi, je ne vous fais nul reproche ; je ne peux reprocher à jeunesse d'être jeunesse. Le tort nous incombe à nous, en vérité, les officiers de la couronne ; nous vous avons laissée livrée à vous-même, sans veiller à votre entourage et en vous privant de l'amitié du roi. Je veux réparer ce tort et vous inviter à la cour, loin des intrigues des méchants et de l'avidité de certains seigneurs de guerre. Venez à Laréor, comtesse, où est votre place. Le temps venu, nous gagnerons Diantra, et vous y serez des nôtres. Vous y côtoierez votre roi et tous les gens qui aspirent à la paix et à la prospérité du royaume, et non à raviver de vieilles rancœurs passées pour mieux assouvir leur soif de richesse et de pouvoir.

J'attends de vos nouvelles, et je vous attends vous,

Sachez que la DameDieu vous garde,

Au huitième jour de la cinquième ennéade de Barkios, en la dixième année de notre cycle, la troisième année du règne de notre roi Bohémond,

Roderik, fils de Ganelon de la maison de Wenden, Illustrissime, Pourfendeur des drows d'Oësgardie, Héros d'Amblère et de Nebelheim, Champion du Grand Tournoi de Serramire, Grand Chancelier du Royaume par la grâce de Notre Seigneur et Roi Bohémond, le premier de son nom de la maison Fiiram, Marquis de Sainte-Berthilde, Comte de Scylla, Baron d’Olyssea, Seigneur-Protecteur de la Roseraie, Gardien fidèle de la foi, le Sérénissime Soleil Noir de la Rayonnante Ys, Archonte d’Ydril, Vicomte de Calozi, Seigneur de Velmonè, Seigneur consoeur de Beronia, Seigneur-dragon de Calozi, Sénéchal d’Ydril, Grand Chambellan d’Honneur de la Grande Traverse, Erudit de Prestige de la Destinée de l’Aube, Maître des Enfants de la Nébuleuse Ecarlate, Grand Voyer du Duché et Grand Argentier du Royaume, par la grâce de la Damedieu, toute bonne et toute providentielle.
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MessageSujet: Re: Maxima debetur puero reverentia   Maxima debetur puero reverentia I_icon_minitimeLun 26 Fév 2018 - 15:19

-Puisse Dame Néera venir en aide aux hommes de loi s’entendit-elle soupirer à la lecture de la réponse du chancelier. De toute évidence ce dernier ne donnait aucun crédit à ses dires, pire encore, il refusait cette vérité sous prétexte de la jeunesse d’Aléandra.


Au Grand Chancelier du Royaume, Roderik de Wenden l’Illustrissime.

Bon messire de Wenden,

Votre tendance à me prendre pour une enfant sans raison ni maturité me blesse au plus haut point, Illustrissime. J’ai été élevée à la cour de Soltariel, parmi les vautours et les méchants, comploteurs et intrigueurs. Au fil des années j’ai perdu mes proches un à par un. J’ai grandi sans père, sans mère, passant de mains en mains, celles de ducs, de régents et j’en passe Bonseigneur. Vous m’avez même laissée entre celles d’Arichis d’Anoszia. Quand mourut mon frère Alastein, j’ai enfin compris quelle était ma place dans ce monde. Je ne souhaite que la prospérité de mon peuple et le bien du royaume, croyez-moi bien. Et voici qu’Altiom vint et en lui je trouva enfin le franc-parler et les mêmes volontés que moi. Mon cousin sait se montrer direct je vous l’accorde, mais il n’est en aucun cas un comploteur rempli de venin comme on les trouve partout en Péninsule, malheureusement bien trop souvent assis sur un trône ou le regardant d’un œil avide.

Altiom d’Ydril n’a combattu à Amblère que parce qu’il se devait de le faire, tout comme vous. N’y voyez pas ici une tentative de racheter ses « fautes ». Néanmoins, considérez que le nouveau Comte d’Ydril est prêt à prêter serment à la couronne et à demander son blanchiment, afin d’éviter une nouvelle guerre et garder le comté d’Ydril intégralement, car comme je vous l’ai dit dans ma dernière lettre, nous ne saurons mieux servir notre Roy Bohémond qu’en ayant une Ydril forte et unie. Mettons un terme à toutes ces guerres inutiles mon Chancelier, et concentrons-nous sur les véritables ennemis de la Royauté. Je vous prie de l’accepter, et de contacter vous-même mon cousin. N’est-il pas la personne à qui vous incomber toute cette affaire ?

Quant à mon amour pour lui, il est vrai qu’il est inconditionnel et semblable à celui d’une fille à son père. Cependant il n’est ni déraisonnable ni éphémère, Messire, bien au contraire, j’aime mon cousin car j’ai vu en lui un grand coeur, épris de son peuple, de la droiture et du bien commun, que peu de gens lui prêtent. Malgré les remises en question dont vous êtes l’auteur même, mon affection ne change pas. Il est une part de ma propre vie, me l’arracher serait me tuer d’une certaine manière.

Comprenez que je ne puis accéder à votre dernière requête pour le moment. Le risque pour que vous me capturiez est bien trop grand. Et quand bien même je vous suivrai à Laréor auprès de notre Majesté, je ne peux qu’imaginer que vous laisseriez mon pays aux mains d’un régent une fois de plus. Une fois de trop. Ydril doit être gouvernée par les siens, les familles Zadar et Systolie sont les plus légitimes au trône. Si je venais à vous dans ces conditions, mes espoirs de revoir un jour ma douce cité et mon doux comté seraient proches du néant, j’en mourrais croyez-moi.
Cependant je reste ouverte à tout possible rencontre Messire de Wenden, veillez en croire ma bonne foi. Discuter de tout ces sujets face à face serait bien plus productif qu’un échange épistolaire je le pense.

Que la DameDieu vous garde et vous guide dans chacun de vos pas.

Au neuvième jour de la sixième ennéade de Barkios, en la dixième année de notre cycle, la troisième année du règne de notre roi Bohémond.
Aléandra di Systolie, Dame de Peyredrac
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