Sujet: Padävi Isväsa, l'enfant oublié de Kÿria [Finie] Mar 1 Mai 2018 - 16:20
Possessions & Equipements :
Padävi n'a eu que quelques heures pour se préparer au voyage, ne prenant que le strict minimum pour sa grande odyssée. Il est muni d'un arc à flèches long et solide en bois de saule attaché à son carquois. Ce carquois est fait d'écorce et de lianes contenant une vingtaine de fines flèches en bois de saule dont l'apex argenté est fait d'une longue pointe en silex taillé. L'empannage des flèches est composé de longues plumes abandonnées des faucons d’Anaëh voyageant très souvent de cité en cité au-dessus de la Prime Forêt et des tribus Noss. Il porte également une dague pointue en silex taillé logée en un étui à sa ceinture. A cette ceinture est accrochée une sacoche brun clair faite de toiles fortes contenant quelques gâteaux de racines fourrés, une carte du monde de Miradelphia et, attachée à la taille, une gourde remplie d'eau de source des Monts Telion. Le style vestimentaire est simple et changeant selon ses actions ; en dehors du statut de combattant, archer et protecteur, il porte une tunique blanche à motifs verts et une cape bleue outremer par-dessus. Du côté combattif, et c'est ce qu'il portera toujours sur les routes et les chemins, il aura par-dessus sa tunique une demi-cuirasse couvrant tout le flanc gauche pour parer les coups et se servir de la dague au corps à corps. Le flanc droit, lui, est libre pour assouplir le bras à l'utilisation de l'arc à flèches. Le tout est impeccablement fait pour ses dimensions, rendant ses gestes fluides et rapides. Le reste est d'avoir le courage et la force.
Apparence :
Taille : Un mètre quatre-vingt-dix-huit
Couleur des yeux : Yeux vairons (hétérochromie) : Œil droit bleu azurin et œil gauche vert émeraude
Padävi est un elfe commun à la majorité, d'une taille raisonnable de 1m98, le corps élancé mais solide, ni trop musclé ni pas assez. Une longue chevelure lactée, lisse et sans faille. Un regard peu courant tout de même puisqu'atteint d'hétérochromie, c'est-à-dire bicolore, l'œil droit étant d'un bleu azurin et le gauche d'un vert émeraude, le tout s'intensifiant en clarté à la lumière du soleil, donnant l'illusion de quelques larmes perlant au bord de ses yeux luisants. Son regard vairon a toujours été un avantage plutôt qu'un inconvénient, attirant curieusement les autres à l'observer. Il dégage une légère odeur boisée, émanation d'arôme de plantes et de fleurs. Son air simple mais délicat est empli d'une certaine tristesse, comme gravée en son âme, il ne sourit que très peu aux personnes qu'il ne connaît pas.
Personnalité :
Padävi est un elfe calme et extrêmement patient, compatissant envers la plupart des êtres vivants, il ne cherchera jamais les embrouilles mais se défendra corps et âme jusqu'à tuer si cela s'en voit nécessaire. C'est un être sensible, se cachant bien de le montrer extérieurement. Il est discret et peu bavard, ne parlant que quand cela s'en voit utile. C'est un expert en discrétion et en esquive, faisant absolument attention à tout autour de lui, plongeant dans une totale immersion sensitive, si bien qu'il semble parfois regarder dans le vide, semblant perdu dans ses pensées. Il rejette toute nourriture animale et exploitation d'être vivant, pouvant parfois avoir quelques remarques dérangeantes pour certains vis-à-vis de sa vision des choses provenant des traditions et éthiques propres à la Noss à laquelle il appartient.
Capacités magiques :
N'est affilié à aucune magie (pour l'instant).
Histoire
Mère que j'aime tant, pourquoi ne m'avoir jamais pris dans vos bras ? Mon existence fut-elle déroutée de votre vision omniprésente ? Je me désole de ne pas être aimé de vous.
Une petite Noss vivant en autarcie persiste depuis bien huit cent ans à présent en les verdoyantes étendues luxuriantes de la fabuleuse Prime Forêt où arômes boisés délivrent de délectables sensations. Située en le Protectorat d'Eteniril, une cinquantaine d'Ornedhels cohabitent ensemble sous la bienveillance d'un Guide spirituel, ancien Sage de la Grande Cité d'Alëandir, cœur de pierre d'Anaëh, ayant fait ses preuves à l'Académie de magie. Mais en l'an 200 du Cycle X, lassé d'une ville croissante, rongeant les terres sacrées et brouillant la Symphonie de ses perturbations sonores, il quitta celle-ci, sage qu'il était, pour y bâtir un clan en compagnie de quelques familles rencontrées sur les chemins de terre et de rivières. Aujourd'hui, le Clan du Hibou ou, en vieux langage sacré, la Noss d'Úluka, vit paisiblement loin de la civilisation de pierre cacophonante. Le Sage devint à la fois Shaman et Professeur bienpensant de la communauté qui devint vite sédentaire car bien organisée. Les petits elfes sauvages, bien qu'éduqués par leurs parents, en apprennent davantage auprès du vieux sage surnommé « Maître Hibou » par ses élèves et, bien que certains ayant grandi, continuent de l'appeler ainsi. D'autres, plus âgés, le nomment de son titre de Shaman ; le Dhisana'úluka, le Guide Hibou, nom qu'il emprunta à son animal totem. A cela, il porte un chapeau sur la tête ressemblant à l'un de ces animaux nocturnes. Parfois taquin, il imite, de son vieil âge, les frasques rocambolesques de l'animal, faisant rire l'assemblée des enfants sylvains, mais parfois il peut tout aussi paraître sérieux et d'un simple regard balayer tous bruits dans l'espace ouvert qu'était la classe, au pied d'un grand et majestueux chêne.
Maître Hibou est le plus sage des sages que je connaisse, et le seul en fait, il a ouvert mon d'esprit, éveillé ma conscience, et jamais je ne pourrai lui en être autant reconnaissant, et lui n'en aurait que faire de mes remerciements, sage Maître Hibou.
De tous les élèves qu'il eut, un seul se démarqua véritablement, le plus triste de tous, l'âme détériorée par la différence. Ce petit bougre était de la lignée des Isväsa, une modeste famille qu'avait rencontré le Dhisana'úluka après son départ définitif d'Alëandir. L'enfant avait pourtant tout pour être heureux et, dans un sens, il l'était et même plus. Une enfance simple et sereine berça son existence en attente impatiente d'une chose que tous les autres bambins avaient depuis toujours et qui s'intensifiait au fil du temps ; la possibilité d'entendre la Symphonie des Arbres. Etrangement, le jeune Padävi Isväsa ne l'eut pas, ce don, et quand bien même passa l'adolescence, elle ne vint pas à lui. Bien qu'entouré de ses amis et de sa famille, ses parents et de tous les membres de la Noss d'Úluka, il se sentit abandonné par la seule entité qu'il chérissait le plus, car celle-ci fut beaucoup contée par le Maître Hibou dans ses innombrables histoires, mythes et légendes. Kÿria, Mère des elfes et de toutes les choses, Grande Créatrice de l'Œuvre, adorée de ses enfants ; la Prime Forêt et les Ëalas, mais aussi de tous les êtres en Anaëh, ne l'aimait pas, en conclut-il tristement. Elle l'avait oublié, oublié entre toutes ses créations, n'ayant vent de son existence, elle ne lui murmura pas son chant et la Symphonie des Arbres lui restait ainsi inconnue.
Les lèvres de la Sagesse sont closes, excepté aux oreilles de la Raison. Je ne suis ainsi pas digne de vous, Mère, est-ce cela ? Je sens pleurer mon âme.
Le jeune garnement se morfondit un peu plus chaque jour, chaque année, aspirant toujours entendre un jour sa Mère l'aimer. Mais en vain, sans y perdre espoir, se recroquevillait dans ses noires pensées. Il lui arrivait, rêveur qu'il était, de fuguer dans les bois aux alentours de la Noss, fuir les siens et se retrouver en une petite plaine de fleurs d'asphodèles, toutes magnifiquement blanches qu'elles étaient, dansantes au souffle du monde, frétillantes et fraîches d'une rosée permanente et délicatement odorante. Son regard vairon, bleu azurin et vert émeraude, scrutait la voûte céleste si belle qu'elle éblouissait le cœur du garçon oublié d'Anaëh. Il s'exaltait à observer le Flambeau d'Aluthen et compter les étoiles aux alentours, à briser son décompte lorsqu'une d'elle, vagabonde et furtive, traçait un chemin éphémère en le ciel scintillant. Et la lune, toujours quelque peu cachée, timide et timorée, douce et dorée, l'attendrissait de ses reliefs et de ses montagnes, embrassant le garçonnet de sa lumière qui tamisait la plaine des fleurs blanches. Si petit de ce si grandiose spectacle, il savourait souvent quelques gâteaux de racine fourrés avec quelques diverses plantes et graines écrasées que lui faisait sa mère, buvant l'eau vitalisée d'une des sources provenant des Monts Telion semblant si loin là-bas, lui qui n'eut jamais quitté les environs du Clan d'Úluka. Le Maître Hibou conta bien des histoires sur les aspects extérieurs du monde forestier dans lequel ils vivaient tous mais cette vision vertigineuse de la gigantesque Miradelphia convainquait tous les élèves de rester chez eux et jamais eu l'envie à un seul de partir ; et peut-être était-ce là une manipulation mentale du Maître Hibou, sage et intelligent qu'il était. A ses pensées, le garçonnet dévorait son gâteau confectionné par sa tendre mère qui ne cessait de le couver, souvent inquiète pour lui plus qu'elle ne le devrait. Il était important pour elle qu'il mange bien tout en respectant les êtres quels qu'ils soient car toute l'alimentation du Clan du Hibou était à base végétale, et jamais animale puisque dotée d'une conscience, sentients ou non. Toutes choses possédant une âme ne devait souffrir ou être mangées, ou seulement en cas d'extrême survie. Voilà donc l'une des règles primordiales du maître de la Noss dont tous les membres acceptèrent sans hésitation depuis sa création. Padävi sourit un instant de sa condition de vie si paisible finalement, se disant qu'il était bien, et ses lèvres se contractèrent ensuite, une larme s'écoula, traçant un chemin linéaire le long de sa joue droite, caressant sa commissure tremblotante d'où quelques gémissements discrets percèrent son cœur une nouvelle fois.
Je vous aime, Mère, de toute mon âme. Pourquoi ne puis-je pas vous entendre ? J'ai tant besoin de vous.
Les années passèrent, l'âge adulte aussi et des décennies, et des décennies encore suivirent, brisant la brèche entre lui et Kÿria, et jamais plus il n'en reparla. Il choisit d'intégrer la garde du Clan du Hibou, et pour cela s'était entrainé durement avec les autres recrues, apprenant avec dextérité et force le maniement de l'arc à flèches où il excella très vite, mais aussi à l'emploi de la dague, et ainsi surpassa les autres et lui-même aux combats à distance, au corps à corps, à la défense et à l'attaque. Il était l'un des plus doué et eut vite fait d'avoir sa place au sein de la Noss en tant que Gardien du clan, Protecteur vigilant, Veilleur bienveillant des siens et de la Prime Forêt entourant son petit monde.
Fin de l'an 999 du cycle X, tous avaient les yeux rivés vers l'astre brûlant, imposante boule de feu dans le ciel surchargé de chaleur en cet été bouillonnant. Au centre de la petite place de la Noss se trouvaient les enfants et les adultes, les elfes sylvains tous réunis pour le Voile millénaire. Douce lune toute dorée cacha son confrère de flamme, et les heures passèrent, et les jours, et les ennéades, et tous restèrent fidèles à cet événement grandiose durant lequel la Prime Forêt resurgit du sol comme une fleur, ici et là, dans les régions moins enclines à la nature et tout partout ailleurs. Anaëh intensifia sa verdoyante luxure, émana davantage d'ondes vibratoires en l'air noyé de vibrations vivifiantes, et tous les ressentir, et même les plus insensibles, et l'Éveil de Kÿria éveillèrent les consciences, purifiant les racines neuronales, alimentant la glande pinéale, siège de l'âme, et tous furent plongés dans une transe silencieuse, et celle-ci baissa tout en restant omniprésente, et le Clan du Hibou adopta une certaine béatitude que jamais il n'avait connu. Tous avaient le sourire et l'envie de vivre intensément et de façon positive. En ce même instant de sérénité, l'un des bienveillants gardes de la Noss entourant la petite place s'effondra sur ses genoux, ses lèvres tremblantes formèrent une moue dramatique et des larmes perlèrent par dizaines sur ses joues chaudes, comme en la plaine aux asphodèles de sa jeunesse. Des gémissements se firent entendre et, serrant les dents, les poings et le cœur ébranlé, baissa la tête vers le sol. Il avait honte car n'entendait rien de la Symphonie des Arbres, ni un soupçon de sentiment agréable, ni d'une fugace sensation, ni d'une émotion furtive, ni de quelques intuitions ou d'un quelconque pressentiment, rien ne venait à lui. Mère était cruelle, et Padävi Isväsa resta dans cette position durant de longues heures. Ensuite, se releva et continua son travail, l'âme lacérée et le cœur meurtri. Tous connaissaient son cas et se voulaient de l'aider, mais personne ne savait comment.
Durant ces 81 jours de Long-Voile, d'autres elfes, ceux des cités, rejoignirent la Prime Forêt, mais le Clan du Hibou resta en son nombre premier car ayant des traditions et coutumes bien différentes des autres, mais jamais ne refusera de nouveaux membres, s'ils en ont la volonté. Quand le soleil réapparut, il enfanta de la lune un nouvel astre, immobile et toujours visible. Tous prirent cela comme une bénédiction de Kÿria, une offrande en la mémoire du nouvel éveil naturel. Sauf Padävi qui lui se renferma au plus profond de lui-même depuis ce jour marquant la longue nuit. Il n'en avait que faire de cette Silène et de ces signes divins, que faire de toutes ces choses l'isolant finalement. Il était persuadé d'avoir était le rejeton désaimé de Kÿria, il l'accepta après avoir refoulé cette hypothèse depuis son adolescence et s'arrêta de la prier au petit Sanctuaire de la Noss d'Úluka. Il ne fit plus guère attention aux divinations, à la magie, aux contes et légendes d'antan, et devint terne et solitaire. Il continua ses rondes, protégeant les êtres visibles, ceux qui l'aimaient et qu'il aimait ainsi durant une décennie. Son âme se dégrada fortement de cette longue dépression, sa famille s'inquiétait terriblement de son mal-être car peut-être finirait-il par mourir de chagrin. Et attristés de le voir dépérir ainsi, ses parents allèrent voir le Dhisana'úluka qui fut sans doute le premier à avoir remarqué cette étrange malédiction s'abattant sur Padävi. Il avait toujours était un elfe gentil et compatissant, des bêtises, il en avait fait dans son enfance et son adolescence, par centaines certainement, avec ses amis, comme tous les enfants. Les autres l'aimaient beaucoup, devenant le bon ami, fidèle et altruiste, mais aussi le garçon aux beaux yeux bicolores, l'un du joli bleu azurin et l'autre d'un superbe vert émeraude, de quoi le démarquer positivement puisqu'étant le seul à avoir cette particularité. D'ailleurs, certaines fillettes en étaient admiratives, quelques peu amoureuses secrètement, peut-être. Quoi qu'il en soit, cela ne faisait pas de lui quelqu'un de mal et jamais il n'avait mérité telle souffrance.
Le Shaman songea de longues ennéades à cela, ça ne pouvait plus durer. Ainsi, il organisa un important Conseil en la Grande Demeure de la Noss d'Úluka, prévue aux banquets, cérémonies et rituels en l'honneur de leurs frères les Ëleas, de leur sœur la Prime Forêt et de leur Mère, Kÿria. Il invita l'un des membres de chaque famille du Clan du Hibou, les parents de Padävi et lui-même. Le garçon pensait à un rassemblement comme il y en avait souvent pour y discuter des cueillettes et des récoltes mais aussi des débriefings concernant les tours de garde et les zones de surveillance à départager entre les gardiens comme lui. Telle fut sa surprise quand il pénétra en l'habitacle de bois et qu'une dizaine de personnes l'attendait debout en arc de cercle, ses parents un peu plus au centre et le Dhisana'úluka à leurs côtés. Le jeune homme s'avança lentement sous la demande du Maître Hibou lui affichant un léger sourire, apaisant l'elfe comme il l'avait toujours si bien fait avec tous les enfants sylvains. Il s'introduisit dans l'arc de cercle, puis s'approcha de ses parents, remarquant sa mère sécher quelques larmes et son père, la mine déconfite, essayant de sourire à son fils. Le cœur de Padävi s'emballa, il comprit qu'une décision importante avait été prise à son sujet. Le Shaman le prit dans ses bras et l'enlaça délicatement, ce qu'il ne faisait qu'avec ses élèves pour les rassurer, quoi que Padävi ait toujours été l'élève de celui-ci et, à bien y réfléchir, la moitié de la Noss l'était également. Quand il se détacha de l'étreinte, il formula quelques mots rassurants et vint vite au but. Il expliqua qu'il était évident qu'un mal étrange rongeait le garçon, qu'une malédiction ou quelque chose de plus profond avait affecté sa connexion avec Kÿria, que rien de tout ceci n'était le fruit d'un quelconque hasard, que tout était là où tout devait être, et que Padävi se devait d'y trouver une réponse, de résoudre son problème, seul, mais avec leur profond soutien. Il fut décidé, si Padävi l'acceptait, car nul n'est forcé de suivre la voie que dicte un autre pour ne pas perturber son développement personnel, qu'il quitte la Noss, qu'il aille affronter ses peurs, enrichir son âme d'expériences et de connaissances, et qu'il se rende en Alëandir, la Grande Cité des elfes d'Anaëh pour y rencontrer l'Arbre d'Estel. Car ne dit-on pas que l'Arbre d'Estel parle à ceux qui s'approchent de lui ? Et qui dit parler dit syntoniser vibratoirement parlant et donc de façon symphonique. Tous les membres du Conseil s'était mis d'accord si le jeune elfe acceptait, car c'était bien un cas exceptionnel de quitter le Clan du Hibou, aucun membre ne l'avait encore fait, et perdre un garde aussi talentueux que lui aurait de lourdes conséquences émotionnelles parmi les autres gardes l'affectionnant. Le jeune elfe resta immobile sur place, pensant à un rejet des siens, un nouvel abandon, mais les mots du maître le soulagea et il était évident que certains espéraient qu'ils refusent, en particulier sa mère qui, sans cesse, le regardait avec tristesse d'un regard luisant. Son père, lui, était du même avis que le Shaman, le mal qui rongeait son fils allait finir par le tuer de chagrin et, de toute évidence, ce n'était pas un problème anodin mais bien un cas de force majeure, aussi bien pour l'âme du garçon que pour celle des membres de la Noss. Alors, il accepta, la peur au ventre de devoir affronter ce monde gigantesque qu'était Miradelphia, car jamais il n'avait quitté les siens, et jamais il ne l'aurait cru un jour.
Tout s'emballa alors très vite, il fallait qu'il s'en aille d'ici les prochaines heures, le temps de tout préparer pour que les autres membres de la communauté du Hibou ne viennent perturber sa décision. Les membres du Conseil, tous, l'enlacèrent un à un, lui sommant de revenir plus fort et plus souriant, et sa mère s'effondra dans ses bras, trempant la tunique blanche à son épaule gauche tandis que sa main en sa demi-cuirasse caressait le dos tremblotant de celle-ci, et son père le tint par les deux épaules et lui sourit, bien que difficilement, sans un mot, simplement en encourageant son fils de quelques regards croisés dont il avait le secret. Padävi se vêtit d'une cape outremer de son père, s'équipa de son carquois en son dos, de son arc long en bois de saule attaché à celui-ci, de sa dague en son étui à sa ceinture, d'une de ses petites sacoches qui fut emplie de quelques gâteaux de racines fourrés qu'il aimait tant, confectionnés par sa mère, et d'une gourde à la taille remplie d'eau fraîche. En dernier, le Shaman lui offrit une carte du monde de Miradelphia que le garçon sylvain mit dans sa sacoche.
C'est donc en toute discrétion qu'il s'en alla, par l'arrière de la Grande Demeure de la Noss d'Úluka, sous les regards attendris de ses parents se tenant l'un l'autre et du Maître Hibou à côté d'eux. Quand le jeune elfe se retourna pour la dernière fois en s'éloignant du clan où il avait vécu toute sa vie, il crut apercevoir une chose qu'il le bouleversa car jamais n'avait vu une larme s'écouler du regard profond du Maître Hibou, à cela le Shaman, par l'intense magie qui l'habitait, se dématérialisa en nuées colorées qui formèrent un bel et majestueux hibou qui s'envola au plus haut en hululant sa peine de voir l'un de ses fils s'en aller. C'est ainsi que partit le jeune Padävi Isväsa et que commença son épopée à travers Miradelphia.
Mère, j'arrive.
HRP:
Dernière édition par Padävi Isväsa le Jeu 3 Mai 2018 - 21:19, édité 5 fois
Lœthwil
Ancien
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Sujet: Re: Padävi Isväsa, l'enfant oublié de Kÿria [Finie] Mer 2 Mai 2018 - 18:59
Oh ! Une fiche surprise... ET EN PLUS UN NOSS C'est bon, je fangirl déjà... fais gaffe par contre, parce que quand je fangirl, c'est là que les choses deviennent sérieuses
C'est parti pour le pointillonnage !
Padävi a écrit:
Rejette toute exploitation d'être vivant.
Alors, juste pour le délire, parce qu'on comprend l'idée, mais tu devrais plutôt dire "d'animal" vivant, parce qu'ils vont galérer les elfes de ta Noss s'ils refusent d'exploiter les ressources végétales.
Padävi - histoire pg1 a écrit:
Le Mage devint à la fois Shaman, Druide, Professeur et Guide spirituel de la communauté qui devint vite sédentaire car bien organisée.
Shaman et Guide spirituel sont plus ou moins synonymes, utilisés aléatoirement selon le clan dans lequel on se trouve. Dans le cas du rôle de druide par contre, c'est plus compliqué ; déjà parce qu'IRP on a un PNJ, une petite fille d'Eteniril qui est censé être le premier Druide venu des Cités depuis de looOOOOOoOOngues années, et qu'en plus, le chemin du Druidisme est une route compliquée que l'on n'emprunte pas comme ça sur le coup de la lassitude Les druides sont normalement choisis très tôt dans leur vie par l'Anaëh, et éduqués depuis la petite enfance par un autre druide avant de se lier à leur animal totem. Pour un mage confirmé d'Alëandir ( qui doit donc avoir un certain âge quand même ) ça devient un peu tard pour vivre tout ça.
Padävi - histoire pg 2 a écrit:
en attente impatiente d'une chose que tous les autres bambins avaient depuis déjà quelques années ; la possibilité d'entendre la Symphonie des Arbres. Etrangement, le jeune Padävi Isväsa ne l'eut pas et quand passa l'adolescence, elle ne vint pas à lui.
Là encore, j'imagine que c'est plus pour la tournure de phrase qu'autre chose que tu l'as écrit comme ça, mais la perception de la Symphonie n'a absolument rien à voir avec la croissance physique d'un elfe. On naît avec ( ou pas - encore que même ceux qui pensent ne pas l'avoir sont en réalité légèrement influencés par elle, même s'ils ne l'entendent pas distinctement ) et c'est à force de s'y plonger et d'en rechercher le contact qu'on l'affine jusqu'à un point plus ou moins poussé selon les possibilités de chacun. Sinon, cas plus exceptionnel, les druides, les Ëalas et les avatars de Kÿria sont aussi capables de rituels touchant à la Symphonie et à la perception qu'en ont les autres créatures, mais ce sont généralement des pratiques plutôt dangereuses
Padävi - histoire pg 3 a écrit:
A ses pensées, le garçonnet dévorait son gâteau en pensant à cela, et toute l'alimentation du Clan du Hibou était à base végétale, et jamais animale car respectant tous les êtres vivants, sentients ou non. Toutes choses possédant une âme ne devait souffrir ou être mangées, ou seulement en cas de survie extrême.
Alors sur le fond je n'ai absolument rien contre, par contre sur la forme, et c'est un truc qu'on retrouve de temps en temps dans ton texte, petit conseil d'ami, tu peux prendre ton temps et te poser pour apporter ce genre d'informations. Rajouter le "et toute l'alimentation du Clan du Hibou était à base végétale[...] sentients ou non." juste accolé comme ça à la description du moment fait un peu l'effet de l'élève je-sais-tout des dessins animés qui apparaît de nulle part pour ajouter son grain de sel alors qu'on ne lui a rien demandé . En sortant un truc du genre Le garçonnet dévorait son gâteau en pensant à cela, profitant d'une saveur familière( ou n'importe quel bout de phrase à l'arrache pour faire la transition en douceur t'sais). Toute l'animentation du Clan du Hibou était à base végétale[...] sentients ou non.
Bon, c'est un avis personnel totalement subjectif, et c'est loin d'être nécessaire à ce que ta fiche soit validée ( si avoir des phrases trop lourdes empêchait d'être validé, je crois que j'aurais jamais pu RP ici xD ) mais ça me titillait trop pour que je ne le dise pas.
Padävi - histoire pg 4 a écrit:
et ainsi surpassa les autres et lui-même aux combats à distance, au corps à corps, à la défense et à l'attaque. Il était l'un des plus doué et eut vite fait d'avoir sa place au sein de la Noss en tant que Gardien du clan
juste histoire de te prévenir de faire attention à ce genre de considérations, parce que Padävi a 218 ans, il est tout jeune, du coup faudrait voir à ne pas non plus minimiser les prouesses que peuvent accomplir des gens qui ont potentiellement des siècles de plus que lui de maniement des armes. Même s'il est le plus doué de sa promotions et de loin, ce serait beaucoup de le faire surpasser des maîtres de 400-500+ ans
Padävi - hist avant dernier pg a écrit:
et de quelques écus pour ses dépenses en les Cités de pierre. Jamais il n'avait vu d'argent auparavant, le Maître Hibou qui les lui donna les avait gardés depuis qu'il avait quitté Alëandir
L'argent n'existe pas du tout en Anaëh, ni chez les Noss, ni dans les Cités. En règle générale, ils fonctionnent comme une utopie communiste, et les biens sont distribués entre tous pour permettre à tous de vivre. Les biens "de luxe" se monnaient au troc, contre d'autres biens ou contre des services.
Et voilà tout pour l'instant o7 Pour quelqu'un qui n'a pas posé grand chose comme question, tu t'es vachement bien débrouillé, mais n'oublie pas que les membres ( les joueurs elfes en particulier du coup ) sont là pour aider si tu as la moindre question ! Nos boîtes à MP sont GRAAANNNNNDES ouvertes
Padävi Isväsa
Elfe
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Sujet: Réctifications de la présentation Mer 2 Mai 2018 - 22:20
Bonjour, bonsoir,
Un grand merci pour la rapidité et la patience concernant ma présentation !
J'ai bien pris en compte toutes les remarques exposées et ai donc rectifié les diverses choses énoncées. Effectivement, parfois mes mots peuvent sonner trouble pour certains, je comprends. C'est une façon de formuler que j'apprécie, mais je ferai des efforts.
Donc voilà ;
- J'ai proscrit les appellations Druide et Mage, concernant le Shaman, qui sont donc plus qualifiées à des Érudits elfes des Cités. Je n'avais pas réalisé l'ampleur de ces appellations. Mon Guide Spirituel n'est qu'un simple Gourou de clan, bien qu'enclin à la magie.
- En ce qui concerne le lien que Padävi n'a pas avec la Symphonie, je me suis exclusivement focalisé sur une approximation citée sur le forum disant qu'il existerait 1 ou 2 % des elfes à ne pas la ressentir. J'ai profité de cela pour expliquer l'handicap du jeune Isväsa sans réellement affirmer qu'il en était puisque laissant planer le doute sur une éventuelle malédiction ou provenant d'une chose bien plus profonde. C'était donc bien une tournure de phrase, et j'ai changé celle-ci car, effectivement, on a l'impression, dans mes formulations, que les elfes s'éveillent brusquement à la Symphonie avec l'âge. Mais, contrairement à cela, j'ai bien compris.
- Pour son alimentation végétalienne, j'ai modifié quelque peu la phrase pour adoucir l'explication. En me relisant, il est évident que ce genre de chose peut déstabiliser, c'est une façon d'écrire que j'ai adopté, mais comme dit précédemment, je ferai des efforts.
- Je vous rassure tout de suite concernant son expérience. Il ne surpasse que sa promotion, tous les jeunes de son âge donc, ceux qui ont grandi avec lui. Et ce n'est qu'un poste de Garde Forestier et non une place de Soldat de Cité ayant eu un entraînement robuste et plus qualifié qu'un simple Guetteur des bois. Padävi est encore jeune, sensible et ne sait rien du monde de Miradelphia, il se pense assez fort physiquement (et mentalement) mais découvrira que non. Je le comprends bien et jouerai sur cette différence, c'était mon but, je vous rassure !
- Et dernier point concernant l'argent, merci beaucoup. J'ai cru qu'il ne s'agissait que des Noss et non des autres elfes. J'ai modifié toutes les phrases concernant cela.
Je pense avoir tout rectifié en bonne et due forme et vous remercie des conseils et surtout du travail énorme que vous faites (et je vais, dorénavant, m'abstenir de te vouvoyer ! Parce que c'est un peu déroutant ! ).
Lœthwil
Ancien
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Sujet: Re: Padävi Isväsa, l'enfant oublié de Kÿria [Finie] Mer 2 Mai 2018 - 23:48
Sinon, j'ai vu au passage que t'avais un peu de mal avec l'avat que le fofo écrase un peu, du coup si ça te dit, je t'ai fait ça pendant un temps perdu =p. Je suis pas le plus grand artiste du monde mais bon, tant qu'à faire.
Padävi Isväsa
Elfe
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Sujet: Optimisation de l'avatar Jeu 3 Mai 2018 - 0:46
Merci, c'est gentil ! Je l'avais laissé ainsi en me disant que ça le rendrait plus svelte, plus élancé mais le Maître nain Gorkim Hargrund m'a fait la même proposition via Mp avec la même image que toi. Je me suis profondément remis en question, je beaucoup hésité, j'ai failli craquer et me laisser mourir de chagrin, et puis j'ai décidé de vous faire confiance.
Sur ce, j'ai terminé ma fiche.
Gorkim Hargrund
Ancien
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Sujet: Re: Padävi Isväsa, l'enfant oublié de Kÿria [Finie] Jeu 3 Mai 2018 - 0:55
Anorn
Ancien
Nombre de messages : 671 Âge : 28 Date d'inscription : 18/06/2015
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Sujet: Re: Padävi Isväsa, l'enfant oublié de Kÿria [Finie] Jeu 3 Mai 2018 - 21:44
J'aurais du faire ça plus tôt, mais bienvenue parmi nous ! Hâte de voir ce que ton perso va donner en rp, puis toujours ravie de compter un elfe de plus ici :3
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[Métier] : Explorateur et Voyageur
[Sexe] : Masculin
[Classe d'arme] : A distance (base de corps à corps avec dague)
[Alignement] : Neutre Bon
Foire au RP ~ Pour tout ce qui est recherche de compagnons RP. En bref, que du bonheur ! Journal de bord ~ Pour archiver tes liens de RP qui content l'histoire de ton personnage {Vivement conseillé}. Et enfin, si tu as des question, n'hésite surtout pas à demander l'aide d'un parrain, ou à tout simplement poser tes questions dans la partie créée à cet effet
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Sujet: Re: Padävi Isväsa, l'enfant oublié de Kÿria [Finie]