Hardrek Poing-de-Fer
Nain
Nombre de messages : 281 Date d'inscription : 15/10/2010
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : ~250 ans Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Zagazorn - Texte de l'ellipse Lun 8 Oct 2018 - 12:46 | |
| Voici un v0.1 du texte pour le Zagazorn durant l'Ellipse. Ce texte sera sans amené à évoluer (je l'ai écris sans chercher spécialement à bien l'organiser, paragraphes en vrac, le style n'est pas fignolé, bref c'est encore du brouillon), mais il est là pour donner une première idée et faire réagir.
Précision : merci de réagir de préférence SUR LES AUTRES TOPICS du sous-forum qui sont là pour chacun des sujets : gobelins, dragon, etc. Ce texte est uniquement un assemblage des discussions qui y ont lieu.
EDIT : texte amené en v1, corrections orthographiques mineures et modification de l'ordre des paragraphes. Aucun changement sur le contenu. EDIT : texte amené en v2, puisque les gobelins creusent hyper-vite, les nains le peuvent aussi
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Que représentent cinq années pour un peuple dont les ressortissants sont plusieurs fois centenaires et l'histoire multimillénaire ? Pourtant, de la douzième à la seizième année du XIème cycle, le Zagazorn connut des événements importants qu'il nous faut rapporter dans ces chroniques. Durement éprouvée durant le Voile, la race dawi se remettait alors péniblement des épreuves imposées par Mogar. L'Althinkalan et le sacre d'un Grand-Roi puis la reconquête d'Almis la rebelle avait certes permit de pacifier temporairement le royaume mais des menaces pesaient toujours sur les terres du Nord.
La plus importante de ces menaces restait le dragon noir aperçu durant le siège d'Almis et dont la tanière faisait l'objet de recherches depuis lors, en particulier lors de la fameuse mais malheureuse expédition menée par Morek Tête-de-Fer et Haldin Barbedrue. Ce furent finalement des prisonniers gobelins qui avouèrent sous la torture l'emplacement de la tanière, ainsi que les chemins de montagnes qu'il fallait emprunter dans le Septentrion pour y arriver. Une expédition solidement équipée fut dépêchée depuis Kirgan et arriva sur place au début de Verimios 13XI, pour n'y trouver qu'un nid vide et des cadavres méconnaissables dans les cachots souterrains. Quelques ennéades plus tard, des rapports en provenance d'Almis indiquèrent que de jeunes drakes rôdaient autour de la cité, certains guetteurs affirmant même avoir vu le dragon noir lui-même dans la région, à quelques distances au nord-est de la cité. Le Grand-Ver avait-il déserté son ancien nid suite à l'approche des nains ou pour toute autre raison ? La réponse demeura un mystère mais il constituait donc toujours une menace et ordre fut donné à la garnison d'Almis de tuer à vue les jeunes dragons s'ils approchaient de la cité en utilisant les nouvelles balistes fabriquées à Thanor et étudiées spécialement pour le tir sur des cibles situées en altitude.
A partir de Favrius 14XI, les éclaireurs dawis signalèrent que les mouvements des clans gobelins s'intensifiaient à un rythme anormal. Les peaux-vertes quittaient leurs antiques refuges souterrains pour prendre la route du Sud ou pour s'attrouper dans les zones de pâturage et du culture. Famines, guerres internes, bien des hypothèses furent émises pour justifier cette migration en masse sans qu'aucune réponse fiable ne puisse être apportée. Seul s'imposait le constat : pour la première fois depuis bien des Cycles, les gobs ne grouillaient plus dans les galeries souterraines du Zagazorn. Nombre d'entre eux partirent vers d'autres terres au grand soulagement des dawis qui étaient ravis de les voir décamper, d'autres cherchèrent à s'installer en particulier en Basse-Virnée ou dans les plaines du Brissalion. L'armée ne resta bien évidemment pas inactive et l'an 14XI fut surnommé par la suite "l'année des oreilles de gobs", tant les migrations de gobelins furent assaillies par des dawis avides de massacrer ces haïssables créatures et qui ramenaient en trophée des oreilles tranchées pour marquer leur ardeur à en purger le Zagazorn. L'un des pires massacres se déroula au pied de l'Hunzrung Langk qui barrait la route du Sud, où le bûcher des cadavres brûla durant une ennéade entière. Par la suite, beaucoup de gobelins passèrent par l'Est et la frontière elfique pour mener leurs migrations, profitant de ce que les dawis s'acharnaient désormais plutôt sur les clans demeurés en Basse-Virnée. Lorsque s'amorça l'an 15XI, les migrations étaient considérées comme finies, la population gobeline du Zagazorn considérablement diminuée par les départs ou les morts ne constituait plus un danger comme durant le Voile. Toutefois, de nombreux groupes isolés de peaux-vertes continuent de hanter les montagnes du Septentrion et le Nivor, prêts à fondre sur un fortin mal défendu ou une ferme isolée.
L'un des effets positifs de la migration gobeline fut de permettre aux dawis de lancer une politique de grands travaux souterrains à l'échelle de tout le royaume dont l'objectif principal était de se libérer des contraintes climatiques qui limitaient les déplacements en surface à la mauvaise saison. Projet acté lors du dernier conseil de Thanor en Karfias de la 10ème année, les chantiers bénéficièrent de l'excellente organisation héritée des travaux préparatoires de Morek. Tandis que les peaux-vertes creusaient à toute allure leurs tunnels vers la Péninsule, les dawis creusaient les leurs entre les principales cités avec non moins d'entrain, s'arrêtant parfois pour faire s'effondrer ceux de leurs ennemis tant haïs. En l'an 16XI, Hardrek Poing-de-Fer put ainsi inaugurer non sans orgueil la réussite d'un rêve maintes fois caressé par ses prédécesseurs : un réseau de galeries souterraines reliant Kirgan, Almis, Lante et Thanor.
En Karfias 15XI apparut un autre phénomène autant surprenant qu'inquiétant. Lors de fouilles à Almis dans d'antiques tunnels situés sous le temple de Mogar toujours scellé, les mineurs mirent au jour une étrange marre de nature inconnue. Impossible à vider ou à déplacer, contenant un liquide mortel à boire (tout du moins pour le prisonnier wandrais qu'on utilisa à fins de tests), la mare semblait liée à une étrange magie indéfinissable même aux plus érudits. Sur ordre du roi, des runistes encerclèrent la marre d'un bouclier magique pour empêcher quiconque d'y pénétrer... ou d'en sortir, et l'ensemble de la zone fut méticuleusement minée et sapée afin de pouvoir s'effondrer en cas d'alerte. Hardrek ne cacha pas son envie de déclencher le cataclysme qui aurait également eu le bénéfice de détruire le temple de Mogar en enfouissant toute la zone sous des milliers de tonnes de roches, mais l'annonce que d'autres puits apparaissaient en Miradelphia retint son bras. Toutefois, lorsque la marre se mit à briller en Verimios 16XI d'une lueur métallique, plusieurs voix s'élevèrent pour conseiller au roi de déclencher sans plus tarder l'apocalypse souterrain.
Peu avant cela, dans les premières ennéades de Favrius 16XI, nombre de Thanes furent convoqués à Kirgan pour écouter le Grand-Roi leur faire une annonce d'importance : les frontières du Zagazorn seraient sous peu réouvertes aux longues-jambes ! Depuis son avènement, Hardrek Poing-de-Fer avait en effet imposé une autarcie quasi-totale au royaume à l'exception des enclaves commerciales de Lante et de Thanor où se pressaient des marchands venus d'aussi loin que la Péninsule ou l'Ithri'Vaan. Conscient malgré tout qu'un royaume ne pouvait éternellement se couper du reste du monde, le roi assouplit cette politique d'autarcie par un décret qui autorisait les Thanes a nommer "Ongrumthrong" (littéralement dans l'ancienne langue : "l'allié du clan") des étrangers non-dawis qui seraient autorisés à voyager librement dans les terres de Lörn, les plaines du Brissalion et la Basse Virnée. Le Kirgion restait fermé à l'exception des Ongrumthrong du clan Poing-de-Fer ou du roi lui-même, quant aux autres régions plus au Nord elles demeuraient rigoureusement interdites d'accès. Revers de la hache toutefois et volonté du roi pour limiter le nombre d'entrants, le Thane se trouvait légalement responsable de l'ensemble des actions de l'Ongrumthrong durant son séjour.[ |
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