Elrendil Silad
Elfe
Nombre de messages : 146 Âge : 33 Date d'inscription : 17/11/2013
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 464 ans Taille : 2m Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Une place dans ce monde [Anorn] Lun 8 Oct 2018 - 17:52 | |
| Sixième ennéade de Favrius, de la onzième année du onzième cycle Une ombre marchait en direction du trône blanc. Lente et pesante, elle s'insinuait en ces lieux sacrés sans faire halte, ni s'attarder devant celles et ceux qui s'arrêtaient pour tenter de voir qui se cachait derrière cette longue robe noir jais. Habituellement, les prêtres de Tari s'accoutraient de cette manière. Il n'était pourtant pas habituel d'en voir se balader si près du trône, et surtout seul. Est-ce là dire que les coeurs se serrèrent en craignant qu'un malheur ne survienne ? Pour sûr que non. A bien des égards, la silhouette encapuchonnée semblait inoffensive, où presque.
Deux gardes se raidirent à son approche et figèrent leur lance droit dans le sol. Fidèle à ce qu'ils étaient, un mur invisible se dessina devant lui, l'empêchant de poursuivre sa route. Les yeux rivés sur le sol, il ne vit tout d'abord que leurs pieds et leurs jambes, dans leurs armures étincelantes. Où était passé la boue et le sang ? Son regard se leva et il vit enfin les deux elfes toujours aussi raides et impassibles. Leurs visages ne souffraient d'aucunes cicatrices, ni d'aucunes traces de suie. Cela ne faisait plus aucun doute, la guerre était finie.
– Déclinez votre identité ! Lui aboya l'un d'eux.
Sans volonté de résistance, Elrendil s'exécuta et retira sa capuche afin de dévoiler son visage marqué par les affres de la guerre. D'un coup, l'expression des gardes changea et un sentiment de gêne sembla les envahir.
– Capitaine Silad... vous... vous êtes en vie.
– Et je désire rencontrer celui qui siège sur le trône blanc.
Suite à la gêne des deux gardes, ces derniers acquiescèrent sans poser de nouvelles questions. Même plus de deux ans après, on continuait à le respecter. Il était désormais temps pour lui de savoir si, plus haut, on le respecterait encore pour les actions qu'il avait commises avant qu'un puissant sortilège ne le plonge dans une prison de la conscience. Sans plus attendre, l'un des gardes l'emmena dans l'antre du trône et d'autres vinrent à sa rencontre. Quelques-uns, familiers de la couronne depuis des siècles, le reconnurent et le saluèrent avec toujours autant de respect. D'autres encore, affichèrent des regards stupéfaits comme s'ils voyaient un mort marcher parmi eux. Les derniers, quand à eux, ne le connaissaient sans-doute pas.
Arrivé devant un elfe qu'il ne connaissait que vaguement, Elrendil le salua.
– Puis-je m'entretenir avec celui où celle qui gouverne ?
Pour dire la vérité, il ignorait tout de la personne qui avait été choisie pour devenir le roi où la reine. Et même s'il y avait un roi où une reine. Il était comme un enfant à qui l'on devait tout réapprendre. L'histoire ne l'avait pas attendu.
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