[12:XI – 16:XI] Les principautés de Thaar

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MessageSujet: [12:XI – 16:XI] Les principautés de Thaar   [12:XI – 16:XI] Les principautés de Thaar I_icon_minitimeSam 24 Nov 2018 - 10:17


Les principautés de Thaar
Où il est question des entreprises du conseil marchand
entre l’An 12:XI et l’An 16:XI

En l’An 11:XI, les Principautés de Thaar sortent consolidées d’une décennie qui a mis à genoux la plupart de ses voisins : le Royaume de Diantra à l’ouest panse ses plaies après plusieurs guerres féodales ; Sol’Dorn peine à maintenir l’unité des seigneuries morcelées qui l’entourent ; l’Anaëh se cherche en réponse aux violents assauts du Puy, qui pour sa part paie lourd le tribut de ses politiques agressives. Le conseil marchand de Thaar, au contraire, peut s’enorgueillir d’avoir mis au pas de duché des Septmonts devenu Principauté des Septmonts et de commencer à ramasser les fruits de sa politique d’influence économique à Naelis.

En l’An 12:XI, le conseil marchand cherche à consolider son pouvoir dans toutes les Principautés. Pour se faire, il s’assure que ses sièges vacants sont confiés à des esprits compatibles avec ses velléités unionistes. Ni Geresh, ni les Septmonts ne récupèrent pourtant une place au Conseil, actant définitivement le fait que ces dernières ne marchent plus systématiquement de pair avec la direction d’une Principauté affiliée. Certaines personnes nostalgiques de cet héritage de la domination drow s’agacent de ces ingérences, mais le fait qu’elle s’accompagne d’une possibilité d’entrer au Conseil pour les marchands ne disposant pas de titres laisse les princes les plus virulents coupés de leurs principaux soutiens financiers. Le retour annoncé du Puy d’Elda dans la région va constituer un premier test pour ce nouveau conseil, qui va obtenir des daedhels qu’ils limitent leur présence militaire au strict minimum pour assurer la protection d’Esion. Rendus circonspects par le flou entourant les intentions des anciens maîtres de l’Ithri’Vaan, les marchands des principautés vont s’implanter dans l’avant-poste drow avec timidité. Quand Krish Al’Serat, maîtresse de la Compagnie d’Argent, annonce à la fin de l’année qu’elle est devenue une membre du Triumvirat eldéen, le conseil marchand découvre ses propres dissensions et peine à décider clairement d’une marche à suivre. Al’Serat affirme que le Puy n’a pas pour projet de rétablir sa domination sur Thaar et les principautés. Le rapport de force reste cependant clairement en faveur du conseil pendant toute cette période et quand débute l’an 13:XI, son pouvoir et son influence se sont considérablement accrus. Cela se traduit par des symboles forts, notamment la reprise en main et le renforcement par le conseil du guet de Thaar. La responsabilité de la protection et du maintien de l’ordre de la capitale commerciale du monde connu était jusqu’alors de la responsabilité des riches marchands, bourgeois et connétables, qui payaient un lourd impôt visant à financer le guet. Ce dernier était aussi chargé de le récolter, ce qui avait favorisé avec le temps son éclatement en plusieurs noyaux indépendants — à la solde de tel ou tel généreux donateur, ou agissant en tyran mafieux dans les zones les plus pauvres — dans les différents quartiers de la ville. En s’arrogeant le privilège de percevoir l’infamant impôt et en y mettant aussi de sa poche, le conseil réussit à réformer profondément cette institution jusqu’alors gangrenée par la corruption. Il s’agit de l’exemple le plus emblématique des différents privilèges que s’arroge le conseil marchand, ce qui officialise sa pratique du pouvoir en lui dégageant officiellement d’importantes marges de manœuvre politiques.

Au-delà de cette mutation politique, les Ans 12:XI et 13:XI virent aussi la recrudescence d’activités liées aux sectes draconiques. Les rumeurs de l’apparition de dragons dans les lointaines Wandres, puis dans le tout proche archipel de Nelen agitèrent plus que de raison cette mouvance religieuse dormante des principautés. On vit des prédicateurs pulluler aux quatre coins de la région, alpaguer des passants pour leur parler de l’apocalypse à venir. Le retour des dragons, disaient-ils, annonçait la venue prochaine des Titans, les avatars destructeurs de mondes de l’Unique. Heureusement pour le conseil, des siècles de clandestinité avaient profondément divisé les différentes sectes présentes sur son territoire. Si certaines prônaient la fin des temps, d’autres — plus rares — considéraient les dragons comme un nouvel espoir ou un signe divin de la réapparition de l’Empire Nisetien. Le Conseil sut tirer avantage de cette faiblesse pour juguler la prolifération tant des idées que du nombre de convaincus… Mais tout de même, leurs discours alarmistes savent trouver leur chemin dans les consciences et l’adage d’hier — « Deux ennéades à Thaar suffisent pour se faire l’ami d’un cultiste » — n’a jamais été aussi vrai dès la fin de l’an 13:XI.

Outre ces turpitudes internes, le conseil de Thaar doit gérer à partir de l’An 13:XI les velléités de ses voisins. Quand la Péninsule manifeste son envie de s’attaquer aux dragons nouvellement apparus dans la mer Olienne, le conseil adopte une attitude résolument en faveur d’une cohabitation pacifique avec ces derniers, basée sur le principe de la reconnaissance par les royaumes de leurs territoires. Quand les rumeurs des atermoiements du conseil royal de la Péninsule quant à la démarche à adopter avec la perte annoncée de Nelen leur parvinrent, ils envoyèrent une délégation à Diantra pour défendre leurs vues. Les négociations aboutirent et aucune armée péninsulaire ne se lança à l’assaut de l’archipel. La débâcle de la croisade félonne dans l’An 15:XI, qui entraîna indirectement la mort d’Aymeric de Brochant quelques mois plus tard, marqua la « victoire » définitive de cette politique en démontrant l’écart flagrant de puissance qui existait entre une armée et un dragon dans son territoire naturel. Entre l’An 13:XI et l’An 15:XI, le conseil marchand ne reste pas inactif diplomatiquement et garde un œil attentif sur les turpitudes des despotes daedhels qui, dans les seigneuries morcelées à l’est, s’agitent plus que de raison. Toujours hantés par les questions soulevées par le réinvestissement d’Esion, les princes marchands décident d’influencer les guerres de territoire qui bordent leur frontière orientale en faisant éliminer les seigneurs de guerre jugés « incompatibles » avec les mœurs thaarii.

Les appétences nouvelles du conseil pour sa protection physique ne sauraient cependant effacer des siècles d’influence culturelle et économique ; sous l’impulsion de princes marchands sans cité, comme Milynéa Lythandas ou Krish Al'Serat, restée au conseil malgré son statut à Elda, Thaar investit lourdement dans l’épanouissement de son art et sa culture. La dame Lythandas crée ainsi une guilde dont la charge est le rassemblement et la conservation de tous les chants, balades et autres compositions des principautés et au delà. Elle encourage des travaux dans la grande bibliothèque de Thaar entre l’An 13:XI et l’An 16:XI. La vénérable institution adopte parallèlement une politique massive de rachat de livres rares d’une part, l’obligation d’envoyer une copie de chaque livre édité en territoire Vaani d’autre part. Le conseil promolugue quant à lui une loi controversée d’interdiction d’exportation de ces mêmes livres rares en dehors des principautés. Son but est de garder sur le territoire le savoir et la connaissance, pour favoriser la venue de savants et intellectuels du monde entier.

En l’An 14:XI, les relations entre le Puy et les principautés se sont lentement stabilisées depuis le retour des eldéens à Esion et l’entrée de Krish Al’Serat dans le Triumvirat. Pour marquer « une nouvelle ère de coopération », un grand tournoi de gladiateurs est conjointement organisé à Thaar par les deux puissances. Il s’agit très certainement de l’une des plus grandes fêtes populaires jamais vues sur Miradelphia et elle agite les rues de la plus grande ville du monde pendant de nombreuses ennéades. En marge de ces réjouissances et même si la méfiance est toujours de mise du côté de la principauté, les affaires d’importance entre des dignitaires eldéens et des princes marchands commencent à se multiplier. En particulier, Elda fournit un nombre important de livres rares à la bibliothèque de Thaar et rachète en masse des esclaves daedhels, notablement à Maralina Irohivrah. En l’An 15:XI, un prévaut du conseil marchand visite le Puy d’Elda. Le doeben — une exigence d’Al’Serat, qui ne voulait pas risquer que l’envoyé thaari soit ignoré des Eldéens simplement parce qu’il n’était pas un drow — présente notamment les intérêts du conseil au reste du Triumvirat. Le début de l’An 16:XI vient cependant marquer un coup d’arrêt au réchauffement des liens diplomatiques entre Thaar et Elda, avec la venue — annoncée quelques ennéades plus tôt — de plusieurs osts noirelfiques jusqu’aux portes de Sol’Dorn. Krish Al’Serat profite une nouvelle fois de sa position au conseil marchand pour se faire le relais des positions du Triumvirat. Le Puy d’Elda réitère ses promesses de ne pas s’attaquer aux principautés et propose un certain nombre de compromis. Krish Al’Serat renonce par exemple à s’impliquer dans l’entretien du guet de la ville. Cela n’empêche pas la tenue d’importantes et longues négociations qui remettent à la lumière les dissensions internes des thaarii sur la conduite à tenir face à leur voisin de l’est. Certains, comme Milynéa Lythandas, prônent des positions fortes pour assurer la neutralité des principautés dans les conflits impliquant Elda. Ces propositions reviennent cependant à réglementer le commerce de guerre et ne trouvent pas un écho fort dans les rangs du conseil, ce qui pousse la Lythandas à retirer sa proposition. Faute de véritable consensus en son sein, les princes marchands se concentreront plutôt sur la limitation du pouvoir de Krish Al’Serat, dont ils se méfient de plus en plus, que sur de véritables réponses concernant le Puy dans son ensemble.

Au sortir de l’An 16:XI, le conseil marchand jouit donc d’une importante renommée et d’un véritable pouvoir d’influence sur toutes les principautés. La nomination en son sein de membres « unionistes » ouvre un boulevard de possibilités à Thaar et les cités sous son influence. Ces succès ne font pas oublier aux plus prudents que les liens diplomatiques de Thaar avec ses voisins restent fragiles, comme le démontre l’énergie qu’a mis le petit royaume de Naélis à couper les liens qui l’unissaient aux principautés entre les Ans 13:XI et 16:XI. Les manigances du Puy, de plus en plus entreprenant dans la région,  restent cependant la principale préoccupation du conseil, qui a certes réussi à négocier avec son ancien maître, mais a manqué d’unité pour mener une politique vraiment proactive pour limiter son influence dans la région.
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