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 Ellipse an: 16 -A L'Autel des curiosités (pv Neleth)

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Viconia X'Ianxin
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MessageSujet: Ellipse an: 16 -A L'Autel des curiosités (pv Neleth)   Ellipse an: 16 -A L'Autel des curiosités (pv Neleth) I_icon_minitimeMar 1 Jan 2019 - 20:28

8e enneade de karfias de l'an 16,

soundrack prière a Valas

A proximité de la grande Bibliothèque, dans un jardin bien entretenu, foisonnant de plantes diverses et entouré d'une haie de buissons, un petit Altar de Valas siège tranquillement entre deux rosiers, surplombant une mosaïque de sol au motif d'ouroboros d'environ 3 mètres de côté. Les papillons et les oiseaux mouches volètent allègrement dans les fleurs parfumées des plates bandes du lieu sacré. Il y fait bon, on sent la quiétude des lieux. Sous les frondaisons, la chaleur des journées d'été son supportables. Quelques lanternes allumées, la nuit, éclairent les lieux des pèlerins.

Depuis quelques ennéades, deux fois par jour soit à l'aurore et au crépuscule, les passants entendent une voix suave  s'élever dans l'air. Féminine, enjôleuse, angélique. Pas grand monde ne comprend les paroles, sauf quelque noirelfe qui passe par là. Deux fois par jour, une grande silhouette encapuchonnée de noir, avec une masse de cheveux blanc éblouissants s'échappant insolemment du vêtement, s'arrête au lieu de dévotion.


Qui est t'elle? Parce que la voix est indubitablement féminine. Que vient elle faire ici? Les rumeurs courent, s'enflamment. Certains disent avoir vu une biche s'enfuir sur leur passage, d'autre, un gigantesque serpent est venu leur couper l'accès du site pendant que l'inconnue poursuivait ses dévotions en toute intimité avant de reprendre le chemin vers la grande Bibliothèque pour y poursuivre quelque but obscur.

Les paris sont ouverts, tout le monde veut connaitre cette mystérieuse inconnue à la taille gigantesque.
Chacun y va de son appréciation et spéculation.

Les spéculations vont bon train et atteignent, un beau jour, les oreilles d'un humain…

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Neleth Senjak
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MessageSujet: Re: Ellipse an: 16 -A L'Autel des curiosités (pv Neleth)   Ellipse an: 16 -A L'Autel des curiosités (pv Neleth) I_icon_minitimeVen 4 Jan 2019 - 12:34

Thaar. Une ville qui manquait terriblement au duelliste. Une ville qu’il n’avait pas visité depuis des années. Ce creuset de toutes les cultures étaient un joyau que l’Homme de théâtre aimait contempler. La dernière qu’il y avait été, il avait rencontré un merveilleux grenat de pourpre : Eïnad. Et à chaque fois qu’il pensait à elle, il sentait son cœur se serrait dans sa poitrine. Et cela pour mille raisons capable de faire saigner son petit cœur de Langecien. Milles raisons suffisantes d’y retourner à la première occasion. Hélas son travail de compositeur vampirisait sa courte vie mortelle. Trop de travail l’occupait à Langehack pour se permettre ce genre d’excursion. Aussi, s’il devait aller à Thaar, il fallait vivre l’expérience à deux cents pourcents. Ce qui obligea les préparatifs à être scrupuleusement longs et organisés. Denna l’aida bien entendu. Un seul homme, sédentaire qui plus est, n’était pas capable d’organiser un tel voyage tout seul.

C’est ainsi qu’il se retrouva à Thaar après un long périple emplit de merveilles rencontres capable d’attiser la flamme de curiosité d’un homme insatiable d’histoires rocambolesques. Et si Thaar avait tant de choses à lui offrir, à force d’écouter histoires et ragots, il y en a certains qui l’intriguèrent plus que d’autres. On parlait d’une sorcière qui dépassait tout le monde de trois têtes. Capable d’invoquer bien des créatures imaginaires pour qui s’intéressait trop à sa voix mélodieuse. On disait que les femmes obligeaient leurs maris à porter du persil dans les oreilles pour qu’ils ne tombent pas sous le charme de ces chants mielleux. On parlait d’une sirène, ces sirènes qu’on ne voit que dans les contes pour effrayer les enfants. Celles qui dévorent ceux qui tombent dans leurs filets. Avec tout ca, Neleth ne savait pas quoi en penser. Entre la fascination pour ces histoires mystiques et pleines de bêtes sauvages et légendaires et les éclats de rire en imaginant les citadins porter du persil dans les oreilles pour se prémunir d’un manque de fidélité notoire.

Mais l’Homme de théâtre était intrigué par tout ca, il ne pouvait se contenter de quelques rumeurs et ragots. Quand il y avait le feu de l’imaginaire embrasant une cité, il avait ce besoin d’aller s’y brûler les mains. D’aller fixer ce joyaux au risque de devenir aveugle. Alors, il n’hésita pas une seconde. Si bien qu’après avoir bien pesté après Denna qui aurait trouvé à redire d’un Neleth rencontrant une sorcière, il laissa tomber tout ce qu’il faisait et alla enquêter sur cette fameuse présence mystique.

Les horaires, il les connaissait. A l’aurore et au crépuscule. Alors, pour la première tentative, il choisit le crépuscule, espérant que la nuit le dissimulerait. Puis, habillé de ses vêtements habituels, il décida que la meilleure approche se devait d’être « lointaine ». Vêtu d’une chemise de lin ample, d’un pantalon de toile épaisse et de chaussures de cuir destinées aux acrobaties de duelliste, c’est d’une cape noire virevoltant dans l’air qu’il grimpa sur les toits encapuchonné. Enlacant une cheminée comme d’autres enlaceraient un arbre dans une course effrênée, sautant par-dessus un abysse pour rejoindre une autre maison, faisant s’envoler une paire de moineaux dérangées dans leur sommeil, il n’eut pas grand mal à rejoindre un point d’observation qui lui conviendrait. Puis, se dissimulant à moitié derrière une cheminée, il attendit, les yeux rivés sur le dit jardin. Une main reposée sur le pommeau sylvestre de sa rapière favorite en acier.

Et lorsque le crépuscule, que le « spectacle » commenca, c’est bouche bée qu’il admira ce que la nature mystérieuse osait bien lui offrir. La première fois, il ne vit pas le temps passer. Obnubilé par cette silhouette féminine qui jouaient avec les ombres de l’éclairage urbain. Lui, bien trop loin pour deviner ses sombres formes qui se fondaient avec l’obscurité, pouvoir contempler sa chevelure de nâcre. Mais pourtant, il ne pesta pas, même s’il était loin, il distinguait bien des choses et prenait plaisir à observer cette danse exotique qui s’offrait à ses yeux. Il ressentait cette voix venir caresser son cœur d’une chaleur exquise qu’il n’aurait voulu échanger pour rien au monde.  Si bien qu’un sentiment de manque cruel se créa lorsque le spectacle qu’on lui offrait fut terminé. Un manque qui grandit de jour en jour à mesure que des deux rendez-vous qu’il s’était fixé ici, une fois à l’aube, une fois au crépuscule. Si la première fois, il eu du mal à s’endormir, il fut des fois où il ne trouva simplement plus le sommeil. Et ce sentiment que tout ce qui était du domaine artistique le restant de sa journée avait un certain goût fade sur sa langue.

Oui, Neleth était drogué. Drogué de ces rendez-vous. Drogué de ce voyeurisme malsain qui lui donnait du plaisir par la contemplation. Drogué de cette insatiabilité artistique qui hantait son cœur jour après jour. Drogué d’un manque qui le rendait insatisfait. Qui le poussait à prendre des risques pour mieux voir, contentait un appétit qui exigeait plus de découvrir mieux les détails. Et pour cela, il eut besoin de se rapprocher. Et telle une petite souris, il décida de s’approcher la nuit, espérant que le couvert de la nuit le dissimulerait. Et c’est ainsi qu’une nuit, au crépuscule, il se glissa plus proche, caché entre les buissons de ce dédale sylvestre, attendant sa sorcière à la peau sombre et à l’immaculée chevelure. Excité d’impatience …

Le péninsulaire Langecien venait de goûter à la beauté de l’immortalité et, naïf, il n’imaginait pas encore à quel point il était devenu le héros de ces contes représentant des hommes torturés, bien incapable de s’en passer à jamais.
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Viconia X'Ianxin
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MessageSujet: Re: Ellipse an: 16 -A L'Autel des curiosités (pv Neleth)   Ellipse an: 16 -A L'Autel des curiosités (pv Neleth) I_icon_minitimeVen 4 Jan 2019 - 15:39

Oh, elle l'a bien remarqué depuis quelques crépuscules…  d'abord sur les toits, éclair de tissus blanc sur fond de ténèbres mouvantes. Il est là… S'approchant tranquillement d'une nuit à l'autre. comme un homme approche une bête sauvage. Pour le moment, Viconia n'en a cure, il est là, soir après soir… Ca en devient une habitude somme toute divertissante dans le morne ennuis de ces jour répétitifs et sans suite.

Etendant ses sens, l'Enchanteresse teste tranquillement la réceptivité et le bon vouloir de l'inconnu sur les toits. Prenant l'habitude d'arriver un peu plus tôt, Viconia écoute la musique intérieure de l'admirateur. Intriguée par la fascination naturelle qu'elle cause à la musique brute de l'humain, l'Arcaniste le laisse s'approcher. De toute façon, il ne souille pas les lieux sacrés… Pas encore du moins. Tel un fauve à l'affut elle est immobile et surveille.


Sauf que ce soir, il n'est pas là… Avançantvers la mosaïque de sol au motif de l'ouroboros. Sous sa capuche, Neleth peut la voir lever la tête vers le toit ou il se tient habituellement. Puis, un soupir à peine perceptible tandis que la tête encapuchonnée descend vers le sol. Un moment de receuillement, avant que la prêtresse ne commence à se préparer.

Ne vous leurrez pas, cher lecteurs avides. Viconia est parfaitement consciente que Neleth est là, à proximité. La chanson de l'humain résonne à ses oreilles. Tranquillement, elle tisse alors sa toile d'illusions, jouant dans les partitions de Langehack tandis qu'elle délace tranquillement ses bottes.

Le pied qui sort est d'une élégance, aux orteils aussi souple que le bambou et aussi dur que de la pierre, que surplombe une cheville délicate, bien tournée. La main qui sort du lourd manteau est une main d'artiste à la peau de soie noire, aux longs doigts, dégrafant avec grâce sa cape qui tombe lentement au sol en replis gracieux.  Vêtue d'une robe noire simple en soie moirée aux reflets sanglants qu'une ceinture large enserre la taille fine, mettant en valeur  sa poitrine et sa peau veloutée, quasiment aussi noire que le tissus de son vêtement. luisant doucement sous la lumière tamisée du ciel nocturne baigné par la lueur de la lune, pleine ce soir.

 Gloire à Valas.


Les premières notes d'une mélodie atteignent les oreilles de Neleth tandis que, du bout du pied, Viconia entre dans la mosaique sacrée… En rythme, elle danse pour son dieu et pour les hommes, en autant d'arabesques légères et de grâce immortelle. Un petit ouroboros apparait entre les mains de l'Enchanteresse, dansant avec elle sur le rythme de la musique divine. Les cheveux de la demoiselle semblent refléter la lumière pure de la lune, ses prunelles rougeoyantes flamboyant comme deux rubis éclairés par le soleil. L'expression de plaisir et d'extase peinte sur le joli visage de la drow est fascinant tandis que, tourbillon de soie noire et de cheveux blancs, elle danse avec une joie sincère. Communiant avec abandon avec Valas.

Récompense de la ténacité du mortel, l'illusionniste lui permet de partager visuellement et auditivement, sa communion avec le dieu. Valas l'a mis sur sa route pendant qu'elle étudie les humains. Quel magnifique cobaye fera il pour elle.


Mais toute bonne chose ayant une fin, la mélodie s'achève. Immobile, Viconia finit de se receuillir une nouvelle fois. Avant de tourner ses prunelles d'un émeraude étonnant ne se tourne vers les arbres… Vers Neleth.


Jous dosstan rivvil. Usstan zhaun dos ph'ghil. Je sais que tu es là humain… montre toi.


Un sourire éblouissant éclaire le sombre visage. Dans un commun hésitant, la voix harmonieuse l'encourage.


Je ne te...mangerai… pas. Ne marche… sur l'espace… heu… sacré. 
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Neleth Senjak
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MessageSujet: Re: Ellipse an: 16 -A L'Autel des curiosités (pv Neleth)   Ellipse an: 16 -A L'Autel des curiosités (pv Neleth) I_icon_minitimeSam 5 Jan 2019 - 19:43

On dit que les longues oreilles vous touchent de leur grâce, même si ce n’est point une elfe, on peut affirmer que l’Artiste est touché par ce qui se dévoile sous ses yeux. Lui qui l’a si longuement observé de si loin peut enfin mettre des détails sur ce qu’il a vu tant de fois évoluer dans ce jardin. Et même si cela ne fait pas partie de la danse, il l’admire, elle, délaçant ses bottes, une par une, avec un genou au sol. Contemplant la perfection de ses gestes, la souplesse de ses articulations alors que ses pieds rejoignent le sol froid du jardin. Il ne sait où regarder, il y a tant à observer. Si bien qu’il ne fait même plus attention au fait qu’il soit dissimulé.

Mais s’il avait le cœur serré de pouvoir l’observer si proche, il crut sentir son cœur s’arrêter lorsqu’il observa ces longues mains délicates venir littéralement faire choir cette cape au sol. Neleth en oublia de retenir sa mâchoire tombante alors que le corps de Viconia s’offrait à son regard noisette reflétant la lueur de la lune. Il ne s’en rendit pas compte tout de suite. Il était bien trop occupé et concentré. Il alla jusqu’à lever sa main pour redessiner des doigts les contours de ses formes. Glissant le bout de ses doigts sur ses interminables jambes. Tel un peintre passant le bout de son pinceau silencieusement sur la peau obscure de son modèle. Observant les formes de Viconia se dessiner sous les reflets de soie de la robe. Triste à l’idée de ne pas pouvoir les suivre là où elles disparaissaient sous le tissu. Espérant pouvoir en distinguer plus grâce aux échancrures de sa robe lorsque son corps se mettrait enfin à se mouvoir sur les mosaïques du jardin.

Et sa respiration s’arrête lorsqu’il entend les premières notes de cette voix mélodieuse s’insinuer en lui. Il n’a jamais entendu quelque chose d’aussi beau. Enfin si, mais jamais d’aussi proche. Même les plus beaux chants de Langehack paraissent bien fade à côté de ces voluptés qui assaillent ses oreilles. L’Homme de Théâtre est enivré, il y a bien trop à contempler pour un seul mortel. Son regard se perd sur cette robe qui s’est mise en mouvement sous la danse. Qui lui dévoile tout et rien à la fois. Il est fiévreux d'une observation malsaine faisant naître une envie de ne perdre une seule once de ce qui danse devant lui. La taille tournoyante mise en valeur par la délicatesse du serre-taille de cuir lui donne le tournis. Si bien que l’Homme le plus agile de Thaar semble tituber sur le sol. Lui, tituber ? Bien impossible. Ce corps, cette grâce, cette chevelure interminable viennent achever cette toile qu’un mortel ne peut terminer de ses doigts. Envahissant son esprit de mille désirs alors qu’il déguste délicieusement cette douceur voluptueuse dansant pour lui. Et dans cette tornade, les sentiments de plaisir et d’extase de la belle se transmettent si bien en lui qu’il en a la peau frissonnante. Et bien qu’acculé par toute cette grâce, l’humain laisse cette chaire de poule l’envahir.

Mais c’est trop pour lui. Ses mains tremblent alors que son esprit est envahit d’images et de sons offert charitablement par cette déesse d’ébène qui danse sous ses yeux. Il se frotte les mains, espérant faire fuir ces tremblements sans succès. Il a le front perlant de sueur, presque de la fièvre. Mais il résiste, il ne veut pas en perdre une seule goutte. Et il boit tout, jusqu’à l’arrêt total de la danse, jusqu’à ce qu’elle devienne immobile. Jusqu’à ce qu’elle tourne le regard … vers lui.

Inspirant vivement, comme s’il venait de se brûler sa main, il fait silence. Il l’écoute parler dans une langue qui lui est inconnu. Tente tant bien que mal de rester immobile. Espérant qu’il soit prit pour l’une de ces statues d’un autre âge. Mais même si sa voix est toujours aussi délicieuse à ses oreilles, même si ses paroles agissent tel un baume sur son âme, il ne comprend pas ce qu’elle lui dit. Il est peiné. Peiné de voir une idée de fuite naître dans son esprit. Peiné de devoir offrir ca en échange à ce merveilleux sourire qu’elle lui adresse. Et même s’il comprend la deuxième phrase exprimée dans une voix hésitante et harmonieuse, c’est avec dégoût qu’il prononce une réponse, cette réponse.

« Je.. exc.. excusez-moi.. de vous avoir .. interrom.. rompu… je.. je voulais juste… contem.pler.. je.. je n’suis pas prêt.. je.. n’suis.. pas digne. »


Une réponse prononcé avec bégaiement. Un bégaiement qui roule des R avec son accent Sud péninsulaire atypique. Un bégaiement déroutant sortant d’une gorge asséchée par l’effort. Neleth est clairement malade. Malade d’avoir goûté à l’immortalité. Malade d’avoir pensé pouvoir offrir quelque chose digne d’elle en esclandre. Tellement malade qu’il fuit. Qu’on entend claquer les talonnades de ses chausses de cuir sur le sol du jardin. Tellement dérouté qu’il en fait tomber son chapeau à rebord. Chapeau de cuir qui virevolte lentement vers le sol alors que son propriétaire est déjà loin. Pris dans une course effrénée avec lui-même. Pour se réfugier loin… et finir sa nuit au plus profond d’une taverne.

Mais il sait déjà qu’il reviendra. Car toute la nuit ca le travaille. Il roule dans ses draps. Il transpire. Assaillit par les rêves d’une danse qu’il n’aurait pas du avoir le droit d’observer. Assaillit d’un moment dont il se souvient de chaque instant, de chaque mouvement. Assaillit par elle et sa grâce immortelle. Déjà le manque grandit en lui. Un manque qui le dévore intérieurement lorsqu’il veut y retourner à l’Aube. Alors qu’il n’a toujours rien à lui proposer. Lui, si créatif d’habitude n’a rien. Pas une once d’idées. Et lorsqu'il s'y rend, il est prit d'un choc, la main sur le coeur, il repense à Eïnad. A cette terrible sensation de déchirure qui l'avait pris il y a si longtemps lors de leur séparation. Car Viconia est absente et l'Artiste ne peut pas y croire, ne peut pas accepter qu'il puisse revivre une telle séparation une nouvelle fois. Mais dur de supporter cette respiration saccadée qui l'assaille, de supporter les battements profonds et douloureux de son coeur. Alors si à l’Aube, il était présent, le soir, il ne revient pas au jardin. Il a besoin de temps pour trouver une idée, pour accepter l'idée qu'il ne la reverra peut être plus jamais. Ni l’Aube suivante. Et c’est seulement à l’orée du deuxième crépuscule après sa lourde absence. Après avoir été rongé d’inquiétude et de regrets qu’il trouve enfin.

Et lorsqu’il se rend au jardin, il se rend compte que les choses ont changés. Oui, car, depuis les toits à son habitude, il observe deux gardes positionnés à l’unique entrée des lieux. Cela met à mal ses plans. L’oblige à revoir son approche. Lui qui pensait user de son acolyte du soir pour mettre en abîme toute la dextérité de sa rapière va devoir revoir ses projets. Pourtant, il le voit, caché là-bas, attendant. Alors il lui fait des signes de la main. Il lui indique deux en montrant les gardes. Il glisse son doigt sur sa gorge pour montrer que le plan est caduc. Puis, lui montre qu’il a un autre plan. Les deux doigts représentant les gardes s’élèvent et il lui fait signe de son autre main de les attirer ailleurs. Loin. En tirant sur son poing. Le hochement du crâne de son partenaire de duel semble indiquer qu’il est d’accord et qu’il a compris. Alors Neleth attends. Il le regarde mettre en place le leurre. Crier « A l’assassin ! » avant de courir vers un poursuivi imaginaire. Criant « Aidez-moi » aux gardes en s’arrêtant tout en leur faisant signe de sa rapière au clair de le suivre. Avant de suivre. Les gardes mordent à l’hameçon aisément. Personne ne résiste au faux du théâtre bien joué. Encore moins des gardes. Il fallait dire que le coup de la chemise ensanglanté et déchirée au bras fait plus vrai que nature.

Puis, alors que les gardes sont loin. Eux qui se sont fait avoir par la démarche titubante de son ami faisant semblant, blessé, de ne pouvoir continuer la course-poursuite. Qu’ils disparaissent dans la nuit. L’Homme de théâtre décide qu’il est grand temps de descendre, d’aller à son rendez-vous habituel. Il est en avance cette fois. Il dépose une lettre scellée là où elle a l’habitude d’enlever ses bottes. Sur cette lettre, il est écrit, saigné à l’encre noire et à l’écriture soignée.
«

Ô sombre naïade à la chevelure de nâcre,
Mon cœur se serre à l’idée de ne plus jamais pouvoir admirer votre immortelle grâce.
Vous n’étiez pas là pendant trois fois et j’en suis entièrement responsable.
Je ne suis que le ver souillant vos habitudes. Mais un ver vous implorant. Ô fleur ténébreuse.
Je vous en prie. Revenez danser. Laissez-moi encore une fois admirer les étoiles s’éteindre sous l’éblouissante couverture sombre de vos voiles dansant. Laissez mon âme être caressée par votre interminable chevelure tournoyant comme une tornade de neige.

J’ai voulu être prêt. Pensant qu’un mortel pourrait toucher les cendres encore chaude d’une grâce immortel. Je pensais avoir quelque chose à vous offrir d’artistique. Mais mes mots se perdent depuis que j’ai osé vous approcher. Alors je vous écris, moi, muet devant l’éternel. Bien honteux d’oser encore me prétendre Artiste alors que je ne suis point capable de m’exprimer convenablement en votre présence. Et j’espère que vous me pardonnerez un jour de m’être trop approché de cette lave qui vit en vous. Que vous me pardonnerez de mettre brûlé en souillant votre âme immortelle par ma présence.

Je ne serais jamais prêt. Alors, je vous en prie, dansez. De vos danses qui hantent éternellement mes rêves.


Mortellement votre,
Neleth Senjak,
»

Puis, une fois de plus, il alla se dissimuler dans ce dédale de végétation. Derrière une statue. Bien décidé à, encore une fois, contempler ce qui lui manque tellement. Lui, toujours prit de cette inquiétude terrifiante d’avoir brisé quelque chose. De l’avoir définitivement empêché de revenir se recueillir paisiblement. Et il attend, grands yeux ouverts. Cette fois-ci, si elle lui parle, il compte bien avoir de la réponse à donner.
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Viconia X'Ianxin
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MessageSujet: Re: Ellipse an: 16 -A L'Autel des curiosités (pv Neleth)   Ellipse an: 16 -A L'Autel des curiosités (pv Neleth) I_icon_minitimeLun 7 Jan 2019 - 16:58

De ses yeux verts scintillants doucement sous la lune qui baigne aussi sa longue chevelure d'une lueur irréelle, les pieds nus foulant la mosaique sacrée de Valas, l'enchanteresse est immobile. Sous ses dehors bienveillant, elle contemple, avec un amusement intérieur croissant auquel elle montre une déconvenue de facade pour leurrer ce pauvre mortel...

Je.. exc.. excusez-moi.. de vous avoir .. interrom.. rompu… je.. je voulais juste… contem.pler.. je.. je n’suis pas prêt.. je.. n’suis.. pas digne.

Non, effectivement, tu n'es pas digne ni de Valas ni de poser les yeux sur moi, pauvre pauvre moucheron... Mais tu es si divertissant par contre.

Pense Viconia en ne faisant que pencher la tête interrogativement de côté. Immobile telle une statue d'obsidienne aux yeux d'émeraude, elle ne fait que laisser son corp sculptural faire son effet sur l'humain... Il a l'air malade le mâle, il serait décevant quil claque avant qu'elle n'ait pu jouer avec. Les meilleurs illusions sont celles que l'esprit se forge seul. Alors reste elle ainsi, sur son piédestal de perfection auto proclamé par ce frêle homme aux yeux noisettes. Il ne faut pas décevoir le public.

Si frêle... Si mignonne et tendre chose... Et si...

Ah! Le voilà qui fuit. Bien!!! Il reviendra probablement, il ne reviendra peut-être pas. Viconia pourrait rire devant cette fuite aussi disgracieuse que précipitée, mais elle ne le fait pas. Plutôt revient elle à ses moutons, se rechausse et réendosse tranquillement sa cape, réfléchissant à quels jeux elle pourrait jouer avec ce don de Valas... Tester ses nouvelles connaissances sur la race humaine?
. Un truc au sol attire l'attention de l'arcaniste. Un chapeau avec une broche représentant un soleil avec un lys et une épée en superposition. Les longs doigts fins de Viconia passent dessus tandis qu'elle observe le lourd cuir noir du couvre chef, le retournant dans tout les sens, réfléchissant aux scénarios et aux options concernant son nouveau jouet. Avisant la plume blanche, elle joue un moment avec, pensive, avant de la retirer du couvre chef.

Ah? Un homme de lettres? La pointe noircie par l'encre de la plume lui donne un indice précieux... S'autorisant maintenant un charmant petit rire avant d'enfiler le couvre chef qui lui va, cela va sans dire, comme un gant. Elle se sent soudainement comme une corsaire, une pirate... Viconia sait ce qu'elle doit faire pour ferrer le moucheron... Attendre telle l'araignée dans sa toile. La patience est la mère de toute les vertues...

Aussi change t'elle  simplement ses horaire pour ses dévotions... Y allant plus tôt le matin, et tards le soir plutôt que le crépuscule. Elle ne chante plus, fait seulement ses danse silencieuses. Si elle a bien jugé, l'humain reviendra. Elle a sa réponse prête dans une des poches de son manteau. L'enchanteresse, par contre, n'aime pas se faire interrompre. Aussi demande t'elle des gardes humains pour surveiller le lieu de culte, face au sacrilège qui a été près de se perpétrer en ces lieux saints, on lui accorde volontiers. S'il veut la retrouver, il le fera.  

Donc ce soir, Viconia arrive, vêtue de sa cape et de ses bottes... Ainsi que du chapeau de Neleth qui lui donne un air canaille, soulignant sa chevelure blanche qu'elle porte en d'innombrables et minuscules tresses dans lesquelles s'entrelacent des rubans de jais et d'émeraudes, sa robe d'un noir translucide, laisse voir un peu plus de ce corp céleste qui fascine tant Neleth. D'ailleurs, sur le chapeau de l'homme, une nouvelle plume noire est piquée avec la blanche, accentuant le contraste et l'effet dramatique du couvre chef. C'est une nouvelle plume d'écriture, avec une pointe finement taillée.
Elle marche sur la lettre de l'artiste et s'arrête aussitôt. Curieuse, Viconia n'en laisse cependant rien paraître mais prend elle le temps de prendre le chapeau et de le déposer au sol, avant de glisser le parchemin dessous, signalant par là au Langehack qu'elle a bien vu son papier. Ne lui disant pas qu'elle sait qu'il est là.

Il faut avoir le sens des priorités, d'abord son dieu, ensuite les humains... L'Enchanteresse répète exactement le même rituel que la dernière fois. Mais même si c'est le même air, les gestes sont différents. C'est toujours le même air, mais la danse est toujours différente, véritable expression de l'esprit artistique de la dame. Ce moment de dévotion partagé avec son jouet... Avec l'accord de son dieu qui le lui a offert dans ces jardins parfumés, voilà quelques jours déjà. Mais il ne faut pas effrayer le moucheron.

Aussi Viconia ne l'interpelle pas cette fois. Avant de quitter remet elle le chapeau de l'humain avec un sourire en coin tout ce qu'il y a de plus charmant. La lettre de Neleth disparaît dans sa cape tandis qu'elle sort un autre papier, gris clair, qu'elle dépose à la place de l'autre.

Puis, entonnant un chant de remerciement à Valas pour célébrer le retour de son jouet s'éclise t'elle dans la nuit ambiante.

Sur le vélin, d'une encre du même vert que ses yeux elle lui a écrit d'une écriture longue, élégante et intemporelle.

Cher inconnu.

Que Valas, dieu de la magie entende ma prière

De te voir revenir à moi jeune homme.

En attendant, de cette courte rencontre, j'en garde le souvenir fugace de ton sourire émerveillé



Si je t'ai effrayé crois moi que j'en suis bien dépitée.

Mais je laisse ici cette lettre dans ce lieu sacré entre tous

Dans l'espoir que la magie opérera et que tu y reviendra.



En attendant, en gage, je garde ce merveilleux chapeau qui me conte milles aventures

Peut-être, un jour, me les contera tu toi même?








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Dans ses appartements, l'enchanteresse ouvre la missive de Neleth et contemple, perplexe ces mots sur le parchemin. Se tapotant le menton, l'arcaniste range ensuite la lettre dans un tiroir, la laissant bien en évidence. Si un jour l'humain vient, elle s'arrangera pour qu'il fouille dans ses affaires et qu'il trouve cette missive. Il pensera alors que la prêtresse lui accorde un intérêt et une affection autre que celle de l'expérimentation.

Moi qui pensais que les humains étaient mièvres! Prenant sa brosse, elle commence à démêler sa somptueuse chevelure à la lueur des bougies éclairant avantageusement la fausse douceur de son visage. Elle chantonne doucement, essayant de tester divers accord nouveaux sur la mélodie qu'elle a entendue de Neleth.

Oh mon petit Rivvil... Comment pourrai je m'occuper de toi à présent?... Je te remercie milles fois Valas pour ce petit présent. J'en serai digne pour la gloire des enfants d'Uriz.
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MessageSujet: Re: Ellipse an: 16 -A L'Autel des curiosités (pv Neleth)   Ellipse an: 16 -A L'Autel des curiosités (pv Neleth) I_icon_minitimeLun 7 Jan 2019 - 20:49

Alors qu’il attend, il se remémore les derniers instants qu’il a passé avec elle. Si elle se joue de lui, il n’y voit rien. Il a bien remarqué son stoïcisme, cette interrogative tête penchée vers lui. Mais pour le reste, il s’était enfuit bien trop vite. Si bien qu’il ne savait même pas qu’elle possédait son chapeau. Où était-il ce maudit chapeau. Il était revenu sur les lieux, avait refait le chemin de sa fuite mais bien impossible de le retrouver. Il avait estimé que quelqu’un lui avait volé. Après tout, c’était un beau chapeau. Un chapeau de théâtre. De quoi donner des idées à bien des gens. Il l’estimait définitivement et il soupira lourdement pris d’un rêve profond et mélancolique en repensant à cette cruelle perte. Les elfes avaient leur arme fétiche, leur moitié, lui, il avait sa chère rapière et son cher chapeau à rebord. Il se sentait nu sans ce dernier.

Mais l’heure n’était plus aux songes constellés. Il y avait du mouvement, car alors qu’il désespérait de la voir apparaître, elle si à l’heure d’habitude, c’est enfin qu’il entendit des bottes. Ces bottes qu’il reconnaitrait parmi mille. Ceux d’une femme dont le pas gracieux et souple lui donnait l’impression de la salir rien qu’à l’écouter marcher. Il eu le réflexe d’inspirer vivement d’un coup pour retenir sa respiration sous le coup d’une surprise et d’une stupéfaction mêlées : Elle était revenue. Il pesta presque de ne pas avoir eu confiance en elle. Et avait terriblement envie de se frapper le front alors qu’il regardait cette lettre qui risquait grandement de trahir sa présence. Il voulait jurer à la manière des Suderons mais il jura silencieusement se rappelant qu’il devait faire silence.

De toute façon, c’était trop tard, il n’avait pas le temps d’aller chercher la lettre. Il n’avait plus qu’à se taire, rester calme et se contenter d’admirer. L’accoutumance l’aiderait à le rester. Alors, il la regarda approcher, jusque là, rien d’anormal, rien de vraiment différent. La même cape couvrant les formes gracieuses de son corps et… et… et… son maudit chapeau bien ancré sur son crâne. Et c’est à mesure qu’elle approche, qu’il commence peu à peu à en perdre la mâchoire caché derrière sa statue de pierre.

Elle était magnifique !

Alors qu’il ne voit rien, que la cape est toujours sur ses épaules, il ne peut s’empêcher d’admirer cette cascade de nacre finement arrangée de mille tresses mise en noblesse par un nombre infini de jolis rubans dansant avec les couleurs de sa peau cendrée et de son regard émeraude. Et le chapeau met cette coiffure tant en valeur qu’il sent son cœur se serrer. Il est épris d’un désir de le lui laisser tant il lui va si bien. Puis, il y a ce deuxième sentiment aussi. Cette excitation quand on voit l’autre sexe porter l’un de vos vêtements. Une drôle d’excitation agréable qu’il ne compte pas restreindre le moins du monde. D’ailleurs, ce soir, c’est décidé, il se laisse aller. Il compte lui offrir la contemplation qu’elle mérite, la seule dont elle est digne. Il est mortel et doit faire des efforts. C’est la moindre des choses lorsqu’une immortelle s’offre à vous.

C’est sur cette note qu’il la regarde se défaire du chapeau. Mais pourtant il remarque un détail qui a changé. Une merveilleuse plume noire accompagne la sienne, sa fétiche ! Essaierait-elle de lui faire passer un message ? Une chose est certaine, cette plume n’est pas arrivée là par hasard. Et l’Artiste y voit quelque chose de beau, de poétique. Quelque chose qui est à la hauteur d’une immortelle. Car dans son imaginaire, les elfes et autres créatures de ce genre ne sont qu’Art. Tout ce qu’ils font a une signification profonde et belle. Mais il est difficile d’entendre parler des elfes noires alors il découvre leurs coutumes à travers elle. Et il est passionné dans cette découverte. Le temps de la nouveauté est passé maintenant, il sera bien plus résistant ce soir. Elle le mérite ! C’est comme avec la fée verte, la première fois, elle l’a fait dégueuler et la seconde fois chavirer !

Mais le plus important reste la lettre. Bien curieux de voir sa réaction, il essaie de contrôler son cœur qui essaie de s’emballer alors qu’il l’observe déposer le chapeau pour mieux glisser le dit parchemin dessous. Puis, comme un soulagement, il expire profondément, relâchant ses épaules. Mais croire que le répits est mal la connaître car déjà, religieusement, il la voir reprendre geste pour geste le rituel du déchaussement doucereux.

C’est stupéfait qu’il écarquille les yeux lorsqu’il découvre ce qu’elle cache sous sa cape. Lui qui s’attendait à la même robe s’était mis le doigt dans l’œil. Car alors que la cape tombe, les divines formes de la belle démone semi-révélées érotiquement par le tissu voilé de cette délicate robe. Et alors qu’elle se remet à danser, il savoure cette volé semi-érotique qu’elle lui offre. Mais alors que le chant berçant qu’il ne connait que trop bien l’incite à fermer les yeux, le plaisir de contemplation de l’exposition virevoltante de son corps lui hurle de les garder ouvert. Il s’imagine glisser ses doigts contre un mamelon comme l’ont caresse les blés par un agréable été. Il s’imagine caresser son ventre d’un geste fugace pour mieux saisir ses hanches. Il imagine sentir sa croupe glisser avec volupté contre son propre bassin. Il sent presque ses bras hanter ses épaules, la peau de son cou. Oui, il sent cette peau noire danser contre lui et il aimerait tant pouvoir y goûter.

Mais le suggéré même si érotiquement puissant a toujours une fin et c’est avec dépis qu’il la voit prier une dernière fois pour repartir. Il essaie de saisir jusqu’à la dernière goutte de son corps alors qu’elle relacent ses chaussures, comme s’il était assoiffé et qu’il essayait de profiter des dernières gouttes de pluie coulant le long d’un rocher. Puis, comme les rideaux tombants d’un théâtre, il se redresse et se détend lorsqu’elle remet sa cape avant de finalement sourire lorsqu’elle remet son chapeau.

Avant d’être finalement pris de stupéfaction démonstrative lorsqu’il la voit déposer une lettre sur le sol. Et l’écoutant une dernière fois chanter, il change ses plans. Oublie l’idée d’aller lui parler bien trop intrigué par cette mystérieuse lettre. Et décide d’attendre qu’elle s’en aille pour aller la ramasser. Puis, tel un voleur, il s’enfuit discrètement, bien décidé à ne pas trop traîner, au cas où les gardes rappliqueraient. Puis, aux détours d’une ruelle, il parcourt les mots qu’elle veut lui partager.

Les mains tremblantes, il lit. Mot après mot. Il veut saisir toute la grâce des immortelles. Et ce qu’il lit est à la hauteur de l’attente qu’il s’était imaginé découvrir en correspondant avec ce genre d’êtres. C’est sa première fois pourtant. Douce première fois. Une première fois parfumée au zeste d’un parfum fleural. Il n’arrive pas à en saisir l’origine, l’homme est sédentaire et peste de sa méconnaissance des fleurs des contrées lointaines. Mais pour lui, ca sent bon l’aventure, l’exotisme et c’est ce qui importe. Alors, à la troisième lecture, il lève le nez vers les étoiles et pose la lettre contre son cœur en disant : « Merci. » Mais il sait qu’il la relira cette nuit.

------

C’est ainsi que l’esprit gonflé, il se lève de bonne heure. Il n’est pas décidé à aller à son rendez-vous fétiche. Non, il est excité, d’une excitation qui lui donne envie de croiser le fer. Il est comme une pile. C’est ainsi qu’après s’être habillé, il tire sur son compagnon de chambre pour l’arracher des bras de Morphée. Puis, c’est alors qu’il déjeune à l’auberge où ils résident, qu’il lui explique. Leurs humeurs contrastent, l’un est gronchon et encore mal réveillé alors que l’autre semble emplie d’une énergie qui déborde. Neleth, inspiré, lui explique l’esclandre du jour. Puis, après une bonne heure de préparation, ils sortent.

Arrivé sur une place carrée entourée d’auberge et échoppes à pérons, ils s’installent. L’un va s’attabler à une table bondée avec une pinte fraîche entre les mains alors que l’autre, Neleth, attend le bon moment pour entrer en scène. Puis, le spectacle commence. Neleth s’en va directement vers son complice pour l’arracher à sa pinte en tirant sur son épaule pour le renverser au sol, ce dernier roule alors que le premier s’esclame en prenant soin de rouler les R :

« Oh… Par sang bleu, je t’ai retrouvé. Nom d'une Puteuh borgne ! »

Puis à son acolyte de répondre alors que Neleth déferraille sa rapière qu’il tient d’une main assurée et gantée. Tournant autour tout en mimant la haine dans son regard.  

« Qu’ais-je donc fais aux dieux pour me retrouver par terre ?! »

Fit-il d’une mine hébétée avant de mimer l’homme qui en reconnait un autre et de finir par un :

« Nooon… Pas toi ! »


« Haha ! Tu me reconnais, vile gredin ! Saisit donc ton aiguille que je vienne te gifler ! »


Le complice mimant la peur saisit sa propre rapière en faisant semblant d’avoir la main tremblante :

« Pitié. Elle était consentante ! »


Mais Neleth ne réponds mot, il attaque d’un geste souple entrechoquant les métaux des deux lames alors que son adversaire recule d’un pas agile. Puis s’ensuit une réplique et une série de pas qui les emmènent sur les tables. Certaines pintes sont renversées, d’autres esquivées habilement. Les deux combattants prononcent des pardons parfois et parfois oublie carrément. Les capes de laine feutrées virevoltent. Puis, comme pour rompre l’échange trop bien chorégraphié, les coups tombent. Le complice de Neleth lui taillade la chemise en long et ce dernier s’esquive en se réfugiant sur la rambarde d’un perron. Son acolyte grimpe à son tour. Les deux tentent avec une adresse inouïe pour un ingénue de tenir en équilibre sur le bout de leurs bottes de cuir. Un bras encerclant une poutre de bois pour l’un, une main s’accrochant à une gouttière pour l’autre.

Et c’est ainsi que pendant un quart d’heure, ils tournent et virevoltent sur le carré. Esquivant, parant, tranchant, avec l’agilité et la comédie de deux duellistes confirmés. Mais rattrapé par la transpiration qui se voit à leur visage, qui colle à leurs chemises de lins et leurs pantalons de cuir, ils se font signe qu’il est temps de finir par l’apothéose. Alors mimant une botte secrète, Neleth fait mine de mettre à mal son complice qui trébuche pour mieux s’aplatir sur le sol désarmé. Tournant le visage vers sa rapière entrechoquant les dalles de pierre dans un bruit métallique sourd, il revient à Neleth, mimant un regard terrorisé, les yeux louchant sur la pointe de l’épée. Tout en criant essoufflé, les bras en croix :

« PITIE ! »


Neleth, levant un sourcil s’approche et se penche tel un pirate pour observer son adversaire au tapis avant de lever les yeux sur l’assembler en disant :

« Seul les dieux sont capable d’émettre un tel jugement…. Mais…mais…. Je suis d’humeur clémente aujourd’hui. Alors, je m’adresse à vous, Population de Thaar ! Lui doit-on miséricorde ? »

Finit-il en scandant sa question, les yeux roulant sur la foule qui crie à la positive. Prise à partie, certaines personnes allant même jusqu’à réclamer la pitié pour le pauvre bougre. Mais Neleth fait mine de réfléchir, ca fait partie du jeu puis finit par hocher la tête doucement avec une semi-sourire en disant :

« Hmm.. Tu as de la chance. Allez, déguerpie et que je ne te vois plus dans les bras de mon exotique femme ! Vile Canaille ! »

Puis, donnant un petit coup du plat de la rapière contre sa hanche, il regarde son acolyte faire mine de se sauver rapidement en ramassant son chapeau et son arme avant de disparaitre dans la foule. Quand à Neleth, il s’apprête à faire une révérence quand soudain, il fait mine de se rappeler quelque chose. Il porte son index à ses lèvres pour miment la réflexion. Les mains qui s’apprêtaient à applaudir s’arrêtent dans leur course, intrigués, attentif, le public attend. Puis, Neleth exprime la question suivante :

« En parlant de femme… mais où est-elle ?  Où l’ais-je donc encore perdue ?»

Puis, il fait mine de chercher dans la foule, en tendant le cou alors qu’il range sa rapière dans son fourreau. Allant jusqu’à porter sa main à son front pour se protéger de l’éblouissement du soleil. Il tourne, deux fois, trois fois, sur ses talons. Il la cherche, encore et encore. Comme s’il attendait que quelqu’un se décide à venir le rejoindre…

Une chose est certaine, les passants et occupant de la place carrée ont bien rigolée et ne savent plus si le spectacle est réellement terminé.
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Viconia X'Ianxin
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MessageSujet: Re: Ellipse an: 16 -A L'Autel des curiosités (pv Neleth)   Ellipse an: 16 -A L'Autel des curiosités (pv Neleth) I_icon_minitimeMar 8 Jan 2019 - 17:27

La rapière, le chapeau, la plume… la lettre… tant d'indices sur ce que le jouet est… Sur la nature humaine par le fait même. Il aime les grandes envolées lyriques, il aime le théâtre… Cette arme étrange, la rapière… Elle lui semble très peu pratique… Dans sa chambre, Viconia, nue, examine les vêtements posés sur son lit, pour le rôle qu'elle a choisi. Chantonnant gracieusement, la drow s'habille donc pour tester ses nouvelles connaissances sur la psychée humaine. Il est temps d'entrer en scène messieurs dames. Son esprit créatif est ravi, enfin de la fantaisie… 

Donc chemise blanche immaculée à large manches, redingote noire brodée simplement d'argent et de jais, avec une poche à l'intérieur contenant de l'argent Thaari. Une épée courte pendue à sa hanche, sa fidèle Meurtrière à la cuisse droite dans son fourreau, sagement posé sur des pantalons de cuir noir. Ses bottes montantes de cuir souple avec des talons qui, sans être vertigineux augmente encore sa taille d'un bon dix centimètres encore. Viconia déteste les talons, préférant cent fois marcher pieds nus, mais dans Thaar, les rues ne sont pas si propre que ca… Et le sol est froid. Et, les mâles aiment toujours les jambes interminables. 

Seule tache de couleur dans ce tableau, ses milles tresses qu'elle a gardées, mais qu'elle ramasse en un chignon lâche sur la nuque se gardant une simple tresse qui serpente nonchalamment le long de son décolleté. Nul maquillage n'est requis aujourd'hui. Sa peau d'ébène est mise en valeur par la tache immaculée du chemisier. 

Empoignant le chapeau de Neleth, l'arcaniste quitte les lieux, sa démarche féline accentuée par ses bottes… Il doit manger ce gars là, et il doit sûrement se faire remarquer… nuance… Il doit sûrement AIMER se faire remarquer. 

PITIE ! 

Quoi pitié? Avançant sur le chemin d'un pas décidé, de conquérant, le chapeau de Neleth crânement baissé sur ses yeux verts, elle a un sourire mauvais, de celui du vétéran qu'il faut mieux ne pas toucher. Du haut de ses deux mètres, elle en impose cela va sans dire. Son son attention est attiré par cet éclat de voix. Ah? un humain va mourir aujourd'hui? Face à cette percpective réjouissante. l'arcaniste ralentit le pas, bifurque vers l'attrouppement.

Seul les dieux sont capable d’émettre un tel jugement…. Mais…mais…. Je suis d’humeur clémente aujourd’hui. Alors, je m’adresse à vous, Population de Thaar ! Lui doit-on miséricorde ?

Mais tant qu'à moi, tu pourrais le tuer mon mignon… Pense Viconia en plissant les yeux tel un serpent sous le rebord de son large chapeau. La drow arrive pendant que Neleth regarde de l'autre côté. Ahhhh…. te voilà toi! Gloire à Valas pour t'avoir remis sur mon chemin. Elle se détourne et s'assied, demandant une pinte d'un geste gracieux, profitant que tout les yeux soient rivés ailleurs.

« Hmm.. Tu as de la chance. Allez, déguerpie et que je ne te vois plus dans les bras de mon exotique femme ! Vile Canaille ! »

Exotique femme?... Exotique femme?! Ah… Nous tenons ici une tellement belle entrée en matière! La dame en question s'affale un peu sur sa chaise et triture sa tresse tandis que sa dague, dans son fourreau, absorbe brièvement la lumière. Mais personne ne peut le voir.

« En parlant de femme… mais où est-elle ?  Où l’ai-je donc encore perdue ?»

Mais il finit par la trouver, son exotique femme, devant sa pinte, accoudée au bois de la table, ses interminables jambes par devant elle. Son chapeau lui tombe sur le nez, cachant les prunelles précieuses. Pensive la dame triture sa tresse tandis que de l'autre main, elle joue avec sa chope de bière. La seule entrave à sa performance peut être son commun imparfait au parler, mais que Viconia comprend parfaitement.

Sous le couvre chef, les yeux de la drow luisent brièvement d'une lueur sanglante et mauvaise tandis qu'elle termine sa boisson en une gorgée avant de se lever et de faire face au Langehack, avec une telle prestance naturelle que le public s'écarte d'elle sans y penser. C'est facile quand on fait deux mètres remarque. Viconia lève le menton, jouant la mécontente avec tant de réalisme qu'on se demande si c'est vrai ou non. La voix enchanteresse à l'accent exotique s'élève sur la place…

Je suis là… Je n'avais pas besoin que tu me défende…

Dit elle très lentement, cachant à merveille sa maîtrise imparfaite de la langue. Et non, elle ne jouera pas la femme transie de gratitude. Ca serait trop prévisible… Le désarçonner, mais pas trop. Le vent joue doucement dans les plumes du couvre chef, mêlant leur barbes noires et blanches ensemble.
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MessageSujet: Re: Ellipse an: 16 -A L'Autel des curiosités (pv Neleth)   Ellipse an: 16 -A L'Autel des curiosités (pv Neleth) I_icon_minitimeMar 8 Jan 2019 - 22:49

Ils avaient l’air timide, tellement timide. Quand il fallait regarder, il y avait du monde mais quand il fallait participer, il n’y avait plus personne. C’était comme si tous avaient peur. Comme si Neleth s’était transformé en bête féroce qui allait les dévorer dès l’instant où elle poserait ses yeux sur eux. Alors tour à tour, dès l’instant où il posait son regard sur chaque femme thaarienne, toutes détournaient le regard. Faisaient genre qu’elles regardaient ailleurs. Leurs pieds, le ciel, les murs, les autres. Mais surtout pas dans sa direction à lui. Et lorsqu’il s’approchait, il les voyait presque trembler, voulant fuir en restant statique. Comme lorsqu’on est sur le point de faire un pas en arrière mais que l’ont ose pas. Et pas seulement parce qu’on a peur que la bête nous voit si on bouge non. Aussi parce qu’on a peur que le mouvement l’attire, l’incite à se concentrer sur nous et à nous choisir. Espérant qu’en mimant l’ignorance ils seraient ignorés. Mais c’était mal connaître Neleth ! Si personne ne se décidait, il irait choisir lui-même. La plus belle, la plus mignonne, la plus intéressante ! Celle qui lui taperait dans l’œil sur l’instant ! Et tant pis pour la honte ou le trac. Elle devrait apprendre à surpasser ses émotions car Neleth n’allait pas en choisir une autre.

Mais il n’eut pas vraiment le temps de passer à l’actes car son regard fut attirer par quelque chose de familier. Mille tresses d’une cascade fait de noire, d’émeraude et de nacre entremêlés. Mais une cascade coiffée et de son chapeau !  Et tellement proche en plus. Affalée ainsi. Il ne sait pas où regarder. Même si son regard est attiré par cette main qui joue avec cette chope, son regard fini par se perdre sur ses interminables jambes gantées d’un cuir attirant. Il va même jusqu’au bout de ses bottes. Avant de finalement remonter lentement pour mieux apprécier ce serre-taille et  cette redingote des plus exotiques. Une redingote dont les manches de chemise, coulant sur ses poignets, le font déjà voyager vers d’autres contrées, vers les lagunes, vers l’océan….Et alors qu’elle vide sa chope de longues gorgées insatiables, il perd son regard sur son décolleté et son serre-taille, avalant lui-même longuement sa salive comme s’il appréhendait ce qui allait arriver. Il ne savait pas ce qu’elle manigançait mais savait pertinemment qu’elle lui préparait quelque chose. Et sa pomme d’Adam mouvement, trait caractéristique de l’homme, démontrait cette appréhension publiquement.

Il avait perdu son flegme artistique et ce n’était que le début car déjà la demoiselle se relevait. Dès l’instant où sa chope fut vide il sut qu’Il ne pourrait plus fuir. Nulle part. C’est qu’elle était à deux pas de lui. Alors il se contenta de l’observer approcher, la regardant ouvrir la mer thaarienne en deux. Oui, il contemple son regard, se demandant si elle joue vraiment ou si elle est sérieuse. Car son regard semble mauvais et sanglant ce qui lui fait avaler une deuxième fois lourdement sa salive. Alors, ne pipant mot, il l’écoute, elle qui a l’air si menaçante.  

Puis, alors qu’il la regarde dans les yeux et que le silence s’installe, il décide de jouer le tout pour le tout. C’est qu’il meurt d’envie de l’embrasser mais la demoiselle est bien trop grande. Il s’imagine la faire tournoyer dans deux trois pas de danses afin de la faire se pencher en arrière mais ce plan lui semble trop compliqué à mettre en place. Voir de la forcer à se pencher en avant pour lui voler un baiser mais… même s’il connait ce qu’elle semble ressentir pour lui, il se dit que ce n’est pas la bonne manière d’aborder une femme. Non, il veut pouvoir fuir. L’appâter vers les rambardes. Alors, soudainement, il approche ses lèvres de sa poitrine, à l’endroit où son décolleté laisse entrevoir les monts des mamelons cendrés. Puis, il l’embrasse très brièvement, sur le mamelon gauche, celui du cœur ! Tellement brièvement que ses lèvres ne restent pas plus d’une seconde collée contre sa douce peau agréable et parfumée.

Et alors qu’il décide de fuir, faisant déjà un pas en arrière, il se prend une telle baffe monumentale qu’il perd son équilibre et se retrouve assit sur les fesses, les bras servant d’appuies derrière son dos pour garder l’équilibre. Même pas eu le temps de sortir sa rapière. Et de toute façon, il est trop tard car déjà, la pointe de l’épée courte de l’elfe noire est contre sa gorge. Stupéfait un instant, il essaie de reculer un peu, s’aidant de ses bras et ses talons mais la jeune femme avance comme pour mieux le dissuader de continuer. Alors, il ne bouge plus et attends le verdict. Il sait qu’à la première occasion, il tentera de s’enfuir. Car s’il a échoué une fois, il n’échouera pas une deuxième. C’est qu’il a envie d’être à bonne hauteur pour pouvoir lui offrir un vrai baiser.

Quand au public ? Et bien, ils font des « Hoooo » et des « Haaaa » depuis tout à l’heure. A chaque action, certains pensent que c’est fini et tentent d’applaudir avant de s’arrêter inlassablement en plein vol. Mais une chose est sûre, tous sont contemplatif quand Viconia entre en scènes et tous éclate de rire lorsqu’une cavalcade comique impromptue apparaît, comme celle de voir le fameux langecien trébucher en arrière. Une chose est certaine, ils passent tous un agréable moment et redoutent la fin du spectacle.
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MessageSujet: Re: Ellipse an: 16 -A L'Autel des curiosités (pv Neleth)   Ellipse an: 16 -A L'Autel des curiosités (pv Neleth) I_icon_minitimeVen 11 Jan 2019 - 19:18

Il lui fait quoi là? Cet horrible moucheron qui ose poser ses lèvres sur sa peau sombre? Sale petite chose insignifiante! Personne ne lui touche sans autorisation.

Ce n'est pas une paume, mais un poing délicat qui s'abat sur la poitrine de l'humain surpris, l'envoyant valdinguer au sol violemment, la douleur au sternum attestant de la véracité du coup. Dans les prunelles émeraudes dansent des paillettes sanglantes, la mâchoire est plus carrée, les narines pincés, les lèvres pleines en une mince ligne moqueuse, paillardesD'un geste théâtral à l'humaine, l'arcaniste avance d'un pas et dégaine son épée courte qu'elle pointe sur le mâle au sol. Les gens ne savent pas trop si elle joue ou non et la drow adore ca… Ils tremblent et sont curieux à la fois. Il tremble et est curieux à la fois. Viconia a sa vie au bout de son arme et elle adore ca, sombre et impitoyable maitresse. Elle laisse le suspense s'étirer. 

La voix suave de l'enchanteresse s'élève dans l'air. Toujours lentement, avec son délicieux accent drow du Puy, reprenant les paroles de l'acteur un peu pus tôt.

Tu as souillé mon honneur. De quel droit ose tu? Mais je me  sens magnanime aujourd'hui…  Alors, je m’adresse à vous, Population de Thaar ! Lui doit-on miséricorde ?


Et les gens, enthousiastes, d'exploser d'émotions, réclamant le salut du duelliste a grand renforts de cris. Avec un léger sourire en coin, Viconia recule, rengainant sa lame. Sous les vivats et les applaudissement, l'illusionniste s'incline bien bas, faisant une belle arabesque avec le couvre chef de Neleth, jouant la pièce, jouant le jeu.

Ensuite Viconia tend une main secourable à Neleth, à lui de choisir ou non de la saisir pour se relever… Ou non… Le sourire de la noirelfe s'adoucit légèrement tandis qu'une lueur discrète, satisfaite et moqueuse éclaire ses prunelles vertes.
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MessageSujet: Re: Ellipse an: 16 -A L'Autel des curiosités (pv Neleth)   Ellipse an: 16 -A L'Autel des curiosités (pv Neleth) I_icon_minitimeVen 11 Jan 2019 - 23:54

#Je l’ai mérité celle-ci#

Aurait-il dit avec un sourire à lui-même s’il avait pu parler. Mais l’heure n’était pas aux paroles, l’heure était à faire semblant de récupérer sa respiration, à jouer. Il avait ce devoir naturel de captiver son public jusqu’à la fin. Et la fin, c’était sa mort. La vie était un vaste jeu, une vaste scène pour lui. Même Viconia, croyant jouer un rôle, était en train de se faire avoir. Elle n’était qu’un spectateur en plus dont l’Homme de théâtre devait captiver le regard. Mais son expertise avait des limites et la noirelfe jouait si bien qu’il ne savait plus trop si elle jouait vraiment.

Mais il savourait, assit sur son popotin, il ne l’avait jamais vu de si près. Sa réaction à sa taquinerie était délicieuse. Son regard s’attarda surtout sur son visage qui était animé d’une belle colère moqueuse. Oui, il tremble mais il ne sait pas si il a peur. Oui, il est curieux, ca l’intrigue. Et c’est sûrement la seule chose de sûre à propos de Neleth. Il sait juste qu’elle adore sa position, il sent le plaisir de la domination poindre sur son visage. Le compositeur sait lire les visages, il est très dur de lui montrer un personnage qu’il n’a pas déjà fait joué ou connu dans sa courte existence. Et cela le rassure, car même s’il ne connait pas les elfes noires, au final, il a l’impression qu’ils ont les même caractères qu’on peut trouver chez les siens.

Neleth, insatiable, veut en connaître plus. Alors il écoute cette voix suave qui essaie de broder quelques paroles pour lui faire la réplique. Il note son accent étranger et ne fait pas grand cas de ses difficultés à parler le langage commun. L’important est le contenu ! Au pire, s’ils étaient amené à se fréquenter, il lui donnerait quelques cours de langue.

Une chose est certaine, la sauce prends. Le public réagit et c’est ca l’important. Il a horriblement envie de sourire mais serre les dents car il doit tenir son visage stupéfait et apeuré. Il est hors de question qu’il oublie la pièce dans laquelle il joue. Pas même pour elle.  C’est qu’il aurait aimé répondre à sa réplique, il avait même de quoi répondre, mais il ne trouve pas la place. La foule enflammée ne lui laisse pas le droit de défense. Elle a déjà décidé pour lui et le verdict sera la grâce.

Il est gracié, plus vite qu’il ne fut condamné. Il regarde cette femme magnanime reculer. Il n’est pas encore décidé à se relever. Il sait pourtant déjà ce qu’il va faire et cette fois, il a préparé sa fuite. Alors lorsqu’elle revient vers lui pour lui tendre la main, il joue. Après lui avoir offert un clin d’œil taquin en réponse, d’un bond d’acrobate, il bondit sur ses deux jambes avec agilité. Puis profitant qu’elle soit penchée, il vient lui voler un baiser sur les lèvres tout en déferraillant sa rapière.

« C’est ce qui arrive quand on fréquente un voleur ! »

Mais pas le temps de savourer ses lèvres sous ce baiser taquin. Il faut fuir maintenant et vite. Alors, il la laisse là, sur ses mots et ce baiser. Puis, il tourne les talons pour tenter de s’échapper. Courant dans le sens opposé à l’arrivée de Viconia, il bouscule la foule pour se frayer un chemin à travers avant de finalement décider de monter sur une table, d’enjamber entre deux convives attablés pour franchir l’abysse qui le sépare d’une autre table. Puis, il continue, sans même se soucier de s’excuser, jusqu’à ce qu’il arrive sur le perron à nouveau. Il voit son objectif, une belle corde, son contrepoids et sa charge accrochée à une poulie qui donne sur les toits. S’il arrive à l’atteindre, un coup de rapière et il est libre. Mais pour cela, il doit traverser le perron qui longe la rue principale. Et il est hors de question de courir à même le sol, c’est bien trop facile. Alors, qu’est ce qu’il fait ? Attrapant la poutre soutenant le toit, il grimpe à nouveau sur la rambarde pour continuer sa course de pas agiles et maîtrisés sur la pointe des pieds.

Il a déjà fait la moitié du chemin. Il a perdu de vue la noirelfe dans la foule et pense qu’elle a simplement abandonné. Mais la sous-estimer fut une mauvaise idée qui lui coûta l’échappatoire. Le nez sur la rambarde, il ne vit pas qu’elle l’attendait de l’autre côté. C’est lorsqu’il décida de regarder devant lui qu’il découvrit la jeune femme qui lui faisait face. Elle était grimpée, malgré ses talons, sur la rambarde prête à le cueillir. Pestant, il s’arrêta. Puis, voyant ses rêves de fuite se réduire à néant, toujours en équilibre sur cette rambarde, il rengaina sa rapière dans son fourreau avant de dire, d’un sourire en coin emplit de taquinerie :

« Et bien ! Que faites-vous là ? Aurais-je oublié quelque chose ? »

Une scène pleine de rebondissement. Les gens ne savaient plus si ca allait s’arrêter un jour. Il était temps d’en finir avec ce spectacle. Neleth l’aurait bien continué pendant des heures, mais il était fatigué et ses muscles étaient endoloris. Et si Viconia n’y mettait pas fin, il le ferait lui-même. Une chose était certaine, ses désirs de continuer ce jeu sur les toits seraient pour une autre fois. C’était l’heure, quelqu’un devait fermer les rideaux.
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Viconia X'Ianxin
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MessageSujet: Re: Ellipse an: 16 -A L'Autel des curiosités (pv Neleth)   Ellipse an: 16 -A L'Autel des curiosités (pv Neleth) I_icon_minitimeLun 14 Jan 2019 - 18:35

l est temps que la pièce se termine. Parfois, à trop étirer la sauce, on perd le public. Aussi Viconia prépare t'elle une sortie en règle avec son jouet mais Neleth outrepasse encore ses droits de simple humain. Encore un baiser?

L'autre question étant. Quelle est la signification émotionnelle et culturelle de ce baiser? Evidemment, il y a beaucoup de choses sur les humains qui ne sont pas écrits dans les livres, ce don de Valas ne pourrait pas mieux tomber. Un beau champ d'investigation.

Aussi cache t'elle parfaitement sa colère que ces lèvres mortelles se soient encore posées sur elle... Patience Viconia... Un jour tu pourra lui faire avaler ses propres dents avec un verre de son propre sang. Plutôt la noirelfe lui retourne un sourire en coin, mystérieux et moqueur, sous le rebord du chapeau du duelliste. Les prunelles d'émeraudes se font douces.

Tournant le dos à la foule, faisant face a Neleth qui commence à fuir par la rembarde, l'arcaniste recule et se fond parmis la populace,

Elle est Viconia Elthiriel X'Ianxin, arrière petite fille d'Elthiriel X'Ianxin… L'agilité et la ruse coulent dans son sang… Aussi continue t'elle de reculer, avec toujours l'humain en vue… l'arcaniste et joue avec sa mèche. Ses yeux prennent une teinte sanglante tandis que Meurtrière absorbe la lumière du jour tandis que, de deux pas dansant, l'enchanteresse continue de reculer doucement dans les ombres.L'Enchanteresse s'accorde sur la mélodie de l'humain. Il veut du spectaculaire? Soit! Mais il est hors de question qu'elle se casse la gueule pour lui. Le plus drôle, c'est que la foule doit se demander carrément ce qu'il fout, sur la rembarde, tout seul, sans bouger.

Neleth s'arrête, Viconia lui coupant la route facilement, le chapeau penché coquinement de travers, la redingote bougeant doucement sous la brise Thaarienne… Les yeux d'un vert émeraudes sont hypnotiques, rougeoyants

Et bien ! Que faites-vous là ? Aurais-je oublié quelque chose ?

Et l'illusion de s'avancer d'un pas, avec une grâce et un équilibre tout félin. L'empoignant par le col, Viconia le lève légèrement du sol avant de lui rouler une pelle avec une passion à faire damner les anges et monter les démons au paradis.  Avant de lui donner une caresse brûlante sur la joue, embrasant ses sens… La douceur et la chaleur des lèvres de la prêtresse, la passion du geste. L'odeur de son parfum. Un moment d'éternité condensé en quelques secondes.

L'arcaniste sourit depuis la foule. A voir son air, le sujet de son expérimentation veut tellement y croire !

Avec un léger rire cristallin, la noirelfe devant Neleth recule et prend elle même la fuite par les toits, avant de disparaître au détour d'une cheminée, à l'opposé de ou la véritable Viconia se tient.

Avec un sourire, la drow s'éclipse discrètement de la scène de théâtre. La représentation est terminée pour aujourd'hui. Le sortilège qu'elle lui a lancé le fera la chercher au cours des jours suivants… Une impression de vide, de manque… Une fascination induite par les rares notes qu'elle a retouchées pour exacerber les sentiments déjà présents dans le Langecien. Pour le moment, il ne la voit pas... Mais Neleth la désire tellement que cette illusion là est dure à tenir. Mieux vaut ne pas tenter le destin plus qu'il ne le faut.

Viconia apprend, en ce jour, que manipuler les désirs d'un humain est nettement plus facile que les désirs d'un drow. Et que d'essayer de manipuler les sens contre les émotions est nettement plus difficile. Mmmm... Très intéresant

Qu'il la cherche un peu… qu'il lui montre les ressources étonnantes que les mortels sont sensés avoir en eux quand ils désirent quelque chose, ou quelqu'un, qui leur est refusé. Que Neleth lui montre ses failles d'humain, que Viconia puisse les agrandir et créer un gouffre remodelable à son gré.  Oh, doux jouet tout tendre et fragile… Je te briserai et te créerai à ma guise et ce, sans même que tu t'en apercoive.
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MessageSujet: Re: Ellipse an: 16 -A L'Autel des curiosités (pv Neleth)   Ellipse an: 16 -A L'Autel des curiosités (pv Neleth) I_icon_minitimeSam 19 Jan 2019 - 20:02

Il est là, nez à nez avec elle. Il ne sait pas que ce n’est qu’une illusion crée dans sa tête. Il est figé, en équilibre agile sur cette rambarde de bois. Les gens sont dans l’attente, comme lorsque vous retenez votre respiration en quête d’une résolution de scène qui se fait désirer. Ils ont oubliés Viconia, leur regard est posé sur Neleth. Mais le temps est long, trop long, l’incompréhension commence à scintiller dans leur esprit. Ils savent que d’habitude, dans ce genre de situation, la résolution arrive quand même plus vite, alors ils doutent car après la mise en scène qu’il leur a offert, ils lui font confiance. Ils se disent qu’il leur a préparé quelque chose de spécial que leur cerveau n’est pas à même de deviner. Après tout, c’est un artiste ! Et ils ont passé un trop bon moment pour avoir envie de partir sans connaître la fin du spectacle improvisé.

Pourtant, il ne bouge toujours pas, il contemple cette femme. Son regard appréciant cette manière qu’elle a de porter le chapeau de travers. Son esprit s’égarant sur les pans de la merveilleuse redingote. Ses yeux suivant les mouvements lents du tissu comme le corps suit les vagues alors que le navire tangue. Systématiquement, son regard d’émeraude l’attire, hypnotisé, c’est le mot. Il aurait même presque chaud alors qu’elle est encore loin de lui.

Ce n’est qu’une femme, Neleth. Sort là de ta tête. Sauve-toi ! Essaie t’il de se convaincre à lui-même. Poussant son observation à chercher une autre sortie, une autre solution permettant l’escapade. Fuir dans l’autre sens ? Plonger dans la foule ? Les deux seules solutions qui viennent à son esprit. Solutions faciles à mettre en œuvre et avec un succès assuré. Mais… Mais, au fond de lui, il n’en a pas envie. Il veut rester là, sur cette rambarde à observer cette femme en chiens de Fayence. Jusqu’à sa mort ou jusqu’à ce que ses muscles s’engourdissent.

Et pourtant, il ne s’avouera jamais qu’il en veut plus. Que cette envie n’est pas la plus grande. Qu’il ressent un sentiment s’insatisfaction qui grandit de rencontres en rencontres. Il se souvient du goût de sa peau sur ses lèvres, de son enivrante texture. L’excuse de la surprise et de la mise en scène ne seront plus suffisantes, s’il veut assouvir ce besoin de satisfaire cette insatisfaction, il va devoir agir. Mais encore une fois, alors qu’il la voit s’avancer vers lui, il peste que ce soit encore la femme qui agisse en premier. Elle fait tout pour lui et il ne fait rien ! Il n’y avait qu’un seul pas à faire et c’est Viconia qui l’a fait.

Alors que les battements de son cœur s’accélèrent, qu’il se sent empoigné par le col, il finit par se laisser faire. Plus question de fuir maintenant, la digue doit rester là, solide, elle doit accueillir et encaisser les vagues qui l’assaillent. L’impression d’être levé légèrement du sol est tellement réelle qu’il se met sur la pointe des pieds. Car tout ca n’est qu’illusions mais le Langecien est bien incapable de s’en rendre compte. Il vit sans réserve ce baiser ardent qui vient s’approprier ses lèvres, sa bouche, chercher sa langue. Les yeux fermés, il n’est ni tétanisé, ni apathique. Non, berné par l’illusion, ses muscles ont le réflexe musculaire d’y répondre. La scène devient bizarre, presque sabbatique alors que le public voit les lèvres de l’Artiste bouger dans le vide. Il n’y met pourtant pas la langue, il aime trop cette domination, il n’exprime pas l’envie de repousser cette langue exploratrice, non, bien au contraire, il l’accueille même. Caressant de sa langue la langue de Viconia qui n’existe que dans ses rêves. Les gens n’y voient rien car la langue de l’artiste reste bien au fond de sa bouche.

Puis, il frissonne lentement, longuement. Il frissonne à cause de cette main qui vient caresser sa joue. Une main qui tire, arrache ce frisson de son échine comme s’il n’était qu’une marionnette dont elle commande les sensations. Et le frisson suit ses ongles, il grandit à mesure qu’il cavale le long de ses vertèbres. Il fait vibrer ses muscles fatigués par l’effort. Ces derniers se contractent à mesure que cette main arrache cette sensation du plus profond de ses entrailles. Sa nuque se tend, sa gorge se noue. La sensation est si agréable qu’il ne veut pas la laisser partir, qu’il est presque heureux de sentir ces ongles brûlants continuer de jouer avec ce drap de son âme. Et même si ça ne dure que quelques secondes, il a l’impression d’en avoir eu pour l’éternité.

Mais toutes bonnes choses ont une fin. Le baiser se rompt. La main s’éloigne. Le voile retombe lentement mais n’arrive plus à retrouver sa forme d’origine. La bouche est pâteuse. Pas frustrée, pas en manque. Juste semblant réveillée d’un doux rêve dansant aux bordures de l’érotisme. Si bien qu’alors qu’elle fuit, il n’essaie même pas de la pourchasser, il n’en a plus envie. C’est comme si on venait de le rassasier de quelque chose de divin. La panse pleine, n’arrivant pas à bouger, il la regarde s’éloigner. Il admire sa manière de s’évader avec une agilité déconcertante, par les toits. Puis, peu à peu, l’illusion s’estompe. Il est toujours sur le bout des pieds. Il a oublié le public et sait que ce dernier ne l’a pas oublié. Alors, il tombe dans le vide, dans leurs bras. Il fait mine de s’évanouir. Il se sent déposé sur une table, il sent une main venir chasser sa chevelure, venir prendre la température de son front.

Ouvrant les yeux, il regarde les visages penchés sur lui. Silencieux, il cherche quelque chose à leur dire. Mais hélas, rien ne lui vient à l’esprit. Alors, il se redresse et descend de la table pour retrouver une position verticale en disant simplement :

« Je devrais retourner voir ma femme. »

Puis, il s’efface en disparaissant dans la foule. Plus loin, il retrouve son partenaire d’esclandre. Ils échangent à propos du spectacle. Longuement. Neleth lui raconte tout, jusqu’à la dernière scène sur la rambarde. L’Homme n’ayant pas vu la fin du spectacle ne fait pas de remarque étrange à ce sujet. Il se contente, bluffé, d’écouter la fin.

Et c’est ainsi qu’ils finissent la journée dans la Haute-Ville de Thaar. Errant ici et là, de rues bondées à échoppes, de tavernes à auberges. Ecoutant musiciens de passages. Admirant cracheurs de feu et montreur d’Ours. Mais pourtant, au fond de lui, Neleth a le cœur serré. Il ressent un manque. Il n’a toujours pas réussit à passer du temps avec cette Noirelfe. Et ressent au plus profond de lui le désir insatisfait de la recroiser, de s’asseoir avec elle à la même table. De danser avec elle et dans tous les sens du terme.
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