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| Sacrifice de chair, sacrifice de sang... (Cécilie) | |
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Auteur | Message |
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Dante Corvac
Humain
Nombre de messages : 1697 Âge : 45 Date d'inscription : 09/07/2018
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 29? Taille : 1.80 m Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Sacrifice de chair, sacrifice de sang... (Cécilie) Lun 15 Avr 2019 - 22:09 | |
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Le huitième jour de la sixième ennéade de Barkios de l’An 14:XI quelque part dans les ruelles entourant le port Un petit deux pièces, mal famé. Mais propre. On peut faire crécher Dante approximativement n'importe où, mais ca se doit d'être propre. Ca fait six ennéades qu'il n'a pas chassé, deux avant les jeux, pour garder sa soif de sang intacte, et quatre par la suite…. Par incapacité. Sa blessure à la jambe a été magiquement soignée, il ne reste que de laisser le temps au temps de faire son oeuvre.
Si les deux premières ennéades ont été quand même relativement aisée, pris entre les soins et le désir de se pousser le plus loin possible des drows, Dante commence à trouver ca long, très long, trop long. Le sang lui brûle. Il encaisse le contrecoup d'un manque de chasse… De sport. Pour Cécilie, ca commencé par de passer à pas très causant à pas causant du tout… l'homme tourne en rond, fait ses exercices jusqu'à la limite du raisonnable. Sort peu, ayant trop d'Eldéen dans les rues, se sachant vulnérable… Il tourne en rond dans le taudis, frottant encore et encore les minuscules pièces jusqu'à en être trop propre pour ce qu'ils habitent. Même les cancrelats fuient les lieux.
Après le ménage, vient la destruction. De long coup de couteaux sur la table, en de longs sillons continus et profonds dans le bois brut du meuble, lentement, répétitivement, comme s'il enfonçait une cage thoracique après l'autre. Eventrait une proie après l'autre… La seule chose qui le calme, qui semble calmer sa rage d'être enfermé est la musique de Cécilie. La jeune femme peut chanter des heures et des heures…. Au son de sa voix, l'assassin se calme, s'assied ou se couche, semble se détendre quelque peu, prendre patience. Alors est il capable d'échanger quelques paroles, quelques moments… La Maitresse des Lamentations doit subvenir à leurs besoins. Ils ne manquent pas d'argent avec ce que les jeux ont rapportés, mais elle doit sortir.
La rage revient toujours. Comme aujourd'hui. Ca fait six ennéades que Dante n'a pas chassé. Il est assis à la table dans le logement silencieux, Cécilie n'est pas là. Les prunelles dichotomiques sont pâles, si pâles. Les mains se contractent spasmodiquements. Il sait que Cécilie est partie chasser…. Et il en est furax.
Du sang, il lui faut du sang…
Grondant sourdement, un truc finit par lâcher en lui. Dante finit par se relever d'un bond, hurlant à la mort, hurlant à la curée, l'homme se met à tout démolir dans la pièce miteuse avec sauvagerie et application. Les chaises finissent en échardes, la table à la renverse, deux pattes cassées la grande armoire où s'entasse la vaisselle fracassée au sol, démolie à coup de chaises. Sa peau, ses scarifications le brûlent. Il veut courir sauter, chasser, goûter le sang sur sa langue… Et il n'y en a pas.
Cécilie n'est pas là et il ne la toucherait pas si elle y était de toute façon. Il ne reste qu'une proie potentielle en ce moment… Lui-même.
Au milieu du carnage Dante finit par se faire une petite place à coup de pieds pour s'agenouiller difficilement et commence à prier en drow. Une prière, une ode à la destruction plus grondée qu'articulée. Sanglante apparait dans sa main tandis qu'il délace sa chemise et s'en défait à moitié, révélant son torse couturé de cicatrices… priant toujours, la pointe de la lame s'enfoncent dans sa peau, rouvre ses dernières… Rafraichissant ses scarifications. La douleur de son auto-mutilation lui monte au cerveau, apaise et calme La Bête en lui tandis qu'il la nourrit de sa propre chair. Le sang perle et coule, sombres rigoles écarlates tandis que s'écoule la sang pas si vieux de sa grande carcasse…
Dante lui avait dit… Il est né pour chasser… Il doit tuer ou en payer le prix.
Un rictus effleure sa grande bouche, extase haine, douleur, félicité… Tandis qu'entre deux scarifications, il lèche langoureusement son propre sang, goûte sa propre chair pour Le satisfaire… Et toujours cette prière en Eldéen.
Les rigoles deviennent petites mares écarlates au sol. La prière devient plus articulée que grondée.
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| | | Cécilie de Missède
Humain
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| Sujet: Re: Sacrifice de chair, sacrifice de sang... (Cécilie) Mer 17 Avr 2019 - 2:26 | |
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Partagé entre le son vibrant des cordes de sa lyre et les silences tendus, les jours étaient passés. Lorsqu'ils étaient aller se réfugier au bord de la jetée, elle n'avait pas tout de suite remarqué la tension de Dante. Elle avait continué sa routine. Ses longues périodes d'introspections silencieuses, yeux clos, lèvres frémissants de mots inarticulés et doigts virevoltant par moment avant de se reposer doucement sur ses genoux. Ses sorties pour profiter de l'air frais. Ses quelques courses pour les onguents et la nourriture, effectuant de petits larcins sur les échoppes. Son compagnon n'était pas très causant mais les derniers évènements l'expliquaient amplement et ça ne la gênait pas, elle même passant un temps non négligeable à approfondir ce lien si étrange qu'elle avait entamé avec les Lamentations. Mais plus le temps passait, plus il était agité. Il tournait et tentait de s'occuper avec mille choses, mais il ne se montrait jamais désagréable envers elle. Seulement silencieux. Seulement renfermé. Ils ne dormaient pas dans le même lit, se s'approchaient que peu. Renfermé, les tensions qui l'habitaient étaient toutes autres. Les questions qu'elle jetait, tombaient sans que personne ne songe à les ramasser, même lorsqu'elle lui proposait de sortir ou lui demandait si elle pouvait faire quelque chose... la moindre chose... A tel point qu'elle finit par se demander pourquoi elle restait avec cet inconnu au lieu de disparaitre à nouveau. La réponse était pourtant si évidente que la question ne durait jamais bien longtemps. Elle ne pouvait le laisser comme une bête en cage... Elle ne pouvait simplement pas le laisser. Elle ne pouvait repartir... Et comme ultime preuve de cette évidence, un soir de leur seconde ennéade la vit revenir avec un sac a l'épaule, un bâton à la main et une lyre dans les bras. Toutes ses possessions réunies en un seul lieu sous les yeux d'un homme qu'elle ne connaissait que depuis une poignée d'heures. Les rares objets auxquels elle tenait encore... Et bien lui en prit. Craignant de mettre Dante encore plus à cran, elle s'était retenu de jouer jusqu'au lendemain avant de s'asseoir près de leur unique fenêtre pendant qu'il martelait la table d'un couteau selon un rythme effrayant de régularité. Ses doigts avaient effleurés sa fine lyre missédoise. L'instrument de petite taille et pourvu d'un cadre robuste avait clairement vécu, mais son bois sombre tirant sur le rouge et les gravures qui l'ornait de part en part prouvait sa facture prestigieuse. Entre les entrelacs végétaux qui ornaient la caisse de résonance, deux oiseaux peints d'un bleu défraichi s'ébattaient avec aisance au milieu d'un médaillon de lierre. Sa paume avait suivit son cadre, son bras la soupesait avec douceur. Jusqu'à ce qu'elle caresse les cordes de sa vieille amie. Une note, puis deux. Un murmure bas. Un souffle posé. Les yeux clos, elle laissa la musique monter discrètement jusqu'à son oreille puis s'étirer avec délectation. Le son n'était pas aussi rond que celui des harpes qu'elle affectionnait tant, mais il n'était pas aussi grêle que les lyre communes, donnant un peu plus de chaleur à chaque vibration de l'air. N'ayant pas le cœur au beau fixe, une ballade Naélisienne lui était venu aux lèvres. Un simple fredonnement à mi voix, la tête posée en arrière sur le mur de bois, les jambes étendues devant elle. C'est alors qu'elle avait entendu son pas déformé par les blessures. Leurs regards s'étaient croisés comme ce n'était plus si souvent le cas à présent. La mélodie s'était tue. Elle avait seulement demandé s'il souhaitait qu'elle arrête. Il avait refusé et s'était assit près d'elle. Alors elle avait joué et chanté avec plaisir. Pour lui autant que pour elle. Longtemps. Ce jour là et chaque jour qui avait suivi. Elle chantait pour lui. Pour quelques moments de connivence. Quelques mots échangés sans heurt. Elle chantait aussi pour elle. Parce qu'elle ne le faisait plus si souvent. Parce que pour la première fois depuis longtemps, elle pouvait laisser aller fluidement sa voix cristalline sans avoir à moduler son amplitude et son timbre de peur d'être reconnue. Elle sortait moins, mais sortait tout de même. Pour la nourriture. Pour les quelques potions recommandées par les apothicaires... Et pour se nourrir. Une vie par ennéade, le contrat était clair, et tant qu'ils étaient dans cette situation, elle n'en abuserait pas. Pour éviter de mettre la puce à l'oreille du Guet, elle avait décidé de frapper dans le Bazar cette fois. Son poignard caché dans les replis de sa robe de courtisane, elle avait retenu la leçon concernant les cadavres dépourvus du moindre signe d'agression. Dans le soir déclinant, il semblait que la première proie qui mordrait à l'hameçon soit un gros et gras marchand de lampe qui avait lorgné sur sa silhouette tandis qu'elle faisait ses premiers tours de repérages. Le fou l'invita fort galamment à entrer dans sa petite échoppe une fois son étal refermé pour la nuit. Son œil torve promettait mille tourments aux cils graciles de la jeune femme à la tête couverte d'un voile aussi brun que le reste de sa robe. Moins d'un quart d'heure plus tard, elle ressortait par la porte de la réserve avec un panier contenant une bonne réserve d'huile de roche, une collection de mèches, quelques bijoux qu'elle abandonna deux ruelles plus loin et une joli lampe à huile traditionnelle en cuivre gravée de symboles locaux. Derrière elle, le cadavre d'un porc avec le pantalon sur les chevilles gisait sur un magnifique tapis richement brodé. Encore dix minutes et les habitants du quartier se relayaient pour maîtriser le feu qui s'était emparé de l'échoppe du malheureux. Le carburant des lampes était traitre... Rassasiée, elle avait prit le chemin du retour, s'arrêtant comme à son habitude pour acheter le cataplasme cicatrisant pensé pour rétablir la circulation sanguine, l'infusion contre la douleur et la teinture sensée éviter toute infection. Ils avaient un stock de bande considérable et de toute façon, il n'en avait plus vraiment besoin. Quelques minutes et elle arrivait à leur porte... Pour froncer le nez. L'odeur du sang... Trop ténue pour que les gens normaux la remarque. Mais elle ne rêvait pas. Elle n'attendit pas une seconde et entra, prête à laisser les Lamentations se déchainer à travers elle. La porte claqua dans son dos... Et elle resta figée sur le seuil. Le panier lui échappa des mains pour aller s'écraser au sol. Au milieu des ruines des quelques meubles qu'ils avaient, il était là. Ils étaient là. La litanie de langue gutturale... et eux... Ses cheveux défaits. Son torse nu. Le sang sur le sol, son torse, ses bras, son visage. Les dents qui semblaient crever la peau. Revenant de sa première surprise, toujours tétanisée, elle les fixait intensément, les iris étrécies... fascinée par ses mouvements bestiaux... Son appétit... Dément. Un frisson électrique. Son esprit blanc s'anima à nouveau et la scène la frappa enfin de plein fouet. - Dante ! " s'exclama-t-elle. Aucun résultat. " Arrête ! " Pas même un regard. La poitrine oppressée, la gorge nouée, perdant toute trace de la superbe qui la caractérisait si souvent, elle se jeta en avant. Elle n'avait pas réfléchit. Elle aurait put ramasser ce morceau de pied de table qui lui tendait les bras à moins d'un mètre pour assommer son Chasseur et faire le tri plus tard. Elle aurait put au moins dégainer sa dague vu l'état second dans lequel il se trouvait... Mais elle ne pensait pas un instant à sa propre sécurité. Il fallait qu'elle l'arrête. Un genou dans les marres rubicondes, elle saisit à pleine main le bras ensanglanté de l'homme, juste avant qu'il ne le porte à ses lèvres une fois de plus. - Dante ! Regarde moi ! Je t'en prie ! "
Dernière édition par Cécilie de Missède le Dim 28 Avr 2019 - 19:59, édité 1 fois |
| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: Sacrifice de chair, sacrifice de sang... (Cécilie) Mer 17 Avr 2019 - 22:17 | |
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La chair fraîche sous sa dent. le goût cuivré de son propre sang ravit ses papilles. Il est loin, très loin dans son extase… Ca fait tellement de bien! Enfin de la chair vivante, fraîche! Pas morte ni cuite. Palpitante… Sa Faim se calme un peu.
Dante ! Regarde moi ! Je t'en prie !
L'homme relève ses yeux exultant d'un plaisir sauvage vers sa compagne… Il ne se cache pas, mais ne continue pas son manège. Plutôt Sanglante pivote souplement pour ne pas La blesser. Le contact visuel qu'il y a en cet instant précis est fier, sauvage… Satisfait… Et honteux. Non pas de ce qu'il a fait, mais de ce qu'elle peut voir. C'était privé, il ne voulait pas qu'elle voit ca.
Il paye avec joie et application. Mais comprend t'elle le fardeau qu'il a? Les âmes c'est propre, tuer et détruire n'est jamais propre, beau pour qui seulement sait voir. Les prunelles dichotomiques se voilent avant qu'il ne baisse les yeux, incapable de soutenir cette glace, tremblant de joie, de satisfaction, de peine et de honte…
Il est ce qu'il est et il s'assume parfaitement. Et il sait qu'il est de l'autre côté de la barrière, loin, très loin dans la psychée sauvage. Détruire est sa nature. Il n'en peut plus d'être enfermé. Il peut marcher, certes, mais il lui manque de la résistance.
Sanglante tombe au sol, la main ensanglantée de Dante se lève vers la joue veloutée de la maitresse qu'il tache de son fluide vermeil. Se redressant, hésitant, l'assassin viens saluer la jeune femme d'une caresse de la joue. Le souffle court, il est attentif à ses réactions. Sans brutalité mais sans douceur non plus, la joue de l'homme effleure celle de la femme. Sans un mot, la main gauche se posant sur la droite pour couvrir la nouvelle morsure qu'il s'est faite, l'assassin se relève lourdement. Evitant le regard de Cécilie, ne sachant pas trop si elle comprend, si elle accepte ce qu'il doit payer si il ne chasse pas. Si il ne tue pas.
Le long de sa main droite le sang goutte en rigoles écarlates.
D...
Il essaye de parler, repousse ses cheveux de côté, cachant son œil vert. Regardant par la fenêtre d'un air absent, tout de travers, ensanglanté du torse et des bras. Il ne sait pas quoi dire. Maintenant, Cécilie sait tout ce qu'il y a à savoir à son sujet.
Il n'y a rien à rajouter. Soupirant lourdement, Dante s'apprête à retraiter vers la chambre pour se changer, pour se laver, pour s'équiper. Il doit sortir de cette putain de ville sinon il va crever sur pied.
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| | | Cécilie de Missède
Humain
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| Sujet: Re: Sacrifice de chair, sacrifice de sang... (Cécilie) Jeu 18 Avr 2019 - 1:50 | |
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Sa dague se détourna pour ne pas risquer d'égratigner la jeune femme. Comme si elle s'en souciait. Dante s'arrêta. Mais il ne revint pas a lui... Tout simplement parce qu'il n'était pas parti. Il était bien là. Et c'étaient des yeux fiers et sauvages qu'il venait de poser sur elle. Ceux qu'elle aimait tant. Elle les imaginait sans mal surplomber une proie à terre. Extatiques comme en cet instant précis. Emplis d'un plaisir et d'une plénitude sincère. Un regard qui la transperce et la transcende.
Il ne voulait pas arrêter. Il allait aussi bien qu'il lui était possible enfermé ici. Il allait mieux. Enfin. Après tant de temps à sombrer dans ce taudis.
Et la honte... Incompréhensible.
Il se détourne. Il tremble. Il n'ose la regarder. Il a peur de ce qu'il pourrait trouver sans son regard ? Elle ignore elle-même ce qui s'y trouve.
" ... Je tombe en manque... La Bête m'oblige alors, elle réclame son dû… Oui il était trop affamé. Et il a mis ma vie en danger... "
La dague tombe au sol. Elle n'a pas lâché le bras à vif qu'elle tenait entre ses doigts. La main libre de l'homme, celle qui n'est pas ravagée, glisse jusqu'à la joue de Cécilie, renonçant presque à mi parcours. Plus que jamais l'odeur métallique du sang la prend à la gorge. Elle devrait avoir du mal à respirer mais ce n'est pas le cas. Ses poumons s'emplissent en de larges mouvements réguliers. Le liquide poisseux lui brûle la peau. Elle frémit de dégoût sous les doigts du Chasseur. Incapable de faire un geste. Elle ne sait plus si elle hait ce que ses yeux lui montrent, ou si elle le révère plus que n'importe quelle idole de la DameDieu. Lui ne lève toujours pas les siens. Il se refuse à son regard. Mais il s'approche. Doucement.
" ... La Bête m'oblige alors, elle réclame son dû… "
Dissociée, les souvenirs vifs de sa mémoire en lambeau martèlent son crâne tandis que son esprit absorbe ce qu'elle vit sans le moindre filtre. L'odeur. Les jeux de lumière sur le sang rouge, sur la peau, sur les plaies et sur les cheveux noirs. Le brouillard flou de destruction alentour. Le contact poisseux de se bras qu'elle serrait à s'en faire blanchir les phalanges. Son genou mouillé sur le planché dur. Ce visage couvert de sang. Ce menton rouge. Ses lignes écarlates qui tracent de nouveau dessins sur un coup tendu. Sa joue humide. Brûlante. Poisseuse.
A nouveau sa conscience se trouvait désarmée. Il avait le même touché précis et fort que d'habitude. Attentionné mais sans douceur. Sans violence non plus. Mais lent. Il lui avait laissé et lui laissait encore tout le loisir de le repousser, de reculer. Sans jamais la regarder. Malgré cette ultime débauche de sauvagerie, il n'avait pas été agressif envers elle. Pas un instant. Il n'avait pas même eu une hésitation, un regard, un écart de respiration.
Il lui avait dit... Il avait besoin de chasser et de tuer. Mais il ne la toucherait jamais, elle. Plutôt lui qu'elle. Même alors qu'il avait dépasser cette ultime limite, il continuait. Elle... Elle se l'était juré : Plutôt eux que moi. Alors... Elle ne comprenait pas. Elle ne comprenait pas et le voir dans cet état la tétanisait... Le voir. L'entendre. Le sentir.
... Plutôt eux que nous.
La joue s'éloigna sans qu'elle n'ait esquissé le moindre geste.
Brusquement, son esprit inerte fut balayé par une déferlante d'émotions. Elle ne voulait pas le voir ainsi ! Elle ne le supportait pas !! Elle avait peur, et bon sang, ce n'était pas de cet homme capable de déchirer sa propre chair pour apaiser ses instincts. Elle n'avait pas peur de lui, elle avait peur pour lui. Peur que la Bête exige trop. Peur de ne pas répondre de la bonne façon en cet instant. Peur de lui faire mal. Physiquement et mentalement.
Il se relève. Arrache son bras de l'emprise de la jeune femme. Il tente de parler. Il se détourne plus encore, regarde par la fenêtre.
Elle lui en voulait de n'avoir rien dit, de n'avoir rien tenté. Elle s'en voulait de n'avoir rien deviné, rien vu. Elle craignait qu'il lui fasse oublié ce pourquoi elle avait choisi cette vie et qu'il disparaisse. Elle était désemparer de ne rien pouvoir faire. Car il n'y avait rien a faire.
Il était lui. Il était ça.
Le contact de cette joue souillée lui manqua brusquement.
Il contrôlait. Il gérait cette chose et ce n'était certainement pas la première fois. C'était la clef de son pacte. Il payait dans son corps ce qu'elle payait dans son âme.
Un soupire lourd la fait frémir. Elle relève la tête. Il est là, à deux pas. Sanglant. Dressé sur ses deux pieds, le dos droit, la tête haute. Il ne la regarde toujours pas. Une silhouette évanescente devant la fenêtre entre-ouverte. Une de plus qui pouvait disparaitre.
Non. Il n'avait pas le droit de s'éloigner. Pas après qu'elle l'ait vu dans toute cette glorieuse déchéance. Pas après qu'elle ait comprit le poids réel des mots qu'il lui avait confié. Cela faisait longtemps qu'elle ne s'était pas sentit aussi vulnérable. Elle en avait la nausée. Elle se remit debout, maladroitement, la robe qu'elle portait à leur première rencontre imbibée de sang sous comme sa joue et sa main. Vive, elle lui saisit l'épaule et se plaça devant lui, cherchant ces yeux qu'il lui refusait sans cesse. Sa main libre glissa jusqu'à la joue de l'homme, le poussant à lui faire face.
- S'il te plait... Ne te détourne pas. Regarde moi. " murmura-t-elle en un échos si différent de ses derniers mots qu'ils semblaient appartenir à une autre langue. Il n'y avait plus de retenue, plus de froideur ou d'orgueil. Elle risquait tout. Elle risquait gros. Tant qu'elle le pouvait encore en espérant ne pas se briser. Et s'il ne supportait pas de voir à quel point elle pouvait être faible et pitoyable, tant pis.
Sa main ne bougerait pas et elle non plus, tant qu'il ne l'aurait pas regardée en face. Tant qu'il n'aurait pas vu la peur, la fascination et la vulnérabilité. Tant qu'il n'aurait pas vu l'acceptation sans limite de ce qu'il était. Il n'avait pas a se cacher ou à avoir honte. Elle n'avait pas de mots pour le lui dire. Elle n'avait pas de mots car elle ne savait pas exactement ce qu'il aurait voulu entendre. Elle les lui aurait offert sans hésiter autrement. Elle l'acceptait. Dante, la Bête, le Pacte. Tout cela faisait parti de lui. Mais elle ne supporterait pas qu'il s'éloigne.
Elle avait une peur bleue, pour sa propre vie et pour celle de cet homme. Elle était lucide. Elle signait peut-être son arrêt de mort. Mais... Mais l’abime avide qui lui servait de cœur ne supporterait pas qu'il ne garde plus de réserve qu'elle n'en avait. Elle ne voulait pas le perdre, de corps ou d'âme. Elle s'était promis de ne plus laisser qui que ce soit la posséder, mais avec lui c'était différent. Elle craignait de l'étouffer sous le poids de ses demandes, de son avidité. Elle craignait de s'accrocher à lui et de le sentir de renfermer et partir. Et il n'y avait aucune menace derrière cet état de fait. Ce n'était qu'une fragilité inavouable. Indigne de la chasseresse qu'elle était devenue... Indigne d'une Ténébreuse sans doute.
Ses doigts glissèrent sur le visage de son Chasseur pour passer sous ses cheveux noirs et dégager l'oeil vert. Quoi qu'il en soit et quelles que soient ses peurs qu'elle acceptait enfin de lui confier d'un regard, elle ne souhaitait pas le changer. Elle l'acceptait totalement. Ce qu'elle venait de voir comme le reste.
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: Sacrifice de chair, sacrifice de sang... (Cécilie) Jeu 18 Avr 2019 - 21:41 | |
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- S'il te plait... Ne te détourne pas. Regarde moi.
Le murmure résonne au creux de ses lombaires comme le plus impératif des ordres. Dante ne peut qu'y obéir. Confus par le manque de réactions de Cécilie jusqu'à présent. Elle veut qu'il la regarde pourquoi? Parce qu'il s'est planté et elle veut le gratifier de son dédain?
L'oeil marron cille et se plonge dans la glace sans coup férir, comme s'il allait au combat. Avec témérité et férocité. Ce qu'il y voit le rend confus par ailleurs. La présence de la peur dans les yeux de la chasseresse le prend au dépourvus. Par réflexe, le regard de Dante se durcit. S'ensuit une vrai conversation qui ne passe pas par les paroles, mais par les yeux.
A la peur de Cécilie répond la sauvagerie de l'homme… Il n'y a rien de quoi avoir peur, il gère. A la fascination de la jeune femme répond la perplexité. Il est comme ca, et c'est la première fois qu'il se ren compte qu'il fascine quelqu'un. La prunelle marron se fait douce, s'assombrit d'une riche teinte tandis que l'assassin se déporte pour faire face totalement à la barde.
Vulnérable. De corp peut-être, d'esprit sûrement pas, répond il silencieusement, avant de se rapprocher d'elle, plein de sang séchant doucement. Avec application, il se met à lécher pour nettoyer la tache de son sang sur la joue veloutée, avant de redescendre, humant la jugulaire profondément, cette odeur épicée de muscade. Pure…
Comme seuls sons dans la pièce, le bruit de plus en plus rarissime des gouttelettes qui tombent au sol.
L'acceptation. Que elle, la Maitresse des Lamentations le regarde ainsi fait bondir son coeur. Ils sont du même côté de la barrière maintenant… Loin, très loin dans les étendues de la sauvagerie humaine. La lueur inhumaine de son regard se rallume, plus forte et fière que jamais. Non, il n'y a pas de mots et il n'y a pas besoin d'en avoir. Tout ce qu'il y a à dire passe par les yeux. Comme toujours entre eux.
Et ca lui suffit. Inspirant doucement, Dante laisse sa Ténébreuse dégager son œil d'un vert blanc qui brille d'une lueur démoniaque, avide. Il a Faim… Encore… Mais La Bête est prête à patienter… Pour le moment.
Dans le regard dichotomique, nulle peur. Elle peut lui demander n'importe quoi, il sera son rempart sa protection. Il sont complémentaires l'un l'autre. La délicatesse et la Bestialité, L'âme et le corp. Il est libre et elle aussi. Mais ils seront ensembles pour l'éternité, même s'ils sont séparés de corp. Elle brûle en lui de la même façon que ses scarifications. Elle lui fait mal et bien en même temps. Avec elle, il se sent complet.
Tout cela, elle peut le lire dans la réponse de ces prunelles étranges, inquiétantes pour n'importe qui d'autre qu'elle.
Pourquoi t'a peur?
Finit il par demander, penchant légèrement la tête de côté. Etre un chat, il aurait les oreilles droites, les narines frémissantes, l'oeil luisant de curiosité et d'avidité tandis qu'il la contemple ouvertement dans toute sa perfection corrompue, fraîchement lavée par sa langue. Et lui qui lui fait face, couvert de son propre sang, dépenaillé. Le contraste qu'ils s'offrent l'excite. Et elle a toujours LES mots pour le faire chavirer.
Parce que ce que je vois de toi devrais me faire peur, et que ce n'est pas le cas.
Il a un sourire franc, large, sincère qui agrandit sa grande bouche. Et il se rend jusqu'à ses yeux.
Tant mieux. Ca prouve que vous êtes des nôtres.
Sans douceur ni brutalité , il s'avance vers Cécilie, la plaque contre le mur, souillant se perfection de son sang, son propre sang. Il la barbouille, explore cette peau de plus en plus impatiemment… Impatience qui se fait entendre par le bruit d'une étoffe déchirée quand il pousse ses explorations plus avant, ce rouge, SON rouge, tatouant sa peau blanche et parfaite, la marquant sienne aussi sûrement que les tatouages des Lamentations le rende de plus en plus impatient.
Du sang, du sang partout… Et Elles… Enivré par son corp et son âme, Dante gronde sourdement de plaisir.
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| | | Cécilie de Missède
Humain
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| Sujet: Re: Sacrifice de chair, sacrifice de sang... (Cécilie) Ven 19 Avr 2019 - 0:01 | |
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Leur échange non verbale avait apaiser sa respiration et détendu ses muscles. Il n'y avait eu ni dédain, ni mépris, ni dégoût dans cet œil brun. Il s'approche et sa petite main vient naturellement se loger sur le haut de son pectoral, réalisant trop tard qu'une plaie toute fraiche occupait déjà l'endroit.
En réalité, elle était déjà trop loin...
Elle l'avait accueillit à nouveau contre sa joue. Elle l'avait laissé la débarrasser du cuivre qu'il y avait mis et voir les marques des lamentations qui étaient cachées dessous pâlir avant de disparaitre. Serrant plus fort ses cheveux noirs, elle le sentait descendre dans son cou. Frissonnant et respirant aussi longuement que lorsqu'il saisissait sa crinière d'une main impérieuse. Les yeux de son Chasseur luisent à nouveau. Il a comprit. Sa fierté redouble. La question l'avait prise de court, mais elle ne s'était pas détourné. Elle avait cherché quelques instants. Comment résumé ? Comment faire une liste exhaustive ? La respiration de l'homme et les gouttelettes sur le sol fixaient seules l'écoulement du temps. Et elle avait trouvé. Ce n'était peut-être pas la meilleur façon, la plus explicite ou la plus exhaustive, mais c'était la sienne à cet instant précis.
Ce qui l'effrayait tant et lui donnait cette horrible impression de fragilité, c'était eux. Même couvert de son propre sang, elle ne le craignait pas. Et c'était bien ça le problème. Elle s'était promis de toujours passer avant le reste et de tout faire pour survivre. Elle avait devant les yeux la preuve que pour lui, la destruction et la mort n'étaient pas seulement des armes, mais des compagnes... Et elle ne sentait aucun besoin compulsif de s'éloigner. Au contraire. Elle trouvait sa sauvagerie toujours aussi libératrice et magnifique. Le reste de ses craintes étaient liées à celle ci. Elle était encore capable de s'en faire pour lui, pour eux, même alors que sa conscience lui hurlait qu'ils seraient plus fort ensemble jusqu'au jour où ils se jetteraient l'un l'autre dans l'abime. Et malgré tout, l'avoir vu se détourner d'elle, même de façon aussi infime, était physiquement douloureux et aussi éprouvant que le souvenir du Néant.
C'était ça qui rodait encore en elle comme une bête affamée. Contrairement à cette première nuit qu'ils avaient passé ensemble, sa conscience et sa logique n'abdiquaient pas. Elle gardait l'idée démente que même avec ce que sa raison avait sous les yeux, sa propre essence le reconnaissait comme une part d'elle-même. Une part qui ne peut être enlever. Elle pourrait courir à l'autre bout du monde, ça ne changerait rien. Elle avait déjà essayé en un sens... Et elle devait se retenir fermement pour ne pas simplement se jeter à son cou.
Le sourire de Dante fait luire son regard double. Chose rare. Une première peut-être ? Elle n'est pas certaine, mais elle l'apprécie comme tel. Un sourire franc, simple, sincère, au milieu d'un visage sanglant. Ce serait parfaitement incongrus si cette lueur innommable n'y brillait pas. Tout à elle.
La peur qu'elle avait mis entre eux, il la balaye.
Tant mieux qu'elle ait peur ? Tant mieux qu'elle n'ait pas peur ? Tant mieux, car avec ou sans, il la regardait avec ce sourire et cette flamme dans les yeux. Il avait vu, et il ne l'avait pas rejetée. L'impression d'être entièrement comprise et acceptée qui datait de leurs premiers ébats n'était pas une illusion. Tant mieux. Elle sourit à son tour, la glace de ses yeux scintillant avec force. Il n'y avait ni bien ni mal, ni force ni faiblesse. La raison avait enfin compris. Elle s'autorisait enfin à le regarder avec toute l'envie et l’excitation que lui inspirait son buste couvert de sang. Elle aurait préféré que ce soit le sang de quelqu'un d'autre, ça elle ne pouvait en démordre, mais cela n'empêchait pas le spectacle d'être exaltant.
Depuis le temps qu'ils repoussaient cette première chasse en duo, elle en avait plus envie que jamais.
il la plaqua contre le mur. Sous chaque goute de sang qu'il déposait sur sa peau, les marques des lamentations jaillissaient. Des fleurs d'encre sous les premiers rayons du printemps. La robe craque sous ses grande mains. La jeune femme se débarrasse du reste de ses manches avec empressement pour le serrer à nouveau. Elle est aussi impatiente que lui mais à chaque mouvement de l'homme, son ceinturon cisaille le ventre délicat de sa moitié. Désagréable. Si bien que la robe n'est pas le seul vêtement à tomber à la hâte. Elle se presse contre sa peau nue, et son sang brûlant. Son derme frissonne, affreusement conscient de l'encre qui ressurgit et de la matière de plus en plus visqueuse qui la colle. Elle oscille et ondule sous l'assaut de ses envie. Ou est-ce simplement pour partager plus encore ce liquide vermeil ?
Son odeur... son goût... Très bien, peut-être qu'elle n'aurait pas préféré qu'il s'agisse du sang d'une proie finalement. Elle n'a pas les papilles pour faire la différence entre celui ci et un autre, mais à chaque fois qu'elle embrasse son corps rougie, elle le sent intimement avant celui de cette peau mainte fois cicatrisée. Peu à peu, ce ne sont plus seulement ses lèvres qui se posent sur les parts du corps de l'homme qui lui son accessible, mais également sa langue. Ses baisers se font voraces, ses dents raclent parfois sa peau sans le blesser, entre deux gémissements de sa respiration usée par le plaisir. L'enserrant toujours de ses bras, elle leva une jambe, l'appuyant contre la hanche de son Chasseur pour le sentir plus encore contre elle. Son sang. Elle avait l'impression d'être marquée aussi sûrement qu'elle l'avait clamé sien en enserrant son âme. Étrange baptême que celui-ci.
Après quatre putains d'ennéades à crever ici, elle retrouvait le chasseur sauvage du premier jour...
Plus jamais un supplice pareil !
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: Sacrifice de chair, sacrifice de sang... (Cécilie) Ven 19 Avr 2019 - 2:33 | |
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Il tient terrain Dante. Il ne recule pas devant les ondulations suggestives de sa Ténébreuse. Dans un bruit lourd, ses autres filles vont rejoindre Sanglante au sol tandis que Cécilie se rapproche de lui. La grande main empoigne durement un des globes célestes , la tachant de sang, avant de remonter sur la clavicule. Suivant de son regard intense l'évolution des Lamentations sous cet épiderme, qui remontent à la rencontre de son propre sang. L'encre noire de ces dernière et son encre vitale se caressent doucement, semblent se reconnaitre, s'apprécier, danser ensemble sur cette peau pâle.
Et, soyons francs, ce spectacle lui plait infiniement.
Comme la vision de la jeune femme qui embrasse son torse, qui se baigne de son sang, qui le lèche, qui le lape. Il sent les dents racler contre son épiderme, le frisson, la chair de poule le couvrant. Il est ravit de voir que son sang lui plait, voir son enthousiasme débordant. Tandis que les fines mains finissent de détacher son pantalon, de repousser tout ce tissus superflu entre eux. Cette étoffe indésirable. Il grogne de plaisir, d'anticipation.
Quand elle lève une jambe fine, il tourne la tête pour la regarder, admirant chaque parcelles de cet épiderme aux tatouages dansant. Les prunelles dépareillées se posent ensuite sur la belle qui n'est plus si pure, acceptant, réclamant, s'emparant de son offrande à Zhak'Bar. Se décollant un peu, il empoigne ce qui reste de la robe de la mage et finit de la déchirer. Le bruit que cela fait, perçant le silence, allume encore un peu plus le regard de Dante. Un sourire effleure encore sa grande bouche. Satisfait, retord, impatient, avide.
Ici et maintenant. L'urgence le prend… La prenant par les cuisses, l'assassin la soulève et la plaque plus haut sur le mur, profitant de sa délicatesse. Une main passe sous, caressant brutalement la fesse pour aller jouer avec son intimité de façon qu'il n'a jamais seulement imaginé qui pouvait se faire. Mais sa bouche n'est pas en reste. C'est au tour de Dante d'embrasser, de lécher, de mordre cette poitrine offerte, ornée de motifs aux couleurs passées et d'écarlate. Cécilie peut le sentir batailler un peu pour trouver son équilibre avec sa jambe blessée. Mais ca ne l'arrête pas. Il ne fait que tasser un peu sa jambe, déporter un peu de poid pour ne pas être gêné dans son exploration.
Le ventre de Dante se pare de l'humidité de Cécilie, il sent cette dernière vibrer sous ses doigts qui ne sont pas délicats, mais dont il dose le toucher pour ne pas lui faire mal, juste du bien. Cette danse contre le mur le fait monter la voix, gronder de façon on ne peut plus menaçante pour ceux qui ne savent pas ce qui peut bien se passer. Il la torture ainsi délicieusement de longs instants, faisant languir sa chasseresse avant que l'urgence de se noyer dans toute cette glace ne le reprenne.
Guidant la descente de Cécilie le long du mur, il l'empale par le même geste. Une inspiration, un moment d'éternité infinie où il la regarde dans les yeux, ne bougeant pas. Le souffle court, les mèches noires de travers.
On prendra tout… Il restera rien…
D'un mouvement de hanches lent, s'appuyant d'une main au mur et l'autre étreignant sa Maitresse, grimaçant un peu sous l'effort que ca demande à son mollet il entame son va et vient. Savourant toute la douleur dont il se sert pour s'aiguiller et faire du bien à son amante. Dans les yeux dépareillés, un murmure sauvage. Dante n'a pas besoin de hurler cette évidence, elle bat à ses oreilles au même rythme que les battements de son coeur.
T'es à moi… Tu es moi…
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| | | Cécilie de Missède
Humain
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| Sujet: Re: Sacrifice de chair, sacrifice de sang... (Cécilie) Ven 19 Avr 2019 - 11:07 | |
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La pièce jonchée de débris épars. Le sol et le mur taché d'un sang dont l'odeur caractéristique emplissait l'air chaud des soirées Vaanies. Des lambeaux de tissus. L'éclat métallique d'une lame rougie. Un corps en charpie, aux gestes sauvages et aux muscles à vif. Une silhouette baignée de sang et couvertes de symboles blasphématoires aux visées répugnantes. Qui serait entré n'aurait rien vu d'autre qu'un sabbat macabre. De l'effroi face à la destruction. De l'horreur. L'instinct de conservation qui pousse à fuir les grognement menaçants. L'union décadente et démente d'un monstre de cauchemar et d'une corruptrice dont le corps innocent rendait le spectacle plus ignoble encore. Pourtant, les sourires croisent les soupires.
Celle qu'on avait surnommé ironiquement l'Enchanteresse n'avait plus rien à envier aux sorcières des mythes de son pays. Celles qui copulaient avec les créatures arcamites sur les tombes de honnêtes pentiens, qui dévoraient les enfants, se baignaient dans le sang des vierges et faisaient pourrir les blés sur pied. La réalité avait rattrapé la fiction. Elle l'avait même dépassée à plus d'un égare. Aucun signe de coupe ni aucune litanie sacrée ne l'aurait arrêtée. Aucun sermon ne l'aurait détournée du regard dichotomique où cohabitaient la Bête et le Chasseur.
Elle vibrait, grondait et gémissait sous ses mains, plaquée au mur. Ses doigts restaient plantés dans les épaules de son bourreau adoré. Surélevée, Elle n'a d'autre choix que de se remettre entièrement aux vagues de plaisir insuffisant qu'il lui offre. Dans un sursaut d'impatience, sa petite main s'abat à l'arrière du crâne de son Chasseur, le pressant avec plus d'avidité contre sa poitrine. Quelques secondes et il est enfin en elle. Immobile.
Elle dégage son visage de ses mèches noires. Les sourires croisent les soupires. A force de parcourir la peau de son amante, les traces de sang couvrent l'ensemble de son visage, ses tempes, son front. Ses yeux n'en sont que plus perçant. Leurs respirations se synchronisent pour n'en former qu'une.
Les mêmes paroles que jadis... Mais cette fois ce n'est pas une question. Elle en frissonna de plus belle. Sa voix grave lui faisait toujours le même effet quand il était vraiment lui.
- Marqués, chassés, Ils finiront boulottés... " fredonne-t-elle en un sourire rieur, terrifiant de simplicité. Une joie simple. Complète. Paysan, roi, prince ou marchand... Quelle différence ? Il était à elle et en elle. Elle lui accordait même d'être un peu elle. Elle se roule dans la faim qu'elle discerne encore en lui. Aujourd'hui elle devrait être rassasier, mais ils partagent le même appétit.
Elle prend une inspiration tremblante, il grimace. Sa jambe n'est toujours pas aussi solide qu'elle le devrait. Le bras fin de la jeune femme se lève, tâtonnant sur le mur à la recherche d'une patère de bois dont l’extrémité avait . Elle s'y agrippa avec force tentant d'alléger le poids que son Chasseur devait supporter en plus de ses mouvements. Son autre bras courrait toujours sur la peau de l'homme, s'accrochant aléatoirement à son épaule ou à son dos. Elle prononçait le nom de celui qui saturait chacun de ses sens sur le fil de son souffle erratique. Elle accompagnait chaque mouvement autant qu'elle le pouvait malgré son bras d'appui qui faiblissait bien trop rapidement à son goût. Le sol était tentant, mais il aurait fallut qu'elle le repousse pour ça, et c'était hors de question. Un filet de sueur humidifie sa peau. Le plaisir qu'ils partagent est à la fois brutal et mesuré pour ne pas la blesser. Il monte rapidement au creux de son ventre en vagues brûlantes et elle se tend toujours un peu plus, abandonnant ses yeux bicolores pour s'emparer de ses lèvres, se son cou, suivant sa jugulaire, glissant avidement sa tête contre la sienne.
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: Sacrifice de chair, sacrifice de sang... (Cécilie) Ven 19 Avr 2019 - 13:57 | |
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Marqués, chassés,
Ils finiront boulottés...
De concert, ils ricanent. Le garde manger est ouvert, il suffit juste d'y piger sans trop éveiller les soupcons. Il voit la Faim dans cette glace. Sans y réfléchir, il y répond, offrant de son sang, de sa chair. Un tout autre genre de chair. Leurs corps maintenant fusionnés, communiquent avec autant d'intensité que la première fois.
Comme à chaque fois qu'il est en elle, Dante s'extasie. Il n'a pas envie de la trucider. Mais il y a une autre révélation en cet instant précis, pendant que, profondément enfoncé dans son intimité, il s'active y trouvant un sanctuaire contre ce monde de merde. Parce qu'haïr le monde entier est épuisant. Et parfois, pour mieux détruire, faut savoir se ressourcer. Bien sûr que ces pensées ne sont pas réfléchies, mais il comprend le concept instinctivement, l'accepte tout aussi instinctivement. Ou Cécilie réfléchie, il ressent. C'est bien ainsi, ils se complètent.
Sa Ténébreuse. Elle ne lui fait plus mal du tout. Pour la première fois de sa vie, Dante peut apprécier un contact sans que sa peau ne se révulse. Que son corp veuille retraiter. Y trouvant une fougue renouvelée, entre deux coups de butoirs, il se laisse perdre par son nom scandé tel une incantation sur ces lèvres, sur ce visage barbouillé de son sang. Le grand sourire content, franc et sincères, qui remontent jusqu'aux yeux dichotomiques éclaire de nouveau son visage. Oui, ce sourire n'est réservé qu'à elle… qu'à eux. Sous la petite main, les muscles de l'homme se crispent non pas de dégoût, mais parce qu'il la veut encore plus. Toute à lui. Il lui semble que le fourreau de la femme est fait juste pour lui. Il est parfait. Un écrin, un réceptacle pour cette communion célébrée depuis al nuit des temps et tellement sous estimée. Habituellement une ode à la vie, en ce moment une communion entre deux prédateurs. La célébration d'une mort, de pleins de morts prochaines.
Un grondement de surprise et de ravissement traverse la grande bouche clouée par les lèvres de la jeune femme. Le changement de langage corporel chez le chasseur est flagrant. Il se fait légèrement plus violent, plus pressant tandis que le feu de la jouissance se répand tranquillement au creux de son bas ventre. Mais il résiste.
Cécilie brise le contact visuel, mais ca ne perturbe pas Dante. Elle vit en lui, donc il n'a pas besoin de la voir. Il la ressent dans ce baiser qui descend de ses lèvres à son cou, parcoure la jugulaire, il L'entend gémir et murmurer son nom. Il ne sait plus trop où lui commence et elle finit. Le grondement de l'amant se teinte de vulnérabilité, d'acceptation.
Il veut l'entendre… Il veut l'entendre hurler son plaisir… Que le monde en prenne note et tremble. Fermant les yeux en signe d'abandon, Dante se laisse enfin aller autant sur le plan cérébral que physique. La dévastation de l'orgasme partagé le laisse immobile, pantelant.
Putain qu'il aimerait que ça n'ait jamais de fin ce truc. Pourquoi faut toujours se séparer à la fin?
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| | | Cécilie de Missède
Humain
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| Sujet: Re: Sacrifice de chair, sacrifice de sang... (Cécilie) Ven 19 Avr 2019 - 15:47 | |
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Tentant de retenir au mieux sa voix dans ce taudis mal isolé, la jeune femme est soudain frappée par une différence. Un changement bien trop important pour qu'elle ne le remarque pas, même le corps et l'esprit mêlés à ceux de son Chasseur. Bien qu'à vif, la peau contre laquelle elle se presse ne se hérisse plus de la même façon. Les mouvements instinctifs de recul qu'il avait toujours, quels que soient le contact... disparaissent. La tension sous-jacente à chacun de ses gestes se change en avidité. Il la touche sans appréhension. Sans demi mesure.
Immédiatement, la main de la jeune femme remonte sur la joue de Dante. Aucune douleur dans son œil brun, aucun frémissement de rejet. Et ce sourire qui adoucit curieusement ses traits. Il est heureux. Sincèrement. Simplement. Aussi heureux qu'elle. Elle ne dit rien. Ne trouve ni les mots ni le souffle pour prononcer quoi que ce soit d'autre que son nom. Mais l'accent qu'elle y met en est légèrement différent. Leur échange prend un nouveau tour. Toujours aussi passionnel. Toujours aussi fusionnel. Voir ses yeux luire de la sorte. Sentir son corps s'abandonner réellement au sien. Chaque pression, chaque mouvement qu'il fait en elle lui fait plus encore perdre la tête.
Elle l'embrasse, elle le serre, ne sentant plus cette barrière infime que provoquait la douleur. Sa main caresse le dos de l'homme avec une douceur rendue maladroite par leur extase approchante et la vigueur renouvelée de son amant. Son grondement sonne à l'oreille de la chasseresse avec une proximité particulière... un échos fragile. Les vagues brûlantes qui l'emportent peu à peu s’intensifient instantanément. Elle n'est plus capable d'articuler quoi que ce soit et se cramponne à lui, plus fort. Pour se fondre en lui ou le fondre en elle. Impossible de continuer à l'embrasser, sa tête couronnée de cheveux roux cogne légèrement le mur lorsqu'elle se redresse en un sursaut plaintif. Sa respiration déraille en un cri aiguë qu'elle ne parvient pas à garder. Elle n'en peut plus. Ses yeux roulent, peinant à retrouver ceux de cette autre partie d'elle-même. Lui et que lui.
Sur un dernier coup de rein, il s'immobilise. Le front de la jeune femme vient se poser doucement contre celui de Dante. La moindre parcelle d'air entre eux lui brûle la peau. Sa respiration courte. Son cœur battant. Lui. Et c'est tout.
Pendant un moment de silence et d'immobilité, même la faim disparait. Elle est seulement... bien.
Elle est complète.
Elle a vaguement conscience qu'il n'est plus très assuré sur ses jambes, alors son appui sur la patère tien bon malgré les tremblement qui la parcourent intégralement. Elle ne sait même pas comment elle continue. Elle ne veut pas qu'il s'écarte. Elle ne veut pas qu'il s'arrache d'elle.
Sa langue passe sur ses lèvres. Elle déglutit, reprenant lentement ses sens. Ses yeux papillonnent dans un monde de pénombre rouge, brun et vert, totalement flou. Elle accommode difficilement, longuement. Redécouvre le visage de son Chasseur. La glace de ses yeux scintille d'un sourire comblé et admiratif. Elle ne bouge pas, avec cet espoir inutile qu'il ne bougera pas non plus.
- Je te proposerais bien de t'allonger, mais il risque d'y avoir un peu trop d'écharde à mon goût... " murmure-t-elle après un long moment, le souffle encore un peu court. Elle vient chercher un baiser, et lorsqu'elle revient à lui, ses iris se mettent à luire étrangement. " Demain soir, on chasse. J’appâte, tu achèves. Pour économiser ta jambe. "
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: Sacrifice de chair, sacrifice de sang... (Cécilie) Sam 20 Avr 2019 - 0:47 | |
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Immobile, attendant malgré ses jambes tremblantes, le pantalon aux chevilles, Dante ne veut pas bouger. Pas du tout. Il ne veut être nul part ailleur qu'ici, en elle… Etirant le plus possible ce moment, l'homme ne bouge pas. Le front sur l'épaule de sa Maitresse en un geste d'abandon. Son corp est couvert d'une fine pellicule de sueur. Il ne veut pas s'écarte d'elle… Mourrait volontiers en cet instant précis, simplement et heureux. Pourquoi chercher compliqué quand tout peut être si simple? L'odeur de muscade et d'hémoglobine emplit ses narines. Ses jambes tremblent, mais il s'obstine à ne pas bouger. Son membre mollit, mais il s'obstine à rester immobile.
Il redresse la tête et se plonge dans ce bleu polaire qui réchauffe son coeur. Il sourit toujours, heureux. Il communie avec Cécilie, étirant le moment le plus qu'il peut. Sa jambe gauche se dérobe légèrement sous eux, mais il s'obstine à ne pas bouger. Et Dante est une vraie tête de mule. L'air comblé de la jeune femme lui suffit en ce moment.
Je te proposerais bien de t'allonger, mais il risque d'y avoir un peu trop d'écharde à mon goût… Demain soir, on chasse. J’appâte, tu achèves. Pour économiser ta jambe.
Il ne faut pas grand chose pour faire de Dante un homme heureux.
Bouge pas… Accroche toi. Je te lâche pas.
L'assassin n'a pas le goût de la lâcher. Avec un grondement sauvage, il raffermit sa prise sur la jeune femme. Offrant un tableau cocasse dont ils n'ont probablement pas conscience ni l'un ni l'autre, il L'emmène vers la chambre, ne prenant même pas la peine de remonter ses pantalons, claudiquant, grimacant un peu sous l'effort que ca lui demande, il évolue dangereusement au travers du carnage. Mais il n'arrive rien. Que la porte de la chambre qui s'ouvre et les deux amants qui tombent sur le lit miteux, enlacés. L'idée qu'elle pose le pied sur le sol lui pue au nez, l'idée qu'elle se couche la dedans aussi. Il imagine un tout autre genre d'écrin pour Cécilie. Fait d'os et de peaux.
Immobile au dessus de sa Flamme Ténébreuse, Dante la fixe longuement intensément avec une fascination teintée d'amour et d'inhumanité.
Bien demain on chasse… Et on s'en va de cette ville… Le garde-manger est ouverts. J'en soupe de Thaar..
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| | | Cécilie de Missède
Humain
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| Sujet: Re: Sacrifice de chair, sacrifice de sang... (Cécilie) Dim 21 Avr 2019 - 9:50 | |
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Il ne fallait pas lui dire deux fois de s'accrocher. Elle passa ses bras autour du cou de son Chasseur et rabattit ses jambes autour de sa taille, se serrant contre lui de toute la force de ses faibles muscles, comme lorsqu'il l'avait détachée de cet ignoble cadre de métal à leur première véritable rencontre. A un détail près : elle n'était pas blessée et affamée aujourd'hui. Elle tenait sans aide et sa tête vint se nicher dans le cou de l'homme, gloussant légèrement en constatant sa périlleuse tentative de voyage. Elle n'allait certainement pas s'en plaindre, l'idée même de le lâcher la révulsait et même s'ils avaient fini par en tomber, elle en aurait plus rit qu'autre chose. Il était aussi obstiné qu'elle... Peut-être même plus.
Heureusement pour eux et plus encore pour la jambe du combattant, ils arrivèrent à bon port... Ou plus exactement, ils s'écroulèrent à bon port, plusieurs lattes se brisant sous leur masse conjointe. Heureusement, suffisamment tinrent bon pour qu'ils ne se retrouvent pas au milieu des miettes d'un de leurs derniers meubles entiers. Toujours enlacés, la sueur et le sang se partageant leur peau sans que la température estivale ne leur permette de sentir un quelconque froid, elle remarqua avec surprise et contentement qu'il avait fait l'effort d'aller jusqu'à leur lit... Enfin jusqu'au lit de l'Enchanteresse plus exactement, vu qu'il semblait étrangement préférer le sol et n'avait pas du y dormir une nuit depuis leur arrivée. L'odeur de sang et de luxure sature toujours l'air pour elle. Un mélange qui lui plait étrangement. Les cheveux noirs de son Chasseur lui tombent sur le front, elle ne fait rien pour les réarranger.
Elle sourit, une expression de gourmandise anticipée flotte sur ses traits lorsqu'il accepte sa proposition. Il ne parle plus d'être raisonnable cette fois. Bon... Ils le seront par nécessité, mais elle n'a pas à entendre ces mots désagréables sortirent de sa bouche. Qu'ils partent ? Elle n'a rien contre, au contraire. Elle passera à la grande bibliothèque pour voir s'il y avait un ou deux livre à emprunter avant de mettre les voiles. Même si elle n'avait pas eu envie de partir, ainsi liée intimement à lui, peau contre peau, yeux dans les yeux et baignée de son sang, elle n'imagine pas pouvoir lui refuser grand chose... Et encore, c'était un euphémisme.
- On part. " acquiesça-t-elle en se lovant dans son regard inhumain.
La question suivante était facile à trouver malgré la lourdeur de ses muscles et les légers frissons qui hérissaient encore sa peau à chaque fois que l'un d'eux bougeait, même de façon infime. Où allait-ils ? Mais avant, l'idée de ce voyage faisait écho à un autre départ. Apaisée, en sécurité, débarrassée pour quelques instants du gouffre qui la rongeait depuis des années, elle souffla " Je suis désolée d'être parti sans rien dire. Vraiment désolée. On peut aller où tu veux aujourd'hui. " Sa logique lui disait que si leurs situations avaient été inversées, elle ne lui aurait pas pardonné... Mais en même temps, sa logique lui disait qu'elle ne pouvait pas rester avec un homme capable de se dévorer lui-même. Comme quoi, la logique pouvait se tromper et qu'elle n'avait aucune raison d'avoir la moindre emprise sur la vie de la voyageuse.
Elle était toujours parfaitement libre de ses actes et de ses sentiments. Elle ne s'était jamais sentit si... entière. Prête à affronter le monde les mains attachées dans le dos et de le réduire en cendre par plaisir et par défi... Avec lui elle cessait de survivre pour vivre comme jamais. Elle laissa courir ses mains sur les reliefs de la peau qu'elle ne voulait pas quitter. Muscles dorsaux ou cicatrices, ses doigts coulaient avec une douceur intime, s'émerveillant de l'absence de toute réaction de rejet.
- Tu n'as plus mal ?
C'était évident, mais c'était si improbable...
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: Sacrifice de chair, sacrifice de sang... (Cécilie) Dim 21 Avr 2019 - 20:58 | |
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Mais on s'en branle que tu te sois poussée sans rien dire! T'a pas de compte à me rendre. JAMAIS.
Dit Dante sombrement, finissant par se laisser aller sur le coté de Cécilie, remontant finalement son pantalon d'une main, distraitement, au moins pour se cacher une partie du cul. La chaleur de Cécilie contre son bas ventre le calme aussi sûrement qu'une de ses chansons. Il ne l'a pas relâchée, pas du tout.
Il pose plutôt un doigt sur sa poitrine, entre ses deux seins.
Tu devrais plutôt t'excuser de plus avoir ta cicatrice juste ici… C'est la première fois qu'un coup au coeur tue pas. Mais…
Le sourire se teinte d'une lueur moqueuse tandis qu'il lui arrache un baiser enflammé.
Probablement que c'est le cas, c'est le mien que j'ai frappé à mort apparamment. T'étais parfaite sur le pieu en gérant tes proies, je te l'ai jamais dit. Je sais pas où on va aller, là où se trouve le gibier. Ya sûrement des contrats qui attendent à la Volière… On verra… Demain…
Pendant un moment, il se laisse caresser, les yeux mi clos, incandescents presque, en observant sa Ténébreuse, essayant de trouver un but… Parfois un réflexe soulève sa peau, mais il n'y a aucune souffrance accompagnant les gestes. Les muscles se détendent malgré eux. Calme… apaisé.
Non… J'ai pas mal… Mais le but de ton toucher c'est quoi au juste. Je comprends pas l'utilité.
Oui, parce que le toucher a un but, toujours, soigner, blesser, corriger, manipuler… Il n'a jamais connu les caresses gratuites et ca le rend perplexe.
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| | | Cécilie de Missède
Humain
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| Sujet: Re: Sacrifice de chair, sacrifice de sang... (Cécilie) Lun 22 Avr 2019 - 16:54 | |
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Les doigts puissants de l'assassin rappellent un emplacement dont il se souvient aussi bien qu'elle. Collé à son flanc, la main posée au milieu de sa poitrine tachée et tatouée, il vint l'embrasser avec fougue, la poussant à fourrager dans ses cheveux d'encre avec bonheur.
- Probablement que c'est le cas, c'est le mien que j'ai frappé à mort apparemment.
Elle fronce les sourcils, suspicieuse. A-t-il la moindre conscience du romantisme écheveulé qui se dégage de ses mots ? Dans tous les cas, elle se rembrunit un peu. Son sourire disparait un instant et son regard de glace se fait un peu plus dur sans que sa main ne permettre à son Chasseur de s'éloigner.
- Je préfèrerai que tu l'aies frappé à vie..." laissa-t-elle tomber avant qu'il ne lui fasse retrouver son sourire en quelques mots. - T'étais parfaite sur le pieu en gérant tes proies, je te l'ai jamais dit. - Jusqu'à ce qu'un certain professionnel vienne prendre la prime à ma place..." elle parlait sans moquerie, et même avec une pointe d'admiration, simplement sincère. Simplement amusée. Simplement conquise par le compliment qui faisait ressurgir ce qu'elle avait ressentit ce soir là. Elle avait eu tellement peur qu'elle n'avait même pas eu le temps de le haïr vraiment. Elle avait été impressionnée par sa réactivité et elle avait fait des choix. " C'était mon tout premier contrat, tu sais ? Je suis sûre qu'avec quelques leçon je pourrais faire encore mieux. " Cette fois, la limite entre amusement et sincérité était plus trouble, mais il n'était pas franchement temps de s'en occuper, la dessus, il n'y avait aucun doute. - Je sais pas où on va aller, là où se trouve le gibier. Ya sûrement des contrats qui attendent à la Volière… On verra… Demain…
Tout en parlant, ses mains n'avaient pas cessée leur doux balai, mais la réponse de Dante à sa question la laissa aussi perplexe qu'il semblait l'être lui-même.
- L'utilité... ? " De quoi parlait-il ? Peut-être n'appréciait-il pas ça, même s'il n'en éprouvait plus de douleur à son contact ? Qu'il était seulement prêt à le supporter si elle y trouvait une utilité ? ... Mais ce n'était pas exactement ce que disait la manière dont ses muscles détendus pesaient contre elle... " Comment ça, l'utilité ? Tu n'aimes pas ? - heu... wais? mais c'est pas un but ça.
Ah... Sans y penser vraiment, elle posa la main sur celle de son Chasseur pour l'empêcher de l'éloigner de sa poitrine. Elle n'en était que plus perplexe.
- Tu veux savoir pourquoi je te touche ? " répéta-t-elle, incrédule tandis qu'il repoussait ses cheveux en désordre. Il voulait vraiment savoir ça maintenant ? Alors que sa peau était rouges de son sang et ses cuisses humides de son foutre ?! Suspicieuse, elle fronçait les sourcils comme s'il venait de lui interdire de le toucher sans raison... Et même en sentant au plus profond d'elle qu'il ne s'agissait pas réellement de ça, l'idée lui donnait une curieuse envie de mordre qu'elle n'avait jamais ressentit auparavant. - Parce que tu veux me réclamer?
La nouvelle question la déstabilisa un peu plus. Elle avait l'impression qu'ils se heurtaient chacun de son côté au même mur d'incompréhension. Une impression détestable. Ses yeux bicolores ne plaisantaient pas. Il semblait... réellement essayer de comprendre quelque chose d'étrange et de mystérieux. Pourquoi... Que voulait-il savoir exactement ? S'il ne comprenait visiblement pas son geste, elle c'était ses interrogations qu'elle avait du mal à saisir. Peut-être simplement répondre aux questions sans chercher plus loin dans un premier temps ? Alors... Elle prit le temps de réfléchir, sans quitter ses yeux disparates. Sa main glissa tendrement le long de son omoplate jusqu'à son cou.
- Je n'avais jamais réfléchis à l'utilité d'une caresse et je suis pas sûre de comprendre tes questions... Mais si je voulais te réclamer dans le sens ' te clamer comme mien ' j'imprimerai la marque de mes dents dans ton cou, ça serait plus efficace. Juste là. " ajouta-t-elle en promenant ses doigts fins sur le muscle qui descendait sur le côté de sa jugulaire, juste au-dessus de sa clavicule. " Et si c'est pour te réclamer plus... " Suivant son ton plus suave, son corps se tourna pour faire parfaitement face à celui de son chasseur. Son ventre vint se coller plus étroitement au sien et sa petite mains se posa sur le fessier de l'homme pour rapprocher leurs bassins en frissonnant légèrement. " J'ai des façon bien plus directes de te le demander, il me semble. " Elle ne souriait pas, mais ses yeux pétillaient de malice tandis qu'elle se retenait d'embrasser à nouveau Dante sans aller au bout de sa réflexion. Comprendre l'interrogation derrière ces yeux asymétriques était trop important, alors à la place, elle reprit une longue caresse ascendante le long de son dos et laissa baguenauder ses doigts avec douceur. " Alors, non... Si je devais donner un but... Ce serait pour partager une sorte de sérénité et de proximité. " Mettre des mots sur quelque chose d'aussi instinctif et évident que le partage d'une caresse, n'était pas simple. Comment expliquer ce qu'est le jaune à une aveugle. Alors elle tâtonnait. Certes, elle pensait que ça lui serait agréable à lui, mais ça lui était aussi agréable à elle. Ça allait dans les deux sens. " Parce que, généralement, c'est plaisant et apaisant de recevoir l'attention de quelqu'un de proche. Et ça fait du bien de donner de l'attention aussi. Le contact de ta peau sous ma main me plait. J'aime te sentir détendu contre moi... Et c'est la première fois que je ne semble pas te révulser. Alors je ne sais pas à quoi c'est du, mais j'en suis heureuse. " Elle aurait parlé de la sorte à n'importe qui d'autre, elle en aurait sûrement éprouvé une certaine gêne ou même de l’appréhension, mais pas avec lui. Elle ne voulait pas qu'il souffre, à moi qu'il ne le choisisse.
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: Sacrifice de chair, sacrifice de sang... (Cécilie) Lun 22 Avr 2019 - 20:20 | |
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Je n'avais jamais réfléchis à l'utilité d'une caresse et je suis pas sûre de comprendre tes questions... Mais si je voulais te réclamer dans le sens ' te clamer comme mien ' j'imprimerai la marque de mes dents dans ton cou, ça serait plus efficace. Juste là. "
Les yeux de l'homme se plissent de plaisir, Oh oui qu'elle le marque de ses dents… Percer son épiderme de ses crocs… Rajouter SA marque par dessus toutes les autres, affirmer et afficher sa propriété morale sur le corp abîmé. Dante ne se définit pas par ses scarifications. Mais l'idée qu'elle le réclame sien a quelque chose de naturellement excitant. Il est juste déçu de ne pas pouvoir faire la même chose.
Il est décu aussi que la marque qu'il a fait lui-même en poinçonnant le coeur de la demoiselle soit disparu. Il est frustré de savoir que jamais ce corp parfait ne pourra arborer un quelconque signe qu'elle est à lui. Seulement à lui. Une brève lueur de frustration parait dans l'oeil vert.
Et si c'est pour te réclamer plus...
Le ton plus suave a un effet immédiat. Les narines s'évasent doucement tandis que la fesse recoit la petite main fine. Cécilie peut voir avec satisfaction certes que ce simple mouvement a un effet bœuf sur notre homme. J'ai des façon bien plus directes de te le demander, il me semble. Elle ne sourie pas La Ténébreuse, mais les yeux de glace bleue pétillent. Il la trouve belle et cette impression se retrouve confortée par cette pression qui se fait contre leur deux ventres, bien au chaud.
Il ne se laisse cependant pas distraire par sa chair. L'esprit entraîné de Dante ne comprend pas. Elle ne le comprend pas et ca le fait chier. Ils vont éclaircir tout ca… Heu… maintenant pendant qu'il a les idées plus ou moins claires. La caresse le long de son dos amène des sensations inconnues. Et la question reste… Pourquoi? La mage est patiente avec lui. Expliquer ce concept est pas simple.
Alors, non... Si je devais donner un but... Ce serait pour partager une sorte de sérénité et de proximité. Parce que, généralement, c'est plaisant et apaisant de recevoir l'attention de quelqu'un de proche. Et ça fait du bien de donner de l'attention aussi. Le contact de ta peau sous ma main me plait. J'aime te sentir détendu contre moi... Et c'est la première fois que je ne semble pas te révulser. Alors je ne sais pas à quoi c'est du, mais j'en suis heureuse. "
Dans les yeux dichotomiques, Cécilie peut voir qu'il travaille ferme pour assimiler le concept.
Je vois que tu comprend pas. Je te dis mon bord du mur… Le toucher a toujours eu un but depuis que je suis gamin. Récompenser, donner à bouffer, laver, punir, soigner, tuer, leurrer, manipuler….Et toi…
Sans brutalité ni douceur, Cécilie peut voir qu'il fait des efforts pour être aussi doux qu'elle, mais sans y parvenir, la main laisse la poitrine, contourne le sein délicat pour la prendre par le creux de ses lombaires. Il la presse contre lui, pour qu'elle sente et ressente très bien son état émotionnel actuel.
Tu me dit que tu me touche juste parce que tu aime ça, sans but précis, tout simplement parce que je te plait?
Il s'arrête, hésitant. La relâche un peu, confus. La main remonte le long du dos de la femme, pour aller empoigner fermement la courte crinière rousse. Il aime la tenir comme ca, simplement. Donc si la logique de sa maitresse est bonne. Il a le droit.
Faire ca gratuitement lui donne une impression étrange. Irréelle.
Ca marche à l'inverse ça ce truc là? J'ai pas besoin de raison pour te toucher?
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| | | Cécilie de Missède
Humain
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| Sujet: Re: Sacrifice de chair, sacrifice de sang... (Cécilie) Lun 22 Avr 2019 - 23:04 | |
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Toujours un but... La première idée qui lui vint à ce moment là c'est qu'il n'y avait qu'une seule catégorie de choses qu'on touchait toujours avec un but précis : les objets.
Entretenir. Laver. Réparer. Utiliser.
La vision qu'elle avait déjà eu quelques ennéades plus tôt lui revint en tête : un petit garçon portant des fers aux poignets, aux chevilles et au cou. Jadis, la compassion aurait sûrement étreint son cœur, mais elle n'avait que mépris pour les esclaves qui restaient à leur place et que haine pour les maîtres bienpensant qui les détruisait en toute innocence sous prétexte qu'une culture prétendait que c'était dans l'ordre des choses. Contre la peau détruite de l'homme, ses pensées ne vagabondait que peu vers se passer incertain, mais un fond de colère cruelle la poussait à espérer que ces fils de chiens soient tous morts de la façon la plus douloureuse possible.
Elle comprenait mieux, cela dit, et la façon dont Dante tenta de l'attirer à lui avec plus de tendresse lui semblait criante de... d'horreur. Il était hésitant et elle ne voulait pas le brusquer ou lui en tenir rigueur alors qu'il tentait de comprendre et d'assimiler une donné qui lui était à ce point étrangère, mais la réaction qu'il provoquait en se faisant doucâtre était épidermique. Cette façon faussement retenue de la toucher, cette douceur trop appuyée qui raclait sa peau comme si elle touchait du velours à rebrousse poil... Elle se concentra sur son odeur, sur ses paroles et s'accrocha à son regard pour que la bile ne lui monte pas aux lèvres. C'était lui. C'était bien son Chasseur. Ils étaient seuls. Ils étaient libres. Tous les deux. Son Chasseur et elle. Dante et personne d'autre. Elle n'avait qu'un geste a faire pour qu'il arrête... et de toute façon, elle n'était plus sans défense.
- C'est ça. J'agis parce que j'en ai envie et que j'aime ça... Alors n'essaie pas de te forcer à adoucir ou à changer ta façon de me toucher. Ça me donne l'impression d'être avec... quelqu'un d'autre.
Malgré elle, un certain dégoût s'était fait sentir dans la fin de sa phrase. Elle n'avait pas pu le retenir. Ça lui était tellement insupportable... Et ça lui donnait à ce point envie de vomir... Elle se serra un peu plus contre Dante, compulsivement.
La confusion de l'homme était palpable. Elle aurait aimé ne pas complexifier la situation avec ses propres ressentis, mais c'était aussi bien qu'elle ne puisse totalement ravaler ces souvenirs désagréables. Ça voulait dire qu'elle se sentait sincèrement en confiance. Elle avait baissé le masque, mais en plus, elle n'arrivait pas à le remettre facilement.
Il remonta pourtant le long de son dos. Elle sentait son incertitude et sa concentration. En un sens, il ressemblait à un élèvre zélé et la regardait tout en observant son propre geste, comme pour être vraiment sûr de ce qu'il faisait. Ses doigts se refermèrent sur la chevelure de son amante. Le faux touché de Dante ayant totalement fait retomber son excitation, la jeune femme ne s'y attendait pas vraiment... mais le résultat fut immédiat. Une respiration profonde et vibrante. Le visage qui se relève un peu. Toute ombre du passé s'effaça totalement à la faveur du présent au son de la voix grave qui cherchait à comprendre.
- Du moment que tu en as envie et que ça me plait aussi, ça marche dans les deux sens, oui. Si l'autre refuse, à moins de vouloir le blesser, ça n'a plus lieu d'être... Mais je ne pense pas que ça soit un problème, là tout de suite. " souffle-t-elle, l'ombre d'un sourire sur les lèvres. Elle ne lui avait jamais caché l'effet que cette poigne ferme lui faisait. Sa petite main continuait à profiter de la peau de son dos sans qu'il ne se hérisse. Ce simple geste lui faisait l'effet d'un petit miracle, elle ne s'en lassait pas. Elle observait ses yeux curieusement confus avec un respect renouvelé... Mais le savoir engendrait d'autres questions qui lui brulaient les lèvres, sans qu'elle ne songe même à se dégager de sa poigne. " Par contre, j'ai toujours du mal à croire que tous tes gestes jusqu'à maintenant avaient une utilité précise... tu m'as quand même léché le dos dans cette horrible cave... et notre première nuit, tout était calculé aussi ? "
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: Sacrifice de chair, sacrifice de sang... (Cécilie) Mar 23 Avr 2019 - 0:26 | |
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C'est ça. J'agis parce que j'en ai envie et que j'aime ça... Alors n'essaie pas de te forcer à adoucir ou à changer ta façon de me toucher. Ça me donne l'impression d'être avec... quelqu'un d'autre.
Le dégoût qu'il sent dans la voix de la jeune femme ne l'aurait pas plus frappé qu'un coup de poing. D'accord vieux, tu t'y prend comme un manche à balais… Aussi quand elle se serre contre lui, il ne continue pas son geste. Malgré tout ce n'est que leur deuxième rendez vous. Ils se sont apprivoisés, certes, mais reste à établir bien des choses.
Dans les regards de Dante, il n'y a aucun jugement. Juste une zone d'expérimentation. Les possibilités qui s'ouvrent à lui l'étourdissent soudainement. Ca va dans les deux sens…. Mais il n'a pas le goût de se faire toucher comme ça par n'importe qui, juste par la jeune femme qui l'enivre de sa chaleur. Il ne répond pas tout de suite, essayant très fort de comprendre. Mais il comprend que la douceur chez sa Flamme ne sert qu'à faire remonter des trucs… Comme une boue menaçant d'envahir cette glace incisive. Et ils ont déjà assez à gérer et à apprendre l'un de l'autre que ca peut être remis à plus tard.
Les émotions de Cécilie ne perturbent pas Dante qui se montre étrangement stable et constant. Ecoutant tel un élève apprenant l'algèbre. Alors il repasse à ce qu'il connait, à ce qu'il maitrise. La prendre ainsi par les cheveux, d'une poigne ferme, sentir cette soie chatouiller son épiderme hypersensible fait vibrer son coeur. Plissant les yeux, l'homme examine alors le changement de physionomie de La Maitresse des Lamentations y trouvant enfin cet air qu'il appécie. Le bleu rencontre alors le vert et le marron. D'instinct, Dante reconnait ce qui lui plait. Un léger sourire lubrique effleure la grande bouche.
- Du moment que tu en as envie et que ça me plait aussi, ça marche dans les deux sens, oui. Si l'autre refuse, à moins de vouloir le blesser, ça n'a plus lieu d'être... Mais je ne pense pas que ça soit un problème, là tout de suite. "
Ok… J'aime pas te "caresser" de toute façon… J'dois pas avoir le truc… Ca me pique les doigts comme une ruche d'abeilles enragées. C'est dégueulasse… A pleine paumes, je peux mieux sentir ta soie… Par contre… Je sais pas ce que tu me fais en ce moment, mais arrête surtout pas ma ténébreuse… Viens…
Avec une certaine brusquerie, Dante la presse contre lui. Puis se tourne sur le dos, l'emmenant avec lui, l'obligeant à se coucher sur lui. Les grandes mains vont chercher les cuisses qu'elles ramènent à ses côtés, le ceinturant, le bridant. La faisant le dominer en un sens.
" Par contre, j'ai toujours du mal à croire que tous tes gestes jusqu'à maintenant avaient une utilité précise... tu m'as quand même léché le dos dans cette horrible cave... et notre première nuit, tout était calculé aussi ? "
Dante s'immobilise, sourcil froncés, la fixant d'un air enragé. Mais l'oeil terne, comme tourné vers l'intérieur. En fait, il se relaye franchement la question de Cécilie et la tourne et retourne dans tout les sens. D'enragée, son expression passe à joueuse. Amusée.
Cécilie des Lamentations. Depuis que je t'ai vu la première fois, Ya plus un putain de truc de calculé dans ma vie. Je voulais te goûter, sans autre but que de savourer ton sang dans ma bouche, ta peau sur ma langue… J'avais aucune raison de te couper les cheveux mais je l'ai fait. Pourquoi? Aucune idée… J'ai jamais eu envie de qui que ce soit… On s'est reconnu J'ai eu envie et tu en avais envie… Donc non, tu gagne… Je m'incline. La seule chose que je veux quand je te touche… C'est toi, juste toi, toute toi, intégralement toi. Point barre. Et d'ailleurs.…
Sans cérémonie, Dante prend Cécilie par les hanches et la déplace pour pouvoir s'insérer de nouveau en elle… Là où il est bien. Il ne veut pas plus. Ce contact lui semble soudainement vital, nécessaire à sa survie dans l'immédiat. Il y cherche un apaisement et, encore une fois, la belle se montre juste parfaite. Son complément parfait. Il se sent comme complet, le Sanctuaire parfait. Immobile, satisfait par ce simple contact, dominé par cette perfection ensanglanté, il la contemple avec fascination et encore un brin de confusion. Même pas besoin de bouger...Par.... fait.
Oui, ca fait beaucoup de parfait dans un même paragraphe. Pour résumer en un mot: parfait.
TU me marque de TES dents quand tu veux. Je sais pas ce que tu me fais… Mais arrête pas ma Flamme Ténébreuse Je vais finir par apprendre…
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| | | Cécilie de Missède
Humain
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| Sujet: Re: Sacrifice de chair, sacrifice de sang... (Cécilie) Mar 23 Avr 2019 - 19:07 | |
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Les mots crus de l'assassin à propos de sa sensation de toucher une ruche l'amusèrent et l'intriguèrent. Son sens du touché semblait vraiment différent du commun des mortels. Elle qui pensait avoir une sensibilité haute en était pour son compte. Avec une curiosité enfantine, elle se demandait à quel point il sentait chaque détail sur sa peau, elle n'eut cependant pas le temps de mettre son idée à exécution qu'il la serrait à nouveau pour la faire basculer... Sur lui.
- Ah non ! ça va bien, hein ! " gronda-t-elle en s'échappant de son étreinte pour glisser le long de son torse sans cacher son agacement. Dégageant ses jambes, elle se retrouva à genou sur le bout du lit, entre celles du chasseurs, et les mains fermement encrées au niveau de ses cuisses. La tête droite, régalienne dans son étrange habit de sang et d'encre, elle le foudroya de son orgueil. " M'écorcher la peau sur ce truc, une fois pas deux. " laissa-t-elle tomber sentencieusement en tirant sur la toile du pantalon que Dante avait vaguement remonté. Arrivée aux cheville, elle remis machinalement ses mèches rousses derrière son oreille et libéra rapidement les deux jambes de son amant avant de remonter prendre la place qu'elle venait de quitter pour l'embrasser. " Mieux... " murmura-t-elle, son pied ponctuant son sourire satisfait d'une caresse sur le genou nu de son Chasseur, avant qu'elle n'en revienne à leur principal sujet... Et que la situation ne la rattrape.
Tandis qu'elle suit avec le plus grand intérêt les émotions rugissantes dans le regard de son amant, son nouveau point de vue se fraie un chemin pour agacer son esprit... Elle est au-dessus de lui, les mains naturellement posées de chaque côté de sa tête. Ses cheveux noirs tranchent sur le drap. Son torse détruit, son cou et son visage sanglants s'étendent dans le prolongement de son regard enragé... Mais il repose sur le matelas avec si peu de tensions. Elle prend un peu de hauteur pour profiter pleinement de ce spectacle si différent... Ce n'est pas la première fois qu'elle se retrouve au-dessus d'un homme, mais il n'y avait aucune possibilité de comparaison.
Elle frissonne en l'entendant prononcer son nom, sa main droite slalomant entre les plaies de son torse pour remonter jusqu'à sa joue rêche, se perdre dans ses mèches noires. Toi... A chaque fois qu'il le répète, elle s'incline un peu plus, son ventre suivant le sien, sa poitrine venant caresser ses pectoraux maltraités. Hypnotisée. La prise des grandes mains sur ses hanches lui fait bien comprendre ce qui se cache derrière l'ailleurs. Elle ondoie contre lui suivant sa demande et se redresse finalement pour l'accueillir d'elle-même sans perdre le contact visuelle.
Une respiration courte. Quelques mèches rousses vinrent ombrager son visage. Une main appuyée sur le torse blessé, l'autre flatte un flanc intact malgré ses cicatrices. Elle le regarde sans qu'aucune autre expression qu'une attention à couper au couteau ne plisse ses traits. Elle s'emplit de lui par chaque pore de sa peau.
Elle avait déjà pris des vies en soumettant un homme, sans se laisser posséder toute fois. Elle avait même pris son plaisir avec deux victimes, mais encore, les deux aventures s'étaient conclu par la mort du malheureux. Rien à voir avec l'abandon sensuel qu'elle a sous les yeux. Rien à voir avec sa présence au creux de sa chair. Une puissance alléchante qui se laisse volontairement dominer... Tout en sachant qu'il pouvait toujours retourner la situation à son avantage d'un simple coup de hanche. La teinte joueuse de ses iris dépareillées le cri mieux que n'importe quel mot.
Elle sourit, une joie sauvage allumant son regard vaniteux.
Une âme à sa mesure. Un corps à son goût... Un goût dont elle n'aurait pas imaginé l’existence d'ailleurs. Sauvage. Puissant. Dangereux. Un tambour de guerre au rythme fêlé. A chaque fois qu'elle le sentait en elle, elle en tirait une profonde rage de vivre et une plénitude aux facettes multiples dont sa raison avait encore du mal à faire le tour. La première chose qui la frappait était une confiance abyssale qu'elle ne s'expliquait pas et un sentiment d'appartenance, plus forts à chacun de leurs ébats. Mais il y avait aussi la Liberté. L'acceptation totale, dépourvue de la moindre morale ou du moindre jugement. Le droit d'éprouver les émotions et les envies les plus atroces sans en avoir honte. La disparition d'une solitude et d'une haine qui lui tenait au corps depuis toujours. La possibilité d'être et de montrer sans fard. D'être reconnue et aimée pour ce qu'elle était et non ce qu'elle semblait. Tout ce qu'elle ressentait et pensait au contact de son Chasseur s'en trouvait à la fois exacerbé et adoucit. Oui... Décidément la pensée fugace qu'elle avait eu au milieu de ses craintes était juste. Elle vivait au lieu de survivre. Il lui donnait des raisons d'apprécier la vie au lieu de simplement vouloir la conserver à tout prix pour échapper à pire. Et c'était parce qu'il était si important qu'il s'amusait à lui donner des raisons de risquer la mort...
Son sourire fluctua légèrement. Ainsi au-dessus de lui, elle avait l'étrange sensation de ne plus pouvoir prétendre être emporter par le désir de son Chasseur. Il acceptait d'apprendre. Il lui demandait de ne pas arrêter, s'en remettant entièrement à sa garde... et cela la renvoyait à cette angoisse viscérale. Libre... Libre de faire ses choix et d'en assumer les conséquences. La conséquence. Celle qui la hantait chaque nuit, et dont il avait un vécu si différent. Quelques mots de lui avaient le pouvoir de chasser toute crainte à ce propos pour quelques instants, mais ça ne durait qu'un temps. Il ne savait pas. Le risque à prendre semblait revenir flotter autour d'elle a chaque fois qu'elle s'approchait un peu plus. Il ne lui laissait de répit que dans l'ivresse de l'extase qu'ils partageaient... Il faudrait que sa raison l'accepte définitivement, parce que le reste de son être ne semblait pas prêt à renoncer à cette consécration.
Sur elle, tout s'effaçait, tout passait. Une marque n'était pas plus significative qu'une promesse. Il l'avait marqué tant de fois... Elle ne l'avait jamais marqué. Elle avait fuit. Elle continuait à craindre. Comme si elle avait toujours la possibilité de fuir... Elle revenait toujours à la même conclusion... encore et encore. La peur lui gâchait l'existence autant aujourd'hui que chez elle, et elle ne voulait pas que cela continue ainsi !
La force qu'elle puisait dans leur lien, dans son contact, dans sa présence lui avait permis de se rendre compte de ce biais qui la rongeait de l'intérieur. Combien d'années aurait-elle passer à fuir s'il n'était pas là ? Juste là, au creux d'elle-même... Elle refusait que ce monstre s'interpose plus longtemps entre eux.
Et elle lui dirait ce qu'elle avait vu.
Ses petites mains s'emparèrent des paumes toujours posées sur ses hanches. Une expression décidée, presque agressive, revint sur ce visage que l'envie n'avait pas plus déserté que l'admiration... L'adoration. D'un mouvement lent, elle ramena les grandes mains devant elle et mêla leurs doigts avant de s'étirer au risque de le sentir glisser hors d'elle, pour les poser de chaque côté de la tête de son Chasseur. SON Chasseur.
- Je ne vais pas arrêter... et moi aussi j'apprends. " sourit-elle, venant embrasser sa jugulaire avant de revenir à ses yeux, toute proche. Elle échangea à peine un regard dévorant, avant de fondre une nouvelle fois vers sa gorge. Mais cette fois, ce sont ses dents qui se referment sans pitié sur la jonction entre son trapèze et son cou. Son odeur. Le goût de sa peau. De son sang. Un coup de rein ponctue la morsure, accueillant le plus possible le membre de l'homme. Un frisson remonte le long de son dos jusqu'à hérisser sa nuque. Ses mâchoires se serrent un peu plus. La danse lente de ses reins continue lascivement. Ses dents lâchent leur proie, laissant apparaitre une morsure nette entourant un suçon noir. Sa respiration courte vient écorcher l'oreille à proximité. A toi ? A moi ? " A Nous. "
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: Sacrifice de chair, sacrifice de sang... (Cécilie) Mer 24 Avr 2019 - 0:49 | |
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On est pas un artiste de la mort si on ne sait pas décrypter, à défaut de comprendre, les émotions des gens. La peur est facilement décelable. Il la sent encore, rampant dans l'ombre de ces yeux bleus de glace. Arbore t'elle toujours cette arrogance pour camoufler cette boue qui éteint parfois l'éclat sauvage de ces prunelles?
Pouvoir, il la lui arracherait comme les drows l'ont fait avec lui. Bon, ils l'ont quasiment tué au passage, lui ont foutu La Bête dans la tête, mais il a survécu! Foncer les yeux ouverts, à milles à l'heure. Analyser et jouer avec les variables. Façonner le terrain à son avantage. Profiter de les failles de l'adversaire et les exploiter, pour avoir, au final, un met de choix, une viande attendrie par la peur.
Mais il voit qu'elle la combat cette putain de frousse… Immobile, il ne fait qu'être là pour elle. Dans l'ombre de ses pensées, support immobile, lui offrant la robustesse et la résilience de son corp. Ses cicatrices lui brûlent, fraîchement rouvertes. Le tissus rêche du drap s'accroche dans les cicatrices de son dos. Il y a même une miette ou un truc qui traine au niveau de ses lombaires. Il y a la soie, les collines délicates qui viennent recouvrir tout ça. Ce souffle chaud.
Les prunelles dichotomiques ne manque rien de la jeune femme. L'éclat vacillant du regard sous le déferlement de ses pensées, de ses souvenirs, de ses peurs, de son introspection. IL regarde au delà le corp parfait, analyse ses mouvements et ses réactions. Les imprimant dans sa mémoire pour que le non verbal de la jeune femme lui devienne aussi naturel que les mots qu'elle pourrait lui dire. Aussi Dante ne fait qu'écouter l'Enchanteresse. Il écoute sa peau son toucher, la pression de ces petits doigts lorsqu'ils prennent ses grandes mains et s'entremêlent dans ses longs doigts à lui. De ces petits frissons que l'air ambiant cause sur son épiderme. Sur les mouvements de son intimité féminine autour de son vît. Ces orteils qui caressent sa cuisse dans y penser, flattant sa scarification de Zhak'Bar.
Il la voit prendre sa décision. Etais ce si difficile? Les muscles fins et durs roulent sous la peau de miel couturée de cicatrices alors qu'il la laisse mener la danse au gré de ses envies à elle. Un bref instant, un flash lui revient. Couteau au dessus de lui, Sanglante dans son flanc. L'oeil vert se fait brièvement meurtrier avant de reprendre sa couleur d'origine. Ce que sa mémoire lui rappelle, le contact non douloureux de sa Ténébreuse le met en relief aux couleurs aussi passées que ses tatouages. S'il se raidit un infime instant, il s'abandonne de nouveau, laisse Cécilie mener la danse.
Je ne vais pas arrêter... et moi aussi j'apprends. "
Le sourire qu'elle lui offre achève de le détendre. Intensément, il lui rend ce regard qui n'appartient qu'à elle. Il ne sourit pas, mais elle le domine et il adore ça. Il faudra juste qu'il s'y habitue. Tournant la tête sans crainte, il lui offre sa jugulaire en signe d'acceptation. Sa peau frémit sous les lèvres pleines, une violente chair de poule s'y dessine. Par réflexe, Dante tourne la tête, juste le temps qu'il faut pour croiser le regard de sa compagne, avant de lui réoffrir sur un palteau d'argent le carré d'épiderme qu'elle vise de ses blanches dents.
Et Cécilie le mord… le mort.
Toute sa vie, il a lutté pour garder son intégrité physique le plus possible. Elle lui fait mal et tellement de bien! Un long râle de plaisir accompagne cette agression en règle ponctuée, soulignée par ce profond coup de rein. Lui en elle, elle en lui. Douleur et plaisir lui montent au cerveau, lui causant un orgasme instantané. Les grands doigts se referment, impitoyables, sur les petites mains sans leur faire mal cependant. Pendant un moment d'éternité, il est totalement à sa merci.
" A Nous. "
La tête tournée sur le côté, de l'oeil brun caché, perle une unique larme tandis qu'il ne bouge pas, cambré, sans défense aucune, à la chasseresse sur lui, à la prédatrice qui se repait de sa chair. Le léger sourire, qu'il a, n'en est qu'un de contentement. Par contre, si Cécilie essaye de se libérer, les mains de Dante l'en empêche. Savourant la douleur pleinement assumée, la nouvelle plaie fièrement infligée. Il ne fait qu'avoir un sourire heureux.
Alors, ca fait quoi de réclamer quelque chose pour toi pour une fois? |
| | | Cécilie de Missède
Humain
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| Sujet: Re: Sacrifice de chair, sacrifice de sang... (Cécilie) Mer 24 Avr 2019 - 13:34 | |
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A moi... Elle l'avait eu sur le bout de la langue. Mais cela lui avait semblé insuffisant... Ou présomptueux. Pourtant, ce n'était pas la première fois qu'elle le clamait comme sien au creux de leurs ébats. Sous le feu de leur passion commune... D'une façon différente. Elle avait retenu son premier souffle pour dédier la marque à eux deux... Mais il n'était pas dupe.
- C'est bizarre... " Articula-t-elle, son visage joyeux démentant la perplexité de sa voix.
Pourtant, elle ne comprend pas tout de suite sa question. Ses mots sonnent incroyablement justes, mais elle ne saurait dire... Son cœur bat avec force. Son souffle reste court. Elle pourrait avoir couru un marathon. Ses yeux clairs hallucinent sûrement la posture suave de sa tête penchée et son regard luisant. Le râle de plaisir siffle encore à son oreille. La jouissance de Dante l'avait prise de court et l'avait faite vibrer avec une facilité déconcertante... et tout était étrange. Voir ce qu'elle lui faisait, ce que sa volonté à elle lui faisait... Difficile à croire qu'un simple échange de position puisse changer autant de choses.
Là ce n'était plus une question d'émotion, de domination, de pensée ou d'analyse. Il n'était plus question de savoir qu'elle pouvait agir à sa guide ou de sentir qu'il ne lui ferait jamais plus que ce qu'elle voulait. C'était du concret.
Et c'était... incroyable.
Comme cette marque qui trônait à l'ombre de sa gorge.
Quant à savoir ce que ça fait de réclamer quelque chose pour elle... Le plus choquant dans la formulation de Dante était de s’apercevoir qu'en effet, elle ne le faisait pas si souvent... Elle nourrissait les Lamentations et cherchait toujours plus de pouvoir et de connaissance pour atteindre son but, mais elle...
- C'est... Hmmm...
Même en ayant récupérer des yeux, elle était encore à ce point aveugle ?
Prise d'une envie soudaine, elle tenta de tendre le bras vers la tête de lit, mais les grandes mains la retinrent sans pitié. Elle n'avait pas besoin d'autre chose de toute façon... Elle n'avait pas besoin de plus de cérémoniel. Ça aurait même été trop. Alors un sourire rayonnant fendit son visage, libéré de tout doute et de toute crainte en une simplicité extatique. L'expression heureuse de l'homme sous elle la réchauffa jusqu'à l'âme. Privée de ses mains, elle vint un instant glisser sa tête contre la sienne avec douceur.
- C'est le plus beau cadeau que je pouvais me faire. C'est parfait... A moi. Rien qu'à moi et entièrement à moi.
Un déclic...
Abandonner sa peur ne la dénaturerait pas et ne lui ferait pas perdre de vue la raison pour laquelle elle avait accepté les Lamentations... Les Lamentations n'étaient plus un fardeau d'ailleurs... Elle les appréciaient comme une part d'elle-même... Tout changeait. Si le meilleur avait une fin, elle pouvait vivre avec. Elle aurait eu le meilleur. Alors au lieu de fuir le pire, elle pouvait rallonger le meilleur.
Prendre tout ce qu'elle pouvait... et ne rien laisser.
... Non... Ce n'était tout de même pas ça qu'il lui serinait depuis leur rencontre ? On prendra tout... Il ne restera rien... Le salopard... Tout près de lui, ses yeux de glace vrillés dans ceux de son Chasseur, la première surprise passé, elle se mit à rire. Sincèrement. Ses petites mains serraient ses grandes paluches de toutes leurs forces.
- Tu es parfait. " Elle l'embrassa passionnément et finit par se reprendre un peu, ses iris scintillant toujours malgré sa voix plus calme. Elle aurait préféré s'arrêter là. La déclaration n'en aurait été que plus belle, plus simple, mais il était temps... " Je ne sais pas comment tu fais... Il y a quelques années lors d'un rituel, j'ai vu ce qui se cache après la mort. Et ce que j'ai vu m'a glacée jusqu'à la moelle des os. Même si j'aime ce que je suis devenu bien au-delà de ça, c'est pour y échapper que j'ai accepté les Lamentations. Je suis sur les traces d'un moyen d'atteindre l'immortalité depuis tout ce temps. J'aurai fait n'importe quoi pour survivre. J'aurai renoncé à n'importe quoi, aussi. Ma seule et unique peur... Et puis je t'ai trouvé... " Elle sentait le tissus irrégulier de ses cicatrices et de ses plaies le long de son corps tout en se perdant dans ses yeux. " Toi qui danse avec la mort... qui la dompte... Je ne sais pas ce que tu me fais, ou comment... Mais je ne veux plus fuir. J'abandonne. J'essaierai de faire durer notre danse à nous autant que possible, mais si je dois disparaitre, ça me va. Je veux vivre. Et je te veux, toi. "
Nul ne savait si son état de grâce durerait. Elle l'espérait en tout cas. Elle était bien. Elle était heureuse. Excité à l'idée de vivre sans limite. Quitte à s'en bruler les ailes... même si le plus tard serait le mieux.
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: Sacrifice de chair, sacrifice de sang... (Cécilie) Mer 24 Avr 2019 - 23:16 | |
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" Toi qui danse avec la mort... qui la dompte... Je ne sais pas ce que tu me fais, ou comment... Mais je ne veux plus fuir. J'abandonne. J'essaierai de faire durer notre danse à nous autant que possible, mais si je dois disparaitre, ça me va. Je veux vivre. Et je te veux, toi. "
Le contact visuel entre eux deux est essentiel pour Dante. Il a une conscience aigue de ces collines et ses vallons étendus sur lui, du chaud et du froid. De cette humidité partagée dans laquelle il baigne. Leur corp est ici, et leur esprit est ailleurs, signe de cette complicité étrange et inédite.
Je me suis tenu deux fois sur le seuil… Ya rien d'épeurant. On finit tous par y passer. Certains plus tôt que d'autres. Première règles du chasseur. Ne fuis pas, sauf si c'est pour revenir et tous leur péter la gueule. Pour gagner, il faut pas être le plus fort, ni le plus rapide, il faut être le plus malin, le plus retors et le plus tenace. Penser avant eux. Tu veux l'immortalité? On va aller la chercher ensemble ou crever en essayant.
Le sang, les deux communions et orgasmes successifs ont pris un lourd tribut sur l'homme pas encore tout à fait remis de ses blessures. Le corp est fatigué mais l'esprit alerte, les yeux brillants inhumainement. L'immortalité c'est possible? Un sourire mauvais effleure la sale gueule, il réfléchit à tout ce qu'ils pourraient faire. Cette idée ne lui semble pas impossible, improbable, farfelue. Pourquoi pas? S'il pouvait tuer toute une éternité? Serait ce une malédiction ou une bénédiction de pouvoir faire encore et encore ce pour quoi il est né?
Les grandes mains se font protectrices sur les petites. Dante ne bouge pas, mais caresse ce qu'il voit d'un regard intense, rendre cette sombre perfection immortelle lui semble juste. Honorable. Et réfléchis.
Il y a un adage dans le métier qui dit : Une vie pour une vie, telle est La Loi Immuable. Tu pense que ça serait un point de départ viable pour tes recherches? T'Sais, j'y connais rien en magie et tout le tintouin. Mais si tu me dis quoi chercher, je peux faire ma part.
Dernière édition par Dante Corvac le Jeu 25 Avr 2019 - 1:51, édité 1 fois |
| | | Cécilie de Missède
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| Sujet: Re: Sacrifice de chair, sacrifice de sang... (Cécilie) Jeu 25 Avr 2019 - 0:50 | |
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Elle l'écoutait. Sa voix grave toujours aussi agréable à son oreille. Ses conseils de meurtrier comme parole d'évangile. Ses tournures crues et cocasses la font sourire. Et...
- Tu veux l'immortalité? On va aller la chercher ensemble ou crever en essayant. - Pourquoi j'ai toujours l'impression que tu dis exactement ce que j'avais besoin d'entendre ? " murmura-t-elle le cœur à fleur de peau, sans parvenir à être aussi joueuse qu'elle l'aurait souhaitée.
Parfait... Il était vraiment parfait. Il peut le lire dans les yeux bleus de son amante. Le bonheur qu'il lui offre n'a pas de bornes. Elle voudrait juste restée pelotonner ici, contre lui, liée à lui, poser la tête au creux de son cou et ne plus jamais bouger. Jamais jamais. C'était en contradiction avec tout le reste de ses plans, mais l'idée lui allait.
- ça pourrait être un point de départ. Pour l'instant j'ai surtout cherché dans la mémoire des Lamentations et les bibliothèques qui pouvaient contenir des livres en Nisetien... Ils étaient très avancés dans les domaines de la manipulation et de la compréhension des essences des créatures conscientes et je me dis que si j'ai une chance c'est bien en partant du principe que les liens éthériques entre... " Elle tordit le nez, se rendant compte qu'elle se laissait emporter par son enthousiasme. Sa curiosité la poussait à apprendre toute sorte de choses, rarement utile et pouvant encore plus rarement être partagées. Mais elle partait dans une direction qu'elle n'avait aucune envie d'emprunter actuellement. " On s'en fout en fait. Les vieux livres Nisétiens, si tu en croises, je suis preneuse. Et aussi, il y a bien quelque chose qui pourrait m'être particulièrement utile... " A la fois plus simple, plus ennuyeuse, et plus importante. " Tu m'apprendrais à lire ? " Elle n'avait pas oublié que, lui, savait. Le petit mot posé au milieu des vivres au bordel de la Marquise le prouvait. Elle ne savait toujours pas ce que la maquerelle leur avait adressé d'ailleurs... Du coin de l’œil, elle avisa par hasard la vasque d'eau et le pain de savon... ça pouvait être une idée intéressante, dans une seconde... Et elle s'assurerait aussi que rien ne s'infecte. Il fallait juste qu'elle ait le courage de se lever, ce que les mains et le regard de Dante la dissuadaient de faire.
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: Sacrifice de chair, sacrifice de sang... (Cécilie) Jeu 25 Avr 2019 - 20:51 | |
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Elle doit bien avoir vu qu'il ne comprend rien à ce qu'elle lui raconte.. essence de quoi? liens de quoi? Les lumières dans les yeux étranges faiblissent devant le manque de compréhension de l'homme. Elle lui parlerait elfique en ce moment qu'il ne comprendrait pas plus. Au moins elle ne monologue pas comme Nakor. Il lui en sait gré.
La chaleur de la femme sur lui l'alanguit aussi sûrement qu'un de ses poisons. Il dormirait bien en cet instant précis. Ni l'un ni l'autre ne dorment bien. Elle geint et bouge dans son pieu la nuit. Il le sait parce qu'il ne dort que d'une oreille. Toujours en alerte. Remontant un peu les mains, Dante la fait s'allonger complètement sur lui, leur deux cœurs battants à l'unisson pendant qu'il essaye de comprendre ce qu'elle cause… C'est alors que la révélation choc le tétanise.
" On s'en fout en fait. Les vieux livres Nisétiens, si tu en croises, je suis preneuse. Et aussi, il y a bien quelque chose qui pourrait m'être particulièrement utile... A la fois plus simple, plus ennuyeuse, et plus importante. Tu m'apprendrais à lire ? "
Les yeux de Dante se rouvrent subitement, se plongeant sans émotion aucunes dans la glace de Cécilie. Ce manque d'émotion est pour masquer son étonnement et sa perplexité.
Heu… wais, j'peux faire ça… Mais pourquoi tu demande des livres Nisétiens si tu sais pas les lire? Je peux t'enseigner l'oliyan, l'Eldéen…
Il a un mince sourire pervers, ressemble à un grand fauve au repos sur lequel repose une belle tigresse. Un frisson paresseux lui remonte le long du corp, à l'idée de ce qu'ils doivent avoir l'air, deux prédateurs se reposant au creux de leur tanière, se reposant avant la Chasse.
J'ai un don pour les langues, mais je connais pas le Nisetien. Et d'ailleurs, Ma Maîtresse, comment ça se fait qu'une dame de ta qualité sache pas lire si c'est pas trop indiscret?
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| | | Cécilie de Missède
Humain
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| Sujet: Re: Sacrifice de chair, sacrifice de sang... (Cécilie) Jeu 25 Avr 2019 - 23:12 | |
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Elle suit les mains qui la tirent en avant avec une profonde inspiration qu'elle relâche tout aussi profondément une fois installée de toute son long contre lui. Oui oui... Il se moque de tout ça. Là tout de suite, elle aussi. Alors s'interrompt et pose la tête sur le haut de son torse, l'arrête de son nez frôlant le cou de son amant. Elle ferait court. Tout en parlant, ses paupières tombent et le monde reprend un aspect familier. Les sons se précisent, tout comme les contours du corps de Dante. Dehors, infiniment loin, les craquements de bois, les voix, les bruits du port à la nuit tombée. Ici, infiniment proche, une respiration paisible et ample que son poids ne trouble pas. Après ces dernières ennéades de cohabitation, cette respiration était devenue aussi familière qu'expressive... Mais le sentir à ce point détendu, réellement détendu, c'était la première fois.
Première fois qui ne dura que bien peut. Il se tend et redresse un peu la tête, la faisant sursauter. Leurs yeux se croise. L'une surprise, l'autre d'une neutralité incompréhensible. Une seconde, elle se demande s'il n'a pas entendu quelque chose qui lui aurait échappé. Tend l'oreille. Mais il n'y a que la voix puissante de Dante pour rattraper son attention.
- Heu… wais, j'peux faire ça… Mais pourquoi tu demande des livres Nisétiens si tu sais pas les lire ? - Je sais les lire. " protesta-t-elle en fronçant les sourcils, le menton soudain relevé. Son orgueil revenait d'autant plus vite au galop qu'il venait d'être mis en péril. " Et même certains anciens dialectes. Je n'ai pas apprit pour les langues plus courante, c'est tout... Je pensais pas que tu en ferais une montage. " Et bon sang ça avait l'air de lui écorcher la bouche de le dire.
Le sourire qui étira les lèvres de son Chasseur lui fit plisser les yeux de suspicion... et malgré sa vanité, un éclat d'amusement se mis à y briller sans qu'elle ne pense à le contenir. Le visage de l'homme, toujours barbouillé de rouge, la regarde par en dessous, se permettant même de lui donner du " maîtresse " en l'interrogeant. L'amusement de ses iris se fait plus retord.
- Et je peux savoir une dame de quelle qualité je suis sensée être ? " Ce n'était pas qu'elle voulait lui cacher la soit disant noblesse de sa naissance, mais elle était plutôt curieuse de ses déductions. Après tout, ne l'a-t-il pas rencontré sous les traits d'une putain ? Quels détails l'avaient frappé et quelles conclusions en avait-il tirés ? Peut-être avait-il cherché pendant qu'elle se trouvait au loin... Il n'avait pas du être obligé de chercher bien loin si c'était le cas. Coupler son vrai prénom avec n'importe quelle magie un tant soit peu dangereuse et commères faisaient le reste. Pour beaucoup, son véritable nom n'était ni plus ni moins que celui d'un croquemitaine. Mais peut-être avait elle posé la question comme on réclame des compliments... -De celle qui ont la peau pâle et qui parlent de trucs que je pige rien. Ce celles qui se tiennent droites comme si le monde leur appartenait, même à poil est pleines de sang
Tout en restant étendue sur lui, cessant de se reposer sur ses épaules son port de tête se fit plus droit, sa posture plus tonique. La glace orgueilleuse de ses yeux avides lapait avec délice ce qu'il lui offrait avec complaisance. Elle aimait la façon qu'il avait de le dire et le regard qu'il posait sur elle en le faisant. Ses doigts infligèrent une pression complice sur les mains du grand fauve pour faire bonne mesure.
- Très bien, Mon Maître... " sourit-elle en laissant rouler sur sa langue l'accent de cette appellation étrange lancée comme une boutade... et qui n'était pas si déplaisante au final. " En fait, j'aurais du apprendre. Rien n'aurait fait plus plaisir à mes chers parents, tu peux me croire. Ils ont tout fait pour. Ils m'ont faite examinée par des rebouteux, des érudits, des prêtres et même des mages hérétiques. Rien y a fait. La vérité c'est que je suis née aveugle et que j'ai passé les vingt-deux premières années de ma vie sans savoir ce qu'était une couleur. " Si elle avait tant de mal à offrir un regard banal ses interlocuteurs, c'est qu'elle n'avait effectivement, jamais appris le poids que pouvoir avoir un simple coup d’œil dans une conversation. Ses pupilles étrécies frémirent un peu tandis qu'elle faisait un effort conscient pour faire la mise au point sur les détails précis des iris doubles de son Chasseur. Les griffures et les tâches d’allures changeantes qui semblaient tour à tour pâlir ou s'enrichir au gré de ses humeurs. " Les guérisseuses qui se sont occupées de moi après le rituel dont je parlais tout à l'heure, elles ont eu beaucoup de travail. L'une d'elle était dawi, et il faut croire que la magie des runes est spéciale car elle n'a pas seulement réparé ce que j'avais perdu, elle m'a offert ce que je n'avais jamais désiré. En Favrius ce cette année, cela faisait tout juste trois ans. Et depuis, j'ai eu fort à faire en cherchant un moyen de cohabiter avec mes copines, comme tu les appelles. Du coup, parler l'oliyan et le péninsulaire ne me pose aucun problème, mais la lecture et l'écriture n'ont jamais vraiment pu faire partie de mon éducation de jeune héritière... Satisfait ? "
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: Sacrifice de chair, sacrifice de sang... (Cécilie) Jeu 25 Avr 2019 - 23:56 | |
| Veuve trois fois à sa ving et unième année. Elle a été guérie par une Dawi entre autre, à sa ving deuxième année… Cécilie… Il a entendu des murmures, des racontars dans les auberges. Se tenir au courant fait parti de son boulot. Et entre une ombre qui chope les gens la nuit, un karkal abyssal mené par une rousse aux yeux bleus, dévorant villages entiers et faisant trembler le sol sous son poid gigantesque, des enfants qui se font dévorer tête première. Des troupeaux entiers disparaissant dans le Zurthan. La Cécilie de Missède qui a copulé avec la bête, lui a offert sacrifices de chairs et de sang. Celle qui lévite dans le ciel et répand la mort d'un regard. La grande et féroce femme, à la bouche garnie de crocs, qui dévore les cœurs pendant que son amant bestial mange le reste. Et tutti quanti, la merde habituelle racontée lors des soirs de tempêtes par un voyageur de passage, entre deux putes.
La poitrine de Dante se soulève. Il a un vrai rire amusé. Le nez de l'homme se plisse malicieusement.
Ah bien, si j'avais pensé un jour être ensorcelé par une sorcière des légendes anciennes, j'l'aurais jamais cru. J'étais pas sûr, mais tu viens de me le confirmer. Cécilie de Missède, dévoreuse d'âmes, damnatrice, invocatrice de Karkal abyssal, Maitresse des Lamentations et de l'Ombre… Tu es parfaite je te le dit… Ta une sacré réputation. Je comprend maintenant pourquoi tu m'a fait croire que t'avais les cheveux noirs. Et tu pense que tes copines collaboreraient assez pour m'apprendre le Nisétien si on y met un peu de sang en échange?... Ma Dangereuse, ma Ténébreuse… Va falloir aussi te montrer comment jouer de la dague, au cas où que tes copines seraient hors service… Parce que à ce niveau là, tu n,es réellement pas à la hauteur de ta réputation.
De la force de ses bras secs, il hisse un peu le divin corp plus haut, causant de délicieux élancements sur son torse ravagé.
Ya du boulot à faire…Et je ne veux pas qu'aucun mâle ne pose plus jamais la patte sur toi sans que tu le veuille…
Il a un léger sourire mauvais, possessif, jaloux. Qui se reflète dans ses yeux, jumelée à l'adoration qu'il lui voue. Manifestement, il aimerait qu'aucun mâle ne la touche plus jamais autre que lui, mais il la laisse libre ou non de respecter ce souhait. Le veuve trois fois à 21 ans, les mariages arrangés, il ne le digère pas du tout.
C'est ton tour… Je veux rien te cacher non plus. Pose ta question si t'en a.
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| Sujet: Re: Sacrifice de chair, sacrifice de sang... (Cécilie) | |
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