Nombre de messages : 1697 Âge : 45 Date d'inscription : 09/07/2018
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 29? Taille : 1.80 m Niveau Magique : Non-Initié.
Sujet: Si elle n'était plus... Qui resterait il? Ven 17 Mai 2019 - 23:45
Dans une ruelle jouxtant une place publique remplie de gens paniqués, il y a deux jeunes gens cachés derrière une pile de détritus. Dans la nuit noire, l'homme supporte et tient une femme dans ses bras. Une femme pâle, très pâle, aux tatouages recouvrant son corp et son front traversé par une flèche empennée aux couleurs de la Baronnie. Le pourquoi du comment qu'ils se sont retrouvés ici est floue, très floue. Et d'ailleurs ca n'a plus d'importance aucune.
Une patrouille passe, s'arrête devant la ruelle pour regarder à l'intérieur, dans les ténèbres. Par réflexe, l'Ombre rabat sa cape élimée par dessus eux, les cachant aux yeux non habitués aux ténèbres profondes des ruelles. Il y a un cri et la patrouille repart aux petit trot. La ville est fouillée, à la recherche de La Sorcière, Cécilie des Lamentations. Il est arrivé trop tard… trente secondes trop tard
Mais Cécilie n'est plus. Il n' a que deux lacs d'eau vides. La grande main de Dante remonte et arrache le trait d'un coup sec. La mâchoire se carre. Les prunelles sont pâles… D'un vert blanc et d'un ambre pâle, il la regarde, la berce, lui chuchote milles mots. La Raison s''agrippe au corp qu'il tient comme si elle était la seule merveille de ce monde merdique. Ce qu'elle est en somme… Patient, Dante attend un miracle qui ne viendra pas. Il faut se rendre à l'évidence. Sa Ténébreuse a rejoint le néant. Et il lui a fait une promesse… Il ne la laisserait pas toute seule, jamais. Il a dit qu'il la boufferait et la rejoindrait ensuite pour danser avec elle, où qu'elle puisse être.
Un vide intersidéral s'épanouit en Dante, au moment où la Raison abdique, se couchant avec l'âme de la mage, utilisant ce lien unique qui les unis pour ne pas la laisser seule. Ne jamais la laisser seule…
Ca laisse une seule personne aux commandes du corp… La Bête. La Bête qui est bien heureuse, bien contente d'avoir enfin ce superbe corp résistant pour elle toute seule. Autour du coeur de l'humain, elle desserre ses anneaux au même rythme qu'elle détache sa chevelure. Un sourire sauvage éclaire le visage abîmé. D'un geste, il vérifie ses dagues. Sanglante, que La Raison portait au fourreau malgré son bris, est étrangement intacte quand il la retire pour la vérifier. Le fil est aussi tranchant qu'au premier jour. Silencieuse luit faiblement dans les ténèbres. Tandis que Révérences et Berceuse se font discrètes. L'arc court au dos se voit changé de corde, les flèches rapidements vérifiées.
La Bête de Zhak'Bar, nous pourrions même l'appeler Zhak'Bar tout cours si la fantaisie nous en prenais, sourit. Entièrement libre et sans la bride de La Raison, elle peut enfin se laisser aller…
Détruire… Détruire chaque être vivant qui se foutra sur son chemin. Homme, femme, enfant, Bête. Détruire… Et le plus amusant? Le défi du jour? Ce corp ne connait pas la Magie… Il faudra faire avec.
Déposant le cadavre qui ne lui est plus d'aucune utilité avec un respect non coutumier, la Bête la recouvre de la cape de Dante avant de partir à la chasse… Missède est son vivier. Tuer tout le monde pour venger la Raison et Cécilie?
Oh non!!! Il n'en a plus rien à foutre d'eux. La chasse est lancée. C'est l'heure de la curée.
Dernière édition par Dante Corvac le Sam 18 Mai 2019 - 0:40, édité 1 fois
Dante Corvac
Humain
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Sujet: Re: Si elle n'était plus... Qui resterait il? Sam 18 Mai 2019 - 0:38
Les premières proies de la Bête font partie justement de la patrouille qui l'a dépassé un peu plus tôt. Quatre soldats, en alerte, qui cherchent la sorcière. Quatres soldats, en alertes, qui sentent une odeur de cramé qui sort d'une des maisons aux volets clos. Volets derrières lesquels ont peut voir un début d'incendie. Alarmés, ils arrêtent leur mission pour aller prêter secours aux occupants. Sans attendre, ils défoncent la porte avec difficulté et entrent dans le logis. Au sol, un vieillard gît, la gorge proprement tranchée. La cadavre d'un homme plus vieux est dans les escaliers. La fumée est causée par des couvertures et une bonne dose d'huile de lampe répandue un peu partout. Soudainement, d'en haut retentit le hurlement d'un enfant, hurlement brutalement interrompu. Puis un léger rire se fait entendre. Un rire grave, guttural, bestial. Sans attendre ni une ni deux, les quatres soldats, avec une mécanique bien huilée, se précipite dans les escaliers au moment ou la Bête apparait, les deux yeux d'un verts radioactifs luisant d'une lueur démoniaque, le nez et la bouche cachés sous la cagoule pour se protéger de la fumée envahissante.
Le premier soldat n'atteint jamais le palier, Berceuse est lancée sans cérémonie et va se planter avec une force inouïe dans l'oeil de l'assaillant.
Prenant son élan, d'un coup de rein, la Bête saute proprement par dessus le premier et va percuter le deuxième , l'envoyant bouler dans les marches avec les deux autres. Il y a le bruit d'une tête qui percute la pierre, celui de vertèbres cervicales se rompant proprement, causant une mort instantanée. Il ne reste que le dernier soldat. D'un geste sec, précis, la Bête lui pète le nez de bas en haut, l'aveuglant et l'étourdissant, pour mieux profiter de sa faiblesse pour lui transpercer la gorge. Retenant l'agonisant, il baisse sa cagoule pour mieux s'abreuver du sang chaud et riche, se désaltérant à n'en plus soif. Le goût capiteux et cuivré du fluide vital lui enrobe les papilles… Le satisfont d'une façon toute sauf naturelle. S'essuyant la bouche sur le linge du désormais mort, parce que même La Bête a un minimum d'hygiène. Ramassant Berceuse, La Bête referme derrière elle, laissant les flammes lui créer une diversion très bienvenue.
De l'amour de son métier? Non… De la fierté par rapport au massacre? Non plus… Du dégoût pour ses proies? Surement pas. Il va tous les bouffer… Il ne reste que deux instincts à La Bête. L'instinct de chasse et celui de survie. La nuit est encore jeune, il y a encore quelques victimes à faire.
Dante Corvac
Humain
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Sujet: Re: Si elle n'était plus... Qui resterait il? Lun 20 Mai 2019 - 22:09
Au fil des minutes, des heures, profitant du chaos créé par le premier brasier, la Bête s'immisce chez les voisins sortis pour aller aider à éteindre le feu. Les malheureux qui sont encore dans la maison, sur son chemin, finissent proprement tués. Les rares cris et hurlements sont prestements étouffés. D'une maison en flammes, il y en a bientôt deux, trois… dixs…
La panique augmente, de plus en plus de gens quittent leur demeure pour fuir. Il y a trop de feu, trop vite. Et la brise Missédoise n'aide en rien les sapeurs. Les tisons s'égaillent dans les airs, survolent quelques toits, quelques rues… Embrasant d'autres maisons sur leur chemin tandis que, étrangement, il y a d'autres maisons qui s'enflamment par derrière les premières demeures incendiées.
Et entre chaque nouveau brasier, une ombre ricanante aux yeux verts radioactifs s'amuse follement. Dans le chaos ambiant, il s'insinue, s'infiltre et s'immisce, tel la Mort elle-même, silencieux, inéluctable. Il tue ceux qui restent, enflamme les biens et les bâtiments. Bouffe un peu sur les corps offerts à Sa Destruction, boit beaucoup de ce liquide écarlate et capiteux. y retrouvant à chaque fois une force et un enthousiasme renouvelé.
Bientôt, c'est tout Missède qui flambe allègrement, nimbant le château de ses lueurs apocalyptiques, étouffant le château de son odeur méphitique. Les habitants ont abandonnés le combat et font plus fuir qu'autre chose, la herse de la demeure des barons est ouverte, appelant la Bête aussi sûrement qu'une bougie attire un papillon. Et comme par un heureux hasard il y a quatre soldats sur son chemin. Se pliant en deux, la Bête se met à tituber en direction des hommes, comme si il allait tomber comme si il était grièvement blessé. Il n'a plus sa cape qui brûle quelque part dans une des cahutes…
Monsieur!? Venez vite!
Le plus grand de la bande s'avance vers la Bête et lui touche le bras, inquiet pour la sécurité du citoyen.
Un, les yeux bleus du gus rencontrent les prunelles vertes radioactives de la Bête. Un sourire dément éclaire le visage au côté gauche ravagé de ce qui fut un homme.
Deux, Sanglante apparait dans la main gauche, la main droite, dans un geste brusque, agrippe le soldat et l'attire vers lui.
Trois, la lame noire, fine, s'enfonce dans les chair, poinçonne proprement le coeur.
Quatre, les trois soldats encore vivants, étonnés, regarde la Bête faire une révérence violente, propulsant leur pair au sol.
Cinq, d'un coup de rein, il bondit vers ses proies, se réceptionne en un magnifique roulé boulé. Un soldat commence à dégainer, l'Autre recule d'un pas, libérant le champ pour atteindre le troisième.
Six, Silencieuse apparait dans les mains mortelles. La Bête se redresse, le premier soldat a presque dégainé, le deuxième commence à sortie sa lame. Le troisième, qui lui fait face, un novice, recule d'un autre pas. Lui, il voit les prunelles,le sourire sauvage. Il voit le visage tordu par la soif de sang, le côté gauche abîmé.
Sept, d'un mouvement latéral, Sanglante s'enfonce dans le cou du premier soldat dont la lame allait essayer de parer, trop tard. Silencieuse égorge proprement le second pour aller se planter dans l'oeil du troisième d'un même geste fluide et précis alors qu'il continue d'avancer.
La Bête s'arrête un court instant, contemplant d'un air désintéressé les trois victimes de son désir. Puis reporte son attention sur la herse, gueule béante vers plus de sang, plus de destruction, plus de morts. La garnison est occupée avec la ville en flamme… Qui reste t'il au château?
Léchant langoureusement toute trace de sang sur ses deux fidèles dagues, la Bête reprend sa marche… Pour finaliser son oeuvre.
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Sujet: Re: Si elle n'était plus... Qui resterait il?