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| [L'échappée belle] Le fils prodigue | Solo | |
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Aaron Kolhe
Humain
Nombre de messages : 304 Âge : 44 Date d'inscription : 31/10/2016
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 44 ans (né en 972:X) Taille : 1,85 m Niveau Magique : Arcaniste.
| Sujet: [L'échappée belle] Le fils prodigue | Solo Mer 31 Juil 2019 - 11:44 | |
| Nuit du 8ème jour de la 1ère ennéade Mois de Karfias de l'an 17:XI
La nuit était plus qu'entamée, si bien que toutes les maisons du quartier étaient dans le noir. Ilan était allongé dans son lit et dormait à poings fermés. Puisque c'était le seul moment de la journée où il pouvait se rafraîchir, il ne portait qu'un pantalon, le pendentif de sa mère au bout d'une fine chaîne et le bracelet qu'Elia lui avait offert. Le bijou de cuir ne l'avait plus quitté depuis le jour où elle l'y avait accroché. De même qu'il n'avait pas revu la jeune fille... Ils avaient échangé quelques lettres jusqu'à ce qu'elle lui annonce qu'elle devait s'absenter un moment et quitter donc Thaar. S'il s'était montré très distrait les premiers jours qui avaient suivi leur promenade, le fait de savoir qu'il ne pourrait pas la retrouver durant quelques temps encore l'avait poussé à se plonger dans ses tâches pour oublier son absence et faire passer les jours plus vite. Il travaillait presque tout le temps et avait même achevé quelques prototypes qui trônaient sur son étagère parmi tous les autres. Au milieu des croquis de ses projets affichés au mur trônaient deux feuilles un peu différentes. Elles ne représentaient aucune de ses inventions mais un visage. Le seul qu'il ait jamais dessiné. Il avait couché sur papier toutes les images d'Elia qu'il conservait dans sa tête pour pouvoir les contempler lorsqu'elle lui manquait trop. Ils étaient très réalistes, à l'image des représentations de ses inventions.
Tandis qu'il errait dans le monde des rêves, un bruit le tira des méandres de son inconscient. Un bruit relativement fort, comme un objet que l'on faisait tomber. Se forçant à sortir de son sommeil, Ilan ouvrit les yeux et redressa la tête. Avait-il bien entendu ? Le doute était permis, quoi que le son qu'il avait perçu n'avait rien à voir avec ce dont il était en train de rêver. Dans le doute, il se leva et se dirigea vers la porte. C'était peut-être simplement son père qui rentrait mais autant aller vérifier. Il ouvrit et s'avança dans le couloir, le pas un peu traînant alors qu'il avait l'esprit encore embrumé. Tandis qu'il arrivait près de l'accès à l'escalier, il s'arrêta. Des pas étaient en train de monter mais quelque chose clochait... Ils étaient bien silencieux... Et il n'y avait pas qu'une seule personne. Cela lui fit l'effet d'un électrochoc. Son cerveau se réveilla aussitôt et il recula de deux pas avant de faire volte-face pour retourner dans sa chambre. Une fois à l'intérieur, il allait fermer la porte lorsqu'il vit que les volets de sa fenêtre étaient ouverts. Il était persuadé d'avoir fermé avant d'aller se coucher. Mais alors qu'il allait se retourner, il sentit un coup violent porté sur sa nuque et il s'effondra sur le sol, inconscient.
Dépouillé de tous ses effets personnels, uniquement vêtu d'une chemise bien trop grande pour lui et solidement ligoté, le corps animé d'Ilan fut extrait par la porte arrière sur l'épaule du plus imposant des hommes qui avaient pénétré chez lui. Les trois péninsulaires disparurent dans les rues de la cité avec leur précieux chargement. Celui-là même qui devrait leur permettre de faire plier un homme plus que récalcitrant.
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| | | Aaron Kolhe
Humain
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| Sujet: Re: [L'échappée belle] Le fils prodigue | Solo Dim 25 Aoû 2019 - 19:35 | |
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Midi, 10ème jour de la 1ère ennéade Mois de Karfias de l'an 17:XI
Assis dans un coin de la pièce, Ilan regardait régulièrement son poignet ou posait la main sur son torse, là où aurait normalement dû se trouver le pendentif de sa mère. L'une des rares questions qu'il avait posé depuis son arrivée, c'était de savoir où ils étaient. On lui avait répondu qu'il les récupérerai dès que "Calel" aurait fait ce qu'on lui demandait. A partir de cet instant, il n'avait plus répondu à aucune interrogation. Pourtant, l'un de ses geôliers avait déjà passé quelques heures avec lui pour discuter. Il lui parlait beaucoup, lui posant de multiples questions visant à en apprendre plus lui, sur l'homme avec qui il vivait, le lien qui les unissait, si lui aussi était un mage et même ce qu'il était réellement. Le jeune homme se contentait de rester là à le regarder en conservant un silence qui devait protéger le forgeron. Maintenant qu'il savait que l'on en voulait à son père, il savait qu'elle conduite il lui fallait tenir. Les choses auraient sans doute été différentes si cela avait été pour Elia...
Le jeune homme n'était pas mal traité. S'il s'était retrouvé attaché comme un saucisson durant les premières heures, on n'avait pas manquer de lui offrir un peu plus de lest par la suite en ne conservant plus que ses poignets liés. D'abord fixés dans son dos, il avait demandé à ce qu'on le détache en plein milieu de la nuit alors qu'il n'avait pas pu fermer l’œil. La réponse qui lui avait été fait fut de passer ses liens à l'avant. Il put ainsi s'offrir quelques heures de sommeil avant le jour. Dormir la journée lui était en revanche impossible. Sous les toits, s'il avait le confort de la luminosité, il se retrouvait dans un véritable four lorsque le soleil était au plus haut. Si le premier jour ses geôliers venaient lui apporter régulièrement à boire, Ilan disposait à présent d'un pichet. On lui apportait également de quoi manger trois fois par jour. Ce n'était pas frugal mais le but était simplement de le garder en bonne santé. Cependant, malgré tous les bons soins des péninsulaires, il ne pouvait pas dire qu'il était au meilleur de sa forme et quelques soins n'auraient pas été superflus. Le coup qu'il avait reçu avait laissé sur sa tête une belle bosse et, dans son crâne, une douleur qui ne cessait jamais vraiment. Lorsqu'il se redressait, il était pris d'un vertige et devait demeurer immobile un moment pour le voir s'apaiser sans disparaître vraiment. Les premières heures passées installé comme un rôti sur sa paillasse l'avait sérieusement ankylosé. Dans ce faible espace et les mains toujours attachées, il ne parvenait pas à se dégourdir suffisamment pour faire passer son mal.
Finalement, Ilan avait mal partout, il était inquiet pour son père et laissait souvent ses pensées aller vers Elia afin de lui mettre un peu de baume cœur. Mais, de tout ce qu'il ressentait, il prenait sur lui pour ne rien en montrer à ses geôliers. Malgré la faiblesse de son corps, il tenait de Calel sa force d'esprit. Ou bien était-ce sa vie passée sur les routes et sous une capuche pour masquer ses traits qui lui avait appris à endurer les difficultés qu'engendraient la condition de fils de mage clandestin et de faux demi-drow ?
Pour la énième fois depuis son arrivée, la porte du grenier s'ouvrit. Le "bavard" entra avec une miche de pain à la main et alpagua Ilan à peine rentré.
-Alors gamin, toujours là ? Lâcha-t-il avec une petit sourire taquin. Il s'approcha du jeune homme pour lui tendre son repas. Dès qu'il l'eut fait, il retourna s'adosser au même mur que les fois d'avant. T'sais, il semblerait que ce soit ta dernière journée ici. Il marqua une pause, faisant mine de réfléchir. D'une manière ou d'une autre. Oh, t'en fait pas, y reste encore un peu d'temps avant qu'on s'dise au revoir. On a encore le temps pour discutailler, qu'est-ce t'en dis ?
L'adolescent ne répondit rien, se contentant de regarder l'homme avant de finalement détacher un morceau de pain pour le porter à ses lèvres. Au moins, l'écouter lui ferait passer le temps...
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| | | Brohan Wulfekiin
Ancien
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| Sujet: Re: [L'échappée belle] Le fils prodigue | Solo Jeu 29 Aoû 2019 - 20:27 | |
| Le fils prodigue Avec Calel Mehntior.An 17 du Cycle 11, Karfïas, Arcamenel de la première ennéade Thaar, rues commerçantesJe suis une ombre dans la nuit, je suis un loup dans les herbes hautes, je suis un prédateur chassant sa proie. Mon nom est... Peu importe mon nom. Aujourd'hui je suis Espher Akal, la bête sauvage. Chasseur, prédateur. J'ai quitté Nelen quand sont apparus ces maudits dragons, échappant de peu à la mort. J'ai trouvé refuge sur les terres de Péninsule, et depuis je chasse. Je chasse pour gagner ma vie, je chasse pour survivre, je chasse parce que c'est ce que je fais de mieux. Je chasse, je traque, je tue... Je loue mes services. Et un jour, j'ai rencontré cet homme. Lui aussi est un chasseur. Mais lui ne chasse pas comme nous, il ne chasse pas comme eux, il chasse d'une manière que je n'avais encore jamais vu. Je suis un prédateur, il est... Bien plus, bien mieux. Alors depuis, je chasse pour lui.
Une autre mission, une autre chasse, une autre traque. Un criminel, un animal, une bête, quelle importance ? Chasser ou être chassé, le monde est ainsi. Alors nous sommes venus jusqu'en Ithri'Vaan, pays de mon enfance. Une chasse est une chasse, mais la ville n'est pas la jungle. Il fallait seulement suivre cet homme, et j'ai été repéré. Cette fois j'ai presque échoué mais, heureusement, je peux me rattraper : Il faut juste capturer ce gamin. Et ne pas se faire repérer.
Pour cela, il faut entrer dans la bâtisse. Mais la porte de devant est trop exposée, et celle de derrière est verrouillée. Ouvrir les fenêtres n'a pas l'air difficile, ce sera plus silencieux que de crocheter la serrure. Je demande alors aux deux mercenaires qui m'accompagnent d'attendre devant la porte et escalade, visant la fenêtre de ce que je pense être la chambre du gamin. Je dois m'y prendre doucement, ne pas me presser, avec doigté, comme lorsque je met en place un piège. J'y parviens, je débloque le volet, et...
Un bruit ! Ces abrutis n'ont pas attendu ! Ils ont crocheté la serrure, sont entré et ont fait du bruit. Forcément ! Je regarde par l'entrebâillement du volet et perçoit une ombre passer la porte. Les idiots ! Ils ont réveillé le gamin. Tant pis, plus le choix. J'attends que le voie soit libre me glisse dans la chambre. D'un coup d'oeil je ne repère rien d'important, juste des papiers et des... Objets... Décoratifs... Etranges... Je me presse vers la porte, prêt a sorti. Je Le gamin est là, dos à moi, reculant prudemment. Je rentre et me cache derrière la porte, de manière à ce qu'il ne puisse pas me voir sans être dans la pièce. Et c'est ce qui arrive, le gamin entre sans me voir, se fige, et... Pas le choix : je l'assomme. Il n'est pas question qu'il alerte ses voisins, ou pire : le guet ou une milice.An 17 du Cycle 11, Karfïas, Arcamenel de la première ennéade Thaar, quartiers pauvresLa méfiance des péninsulaires à l'égard du contact de l'Etoile du Nord et de ses compagnons mages est grande, certains diraient même trop. Pourtant elle n'est pas exagérée, et même régie par l'expérience. Après tout le mercenaire désigné pour accompagner le forgeron était revenu au navire seul, hagard et sans le moindre souvenir de la dernière tâche qu'on lui avait donné. Les péninsulaires n'ont pas mis longtemps alors à en trouver la raison : la magie. Le mage des lames n'avait pas hésité à se faire aider de l'un de ses compagnons pour se soustraire à son chien de garde, comment ne pas craindre dans ce cas qu'il n'en fasse de même pour tromper ses agresseurs ? Il fallait anticiper ce risque. Et la solution a été de ne pas faire un échange simultané, mais différé. Ainsi, si quoi que ce soit devait arriver au groupe qui récupère le fugitif, le forgeron ne reverrait jamais son "fils". Et bien que le mage n'aurait d'autre choix que de se plier aux conditions des péninsulaires, il a tout de même été décidé de lui rendre ses effets personnels ainsi que ceux de son protégé en gage de bonne foi. C'est donc ainsi que s'est déroulé la première partie de l'échange, dans un calme tendu et avec une coopération étonnante de la part du mage. Ne reste plus qu'à relâcher le jeune homme à peau d'albâtre, et alors que le plan de base était de simplement le libérer Rokh une toute autre idée en tête. Convaincre Grüner et Ventbois de le laisser s'en charger avec ses compagnons n'a pas été difficile, le réel objectif de toute cette comédie étant déjà entre les mains des hommes de loi. C'est donc en compagnie seulement de Lorel et Hardy que le mystérieux chasseur de prime suit Akal jusqu'au lieu de la captivité. Les deux autres gardes prennent rapidement congés lorsqu'on leur dit que leur présence n'est plus nécessaire, visiblement soulagés de ne plus avoir s'ennuyer en gardant un gamin qui ne dit jamais rien. La porte du grenier s'ouvre, et à nouveau le chasseur à tête de loup se présente. Il entre, comme à son habitude, mais cette fois ne referme pas la porte derrière lui. "Salut gamin, c'est gentil d'avoir attendu." Raille le chasseur, comme à chaque fois. "Ca y est, c'est le moment : on va devoir se dire au revoir."Le moqueur désigne les hommes que l'on peut entrevoir par la porte toujours ouverte. "Tu vois, mes compagnons sont venus me dire que les choses se sont bien passés. T'as d'la chance tu sais ? D'avoir un père qui tient tant à toi. Tu vas pouvoir le rejoindre." Le taquin lui tend un bandeau. "Si tu mets ça sur tes yeux, on c'est moi qui le fais."Plus tard dans la nuit Forge de CalelContrairement à lors de sa capture, le captif n'a pas été saucissonné, ni même assommé. On lui a laissé les mains attachés à l'avant et bandé les yeux. On lui a ensuite fait porter une cape trop longue pour lui, puis quelqu'un de grande taille et aux épaules larges l'a porté durant de longues minutes. Quand on le repose et qu'on lui retire son bandeau, l'enfant peut sans doute reconnaître le carrefour qui se trouve non loin de la forge où il vit. "Je vais te les enlever, je te déconseille d'essayer de courir." Menace l'homme à capuche de loup, tout en dénouant ses liens. Mais de toute façon il serait difficile au gamin de s'échapper, ainsi escorter par quatre hommes bien bâtis. Akal frappe à la porte de la boutique d'armes, et l'on entend des bruits de pas précipiter. En ouvrant la porte, le forgeron semble à la fois soulagé de voir son protégé en vie et contrarié de trouver avec lui quatre homme dont trois on participé à sa capture. Peut-être remarquera-t-il aussi qu'aucun d'eux n'a participé à son interrogatoire, si ce détail peut avoir une quelconque incidence sur l'état d'esprit du forgeron. "Un accord est un accord, voici vôtre fils." Confirme l'homme au visage caché. Sans mot dire le mage s'apprête à refermer la porte, mais la réactivité du chasseur l'en empêche. "Attendez ! Nous avons toujours une affaire en cours, et un contrat se doit d'être honoré. Si vous tenez à le rompre, laissez nous entrer pour discuter des compensations. Un acompte a déjà été payé."Voyant la méfiance toujours présente sur le visage du rancunier, le péninsulaire reprend. " Nous avons vu de quoi vous êtes capable et cette boutique est remplie d'armes. Pourtant nous sommes quand même venu, simplement pour discuter. Ce ne sera pas long. Pouvons-nous au moins entrer, avant d'attirer l'attention des passants ?"Hésitant, le forgeron consent à laisser entrer les quatre hommes, à contre coeur. Néanmoins, et avant qu'aucun d'entre eux n'ait pu reprendre la parole, le mage se presse de mener son "fils" à l'étage. S'il s'agit simplement d'éloigner son protégé des dangereux personnages, tel que s'en doute le péninsulaire, Rokh n'y voit pas d'inconvénient. Si c'est pour tenter de fuir, comme cela pourrait aussi être possible, les quatre hommes sont à l'affût du moindre bruit suspect et prêts à sortir. Si t'en est qu'ils aient un intérêt de les poursuivre. Mais l'exilé méfiant finit par redescendre, les bras croisés, en leur demandant de but en blanc ce qu'ils peuvent bien lui vouloir. Une question tout à fait légitime dans d'aussi curieuses circonstances. "Simplement discuter, et régler une affaire en suspens. Mes compagnons ont passé commande, et il contrariant que vous disparaissiez avant qu'elle ne soit terminée. Avant de continuer cette conversation nous souhaiterions savoir : Que fuyez-vous ?"La réponse du forgeron, à savoir qu'il veut ne veut pas que son identité compromise ne mette en péril l'Etoile du Nord, n'est pas la réponse qu'attend le nordien. "Avant cela. L'homme que nous étions venu chercher était un criminel, et vous prétendez que votre but n'est pas de protéger des criminels. Vous, pourquoi avez-vous fui la Péninsule ?"A cette question, le mage réponds en ses propres mots qu'il avait peur de finir sur un bûcher. Le regard perçant n'a pas quitté les traits du visage de Calel, et bien que méfiant ce dernier paraît sincère. Rokh marque une pause, laissant l'air s'alourdir, puis se détend et reprend de ce ton toujours neutre. "Alors nous avons peut-être une proposition qui pourrait vous intéresser."A thaar, fais comme les thaaris. Et depuis le temps que cet homme fréquente des thaaris, il a appris certaines choses. "Vous avez de remarquables compétences, Calel, et vous savez garder un secret. De plus vous avez de l'honneur, vous nous l'avez prouvé. Cependant vous avez quelqu'un à protéger, et nous savons comme cela peut être difficile. Or un forgeron peut difficilement exercer son art en étant constamment sur les routes, vous avez besoin d'une forge."Le masqué fait signe à l'homme à tête de loup et ce dernier sort un objet de sa poche, qu'il pose sur un meuble à portée de main du forgeron. Il s'agit d'un pendentif en alliage de bronze et d'étain, à priori ordinaire comme ceux que l'on peut trouver chez n'importe quel marchand de souvenirs ambulant. L'effigie gravée, une sorte d'oiseau aux quatre ailes, ne représente pourtant rien de connu. N'importe qui pourrait le prendre pour une contrefaçon ou un objet de pacotille. "Nous ignorons qui vous fuyez ni où vous comptez aller. Mais si vous ne savez pas où aller, nous pouvons vous suggérer ceci : rendez-vous à Uldal'Rhiz et trouvez l'établissement nommé La Chrivine d'Opale. Demandez Mériale, et offrez-lui ce pendentif. Alors vous pourrez trouver protection et sécurité, pour vous et pour votre... Fils. Ils pourraient aussi vous trouver une forge, si vous le désirez. Probablement."A ces mots, les quatre hommes se dirigent vers, la porte, mais celui qui se comporte en meneur s'arrête juste avant de sortir. "Prendre le risque de nous faire confiance, ou disparaître et fuir pour toujours, le choix est vôtre. Si vous suivez notre conseil, les produits commandés seront votre gage. Dans le cas contraire, considérer notre acompte comme une compensation pour tout ceci."Alors les péninsulaires sortent de la bâtisse pour disparaître dans les ruelles. De retour au navire, Rokh et son groupe informent leur employeur que le captif a retrouvé le forgeron sans problème notable. Un dernier état de situation est fait, puis l'homme au visage maintenu masqué informe que ni lui, ni Akal ne rentreront en bâteau. "Nous préférons rentrer par les routes." Prétexte-t-il, laissant deviner qu'un autre voyage en mer ne les attire pas. "Nos compagnons récupèreront nos parts de la prime."Après quoi les deux chasseurs ont quitté le navire pour éviter de retarder son départ au lendemain. Fin du RP pour Rokh et Akal. |
| | | Aaron Kolhe
Humain
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| Sujet: Re: [L'échappée belle] Le fils prodigue | Solo Ven 30 Aoû 2019 - 17:59 | |
| Assis à la table de l'unique pièce de vie de la maison, Ilan attendait, une verre d'eau à la main et une cruche à proximité. Il y avait aussi une coupelle de fruits et une assiette de biscuits que son père avait sorti, ignorant s'il avait eu assez à manger durant sa captivité. Ce n'était pas tant la fréquence et la quantité de ses repas qui lui avait fait défaut que la qualité des menus. Le jeune homme n'avait pris que bien peu de plaisir avec du pain seul et du gruau sans autre agrément que de l'eau. Il croqua donc une douceur en attendant que Calel remonte, prêtant néanmoins attention à ce qu'il se passait en bas. Qu'est-ce que ces hommes pouvaient bien vouloir à un forgeron doublé d'un mage clandestin ? Qu'il trahisse l'Etoile du Nord ? Ils pouvaient toujours rêver. Qu'il les serve ? Il leur faudrait de sacrés arguments pour qu'il accepte.
Alors qu'il ressassait ses idées en boucle, il fut tiré de ses pensées par le bruit de la porte de la boutique qui s'ouvrait puis se refermait quelques instants plus tard. Le verrou fut enclenché et des pas montèrent aussitôt l'escalier. Calel apparut sur la dernière marche et se tourna vers son fils. Il lui adressa un sourire sincère tout en s'approchant de lui.
-Qu'est-ce qu'ils voulaient ? -Me faire une proposition que je n'ai pas l'intention d'accepter. Se contenta-t-il de répondre.
Cette offre sortait de nulle part et provenait des mauvaises personnes. Il n'avait aucune raison de faire confiance à ceux qui avaient participé à sa capture et à l'enlèvement de son fils. De plus, cela ne répondait en rien à son problème initial. Il devait fuir et se cacher afin que l'on ne puisse pas le retrouver et s'attaquer au réseau à travers lui. Cela voulait dire changer de nom mais aussi de mode de vie. Il n'avait pas besoin d'une forge, il serait trop repérable, sans oublier que ce n'était qu'une couverture. Un mage du métal n'a pas besoin de forge pour manipuler son élément de prédilection. Pour l'instant, la seule chose qui l'attendait, c'était les routes. Sans destination ni objectif particulier. Ils devraient errer pour qu'on ne puisse pas anticiper leur déplacement. Mais, pour l'heure, il avait autre chose de plus urgent à gérer.
Calel vint s'asseoir près de son fils et s'enquit de son état. En l'aidant à monter, il avait bien vu qu'il n'était pas en pleine forme. Le jeune homme lui parla de ses maux de tête et de ses vertiges ainsi que de ses membres rendus douloureux par l'immobilité. Le mage posa une main sur son épaule.
-Fini ton gâteau et on y va. -Où ça ? -Chez Jonas. Tu as besoin de soins. -Pourvu que ce soit Yasmine qui s'occupe de moi. Dit-il pour lui-même.
Le forgeron sourit, amusé. Il était normal qu'il préfère être soigné par la douce vitaliste plutôt que par l'alchimiste bourru.
-Pendant que tu te reposeras chez lui, je reviendrais préparer nos affaires. Il y a quelque chose que tu tiens absolument à emporter ?
Ilan releva subitement le regard vers son père. Leurs affaires ? Emporter ? Soudain, la réalité le rattrapa. Ils s'en allaient ? Encore ? Après des années passées sur les routes et trois saisons sur un navire, il commençait enfin à apprécier la vie sédentaire. Il avait quelques amis... et Elia.
-On part ? Mais pourquoi ? -Ils connaissent mon nom. Ils pourront revenir et les Dieux seuls savent ce qu'ils pourraient me vouloir la prochaine fois. -Je suis vraiment obligé de m'en aller aussi ?
Calel observa son fils d'un air désolé. Mais ils connaissaient son identité à lui aussi ainsi que le lien qui les unissait. Pour s'en prendre à lui, quoi de mieux que de passer par lui... Ils l'avaient fait une fois, ils pouvaient le refaire. Et, même sans cela, on pourrait penser que le garçon en savait assez sur l'Etoile du Nord pour pénétrer le réseau à travers lui. Il ne voulait prendre aucun risque. Même s'il avait conscience de gâcher la vie qu'Ilan avait commencé à se construire ici.
Bientôt, la maison serait vide de tous ses occupants ainsi que de leurs biens les plus chers à leurs yeux. Les clefs seraient confiées à un ami de confiance qui relouerait bientôt la forge et son logement attenant. Quelqu'un qui passerait par suffisamment d'intermédiaires pour que l'on ne remonte pas jusqu'à lui. Pendant ce temps, la vie nomade accueillerait en son sein deux vieux amis qu'elle avait perdu de vue depuis longtemps. Tout ce qu'ils laisseraient derrière eux, c'était une lettre... Une lettre d'adieu.
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