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 Je suis le feu. Je suis... la Mort.

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Kerath
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MessageSujet: Je suis le feu. Je suis... la Mort.   Je suis le feu. Je suis... la Mort. I_icon_minitimeMer 22 Jan 2020 - 20:40

Au cours de la troisième ennéade de Bàrkios 17 : XI
Aux alentours des ruines de Nisétis.

Kerath avait passé le mois de Favrius à s’assurer que le labeur de plus d’un an et la perte de tant de Flammes, ne leur file pas entre les doigts à la moindre occasion. Avec les forces à sa disposition, il envoya des troupes dans chaque village, chaque hameau, pour s’assurer qu’ils avaient reçu la nouvelle : Sol’Dorn et les seigneuries morcelées étaient cette fois unifiées sous la bannière d’Elda, les divisions du passé n’avaient plus lieu d’être et les despotes voisins n’étaient donc plus à considérer comme des ennemis. Le Karliik Glenn prit personnellement la tête de renforts lorsque des récalcitrants se faisaient connaître, qu’ils s’agissent de despotes qui ne comptaient pas se soumettre à ce nouvel ordre ou plus simplement des doyens ou chefs de villages voyant dans le chaos la possibilité de se libérer, de gagner leur indépendance. Aucun ne fit bien long feu face à la puissance des osts et les premiers cas furent punis de façon exemplaire, bien que Kerath ne fut plus Obok Senger du second ost c’était bien celui-là qu’il envoya d’abord pour contre-attaquer. Ainsi il rendit une ville, et une région, la plus militairement stable possible au Commandant de Sol’Dorn. Mais, surtout, une fois la ville tombée, le général en chef des armées du Puy commanda trois choses. La première fut un nouveau gantelet à l’intendance pour remplacer celui qu’il avait dû abandonner dans la marre, il n’eut pas à passer bien longtemps là-bas, les forgerons du second ost connaissaient presque par cœur son armure à force d’avoir à la réparer. La seconde, et la plus importante, fut une nouvelle armure aux Forges des Laves. Il fit accompagner la commande de ses mensurations mais il ne préféra pas y jeter un œil, autant éviter les sujets qui fâchent quand on le peut.

La troisième fut une exploration des ruines de Nisétis et plus particulièrement de trouver un moyen de rentrer dans la cité sans éveiller la colère de tous les dragons et surtout du grand rouge qui y avait élu domicile. Certains avaient cru qu’il s’agissait de Zhak’Bar lui-même mais bien que le général eût choisi le maître des cataclysmes comme parrain il n’y croyait pas. Après tout Il n’était pas rouge. Les éclaireurs revirent avec une mauvaise nouvelle mais pour la compenser, pour l’amortir, ils en apportèrent une bonne. En effet s’ils n’avaient pas encore trouvé de moyen d’entrer dans les ruines de la grande cité sans y laisser la vie, ils avaient eu le loisir d’observer des dragons rouges quitter régulièrement les ruines pour se battre sans déranger leur père afin que ce dernier n’intervienne pas dans leurs chamailleries ; les éclaireurs les comprenaient, ça n’avait aucun intérêt pour eux vu que leur parent était invincible.

Fort de ces informations, Kerath mit alors rapidement sur pied une expédition pour rejoindre le squelette du grand ennemi des daedhels sur lequel se cramponnaient encore des bouts de chair putride. Du moins c’était le cas si on en croyait les rapports des éclaireurs et d’autres qui avaient vu des nécrophages se promener dans les ruines. Ainsi tous ceux qui désiraient se joindre à l’expédition, sous réserve d’avoir un lien plus ou moins lointain avec l’armée, étaient les bienvenus, qu’ils soient ecclésiastiques ou laïcs, mages ou profanes. Vers le milieu de la seconde ennéade l’expédition partit en direction Nisétis et arriva durant la suivante, guidés par les éclaireurs qui avaient repéré une zone dans laquelle les dragons qui quittaient la ville semblaient préférer se battre. Le soir venu, le groupe monta le camp à deux heures de marche de leur destination finale et bien vite un grand feu fut allumé au milieu dudit camp pour faire cuire la nourriture que tous attendaient impatiemment après une énième longue journée de marche à travers le désert.
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Ves'zafein Zaurahel
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MessageSujet: Re: Je suis le feu. Je suis... la Mort.   Je suis le feu. Je suis... la Mort. I_icon_minitimeJeu 23 Jan 2020 - 19:35

Les flammes. Un destin. Visions d’un futur proche, ou lointain. Une sombre silhouette, épée en main, terrasse un dieu pourtant malin. Un carnage, si ce n’est la tempête rougeoyante écrasant jusqu’au plus solide roc, jusqu’au plus indéfectible être, terrassant l’inéluctable. Une ombre plane, vile et cruelle, témoin du malheur accablant les fosses du contrebas. Résignée, s’en allant languissante, piétinant la moindre parcelle des réminiscences de bienfaisance, dévorant tout. Le feu. Les flammes.

Les braises crépitent devant moi, éclairant d’un chaleureux éclat le tissu des tentes montées à la hâte. Du bruit s’élève tandis que j’émerge du monde des esprits, m’arrachant aux visions si étranges du feu de camp en face duquel je suis assis. Autour, je retrouve deux mages, camarades du C’nros, amenant une pièce de gibier tué en chemin. Je me remémore le voyage, excitant s’il en était, la proposition du Karliik Glenn m’ayant de suite convenue. S’agissait-il de dragons, dont les éclaireurs n’avaient omis aucun détail quant à leur beauté et leur férocité… J’avais hâte, et par-dessus tout, je voulais les voir. M’appuyant sur mes genoux, je me relève afin de saluer les mages, posant une puissante main sur l’épaule de K’rissa tandis qu’il s’apprête à préparer le repas. Mon maigre sourire ne dure et disparaît rapidement, et je prends le chemin qui me mène là où les montures avaient été laissées.

Le creux de mes joues, témoin de mon aigreur, semble s’accentuer à mesure que j’enjambe les affaires des uns et des autres, longeant la terre sèche sur lesquels de nombreux feux étaient désormais allumés. J’aperçois la créature que je suis venu voir, ma monture, et elle me remarque non sans un frétillement sournois. La bête, qui n’est autre qu’un félin à pointes, est imposante, mais n’en ai-je peur, car obéissante et respectueuse de ce que je suis : un Prima Sanguis, fier parmi les fiers, que l’on a autorisé à monter un tel animal pour pareille mission. L’observant avec attention, les braillements et railleries du camp continuent de frapper mes tympans malgré le calme que je suis venu chercher. Lui me regarde, hagard, pourtant non dénué d’intelligence, mais soumis.
D’un mouvement de cils, j’aperçois le Karliik Glenn au loin, et je pense. Je pense qu’il est venu l’heure de me présenter à lui, de commencer à semer les premières des nombreuses graines que j’ai prévu de planter, et je regarde une dernière fois le félin, respectueux moi aussi.

Alors que je m’engage sur l’allée parsemée d’herbes mortes dessinée par les tentes en bordure de camp, la chaleur de la journée me pesant toujours, K’rissa revient à moi, une once de fatigue dans la voix :

« Vous ne venez pas ? Les autres sont déjà en train de baver devant le ralir. »

Je m’arrête, coupant net ma lente marche, et me retourne dans un mouvement qui balaye faiblement la poussière du sol.

« Alors je te suis, K’rissa. »

Sombre, je refoule mes plus proches envies pour m’occuper des troupes, n’entretenant aucunement le jeune mage venu me chercher, retournant silencieusement là d’où je venais.
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Vuzlyn Zolond
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MessageSujet: Re: Je suis le feu. Je suis... la Mort.   Je suis le feu. Je suis... la Mort. I_icon_minitimeVen 24 Jan 2020 - 13:53

A mes yeux, rien n’est plus beau, plus grand, plus impressionnant, qu’un Ost marchant au pas, armures luisantes et épées aux fourreaux, en direction d’un bataille promise comme épique et qui s’accompagnerait de son lot de souffrance, de désolation, de morts et de sacrifices, aux dieux de la guerre et du Chaos. Uriz lui-même serait fier de voir nos Ost avancer vers les lieux de leurs futures conquêtes, vers l’accomplissement d’une vengeance sanglante. Les Hommes d’Ithri’Vaan, faibles, inférieurs, doivent être anéantis ou réduis en esclavage. Ils peuvent se montrer docile lorsque les coups de fouets pleuvent et arrachent des lambeaux de chaires. Ils peuvent assurément servir dans les forges et autres besognes indispensables à nos armées, sans pour autant que leurs vies nous soient importantes. Corvéables à souhait, il suffit d’en asservir d’autres. Les traîtres de l’Anaëh, eux, ne méritent rien d’autre qu’un coup de lame dans la gorge et une fosse commune, leurs terres, rendues stériles, les cendres brûlant les villes et les champs, les forêts, brûlant dans d’immenses flammes atteignant le ciel.

Mais il n’est rien de tout cela aujourd’hui. Aujourd’hui, comme depuis plusieurs jours, nous marchons en direction des ruines de Nisétis, dans une campagne commandée par le Karliik Glenn lui-même, celui que j’avais suivi durant des décennies lorsqu’il était à la tête du second Ost, et que j’en étais Streea. Sa récente mutation explique celle dont je fus bénéficiaire, recevant alors l’anneau des Oboks, vert d’émeraude représentant un dragon. Et c’est vers un dragon que nous marchons actuellement, mon groupe et moi. Quelques guerriers fidèles, courageux et prêts à se sacrifier si nécessaire, tous du second Ost, le plus prestigieux et le plus terrible d’entre tous. Tous d’armure vêtus, nous marchions non loin du Karliik, torses bombés et bannière au vent, fiers comme les Drows savent l’être et méritent de l’être. Le jour de la vengeance approche, et en l’attendant, chaque occasion de démontrer notre dévotion au Père des Batailles doit être saisie, nos Flammes en seront ainsi jugées.

Nous arrivâmes alors au lieu de campement, qui semblait être d’un intérêt stratégique que je ne connaissais pas encore. Cette campagne n’étant pas faite sous l’égide d’un commandement militaire normal, c’est-à-dire, avec tous les Osts et des milliers de soldats, nous ne connaissions pas encore tous les tenants et les aboutissants. Nous attendîmes parler d’un gigantesque dragon rouge, ce fameux signe que je pense avoir été envoyé par Zhak’Bar lui-même, et de deux dragons plus petits, se chamaillant régulièrement en dehors des ruines de la cité, habitée par le père et, d’après certaines paroles, par des nécrophages errants sans but. Le campement fut dressé, les tentes aménagées, et notre quartier, réservé aux second Ost exclusivement et portant haut l’étendard émeraude à gueule de dragon, fut préparé afin de nous servir de base confortable. La chaleur du trajet avait chauffé nos vêtements et armures, et nul doute qu’un peu de fraîcheur saurait être attendue, mais pas trop non plus. Un grand feu fut préparé, et la viande fut cuite en quantité afin de satisfaire à notre appétit dévorant.
- Une pièce de viande saignante, voilà ce dont j’avais copieusement besoin. Dit un des guerriers qui m’accompagnait. Quand est-ce que tu vas voir le Karliik, Vuzlyn ?
- Je vais y aller de ce pas, ne t’en fais pas. J’imagine qu’il s’attend à ce que nombre de militaires viennent lui quémander des informations. Je n’y manquerais pas. Contente toi de manger.

Point de bonhomie, ni ronds de jambes ou de douceurs dans mes propos et mon attitude. D’une part car ces défauts ne sauraient être tolérés au sein de notre peuple de combattant élevé pour la guerre, et, d’autre part, parce que je ne proposais jamais rien d’autre que de la fermeté et de la violence. Le siège de Sol’Dorn avait été d’une distraction macabre suffisante, pour l’instant. Cependant je sentais bien vite revenir la soif des combats et de la mort, ma lame étant propre depuis trop longtemps. Un peu de sang, du sang Humain, ou du sang de traître, ne serait pas de refus.

Je n'étais plus très loin de la tente du Karliik maintenant, et ne tarderais point à y faire mon entrée.
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Shyn'tae Vaen're
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MessageSujet: Re: Je suis le feu. Je suis... la Mort.   Je suis le feu. Je suis... la Mort. I_icon_minitimeVen 31 Jan 2020 - 19:53



Comment une simple tente  pouvait-elle paraitre si menaçante? La réponse était des plus simples: c'était parce que la drow savait ce qu'il y avait dedans. La nuit était rafraichissante après le soleil impitoyable. La tunique large aux couleurs du C'nros battait doucement au grés du vent du désert. Son col large ne cachait en rien la marque largement visible sur le coté de son cou gracieux. Une ceinture de cuir lâche retenait le vêtement à sa taille.

Ils étaient arrivés aux portes de Nisétis. En temps normal, cette nouvelle aurait du la réjouir, mais pourtant sa curiosité était étrangement absente, tout comme si on l'avait vidée de sa capacité à s'enthousiasmer.

Shyn'tae y avait pensé pendant la plus grande partie de la chevauchée.  Les dieux en étaient témoins, elle y pensait depuis qu'elle était sortie de prison, depuis qu'il avait quitté la pièce.  Ce n'était pas le moment d'aller le voir. Elle était trop fatiguée, la douleur pulsait au rythme des battements de son cœur, elle sentait la colère au fond de sa gorge, inexplicable.

Elle ne savait même pas comment s'adresser à lui.

Mais c'est ce qu'elle s'était dit chaque jour depuis leur départ du Puy. C'était ce qu'elle risquait de se dire encore longtemps. C'était lâche. C'était faible. C'était ce qu'elle faisait depuis longtemps.

Elle était lasse. La sombre jeta un oeil derriere elle. Elle avait demandé à voir le Karliik Glenn. Son chaperon du moment semblait s'impatienter. Alors ses pieds chaussés de sandales de cuir se mirent en branle avec une maladresse surprenante. Le bracelet d'argent à sa cheville dansait à chaque pas. Elle avait mal, mais c'était peu de chose en comparaison des souvenirs qui peuplaient son sommeil chaque nuit, et ce serait peu de chose en comparaison de ce que la magie de la prêtresse provoquerait à coup sûr.

La mâchoire serrée, elle se présenta devant la toile que la brise soulevait paresseusement. Une inspiration qui la poussa à clore les paupières un moment.

Elle ne savait même pas comment s'adresser à lui. Le général était assis à son bureau sur une chaise curule renforcée pour soutenir son occupant et lisait avec assiduité un manuel, son coude appuyé sur la table, son poing soutenait sa tête. Il ne remarqua pas Murrpau qui releva la tête en entendant Shyn’tae pour la surveiller alors qu’elle entra dans son champ de vision. Il se releva, s’étira et se plaça devant l’entrée de la tente de son maître, assis, tel un sphynx. Il n’attendait rien en particulier, si ce n’est de la nourriture ou un ordre de Kerath.

- Aspirante Vaen're . Karliik Glenn... Accepteriez... Il y eut une pause. Ce dernier releva la tête en entendant son grade. "Veux-tu bien me recevoir?" Elle avait voulu parler fort. Les derniers mots s'étaient achevés abruptement lorsque sa voix l'avait trahie. Elle était tant en colère contre ce corps qui la lâchait toujours.

« Murrpau, ici. » Le félin à pointe retourna aux pieds du général alors que ce dernier glissait un rapport dans le manuel qu’il lisait avant de le refermer pour marquer sa page. « Tu peux. » D’un geste de la main il lui fit signe d’avancer, et elle s'exécuta, pénétrant dans l'ombre de la tente. « Que puis-je pour toi? »


Le regard brumeux de sa fille fit le tour de l'endroit et s'attarda un instant sur le manuel. Les mains dans le dos, elle restait droite dans la position de salut réglementaire, quoiqu'un oeil exercé pouvait déceler un léger tremblement dans sa posture.

- Merci... Je... La sombre ferma les yeux. "Je voulais présenter mes excuses."  
« Pour quoi ? »
Les paupières de sa fille se rouvrirent, elle se tendit. Était-il stupide? Faisait-il exprès? Voulait-il qu'elle prononce les mots elle même? Ou seulement n'y avait-il rien qu'il lui reproche ? Cette dernière hypothèse était peut-être la pire.

- Tu peux me citer une chose.. Juste une chose que j'ai faite correctement ? Une lueur de colère s'était réveillée au fond des deux rubis de sa fille. Kerath se leva en poussant un soupir, suivit du regard par Murrpau dont les oreilles s’étaient dressées. Il fit le tour de son bureau pour s’appuyer dessus en posant ses mains.

« Shyn’tae, tu n’as pas à présenter tes excuses, c’est moi qui devrais le faire. J’aurais dû être là plus souvent. J’aurais dû te protéger quand ta mère ne pouvait pas. Tu as été seule et seul on ne fait rien. On ne réussit rien. Tu as survécu, c’est déjà bien. Maintenant tu as L’Renor, maintenant je suis là. »

Les oreilles de la jeune sombre frémirent, ses yeux ne lâchaient pas son ainé, absents. Elle n'était jamais venue demander des excuses... Pourquoi rien ne se passait jamais comme prévu? Une partie d'elle se révolta. Elle avait envie de hurler ce que la Ditrown Da're l'avait forcée à faire. Elle avait envie de hurler comment, à l'époque, sa mère la voyait. La douleur que lui avait infligé.

Parce qu'ils l'aimaient.
Pour la protéger.
C'était injuste.
Mais de quel coté était vraiment l'ingratitude?  La réponse était implacable.

- Si c'était possible... je voudrais redevenir une enfant... Tout recommencer."
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Kerath
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MessageSujet: Re: Je suis le feu. Je suis... la Mort.   Je suis le feu. Je suis... la Mort. I_icon_minitimeVen 31 Jan 2020 - 20:32


Un sourire naquit sur les lèvres de Kerath lorsqu’il l'entendit les mots de sa fille.

« Ta grand-mère me tuerais si je disais ça. » Dit-il en se levant pour aller prendre sa fille dans ses bras. Elle posa la tête contre le torse de son père et ferma les yeux. Elle s'appuyait contre lui, légère comme une plume. « C’est normal, c’était un temps plus simple. Un temps où tu n’avais pas encore à souffrir mes erreurs. Dis-moi ce qui ne va pas. »
- Arrête de dire que c'est toi. S'il te plaît..." Elle soupira, sa voix basse. "Je ne sais pas… J'ai réussi ce que m'a demandé L'Renor. Je devrais être fière... Elle a l'air de l'être."

« Elle l’est, elle me l’a dit elle-même. »

-Je me sens seulement... vide." Shyn'tae s'arrêta. Plus le temps passait, plus ce qu'elle avait fait se confondait avec le reste. Ni plus grand, ni plus impressionnant. C'était fait. C'était faisable. C'était le passé.

"J'ai juste besoin d'un peu de temps… Je crois. Comment va-t-elle... Ma grand mère? Je vous connais tous si mal."
« C’est normal que tu ne la connaisses pas, ça faisait plus de six siècles que je ne l’avais pas vu, ça m’aurait étonné que tu la connaisses. Elle va bien mieux maintenant qu’elle est libre mais tu n’as pas à t’inquiéter pour elle, elle a surmonté toutes les épreuves qu’ont pu lui envoyer les dieux, c’est pour ça que je t’ai donné son prénom même si ta mère m’en a voulu pendant quelques décénies. »
Shyn'tae hocha la tête, rassurée que ce soit normal. Elle n'était sûre de rien, et certainement pas de tous ses souvenirs. Dans son esprit vinrent émerger des brumes l'image de Murrpau, minuscule boule de poils, les sensations qui avaient été siennes à cette époque. Une époque plus simple en effet. Elle se blottit un peu plus contre lui.

- Je pourrai la rencontrer, si tu veux bien? Na'ri m'a dit que j'ai gagné un autre frère à Sol'dorn. J'espère qu'il te rendra aussi fier que l'autre."
« Je lui demanderais à notre retour. Pour Kel'zo je suis certain qu'il arrivera à relever les défis que les dieux vont lui envoyer, avec un peu de temps il va y arriver. Dans le doute j'ai interdit à Tewyn de s'approcher de lui. D'ailleurs, en parlant d'enfant, quand est-ce que je serai grand-père? » Shyn'tae haussa un sourcil et une oreille. La drow se détacha de lui pour le regarder dans les yeux. Son yeux exprimaient la surprise la plus totale. "Je... n'ai rien prévu pour l'instant?" Elle devait bien concéder qu'elle n'était pas très douée pour cela. Puis un sourire s'épanouit sur son visage abimé. La sombre retint un éclat de rire qui manqua de la faire se plier en deux de douleur. Elle remercia silencieusement le corset.  "C'est vraiment le moment d'être enceinte, tu crois? Un sacré défi. Une trace de la malice qu'il lui connaissait était revenue dans sa voix.

« Et en parlant de défis... » Il retourna vers son bureau pour prendre le manuel et en retirer le rapport à l'intérieur. Sa fille la suivit des yeux « La reine m'a donné ses notes sur ce qu'elle sait des dragons, ça nous sera sans doute utile. »
La lueur dans ses yeux grandit, elle s'approcha de sa démarche un peu trop maladroite. Son regard est posé sur le rapport lui-même, puis revient à la rencontre de celui du Karliik Gleen.

- Cela pourra l'être en effet. Puis-je me rendre utile? T'assister à son étude ? L'espoir se disputait à l'empressement dans sa voix.
« Peut-être, le seul soucis avec ce manuel c’est qu’il ne parle pas de la bonne couleur. Sa majesté a travaillé sur un dragon blanc, pas rouge et peut-être n’y a-t-il aucun point commun entre les deux mais ça nous le verrons bien demain, ce qui rend l’utilité de ce manul très limité, si ce n’est inexistante. »
- Personne n'est venu étudier les dragons rouges jusqu'à présent ?"
« Non, pour pouvoir étudier un dragon rouge il faut le tuer. »
-D'après ce que dit l'ouvrage et ce que disent nos autres sources et rapports, y-a-t-il des points communs et des différences avérées entre les deux types de créatures ?  Nous ne pourrons être sûrs de rien bien sûr, mais cela nous permettra peut-être d'extrapoler et de construire une stratégie." Shyn'tae aimait se mouvoir dans l'inconnu, l'explorer par petite touches jusqu'à ce que son travail donne un sens au détails pour révéler le grand tableau qui se dérobait à elle jusque là. Elle s'était approchée et, sa main droite posée sur le parchemin déchiffrait les écrits.
« Pas que je saches, je sais qu’il faut viser les yeux ou les ailes et qu’ils n’ont pas d’écailles sur le ventre mais c’est à peu près tout, j'ai pris deux ballistes... »
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Vuzlyn Zolond
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MessageSujet: Re: Je suis le feu. Je suis... la Mort.   Je suis le feu. Je suis... la Mort. I_icon_minitimeLun 3 Fév 2020 - 9:07

Le chemin entre mon propre campement et celui de Kerath n’est pas long, tout juste quelques dizaines de mètres, et pourtant, j’ai tous le mal du monde à me frayer un chemin. Il faut dire que la colonne de soldats, de mages, de guerriers, de curieux, ainsi que l’intendance, était conséquente, et s’installer tous en un endroit ciblé, n’était pas chose aisée. Qu’à cela ne tienne. Je suis Obok Senger, et non le chef d’un groupe d’intendance. Si j’ai des ordres à donner à ces gens-là, je le fais. Mais il n’est pas de mon ressort que de les aider à décharger le matériel. Ce n’est pas de cette manière que je me salie les mains. Qu’ils se démerdent donc !

Cependant, passer entre les gouttes en esquivant, baissant la tête, se contorsionnant pour éviter de prendre une planche de bois dans le front ou un sac, un coup dans l’arrière du crâne, commence à m’énerver de manière fort peu convenable. Déjà quelque peu frustré par ce siège d’une année qui s’était passé de manière fort décevante, frustré aussi de toute cette marche vers une mission qui pourrait être un énorme échec, je sens la colère monter en moi.

Un des Drows qui portait quantité de planches de bois s’approcha dangereusement sans faire attention. J’esquive d’un geste maîtrisé, et le pousse vigoureusement. Il perd son chargement, me regarde, et comprend alors que la routine de sa charge lui avait fait oublier une chose : il n’était pas tout seul à débarouler ici, et il fallait faire un peu plus attention. Point de mots échangés, que des regards entendus.

Je poursuis ma route et arrive enfin sous la tente du Karliik. Il n’est pas seul. Shyn’tae est avec lui. Durant une ou deux secondes, je demeure stoïque. Regardant sans gêne aucune la Drow ici présente, je me rappel avec une pointe de colère mêlée de rancœur, que cette jeune Drow, certes utile durant le siège puisque dirigeant d’un contingent de mages, avait fait l’objet des rumeurs les plus sombres et les plus farfelues. Enlevée par des mages renégats, blessée, d’ordinaire vouée à être exécutée et sauvée par Kerath lui-même, la situation de la Daedhelle était bien nébuleuse, et je ne lui faisais pas confiance. Finalement, après une ou deux secondes sans doute très inconfortable, je tourne mécaniquement le visage en direction de Kerath, et lui adresse mes respects : main sur la poitrine, un léger abaissement du buste, tête rentrée vers la poitrine. Je me relève après être resté une seconde dans cette position, et m’avance d’un ou deux pas, ignorant volontairement Shyn’Tae.
- Karliik, je suis heureux de vous revoir. Nous ne sommes plus très loin maintenant, avez-vous une tactique décidée pour ce dragon ? Comment voulez-vous articuler le dispositif ?
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Shyn'tae Vaen're
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MessageSujet: Re: Je suis le feu. Je suis... la Mort.   Je suis le feu. Je suis... la Mort. I_icon_minitimeJeu 6 Fév 2020 - 16:21



je…"

Lorsque l'obok Senger Vulzyn avait pénétré la tente avec la passion et l'enthousiasme qui caractérisait si bien les drows Eldeens, la jeune femme penchée sur le bureau avec la raideur d'une planche à repasser s'était interrompue et redressée aussitôt pour le saluer en ignorant les protestations véhémentes de ses muscles abdominaux.

Malheureusement, cet effort parut bien inutile après coup, car après lui avoir jeté un bref regard qui en disait pourtant très long,  le fameux guerrier d'Uriz décida que Shyn'tae n'existait pas. Une partie somme toute mineure de la conscience de la drow s'en irrita un peu, prouvant là qu'elle été doté de fierté après tout.

Toutefois, s'il en restait là, peut-être la sombre devrait-elle se sentir satisfaite: Comme disait un adage fameux, mieux valait se faire ignorer que devoir s'éviscérer. A bien réfléchir, la magicienne n'était pas entièrement certaine qu'un tel adage existait, mais ayant testé les deux, elle aurait pu aujourd'hui attester de sa justesse.

C'était le moment parfait pour se taire et ne pas se faire remarquer. Malheureusement, il se trouvait qu'elle avait quelque chose à dire. Elle fit claquer le poing sur sa poitrine et le regretta aussitôt.

- Karliik Glenn, Obok Senger… " Elle reprit son souffle et attendit que la douleur devienne supportable avant de poursuivre. " Je possède dans mes bagage un exemplaire de "Anatomie et techniques d'éradication des dragons de l'empire Nisetien" par Va'hzur Baen're. Il est vieux et en assez mauvais état, mais de nombreux passages sont lisibles. Il nous serait utile. "

La drow s'arrêta avant de poursuivre. "Pourrais-je vous demander de ne pas en faire part à votre Prime conseiller? Je suis certaine que l'ouvrage n'aurait pas du quitter sa bibliothèque, mais j'étais incapable de me concentrer sur sa lecture à ce moment là."

Elle avait bien essayé pourtant, mais elle avait apparemment été optimiste lorsqu'elle avait cru pouvoir mobiliser ses facultés intellectuelles dés sa sortie du temple de Kiran. Heureusement, elle avait su exactement où trouver l'ouvrage: Il était là où elle l'avait laissé quelques années plus tôt pour d'autres recherches, avec seulement un peu de poussière en plus: Peut-être avait-elle été la seule à y toucher depuis des siècles. Une bonne heure d'étude n'avait mené à rien, les sensations étranges de la magie de vie mélangée à la douleur persistante faisait qu'elle avait la sensation d'oublier ce qu'elle lisait sitôt après l'avoir lu.

Alors elle avait rangé ses affaires et été partie. Cela n'avait été que quelques heures plus tard qu'elle avait remarqué qu'elle avait emporté l'ouvrage par erreur.

- J'ai prévu de le rapporter dés que je serai revenue au Puy." Personne ne consultait jamais ce texte oublié. Personne ne se serait aperçu de son absence, du moins jusqu'à présent.
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Kerath
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MessageSujet: Re: Je suis le feu. Je suis... la Mort.   Je suis le feu. Je suis... la Mort. I_icon_minitimeSam 29 Fév 2020 - 18:13

« Le plaisir est partagé Vuzlyn. » Le Karliik Glenn hocha la tête pour répondre à l’Obok Senger toutefois avant qu’il ne puisse réellement formuler un plan plus ou moins viable à communiquer, sa fille prit la parole et ce qu’elle révéla le fit sourire. En temps normal il l’aurait probablement dit à Valsrik mais après la réponse que Kerath avait reçu à son courrier il avait une bonne raison de ne rien lui révéler. Un peu de mesquinerie n’avait jamais fait de mal à personne.

« D’après les rapports des éclaireurs les dragons, si on peut oser appeler ça des dragons... » l’idée était risible et pendant un instant Kerath en vint à se demander combien de monstres comme le Grand Dragon Rouge avaient bien pu évoluer simultanément dans la grande ville à son apogée. Le Prime Dragon avait-il eu suffisamment d’enfants pour qu’ensemble ils rivalisent sa propre force ? Des questions qui n’auraient sans doute jamais de réponse et qui, de toute façon, n’étaient pas importantes. « J’ai le manuel de la reine sur les dragons, si tu l’un de vous veut le consulter pour demain libre à vous. Pour le moment le plan est simple, se cacher dans les cavernes naturelles en dehors des ruines là où vont les dragons, placer des balistes et attendre sous le vent que l’un d’eux arrive et une fois qu’il est là... » le soldat ne s’était jamais intéressé à ces armes de siège mais il savait qu’elles pouvaient tirer entre six et sept fois par minutes. « Il n’y a plus qu’à espérer que la force des impacts le ralentissent suffisamment ou permettent d’exposer des parties plus fragiles comme l’intérieur de la gueule ou le ventre. Au vu de la précision de ces armes on peut même espérer qu’un des tireurs nous débarrasse de la bête d’un tir dans l’œil. Si ça ne suffit pas il faudra s’en occuper au corps-à-corps. Il faudrait que j’aille voir Valsrik pour voir ce qu’il compte faire, comment il comptes nous aider. Idem pour le reste du C’nros, la magie nous sera sans doute utile. Si on y va au lieu de rendez-vous avec suffisamment d’avance on pourra sûrement faire un rituel suffisamment puissant… enfin bref on verra avec les mages pour ça. »


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MessageSujet: Re: Je suis le feu. Je suis... la Mort.   Je suis le feu. Je suis... la Mort. I_icon_minitime

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