Possessions & Equipements : De ma vie tribale, il ne me reste qu'un collier fait de crocs de [Manai]. Composé des crocs les plus petits, le tout est enfilé sur une cordon de cuir que j'ai déjà changé plusieurs fois depuis que je le possède. Ce collier me sert de focaliseur et j'y est très attachée. Je possède aussi tout l'attirail du petit alchimiste : alambic, fioles et bocaux renfermant mille-et-un composants étranges. Quand je part faire mon marché, je porte une grande besace à son flanc. En toute occasion, j'ai également une dague pour me défendre.
Apparence :
Taille : 1m67
Couleur des yeux : Vert mordoré
Comparée à mes pairs, je ne suis pas très grande, mais pour la plupart des humains, je suis de taille moyenne. Mes jeunes années d'affamée m'ont laissé une silhouette maigrelette que j'ai du mal à remplumer. Quoique je mange, mes membres restent aussi fins que des brindilles. Mais malgré mon air de frêle épouvantail, j'ai quelques formes. Mes muscles sont noueux et bien dessinés par des exercices quotidiens. J'ai une poitrine et des hanches discrètes, mais suffisantes pour attirer les regards. Ce qui attire également l'attention, ce sont mes peintures tribales. D'or sur ma peau d'ébène, elles dissimulent aisément toutes les petites cicatrices que j'ai accumulé dans ma jeunesse.
Aujourd'hui, je prend d'avantage soin de mon apparence. Mes cheveux noir de jais sont frisés, crépus et s'éparpillent autour de ma tête. Je dois souvent les rassembler sur ma nuque pour avoir un air moins sauvage. J'ai pour moi un visage aux traits bien dessiné, des yeux d'un vert mordoré cernés de longs cils noirs. Mes lèvres sont naturellement pleines et pulpeuses. L'âge commence néanmoins à se faire sentir et j'ai déjà quelques ridules au coin des yeux ainsi que quelques cheveux blancs.
Je n'aime pas les coiffures trop travaillées, je préfère porter une tresse-bandeau ou avoir un joli fichu orné de perles colorées. J'aime également porter des vêtements me laissant libre de mes mouvements. Pour ne pas avoir trop un air de garçon manqué, je triche. Je vais souvent porter de longues tuniques, mais fendues sur les côtés. Un pantalon en dessous m'évite d'attirer trop les regards concupiscents. Je porte aussi beaucoup d'accessoires et de breloques, encore une fois, cela détourne l'attention comme un plumeau agité devant le nez d'un félin.
Les plus observateurs ne s'y laisseront pas prendre. Ils remarqueront mon allure souple, mon œil vif, et mon nez souvent levé pour humer l'air. Si je n'y prend pas garde, je me comporte encore comme un gros chat. Dès que quelque chose s'agite dans mon champ de vision, mon regard est irrémédiablement attiré. Dès qu'une nouvelle me parvient, je renifle l'air, et si elle ne me plait pas, je fronce le nez de façon très peu charmante. Ce côté sauvage ressort d'autant plus quand je me met en colère. Je suis capable de feuler et hurler comme une lionne. J'ai beau porter de jolis vêtements, je possède un cœur de félin.
Personnalité : Votre texte ici
Capacités magiques : Votre texte ici
Histoire
De mes parents, mes parents naturels, je n'ai aucun souvenir. Je me souviens seulement de la fourrure de celle qui m'a recueillit et élevé à une époque où je savais déjà marcher et parler. Je vivais avec mes frères et sœurs [Manai], je chassais et je jouais avec eux. Ma peau était fragile et mes griffes peu aiguisées, j'étais la plus faible et j'étais la dernière que l'on laissait manger. J'étais maigre et j'avais toujours faim.
Un jour de chasse, nos proies se sont mises à nous chasser. Un de mes frères fut blessé gravement par une flèche et je suis resté à ses côtés pour le protéger de nos chasseurs. Ce fut mon premier souvenir d'êtres me ressemblant. Nous fumes aussi surpris les uns que les autres, mais l'esprit focalisé sur mon frère, je n'hésita pas à les attaquer. J'avais en face de moi des chasseurs expérimentés et il m’assommèrent sans difficulté. Ce fut pour moi le début d'une nouvelle vie.
Mon frère ne survécut pas à ses blessures. J'en fut attristé et je pensais finir déchiquetée par ces « autres » qui me ressemblaient. Bien au contraire, ils m'offrirent un collier fait avec les crocs de mon frère et prirent soin de moi. Ils m'adoptèrent comme ma « mère » l'avait fait à une époque dont je ne me souvenais plus. Mais je ne leur faisait pas confiance... Pourquoi des chasseurs adopteraient une proie ? Et pourquoi ces chasseurs me ressemblaient-ils plus que mes propres « frères » et « soeurs » ? Il me fallut du temps pour accepter et comprendre ce que j'étais réellement : une humaine adoptée par des [manai].
Je fus adopté par une famille ayant déjà des enfants. Les anciens pensaient sûrement que je m'habituerai plus facilement à des jeunes de mon âge. Ce fut à la fois vrai et faux. Les seuls jeux que je connaissais impliquait l'utilisation des griffes et des crocs. Celui qui pouvait manger le plus était celui qui se servait en premier. Mais rien de tout cela n'était valable chez les humains. Ce fut un apprentissage long et difficile pour tous. Combien de fois ai-je blessé mes nouveaux « frères » ? Combien de fois ai-je renversé un plat dans ma hâte de tout dévorer ?
On me donna un nom et une éducation. Qu'on ne s'y trompe pas, je n'ai jamais abandonné mon âme de manai. j'ai simplement appris à me vêtir d'une peau d'Homme. Je me suis plus ou moins fondu dans la masse. J'ai appris à cuisiner ma nourriture, ce qui je l'avoue est bien meilleur. J'ai appris à me coudre des vêtements. Je n'en comprenais pas vraiment l'utilité à mon arrivé dans la famille et il m'arrivait souvent de vaquer nue avant qu'on ne me rattrape pour m'enfiler une sorte de sac appelé « robe ». Le plus facile fut l'apprentissage de la chasse, et je fus ravie d'apprendre à utiliser des « armes » pour remplacer mes griffes trop courtes.
Le shaman de notre harde s'intéressait beaucoup à moi et il me montra sa magie. Son art me fascina immédiatement et je voulu le pratiquer à mon tour. Ce fut probablement cette envie qui me permis de retrouver mon humanité. Ce vieux mystique n'était pas commode, mais malgré son apparente sévérité, j'avais l'impression d'avoir un grand-père. De tous, il était celui que je considérait le plus comme ma famille. Malheureusement pour moi, mon éducation d'enfant sauvage refaisait toujours surface dans les moments de frustrations et je ne compte plus les accidents que j'ai provoqué. J'étais loin d'être une bonne élève, mais je persévérais.
Alors que j'avais une douzaine d'années, notre shaman s'éteignit. Son absence me pesa lourdement et me rappela la perte de mon « frère » manai. Je m'isolais alors souvent et je devenais beaucoup plus silencieuse. Une aînée de la harde proposa de me changer les idées en allant en « ville ». Un peu curieuse malgré mon apathie, j'acceptais et nous nous y rendîmes avec d'autres jeunes de âge. Il nous fallut plusieurs jours de voyage le long de l'Eatar avant de parvenir jusqu'à Methylene. Autant dire que dès que je l'aperçu, l'objectif de mon aînée fut rempli. Je n'avais encore jamais vu de bâtiments aussi imposant et une telle densité de population.
Tous mes sens en alerte, je regardais et écoutais dans toutes les directions pour essayer de comprendre ce qui m'entourais. Tout était nouveau pour moi, y compris de croiser des personnes de races différentes. Certains s'énervaient de mon regard perçant, d'autres s'en amusaient. Attirée par tout ce qui me passait sous les yeux, j'en finis par perdre de vue mes accompagnateurs. Ma soudaine effervescence les avait sans doute pris au dépourvu et nous nous séparèrent dans la foule citadine. Comme un animal en fuite, je furetais ici et là jusqu'à arriver dans de sombres ruelles. Ce fut quand la faim vint me creuser le ventre que je réalisais que j'étais complètement perdue.
Là où j'aurai du me mettre en quête de mes compagnons, je favorisais mon estomac. Je demandais alors aux personnes que je croisais s'ils n'avaient pas quelque chose à manger. On me répondit majoritairement par une hautaine ignorance ou par des refus agressifs. Quand enfin on me fit rentrer dans une maison peuplée visiblement de femmes peu vêtues, je ne me posais aucune question. La propriétaire me fit manger à ma faim sans rien me demander dans un premier temps. Ce ne fut qu'à la faim de mon repas qu'elle me demanda de payer pour ce que j'avais consommé. Je n'avais évidement pas d'argent avec moi. Cette « aimable » femme me proposa de travailler pour rembourser ce que je lui devais.
Elle me fit accomplir différentes tâches ménagères pendant tout le reste de la journée, puis fatiguée par tant d'efforts, je m'endormis dans un coin à l'approche de la nuit. Je me réveillais dans une petite chambre le lendemain, et on m'annonça que je devais à nouveau rembourser le prix du couchage. Je cherchais alors à m'enfuir, mais on me rattrapa et on m'enferma. Cette expérience fit ressurgir mes instincts sauvages et quiconque m'approchait recevait des coups de dents ou de griffes. Ce comportement sembla donner des idées à cette « aimable » femme qui n'était autre que la gérante d'une maison de passe.
Je devins dès lors la « bête » de la maison. Pour mon malheur, mes formes s'affirmaient déjà et attiraient les regards de certains esprits tordus. Pour parfaire cette image de « bête sauvage », on me présentait attachée dans une cage en fer. Je pensais avoir vécu une existence difficile au sein de mes frères manaïs où la faim me tenaillait les entrailles en permanence. Toutefois la vie en captivité se révéla bien plus éprouvante. Je ne comprenais pas en quoi mon corps pouvait avoir tant de valeur pour m'imposer un tel mode de vie. Lentement mais sûrement, j'appris comment fonctionnait ce petit monde. J'essayais encore une fois de m'adapter à un nouvel environnement.
A peine deux ans après mon arrivée, je parvins à m'échapper et je provoquais un petit incendie. Ce fut un échec partiel, car on me rattrapa et je fus bâttu comme jamais, mais mon caractère indomptable convaincu la gérante de se débarrasser de moi. On me revendu à une maison connu pour recevoir des clients aux goûts particuliers. On m'envoya avec une fille boiteuse sous bonne garde dans une belle maison. Je fus alors conduite au sous-sol. Instinctivement, je me demandais si je pourrais en ressortir facilement.
J'y rencontrais un vieil homme, aussi grand que maigre. Il voulu me faire goûter une étrange mixture. Quand je lui répliqua qu'elle puait l'amande, il me considéra avec surprise, puis fit boire la mixture à l'autre jeune fille. Elle se contorsionna de douleur avant de s'écrouler au sol, morte. Le vieillard me garda avec lui et je découvris les mystères de l'alchimie. Quelque chose chez ce vieillard me rappelait le vieux shaman, la bienveillance en moins.
Mon odorat développé était tout ce qui l'intéressait chez moi. Je n'étais qu'un outil bien pratique pour un homme dont la vieillesse effritait les sens. Mais lui au moins ne cherchait pas à prendre possession de mon corps. Et je dois l'admettre, son art m'intéressait autant que celui du shaman. Avec le temps, je me réessayais à pratiquer la magie. Ce n'était pas mirobolant, mais cela se révélait pratique pour maîtriser certaine réaction alchimique avec précision. Puis le temps passant, on me laissa circuler dans cette grande maison et j'en appris d'avantage.
Je fis la connaissance d'une femme élégante que je soupçonnais pourtant de ne pas avoir un meilleur statut que moi. Elle m'enseigna la lecture, l'écriture, l'histoire du monde et bien d'autre chose. Comme une grande sœur, elle m'apprit à devenir une femme plutôt instruite. Sans elle, je serait resté une sauvageonne dirigée par ses pulsions et ses envies du moment. Son apprentissage me permit de devenir encore plus utile à mon « maître » comme il aimait se faire appeler. Plus le temps passait, plus je me faisais une place au sein de cette étrange maisonnée.
Quand mon « maître » vint à mourir d'une mauvaise expérience qu'il avait, par orgueil, voulu réaliser sans mon aide, je pris sa succession. On voulut m'inciter à rester le plus possible au sous-sol afin de garder secret les expériences que je réalisais, mais l'enfermement et moi, nous n'avons jamais été amis. Je parvins à convaincre mon mécène de me faire passer pour une courtisane. Mieux valait qu'il ait pour réputation de fricoter avec une fille de joie plutôt qu'une alchimiste.
J'obtins alors de vivre dans la maison de passe qui m'avait initialement vendue à mon défunt maître. Cet arrangement me fut doublement bénéfique. J'y gagnais plus de liberté et plus de clients potentiel. En effet, la maison de passe faisait parfois appel à moi pour soigner leurs filles, mais elle faisait également office d'intermédiaire avec certains clients extérieurs.
Je suis aujourd'hui bien établie, et plutôt bien protégée. Même si je mène un train de vie relativement confortable... Je dois bien avouer que je m'ennuie. J'ai l'impression de m'être installée dans une belle cage dorée et de commencer à tourner en rond.
HRP:
T'sisra Do'ath
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Nombre de messages : 1516 Âge : 129 Date d'inscription : 13/08/2016
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 124 ans Taille : 171 cm Niveau Magique : Arcaniste.
Je passais prendre des nouvelles de l'avancement de ta fiche ! Si tu as besoin de précisions, des questions ou quoique ce soit d'autre je suis dispo' en MP ou directement via Discord.
Pour l'heure, en l'absence de retour ta fiche sera déplacée, mais tu pourras la récupérer si jamais le cœur t'en dis :)
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T'sisra en bikini :
T'sisra Do'ath
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