Deejarah Sandrakis [terminé]

Identité

   

Nom/Prénom : Sandrakis de son nom d'adoption, mais pour lui éviter les problèmes avec les autorités, son maître lui a donné son nom à lui: Levante.
Deejah pour le raccourci, ou encore Dee.
Âge/Date de naissance : 62 ans, soit née environ en 958:Xème cycle, mais a l'apparence d'une jeune humaine de 22 ans.
Sexe : Féminin
Race : Sang mêlé Humain-Elfe
Faction : Peuple libre de Meca, officiellement: pupille d'Ithri'vaan
Alignement : Chaotique bon
Liens notables : Son maître et précepteur: Cecias Levante (prononciation espagnole) dit Le Ballast. (PNJ)
Son tuteur et père adoptif, le seigneur pirate Raegon Sandrakis de l'isle de la Meca. (PNJ) - décédé
L'équipage du Vol d'or.

Particularité : Victime d'un sortilège d'oubli, Deejarah ne garde quasiment aucun souvenir de sa prime jeunesse, cette période qui a précédé sa rencontre avec Raegon et qui changera son destin à tout jamais. Celle-ci a été effacée par un mage de l'esprit. Mais avec le temps, les souvenirs vont finir par revenir peu à peu. Pour le moment, demeurent les contes que Raegon aimait à lui raconter quand elle était petite.

Autre particularité physique celle-ci: un regard et un visage très expressif. On dit que les mots ne sont pas toujours nécessaires pour exprimer ce qu'on ressent, rien n'est plus vrai que pour Deejarah.

Métier : Apprentie mage élémentaire de l'air, promise à reprendre le flambeau de son père.
Classe d'arme : Corps à corps =>  combat à main nue (inspiration arts martiaux)  ou sabre / Magie de l'air (défensive)
   

Possessions & Equipements :

Armes: Deejah n'est pas particulièrement matérialiste. La seule chose qui importe à ses yeux, c'est de ne jamais être sans défense. Elle possède donc un sabre officier, cadeau de son père adoptif, arme formidablement équilibrée et légère en acier Odelin, à la garde en forme de coquille finement ouvragée ainsi que sa poignée. Le sabre possède son fourreau assorti. Autre arme plus discrète, un poignard fin qu'elle cache parfois dans ses vêtements.

Transport: héritage du capitaine disparu: Le Vol d'or qu'elle utilise avec Ballast pour voyager.
C'est une caravelle composée d'un bois lisse et clair, résistant aux intempéries et à la corrosion. Poli par les vents sableux, il provient d'un arbre qui pousse aux confins d'Ithri'vaan. Ses voiles sont du même ocre doré (d'où son nom), à la fois légères et solides, leur tissage serré offre une forte résistance au vent, rendant la caravelle particulièrement rapide.
Taille: 15 mètres (6 mètres de large)
Tonnage: 100 tonneaux
Équipage: 20 hommes d'équipage
Capacité d'accueil des troupes: 50 hommes, mais hormis quelques voyageurs, le navire a été adapté pour transporter surtout des marchandises, son capitaine rentabilisant ses voyages, gagnant la solde de l'équipage en transportant divers frets.

Focaliseurs: Ses deux plus précieux objets: Un foulard rouge, tissé dans la plus fine et résistante soie qui soit, plus long que large, brodé en son coeur de la constellation de la Ronde en fils dorés, autre présent de Sandrakis.

Et un ocarina, instrument qui a été sculpté par un mystérieux artiste, dans un os d'aigle écarlate, pouvant être porté autour du cou, grâce à un solide cordon de cuir. L'instrument à 12 trous, n'est pas très grand et ne pèse quasiment rien. Il est aussi très résistant, qualités propres aux os de l'animal. Il est l'unique bien hérité de sa moitié elfique. Raegon lui a souvent raconté que quand il a découvert la fillette, elle portait déjà l'objet à son cou.

Divers: Elle a quelques bijoux fantaisie sans grande valeur, malgré la fortune que lui a laissé Raegon, et quelques vêtements d'apparat quand son maître souhaite qu'elle l'accompagne à ses soirées dans la belle société.

Apparence :
   

• Taille : 1m75  
  
• Couleur des yeux :Un vert ambré très clair presque jaune.
     
  
• Deejarah est plutôt grande pour une humaine et assez petite pour une elfe, située à mi-chemin des critères de beauté de l'un et de l'autre. Des formes avenantes et un corps élancé, athlétique à souhait marqué par des années d'entraînement permanents et la vie au grand air, sous le soleil, le plus possible sous le vent. La peau halée, contrairement au teint clair habituel des rousses, tâchée de sons sur ses joues, pour mieux mettre en valeur l'intensité d'un regard vert si clair qu'il parait d'or, intense toujours, parfois dérangeant, se fixant sur vous. Les traits du visage sont fins et réguliers, trahissant quelque peu sa moitié elfique, contrairement à ses oreilles qui elles sont parfaitement humaines, si ce n'est leur capacité à percevoir bien au delà du son, telle la symphonie des arbres. Une chevelure de feu, clairsemée d'or à force de flirter avec le soleil, longue, libre le plus souvent, si ce n'est des atours de perles et de plumes dont elle aime à se parer, seul marque de coquetterie chez elle, comme quelques bijoux fantaisies qu'elle porte volontiers.
  
  
• Les vêtements ne couvrent que le minimum, Deejarah ayant besoin de sentir le contact du vent sur sa peau. Ils sont plus pratiques qu'esthétiques, lui permettant le plus d'amplitude de mouvement possible. Ils sont souvent composés de cuirs souples et résistants pour le haut, et des jupes échancrées pour le bas. Ses tenues sont parfois agrémentées de quelques fourrures s'il faut voyager au nord, pas trop enveloppant ou surtout, jamais oppressant ! D'où son mépris des robes-corsets de la haute société. Une robe, oui, elle veut bien du moment qu'elle flotte au gré du vent.
  
  
• Exigence des combattants, ou précaution pour éviter trop de blessures, Deejarah met régulièrement des brassard de cuirs lacés, couvrant le dessus de la main, jusque parfois au delà du coude, ainsi que des bottes montantes en cuir toujours, protégeant jusqu'à ses genoux. Il y a aussi son foulard rouge qu'elle porte soit noué sur sa tête à l'instar des pirates, soit en ceinture, laissant flotter le reste sur son flanc, par dessous son baudrier de cuir et son fourreau portant son sabre.
  

Personnalité :

• Houleuse au gré des océans, colère qui claque au rythme des coups, rarement des cris. Deejarah préfère le silence à l'hystérie. l'âme belliqueuse et adepte de bagarre, peine à conserver son sang-froid, car le sien est de feu, même si son élément reste le vent. Passionnée comme le plus chaud des vents, tranchante et ironique, elle balance parfois quelques mots tels des ballasts, préférant manipuler le sarcasme à l'hypocrisie mielleuse qu'elle exècre. Dans sa bouche, les compliments seront toujours sincères, mais rares, assurément.
  
  
• La patience ne fait malheureusement pas partie de ses qualités, comme la diplomatie dont pourtant elle doit apprendre à jouer. Deejarah aime la franchise dans un monde où elle devra apprendre à mentir pour survivre. La jeune apprentie déteste les contraintes et la discipline, préfère la liberté voir la solitude pour s'évader, pouvant passer des heures à n'écouter que le vent et sa musique. Le reste est futile, surfait, rien ne l'intéresse véritablement que voguer, courir, galoper, se battre, vivre au rythme du vent, vivre simplement.
  
  
• Puis entre deux courses, elle se pose et observe les autres s'amuser à défaut d'y participer, observatrice attentive malgré ses distances. Deejarah instable et chaotique, obéit à son instinct avant sa raison, cherche sa voie dans ce monde perclus de trahisons, et n'écoutant que sa loyauté. C'est une amie rare mais dévouée qui ne restera jamais insensible à l'injustice.
  
  
• Il y a donc bien plus de choses qui la contrarient que d'autres qu'elle apprécie, hormis de longues séances de méditation in silencio, ou la musique apaisante de son ocarina. Si Deejah fuit la haute société, sauf quand elle est obligée de la côtoyer, elle apprécie les fêtes du peuple, et autre boissons alcoolisées qui lui permettront d'écouter, sans vraiment participer, avec un goût certain pour la musique et les joutes verbales, poésie s'il en faut, un talent qu'elle admirera toujours chez autrui, sans trop le démontrer. Elle aime par dessus tout, le mouvement, pour autant qu'on ne la bouscule pas, la vitesse et les jeux de vent et apprécie une démonstration de combat, bien qu'elle soit quelque peu, juste un peu mauvaise perdante. Deejarah est fière de ses capacités à ce niveau, plus discrète concernant ses qualités de mage, étant très autocritique à ce sujet.
  

Capacités magiques :
 

• Deejah a toujours eu une sensibilité innée à la magie, la sentant comme on sent un parfum, s’en imprégnant comme autant de souvenirs olfactifs, visuels et tactiles, quelque chose qui fait constamment partie d’elle, de telle sorte qu’enfant, elle ne s’est jamais véritablement posée de question à ce sujet, croyant que tout le monde était pareil qu’elle. Cette sensibilité, chaque jour, influence son humeur et le tempérament de l’enfant qui instinctivement cherche le vent,  poussée par un désir impérieux de le sentir sur sa peau, son visage tourné vers lui, avec cette expression rêveuse que d’autres que son père attribueront faussement à de la distraction.  
  
  
• Souriante et épanouie à son contact, elle devient maussade dès lors qu’elle se trouve enfermée dans un bâtiment ne laissant nullement l’air circuler. C’est pourquoi deux ans après sa rencontre avec le capitaine pirate, Sandrakis ayant remarqué le lien étrange de la fillette avec le vent, choisit de la confier aux soins d’un mage élémentaire de l’air, afin que ce dernier fasse d’elle, un mage capable de maîtriser toutes les facettes de cette grande magie. Cette démarche est loin d’être désintéressée, car Sandrakis compte bien utiliser les capacités de Deejarah pour guider un jour ses navires, poussé par le vent qu’elle aura appris à maîtriser.
  
  
• Mais le seigneur pirate est mort et désormais, Deejarah doit trouver sa propre voie. Cecias Levante alias le Ballast , précepteur et mestre de la jeune arcaniste a une idée très précise sur tout ça: l'inciter à prendre la relève de son père, en briguant à son tour un siège au conseil des pirates.
  
  Pour atteindre cet objectif , une longue route semée d'embûches l'attend. Le temps d'apprendre à maîtriser son art sous les conseils du cynique mestre qui va tout mettre en oeuvre pour faire d'elle une mage accomplie et une digne héritière de Raegon. Voilà qui exigera d'elle des efforts constants et un énorme travail pour non seulement maîtriser la magie de l'air, mais aussi pour apprendre les rouages du pouvoir.
  Une discipline qui n'attire guère la jeune sang-mêlée, préférant pour le moment se concentrer sur son art. Ce qui lui a permis au fil du temps d'acquérir son rang d'arcaniste, laissant celui d'apprentie au passé.
  
  
• Aujourd'hui, la jeune femme connait bien sa magie, même si elle est loin de la maîtriser. Elle peut invoquer seule, sans l'aide de Ballast avec plus ou moins de succès, suivant l'humeur et le vent, pour percevoir le monde qui l'entoure à travers son art ou pour accompagner le Vol d'or dans sa course. Mais s'il est question de plan de bataille, elle laisse ça pour le moment à Ballast, se contentant de l'aider ou d'exécuter ses ordres.
  
  
  
• Particulièrement brillante en ce qui concerne la perception, elle a un peu plus de mal avec la manipulation de l’air et la création de vents. Elle sait ainsi très bien distinguer les différentes formes de vent, sentir chaque petit flux d’air, et comprendre ce qu’il signifie. Comment l’air, cette énergie vive et façonnante, interagit avec la matière, et surtout, comment l’utiliser à égal d’un sixième sens, tel un radar de chauve-souris.
  
  Ainsi, avec de la concentration et en utilisant ses focaliseurs de magie, Deejah peut sentir les inflexions, ondulations de l’air, percevoir les déplacements, les changements météorologiques, les mouvement d’un objet, ou d’une créature vivante quelle qu’elle soit. Elle peut en définir la taille, la vitesse, la distance qui la sépare de sa cible, le nombre, et même parfois l’origine suivant la nature du sujet et suivant les parfums que l’air lui rapporte. Par exemple si vous empestez la transpiration, soyez certain qu’elle vous repèrera de loin. Si vous êtes petit et trapu, elle saura reconnaître là un nain.
  
  
• Par contre, elle aura plus de mal à repérer, par bas-vent des objets sans âmes et cachés sous des surfaces limitant la circulation d’air. Exemple. Un homme cachant ses armes sous son manteau et qui se tient immobile, elle ne pourra le deviner, à moins qu’il ne se mette en mouvement.
  
  
• Pour l’aider dans sa concentration, elle utilise comme focaliseur, son foulard qu’elle noue différemment, suivant son activité ou son état d’esprit.Elle utilise et dirige sa magie grâce à des mouvements plus ou moins marqués des mains et des bras, comme si elle cherchait à communiquer avec le vent mouvements plus ou moins marqués des mains et des bras, comme si elle cherchait à communiquer avec le vent, dans d’étranges signes à la façon des pratiquants de Tai chi, ou juste avec les doigts.
  
  
• Deejarah pratique aussi la méditation, assise en tailleur et de préférence en hauteur et à l’air libre, ce qui lui permet de se reposer et se régénérer plus rapidement, voir d'incanter (grâce à ses signes) quand la situation le permet. En ce qui concerne la manipulation, ses tentatives parviennent parfois à impressionner son mestre...parfois ! même si d'après lui elle manque de précision, voir de conviction, son esprit se dispersant sur des choses inutiles.
  Pourtant Deejah sait faire montre d’une belle volonté ! Heureusement son endurance et sa détermination l’aident à supporter les échecs et les sempiternelles critiques de son maître.
  
  
• Deejah poursuit donc sa formation de mage, tout en accompagnant son mestre dans ses voyages, suivant l’humeur du vent et de l’occasion et avec l’aide de son ocarina qui Ballast l’a bien compris est un meilleur focaliseur de magie quand il s’agit d’apprivoiser le vent pour le manipuler ou mieux encore pour le créer ! Quand Deejah joue de sa musique, ses facultés se mettent soudain plus en harmonie.
  

   

Histoire

Mon récit débute en l’an 973 du Xème cycle, à  l’instant précis où ma route croisât celle du capitaine Raegon Sandrakis. Un seigneur pirate qui avait déjà bien bourlingué à travers tous les océans et les continents, en quêtes de trésors et de butins toujours plus alléchants, abordant tous les navires pouvant rapporter et tuant sans la moindre pitié, chaque rescapé.

Jusqu’à ce jour où son regard croisa celui d’une gamine animée d’une folie vengeresse qui venait d’assister impuissante à l’assassinat de sa mère. Il n’imaginait pas alors quelles en seraient les conséquences, liant à jamais nos destinées.

J’aurai pu vous raconter les années de bonheur précédant ce moment, mais je n’en garde absolument aucun souvenir. Nul ne sait où et quand exactement je suis née. Sauf peut-être le vent ou quelques rares témoins du passé qui vous raconteront l'histoire d'un Elfe d'Ithri'Vaan qui a fait la connaissance un soir d'une jeune marchande. Un amour de passage, des lendemains entachés de larmes d'adieux et un secret bien gardé par une future mère qui élèvera seule son enfant. Un secret perdu à jamais dans l'océan d'Eris.

Bien des années plus tard, alors que je voyageais avec ma mère sur une caraque marchande qui nous emmenait à destination de la Péninsule, je n'étais qu'une fillette de cinq ans comme les autres quand le capitaine Sandrakis lança l’abordage.

Il savait que la cargaison comporterait de luxueuses marchandises, étoffes et divers objets décoratifs. Et il se moquait bien de savoir que la caraque transportait aussi quelques voyageurs à l’instar de ma mère et moi. Mais si bientôt tous ces pauvres gens baignèrent dans une marre de sang, y compris la blonde chevelure de ma mère, il en fut tout autrement pour moi.

Je profitai d’un moment d’inattention pour échapper à la surveillance musclée d’un des pirates présents, en le mordant jusqu’au sang. Une fois libérée de sa poigne, je fonçai comme une furie en direction du capitaine, m’emparant au passage d’un poignard qu’il portait à sa ceinture pour le lui planter, le plus profondément possible, comme je l’avais déjà vu faire auparavant.

Sauf que mes petites forces d’enfant furent loin d’égaler la sienne et sa promptitude de réaction. Ce qui lui permit d’enrayer mon mouvement avec une grande facilité, me forçant à lâcher la lame au sol. Riant du spectacle, il ne me rendit que plus furieuse encore, essayant cette fois de griffer son visage et j’y parvins dans un premier essai, avant d’être maintenue  immobile contre son ample poitrine.

Il aurait pu m’égorger tel un goret si finalement il n’avait pas admiré tant de hargne chez une si petite enfant, une détermination digne d’une pirate !

C’est ainsi qu’il décida de me garder en vie, comme un autre de ses trophées, s’amusant de mes colères et de mes tentatives d’évasion, jusqu’à me réduire au silence, me faisant oublier le passé, pour faire de moi sa fille, me léguant de fait son nom et toutes ses aspirations.

De cette époque, il ne reste plus que les mensonges et les contes dont m’a bercé mon père, une histoire de fillette naufragée, seule survivante dans une barque à la dérive, avec pour seule compagnie la dépouille de ma mère ayant succombé à une longue errance en mer. Et pour tout et seul bien, un précieux ocarina qu’il avait en fait pêché dans un coffre de voyage avec d’autres de mes vêtements, espérant ainsi calmer mes colères et mes cris en attendant d’avoir la visite d’un mage de l’esprit.

Je vécus ainsi deux ans, le suivant dans le moindre de ses déplacements, devenant son animal de compagnie, silencieuse pour éviter de me prendre une mandale mais reconnaissante pour cet homme qui m’avait sauvée, imitant ses attitudes et ses paroles, espérant un jour moi aussi devenir une vile pirate !
Il en fut tout autrement quand Sandrakis découvrit mes affinités avec le vent. Il décida dès lors de me confier à  un mage à la réputation nébuleuse qu’il avait aidé autrefois à se sortir d’un très mauvais pas. Cécias Levante était donc doué pour la magie du vent d’une façon très semblable à la mienne.

Surnommé le Ballast en raison des fortes rafales de vent qu’il pouvait créer, soulevant des monceaux de pierres capables de réduire en charpie tout ce qui se trouvait sur son passage,  à mes yeux d’enfant, il ne m’apparut que comme un vieil homme trop maigre, voûté et aveugle de surcroit.  Mais son regard aveugle n’en rendit pas moins son expression ironique, affichant un dédain évident pour l’enfant qu’on lui présenta.

Et si Cécias avait le plus mauvais des caractères qui soit, n’hésitant pas à frapper les gamins qui venaient l’ennuyer, s’il n’avait jamais désiré avoir d’apprenti, il ne put qu’accepter la requête de Raegon quand il entendit le montant de la rente qu’il lui alloua pour prendre soin de moi. Ce qui signifiait : faire de sa petite orpheline comme il m’appelait parfois, le meilleur mage du vent de Miradelphia !
A cette époque, tout ça me parut complètement ridicule. Comment un mage aveugle pouvait-il m’apprendre quoique ce soit ?

Je fis encore une fois preuve de tout mon esprit de rébellion, refusant de suivre cet horrible étranger au faciès laminé par la vérole, au sourire mauvais et à la répartie cynique et cinglante. Il était effrayant ! Je découvris plus tard qu’il aimait jouer de son aspect pour impressionner les gens et les écarter de son chemin tout comme j’appris qu’il ne faut jamais se fier aux apparences. Ballast est peut-être aveugle, mais il voit mieux que personne grâce à sa magie.  

Malgré toute mon aversion pour cet homme, je fus contrainte et forcée de le suivre, pratiquement mise à la porte par Raegon qui me jeta au visage, n’avoir aucun besoin d’une geignarde dans ses pieds. Je lui en voulus longtemps pour cet abandon, puisque c’est ainsi que je le vécus, avant de me résigner à mon sort, non sans en faire voir de toutes les couleurs à mon maître qui ma foi, me le rendit bien !

Il nous fallut des mois, voir des années pour trouver un terrain d’entente, pour concilier nos caractères et nos statuts respectifs, moi l’élève apprentie peu douée d’après lui, et lui l’enseignant malgré lui, contraint de se coltiner une gamine même pas capable de soulever un souffle de vent !
J’étais pitoyable, mais lui était lamentable ! J’appris difficilement et durement la discipline, hormis l'art du combat et de la magie. Puis par la force des choses, Ballast gagna mon respect, admirant la détermination de l’homme face à une jeune demoiselle si peu encline à obéir. Ce qui ne nous empêche pas encore aujourd'hui, de nous brocarder à tour de bras dans une joute verbale qui en ferait pâlir plus d'une d'embarras.

Je découvris en sa compagnie, bien des aspects de cette vie que je n’avais fait qu’effleurer jusque là, traversant les mondes, et ses sociétés, ainsi que ces guerres qui nous poussaient souvent à nous éloigner, par couardise ? ou par sécurité, soit ! Je n’étais pas prête à en devenir un chaînon marquant d’après Ballast qui lui dispensait ses services au plus offrant, intervenant ici ou là, sans jamais trop prendre de risque, et obtenant bientôt le respect dû à son rang, ou plutôt à son âge avancé, le pauvre vieux !

Sa réputation grandissait, lavant les erreurs du passé et moi, je l’assistai au mieux, tour à tour apprentie et femme de chambre, rapiéçant ses vêtements, forcée à apprendre à coudre, et à m’occuper de tout un tas de tâches ingrates, comme vider son pot de chambre, tant de choses qui me dit-il, forgerait mon caractère, et m’apprendrait l’humilité.

Le temps calma mes ardeurs, mais pas mon goût de la liberté. J’appris à tempérer quelque peu mon caractère, oui un peu, et à me transformer en apprentie s’effaçant derrière son maître, dévouée et fidèle, jusqu’au jour où enfin je pourrai voler de mes propres ailes.

Puis le monde se mit à changer, à sombrer parfois tel le joyau de la flotte de Sandrakis qui disparut dans les eaux sombres d’Eris pendant le voile, emportant avec lui, le souvenir d’un homme que je n’ai que peu connu finalement, mais aussi mon aspiration à suivre ses traces.

Comme un jeu où toutes les billes sont remises dans le sac puis agitées pour les mélanger, je me sentis à nouveau perdue, mes sens exacerbés par la magie renouvelée, et mon esprit battant la campagne tel un étalon fou, sans plus trouver de repère, sans plus savoir quelle direction prendre.

Une période sombre tel le ciel sans soleil que le Ballast m’aida à traverser, démontrant toute l’étendue de sa volonté et une énergie à chaque fois renouvelée. Lui ne me laissa pas tomber, contrairement à d’autres, à ceux que j’avais cru aimer tel le barde de Naelis qui préféra son art à mes beaux yeux verts, premiers émois très vite oubliés, puis remplacés.

Avec le voile qui se lève, sont nées de nouvelles idées, des projets de ceux que Sandrakis a laissé derrière lui, nouveaux seigneurs pirates qui se battent pour ses restes. Les jeux de pouvoirs reprennent où qu’on se trouve, que ce soit à Méca ou à la Péninsule, que ce soit contre les Drows ou avec eux. Oui enfin contre de préférence, Ballast leur vouant un mépris fort tenace, lui qui aime se tenir au courant des discussions politiques et des complots.

Il m’amuse pour cet intérêt porté aux grands et à cette politique qui moi ne m’attire guère et encore moins les façons maniérées des dames de la cour et leurs faux sourires étalés comme leurs atours.
Et en attendant de trouver ma voie, je continue de suivre ses pas, à travers de multiples voyages, me laissant dériver au gré des flots, curieuse du tumulte de ce monde que j’apprends à apprivoiser, jour après jour.

Mise à jour au 14.03.2024


Bàrkios, second mois de l'Automne
An 21 du XIe Cycle

Ca fait deux ans aujourd’hui que nous avons quitté Meca pour partir sur les traces de mon père : Raegon Sandrakis, seigneur pirate disparu mystérieusement lors du voile, lui et la presque totalité de sa flotte.
Nous le croyions mort, disparu à jamais. Mais un jour, un courrier nous est parvenu de la lointaine cité d’Esion nous informant qu’il aurait été vu vivant, lui et quelques uns de ses hommes, remontant la voie impériale jusqu’en amont des terres arides.

De quoi semer le doute dans nos esprits. Que devions nous faire ? Continuer de croire qu’il devait être mort depuis longtemps, ou saisir cette infime chance de le retrouver encore en vie, mais perdu loin de ses terres ?
Il fallait que nous en ayons le cœur net.

Ainsi avons-nous lancé une expédition qui a duré bien plus longtemps que nous l’avions envisagé au départ.
Pour au fil des jours, des mois et des saisons perdre peu à peu ce dernier espoir. Si Raegon a bien laissé des traces de son passage ici ou là, le long des côtes que nous avons écumées si longtemps, nous avons compris qu’elles appartiennent à un passé qui remonte bien avant le voile.

A bout de ressource et d’espoir, fatigués, usés par un si long voyage, nous avons enfin remis le cap sur Meca, après une trop longue absence.

Nous sommes désormais de retour, afin de reprendre le cours de ma propre histoire, là où je l’avais laissée avec Ballast qui a à cœur désormais de reprendre les choses en main pour Meca mais aussi pour mon avenir. Nous avons déjà assez perdu de temps.


   

HRP:

bibi a écrit:

composée d'un bois lisse et clair, résistant aux intempéries et à la corrosion. Poli par les vents sableux, il provient d'un arbre qui pousse aux confins d'Ithri'vaan.

Tout est bon je valide, bienvenue sur Mira o/

Code:

[Métier] : Apprentie Mage

[Sexe] : Féminin

[Classe d'arme] : Corps à corps & Magie

[Alignement] : Chaotique Bon

Foire au RP ~ Pour tout ce qui est recherche de compagnons RP. En bref, que du bonheur !
Journal de bord ~ Pour archiver tes liens de RP qui content l'histoire de ton personnage {Vivement conseillé}.
Et enfin, si tu as des question, n'hésite surtout pas à demander l'aide d'un parrain, ou à tout simplement poser tes questions dans la partie créée à cet effet.

'Ancienne Fiche':

Et re-bienvenue !

Code:

[Métier] : Mage

[Sexe] : Féminin

[Classe d'arme] : Corps à corps & Magie

[Alignement] : Chaotique Bon

Foire au RP ~ Pour tout ce qui est recherche de compagnons RP. En bref, que du bonheur !
Journal de bord ~ Pour archiver tes liens de RP qui content l'histoire de ton personnage {Vivement conseillé}.
Et enfin, si tu as des question, n'hésite surtout pas à demander l'aide d'un parrain, ou à tout simplement poser tes questions dans la partie créée à cet effet.