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 Une bonne action n'efface pas les mauvaises

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Maralina Irohivrah
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MessageSujet: Une bonne action n'efface pas les mauvaises   Une bonne action n'efface pas les mauvaises I_icon_minitimeVen 22 Jan 2021 - 17:47





<<< Conseil de Guerre




Tout c’était passé si vite. Trop vite.



En un instant tout peut changer. La vie vous balance dans une direction imprévue, impensable. Et qui aurait pu prédire les événements qui s’étaient passés devant le joyau alors que les huit Princes Marchands sortaient de leur antre pour saluer leur peuple adoré. Qui aurait pu penser qu’un des leurs aurait brisé le plus grand secret de Thaar. Là, devant le siège de leur pouvoir, l’un des leurs avait fait une action des plus dangereuses qui soit et révéler un secret bien gardé. La Princesse Marchande d’Uldal’Rhiz s’était rapidement retrouvé au sol. La tête cognant la dure pierre, alors que ses bras tentaient, tant bien que mal de protéger les deux vies qu’elle portait. Et tout devint noir. Cela prit plusieurs minutes avant que le Prince des arènes arrive au palais Irohivrah. Et le voilà, qu’il entrait dans le palais blanc, tenant une Princesse inconsciente dans ses bras. Il se fit guider dans le petit salon, là où on lui demanda de déposer la Vaanie sur l’un des confortables canapés immaculés. Le branle-bas s’activa, alors que Tristan hurla que l’on appelle le médecin, et c’est à ce moment précis que quatre ilythiiris aux robes rouges entrèrent dans la pièce. L’une d’elles lança un regard au Prince de Qyriah. Le détaillant de la tête aux pieds avec une moue dégoutée, avant de continuer son chemin.


Zes’surra s’approcha rapidement de la Princesse avant de porter sa main au-dessus de sa tête, puis sa main se poussa doucement vers son ventre arrondis, avant de se crisper. Sans attendre elle commença à murmurer des paroles, tenant un cristal dans ses mains. Elle ferma les yeux en concentrant toute son énergie sur le petit bout de vie qui était si près de la mort. Puis au bout de quelques minutes elle put finalement reprendre son souffle. Il était vivant. Il s’était accroché. Contrairement à toutes les attentes, les deux petites flammes s’en étaient sorti. Peut-être aurait-il des séquelles, mais il le verrait à la naissance. Pour le moment, la prêtresse se devait de mener à terme sa mission; celle de s’occuper des deux ilythiiris. Une mission qui lui avait été confié par nul autre que le Karliik Glenn. La prêtresse de Natha se redressa avant de porter ses prunelles rouges sur les autres prêtresses qui l’accompagnait. « Ils sont sauvés. De justesse mais ils sont toujours en vie. » Les autres prêtresses acquiescèrent avant de murmurer une prière à la mère.


Cela ne prit que quelques minutes avant que la demie-elfe ouvre les yeux. Ses prunelles azurées regardaient faiblement les personnages qui l’entouraient avant de s’arrêter sur Tristan et Khaled. Elle leva doucement la main et les deux hommes se précipitèrent rapidement à son chevet. « Ce… ce n’était pas un accident. » murmura-t-elle difficilement avant de fermer les yeux à nouveaux. Le milicien s’apprêta à ouvrir la bouche, mais la drow l’arrêta net; « Elle est hors de danger, mais elle aura besoin de repos. » Le regard verdâtre s’arrêta soudainement sur Marzaban, avait-il seulement entendu ce que la Princesse Marchande avait dit?  



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Dante Corvac
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Dante Corvac


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MessageSujet: Re: Une bonne action n'efface pas les mauvaises   Une bonne action n'efface pas les mauvaises I_icon_minitimeVen 22 Jan 2021 - 20:23




Les Claudes, herboristes du Nid, le quartier le plus défavorisé de Thaar, soignent tout le monde. Riches comme pauvres. Des grossesses et des accouchements, ils en ont vu. Aussi quand Dante a parlé au vieux Claude de la gestation à haut risque de la princesse marchande, le semi zurthan n'a pas hésité une seconde. Chaque vie est précieuse. Aussi se relaie t'il avec son fils, Claude pour garder un oeil sur la parturiente.

Yeux qu'ils doivent partager avec quatre prêtresses de Natha. Et si ces sombres n'ont que ca à foutre de leur journée, les herboristes eux en profitent pour soigner les gens de la maisonnée et les quelques menus problèmes quotidiens. Ils ne resteront pas à côté de Maralina à la couver du regard à chaque respiration et elle ne le tolérerait pas non plus. Etre enceinte n'est pas une maladie.

Aussi, étant plus loin que les prêtresses, le temps de ramasser ses choses et de retraverser le palais en toute sa longueur, il arrive devant un spectacle désolant. Maralina couchée sur le canapé, deux princes marchands dans la même pièce, une qui soigne et trois qui prient.... Tout ca sans lui donner l'espace et l'air nécessaire.

Se profile dans la porte un homme d'une soixantaine d'année, en robe blanche d'herboriste, la cassette de sa profession en bandoulière, les rayures et les bosses attestant de son vécu. Le teint foncé et les lèvres épaisses trahissant son ascendance Zurthane. Il bouge avec lenteur mais fermeté et si il semble maigre et noueux, il n'en n'est pas moins vigoureux. Les prunelles sombres brillent d'une bienveillante intelligence.

Excusez moi, messieurs. Je suis Claude. J'ai besoin d'examiner ma patiente et je vous demande de sortir. En fait, tout ceux qui sont inutiles en cet instant, je vous demande de bien vouloir aller dans le corridor, j'ai besoin d'espace et nous vous donnerons des nouvelles quand nous en aurons. Zess'Ura. Dit il de sa voix calme et posée qui incite à la confiance, en inclinant la tête en signe de respect vers la prêtresse qui s'occupe de la princesse. Vous voulez rester un peu?

Ils sont supposés être une équipe. Alors il espère avoir des informations quand les portes seront closes.Calmement et fermement, il dirige tout les gens vers la sortie. Ils se crêperont le chignon dehors.
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Marzaban Ambreroc
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MessageSujet: Re: Une bonne action n'efface pas les mauvaises   Une bonne action n'efface pas les mauvaises I_icon_minitimeVen 22 Jan 2021 - 21:39

Était-ce Diolando ? Était-ce le prince à la folie furieuse qui avait provoqué cet accident, qui n’en porte que le nom ? J’en étais convaincu. Sa rhétorique, sa pique à mon intention, avant d’entrer en scène dans la peau de l’acteur bon et bienveillant, avait eu tôt fait de me convaincre.

Stoïque, distant, j’étais resté quelques marches plus haut, regardant la scène de mes yeux mi-clos, sans y accorder d’importance. Car s’aurait été une dépense d’énergie inutile. Diolando était l’auteur de ce croche-pied, et il était le premier à porter assistance, à jouer l’acteur d’un sauvetage pathétique. Mes attributs raciaux me permettent de compter sur une force conséquente, bien que je ne sois pas guerrier, mais je ne pourrais point faire le poids face à l’ancien gladiateur. Le pousser, tenter de le neutraliser, l’écarter, seraient autant de clous que je planterais dans nos pieds de conseillers, alors que nous devons arborer une image d’unité. Aussi restais-je en retrait.

D’un signe discret de la main, j’avais fait venir mes deux gardes. L’un des deux était un seigneur de la loge d’Onyx, mais personne, à part moi, ne pouvait le savoir. Au premier, qui n’était qu’un simple garde, j’ordonnais que l’on fasse venir à grande hâte une dizaine de Barbesables, au palais de Maralina. Au second, dès lors que nous fûmes seuls, j’ordonnais que cinq de nos meilleurs espions soient réunis séant, et que ceux-ci soient dans les ombres de Diolando, jusqu’à nouvel ordre. Et moi, je prenais la direction du palais de Maralina, sur mon palanquin.

Le jeu des acteurs et des soigneurs permit de savoir une chose : Maralina et les bébés étaient saufs. Si la première nouvelle m’intéressait, je n’avais que faire de la seconde. J’étais là pour surveiller mes investissements, et honorer ma parole. Aussi m’écartais-je, et étais-je sorti de la salle conformément aux indications du nouveau soigneur au nom bizarre : Claude.

J’attendais dans un salon que le fameux soigneur fasse enfin son diagnostic, et annonce ses conclusions. Dans un salon, j’avais fait venir un hook et des victuailles, et je m’étais entouré de plusieurs de mes gardes. Diolando venait de signer son arrêt de mort…
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Maralina Irohivrah
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MessageSujet: Re: Une bonne action n'efface pas les mauvaises   Une bonne action n'efface pas les mauvaises I_icon_minitimeDim 31 Jan 2021 - 12:15




Les serviteurs retournèrent rapidement à leurs ouvrages, tentant tant bien que mal de se concentrer sur leurs tâches malgré la tension qui semblait régner dans le palais Irohivrah. Ce n’était pas la première fois que la Princesse était victime d’une attaque, mais des cas aussi violents sur sa personne étaient de plus en plus rares… Mais tout cela ne voulait dire qu’une chose, si la Vaanie survivait, gare à son attaquant, car le vent et la mer se déchaînaient contre ce dernier jusqu'à qu'il n’y ait qu’un seul survivant de cette tempête.


Pendant ce temps, le second de la Princesse d’Uldal’Rhiz accompagne le maître des milles-Caves dans un des salons du palais, mais contrairement à ce dernier il est loin d’être calme. Palpant sans s’arrêter ses mains, marchant de long en large dans la pièce, ses pas résonnant sur le marbre blanc de la pièce. Il est nerveux, très nerveux et le calme du nain n’aide en rien sa situation. D’innombrables scénarios lui viennent en tête alors qu’il tente d’évaluer toutes les possibilités de cette attaque. Tristan, lui, se tient ferme devant la porte ou la Princesse se trouve, montant la garde, stoïquement avec quelques-uns de ses pairs. Il n’a pas manqué la réplique de la marchande. Il sait pertinemment que ce n,était pas un accident, et il voit d’un mauvais œil le départ du Prince des arènes. Il est son premier suspect, mais sans preuve il ne pouvait pas agir…


***


Revenant près de la parturiente, Claude commence à faire son examen. Sur un canapé ce n’est pas l’idéal, mais il veut s’assurer qu’elle est en état d’être déplacée. Les graves mains de l’herboriste sont lavées prestement avant qu’il ne se mette à palper le ventre dur calmement, doucement.


-Je vais maintenant vous examiner, Princesse.  Si vous refusez, juste me le dire. Je veux m’assurer que tout va bien. Je vais vous dire toujours ce que je suis en train de faire.


S’installant au pied du canapé, le vieux Claude place doucement les pieds de la princesse marchande sur ses épaules avant de la découvrir. Et ce qu’il voit lui fait froncer les sourcils. En toutes ses années de pratique, il a pratiqué d’innombrables accouchements dans le quartier du Nid et des Lanternes. Sans rien enlever aux sages-femmes, travaillant souvent en équipe, certaines Thaaries lui ont fait confiance.


Un liquide roseâtre s’écoule de la semi elfe. Elle perd du liquide amniotique. Si ça ne s’arrête pas, les jumeaux manqueront bientôt d’espace. Faisant l’examen gynécologique d’usage, il se rend compte que le choc de la chute a forcé l’ouverture partielle du col. Pendant son examen, soudainement la Princesse Marchande ouvrit les yeux, se redressant en laissant s’échapper un cri de douleur. Une de ses mains se porta sur son ventre, alors que l’autre s'agrippait férocement au canapé immaculé. Elle serra les dents avant de fermer les yeux, lâchant un deuxième cri. Puis, la délivrance. La douleur avait disparu. Aussi rapidement qu’elle était venue. Cette douleur physique qui vous rappelle que vous êtes mortels. C’était la quatrième fois qu’elle la rencontrait. La quatrième fois qu’elle avait l’impression que ses entrailles se déchiraient. Elle se laissa tomber sur le dos, son corps entier la faisait souffrir, une blessure laissait couler doucement son sang sur ses tempes.« C’est commencé…. » murmura-t-elle, trop faible pour dire quoi que ce soit d'autre.


Sans se départir de son calme légendaire, le vieil homme donne ses ordres en s’essuyant les mains. Il ne faut pas un maître pour savoir qu’elle a subi un traumatisme déclenchant le travail.


-Allez chercher le gamin de la nourrice. Dites-lui que le temps est venu. Il sait déjà quoi faire.


Une main chaude et réconfortante se pose alors sur le front de Maralina.


-Nous serons tous là pour vous soutenir, Votre Altesse. Dites-vous que vos enfants vont naître. Et ils seront forts et vigoureux malgré les apparences. Votre corps sait ce qu’il a à faire, faites lui confiance. Je vais vous donner un petit élixir qui va vous permettre de vous reposer un peu malgré les contractions. Je ne veux pas que le travail ne se fasse pas trop vite, que votre corps ait le temps de se rendre compte de ce qui se passe, cela facilitera aussi la dilatation de votre matrice. Je vais faire aussi installer une couche ici pour vous, je ne veux pas vous déplacer plus que nécessaire.  


La Princesse hocha la tête, se sentant trop faible pour dire quoique se soit. Sa tête lui faisait un mal de chien, et elle avait l’impression que son corps refusait de lui obéir. Elle pouvait sentir les ecchymoses qui envahissent sa peau, laissant de nombreuses rosaces violacées sur la peau hâlée. Lorsqu’elle ouvrit les yeux, elle vit les esclaves qui apportaient un divan, avant de déplacer doucement d’innombrables coussins ainsi que des couvertures. Une fois que son grabat de fortune est terminé, les esclaves s’approchent doucement de la Princesse Marchande, l’aidant à enlever la robe de soie pour l’habiller de quelque chose de beaucoup plus confortable. Ils aidèrent ensuite la demie-elfe à se réinstaller, cette dernière laissa sa tête tomber sur l’oreiller. Son teint était blafard, et les cris devenaient de plus en plus réguliers. Elle regretta soudainement de ne pas avoir quelqu’un à ses côtés. Se disant, qu’elle était bel et bien seule contre le monde à ce moment-ci.

Le temps que le divan arrive et s’installe, Claude fils arrive. Un semi zurthan aux yeux d’un indigo profond, à la barbe piquetée de gris, pendant que son père donne une décoction à boire à Maralina. Un sourire éclaire les lèvres épaisses avant qu’il ne reporte son attention sur la prêtresse de Natha qui est encore là.

-Princesse, Claude sera bientôt là... À ce que je vois, ce n’est pas pour tout de suite.
-N’oublie pas, ce sont ses 4e et 5e. Et ils sont plus petits… Occupes- toi des installations veux-tu?

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Dante Corvac
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MessageSujet: Re: Une bonne action n'efface pas les mauvaises   Une bonne action n'efface pas les mauvaises I_icon_minitimeLun 1 Fév 2021 - 17:47

Le troisième membre? Claude? Ils sont combien par Arcam? La princesse tentait tant bien que mal de se rappeler du troisième Claude, se disant qu’elle l’avait probablement croisé sans réellement s’en rendre compte. Après tout les personnes que Dante lui avait recommandé étaient énormément discrètes. Le remède fait bientôt effet, répandant une vague de soulagement chez la demie-elfe. Un brasero est prestement mis en place avec une grille sur laquelle des baquets d’eau sont mis à chauffer, les tapis précieux repoussés, des piles et des piles de linges immaculés mis à disposition. Sur des braises, des herbes sont mises à brûler, épandant de délicates odeurs destinées à calmer, diminuer la douleur des contractions et ainsi  faciliter le travail.

C’est Dante, Aka Claude qui se pointe. Etes vous étonnés?  Le traditionnel bandeau de borgne cachant son oeil vert, il analyse les lieux pendant son entrée discrète, notant parfaitement la prêtresse en prières dans un coin. pas surprenant,  il y en a trois autres dans le corridor.  Son oeil visible se pose alors sur la personne qui l’intéresse, la femme bénie par Zhak’Bar elle-même. Porteuse de la Destruction future. L’humain de taille moyenne et ressemblant à n'importe quel autre humain Thaari porte une chemise d’un blanc immaculée et des pantalons écrus, une ceinture de tissus autour de la taille et une unique dague à son flanc.En bandoulière il porte sa cassette d'herboriste en ébène, abîmé apr des années de vadrouille.  Ses bracelets de force et ses traditionnels gants sans doigts complètent la tenue, le métamorphosant encore une fois complètement en quelqu'un d'autre. 

-Bonjour princesse, je suis Claude. Je viens porter assistance à mes confrères si vous le permettez. Dit il d’un ton grave et bas, apaisant. 

Elle connaît cette voix. Elle l'a trop souvent entendu et elle a passé des heures à discuter avec cette personne dans son palais. Ces yeux s’ouvrent doucement, alors que les prunelles azurées de la Princesse rencontrent celles du borgne. « Claude…. » dit-elle, levant doucement la main, comme pour attraper la sienne. A croire que les dieux ont entendu ses prières silencieuses. A-t-elle peur? Oui définitivement. Elle sait très bien ce qui l’attend. Sait très bien que les dernières fois elle a failli y passer et le fait que son corps entier la fasse souffrir n’aide en rien la situation. 

Une grande mains aux longs doigts agiles  dans des gants sans doigts attrape la sienne, sans brutalité mais sans délicatesse non plus, en une poigne mesurée qui peut devenir mortelle à chaque instant.  L'œil marron se vrille dans l’azur. Ce n’est pas le bon bleu, se dit-il instinctivement comme à chaque fois. Réflexion incongrue, l'œil marron brille d’une lueur se veut être encourageante mais qui souligne plutôt la particularité de son assassin de confiance.

-Que s’est il passé pour que l’accouchement se déclenche si tôt?

Les deux autres Claudes laisse la femme répondre en s’échangeant un regard entendu.. Manifestement elle a choisi “son” herboriste. La vaanie semble se détendre légèrement alors que l’assassin s’approche d’elle. Au moins elle est avec quelqu’un de confiance, elle savait que rien n’arrive de mal lorsqu’il est là.« Je suis tombée à la sortie du conseil… Quelqu’un m'a poussé. » Inutile de dire qui, il devinait très bien de qui elle parlait. Après tout, elle savait qu’elle était sa cible,

dernier aurait ouvert les hostilités ainsi. Soudainement Zes’surra sembla sortir de sa torpeur, s’approchant de la Princesse Marchande et du - disons - herboriste qui ne la laisse pas s'interposer entre lui et sa patiente avec une autorité tranquille qui frise l'arrogance pour la prêtresse. « Je crois que la princesse a besoin de repos avant que le travail ne commence. Je vais aller me préparer. » dit-elle sans demi-mesure.

Fait donc ça… et oublie de revenir surtout… Marmonne t’il entre ses dents avant de froncer les sourcils et de l’interpeller avant qu’elle ne sorte. Les connaissant, elles sont capables de les faire vivre juste pour les sacrifier ensuite.

-Prêtresse, quelle cérémonie au juste? 

« Quelle question!  » dit-elle avec un air froid. « Le clor d’Vlos. Si ces enfants en valent véritablement la peine, ils devront survivre à la cérémonie. » Sans rajouter quoi que ce soit, la prêtresse sortit de la pièce, laissant la Princesse et les Claudes, seuls. Maralina serra la main de l’herboriste, attirant son attention. « Ne la laisse pas s’approcher des bébés avant que je ne l’autorise. » dit-elle. Dante comprend qu’elle ne fait pas confiance aux prêtresses, elle est loin d'être sotte. Après tout, il y avait une forte possibilité que Sagar les aient envoyées pour tuer sa progéniture. Aussitôt la sombre sortie, Claude fils va verrouiller la porte pour éviter les irruptions intempestives et Dante enlève son bandeau, révélant la sauvagerie de ses traits. 

-Relaxe patronne… La Beauté de la chose c’est que tu as trois vrais maître herboristes avec toi aujourd’hui. Ce n’est pas pour la frime qu’on m’a envoyé chercher, mais le meilleur est celui de l'autre côté de ta tête. On devra porter tes gamins pour les tenir chauds et personne ne les touchera tant que le Vieux Claude n'aura donné le ok, ces herboristes les garderont sous surveillance constante. Mon dieu accueille dignement entre ses crocs quiconque voudra mettre la patte sur ces gosses... Comme toi, ils sont promis à de grandes choses. Pour le reste... on verra plus tard.

C’était rassurant. Rassurant d’avoir cette présence à ses côtés. Quelqu’un a qui elle faisait totalement confiance. Elle eut un sourire, avant de déposer doucement sa tête sur l’oreiller, fermant les yeux. Elle s’occuperait bien de Diolando éventuellement. Pour le moment, il y avait une tâche des plus importantes. Puis, le sommeil vint la chercher, du moins, jusqu'à ce que la même douleur ne l’envahisse à nouveau. Elle agrippa de nouveau les draps, avant de serrer les dents, tentant tant bien que mal de retenir un cri. Ils étaient prêts. Une chaleur liquide se répandit entre ses cuisses.

-Elle vient de perdre les eaux.

-Préparez-vous, le plaisir commence. Patronne, je vais regarder où tu en es… 10, effacée, Claude...

Les trois hommes communiquent de façon calme et ordonnée, leur voix grave se faisant entendre dans le salon malgré les halètements et les cris de Maralina. Et si le premier rejeton se présenta par les pieds, les indications verbales du vieil herboriste qui était à la tête de Maralina, surveillant son étant et l’hydratant au besoin, le fils se plaçant prêt à porter assistance au besoin et l’assassin ayant le boulot le plus facile, celui de s’assurer que le petit arrive en bon état. Après une manipulation tout sauf agréable pour l’assassin et sa partenaire d’affaire, l’Estreventin se fait la remarque en lui-même que lui aussi a fini par passer par là finalement, tirant l'aîné par les pieds, il aide à la naissance en usant des contractions pendant que le Vieux Claude donne ses indications pour que les efforts se synchronisent pour la suite. Avec un cri de chaton échaudé, le premier gamin fait son entrée dans le monde. Putain, pas même dix secondes et ca se met à chialer. Le corps glissant est prestement ramassé dans un lange propre par Claude fils, le cordon coupé et l’enfant rapidement examiné avant d'être posé sur la poitrine de la mère encore en travail.

-Il a besoin de vous…
La rassure Claude père.Laissez le boire, ça va rendre la suite plus facile. 

Au bout d'un autre dix minutes de poussées, une minuscule fillette rejoint son frère, faisant elle aussi son entrée dans la vie, avec un cri moins perçant. Les contractions n’arrêtent pas. Dante fronce un sourcil

Elle saigne encore. Dit Dante de sa position. 



-Les placentas?

-Les? Dit Dante en relevant la tête. 

-Oui Gamin deux bébés pas pareils égale deux placentas.
-J’en ai qu’un… Ça explique. Encore un petit effort patronne… Ça ne sera pas agréable. 

Un grand poing s’écrase dans son abdomen, sans violence, mais fermeté. Encore et encore, Dante “masse” le ventre de la semi elfe jusqu’à ce que les vestiges de ces enfants ne soient sortis, amenant un tarissement du flot sanguin, les contractions s’arrêtant d’elles-même. recouvrant finalement la mère, Dante se relève, les mains ensanglantées et toise Maralina qui allaite ses bébés pendant que le vieux Claude la nettoie avec de l'eau tiède délicatement parfumée à la lavande.

Il baisse les yeux sur les flammes.  Minuscules tous les deux, deux rats gris tout fripés qui tètent goulûment. Claude fils attend en faisant deux genres de berceaux de tissus. Les deux semi zurthans prendront soin de ces graines de destruction jusqu’à ce qu’ils soient assez forts pour y arriver eux-même. Pour le moment tout va bien, mais il y a encore des risques. Tant qu'ils ne seront aps assez grand pour mettre le monde à feu et à sang...

-Félicitation, tu as enfin eu un accouchement normal.

La Princesse Marchande ne répondit rien, qu’un sourire épuisé alors qu’elle regardait les deux petites flammes qui étaient dans ses bras. Un garçon, une fille. Des petites flammes minuscules, qui auraient définitivement une longue route à faire avant de pouvoir être totalement indépendants.  « Elerra et Kethan Irohivrah » murmura-t-elle en caressant doucement les petits êtres gris du bout des doigts. Elle les observa tendrement, imprégnant dans sa mémoire leur visage. C’était presque un soulagement de se rendre compte que ces derniers ressemblaient à des drows, disons que cela enlevait un risque. A contre-coeur, elle laissa les Claudes prendre les jumeaux, avant de s’adresser à l'un des serviteurs qui était resté dans son coin. « Répand la nouvelle que moi et les jumeaux allons bien. Aucune visite dans le palais jusqu'à ce que je l’ordonne et personne ne s’approchent des enfants sans mon autorisation. » La servante hocha vivement la tête avant de sortir rapidement de la pièce. Ses yeux se fermèrent doucement, trop épuisé pour dire quoi que se soit d’autres.

Silencieusement, la laissant reposer, il la laisse aux bons soins des herboristes et de ses gardes avant de sortir....

****************

Il s'est bien passé quelques heures et Marzaban a eu le loisir de s'emmerder un peu quand la porte s'ouvre sur un humain à la chemise tachée de sang. Le Borgne ne s'incline pas devant le nain, son oeil marron acéré regardant ce qui se présente devant lui. Un Thaari quelconque, comme tout els autres humains. .

-Prince marchand Marzaban? Vous êtes bien patient d'avoir attendu comme ça. En premier lieu, je tiens à vous dire que La Princesse Irohivrah et ses jumeaux se portent bien. Elle a besoin de repos. Puis-je vous raccompagner jusqu'aux Milles-CAves? Nous pourrions deviser en chemin.
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MessageSujet: Re: Une bonne action n'efface pas les mauvaises   Une bonne action n'efface pas les mauvaises I_icon_minitimeSam 13 Fév 2021 - 13:13

Les minutes passent, puis les heures défilent. Le remu ménage qui arrive derrière cette porte, témoigne de l’animation de la pièce, et du travail qui attend les soigneurs – et Maralina par extension. Moi ? Je m’occupe. Entouré par plusieurs Barbesables, dont un qui était en réalité un membre de la Loge d’Onyx – que dis-je il était un des neuf seigneurs – paré des atours d’un simple soldat, je m’évertuais à manger les victuailles que j’avais fait venir, et à boire un succulent nectar : un vin rouge, fait à partir de quelques-uns des meilleurs cépages du continent. Les grains avaient été broyés par les pieds de jeunes enfants docilement éduqués dans ce but, et le breuvage brut, sauvage, avait été enfermé dans un splendide tonneau de bois de frêne pendant 2 ans, avant d’être changé pour un tonneau de conifère placé au-dessus d’une douce flamme, pendant deux jours entiers, avant d’être, encore une fois, transvaser pour un tonneau de conifère, et assaisonné d’une dose de fruits rouges pendant trois décennies. Un vin de caractère, au goût légèrement sucré et fruité, avec des rondeurs et un arrière-goût tout à fait fameux. Dans un verre de cristal, il prenait une robe magnifique.

Méthodiquement, et pendant un laps de temps assez long, je m’étais affairé au-dessus de mon petit calepin au cuir rouge, relié d’or et d’argent. Un Barbesable avait été dépêché depuis les Mille-Caves, avec une feuille d’une haute importance : les informations des comptes de mon clan, et des Mille-Caves. Codées, indéchiffrable pour le commun des mortels – et des immortels – j’étais le seul à pouvoir le déchiffrer. Et je m’y étais attelé, caché derrière mes soldats, afin de faire l’état des lieux des diverses finances, comme je le fais quotidienne. L’immense trou provoqué par l’amende du conseil de Thaar en représailles des Semailles de Sang, n’était toujours pas comblé, et il ne le serait point demain, ni même dans plusieurs lunes. Les impôts et les taxes avaient légèrement augmenté – suffisamment pour pouvoir souffler, mais point trop afin de ne point créer ni rancunes ni colères – et plusieurs clans parmi les plus riches de la communauté Durgazdawi – dont le mien alors que Salfaryl était toujours maître et Prince-Marchand – durent mettre la pogne à la poche, afin de couvrir la dépense.

De plus, il y avait eu les préparatifs et la réalisation de la conquête de Hanning et de la province des Sept-Monts. Heureusement pour moi, Maralina avait été de la partie – quel duo incroyable nous formons, et quelle équipe secrète – et les frais de cette invasion furent donc répartis entre nous deux. Tout comme les divers investissements : les mercenaires sur place – ceux qui s’étaient invités comme ceux que j’avais engagé – avaient détruis les stocks de grains, de farine, de blés, de céréales, de couvertures, et de fruits secs. Ils avaient incendié les récoltes, brûlé des granges et empoisonnés des puits. Des quartiers entiers furent pillés, incendiés parfois, et la milice locale, dépassée, s’était soit rangée du côté des pillards, soit avait tenté vaille que vaille de respecter leurs serments, jusqu’à la mort parfois. Bref, tout était à reconstruire, et à refaire. Et cela nécessitait des investissements. Des investissements de la part des Mille-Caves, de la part d’Uldal’Rhiz… Mais aussi de la part d’autres investisseurs, pourquoi pas.

Une lampe de nectar, une inhalation de Hook, et ce travail fastidieux et méthodique du recensement du moindre écu, devenait aussi plaisant que passionnant. J’avais à peine terminé depuis quelques minutes, lorsque les portes s’entrouvrirent, et qu’une curieuse tête émergea. L’homme était grand – plus grand que moi c’était évident, et je le dévisageais de mes pupilles restées de marbre, mon faciès figé telle un roc imperturbable. « Des jumeaux ? Bien, bien. » Dis-je, imperturbable, rangeant mécaniquement mon petit livret rouge dans une de mes nombreuses poches intérieures, sous ma soutane de soie et de velours. « Si vous le souhaitez. Accompagnez-moi. Mes gardes vont s’occuper de notre protection. »

Avec tout cela, je n’avais point encore pensé à imaginer de plans pour contrecarrer le fourbe et félon aux lèvres peintes et à la langue trop longue. Un individu de la sorte était à coup sûr dangereux. Lui couper une jambe, serait un moyen de le garder à l’œil, tout impotent qu’il serait.

Nous marchons donc, entouré de mes gardes qui forment un dispositif autour de nous, infranchissable. Car tel était mon ordre. Alors que nous sortons enfin de soieries de Thaar, et bientôt du quartier Est – celui où se trouve la plupart des établissements nains – et que les contreforts des Mille-Caves se dessinent au loin, j’entame la conversation. « Que faites-vous ici ? Et qui êtes vous par rapport à la princesse ? Parlez sans détour, et j’en ferais de même »

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Dante Corvac
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MessageSujet: Re: Une bonne action n'efface pas les mauvaises   Une bonne action n'efface pas les mauvaises I_icon_minitimeLun 15 Fév 2021 - 2:26

Accordant son pas souple à celui du prince marchand, apparemment sans armes si ce n'est de cette dague à sa ceinture. Sa chemise blanche et ses pantalons écrus rentrés dans ses bottes n'arborent ni tache ni souillure si ce n'est une discrète, à demi cachée par les bracelets de forces noirs. Des gants sans doigts souligne les grandes mains d'artiste. La chevelure d'encre, tressée à la Thaarie, souligne le visage anguleux de l'humain à l'oeil unique.

C'est quand même un étrange spectacle, cet humain dépassant les nains. Mais à Thaar, on a déjà vu pas mal plus insolite. Posément, l'homme de main attend que le nain de pouvoir prenne la parole. Ce qu'il fait seulement lorsque les Milles-Caves se profilent devant eux deux. Dante apprécie la majorité des dawis. Bruts de décoffrages, prompts à la colère et à la vengeance. Sachant compter pour la plupart, sans tomber dans les généralité.  

Marzaban le vouvoie et ca l'étonne un peu. La voix grave et rauque, abîmée répond sans hésitation en un murmure parfaitement audible et ce, sans forcer.

Je ne suis qu'un homme, l'Ombre modeste et anonyme de sa grandeur et ca me plait comme ca. Je ne désire ni plus ni moins. Je travaille depuis fort longtemps aux côtés de la Princesse Irohivrah et j'ai, comme vous, tout intérêt à la voir se remettre sur pieds rapidement. Je en fais pas de politique, mais je comprends parfaitement les conséquences qu'auront ces événements pour tout et chacun d'entre vous... M'accorderez vous un peu de votre précieux temps pour que nous puissions discuter en détail des événements? Je veux me faire mon idée le plus tôt possible et La Princesse Irohivrah ne peut me répondre en ce moment. Il y a de ces choses dont je n'aime pas parler à l'air libre, qui sait quel mage de quelle école pourrait attraper mes paroles.  
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