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| La seconde leçon [libre] | |
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Viliam Sang-mêlé
Nombre de messages : 579 Âge : 34 Date d'inscription : 20/02/2022
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 37 ans Taille : 1m85 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: La seconde leçon [libre] Mer 7 Déc 2022 - 18:53 | |
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6ième énnéade de favriüs , an 20:XI Thaar
Rahret Sere'ke. Voilà un nom que l’Aile blanche ne connaissait que trop. Marchand à la réputation sulfureuse, ce dernier avait déjà fait les frais de leur organisation quelques temps plus tôt. Après la débâcle du marché dont il avait été la première victime, il avait réussi à fuir et son nom semblait avoir définitivement disparu. Pourtant…un mois plus tard l’esclavagiste avait refait surface.
La leçon n’avait pas été apprise.
Il y avait toujours un peu de monde autour de son établissement flambant neuf consacré autant à la luxure qu'à la vente de ses créatures. Il promettait le luxe, les choix les plus exotiques et bien sûr, le tout dans une discrétion totale. Forcément ça en attirait plus d’un.
Pour couronner l’affront, il célébrait souvent son retour par quelques soirées de débauches. Invincible, intouchable se vantait-t-il. L’Aile Blanche n’était qu’une bande de lâches dont les idéaux ne tiendrait pas longtemps, se gaussait-il à qui voulait l’entendre.
Alors s’en fut trop.
Le bordel venait à peine d’ouvrir ses portes pour la soirée lorsqu’un sifflement strident, très long avait retentit dans la nuit. Suivit de quelques un plus court ça et là.
Ce fut très bref. Dans la rue on leva le nez, cherchant à distinguer l'étrange oiseau responsable de ces sifflements inconnus. Mais rien. Le silence retomba tranquillement.
Sur un balcon, Rahret était venu s’accouder en compagnie de deux charmantes créatures, savourant une fois de plus sa future nuit de victoire. Le regard de l’une des deux femmes sembla soudain attiré par un mouvement, sur le toit. Surprise, elle eut a peine le temps d'ouvrir la bouche lorsque la silhouette qu’elle avait aperçue fondit sur son compagnon. Atterrissant lourdement dans son dos, l’homme ne lui laissa pas le temps de réagir, passa un bras contre son cou et le tira en arrière, l’autre glissa la pointe d’une lame entre ses reins.
-Obéît. Siffla une voix légèrement étouffée par le bandeau blanc qui couvrait la moitié inférieure du visage du bandit.
-Mes hommes…
-Ne feront rien. Et tu va le leur ordonner toi-même.
-J-Je croyais que vous ne vouliez pas de victimes. Tenta quand même le marchand bouffit qui suait déjà à grosses gouttes. Ça n’améliorera pas ton cas ! Si j’appelle mes gardes tu feras rien !
Le couteau appuya un peu plus sur le tissu riche, menaçant de crever l’habit et la peau en dessous. Il ne voyait pas son agresseur mais sentit son souffle contre son oreille.
-Pousse moi à bout fils de chien et on verra bien.
En contrebas il y eut quelques autres sifflements recouverts par les cris de peur et de protestation, le tout accompagné d'une forte odeur de fumée. Si tout se passait bien, les bandits aux foulard blancs se conteraient de pousser tout ce joli monde à prendre la fuite, ouvrant grand les portes, et dérangeant les clients de toute les façons dont ils le pouvaient sans plus de violence. Il y avait bien quelques gros bras, mais ils étaient bien peux et seraient vite dépassés par la panique qui secouait le lieu. Quand au guet... eh bien si tout allait bien ils ne seraient même pas là que tout serait déjà trop tard. Le seul homme qu'ils visaient vraiment était déjà entre leurs mains.
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| | | Yssabel Sang-mêlé
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| Sujet: Re: La seconde leçon [libre] Mer 7 Déc 2022 - 20:36 | |
| La porte s'ouvre dans mon dos et je me retourne pour voir une silhouette féminine entrée. Elle est vêtue d'une robe bleue taillée pour mettre en évidence son statut mais dans un tissu d'assez bonne qualité pour rappeler qu'il s'agit d'une maison de luxe. Enfin, luxe... Tout est relatif. Disons que ça en donne l'air mais la décoration est aussi saturée que l'air et ça manque cruellement de raffinement. L'elfe est un peu surprise de trouver une femme, ce n'est pas trop son délire d'habitude et je le sais bien. Je laisse tomber derrière moi le châle qui couvrait mes cheveux relevés et coiffé avec élégance. Le regard de la jeune femme s'illumine alors.
-Yssa ?... Yssa, c'est bien toi ?
Elle n'attend même pas ma réponse et me rejoint pour me prendre aussitôt dans ses bras. Je ne pensais pas la revoir un jour alors que le destin nous a séparé pendant vingt longues années.
-Siraye... Je m'écarte légèrement pour mieux la regarder. Tu es toujours aussi belle.
Heureusement... Mais je ne peux le dire à voix haute et je cache mon soulagement face à ce constat. Mais, si elle avait perdu en qualité, je n'aurais pas pu lui parler de ce qui m'amène ici.
-Parle pour toi ! Regarde-toi ! Te voilà de nouveau couverte de soie et d'or. Et que dire de ces yeux fiers. Tu as su tirer ton épingle du jeu à ce que je vois. -Détrompe-toi. J'ai passé deux décennies dans les Lanternes rouges avant de pouvoir manœuvrer pour m'en extirper. Et ça a marché mieux que je m'y attendais. -Est-ce que ça a à voir avec ta venue ici ?
J'étire un sourire en coin. Elle est toujours aussi perspicace et se doute que je ne me rends pas dans un bordel aux heures d'ouverture et par la grande porte juste pour retrouver une vieille amie. Ma visite est officielle.
-Ma maîtresse ouvre son propre établissement. Dans les Soieries. Et je veux que tu en sois. -Un bordel ou un autre... Mon proprio actuel vaut pas mieux que Seth en ce qui me concerne. Et j'ai fini par me dire que Saghar était une exception... -La mienne ne lève pas la main sur moi. Ou en tout cas je ne lui ai jamais donné de raison de le faire et, tant qu'on fait notre travail, elle dira rien. Mieux encore : c'est moi qui tient la boutique pour elle. -Quoi ? Comment c'est possible ? -Elle ne tient pas à être sur le devant de la scène. Je lui sers de façade. Donc, au quotidien, c'est à moi que tu auras à faire.
Je prends un faux air de menace. Siraye est comme moi : elle aime son métier mais préfère le faire dans les bonnes conditions. Elle sait d'avance qu'avec moi, elle aura tout ce qu'il lui faut et les clients qui lui iront le mieux. Je la vois alors étirer lentement un sourire radieux alors qu'elle comprend que je vais pouvoir lui faire quitter cet endroit pour une vie faite de bien plus de plaisirs que de contraintes. Une vie comme celle que nous avions avec notre premier maître commun. Mais alors que j'allais l'inviter à ce qu'on sorte d'ici, des bruits à l'extérieur de la pièce attirent notre attention et nos regards se tournent vers la porte de la chambre. Nous n'avons pas le temps de chercher une échappatoire que, déjà le pan de bois s'ouvre subitement et quelqu'un entre. L'homme masqué commence à saccager la pièce, s'y enfonçant un peu plus. Alors que nous restons plantées là sans comprendre ce qu'il se passe, il finit par se retrouver près de nous et m'agrippe par le bras. Il nous sépare de force, malgré les protestations de mon amie, et m'entraîne à l'extérieur.
Dans les couloirs, c'est la pagaille. Toutes les portes sont ouvertes, tout est sans dessus dessous à l'intérieur. Je vois des gens qui fuient, certains avec le cul à l'air et leurs frusques dans leurs mains. Ça pourrait me faire sourire si je n'étais pas moi-même en train de me faire embarquer sans savoir où ni par qui. Quelques femmes, vêtues de la même robe que Siraye, nous croisent alors que les assaillants masqués les orientent dans la direction opposée à celle des clients. Est-ce que... ils les protègent ?
Ça me rappelle quelque chose...
Dans la cour, le chaos règne tout autant tandis que les riches visiteurs débarquent de partout pour échapper à ceux qui sont venus les déranger pendant leurs affaires. Profitant du sol instable, je fais exprès de m'empêtrer les pieds et de chuter. Celui qui m'escorte depuis tout à l'heure a alors une vue superbe de la marque au fer rouge qui orne ma nuque et qui ne laisse pas le moindre doute quant à mon statut.
-Meh... T'es quoi ? Une esclave ou une acheteuse ?
Toujours à terre, je me retourne vers lui, souriante.
-Et si je te réponds "les deux", c'est quoi tes consignes ?
Je vois le regard perdu du type et c'est tout à fait ce que je voulais. Il semble alors chercher quelqu'un du regard et j'attends qu'il se fixe pour me tourner dans la même direction.
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| | | Viliam Sang-mêlé
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| Sujet: Re: La seconde leçon [libre] Jeu 15 Déc 2022 - 18:38 | |
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-Ezeid qu’est-ce que tu fout ?
La voix vint d’un autre bandit aussi blond que le premier mais plus grand et plus vieux qui tirait sèchement un autre homme par le bras, quitte à le projeter sans plus de ménagement devant lui. Il ne se soucia même pas de le voir trébucher et lourdement tomber au sol. Le pauvre homme se releva à grand peine et prit aussitôt ses jambes à son cou, sans qu'aucun des deux bandits n'y fasse plus attention.
-C’est une esclave…
-Hé bah suis les ordres.
Ils étaient tous les deux masqué du même tissu blanc, mais le désarroi de l’un était aussi perceptible que l’agacement de l’autre.
-Oui mais…
Seulement un nouveau sifflement strident attira l’attention des deux bandits et de ceux aux alentours. Le bâtiment était fait de telle sorte que l’étage supérieur était doté d’une sorte de balcon intérieur sur lequel on voyait facilement ce qu’il se passait du contrebas. Étaient alors apparus un petit groupe de silhouettes. Deux femmes fuyaient à leur tour, dévalant les escaliers sans prendre garde à quoi qui que ce soit et pas plus retenues par qui que ce soit. Mais ce qui attirait l'attention c'était surtout un homme, pris à la gorge par un second légèrement plus grand et massif qui le forçait à avancer.
-L-Lâchez vos armes !Sans aucun doute sous la pression d'un lame, le premier cria à ses propres derniers soldats courant déjà à son secours, arme au poing.
Pendant ce temps, le jeune homme en bas replaça son attention sur son étrange prisonnière.
-Venez, on ne vous fera pas de mal. Fit-il alors en ayant l’air de se ragaillardir.
Il prit alors le bras de la jeune femme et sans se préoccuper d’éventuelle protestations, cherchant à l’entrainer à sa suite à travers un couloir opposé à la sortie du bâtiment.
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| | | Yssabel Sang-mêlé
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| Sujet: Re: La seconde leçon [libre] Dim 8 Jan 2023 - 17:43 | |
| Je profite de la confusion qui règne entre les deux hommes pour me relever, moi aussi. Avec ma petite phrase, j'ai mis une sacrée pagaille dans la tête du plus jeune et j'avoue que cela m'amuse un peu. Ce qui m'amuse moins, en revanche, c'est le bordel qui règne dans cet endroit et qu'ils ont causé. Comme tout le monde, je relève la tête vers le sifflement pour voir celui que j'avais identifié il n'y a pas si longtemps comme étant le propriétaire des lieux. Le type derrière lui n'a pas l'air commode mais il est un peu loin... C'est sans doute le couteau sous la gorge qui me fait penser ça parce que, si je me fis aux deux zigotos près de moi, il n'est sans doute pas aussi dangereux qu'il en a l'air. Je le toise depuis la cour, le fixant sans retenue aucune. Je n'ai manifestement pas peur alors que je porte une tenue bien différente de celle que l'on réserve aux personnes de ma condition.
Finalement, le dénommé Ezeid m'agrippe le bras et m'entraîne de force. J'ignore pourquoi mais je ne suis pas effrayée. Je me demande évidemment où il m'emmène et je tente de récupérer mon membre -sans succès- mais, en soi, j'ai le sentiment que je n'ai rien à craindre. Et mon instinct ne me trompe jamais, sans quoi je serai morte depuis longtemps. Alors je le laisse me conduire à l'intérieur, si bien qu'après un moment, il finit par desserrer suffisamment sa prise pour que je tente une nouvelle fois de m'en défaire. J'y parviens mais il me rattrape aussitôt. Alors je m'avance d'un pas de plus que lui pour me planter juste en face, si près que nos corps se frôlent. J'avoue que j'aime bien ça... Je plonge mon regard dans le sien et je me penche si près que je peux lui murmurer quelques mots sur un ton suave.
-Si je voulais m'en aller, je ne t'aurais pas dit ce que je suis.
Pourquoi je veux rester ? Je le laisse à son imagination. Après avoir laissé flotter une seconde de silence, je lui montre mon bras d'un bref regard. Il hésite puis me lâche finalement. Je lui souris avec satisfaction puis je continue sur le même ton.
-Merci, Ezeid.
S'il n'était pas masqué, je lui aurais déposé un baiser sur la joue mais là, ça me paraît compliqué. Fini de jouer dans ce cas... Je me recule alors d'un pas et je fais volte-face pour continuer dans la direction qu'il m'obligeait à prendre, et que tous les intrus en blancs et les esclaves prennent de toute façon. Ainsi, je finis par me retrouver dans une pièce où tout ce petit monde est rassemblé. Je m'arrête à seulement deux pas de la porte et je toise tous les visages, un à un. Mais Siraye m'aperçoit la première. Elle me hèle et s'avance même pour venir cueillir ma main et m'entraîner vers le fond de la pièce. Je ne suis pas vêtue comme les autres, on me remarquerait et ce n'est pas le moment. Il faut d'abord que je sache à qui nous avons à faire...
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| | | Viliam Sang-mêlé
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| Sujet: Re: La seconde leçon [libre] Lun 9 Jan 2023 - 12:42 | |
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-Vous êtes du genre forte tête vous non ?
Derrière son foulard, le jeune bandit semblait hésiter entre agacement et amusement face à la flamboyance de l’étrange captive. Quoi qu’il en soit, il n’insistât plus et la laissa prendre le chemin elle-même.
Lorsqu’ils atteignirent l’oasis de fortune au milieux du chaos, quelques visages inquiets se tournèrent vers eux. Ezeid s'approcha de l’un de ses deux compagnons qui gardaient la petite pièce, parlant avec eux à voix basse, alternant entres mots et sifflement d’une façon tout à fait étonnante pour les esclaves.
En dehors, un autre appel retentit et fit cette fois froncer les sourcils des bandits.
-Le guet. -Merde ils étaient pas censés arriver si vite. -qu’est-ce qu’on fait ?*
Finalement un 4ième bandit apparu dans l’entrebâillement de la porte. Vu leur surprise, cela ne semblait pas être le plan convenu de voir leur chef ici. Il avait quelques égratignure ça et là, et sa rapière dans la mains, signe qu'il y avait dû avoir un peu de grabuge en dehors de la pièce.
-Ren et Clarisse prennent la suite de la cible au deuxième point de rendez vous. On a un imprévu, on assure nos arrières.
Une jeune fille s’interposa soudain dans la conversation qu’elle ne comprenait pas, les yeux grand et brillants.
-Vous allez nous revendre n’est-ce pas ? Ne nous faites pas de mal, nous valons bien plus cher en bonne santé…
-Masa tait toi…Cette fois se fut un jeune homme, probablement d’origine zurthanne et d’à peu près le même âge qui tenta de la faire reculer en vain.
De toute façon elle avait déjà attiré l’attention. Le chef de l’Aile blanche la fixa une seconde, avant de répondre avec simplicité. Il remarqua que les deux jeunes gens portaient des marques de fer similaires à leurs poignets.
-Non. Fit-il en baissant le tissu qui étouffait un peu sa voix et révélant l’entièreté de son visage. Il 'adressait à celle qui avait parlé autant qu'aux autres. On est là ni pour vous capturer, ni pour vous faire le moindre mal. Aujourd’hui on vous donne le choix. Ceux qui ne veulent plus de cette vie, peuvent reprendre les choses en main ce soir. Votre maitre ne vous possède plus. Vous n’êtes plus des objets vous êtes des personnes.
-Où est le piège ? Rit amèrement une autre femme, plus vielle et à l'air terriblement cynique.
-Nulle part mais si tu ne tiens pas à prendre le risque personne ne te retient de te rendre aux gardes.
-Et dans le cas contraire ? Renchérit le jeune zurthan après un regard plein d'espoir vers sa compagne.
Du fracas retentit au loin.
-Alors il va falloir nous suivre, et vite. On a pas beaucoup de temps avec que le guet n’arrive. On va passer par l’arrière du bâtiment tant que l’entrée principale est barricadée, mais ça tiendra pas éternellement. *Parole en italique en langage sifflé. |
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