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| Chasse à courre façon Doth'Ka | K'yorszar | |
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Eiriztraena Deäl'Honn
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| Sujet: Chasse à courre façon Doth'Ka | K'yorszar Mar 28 Mai 2024 - 22:26 | |
| . . . Précédemment
Quatrième Ennéade de Verimios de l'An 21 du Onzième Cycle, Forêt d'Aduram, de la Dross à ses environs, A l'aube.
« C'est bientôt l'heure, poulette ! Debout ! »
Ce n'est pas tant la voix de Kaar'Myna que son sac rempli qu'elle jeta sur le lit qui réveilla la Drow endormie. L'aube du dernier mois de l'année pointait ses faibles rayons en cette saison hivernale, encore moins aidée par l'obscurité ambiante de la Dross. Au dehors, les marais étaient gelés, le sol était recouvert de neige, et seuls les arbres les plus résistants, ou les plus maudits, conservaient leur feuillage malgré ce froid polaire. En réalité, l'hiver avait commencé bien plus tôt cette année, ce qui avait facilité, d'une certaine manière, la traque de Kerath, mais l'avait rendue plus difficile de l'autre. Un type comme lui ne pouvait laisser que d'immenses traces faciles à suivre dans la neige, tout comme il était plus aisé de remonter la piste de ses feux de camps. Néanmoins, existait le risque qu'il ne se décide à hiberner, et donc disparaître jusqu'à l'arrivée du printemps. Ce n'était pas dans les habitudes des puysards, mais il était difficile de savoir ce qu'il restait d'eldéen chez les renégats.
« C'est toi qui nous a bassiné pendant des ennéades avec cette mission, et tu restes au lit comme une feignasse ? » insista Kaar'Myna, secouant la Garde Silencieuse dont les grognements étaient étouffés par son oreiller. « Et encore, je parle d'ennéades, mais je veux même pas imaginer ce qu'a enduré Jelezare pendant TROIS mois. » « Pourtant, il n'a sûrement jamais été aussi heureux de sa vie. » ricana Eiriz' qui tentait vainement de repousser, par des gestes patauds des bras, celle qui cherchait tant à la réveiller. « Et, je pèse mes mots. » fit-elle alors, résignée à se redresser sur son lit. « Avec un peu de chance, tu es venue me faire chier alors que les autres dorment toujours. » « Les autres, comme tu dis, ne sont pas les meneurs de cette opération. »
Après un intense étirement, Eiriz' désigna du menton le sac que son ancienne apprentie avec jeté sur le lit.
« Y a quoi, la-dedans ? » demanda-t-elle, tandis qu'elle en extirpait ses longues jambes. « Du matos que j'ai fait livré. Bolas, carreaux affinés, filets... de quoi capturer sans tuer. Ce que tu m'as demandé, en somme. » « Facture eldéenne ? » « Évidemment ! Pour qui tu me prends ? »
Selon les malheureux qui avaient survécu à Kerath lorsqu'ils étaient malencontreusement tombé dessus, le "colosse à l'énorme martel" était "une armure de plates noire ambulante". Autrement dit, Kerath avait renoncé à Elda mais pas à l'équipement de très grande qualité qu'elle lui avait octroyé. Les agents de la Doth'ka devront donc trouver le moyen de contourner, ou percer cette fortification qu'était l'armure de Kerath. Sinon, ils pouvaient tenter de profiter du poids de celle-ci contre lui, mais c'était sous-estimer l'entraînement du Karliik Glenn déchu.
Après quelques ultimes secondes, Eiriz' sortit de son lit, et s'habilla en vitesse. Comme à son habitude, elle attacha ses cheveux en un élégant chignon, tenu par son arme secrète, son pic à cheveux qui pouvait aussi bien prendre la vie qu'une dague bien affûtée. Sur son pantalon, elle fila ses longues bottes lacées, derrières lesquelles dagues et couteaux de lancer n'attendaient que d'être dégainés en secret. Sa tunique fut rapidement recouverte d'un plastron, de brassards, et de multiples baudriers qui supporteront son arbalète, son carquois, ainsi qu'une lame courte, le tout surmontée par une longue cape. Le tout sera ceinturé par une large bande de tissu surmontée d'un ceinture de cuir noir, de laquelle pendouillera son épée ainsi que d'énièmes accessoires. Une fois parée, elle rejoignit la pièce principale du repaire de Jelezare, de laquelle ce dernier attendait les deux femmes.
« Qu'as-tu fait de mon homologue ? » fit Eiriz, en référence au seul Garde Silencieux qui avait pu la rejoindre ici-bas. « Il faut croire que devenir Garde Silencieux vous rend automatiquement fainéant. » railla Kaar'Myna, qui s'éloigna prestement de sa supérieure avant de prendre une vilaine chasse. « Je ne sais pas si j'ai prévu trop large, mais vous trouverez dans ses sacs des provisions pour la route. Et ce qui est sur la table est pour maintenant. » dit Jelezare, ignorant les chamailleries courantes de ses invitées. « Pour les poisons, je crains que nous ne soyons pas parvenus à en confectionner un qui agira sur Kerath, malheureusement. »
Depuis l'arrivée de K'yoszar, Jelezare s'était concentré sur la réalisation d'un puissant poison, dans l'espoir d'affaiblir Kerath avant de le capturer, si jamais ils parvenaient à trouver une recette capable de foudroyer un Drow. En réalité, Eiriz' ne s'était pas fait beaucoup d'illusions à ce sujet. Cela faisait des années que Doth'ka et cultes de Leetha et Kiran cherchaient à confectionner ses poisons, sans succès. Ou alors les seconds y étaient parvenus mais conservaient la chose secrète, ce qui n'était ni impossible, ni illogique.
Quoi qu'il en soit, cela ne devait pas les empêcher de parvenir à réussir leur mission. Et elle réussira.
« Vas me chercher K'yor'. » fit Eiriz' à sa subordonnée. « Nous n'allons pas tarder à partir. » _________________ “Une lame bien placée peut faire plus de dégâts que cent milles hommes.”Eiriz' parle comme ceci - Les Récompenses Swaggy Swaggy:
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| | | K'yoszar Jusz’aalis
Drow
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| Sujet: Re: Chasse à courre façon Doth'Ka | K'yorszar Mer 29 Mai 2024 - 10:31 | |
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Réveillé le premier, animé par la volonté d’accomplir ton projet à bien, tu te retrouves encore une fois penché au-dessus de ce laboratoire prêté pour l’occasion par les agents de ta sœur. Cette même sœur qui plusieurs jours auparavant est venue te chercher par l’intermédiaire d’une de ses espions à Sol’Dorn. Entre vous, il n’est pas difficile de vous reconnaitre et de vous retrouver, surtout quand vous vous laissez la possibilité de l’être et c’est de cette façon que Kaar’Myna a pu te retrouver et te délivrer la demande.
La Dross, voilà donc où tu es maintenant. En pleine forêt d'Aduram, dans un repaire dans lequel tu es entassé avec d’autres Sombrelfes tous loyaux à la Doth’Ka et à celle qui dirige cette opération. « Ramener le traitre », voilà ce que tu sais – et tout ce que tu as besoin de savoir – quant à cette mission. Ramener l’ancien Karliik Glenn Kerath au Puy afin qu’il y soit jugé pour ses actes lors de l’assaut de Naélis. Une mission facile quand on l’énonce, mais ô combien difficile dans la réalité, car ce guerrier est parmi les plus compétents que l’Elda a connu ces dernières années. Être autant et accompagné d’une sœur de la Garde Silencieuse te rassure quant au sérieux de la considération des risques et surtout la manière dont l’organisatrice tente de présenter la suite.
Tes connaissances dans le domaine des poisons sont la raison pour laquelle tu es ici aujourd’hui. Le "Jafari", comme te nomment tes confrères, connait bon nombre de recettes partagées au sein de la Doth’Ka mais aussi certaines gardées par le clergé des Jumelles avec lequel tu collabores de temps à autre. Ainsi, c’est avec une certaine idée de ta future réalisation que tu t’es penché avec Jelezare sur ce laboratoire. Dans tes affaires, quelques extraits de plantes paralysantes, des dissolutions de psychotropes, mais surtout la pièce maîtresse de tout ça, du venin de raie naenite. Le venin le plus puissant de tout Miradelphia, extrêmement rare, mais extrêmement virulent, capable même d’atteindre un immortel. Pour cette fois-ci, il t’est demandé de concocter un poison non pas pour éliminer la cible mais pour l’affaiblir suffisamment le temps de la capturer vivante. Ça c’est dans la théorie, car il faut être capable de pouvoir l’administrer derrière l’imposante armure et plus encore, réussir à briser la défense – par surprise ou non – d’un guerrier redoutable. L’idée te plait, alors tu t’es activement penché sur cette préparation. Afin aussi de pouvoir le transporter sans craindre des représailles, tu as aussi prit soin d’emmener avec toi quelques fioles contenant ton fameux « Souffle des Pleik’s » afin d’immobiliser pour une bonne durée la cible et lui empêcher toute tentative d’évasion et de représailles sur votre retour.
Avec tout ça en ta possession, c’est donc le moment de quitter la paillasse de laborantin de retourner auprès des autres qui viennent de se lever. Déjà prêt au départ, vêtu de ton armure de cuir renforcé sombre, ton katar déjà placé sur ton gantelet et ta lame à tes hanches, seul ton visage est nu, ton masque de métal n’étant pas encore scellé sur celui-ci. Tu rejoins alors Eiriz et ses agents dans l’autre pièce.
« Tout est prêt, ma sœur. » Tu agites une fiole que tu tiens entre ton index et ton pouce. « Cela devrait suffire à affaiblir Kerath pendant un court laps de temps… Je suis incapable de te donner plus de précision quant à la durée, mais je craignais de mettre trop d’extrait de venin de raie naenite et ainsi le tuer, ce que tu ne souhaites pas, n’est-ce pas ? » Un petit sourire se dessine aux coins de tes lèvres et tu ranges la fiole dans une bourse de cuir dans laquelle se trouve d’autres contenant de verre aux bouchons de différentes couleurs.
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| | | Eiriztraena Deäl'Honn
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| Sujet: Re: Chasse à courre façon Doth'Ka | K'yorszar Mer 29 Mai 2024 - 16:14 | |
| A peine K'yorszar exhiba sa fiole, supposément remplie de poison, qu'Eiriz' dirigea son regard sur Jelezare, qui venait de lui faire comprendre qu'aucun poison n'avait pu être confectionné.
« Ma foi, je me suis peut-être trompé... » s'excusa-t-il alors, non sans que son visage n'enchaîne plusieurs moues d'embarras. « Tant mieux, me diras-tu. » « De toute façon, cela ne règle pas l'ensemble du problème : il faudra réussir à l'inoculer ton poison. » intervint Kaar'Myna.
Et elle avait raison de le préciser, car la confection du poison n'était vraisemblablement pas la partie la plus difficile de cette opération. L'armure de Kerath, comme celle de nombreux guerriers de son acabit, était connue pour être impénétrable, les parties les moins bien protégées étant les plus dures à atteindre. De manière générale, les flancs des guerriers étaient exposés, ou bien certaines parties de leurs jambes. Autrement dit, toutes les parties en mouvement d'un guerrier parmi les meilleurs qui soient. Pour sûr, il ne fallait pas rater son coup.
Eiriztraena se retourna vers son homologue, qui tenait toujours la fiole.
« C'est parfait. » le félicita-t-elle, obligée d'admettre que, sur ce point, elle était dépassée. « Vu la taille de la fiole, je pense que l'on pourra au moins enduire nos lames, et quelques uns de nos flèches et nos carreaux. Je n'aurais pas pu rêver mieux. » fit-elle sans retenir un large sourire. « Garde-là, on fera ça une fois arrivés près de la cible. »
K'yor' rangea soigneusement sa fiole dans sa sacoche, pendant que Kaar'Myna réunit sur la table les sacs contenant toutes les armes que chacun avait pu ramener du Puy. Plusieurs lames, longues ou courtes, armes de jet lourdes ou légères, et accessoires en tout genre jonchaient contenants, et il était inutile et mal-avisé de tout emmener.
« Je prendrai l'arbalète, celle-ci fera l'affaire. » dit Eiriz' en s'emparant d'une de ces armes de belle facture eldéenne. Une arme légère qui ne devrait pas tuer la cible, malgré les carreaux que Kaar'Myna avait apporté. « Les arcs qu'on a la ne sont pas assez puissants, autant les laisser. Mieux vaut prendre les bolas, les cordes et les chaînes. » « Ne vous surchargez pas trop, vous en aurez peut-être pour plus d'un jour de voyage, et vaut mieux que vous ayez le pied léger si un combat doit s'engager. Et, dans la neige, difficile de rester discret. »
C'est pour cela que cet équipement suffirait, en plus, bien évidemment, du matériel de campement, de la nourriture, des torches, ou encore des bandages. Il ne fallait pas négliger le fait que les trois agents secrets seront à pied, faute de louer des montures locales qui s'enfuiront au moindre bruit dans les fourrées d'une forêt plus dangereuse encore que la damnée Anaëh. En plus de Kerath, les agents pourraient se coltiner des bêtes qu'ils n'avaient jamais vu, et qui n'étaient pas moins féroces que celles que les Terres Stériles pouvaient abriter.
Une fois tout le monde parés, Eiriz' salua sincèrement Jelezare et emmena ses deux compagnons dans la forêt d'Aduram, vestiges de ce qu'étaient les eldéens durant une époque révolue et oubliée, que même les plus âgés n'avaient pas connu tant elle était ancienne. Au cœur des bois, les chants viciés des arbres, appelés Dissonance, résonnaient plus fort que lorsqu'ils étaient planqués à la Dross. Un défi supplémentaire pour ceux qui affronteront un qui s'y expose depuis plus d'un an maintenant.
Les trois agents formaient une ligne, un long espacement entre chacun pour couvrir plus de terrain. Ils restèrent, tout de même, à portée de vue et de voix, afin de ne pas s'égarer dans une forêt, certes privée d'une bonne partie de son feuillage, mais non moins tortueuse. Ici-bas, des racines pouvaient culminer plus haut que des maisons, et les troncs de certains arbres étaient si imposants qu'ils pourraient faire pâlir de jalousie les plus grandes prouesses architecturales des contrées les plus proches. De leurs branches pendaient des stalactites de glace acérées, tandis que la végétation, peu luxuriante ordinairement, était recouverte d'épaisses couches de neige. Au milieu du blanc épuré de l'hiver, les agents eldéens pouvaient repérer des ossements humains ou animaux, ou des débris laissés par ces premiers, probablement tués par les seconds.
Lorsqu'elle devait préparer son itinéraire, ces ennéades durant, Eiriztraena avait placé, ou avait fait placé, divers repères permettant de la guider plus rapidement vers Kerath. Cela pouvait aller de tissus laissés sur les arbres, à, précisément, des décombres comme celle d'une cabane comme celle que les drows venaient de trouver. Il s'agissait du premier repère, pour un total de six. Le suivant était les restes osseux d'une bataille entre deux meutes de canidés, et le troisième les restes d'un camp des mercenaires de Jelezare, sur lesquels ils avaient planté une lance. Cet ensemble de repères les conduiraient vers l'Ouest, aux dernières nouvelles non loin d'un lac ou d'un étang, en espérant que Kerath y soit toujours. Mais, comme il s'agit sûrement d'un lieu prisé de la faune locale, cela ne devait pas être un problème.
Les agents des Ombres marchèrent jusqu'au crépuscule, s'arrêtant donc au troisième repère, le campement abandonné, où ils resteront pour la nuit. Ils installèrent leurs sacs de couchage, et allumèrent un feu sur lequel ils firent cuire des féculents pendant qu'ils mangèrent quelques morceaux de viande séchée et épicée. Après quelques minutes à discuter, Eiriztraena décida de prendre le premier tour de garde, qui durera une heure avant que Kaar'Myna ne lui succède et ainsi de suite.
Mais, Eiriz' n'eût pas le temps de finir son tour que des bruits se faisaient entendre dans les fourrées. Elle réveilla aussitôt ses deux camarades et dégaina son arbalète, prête à en découdre...
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| | | K'yoszar Jusz’aalis
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| Sujet: Re: Chasse à courre façon Doth'Ka | K'yorszar Mer 29 Mai 2024 - 18:22 | |
| Pendant que tes camarades se préparent, tu les observes et sourit devant ce spectacle si bien orchestré. Chacun prend l’arme qui lui semble la plus adéquate à la situation et finit de vérifier son équipement. Tu en fais de même, tu vérifies que ton katar soit bien lacé contre ton gantelet – et comme une habituelle cérémoniale tu l’enclenches à plusieurs reprise pour t’assurer de son fonctionnement – ta lame courte aussi est bien là ainsi que le reste de ton équipement nécessaire à ta survie où à la réalisation de cette mission que tu récupères avec les autres ; Des besaces remplies de fioles diverses dont celles contenant le fameux poison, quelques bandages et de la nourriture ainsi que ton sac de couchage et du matériel de survie que tu places sur ton dos.
« Il y aura assez, oui, pour enduire nos armes, mais comme le dit si bien notre chère Kaar’Myna, l’inoculation du poison sera le plus gros problème… Mais quelques plaies devraient suffire pour que le produit agisse, nous devrions être capable d’au moins le blesser. » Tu finis de t’équiper avant de suivre le mouvement ordonné par Eiriztraena qui est à la tête de cette chasse, n’oubliant pas de saluer celui qui vous a invité chez lui ces derniers jours. « Puisse les Jumelles t’inspirer, Jelezare, nous nous reverrons. »
Dehors, accompagné des deux autres agents de la Doth’Ka tu te laisses porter. Le tracé de votre route est connu de ta Sœur et donc tu n’as pas à t’en soucier. Toi, tu portes toute ton attention sur les environs guettant les alentours au moindre signe suspect ou traces inconnues. La météo n’aide pas, déjà qu’il est difficile de se retrouver dans l’Aduram et d’y marcher convenablement, l’épais manteaux de neige rend votre randonnée encore plus compliquée, mais aucun de vous n’ose se plaindre.
Au crépuscule, l’ordre est donné de monter le camp, disposant ton sac de couchage à portée des autres, préparant ta ration de voyage comme les autres et profitant des discussions autour du feu ; Ce n’est pas l’endroit le plus idéale pour discuter, mais vous êtes des membres de la Doth’Ka, des agents des Ombres comme ils vous nomment tous et ce genre de décor hostile est la raison pour laquelle vous êtes déployés partout où votre expertise est nécessaire afin de porter votre soutient au reste de l’Elda. Désigné comme le dernier tour de garde, tu décides de rejoindre ta couche, mais le repos est de courte durée et les appels de ta camarade d’infortune te tirent de ton sommeil léger. D’instinct, tu te dresses sur tes jambes et active la lame rétractable à ton poignet, cherchant toi aussi la source des inquiétudes d’Eiriz’.
Et ça ne tarde pas à se dévoiler. Les branches dénudées craquent dans la pénombre et les bêtes pensent pouvoir vous prendre par surprise, ignorant que ceux qu’elles ont prit comme proie peuvent voir dans l’obscurité. Autour de vous des Myynark, probablement juvénile à la vue de leurs tailles et de leurs cornes, tentent de vous prendre en embuscade. Tu es le premier à les remarquer et tu invectives les autres. « A gauche, Myynark… » Aussitôt un carreau part et vient se loger droit dans la tête d’une bête qui pousse un crie d’agonie. Le lourd cops de l’animal s’écroule à terre, abattu, mais signe la fin de leur vaine tentative d’approches furtives, les faisant charger à découvert, des autres coins autour de vous.
Deux autres bêtes se ruent vers vous, les lourdes cornes vers l’avant. Sans mal vous les esquivez et les laissez poursuivre la charge quelques mètres plus loin. Eirz’ tente de recharger son arbalète et Kaar’Myna et toi lui servez de première ligne de défense, vos armes tirées au clair. Les jeunes primates se retournent alors et s’avancent d’un pas décidé, grattant le sol avant de charger à nouveau. L’assassin apprentie, se décale alors de quelques pas pour mener sa cible sur le côté, pendant que toi tu patientes de la charge nouvelle. « Maintenant ! » Tu t’élances de quelques pas, le myynark t’imitant dans ce qu’il prend comme une tentative de charge aussi. A quelques pas de lui, tu zigzag pour tenter de le feinter et remarques alors qu’il se fait prendre à cette diversion, se retrouvant du mauvais côté au moment de votre croisement. Au passage, tu saisis une de ces cornes et profites de l’élan du mouvement pour bondir et te retrouver dans son dos, le forçant à se poser à quatre pattes. Sans mal, tu plantes alors ton large katar dans la nuque couverte de fourrures et sent le corps chuter lourdement dans la neige, retombant avec lui avant de t’en écarter.
De l’autre côté Kaar’Myna est Eiriz’ ont aussi terrassé la dernière bête. Satisfaits vous vous retrouvez pour vous assurer de l’état de santé de chacun. « La nuit va être courte, Eiriz’. » Tu souris, amusé à cette idée. « Si ces jeunes sont ici, je crains que le reste de la harde ne soit pas loin. Que comptes-tu faire ? Joli tir d'ailleurs, ma Soeur.» Tu tournes ensuite le regard vers les cadavres de bêtes dans une grimace à l’idée qui te vient. « Sans compter que l’odeur du sang va attirer les charognards du coin aussi… » Puis finalement tu soupires et ce dernier se transforme en expiration elle aussi amusée. « J’aurai bien récupéré un peu de leur fourrure pour cette nuit-là et les prochaines que je passerai dehors pendant l’hiver. »
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| | | Eiriztraena Deäl'Honn
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| Sujet: Re: Chasse à courre façon Doth'Ka | K'yorszar Jeu 30 Mai 2024 - 17:49 | |
| Des myynarks surgirent alors des fourrées. Ils étaient trois, assez petits. Une formalité pour des eldéens surentraînées. Le premier de cordée fut instantanément abattu par Eiriz' d'un coup de carreau en plein dans la tête. Les agents secrets esquivèrent les deux autres, tirant leur lame pour les affronter au corps-à-corps. Œuvrant de concert pour les feinter au mieux afin de profiter de la vitesse incontrôlée de leur charge, les Myynarks moururent perforés de toute part, jusqu'à s'écrouler plusieurs mètres plus loin, non sans retourner la terre et le feuillage. Eiriztraena ramassa son arbalète, qu'elle avait jeté un peu plus tôt pour tirer son épée, et inspecta les cadavres.
« On peut avancer jusqu'au quatrième repère, mais il est assez loin. » soupira la Garde Silencieuse, pensive. Elle en profita d'ailleurs pour ramasser la lance qui servait à marquer ce camp comme repère, et constata qu'elle était brisée, probablement pas une charge des Myynarks. Elle prit la lame, et la planta alors sur l'arbre près duquel elle avait fait le feu. « De toute façon, où qu'on aille, la faune sera imprévisible. Nous ne serons jamais réellement à l'abri. »
En se retournant vers ses deux compagnons, elle constata que K'yorszar était focalisé sur les cadavres.
« Fais-toi plaisir si tu veux les dépecer. Tu peux même récupérer la viande et les cornes. » fit-elle en pouffant.
Encore fallait-il pouvoir transporter tout ça, en sachant qu'en retour, ils seront alourdis par une autre bête ; vivante cette fois-ci.
« Qu'est-ce qu'on fait alors ? » demanda Kaar'Myna, presque impatiente. Elle avait déjà fait son sac ; elle connaissait que trop bien son ancienne maîtresse. « On ne peut pas rester là, K'yor a raison. Fonçons vers le quatrième repère, quitte à bouger. On s'y reposera et ira chercher le traître après. »
Kaar'Myna éteignit alors le feu pendant que les deux gardes silencieux plièrent bagages pour reprendre la route. L'obscurité n'était pas un problème pour les Drows, surtout les Eldéens, mais il valait mieux ne pas affronter Kerath sans repos. Pressé par le temps, ils ne firent pas l'effort de reprendre la même formation qu'auparavant. Eiriz' savait où elle devait aller, et ce qu'elle devait trouver : un rocher bloqué par les racines d'un arbre, facilement reconnaissable par sa couleur ocre, sa forme ovale presque taillée, et ses allures de totem chamanique primitif.
Ils trouvèrent le rocher au bout d'une heure de marche, et, alors même qu'il commençait à neiger, ils pouvaient s'abriter derrière le rocher, les racines de l'arbre gigantesque creusée en une aussi grande alcôve. L'on aurait pu croire qu'une quelconque ethnie ait pu vivre ici, peut-être même avant qu'Aduram ne devienne le lieu maudit qu'il est aujourd'hui. Après tous, ces bois étaient le berceau des clans Noss, avant que tout ne parte à vau-l'eau. Or donc, les Drows installèrent leur nouveau campement sur ces vestiges d'une époque révolue et oubliée de tous. Et, pour peu qu'ils auraient eu le souhait d'en savoir plus sur ce lieu particulier, le temps leur manquait. Cela n'aurait sûrement eu pour effet que d'attiser leur colère envers leurs ennemis séculaires, qui ne venaient pas plus souvent qu'eux ici-bas.
Quelle que soit l'histoire de ce lieu, les Eldéens s'y endormirent, cette fois-ci sans être attaqué durant leur sommeil.
A l'aube, Kaar'Myna fit rôtir le cuissot de Myynark vaincus la veille au soir, seul morceau emporté avec eux avec les fourrures. Une fois le repas terminé, ils refirent leurs bagages et se préparèrent à partir.
« Il nous reste deux repères à trouver. Le prochain, c'est une zone pleine de carillons d'os suspendues aux branches des arbres, et le suivant, c'est une zone pleine de champignons, visibles même à travers le neige grâce à leur couleur orangée. » expliqua Eiriz' avant de reprendre la marche, cette fois-ci en respectant la formation linéaire de la veille. « La distance qui les sépare est beaucoup plus courte, donc soyez vigilant. Le fameux lac à côté duquel est supposé se planquer Kerath est très proche, nous y serons avant le crépuscule... si tout se passe bien. »
S'ils étaient attaqués de nuit, ils pouvaient très bien être attaqués de jour, d'autant que les bêtes d'Aduram étaient bien trop aliénées pour avoir un rythme de vie logique. Les Ilythirii devaient donc rester prudents. Plus ils s'éloignaient de la Dross, plus le danger s'élevait. Le danger de croiser des créatures hostiles, pour sûr, mais également celle de croiser des bestioles plus redoutables encore que les Myynarks. Certaines n'étaient même pas connues des vivants, faute d'avoir connu des témoins de leur férocité, puisque ceux-ci mourraient avant de pouvoir raconter leur récit.
Eiriztraena trouva la zone du sixième repaire avant midi. Une zone à en faire frissonner même les plus courageux. Une sorte de fine brume noire voguait au gré du vent, tandis que les carillons d'os tintaient gravement, dans un froid polaire annonçant la mort elle-même. Humanoïdes, créatures bipèdes, quadrupèdes, volantes, petites ou grandes, tout ossement était vraisemblablement bon à prendre sur la malheureuse qui n'aurait pas du mettre les pieds ici. Néanmoins, il n'y avait ici, curieusement, aucun crâne. Seuls les os dorsaux et les pattes formaient ces carillons irréguliers, certains s'étant même écroulés sur le sol avec le temps.
« Un havre de paix. » commenta Eiriz' à voix haute, non sans retenir un sourire narquois. « Vaut mieux ne pas prendre notre repas ici. »
Les agents de la Doth'ka reprirent alors la route, ne s'arrêtant pas avant de trouver le sixième repère. Ici, de longs et fins champignons se frayaient à chemin à travers la neige pour contempler les pauvres rayons du jour qui illuminaient faiblement la zone. De loin, l'on pourrait presque les confondre à des fleurs, tant leur forme ronde et incurvée vers le haut les rendaient esthétiquement admirables. Mais, de près, cette forme s'avérait rigide et sèche, et la tige était grisâtre et épaisse. Il y en avait tout un champ, dessinant sur la neige une mosaïque de forme orange, dont l'aura pouvait varier selon l'effet des champignons qu'il fallait encore connaître. C'est ici que les trois agents dressèrent leur campement pour prendre le repas avant d'atteindre leur destination.
« Au retour, ce serait peut-être une bonne idée d'en prendre, pour Jelezare, pour toi, ou même pour les prêtres des Jumelles. » dit Eiriztraena à K'yorszar, en désignant le champ du doigt. « Spécialiste des poisons comme tu es, ils auront peut-être une utilité quelconque pour ça. Si ça se trouve, ils ne serviront à rien, mais il n'y a qu'un moyen de le savoir. » poursuivit-elle, avant de retirer la viande du feu et la servir. « Les bêtes n'ont pas l'air d'y toucher en tout cas, c'est qu'ils doivent être toxiques. »
Après le repas, interrompu par aucune attaque, les Eldéens reprirent leur route, et trouvèrent le fameux lac à peine une heure après ledit repas. Il s'agissait d'un très grand point d'eau, mais, loin d'être pure comme pouvait l'être un oasis dans le désert, l'eau était verdâtre, comme pourrie par le maléfice qui hantait les bois. La végétation autour n'était pas plus accueillante, et mieux ne valait pas imaginer l'allure des poissons vivant dans ces eaux. Même dans cette clairière, les rayons du soleil étaient pâles.
« Un autre havre de paix. » ne put s'empêcher de remarquer Eiriz', avait le même sourire narquois que précédemment. « Mais pas de Kerath en vue. Ni de tente, ni de barque pour pêcher, ni de fumée. » « Les mercenaires sont morts par où ? A l'autre bout du lac ? » demanda Kaar'Myna, qui posa son sac. « Nan. Ils sont morts avant, vers la droite. Mais Kerath a sûrement bougé pour éviter d'être emmerdé par une nouvelle troupe. Il doit être de l'autre côté, par là-bas. » « Tu veux qu'on se sépare ? » « Non, ça ne sert à rien. Vaut mieux que K'yor' soit avec nous deux si on a besoin de rapidement enduire nos lames de son poison. Et en faisant le tour du lac, on finira par le trouver. Mais restons dans les bois. Vaut mieux qu'il ne nous voit pas arriver. »
Eiriztraena conduisit alors le groupe vers les bois, passant par la gauche du lac. Cette fois-ci, ils demeurèrent groupés, mais beaucoup plus précautionneux sur le moindre de leur pas. Leurs sens étaient en alerte, prêts à repérer le moindre humanoïde, entendre le moindre cliquetis de l'armure du renégat, ou encore à sentir sa nourriture, si ce n'est son odeur. Au lieu de cela, ils entendirent les hurlements féroce d'une bête, droit devant. Sans se précipiter, Eiriz' se hâta de rejoindre la zone d'une potentiel combat, dans l'espoir d'y trouver Kerath vainqueur d'une partie de chasse. Uriz devait entendre la moindre de ses prières, puisqu'à moins d'une lieue du lac, une autre clairière, était occupée par un colosse. Kerath se tenait devant eux, accroupi devant la bête qu'il venait d'occire. D'un signe, Eiriz' stoppa l'avancée des agents.
« K'yor, il nous faut ton poison. Comme convenu, nos épées, nos dagues, et une dizaine carreaux. Cela fera l'affaire. » chuchota-t-elle. Pendant que son frère d'armes prit soin d'enduire les armes, le tout en restant discret, elle observa la zone du futur combat, et le combattant lui-même. « Kaar', tu l'attaqueras par la droite, K'yor par la gauche, je resterai de face. Comme prévu, son armure est impénétrable : même ses jambes sont totalement protégées. Je vais voir si mes carreaux transperceront le métal, mais il faut pouvoir l'empêcher de fuir si jamais ce n'est pas le cas. »
Eiriz' était lucide : il n'y avait que très peu d'espoir qu'un carreau, même de très bonne qualité, ne passe une armure d'une facture autrement supérieure. Pour le toucher, il faudrait que ses flancs soient exposés, mais ce n'était pas le cas. Une fois les lames enduites, K'yor' rangea son poison, dont il ne restait quasiment rien, et il prit position, tout comme Kaar'Myna à l'opposé. La meneuse des opérations arma son arbalète, déposa un carreau et, mis en joug Kerath. Après une profonde inspiration, elle tira.
Le carreau, dans un cliquetis métallique aigue, rebondit sur l'armure... Aussitôt, l'ancien soldat eldéen ramassa son marteau, prêt à en découdre avec ses nouveaux assaillants.
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| | | K'yoszar Jusz’aalis
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| Sujet: Re: Chasse à courre façon Doth'Ka | K'yorszar Lun 3 Juin 2024 - 11:50 | |
| Le calme revenu dans ce campement abandonné, tu continue de fixer les carcasses de ces bêtes qui vous ont attaqué. Dans ton observation tu cherches à savoir si récupérer des morceaux ou autres parties peuvent être utiles à tes savoir mortels. L’ordre de celle qui mène le groupe te tire de tes songes et en te retournant vers elle, tu retrouves ton visage souriant, presque détaché de la gravité de la mission actuelle. « Non, ça ira… Je ne vais pas m’alourdir inutilement. » Tu ranges alors tes affaires avec les autres et te prépares à reprendre la marche vers le prochain repère. Dans cette obscurité votre vision n’en est qu’améliorée, mais l’hostilité de l’endroit rend votre progression plus difficile car dans chaque fourré peut se dissimuler un piège mortel auquel chacun de vos sens essayent de se préparer. Arrivé finalement au repère, un rocher de couleur ocre, vous vous abritez dans l’alcôve naturelle et décidez de monter à nouveau le camp pour, vous l’espérez, pouvoir terminer votre nuit et reprendre vos forces. Tu tardes à t’endormir, laissant tes pensées prendre le dessus, emmitouflé dans tes épaisses fourrures, tu te demandes quelle histoire porte ces pierres et traces du passé. Quel clan Noss, pourtant ennemi des tiens, a bien pu vivre ici et surtout ce qui t’intéresse le plus, est-ce que les premiers de Ilythiiris sont eux aussi passé par issu lors de leur exode. Tant de questions qui n’ont pas de réponses maintenant, mais qui t’aident à t’apaiser le temps d’une courte nuit et d’un repos mérité. Dès l’aube, l’odeur du rôti préparé par Kaar’Myna t’aide à ouvrir les yeux. Tu te lèves et prépare pour une dernière fois tes affaires avant de profiter du repas. Heureusement que cette apprentie est là pour prendre soin de vous deux, qui de toi ou Eiriz aurait prit le rôle de cuisinier ? Tu en souris à l’idée d’imaginer ta sœur bien trop occupée à mener l’expédition tenir la pièce de viande au-dessus des flammes. ***** Déjà sur les routes dès l’aube, vous arrivez au sixième repère en fin de matinée. L’atmosphère t’est pesante et même si ton entraînement et tes expériences t’aident à garder le calme en tout circonstance tu ne peux freiner un frisson et une étrange sensation désagréable qui saisit ta Flamme. Le tintement des carillons, couplé à la brume, rendent les lieux sinistres. L’hiver venant finir de ponctuer ce tableau d’horreur. Le tas d’ossements présents et aux origines bien différentes t’interpelle durant la traversée et là encore, quittant un peu les environs – faisant une confiance aveugle à celles qui t’accompagnent – tu portes ton esprit sur ce qui a bien pu finir ses jours ici et la cause de leur perte. « Je suis pour ne pas s’arrêter » En réponse à la pensée d’Eiriz, car toi-même tu ne souhaites pas t’arrêter dans cet endroit lugubre en direction du septième lieu. Dans ce champ où la neige est assez haute, tu remarques les champignons qui s’y sont frayé un chemin. Ta curiosité d’apothicaire et alchimiste ne peut pas les ignorer ; pareils à des fleurs orange, ils offrent presque un air plaisant à cette plaine glacée. Tu t’écartes même du camp pour en observer un de plus près. Impossible de reconnaître la nature de ces choses mais l’étude visuel te permet de faire certaines affirmations, rapidement confirmées par la seconde Garde Silencieuse. « Si nous y repassons, oui, ça serait une bonne idée. J’en récolterai certains et les étudierai moi-même quand j’en aurai l’occasion. Si comme tu dis les animaux n’en mangent pas, c’est qu’ils doivent avoir des propriétés intéressantes… » Espérant tout de même revenir tu en prends un exemplaire que tu glisses dans une de tes sacoches de cuir, si d’aventure le retour par ce point t’est impossible, au moins, tu en auras un avec toi. Enfin, le lac en vue. Vert, symbole de sa corruption lointaine. Déjà que l’idée d’approcher le lac ne te réjouis pas, pour celui-là, tu prends grand soin de t’en tenir encore plus à l’écart. Faisant le tour avec les tiens de rester à couvert, pour ne pas être repérés en premiers, vous entendez des hurlements qui viennent briser le lourd silence des lieux. Cette fois-ci vous débouchez sur une clairière, dans laquelle se trouve le Sombre recherché. Enfin la traque peut s’arrêter pour l’instant et c’est maintenant à vous de jouer en espérant profiter suffisamment de votre effet de surprise pour ne pas vous retrouver à combattre l’ancien Karliik Glen. « On le prendra en tenaille avec Kaar’Myna dès que tu auras tiré ton carreau. » Tu prends les armes une par une et les trempes dans le poison au venin de raie naénite concocté pour l’occasion. « Il ne faut pas lui laisser de repos, si par malchance ton carreau ne suffit pas, nous devons agir vite et le surpasser par le nombre et la vitesse. Toi, ma sœur, tu pourras nous rejoindre quand nous serons au corps à corps ou tenter de tirer dans une des failles de son armure pendant que nous occuperons son attention. » Confiant quant à la précision efficace d'Eiriz, mais l’idée de croiser le fer avec le traitre ne t’enchantes pas, mais rien ne se voit sur ton visage ou ta voix. Tu sais que Kerath est l’un des plus grands guerriers de ces dernières années, mais vous, vous êtes trois membres de la Doth’Ka dont deux Gardes Silencieux, une élite discrète et mortelle dans une société ou la mort et l’assassinat sont monnaies courantes. Une fois les armes enduites, tu rebouches la fiole et la range. Tu te déplaces alors sur la gauche de l’armure sombre, à l’abri derrière les arbres et attend le signal. Soudain, l’air siffle et un craquement résonne contre le métal. Le carreau d’Eiriz a bien atteint sa cible, mais tu n’entends ni cri de douleur, ni bruit de chair transpercée. Au lieu de ça, seul un mouvement calme et serein de la part du drow qui lentement se redresse et s’empare de son marteau de guerre. Prenant aucun temps à la réflexion, tu remarques Kaar’Myna qui s’élance dans la clairière et tu te décides à y aller aussi. Traversant par de longues foulées la distance entre toi et ta cible, tu arrives à son niveau juste à temps pour t’apercevoir que l’imposante masse de combat effectue un mouvement circulaire dans ta direction, ne te laissant d’autre choix que de glisser dans la neige pour l’esquiver par le bas. L’assaut est donné, ton esprit est totalement tourné vers le colosse armaturé et son arme mortelle. Tes prières silencieuses de combats vont au Père des Batailles pour qu’il porte un œil intéressé sur ce combat à la finalité incertaine.
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| | | Eiriztraena Deäl'Honn
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| Sujet: Re: Chasse à courre façon Doth'Ka | K'yorszar Lun 3 Juin 2024 - 15:51 | |
| Face à l'échec prévisible de ce malheureux coup de carreau, Kaar'Myna et K'yorszar se ruèrent sur leur cible pendant qu'Eiriztraena rechargeait son arbalète. Percer l'armure de Kerath était tout bonnement impossible et il fallait donc revenir aux fondamentaux : cibler les endroits que l'armure ne protégeait pas. A savoir les articulations et les flancs du guerrier. Plus facile à dire qu'à faire. Ces parties là n'étaient déjà pas les plus faciles à toucher lorsque la cible était immobile, alors quand elle était en mouvement... Et l'on parlait là d'un soldat d'élite, non d'un faible humain. Non seulement les deux compagnons d'Eiriz au contact devaient occuper Kerath pendant qu'elle tirait ses carreaux, mais elle devait également trouver le bon angle pour décocher le prochain carreau, le tout en espérant qu'il soit suffisant pour affaiblir le colosse, qui savait y faire pour ne pas se faire toucher.
« Un jeu d'enfant. »
Si elle ne jouait pas sa tête sur cette mission, nul doute qu'Eiriz' se serait prise à rire. Or, cette mission était des plus délicates, et elle devait garder son sérieux. Arbalète désormais chargée, elle s'approcha du champ de bataille d'arbre en arbre, dans l'espoir de trouver une position de tir optimal. Elle s'accroupit et mis en joug une deuxième fois le colosse, et, alors qu'elle aperçut une ouverture, celle-ci se referma aussitôt sur le nouveau carreau qu'elle avait décoché. Se sachant ciblé par un tireur embusqué, Kerath se mouvait de sorte de ne jamais pouvoir être touché tout en agitant son énorme martel pour éloigner les deux autres agents, contraints de l'esquiver. Les carreaux suivants n'eurent pas de meilleurs effets, rebondissant sans cesse sur l'armure du colosse.
« Bon. On va changer de plan. » se résigna Eiriz' qui savait qu'à ce jeu, elle finirait par perdre.
La Garde Silencieuse, rangea alors son arbalète sur son dos, pour armer l'une de ses arbalètes de poing suspendues à sa ceinture. Elle tira ensuite son épée, et rejoignit ses deux camarades à la bataille. Le colosse renégat, désormais encerclé, tenait en respect ses assaillants par de grands coups de marteau circulaires, les empêchant de s'approcher de lui. Et c'est exactement ce que souhaitait Eiriz'. Si un énième coup gigantesque de marteau faillit emporter Kaar'Myna avec lui, les Gardes Silencieux esquivèrent l'attaque sans trop de difficulté. Mais, alors qu'Eiriztraena plongea sur le sol enneigé, elle mit en joug le renégat et décocha le carreau armé sur son arbalète de poing. Le carreau fit cette fois-ci mouche... ou presque. S'il ne se planta pas dans la chair exposée, il parvint tout au moins à effleurer l'arrière du genou droit de Kerath, qui ne retint pas un cri de douleur. La munition partit se planter plus loin, non sans laisser derrière elle une série de gouttes de sang.
Loin de se laisser abattre, l'ancien Karliik Glenn abandonna les mouvements circulaires, se voulant plus menaçant encore. D'un cri rageur, il se rua sur Eiriz', voulant l'abattre pendant qu'elle était au sol, mais elle réussit à s'extraire avant que le marteau ne s'abatte sur elle. Cependant, au lieu de s'arrêter là, il enchaîna une série de coups dévastateurs, qui parvenait difficile à reprendre l'équilibre...
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| | | K'yoszar Jusz’aalis
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| Sujet: Re: Chasse à courre façon Doth'Ka | K'yorszar Mar 4 Juin 2024 - 7:36 | |
| Véritable rempart impénétrable, l’armure lourde du Karliik Glenn brise chacun des carreaux tirés par Eiriz restée en retrait. Guerrier expérimenté et implacable, le Sombrelfe pivote au milieu de la danse orchestrée par vos assauts combinés, feintant une ouverture dans sa défense avant de refermer aussitôt le point faible dans un autre mouvement. Kaar’Myna et toi, tous deux à portée de son imposant marteau de guerre, vous continuez de le harceler, espérant qu’il s’épuise peu à peu ou mieux encore, qu’il commette une erreur dont vous serez en tirer profit. Rien ne vient, pire encore, la menace de la tête de son arme lourde vous frôle à plusieurs reprises et manque même de briser vos os.
Les tirs en provenance des bosquets cessent et tu sens dans ton dos quelqu’un qui approche à grande vitesse. Sachant que le traître ne dispose d’aucun renfort à ta connaissance, tu ne t’en soucis pas, laissant ta toute confiance à l’observation aguerrie de ta sœur s’il venait y avoir un nouveau danger en approche. Cette même sœur qui justement rejoint la danse d’acier dans la clairière et apporte une paire de bras bien venue. Tenues au respect par les mouvements habiles du marteau, vous autres, Ombres mortelles du Puy, savez être patients et attendre le moment opportun pour donner une frappe chirurgicale et efficace.
La première plaie dans la chair du colosse vient peu après. Un des carreaux de l’arbalète de poing d’Eiriz déchire l’arrière du genou où les plaques renforcées ne sont pas jointe. Tu remarques une gerbe de sang éclabousser le blanc immaculé de la neige. Tu te doutes que cette blessure légère ne suffit pas à terrasser l’Ylithiiri renégat, mais le poison ainsi déversé dans son sang va peu à peu faire son effet et même si les effets ne sont pas ceux escomptés pour l’heure, d’autres ouvertures vont se créer. Le plus dur est fait, penses-tu.
« Ne relâchez pas ! » Comme si les membres de la Doth’Ka avaient pour habitude de le faire dans un moment pareil, mais tu ne souhaites pas dévoiler la présence du poison à votre cible, alors ces quelques mots d’encouragement peut-être aident-ils à leur indiquer la réussite de ce tir. Courroucé par la blessure, Kerath se retourne vers Eiriz et l’envoie à terre, enchaînant alors une volée de coups puissants que la Garde Silencieuse parvient à esquiver au début aisément, mais perdant peu à peu du terrain. Profitant de l’attention détournée, tu te rues sur un de ses flancs avant de faire un écart dans son dos, accompagné de Kaar’Myna dans cette attaque coordonnée sans même vous concerter.
Vous arrivez à la hauteur de l’exilé du Puy quand ce dernier vous remarque et tente de pivoter afin de se positionner d’un trois quarts lui permettant de faire face à tous ses assaillants ; Impossible, vous l’encerclez et il est forcé d’en délaisser un au profit des deux autres et c’est toi qui te retrouves dans un angle mort. Kaar’Myna encaisse un coup de hampe dans l’épaule avant d’être repoussée violemment plus loin, pendant que toi, tu frappes sournoisement. Cherchant à atteindre les tendons des articulations ainsi à ta merci, tu abaisses ta poitrine pour te permettre de l’atteindre, mais aussi d’esquiver un possible mouvement large et circulaire de l’arme dangereuse. Dans une course rapide et agile, tu sens le tranchant effilé de ta lame courte déchirer la chair et les muscles à l’arrière du genou. Toi aussi tu vises à cet endroit, frappant celui qui n’a pas encore été atteint. Ta frappe trouve plus de réussite que celle d’Eiriz car tu sens l’acier découper nettement au travers des tendons dans une éclaboussure de sang. Entrainés à l’anatomie, aux points vitaux et autres partie importantes du corps, vous savez que pour affaiblir un lourd guerrier ses jambes sont des cibles prioritaires, l’empêchant de se mouvoir à sa guise et rendant le port de sa lourde carcasse bien plus compliquée. Ainsi, en frappant aussi précisément tu parviens à rendre sa jambe droite douloureuse et presque inutile dans quelques instant – et bien sûr, le poison encore une fois inoculé va faire son effet aussi.
Ce que tu ne remarques pas cependant, c’est que dès que ta lame touche sa cible, l’ex-Karliik Glenn prit de rage et de douleur tourne, mais dans l’autre sens, te prenant au dépourvu. Tu n’as le temps que de voir la tête lourde face à toi, placée vers le bas, qui te percutes violemment. Uriz te préserve, tu ne rejoins pas encore la demeure de Teiweon car dans un reflexe rapide tu as placé en croix tes deux armes qui ont encaissé une grande partie du choc. Néanmoins, tu es propulsé plus loin comme un vulgaire pantin, t’écrasant sur le dos dans la poudreuse, le souffle coupé par les deux impacts.
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| | | Eiriztraena Deäl'Honn
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| Sujet: Re: Chasse à courre façon Doth'Ka | K'yorszar Mar 4 Juin 2024 - 14:49 | |
| Bien qu'elle résistait du mieux qu'elle pouvait face aux assauts répétés de Kerath, Eiriztraena espérait surtout que ses deux partenaires en profitent pour attaquer. Mais la rage n'avait pas encore rendu le général déchu aveugle pour autant. Sentant les deux autres assaillants s'approcher, il se retourna vers eux à une vitesse déconcertante, écartant Kaar'Myna d'un coup de hampe surpuissant, mais loupa K'yorszar qui parvint à se frayer un chemin jusqu'à ses jambes pour lui trancher l'autre articulation. Le hurlement que le renégat laissa échappr exprimait très clairement que ce coup avait été bien plus efficace que le carreau d'Eiriztraena. Néanmoins, renégat certes, cela n'avait pas rendu l'ancien Karliik Glenn impotent. Ignorant la douleur, Kerath pivota, armant une puissante frappe, contrée in-extremis par K'yorszar qui, dans le fracas de ses deux lames contre le marteau du colosse, ne put résister à la force du choc qui l'envoya s'écraser un peu plus loin.
La Garde Silencieuse avait profité de cette attaque pour se relever, et même armer son arbalète d'un nouveau carreau empoisonné. Kaar'Myna avait sûrement l'épaule luxée par le coup qu'elle dût encaisser, mais elle s'y fera. Elle n'était plus une vulgaire recrue, ni la capricieuse apprentie qu'elle fut pendant longtemps, après tout. Malheureusement pour lui, elles n'avaient pas le temps de se préoccuper de l'état de K'yorszar. Sachant son adversaire blessé aux jambes, Kaar'Myna dégaina ses bolas, dont elle feignit un lancer pour mettre à l'épreuve les réflexes de Kerath, qui devait redoubler de prudence pour ne pas se retrouver à terre, ce qui signerait sa défaite.
La Garde Silencieuse prit alors l'initiative, épée et arbalète en main, captant l'attention du colosse, dont les mouvements étaient déjà limités par ses blessures. Chaque prise d'appui était plus difficile que la précédente, rendant ses coups moins puissants, et également moins stables, même s'il déployait toutes ses forces pour ne pas s'écrouler. Les ouvertures se firent de plus en plus béantes, alors que Kerath était moins prompt à les refermer comme il y parvenait au début du combat. Or donc, Eiriztraena parvint à s'approcher de plus en plus, jusqu'à parvenir à trancher ses flancs de son épée, décochant dans la foulée son carreau sur la jambe qu'elle n'avait qu'effleurée un peu plus tôt, et ce, tout en réussissant à s'extraire de ses attaques. Le renégat hurla avant de s'écrouler sur ses genoux, tenant toujours son marteau fermement à la main. Malgré la douleur, Kerath se releva, titubant mais prêt à frapper, et se dirigea vers Kaar'Myna, qui agitait toujours ses bolas. Tant qu'il tenait debout, il pouvait encore gagner ce combat. L'agente drow esquiva sans peine les coups devenus prévisibles de Kerath, désormais affaibli à un flanc, mais potentiellement aussi par le poison qui commençait à faire effet dans son organisme. Sa dernière attaque s'était écrasée sur le sol, ne manquant pas de labourer la neige sur son passage. Mais, un coup après l'autre, le traître ne parvenait que plus difficilement à soulever son marteau.
Kaar'Myna ne peina pas à trouver une ouverture pour lancer ses bolas sur les jambes de Kerath, qui l'amenèrent au sol avec fracas, le contraignant à lâcher son martel, que l'eldéenne s'était empressée d'écarter. Avec le peu d'énergie qui lui restait, le renégat se débattait furieusement pour tenter de se libérer, mais ses forces étaient comme paralysées : le poison faisait enfin véritablement effet. S'approchant de lui avec confiance, Eiriztraena lui entrava les jambes et lui menotta les mains. Elle en profita également pour lui défaire son armure, et profita de sa faiblesse pour prendre l'un des derniers carreaux qu'elle n'avait pas tiré, et lui entaillé superficiellement le corps, afin d'ajouter du poison au poison. Elle expérimenta la solidité des chaînes mais, pas de doute, il ne parviendrait pas à les briser facilement. Après tout, elle avait emporté du matériel puysard.
« Mon très cher ami, il est temps de rentrer à la maison. » fit-elle de son ton malicieux particulièrement irritant. Ligoté, le renégat ne se contenta que de grogner. Elle attacha une autre chaîne sur celle qui liait ses bras, afin de pouvoir le tirer si jamais il jouait les fainéants. Les agents de la Doth'ka seront contraints de le porter eux-mêmes par moment. « Prends son armure si tu peux. Abandonner un tel chef d’œuvre d'armurerie ici serait une insulte à son concepteur. » dit-elle à Kaar'Myna, avant de se retourner vers K'yorszar qui les avait rejoint. « Bien joué au fait. Rien de cassé sinon ? Ne traînons pas. On a du chemin à faire avec ce gros tas dans les pattes. »
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| | | K'yoszar Jusz’aalis
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| Sujet: Re: Chasse à courre façon Doth'Ka | K'yorszar Mer 5 Juin 2024 - 12:34 | |
| Allongé dans le confortable manteau de neige, tu te sens bien. La fatigue de ces derniers jours ne te pèse plus sur ton corps étrangement léger. Tu te sens presque à ta place en cet instant, comme dans tes propres appartements. Un repos presque mérité après votre dure mission… D’ailleurs en parlant de mission. Les bruits de l’acier qui s’entrechoque et les cris de rage du traitre te ramène vivement à la réalité. Ton corps jusque là léger se contracte et la douleur te saisit au niveau des côtes et des bras. Tu peines à trouver ton souffle, qui appuie davantage sur la zone douloureuse de ton torse. Tu te redresses sur les coudes, tes armes prêtes à l’emploi, dans un réflexe d’instinct. Par chance, Kerath n’a pas terminé ce qu’il a commencé, bien trop dérangé par les deux autres guerrières des ombres qui ont fait le nécessaire pour attirer son attention.
Tu te lèves, grimaçant sous l’effort et avant même que tu puisses rejoindre le combat, la lourde masse noire s’écrase au sol dans un fracas de métal. Aussitôt tes camarades se ruent sur le renégat et l’attachent solidement par des liens eldéens. Boitant sur quelques pas, avant de t’accommoder de la douleur, tu les rejoins finalement. « Vous avez réussi… C’est une belle prise. » Ton regard coule vers le bas et tu remarques que le guerrier farouche qui se débattait il y a encore quelques secondes commence peu à peu à se détendre et se laisser faire. Le poison agit, tu souris, presque fier de voir qu’une de tes concoctions terrassent même le plus redoutable des combattants du Puy. Tu viens aider Kaar’mIna a récupérer les pièces d’armures détachées, Eiriz à raison, laisser une telle œuvre à la merci du premier venu est une insulte à son artisan et tu préfères toi aussi t’encombrer encore afin de ramener pareille création. « Si vous le voyez convulser, prévenez-moi… Peut-être que la dose de poison dans son corps est trop importante et je tenterai d’y remédier par un antidote. Je te rassure, avant que tu te le demandes, Eiriz, l’antidote n’est pas autant efficace pour détruire la présence du venin de raie naenite, il permettra au mieux d’en réduire un peu les effets et encore… » Tu souris, comme amusé par cette évidence qui ne l’est que pour toi et te prépares alors à repartir.
« Par où comptes-tu passer ? Je ne peux vous suivre jusqu’au Puy directement, mais je tâcherai de vous accompagner aussi loin qu’il m’est possible. Quoi que… » Tu soupires à cette idée. « On aura le temps d’en discuter je pense vu la route qu’il nous reste à faire. » Tes bras te font mal et tes côtes aussi, mais tu es tout de même volontaire pour porter ton aide à celle qui se décide de soulever le bestiau en première pour l'épauler dans cette lourde tâche. |
| | | Eiriztraena Deäl'Honn
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| Sujet: Re: Chasse à courre façon Doth'Ka | K'yorszar Mer 5 Juin 2024 - 16:40 | |
| « Hé bien... malheureusement il n'y a pas d'autres "routes" que celle que l'on a prise pour venir. Nous sommes bons pour remonter la piste d'indices en sens inverse. » fit Eiriztraena, en tirant le prisonnier dont les plaies l'empêchaient de se déplacer correctement. « Le bateau nous attend à la Dross, Jelezare en possède un que nous allons prendre pour rejoindre Sol'Dorn. De là, direction le Puy pour notre ami. » poursuivit-elle, non sans retenir un soupir face à la difficulté de le transporter. « En espérant que cela ne nous prenne pas trop de temps. Il faudra peut-être compter deux jours entier cette fois. »
Eiriztraena prit alors les devants, tenant Kerath, menotté et entravé, par le bras pour l'empêcher de s'écrouler si l'envie lui venait. Le bougre alternait entre grognements et marmonnements sous sa barbe, mais se savait défait. Et il était suffisamment intelligent pour comprendre que ses trois geôliers étaient des agents de la Doth'ka qu'il n'arriverait ni à soudoyer ni à persuader. Après tout, il n'avait rien pour y parvenir. Ni prestige, ni richesses, ni réputation. Il n'était plus rien aux yeux du Puy, si ce n'est justement le parfait trésor à ramener afin de se hisser dans les hautes sphères d'Elda. Un prêtre, un soldat ou un magicien aurait eu tout autant intérêt à le ramener vif au Puy d'Elda plutôt qu'à se fier à ses éventuels paris.
Les trois agents eldéens rebroussèrent donc chemin, retrouvant facilement leur marque dans le champ enneigé de champignons oranges, puis sur la zone morbide des carillons d'os. Comme à l'aller, ils ne s'y attardèrent guère, sauf pour prélever quelques champignons pour les fameuses expériences évoqués plus tôt dans la journée. Ils rallièrent en fin de soirée la zone dans laquelle ils avaient passé la nuit précédente. C'est d'ailleurs là qu'ils firent une halte pour la prochaine nuit, Eiriz préférant ne pas prendre le risque de subir une attaque nocturne pour ne pas donner une occasion au prisonnier de profiter du tumulte pour s'enfuir.
Le lendemain était l'étape la plus difficile du retour. Le chemin était plus tortueux, alternant entre terrains plats et élevés, sans évoquer les racines épaisses des arbres, les plantes épineuses et les blessures des uns et des autres. Déjà fauché aux deux jambes, Kerath s'écroulait constamment sur chaque obstacle, même superficiel, qui lui barrait la route. Blessés également aux épaules et au dos, K'yorszar et Kaar'Myna n'étaient pas non plus d'une grande aide pour soulever le colosse. De plus, le poison ne s'était pas encore complètement dissipé, ce qui rendait le prisonnier quasiment impotent. Face au poids du colosse drow, Eiriztraena était régulièrement contrainte de prendre des pauses. Ses calculs de la veille avaient donc été bons : ramener Kerath à la Dross leur prendrait bien une journée de plus, comme elle ne voulait pas prendre le risque qu'il puisse se retourner contre ses assaillants. Alors que les rayons du soleil s'affaiblissaient à une vitesse vertigineuse, qui plus est en hiver, les Eldéens durent s'arrêter une fois atteint le deuxième indice de l'itinéraire d'Eiriztraena. Il s'agissait des restes osseux d'une bataille entre deux meutes de loups. Ils entassèrent alors les os dans un coin, et montèrent le campement au pied d'un arbre.
Dès l'aube qui suivit, Eiriztraena noua un bâillon sur la bouche de Kerath, ne voulant pas qu'il se mette à hurler à l'aide une fois arrivé à la Dross. Les agents de la Doth'ka prirent alors la route, et retrouvèrent la ville au milieu de l'après-midi. Un trajet ralenti, mais sans accroc supplémentaire ce qui était rare. Uriz veillait à leur réussite depuis le début, se convainquait Eiriz', qui ne manquait pas de le remercier pour cela. Elle amena alors son prisonnier là où tout avait commencé : la boutique de Jelezare, qui bouclait quelques affaires lorsque ses confrères revinrent victorieux.
« C'est qu'ils sont revenus ! Tous en vie qui plus est ! » s'exclama l'espion eldéen, écartant chaleureusement les bras. Eiriz lui rendit l'accolade qu'il lui proposait. « J'ai failli payer une bande pour aller vous chercher. » railla-t-il, avant d'observer le Karliik Glenn déchu. « Comme vous êtes quatre, j'ai fait préparé deux bateaux, entre vos poids, vos affaires et même... »
Il désignait l'armure et le marteau de Kerath que les agents s'étaient refusés à abandonner.
« Très cher. Je sais que tu as longtemps douté de moi, mais de là à penser que nous ne réussirions pas à le capturer ? Tu me déçois. » répondit-elle ironiquement. Elle désigna ses partenaires du bras. « Sans eux, cela aurait sûrement été plus difficile, mais il y a eu un peu de grabuge. Si tu as de quoi soulager leurs douleurs, je pense qu'ils en seront ravis. Épaules luxées, côtes cassées... ce genre de truc. » « Je dois avoir quelques produits pour cela, pas dit que ça vous soulage. Vous partez immédiatement ? » « Demain. Ce soir, nous savourerons notre triomphe. » « J'ai une cellule pour notre ami si tu veux, même si le pauvre est plus ficelé qu'un pire destiné à être rôti. »
Eiriztraena trouva la cellule au sous-sol et y enferma Kerath pendant que Jelezare traita les blessures de Kaar'Myna et K'yorszar. Ils demeurèrent ensemble jusqu'à la nuit, célébrant leur grande victoire, qui sera dûment récompensée en temps et en heure, pour chacun d'entre eux. Dès demain, ils rallieront Sol'Dorn, et, de là, ils reprendront le cours de leurs missions respectives. Eiriz', elle, s'en ira vers le Puy, afin de remettre Kerath au jugement des Dieux.
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| | | K'yoszar Jusz’aalis
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| Sujet: Re: Chasse à courre façon Doth'Ka | K'yorszar Jeu 6 Juin 2024 - 10:07 | |
| « Une belle promenade en perspective. » Tu ris et la douleur aux côtes te ramène à la réalité, te crispant quelque peu sous l’effet de la piqure désagréable tu prends le temps de reprendre ton souffle. « Nous prendrons le temps nécessaire, je vous quitterai une fois à Sol’Dorn cependant, mes affaires m’attendent à Thaar et mes propres agents s’impatientent de mon agréable présence. » Tu t’efforces de sourire et même au nez de votre prise qui grogne devant toi. Un court instant tu réalises que tu ne portes pas ton masque de fer pour dissimuler ton identité et cette idée te fait immédiatement perdre tout amusement. Tu ne risques rien, tu te doutes que le traitre ne peut rien contre toi, mais ton visage ainsi dévoilé t’est au plus profond de toi insupportable et tu te places dans son dos le pressant d’avancer. Tu t’occupes de porter l’imposant marteau de guerre. Comment peut-on se battre aussi habilement avec une telle arme ? Le poids te paraît disproportionné par rapport à tes armes habituelles et le maniement bien trop imprécis. Pourtant, Kerath et tant d’autres guerriers eldéens apprécient ces armes contendantes qui font des ravages à leurs pauvres victimes. Tu observes la tête du marteau un moment en reconnaissant le talent certain de l’artisan.
Sur le chemin du retour vous repassez devant les carillons d’os et cette zone qui te instinctivement fait monter un froid dans ton dos, fort heureusement vous ne vous y arrêtez pas et poursuivez jusqu’au champ de champignons. Comme convenu à votre premier passage, vous vous arrêtez le temps d’une brève cueillette où tu extrais plusieurs corps fongiques pour en offrir certains à Jelezare. Tu ne sais toujours pas à quoi ils peuvent te servi, mais ce que tu sais, c’est que tes études seront intéressantes à leur sujet. Une fois la nuit tombée, vous vous êtes arrêtés à nouveau au même endroit, vous assurant qu’aucune menace ne puisse venir vous perturber et aider Kerath à s’enfuir. Bien sûr, le désigné à la surveillance n’a pas lâché le prisonnier du regard, ni les environs.
Au lendemain, la seconde partie de la marche s’avère plus délicate. Entre le poids que vous transportez, vos blessures et le prisonnier, le terrain difficile de l’Aduram devient un véritable parcours du combattant pour vous. A plusieurs reprises vous vous arrêtez pour reprendre votre souffle, pour relever celui dont le corps lâche par les effets du poison tout simplement pour prendre le temps de vous éviter de vous briser la nuque sur une pente bien trop raide. Arrivée aux tas d’ossements, le second repère, tu t’approches du renégat pour vérifier son état. Stable, mais bien faible encore. Avec une certaine satisfaction tu reconnais que ton poison est efficace même contre un immortel et tu te promets de ne pas oublier tes notes à son sujet car elles pourraient s’avérer bien utiles pour la suite. Vous passez encore une nuit dans cette environnement hostile, encore une et vous arriverez enfin à la Dross, pour prendre un repos bien mérité.
A l’aube, vous arrivez enfin dans la ville. Bâillonné, votre prisonnier s’était visiblement résolu à ne pas vous causer du tort, tout comme la nature elle-même, fort heureusement. Vous rejoignez la boutique de celui qui vous avez hébergé quelques jours auparavant, bien contents d’être enfin arrivés. Les soins apportés, même s’ils sont sommaires et ne te permettront pas de combattre comme tu l’as fait dès le lendemain, tu profites en compagnie des autres de la soirée de votre triomphe pour enfin relâcher ta pression.
« Jelezare, je t’ai apporté quelques champignons que nous avons trouvé sur notre route » Tu en sors un paquet que tu déposes sur la table, tout en buvant une bonne rasade d’alcool ensuite. « Je ne connais pas leur nature, peut-être sauras-tu m’en apprendre davantage à ce sujet ? Quoi qu’il en soit, comme l’a souligné Eiriz, aucun animal de l’Aduram n’en consomme c’est qu’ils doivent avoir des propriétés toxiques, nous avons pensé que cela pourrait t’intéresser. »
Puis vous trinquez encore une fois à votre réussite pendant la soirée, laissant le prisonnier dans sa geôle sombre et humide à réfléchir à son sort prochain.
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