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 Le parfum de l'Hydre [ Artion ]

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Lindorie Sith'Ael
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MessageSujet: Le parfum de l'Hydre [ Artion ]   Le parfum de l'Hydre [ Artion ] I_icon_minitimeSam 29 Juin 2024 - 2:36





Le parfum de l'Hydre [ Artion ] B5rh1DL

9ème jours de la 6ème ennéade de Verimios d’Hiver, an 21 du XIème cycle



On ne distinguait au travers la dense forêt que quelques timides rayons lumineux. La clarté du bon matin peinait encore à officialiser ce jour nouveau, mais dans le campement de fortune de la Baar’Ane, grillait sur d’opiniâtres charbons incandescents leur pitance du matin. Autour de l’âtre patientait trois membres de la Noss ainsi que deux fairä au pelage ébène, dont les paupières encore alourdies, suggéraient que même le doux fumet de la barbaque ne suffise à les extirper de leur torpeur.

- Ils sont partis tôt ? questionna l’un d’eux, tout en s’assurant que les braises ne carbonisent pas leur becquetance en retournant encore et encore les brochettes.

- Depuis quelques heures déjà. Je les ai envoyés sonder les abords de la route sud qui mène à Daranovar. Je n’ai aucune ambition de m’approcher de trop près si d’odeur et de traces ne nous mènent à cette damnée cité.

Embrumée par la fatigue peut-être, l’Effirië semblait montrer d’ores et déjà quelques signes d’agacement dans le ton, de même que dans le regard. Son faciès était tel qu’un livre ouvert sur ses émotions les plus immédiates et les pages semblaient en être recouvertes d’une encre bien grasse. Son humeur bien engagé sur cette pente glissante, elle délaissa son poignard fétiche des doigts pour venir offrir à sa monture, sa fidèle amie Ktäla, une grattouille dans le creux de son cou. Là, elle y trouva le réconfort souhaité, de sorte en endiguer les maux qui la rendait si acariâtre.

- Je vais peut-être dire une bêtise, mais tu as une sale mine, l’Effirië, ôsa le troisième membre de la Noss, qui lui, cherchât à peu près à imiter les félins en restant allongé là, près d’un majestueux et illustre feuillu. Mais à sa pique, il n’obtint de sa sœur nulle réponse, si ce n’est le silence d’une personne qui n’avait humeur ni à jouer, ni à commérer. Face à un tel détachement, un sourire goguenard vint se placarder contre les traits de sa vilaine bouille, persuadé d'avoir fait mouche quand même.

- En tout cas, je crois que le repas est bientôt pr… assura le cuistot de service, sans avoir le luxe de finir son phrasé lorsque soudain, se secouèrent au loin et vivement, branchages et feuilles en tout genre. Sans faire ni une ni deux, tous trois se ressaisirent d’un claquement de doigt et s’armèrent dare-dare, prêt à en répondre.

- Si je ne vous connaissais pas, je pense que j’aurais aisément pu conchié mes braies, l’Effirïe. Dans la pénombre, vous avez une de ces têtes! Lança d’une faconde insupportable un autre de leurs confrères, une fois qu’il sortit de derrière l’épais tronc d’arbre d’où il était tapis.

- C’est sûr que même moi, parfois, elles me font claquer des genoux, nos belles faïra!

- Non, je parlais surtout de Lindorïe. Ça t’arrive parfois de te débarbouiller ? Je peine à voir la couleur de ta peau, tant le sang en tapisse les reliefs! On dirait que tu as embrassé le cadavre d'une carcasse nauséabonde.

- J’entends l’estomac de Ktäla se lamenter et je suis persuadée que tes poignets d’amour auraient beaucoup de saveur à donner à son repas. Et se sentant concernée par la saillie, l’imposant félin d’obsidienne pourlécha avec belle avidité ses grandes babines. Garde dans la prison de tes dents tes railleries, Feänor, et dis-moi plutôt ce que vous avez vu. Compte tenu du peu de sérieux dont tu fais preuve, j’imagine que tu rentres bredouilles …

- Figure-toi que tu te trompes, l’Effirïe! Lança tout fier la sentinelle, captant aussitôt la pleine attention de sa consœur. Nous avons aperçu une petite patrouille se diriger vers le sud. Et honnêtement, l’un d’eux avait une tête qui ne me revenait pas. Nous les avons suivi sur quelques centaines de mètre avant d’être certains ; il laissait en son sillage l’âcreté du sang … Furibonde, les traits de la Sith’Ael se crispèrent de rage, empoignant si sauvagement son poignard que ses confrères eurent aussitôt un pas de recul, de peur qu’elle le leur lance dans une impulsion sanguine.

- Comment se fait-il que tu prennes le temps de badiner ainsi alors qu’ils marchent en direction de leur cité! Sombre d’idiot! Vociféra-t-elle, tout en se saisissant de son harnachement de cuir qu’elle revêtit dans la plus grande des hâtes. Elle pinça les lèvres et siffla de sorte à quémander leur attention. Armez-vous, nous quittons dès maintenant.

Bien que la discorde et l’impertinence semblait œuvrer au sein du groupe, lorsque les ordres fusèrent, tous s’accordèrent telles les cordes d’un instrument et œuvrèrent dans l’harmonie la plus exemplaire. À l’instar d’une meute de loup, dont la cheffe de tête était incontestablement la Sith’Aeh, ils parcourent l’Anaeh à vive allure en direction des Daranoriens. Empruntant un détour pour prendre le pas sur leur marche, les neuf de la Baar’Ane s’installèrent de part et d’autre du sentier, prêts à frapper si telle occasion venait à se manifester…




Dernière édition par Lindorie Sith'Ael le Sam 13 Juil 2024 - 12:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le parfum de l'Hydre [ Artion ]   Le parfum de l'Hydre [ Artion ] I_icon_minitimeSam 29 Juin 2024 - 21:24


Ces derniers mois, les soldats Daranovans avaient foulé des sentes qui habituellement ne voyaient pas Souffle qui vive. C’est que ces derniers mois, l’ambiance régnant au sein de la milice protectorale n’était pas du tout la même qu’à son habitude.
Les mouvements des Ornedhels habitant le territoire avaient changé. Les routes de chasse déviées, leurs lieux de cueillette déplacés, et même certains de leurs lieux de recueil abandonnés. Quelque chose avait dû les y forcer. Personne ne se voilait la face. Les clans – en particulier ceux de la région – n’étaient pas du genre à concéder du terrain sans qu’on ne les y force. Et les clans – en particulier ceux de la région – sont très attachés à leurs habitudes. Quelque chose les avait poussé à changer leurs comportements, mais quoi ?

Certains réfléchissent, d’autres supputent, d’autres encore se doutent que certains savent déjà, mais ici, personne ne s’en plaint outre mesure. S’ils sont la plus puissante armée d’Anaëh, c’est aussi parce qu’ils sont la plus obéissante. Alors ils se contentent de suivre les directives, leur confiance fermement placée en ceux qui les leur donnent.

- Ralentissez.

Maltlin ordonne, freinant le pas le premier. Sa suite s’exécute sans poser de question. Les cinq elfes déployés en éventail autour de l’élémentaliste savent pourquoi. Mais même s’ils ne le savaient pas, quelques discrets gestes de la main de leur Mainyth le leur confirment.

Ils sont épiés. Ou du moins ils l’étaient. Les yeux étrangers se sont trop éloignés pour que le vent ne continue à susurrer leur présence. Mais si au lieu de fuir les patrouilles Citadines, comme ont habituellement tendance à le faire les Ornedhels, ils se sont autant approchés, c’est que les chances sont grandes qu’ils s’approchent à nouveau. Mais qu’il le fassent ici et maintenant serait pour le moins étrange.
Les murs de la Cité ne sont pas bien loin. À une heure de marche à peine, peut-être un peu plus. S’il était rare, depuis la fin des affrontements ayant suivi le Voile, que les Ornedhels osent approcher des patrouilles Citadines, il était encore plus rare qu’ils le fassent aussi près de Daranovar elle-même. Et pour cette raison la curiosité de Maltlin était piquée.

Le Mainyth espérait une chose seulement, c’était qu’il ne s’agisse pas des Tava’Mëar. Parce qu’être curieux de savoir les raisons les poussant à s’approcher ainsi était une chose… seulement avoir les Tava’Mëar si proches, c’était la garantie qu’au moins l’un des deux camps reparte avec un blessé.

Mais s’il fallait choisir, alors Maltlin s’assurerait que ce ne soit pas le sien.

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MessageSujet: Re: Le parfum de l'Hydre [ Artion ]   Le parfum de l'Hydre [ Artion ] I_icon_minitimeMar 2 Juil 2024 - 17:57








En position depuis d’interminables minutes, les sentinelles s’étaient fondues au décor et ne faisait désormais plus qu’un avec cet habitait qui était le leur. Camouflés dans cet immaculé paysage, couverts par autant de feuillages résineux, de neige, de rameaux que des larges et munificents troncs d’arbres, la troupe sursoyait toute intervention, dans l’attente d’un signal quelconque de leur meneuse. Chef qui d’ailleurs, avait fardé sa présence dans la planque la plus simple ; celle d’un massif de neige, dont l’abondance permettait à la Noss de s’y réfugier sans trop d’efforts pour mieux réfléchir. Se penchant sur les résultantes de leurs actions prochaines, Lindorìe voyait poindre à l’horizon une vague conséquente, qui promettait d’éclabousser sauvagement l’Anaeh si par malheur elle s’y venait à s’y prendre gauchement. Si flèches se devaient d’être décochées et armes tirées de leurs fourreaux, elle se devait d’être en certaine …

Son respire se fit plus doux, plus posé, emplissant ses poumons de cet air vivifiant, frais à souhait. Dans le confort de ce silence de mort, à l’exception faite du froissement lointain de la neige, pourtant persistant, l’Effirïe se recueillit et offrit à la Symphonie sa plus totale attention. Bercée par la quiétude de ses notes doucereuses, de ses chuchotis confortant, elle en oubliât les vives meurtrissures qui accablaient sa Noss et semblait voir de sur ses épaules s’amoindrir la pesanteur des affres des meneurs. Là, ne l’ayant que pour seule conseillère, comme unique amie, elle l’écouta et s’abreuva de ses paroles, mais aussi des émotions qui en était véhiculées. Son faciès nappé de sang séché se crispa momentanément sous la tristesse des notes qu’elle odit. Ses paupières jouèrent le rôle d’une digue bien précaire, retenant les larmes qui cherchaient à mouiller ses joues empourprées. Empathique, elle y décela une tristesse poignante, de celles qui naviguent de trop près au désespoir. Puis la crainte, de défaillir face à ses détracteurs, menant inéluctablement à la détresse … À la fin, au travers ces remous sentimentaux, elle discerna le tambourinement de son cœur en détresse, qui à chaque grain qui s’écoula de ce sablier temporel, s’accentuait plus encore.

Soudain, elle ouvrit les yeux et retrouva contact avec cette triste réalité qui était sienne. Du revers de la main elle essuya ses joues, où l’eau saline de ses larmes avait doucement commencé à se cristalliser sous l’emprise du froid. Le pas cadencé des troupes était désormais bien audible et, leur venue lui sembla imminente. De temps, il n’y avait désormais plus aux tergiversations ; place au concret, se dit-elle. Tête jonchant le niveau du sol, elle rampa jusqu’aux abords du sentier, là où elle pouvait avoir un visuel avec un de ses confrères. Ils s’entendirent du regard et sans que de secondes ne soient gaspillées, elle odit le bruit familier des cordes tendues et des flèches encochées. Lorsque vinrent à son niveau les enfants de l’Anaeh, l’Effirïe quitta le confort de sa cachette et se manifesta sur le sentier, de sorte à intercepter l’attention de ce groupuscule armé. Elle revêtait une armure légère d’un cuir ébène, dont les parrures de sa tenue ne laissait que bien peu de doute quant à ses appartenances. Sa crinière colorée d’un carmin foncé, son faciès encore taché et beurré de souillures sanguines, le regard sauvage, voir meurtrier : non, impossible de nier ses racines de Baar’Ane.


- Faites halte! Nous avons fort à nous dire, ordonna l’Anedhelle, le faciès aussi effrayant que peu avenant.

Seule sa voix vint déranger la quiétude des bois, mais il restait tapi en son ombre, huit autre Souffles qui ne demandaient qu’une chose : délester leur empoigne de leur arc à flèche.



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MessageSujet: Re: Le parfum de l'Hydre [ Artion ]   Le parfum de l'Hydre [ Artion ] I_icon_minitimeMar 2 Juil 2024 - 22:18


Même pour les acteurs que sont les Taledhels, lutter contre ses instincts est loin d’être chose évidente. Les Daranovans en faisaient activement l’expérience, luttant contre le presque besoin de leurs oreilles de tressauter en réponse aux discrets bruissements de la neige et des branches. Feignant la nonchalance, ils avancent, attendant patiemment que se dévoilent les intrus. Et le craquement distinctif du bois bandé est à un ongle de faire tomber leur masque, quand face à Maltlin – dont les doigts commençaient à s’agiter – surgit une Elfe au visage grimé d’hémoglobine.

- À condition que vous sachiez conjuguer d’autres verbes que le tir à l’arc.

Le Mainyth lève en même temps un sourcil agacé et une main menaçante, autour de laquelle dansent de discrets flocons. Plus mesurée, ou peut-être au contraire plus agressive – à sa manière – la réaction des soldats accompagnant le blond n’en est simplement pas une. Ni clameur, ni sursaut. Pas un geste si ce n’est une oreille tendue vers les bois. Ni levée de bouclier, ni main portée à leur arme, ils font acte, par leur indifférence, du peu de danger qu’ils considèrent ce groupe d’Ornedhels étrangers représenter.

- Mais puisque vous avez clairement fait tout ce chemin juste pour faire la conversation…

Ils n’avaient eu besoin de voir aucun d’entre eux pour deviner qu’il ne s’agissait pas de résidents des hauts plateaux. Dès lors qu’ils s’étaient à nouveau approchés, leur manque d’expérience au sein de cet environnement s’était prouvé apparent. Ils se déplaçaient comme des forestiers. Sans respect pour les vents hurlant à travers les Norn. Les Tava’Mëar, Lantaluïme et Lirfelû ne se seraient pas aussi aisément laissés repérer. Seulement, Tava’Mëar, Lantaluïme et Lirfelû n’auraient probablement pas non plus essayé d’engager la conversation. Il faut dire que les clans de Daranovar sont des professionnels de la diplomatie au fil de la lame.

- ...Parlez.

Aussi sec soit-il, Maltlin n’en était pas moins inquiet. Jusque-là, les terres de la Cité des Armes semblaient avoir échappé au pire. La malédiction ayant frappé Malereg et Quatrième Saison n’avait – au moins en apparence – pas encore fait de victime. Peut-être parce que depuis le dernier passage de l’Aran, Norne et Daenor avaient redoublé d’autorité, et qu’heureusement, leur population était assez intelligente pour respecter les nouvelles mesures de sécurité.

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MessageSujet: Re: Le parfum de l'Hydre [ Artion ]   Le parfum de l'Hydre [ Artion ] I_icon_minitimeMer 3 Juil 2024 - 14:01







Le goût caustique de la bile lui vint en bouche lorsque fut porté à ses longues oreilles l’impudence des citadins. Elle vit du coin de l’œil son confrère, dont la poigne s’était raffermie de plus belle contre la corde bien tendue de son arc. Que ta flèche reste là où elle est, si tu ne veux pas que je te l’enfonce si profondément que des plumes te sortiront du fondement, pensa-t-elle aussitôt, les dents serrées d’agacement. Le sang de sa Noss bouillait d’ores et déjà et il n’en faudrait guère de trop pour que les pourparlers soient supplantés par une vaine effusion sanguine … Bretailler sauvagement aurait pour toute qualité d’apaiser leurs nerfs à vif, mais la racine de leurs maux véritables demeurerait. Ainsi fallait-elle qu’elle discute sans autres ambages, que la messe soit vite dite, afin de donner aux autres sentinelles une raison valable de détendre leurs armes. Et bien qu’elle fût désignée comme première sentinelle, ce ne fût certes pas pour ses talents de négociatrice, ou même de médiatrice qu’elle en gagna le titre. Aussi eût-elle à improviser au meilleur de ses capacités, aussi minces fussent-elles.

- La rébellion a disjointe la Baar’Ane et notre chef Daëmaris, dans sa cabale cintrée, embringue sous sa tutelle tout elfe qui daigne lui accorder le moindre crédit … Nous avons de bonnes raisons de croire que sillonne en tes rangs quelqu'un dont le poison de ce traitre aurait intoxiqué le Souffle.

On pouvait dénoter dans l’intonation de sa voix combien cela lui coûta de mettre à nu les tares de son clan, mais pour le bien d’icelle et plus encore, celle de l’Anaeh, elle devait supplanter son cuisant orgueil. Le bruissement d’une branche capta son attention et, sans patienter une seconde, elle laissa sortir d’entre ses lèvres pincées un bruyant sifflement, ramenant à l’ordre un de ses guerriers à la patience émoussée.  

- Je connais la rigueur de vos rangs et, la renommée qui précède votre corps d’arme pourrait à elle seule démentir nos soupçons, mais dis-moi : es-tu certain que tous tes hommes sont blancs comme neige? Il n’est plus ici question de toute haine ou d’aversion envers nos camps respectifs, mais bien de l’avenir de l’Anaeh. Et tu sais très bien que mes mots ne sont pas teintés de mensonges à ce propos …  Si le feu qui ardait en ses yeux n’avait suffit à le convaincre, les dernières disparitions, la Symphonie qui s’était emballée de plus belle, alors tout cela avait de quoi à enrayer les doutes des plus sceptiques.

Maintenant que la table était mise, il ne restait plus qu’à espérer que de bonne foi émane en suffisance de Mainyth pour que le restant de sa Noss emboîte le pas dans cet houleux sentier de la "bonne entente".




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MessageSujet: Re: Le parfum de l'Hydre [ Artion ]   Le parfum de l'Hydre [ Artion ] I_icon_minitimeDim 7 Juil 2024 - 14:04


Maltlin est tout sauf étranger au talent des Ornedhels pour envelopper leurs discours des plus fantasques élucubrations. Qu’ils y croient dur comme fer ou jouent de tromperie, conter des histoires à dormir debout leur est une seconde nature. La sauvageonne avait cependant au moins cela pour elle qu’elle semblait de ceux convaincus de leurs dires. Ça, et le fait que ce qu’elle disait faisant parfaitement sens, compte tenu des « mystérieuses » recommandations récemment imposées au Protectorat.

Des elfes qui disparaissent durant un voyage en forêt. Ce n’était pas nouveau. Parfois l’Anaëh prend le meilleur sur les convois. Et depuis la Lune de Sang, la Sylve redoublait de férocité. Mais les Elfes avaient du répondant. Voilà près de deux ans maintenant qu’ils faisaient avec brio face à ces nouveaux défis. Alors deux échecs en si peu de temps… les attribuer aux exactions d’un chef de clan rebelle…
Les Ornedhels n’étaient en plus pas le genre à faire part de leurs secrets en dehors de ce qu’ils percevaient comme désespérée urgence, alors – la potentielle scission d’un clan rentrant parfaitement dans ce qu’ils considéreraient habituellement comme digne d’être tenu secret – qu’il en aille réellement de l’avenir d’Anaëh ou pas, là devait effectivement être à ses yeux une affaire pressante.

- Personne ne s’écarte plus des murs de la Cité sans une escorte digne de ce nom. il lève légèrement le menton Et les escortes ne sont jamais composées des mêmes Elfes. Nous n’avons pas non plus perdu qui que ce soit pour l’instant. ses narines se retroussent légèrement Et vu le tempérament des Ornedhels du coin, que l’un d’entre nous ait été vu en train de se faire accoster par des Noss aurait fait jaser. sa tête se penche un brin vers la droite Ce n’est pas le cas. D’ailleurs je doute fort que vous trouviez un seul Daranovan assez fou pour suivre votre Daëmaris dans sa croisade.

Le Mainyth se tait, laisse un instant planer le silence, et ses oreilles pointées en direction des bois proches, accepte de prendre un risque. Son attention s’écarte du grondement de l’éther, les bourrasques dansant autour de ses doigts se taisent, et il fait un pas en direction de la guerrière au visage ensanglanté.

- Mais imaginons que l’un des nôtres ait trahi. ses sourcils se froncent et ses mandibules se tendent Comment comptiez-vous le prouver exactement ?

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MessageSujet: Re: Le parfum de l'Hydre [ Artion ]   Le parfum de l'Hydre [ Artion ] I_icon_minitimeLun 8 Juil 2024 - 17:05








Équipée de la plus courtaude des patiences, les paroles du Mainyth s’employèrent à chaque syllabe -peut-être involontairement- à l’ébouter davantage. Ses jades orageuses quittèrent de temps à autre son homologue au profit des bois, sondant ses pairs qui, elle s’en douta, éprouvaient mêmement cette difficulté de tenir au bâillon leur envie d’en découdre. Et oui certes, cela lui coûta de dévoiler haut et fort comme sa Noss allait de guingois! Mais qu’était la fierté d’une femme face à la commination de l’annihilation de l’Anaëh telle qu’on la connaissait ? Au fin fond de ses tripes, elle avait cultivé espoir qu’en omettant toute fioriture à son discours, que ces adorateurs de pierre et lécheurs d’acier aient au moins la présence d’esprit de saisir la gravité de la situation. Mais tout fier qu’il se montra, le paon la fit mentir, car le pauvre laissait comprendre, autant par l’entremise de ses propos que de son indéfectible crânerie, qu’il avait pour ses sous-fifres une totale et intarissable confiance. Elle brétaillait, en son for intérieur, contre ses plus bas instincts. Elle rêva, sans respit, de lui tirer la langue pour la lui couper et qu’enfin, sa vanité trouve le silence : ainsi pourrait-elle œuvrer librement et plus important encore, efficacement.

- Consumé par le Baar’Ane, Daëmaris n’est pas plus elfe que ces homoncules du Zagazorn ou les sinoqués de la Péninsule, rajouta Lindorìe, les dents serrées par le feu d’une colère latente. Sans foi ni loi, son esprit rendu dément n’hésite pas à user des plus infâmes fourberies pour fédérer à sa cause de nouvelles recrues.

Poussant l’audace d’un pas vers l’avant et se positionnant à une enjambée non pas de la hardiesse, mais de l’affront, des ramilles volèrent en éclat au passage de deux flèches décochées. L’une d’elle passa sous le nez de l’intraitable champion, tandis que l’autre cherchât à freiner son avancée en allant se nicher à quelques centimètres de ses orteils. En même temps que fusèrent hors de leurs fourreaux les aciers des Daranvan, l’Effirïe dressa la patte bien haute et laissa d’entre ses lèvres pincées odir un sifflement aigu à souhait, intimant sa troupe au calme. La mèche se consumait et pétillait fougueusement, de temps il ne leur restait avant qu’elle n’en vienne à embraser les lieux dans le plus véhément des incendies. S’assurant que telle catastrophe ne vienne les consumer, elle conquit résolument la distance qui séparait les deux protagonistes. De si près, la Sith’Ael offrit à son voisin d’en face la féale image de ses singulières racines de Baar’Ane. La distance muée en proximité, que se fût les plus récentes traces d’effusions sanguines qui avaient mâchuré sa bouille couturée, ou bien la fureur, voir la passion qui sévissait au cœur de ses mires animales, peu pouvaient se targuer préserver sang froid en présence de la Noss. À si faible distance, elle établit un huis clos de clodo en soufflant ces quelques mots vers le maquisard.

- L’odeur de l’hydre plane et vole au travers la Symphonie, lança-t-elle en messe basse, le sang si bouillant qu’elle fit glisser de sa ceinture jusqu’au sommet de son poignard une main crispée, prête à lui faire entendre raison, si bouché il désirait resta après ses explications. Excitée, le sang de l’Hydre en a corrompu le chant et par le fait même, les Souffles qui s’en laissent bercer. Nous le sentons, nous le percevons, et sa voix a été entendue dans les sept terres ancestrales, où des alliés sont très certainement d’ores et déjà postés pour … Et à cet instant, elle ne sut réprimer une hésitation, comme si la réalisation de cette fatalité aurait force à lui ôter la vie sur le champ. Pour libérer l’Hydre de ses chaînes de pierre.



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MessageSujet: Re: Le parfum de l'Hydre [ Artion ]   Le parfum de l'Hydre [ Artion ] I_icon_minitimeSam 13 Juil 2024 - 13:33


Le sifflement de deux flèches. Le crissement de lames contre leurs fourreaux. Et un grognement agacé. Maltlin lève une main en direction de ses frères d’arme, les appelant au calme. Le Mainyth n’est pas de ces elfes dont l’enfance a été bercée par les contes et légendes du temps jadis. Il en connaît, oui. Il en connaît beaucoup trop. Mais à ses yeux, elles ne sont jamais rien d’autres que cela : des contes. Des paraboles et des allégories servant à expliquer le monde aux enfants. Des histoires auxquelles il n’a aucune attache affective.

Ainsi, ce qui est aux yeux de l’Ornedhelle la promesse d’un futur apocalyptique, l’idée même de la « libération du Baar’Ane » n’est à ceux de l’élémentaliste qu’une ridicule métaphore. Ridicule… du moins pas entièrement. Car le mage reste conscient que derrière chacune de ces légendes, il y a une vérité dissimulée. En cela la crainte de son interlocutrice lui devient un peu plus tangible. S’il doute fort que l’hydre des vieilles fables ne réapparaisse pour terroriser la Sylve, il est bien probable que le clan Baar’Ane et les artefacts qu’ils protègent ait plus de pouvoir sur l’intégrité d’Anaëh qu’il n’est capable de l’imaginer.

- Et donc ? la question est posée sèchement, mais elle est sincère Que voudriez-vous qu’on fasse ?

Ah, ce qu’il fallait faire, ou du moins, ce que lui aurait fait, Maltlin en avait une idée bien arrêtée. Déjà lui fallait-il une preuve. Une simple preuve de la réalité du danger, et du bien-fondé du raisonnement de l’Ornedhelle. Et pour peu qu’elle dise la vérité, et que Daëmaris et ses sbires fussent si dangereux, alors il suffirait de les traquer et de les éliminer. Lui et tous ceux qu’il aura rallié.

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MessageSujet: Re: Le parfum de l'Hydre [ Artion ]   Le parfum de l'Hydre [ Artion ] I_icon_minitimeLun 15 Juil 2024 - 21:19







Il n’y avait autour d’elle plus guère de paysage immaculé, pas plus que de présence de la soldatesque de fer ni des siens : que l’émotion qui planait dans les yeux du Mainyth, telle une étoile qui se démarquait parmi les autres par la grandiloquence de son scintillement. Il ne croyait pas une seule de ses paroles. La mauvaise presse de sa Noss devait très certainement jouer dans la balance, mais elle crut qu’au vrai, il devait son air dubitatif d’avantage à l’ignorance de son peuple de pierre qu’aux contes et légendes qui narraient les Baar’Ane. Pour autant qu’il le prenait pour jolie bonimenteuse, il ne l’avait guère encore semée au départ, ni même n’avait répondu à la menace qui oppressait sa troupe. Alors ? Il se pouvait qu’il y croie, ne serait-ce qu’un iota … Et bien que ce fut largement insuffisant à son œil, le temps n’était guère aux négoces ni aux pourparlers. Le sang des sentinelles bouillait à gros bouillon et plus le temps filait, plus elle sentait la laisse à leur cou lui filer entre les doigts.

- Pour que de sang n’en vienne à rougir le blanc tapis de neige, je suggère que vous les interrogiez, vous. Sa voix s’efforça de préserver son calme ainsi que sa tempérance, bien que de patience elle en était désormais bel et bien dépourvue. Vous avez vos méthodes, desquelles très certainement vous serez à même de tirer les vers du nez de vos troupes. Par sa remarque dernière, elle préféra taire qu'elle les aurait probablement charcuter tous et chacun, qu'elle puisse dans la barbarie de son interrogatoire s'enrichir d'une information pertinente dans la traque de son chef. S’il avait existé le moindre doute quant à la culpabilité de l’un des vôtres, nous nous serions abstenus, je vous le jure, bien que sa parole donnée n'avait que bien peu de valeur pour quiconque la connaissait un tant soit peu. Il plane une odeur forte, un goût âpre dans l’air dont les Baar’Ane ne pourraient confondre avec aucune autre flagrance : celle du sang du monstre multi-têtes. Elle fit une pause, de sorte à sonder derechef les réactions du grand soldat. Je ne sais quel lien entretenez-vous avec la Symphonie, mais s’il existe en vous une once de considération envers ceux qui cultivent avec icelle un lien étroit, tissé serré, alors vous prendrez au moins nos avertissements au sérieux.




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Artiön Laergûl
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MessageSujet: Re: Le parfum de l'Hydre [ Artion ]   Le parfum de l'Hydre [ Artion ] I_icon_minitimeMer 17 Juil 2024 - 16:20


- Nous ferons en sorte de tirer cela au clair.

Maltlin opine cérémonieusement du chef, le respect émanant du geste jurant avec un regard toujours – si ce n’est provocateur – méfiant. L’Aran aurait sans nul doute des comptes à lui rendre. Et si l’Aran avait des comptes à lui rendre, sans nul doute en serait-il de même pour le Seigneur-Protecteur et sa favorite. Voilà une mission qui venait d’échapper d’entre les mains du Trône Blanc.

- Dès que tu jugeras qu’il aura passé assez de temps, rends-toi aux portes de la Cité et demande Maltlin Helchemyn. il lève les sourcils et laisse ses traits se détendre Je te ferai savoir ce qu’il est ressorti de notre enquête.

Cela, à condition que l’enquête ne fasse pas d’elle une faussaire et une menteuse. Mais au moins la sauvage a de la chance. Le Mainyth a confiance en ses tripes, et ses tripes lui disent que si elle ment, alors c’est qu’elle croit dur comme fer en son mensonge.

- Je vous demande juste une chose, à toi et aux tiens. il croise les bras sous sa poitrine Faites attention à qui vous vous confiez. ses yeux se plissent pour ne devenir que deux perçantes fentes Si votre Daëmaris a vraiment trouvé des alliés au travers les sept Terres Ancestrales, alors vous pourriez facilement donner à la mauvaise personne des clefs pour vous faire obstacle. sa mâchoire se serre un petit peu Ou pire encore, vous pourriez donner à un lâche une raison de plus de se méfier des Ornedhels, et nous savons tous comment finissent les choses lorsque l’on donne raison aux peurs d’un lâche.

Les échauffourées autour des carrières, les batailles d’après-Voile, le conflit d’Eteniril… derrière les frondaisons, les affrontements fratricides ne manquent pas. Personne n’avait besoin d’en voir mijoter un de plus. Tous comme vous êtes vous passeriez bien de voir mourir vos êtres chers.

- Si ce que tu dis est vrai, on versera déjà bien assez de sang en résolvant cette affaire.

Le mage se tourne vers les siens, et leur indique la Cité du menton. Et quand son regard s’en revient à la guerrière Baar’Ane, c’est pour lui adresser de rapides salutations. C’est plus intrigué qu’inquiet, finalement, qu’il reprend le chemin de la forteresse de pierre. Inquiet, il se gardait la possibilité de ne l’être que plus tard. Quand il découvrirait de quoi il en retourne réellement.

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Lindorie Sith'Ael
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MessageSujet: Re: Le parfum de l'Hydre [ Artion ]   Le parfum de l'Hydre [ Artion ] I_icon_minitimeLun 22 Juil 2024 - 16:05







Le respect, enfin, qui découlait autant du regard que des paroles de la soldatesque fût suffisant pour détendre l’atmosphère. Au travers le silence des bois, on entendit se relaxer les cordes de toutes ces armes arc-boutées de tension. Puis, il se distingua enfin de nouvelles silhouettes, se détachant à l’unisson de leur cachette de tantôt pour offrir plus de crédibilité à leur première sentinelle. Leurs faciès à tous bardés de leurs plus effrayants jours, ils offrirent en groupe le plus fidèle cliché des Baar’Ane : des sauvages aux airs de tueurs, prêts à chouriner quiconque différa d’eux. Pourtant, bien que les apparences semblassent trompeuses, maintenant que le Mainyth avait fait preuve d’un peu plus de souplesse, la concorde semblât vouloir se manifester. Ils cerclaient oui le groupe de leur présence, mais leurs armes étaient abaissées et leurs épaules détendues, patientant que se prononce la prime sentinelle.

- Les portes de la cité, dis-tu ? Pour le coup, l’Effirie détourna les yeux de sur son interlocuteur, dans une fugace et passagère hésitation. L’idée de s’approcher si près des enceintes de la cité, elle qui n’y avait jamais foutu les pieds, lui fit manquer un battement de cœur. Elle avait entendu tant d’atrocités à propos de la cité armée, qu’il lui était pratiquement impossible de considérer de battre la distance qui les sépara. Elle qui pouvait se targuer d’avoir combattu les plus fantastiques créatures, avoir abattu les plus illustres gibiers, tremblaient des genoux à l’idée de s’approcher des monuments de pierre que constituaient la grandiose Daranovar! C’est entendu, nous nous reverrons bientôt, en ce cas, ajouta automatique la Noss, faisant fit de la grandiloquente anxiété qui l’assaillait. Quant à tes conseils avisés, eût été de la certitude de ce que nous avançons à propos de tes hommes, nous nous serions abstenus. Elle marqua une légère pause, comme si elle en avait terminé, puis se ravisa avant de s’éloigner de lui. Mais j’en prend bonne note et prendrai gare à l’avenir, soldat, trouva-t-elle à redire dans une surprenante politesse, pour lui retourner peut-être, la faveur dont il lui fit en donnant du crédit à toute son histoire.

- Je demanderai à voir le gringalet aux cheveux d’or, lorsque nous reviendrons, lui lança-t-elle, tout juste avant d’émettre, de deux doigts pincés à ses lèvres, un tonitruant et strident sifflement de sorte à annoncer le départ de sa Noss et d’esseuler la soldatesque Daranovan.



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