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| Hardiesse | |
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Viliam Sang-mêlé
Nombre de messages : 579 Âge : 34 Date d'inscription : 20/02/2022
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 37 ans Taille : 1m85 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Hardiesse Lun 30 Sep 2024 - 11:12 | |
| 3ième énnéade de karfias, 4 et 5ième jour, 22:XI
L’appartement est plus que miteux. On n’a certainement pas vraiment vécu ici depuis de longues années. D’ailleurs la porte est carrément barricadée et le seul moyen d’accéder à l’endroit c’est de grimper par une fenêtre.
Ren est adossé à un mur, assit à même le sol. Il n’y a même pas de chaise de toute manière ni d’autres meubles. Seul un feu brule dans un âtre qui tient encore par miracle. Il serre machinalement le morceau de tissus blanc qu’il porte généralement au bras lors des missions. Il n’en dépend pas autant que Viliam qui de son côté et de façon bien plus pragmatique, doit camoufler ses marques. Pourtant, là dans ce taudis, Ren à l’impression de réaliser à nouveau à quel point l’objet si banal à première vu s’est alourdit de sens.
C’est toute leur rébellion qu’il tient dans sa main. Naturellement sa mémoire fait un bond en arrière. Il revoit presque aussi nettement qu’aujourd’hui les instants fatidiques de sa vie inextricablement liée à celle de Viliam. Avec un sourire doucement amusé, il se rappelle les grands discours teintés d’un peu de naïveté adolescente qu’il avait pu faire au jeune esclave, sans avoir conscience d’où ça les mènerait, vingt ans plus tard. Il se rappelle aussi, plus tard, le jour exact où tout avait vraiment commencé. Le jour où Viliam avait enfin eut la force de tenir debout, des ennéades après qu’il ne l’ait sauvé de justesse. Il se revoit lui tendre ce simple foulard, objet sans intérêt de la pièce. Et le désormais fugitif de s’en saisir, et de sourire. D’enfin sourire.
Un bruit sourd se fait entendre et l’ôte à sa rêverie. Relever la tête pour voir qui vient de pénétrer dans le repaire est presque superflu.
Viliam soupire, visiblement fatigué. Sous le regard de son ami et inconscient de ses pensées, il se débarrasse d’une partie de son armure et de sa rapière, puis passe une main dans ses cheveux pour les dénouer avant d’enfin venir prendre place près de son ami. On aurait presque dit que les deux compères ont toujours habité là tant le geste est naturel. Ren note que le foulard du semi elfe n’est pas à son cou mais à son bras.
-Longue journée ? -Ouai. Il pose sa main contre sa tempe. Les migraines ont pas disparues.
-Tu crois que ça finira par s'en aller? -Non. Viliam ne cherche pas à mentir à son ami. C'est une cicatrice de plus avec laquelle il faudra composer.. Il étire un bien triste sourire. Mais on a signé pour ça toi et moi.
-La liberté quel qu'en soit le prix...
Ren imite l’expression de son ami mais quoi qu'il passe dans son esprit il ne le verbalise pas. A la place il tire alors une bouteille posée non loin, et la tend. Viliam lève sa main, comme portant un toast.
-A nous.Fait-il. Et à l’espoir.
Et sans faire de manières, il boit un grand trait avant de passer l’objet à Ren qui l’imite. Quelques heures plus tard, Clarisse aussi se glisse auprès de ses compagnons. Et bizarrement, les uns et les autres semblent oublier leur fatigue et leur mélancolie pour se concentrer sur l’infime soirée qu’ils passent tous les trois. En surface du moins. Ils boivent probablement trop, mais qui sait lorsque l’occasion se présenterait encore ? Vu les jours passés et qui sont à venir, le trio fondateur à eut besoin de ce bref instant pour se retrouver. Ensembles au moins une dernière fois. Demain serait peut-être trop tard.
La soirée passe ainsi, ponctuée par les rires de Clarisse taquinée par Ren ou encore les joutes verbales typiques des deux hommes. Dans un de leur pari Viliam y perd d’ailleurs sa broche, qu’il remet non sans grogner au grand blond victorieux. Bien sûr, ce n’est qu’un jeu, et tous les deux savent très bien que l’objet retrouvera vite son propriétaire. Ou du moins elle l’aurait fait sans les affres de l’alcool.
Et puis il y a une dernière phrase que Viliam prononce avant qu’ils ne finissent par tous les trois tomber de sommeil. Clarisse, déjà endormie sur les genoux de Ren ne s'en souviendra peut être pas. Le fils de marchand en revanche, est encore suffisamment lucide pour l’entendre.
-Je vous aime tout les deux. Quoi qu’il arrive demain.
Dernière édition par Viliam le Ven 18 Oct 2024 - 9:55, édité 2 fois |
| | | Viliam Sang-mêlé
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| Sujet: Re: Hardiesse Lun 30 Sep 2024 - 19:50 | |
| Le lendemain
-Non ! le hurlement de l’esclave envers son maitre avait surpris tout le monde et suspendu le temps sur la place du marché libre. Alors que l’homme s’apprêtait à la frapper, elle saisit son poignet au vol. Le temps sembla aussitôt se surprendre, tous y compris la femme elle-même se trouvaient éberlués par sa réaction viscérale. Personne n’osait jamais s’opposer à l’homme patibulaire. C’était un drapier particulièrement influent, connu pour renouveler très souvent sa main d’œuvre disparaissant mystérieusement. On lui connaissait bien des maisons à Thaar, Eofel et Metyhlène notamment. Depuis la mort de l’Irohivrah, les prix de la chair s’étaient effondrés alors l’homme en profitait, comme beaucoup. Peut être même était-il temps pour lui de diversifier un peu ses affaires... Certes on sentait dans la basse villes et dans cet immonde marché une lourde atmosphère. La ville était un volcan qui n'attendait qu'une frêle secousse pour exploser. Mais après tout qui oserait s'en prendre à l'élite de la cité ?
Plus riche que la plupart des Thaaris ne le seraient jamais, se targuant de connaitre la crème de la crème des soieries, c’était le genre à claquer des doigts et se faire obéir dans l’instant. Aussi, une rage particulièrement intense se lut sur son visage devant le geste de l’insolente. Comment osait-elle, alors qu’il venait de dépenser une fortune pour elle et un bon lot d’autres gens parfait pour le travail ?
Il tira brutalement sur sa main. Mais trop tard le geste de la femme avait probablement créé une étincelle qu'il serait bien en peine d'éteindre. A son côté, un autre homme, esclave lui aussi, repoussa leur maitre qui tomba en arrière.
-ça suffit. Gronda-t-il en le toisant de toute sa taille.
Sa carrure imposante fit largement plus effet que la jeune femme frêle encore sous le choc. Le marchand recula à quatre pattes, effrayé. Autour le moment de flottement se fissurait petit à petit et les réactions s’en venaient. La peur venait soudain de changer de camps.
Zélé, le garde du corps du marchand réagit, levant son épée pour attaquer la brute. Brusquement un autre des esclaves se saisit d’un morceau de fer et le lui ficha dans la gorge. Sous les yeux terrorisés du marchand, le soldat porta une main à la plaie horrible. Les yeux grand ouverts, comme cherchant à comprendre ce qui arrivait, il émit des râles immondes et des bulles se formèrent au coin de sa bouche. Il tomba à genoux, mort.
Le meurtrier fixait ses mains, sous le choc. Celui qui avait poussé le marchand réagit plus vite. Il s’aida d’un outil et tordit suffisamment ses chaines pour s’en extirper et secoua l’épaule du jeune homme.
-Faut qu’on se batte gamin, si on reste là on est mort. Et il leva la voix. Faut qu’on se batte ! Cria-t-il. Pour nos vies !
Et ce fut l’embrasement.
Un petit garçon s’en fut à toute jambes devant le chaos qui se mit à éclater. Loin de s'en effrayer, son humble mission de sentinelle influerait directement le cours de cette triste bataille.
Dernière édition par Viliam le Ven 25 Oct 2024 - 16:16, édité 3 fois |
| | | Viliam Sang-mêlé
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| Sujet: Re: Hardiesse Jeu 10 Oct 2024 - 11:09 | |
| Le drapier gisait au sol, dans son propre sang. Personne ne faisait grand cas de lui et d’ailleurs même quelques insurgés ou même des soldats le piétinèrent dans la cohue. Leurs courses éclaboussaient son corps de son propre sang, sans même qu’ils ne s’en rendent compte. Peut-être même le nom de ce marchand serait-il déjà oublié, alors que le chaos se mit à régner sur le marché que l’on disait libre.
Libre. Un nom ironique s’il en était.
Le gamin qui avait commencé tout cela par réflexe pleurait à chaude larmes, terrorisé. Rowan, l’autre homme plus pragmatique, faisait comme il pouvait pour le protéger et se protéger lui-même.
-Petit reprend toi ! Lui gronda-t-il une seconde fois en lui secouant l’épaule. Je peux pas survivre pour deux !
Mais d’autres avaient afflué vers lui, comme si par la force des choses, il était devenu celui qui mènerait la révolte de ces gens de rien.
Et en même temps il se retrouva à devoir parer comme il pouvait l’attaque d’un mercenaire ou d’un garde du corps d’un autre bourgeois probablement. Une flèche s’abattit sur une femme derrière lui qui jetait des pierres sur les hommes en arme. Elle s’écroula net. Un cri perçant d’une autre qu’il ne vit pas retenti.
Impossible de savoir d’où venait le cri car autour d’eux on hurlait de tous les côtés et on se battait dans un capharnaüm comme il n’en avait jamais vécu de sa petite quarantaine d’année. D’autres, bourgeois ou passants pris au pièges fuyaient comme ils pouvaient le massacre à venir…qu’il soit de leur camps ou non….
D’autre groupes que celui de Rowan s’étaient formés çà et là dans le même but : survivre et échapper à la Tourmente damnée qu’était ce lieu.
Des soldats convergèrent vers le siens et l’ancien esclave serra les dents. Ancien forgeron, il n’était qu’un piètre combattant et ses désormais compagnons n’étaient pas mieux lotis même avec des armes de fortunes, parfois même de simples outil ou carrément des morceaux de fer ou de bois ramassé. Ils étaient plus nombreux et ils voulaient en découdre c’était là probablement leur seule force.
Un soldat hurla ses ordres. Le groupe d’insurgé recula. Un sifflement résonna au même l’instant. Une épaisse fumée s’abattit soudain sur les hommes d’arme, créant une ouverture inespérée. Rowan leva la tête et vit la silhouette vêtue de blanc continuer sa course le long d’un des toits qui bordait l’arène.
-Les oiseaux ! Cria quelqu’un. L’Aile blanche est venue !
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| | | Viliam Sang-mêlé
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| Sujet: Re: Hardiesse Lun 14 Oct 2024 - 8:55 | |
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L’homme sur le toit siffla à nouveau. Entre les cris, on entendit d’autre sifflements secs çà et là alors que d’autre bandits en habits blanc apparaissaient à sa suite et s’élançaient au milieux du chaos. Immédiatement, la garde sembla vouloir changer d’objectif. Plusieurs carreaux d’arbalètes cherchèrent à atteindre le premier homme, en vain. Le bandit esquiva les traits et fondit à son tour dans la foule. Les hurlements de côté et de l’autre s’intensifièrent.
Rowan n’avait pas le temps de les observer plus. Il aurait bien voulu pourtant, curieux, car il ne les avait jamais vu à l’œuvre. Mais l’un d’entre eux venait de leur offrir une opportunité qu’il ne devait pas gâcher. Un autre bandit avait d’ailleurs atterri pas loin et leur fit un grand signe.
-Aller par ici ! lança-t-il alors sa troupe pour le suivre.
Viliam observa du coin de l’œil Ezeïd tenter de rattraper le groupe de fuyards pour l’emmener en sécurité. Mais déjà deux soldats se précipitaient vers lui et il n’eut pas le temps de s’en préoccuper davantage. Une esquive du premier le laissa parer l’attaque du second. Le premier revint à l’assaut alors que le bandit frappa son camarade. Sa lame frôla son épaule mais l’homme s’effondra soudain, brutalement assommé par une pierre lancée par un esclave derrière lui.
Viliam lui adressa un bref signe de tête. L’homme approcha alors, ne sachant visiblement pas quoi faire et cherchant à suivre les directions qu’on lui donnerait.
L’odeur du feu lui monta au nez, malgré le foulard sur son visage. Les toiles qui abritaient certains des étals s’étaient embrasées, volontairement ou par l'accident du mouvement il ne le savait pas. A la clameur humaine s’ajouta alors celles des bêtes paniquées encore prises au piège et qui ruaient et bêlaient de tout leur soul pour échapper à la mort terrible qui s'avançaient vers elle.
Ce qui autrefois était un marché était en l'espace de quelques minutes devenu une boucherie où les corps s'amoncelaient sans personne pour avoir le luxe de s'en soucier. Comme il l'avait tant redouté, Viliam voyait le sang couler partout dans son champs de vision, même des siens alors qu'un peut plus loin il vit un de ses hommes péniblement serrer son bras contre lui. S'ils restaient là ils allaient tous mourir. Nééra les protège une dernière foi, pria-t-il.
-Vers la ville Basse ! Hurla-t-il, en Oliyan afin que les révoltés l’entendent. Et il siffla la même chose dans un ordre strident.
Et en même temps il lança une deuxième orbe fumigène en direction de quelques guetteurs aux prises avec un des groupes d’insurgés.
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| | | Viliam Sang-mêlé
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| Sujet: Re: Hardiesse Ven 18 Oct 2024 - 9:15 | |
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-Par ici !
Ezeïd avait pris la tête du groupe de quatre ou cinq fuyards. Le jeune bandit faisait de son mieux pour mettre de côté sa propre peur qu’il voyait se refléter sur le visage des fugitifs. Il n'avait jamais été dans une telle position et le poids de la responsabilité avait quelque chose d'aussi grisant que terrifiant. Villiam Ren et Clarisse ressentaient-ils cela à leur place ? Sans doute le jeune homme n'aurait-il jamais la réponse à cette question.
L'objectif était simple et complexe à la fois: il leur fallait rejoindre le reste des bandits de l'Aile Blanche en aval du chaos qui récupéreraient les fugitifs pour les mettre à l’abri. Mais les longues secondes de fuite à travers les rues ne se passèrent pas comme il l’aurait voulu et rapidement, au détour d'une mauvaise rue, il se retrouvèrent pris au piège, dos à un mur et la garde en face d’eux pointant arc et arbalètes prêts à mettre un terme à leur rébellion. Ils n'avaient aucune chance de s'en sortir.
Seul, Ezeïd aurait facilement put utiliser une de ses grenades, grimper sur un mur ou un fenêtre et tenter de fuir. Mais pas avec autant de fugitifs. Pas une seconde il ne pensa à les abandonner.
-Rendez-vous. Lança le chef de la garde, l’air presque…suppliant. Le bandit en face de lui semblait terriblement jeune. Laisse tomber cette cause. Tu ne sera peut être pas pendu...
Mais le bandit de hausser le menton. Le regard fier, il ne fit qu’une chose. Il serra dans sa main son bandeau blanc qu’il leva haut, comme un étendard. Rowan, derrière lui posa sa main sur son épaule. Mourir, mais mourir libre.
Alors l’homme ferma les yeux un instant et presque à regret ordonna à ses hommes de tirer.
-On peut pas partir !
Au milieux du champs de bataille. C’était une femme presque aussi haute que Villiam qui lui qui grogna après. Les soldats desquels il les avaient désempétrés étaient morts ou assommés.
-On a décidé de se battre, c’est pas pour fuir ! Elle leva son poing d'où on voyait clairement les marque de fers anciens. Morts aux tyrans ! Et elle fut imité par ses camarades.
-Vous allez juste vous faire tuer vous si vous restez ! Répondit Viliam par-dessus le grondement des flammes. A quoi sert la mort de tes hommes si c’est pour y passer à ton tour ! Va t'en et tu pourra te battre un jour de plus, reste et tout le sang d'aujourd'hui aura été gâché !
-Écoute Oiseau blanc ! Elle n’en démordait pas, aveuglée par l'adrénaline d'un combat auquel elle n'avait sans doute jamais vraiment goûté. C’est comme ça que tu gère tes hommes, mais on n’est pas des tient. Je te respecte profondément l’ami, on est là grâce à toi. Mais on ne partira pas de là tant que…
L’altercation n’avait pas duré, mais cette petite minute avait créé une inattention qui aurait put leur être fatal. La femme dû brusquement s’interrompre. Une flèche se ficha soudain dans l’épaule du bandit qui vacilla. Un genoux à terre la douleur vrilla sa vision. Il frappa du poing le sol alors qu’il s’entendit hurler animé d’une rage comme il n’en était que rarement habité.
-Barrez-vous de là par les couilles bleues d’Othar !
Peut être était-ce le péril qui leur sautait de nouveau aux yeux, ou bien la colère d'un homme qu'on qualifiait pourtant de particulièrement tempéré qui les effraya. Mais le groupe d'insurgé obtempéra aussitôt.
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| | | Viliam Sang-mêlé
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| Sujet: Re: Hardiesse Sam 19 Oct 2024 - 17:30 | |
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-Viliam !
Le sifflement avait retenti non loin et le chef de l’Aile Blanche avait relevé la tête. Sur sa droite, trois bandits couraient sur les tentures encore épargnées par les flammes. Leurs bonds avaient quelque chose de presque irréel alors que malgré leur poids supposé, les tentures instables ne pliaient qu’à peine. Arrivé à la fin de l'allée, le premier d’entre eux se ramassa et bondit de l'autre coté, sous les yeux médusés de quelques hommes d’armes par dessus lesquels il passa et qui ne surent visiblement quoi faire face à ceux que l’on surnommait "oiseaux" en partie pour ce genre d'acrobaties.
Leur hésitation ne dura qu’une fraction de seconde, mais ce fut déjà bien trop. Deux des miliciens se retrouvèrent brutalement pris de violentes quintes de toux au milieux d'une épaisse fumée ocre provoqué par deux munition d'agrile. Un troisième tenta de lutter. Sa passe d'arme termina dans le vent tandis que son adversaire esquiva avec une agilité étrange et lui jeta une poudre au visage qui le fit brusquement tomber dans un état catatonique. Le dernier des miliciens avait probablement plus de galon à en observer son uniforme. Cela ne suffit pourtant pas et se retrouvant alors à trois contre un, il lutta à peine vue l'issue du combat qu'il connaissait déjà. Il se vit désarmé en a peine quelques passes.
-Rappelle tes camarades. Lui ordonna alors d'une voix froide le premier des trois membre de l'Aile Blanche en le poussant dos à une structure prête à s'effondrer.
Pendant ce temps les deux autres vinrent aider leur chef à se relever. La flèche qu'il avait reçu à l'angle de son épaule n’avait pas mordu profondément sa chair, loué soit son armure. Il serra les dents, retint son souffle et retira l’objet d'un geste sec.
-Ça va. Il ferma les yeux, souffla comme pour repousser la douleur. ça va.
Il poussa sur sa jambe pour se relever aidé par un de ses compagnon. La blessure lui faisait un mal de chien et lui tournait la tête. Mais il tiendrait le temps qu’il faudrait. Il regarda un instant ses hommes puis celui qui insistait en menaçant le soldat, son épée sur sa gorge. Ren portait sa broche dans un creux de son armure.
-Rappelle. Tes. hommes . Fit celui qui n'était rien d'autre que le lieutenant de l'organisation.
Et se voyant perdant, le guetteur obtempéra.
-Retraite ! On bat en retraite ! Hurla-t-il à contrecœur, alors que son regard envoyait des éclairs aux quatre bandits. Il était clair que dans son esprit cette victoire n'était qu'un répit à la guerre qui venait d'éclater.
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| | | Viliam Sang-mêlé
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| Sujet: Re: Hardiesse Lun 4 Nov 2024 - 10:57 | |
| Le soldat, après avoir hurlé son ordre de retrait, ne sembla pas vouloir en finir là pour autant. Il sortit soudain un couteau de derrière lui et tenta de s’en prendre au bandit. Heureusement, Ren eut le réflexe de parer par son avant-bras. Il saisit sèchement le poignet du garde et le lui tordit, appuyant à un point précis de sa main qui le força à lâcher l’arme. Il aurait pu en finir aussi sec, le tuer ou l’assommer, mais le lieutenant des bandits n’en fit rien. Il y avait eu assez de morts pour la journée. A la place il se contenta de le tirer brutalement par le col pour le pousser en avant et cela suffit à convaincre le milicien de rejoindre ses troupes cherchant à s’extirper de la bataille perdue.
Ren tourna alors enfin la tête vers son ami qui tenait toujours son épaule.
-Tu tiendra encore un peu ?*
L'infime lueur dans son regard trahit son inquiétude, mais ce qui jouait passait avant, ils en étaient tous deux conscients.
-Ouai t’inquiète.*
L’attention du petit groupe fut de toute façon vite attirée par le fracas du bois qui s’effondrait sur lui-même non loin. Ren eut visiblement une dernière idée en tête.
Il se ramassa sur lui-même avant de bondir sur quelques décombres qui le faisaient surmonter la place. Tous se tournèrent alors vers lui. Viliam, en contrebas, eut tout le loisir d’observer son meilleur ami sous ce nouveau jour. Aujourd’hui plus que jamais, vêtu du même type d’armure blanche que lui, il l’observait endosser son rôle de charismatique lieutenant de l’Aile Blanche.
-La bataille est terminée ! Lança Ren. C’est terminé ! Aujourd’hui ce marché. est.enfin. libre !
Des cris de victoire s’élevèrent de ceux qui étaient encore restés.
-Pleurons les morts d'un coté comme de l'autre avec dignité ! Rappelons-nous du sang qui a coulé car c’est le sang de nos frères et de nos sœurs. Ce sang n’aurait jamais dû autant couler et il ne sera pas gaspillé. Il mit un coup de pied dans un morceau de bois qui s’effondra dans un petit nuage de cendre et d’étincelles embrasées à ses pieds. Ce jour c'est Thaar qui s'est battue pour faire entendre sa voix. Cette place en est le premier témoin. Et cette place ne sera plus jamais le symbole de l’esclavage et de la misère !
Et les cris de s’intensifier, se mêlant aux poings levé de certains combattants et de quelques sifflements des membres de l’Aile Blanche. *langue sifflée |
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| Sujet: Re: Hardiesse | |
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| | | | Hardiesse | |
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