Shin Westfall [Mercenaire]

Nom : Westfall officiellement

Prénom : Shin

Âge : 20 ans

Sexe : Masculin

Race : Humain (secrètement demi-drow)

Particularité : Shin est intelligent, sombre. Parfois attentionné, il reste la plupart du temps froid et dur comme le plus solide et ancien des glaciers. Face à une personne qu'il juge méprisable, il peut se montrer terriblement orgueilleux, jusqu'à la limite du narcissisme.


Alignement : L'ambiguité de Shin n'a pas encore laissé de réponse à cette question.
Métier : Mercenaire
Classe d'Arme : Corps à corps.

Équipement : Shin ne possède rien, sinon une lame d'un mètre et quelques, fine et légère. Un sombre artefact, dont la garde, noire comme la nuit, se prolonge en une lame en un acier aussi sombre que l'impression qu'il dégage.

Description physique : Shin est un jeune homme grand, mesurant environ 1m88 et pesant près de 70 kg, portant de longs cheveux noirs, dont les yeux, auparavant bleus clairs, se sont ternis en un gris terne et glacial, et un visage assez pâle. Large d'épaules, son allure est pour le moins impressionnante.
Il porte toujours une longue et fine lame à sa ceinture noire, qui semblait assortie à ses yeux perçants, et la lame de son épée, à n'en pas douter, était aussi affûtée que l'esprit perçant de son propriétaire. Pour le reste, habile, rapide et fort, le combat au sabre est un domaine dont il excelle, en grande partie par ses entraînements et ses mouvements inlassablement répétés, des centaines, des dizaines de milliers de fois, durant lesquels il s'était affermi à la douleur, et avait accru aussi bien sa résistance que sa force physique. Shin, n'est pas, en définitive, l'archetype du parfait monsieur muscle. Sa musculature est visible et dessinée, mais ses bras et son corps n'ont rien d'énormes, gardant pour ainsi dire une certaine pureté.

Description mentale : Il ne faisait aucun effort pour impressionner les autres ; cela lui était naturel, comme un leader qui sait s'occuper spontanément de ses partisans.
Orgueilleux et mystérieux, ce personnage, fascinant de par son attitude sombre, et distante, est souvent peu fréquentable.
Il ne frappe pas un homme au sol, sans arme et qui s'avoue vaincu en implorant sa pitié.
En duel, il refuse toute aide catégoriquement, et ne refuse jamais ni un duel ni un défi de combat.
La vie des autres passe avant la sienne pendant un combat. Il ne bat jamais en retraite, sauf si la vie de ses proches est en danger, et ne craint en aucun l'adversité ni même la mort, et il rendra toujours un hommage à un adversaire qu'il juge de valeur. Quelqu'un qui se fait attaquer déloyalement, par plus fort que lui ou plus nombreux doit être aidé coûte que coûte. C'est une question d'honneur. Quel ancien code d'honneur Shin respecte-t-il ? D'où vient-il, que cherche-t-il ? Cet homme reste un mystère aux yeux de la multitude. Un mystère que sans doute lui seul connaît...

Histoire :

La jeune Anéa vivait avec son frère Kellos, dans un bourg à l’écart de la ville de Diantra. Ils vivaient dans une chaumière de bois, de pierre et de paille en bordure du village. Lors d’une belle journée d’automne, alors qu'ils travaillaient dans le champ attenant à la maison, Anéa remarqua à l’horizon une fumée noire qui s’approchait : le signe d’une attaque de drows. D'un élan commun, ils se précipitèrent vers la maison. Anéa courait tant bien que mal malgré sa robe et son corps qui n'était pas habitué à ce genre d'efforts.
Mais en travers l'une des créatures infernales entravait déjà le chemin, un sourire perfide sur les lèvres. Kellos s’empara d’une bêche et se rua sur la créature qui l'écarta un revers de main. Il tomba lourdement sur le sol, mais se releva presque aussitôt, chargeant avec rage sur le drow, qui, avec la grâce d'un danseur, évita ce nouvel assaut, pour se retrouver derrière lui et l'attraper sans ménagement, saisissant sa nuque et la serrant dans sa main griffue. Kellos serra les dents de douleur. Il voulu se retourner, casser le poignet qui refermait son emprise tel un étau d'acier sur sa nuque, il aurait tellement voulu détruire ce drow, et protéger sa sœur. Continuer à vivre... mais la créature le tua net en lui transperçant le cœur de sa main. Anéa, horrifiée voulut s’enfuir mais, à peine arrivée sur le seuil de la chaumière, le drow la retint par les cheveux et la projeta contre le mur. Puis il s’approcha et la regarda en souriant. Quand il s’accroupit devant elle, il commença à lui caresser le visage mais la jeune femme le repoussa avec toute la force qu'il lui restait. Contrarié, le drow déchira sa robe et la viola à même la table.

Deux semaines s'étaient écoulées. Anéa avait enterré son frère près de la maison. La sépulture terminée, elle s'était emparée d‘un couteau qu’elle mit contre sa gorge, comme si elle voulait le rejoindre, rejoindre son bien-aimé frère, qui était mort en voulant la protéger. Mais le courage lui manqua et elle s’effondra de chagrin sur la tombe. Après avoir pleuré des heures durant, elle se releva, fit une prière et se remit à travailler pour oublier. Elle travailla, travailla, travailla à en oublier le temps, oublier tout ce qui se trouvait autour d'elle. Pour oublier la salissure de son corps, la douleur et la honte qui envahissait son coeur, et la tristesse qui la déchirait jusqu'aux tréfonds de son âme. Au cours des mois qui suivirent, le travail de la terre lui devenait de plus en plus pénible et elle cessa toute activité au septième mois de sa grossesse. Ne s’alimentant que de pain et d’eau, elle vécut ainsi recluse. Ses seules visites étaient celles d’un ami à qui elle avait dit que l’enfant qu‘elle attendait était de Kellos. Ce détail, qui était le seul mensonge qu’elle avait trouvé, paraissait tellement improbable qu’il en intriguait tout le village. Puis vint le jour de l’accouchement. L’ami alla chercher l'apothicaire du village et revinrent tous deux en courant. Ils furent horrifiés de voir sur le bras du bébé un pentacle cerclé : un signe infernal. Avant qu’ils puissent lui demander une explication, Anéa avait rendu l’âme. Le dernier mot qu’elle prononça fut Shin, qui devint le prénom de l’enfant mâle qu’elle avait mis au monde.

Sa famille morte et le pentacle sur son bras furent les deux facteurs qui influencèrent la décision du doyen du village. Shin, le fils du Démon, fut envoyé à Diantra chez une tante, sœur de la défunte Anéa, prénommée Tenma. Cette dernière, bien que connaissant son histoire, l’accueillit à bras ouvert. Mais son mari, devenu après son mariage un alcoolique violent, n’était pas du même avis. Chaque fois qu’elle embrassait son neveu, il la frappait violemment. Shin vécut ainsi jusqu’à ses six ans. Il regardait toujours avec ses grands yeux bleus la violence qui l'entourait quotidiennement, des yeux pleins d'incompréhension et de tristesse. Mais le jour de son anniversaire, alors qu’il le fêtait caché dans sa chambre avec Tenma, son mari, ivre mort, les surprit. Il entra alors dans un excès de rage et battit sa femme à mort. Elle s’effondra dans les bras du garçon qui la regarda mourir impuissant. Quant il se rendit compte de ce qu'il venait de faire, il accusa Shin de la mort de sa femme et le frappa avec un bâton, injuste et violent. Sa tante souriait toujours quand on la battait, comme pour conjurer la souffrance. Alors il se mit à sourire lui aussi. Cependant cela eut pour effet de redoubler la violence des coups.

En deux mois, l’homme s’était remarié avec une femme, Aochi, qui avait déjà deux enfants, un fils plus vieux, Ginko, et une fille plus jeune que Shin : Misa. Ce dernier était devenu l’esclave de la famille et faisait les tâches les plus dures et dégradantes. On le battait souvent, même pour des causes imaginaires ou futiles, mais il avait appris à le supporter. Quand son oncle constatait que ses coups ne suffisaient plus, il redoublait de vigueur et se faisait aider par Ginko. Mais Shin ne bronchait pas, et subissait les brimades en silence. Depuis la découverte de son pentacle cerclé, il n’était même plus considéré comme un humain. On le privait souvent de nourriture car "les êtres inférieurs n’ont pas besoin de manger".

L’année de ses dix ans, on l’accusa à tort du vol d’un poulet. Sa tante Aochi avait glissé à son insu un poulet mort dérobé à un voisin pour le faire condamner. Bien que le voisin n’en fit rien, car il ne connaissait que trop bien la situation du garçon, on décida quand même de châtier Shin. Ginko proposa qu’on le tue, et cette sentence fut approuvée par le reste de la maisonnée. Alors qu'il jouait dans la cour, ils s’approchèrent de lui avec des épées et des couteaux. Aochi demanda : « Que fais-tu ?
- Je joue avec ma toupie, maîtresse.
- Et bien profites-en car nous avons décidé de ta punition pour le vol du poulet.
- Mais ce n’est pas moi qui…
- Silence, insolent ! Ta punition sera la mort.

Frappé d'horreur par le ton froid et détaché de sa tante, Shin ouvrit de grands yeux lorsqu'il vit son oncle et ginko gégaîner leurs épées.
Le sang de Shin se figea en sentant la lame de Kondô traverser sa chair, transperçant son bras droit, tranchant les fibres de son muscle, répandant un filet de sang qui s'accru rapidement.
La haine qu'il vit dans les yeux de ses bourreaux était indescriptible. Encore une fois... encore une fois il était face à la pourriture des gens... encore une fois il allait peut-être perdre la vie à cause d'une stupide haine. Encore une fois on ne considérait plus ceux qui étaient différents comme des êtres humains, mais comme de simples objets qui ne méritent même pas de vivre. Le sentiment d'injustice, la colère impuissante envahirent l'esprit du jeune garçon, qui était déjà dans un état second. Sa vue brouillée par la douleur lui montrait quatre monstres qui n'attendaient que sa mort pour se réjouir de leur acte horrible.
Le temps s'était figé : il pouvait déja voir sa propre mort s'avancer au-devant de lui. Pourquoi... mais POURQUOI ??? Une colère, une haine indicible montait dans le sein même de Shin.
Lorsqu'il sentit la lame remuer dans sa plaie, il vit Ginko qui souriait en voyant Shin hurler de douleur. Il était au comble de la rage, de la peur et de la douleur, lorsqu'il sentit sous ses doigts se matérialiser la garde d'une épée.
Comme pris d'une transe, il s'en empara et se redressa, malgré la lame qui restait au travers de son bras droit, et décapita d'un geste l'alcoolique.
Alors que la tête de son oncle roulait sur le sol, ruisselante de sang, le reste de la famille prit peur, mais déjà Shin fondait sur Misa, et tranchait la jeune fille en deux. Aochi le regarda, et vit que des flammes dansaient dans ses yeux.

"C'est un démon !" Lança-t-elle avant de s'écrouler, la tête séparée d'un rapide coup de sabre de son corps.

D'un commun élan, les sept survivants se jetèrent sur lui en hurlant. Shin, regardant sa lame rouge de sang avec horreur se mit à courir. A courir, courir, courir... courir loin, très loin, s'enfuir à des kilomètres, à des années lumière de là.
Le garçon courait aussi vite qu'il pouvait à travers la ville. Il criait, s'époumonait en appelant de l'aide, mais personne ne voulait sauver de la mort le fils d’un drow. Il finit par se réfugier dans une armurerie abandonnée. Shin pensait y trouver une arme pour se défendre, mais il n’y avait plus que des vieux meubles et des caisses vides. Alors il se cacha du mieux qu’il put avant l’arrivée de ses poursuivants. Ceux ci ne tardèrent pas et ils fouillèrent méticuleusement la bâtisse en ruine, donnant de grands coups d’épée dans tout ce qui se trouvait sur leur chemin. Shin retenait sa respiration autant qu’il pouvait au fond de son armoire. Mais une main passa dans l’entrebâillement de la porte et fit voler en éclats le bois pourri et vermoulu. Le garçon vit face à lui quatre monstres qui riaient en évoquant les tortures les plus cruelles qu‘ils projetaient de lui infliger. Ginko saisit alors son épée et la planta dans le pentacle cerclé du bras du jeune garçon. Shin hurla de douleur et un autre décida de prendre l’épée pour remuer la lame dans la plaie déjà profonde. Ils prenaient un plaisir certain à voir le fils d’un démon souffrir et se contorsionner sous leurs yeux.
La douleur intense brouillait la vue du jeune garçon dont les cris auraient touché le cœur le plus endurci. Cependant la haine qui émanait des quatre êtres qui le faisait souffrir les rendaient insensibles à ses plaintes. Shin se débattait mais la lame avait déjà traversé son bras et s’était fichée dans le mur. Ginko lâcha l‘épée et saisit un couteau pour égorger le garçon. Il s’approcha lentement et mima le geste sur sa propre gorge. Shin était submergé par la terreur, l'horreur et la douleur. Dans une lumière noirâtre, la lame qui l'avait sauvé tout à l'heure se matérialisa de nouveau dans sa main, comme répondant à l'appel vibrant de sa panique. Shin, ne sentant plus que la rage et le désir de survivre, se redressa, tranchant d'un coup la gorge de celui qui l'avait torturé, tombant devant Ginko qui tomba de terreur. Les six autres eurent un mouvement de recul. Le fils du démon arracha l’épée du mur et la retira de son bras. Ginko se traînait sur le sol et quant il se retourna, la lame était braquée sur lui.

-Attends ! Je ne voulais pas...

-Tu expliqueras ça au juge des morts.

La lame traversa la poitrine du jeune homme, qui cracha du sang dans un spasme de douleur. Avec une rage irrationnelle, les six autres se jetèrent sur Shin, qui se retourna, frappant de toutes ses forces. Il frappait maladroitement mais comme un forcené, tranchant des bras, des jambes, et des têtes dans de grands moulinets furieux, éclatant leurs os, dans des jets de sang qui teintèrent le sol et les murs d'un rouge sombre.

Il ne restait qu'un paysan armé d'une fourche et Shins qui semblait essoufflé, essouflé par la douleur qui le dévorait, essouflé par la haine qu'il ressentait envers ces hommes qui n'avaient pas hésité à tuer, à supprimer une vie pour leur simple plaisir.
Il s'approcha du gueux et le prit par la gorge, pleurant tant de douleur que de tristesse, mais le visage déformé par la rage. Il le plaqua contre un mur, et le transperça avec rage de son épée, dans la main gauche. La poitrine, le ventre, il s'acharnait sur le pauvre homme comme un fou, comme si cette violence était un exutoire à sa douleur, comme s'il pouvait évacuer sa souffrance en tuant celui qui avait participer à faire de sa vie un enfer.
Il le lâcha finalement, laissant tomber un corps ruisselant de sang, transpercé de part en part, déjà mort sous la pluie battante, terminant de se vider de son sang. Il s'effondra.

Peu à peu, le garçon sortait de sa transe et réalisait ce qui venait de se passer. La douleur à son bras se faisait de plus en plus violente. Il tomba à genoux, les vêtements couverts du sang de ses victimes. Shin déchira un morceau de sa manche pour faire un garrot. La pluie commençait à tomber quand il se releva au milieu des corps encore chauds. Il marcha, l'épée à la main, et sortit de la bâtisse. Des larmes coulaient de ses yeux et son visage était déformé par un rictus nerveux. Les images de son passé le submergeaient : la mort de sa tante Tenma, les coups, les brimades. Mais il ressentait néanmoins de la peine pour la mort tragique de sa famille d‘adoption. Tous ces sentiments contradictoires déchiraient son esprit fragile. Il chancela un moment puis se mit à hurler, la souffrance morale s‘ajoutant à la douleur physique. Un homme passa dans la ruelle et entendit le cri de Shin. Il accourut et le trouva évanoui, l'arme à la main. Quand il entra dans l’armurerie, il fut saisit d ‘effroi devant le carnage.
Le jeune garçon se réveilla dans une cellule. Il avait encore sa lame dans la main car personne n’avait réussi à desserrer sa prise. Il la regarda longuement, s'interrogeant aussi bien sur sa nature que sur les runes magiques et démoniaques qui y était gravées. Il passa plusieurs jours en prison où on soigna la blessure de son bras. On ne s’étonna un peu de l'absence de cicatrice, mais la peur laissa le mystère planer sur ce fait. Puis vint le jour du jugement. On l’amena au tribunal public où il fut jugé sans personne pour le défendre. On l’accusait de la mort de plusieurs citoyens de Diantra mais il ne disait rien. Il conserva son mutisme alors que les témoignages, dont certains étaient pure imagination, se succédaient. En deux jours, le verdict fut annoncé par le juge principal : Nous reconnaissons Shin coupable des quatre meurtres commis il y a une semaine. Cependant, du fait de son jeune âge, nous l’exemptons de la peine de mort. Il sera donc condamné au bannissement illimité de la cité de Diantra par décret royal.

Nul ne su ce qu'il advint de Shin après cela, mais si une chose était sûre, c'est qu'il avait quitté la ville le jour même.


Deux ans plus tard, alors qu’il achetait du pain dans un petit village, il rencontra Eva, une sainte femme qui s’occupait d’un pensionnat pour orphelins. Très vite, elle se prit d’affection pour Shin et le fit entrer dans son institution. Le garçon y vécut une adolescence heureuse, oubliant peu à peu les fantômes du passé. Il consacrait une grande partie de son temps à étudier dans la bibliothèque, où il se passionnait pour les livres d’alchimie et d’arts magiques. Il avait maintenant quatorze ans, et Shin restait à l’écart des autres pensionnaires, de peur de dévoiler sa marque et d’être exclu. En effet, on enseignait dans cette institution la loyauté, la droiture, mais aussi une haine féroce pour les drows et leurs subordonnés. Souvent il ressentait un certain malaise et se retirait seul dans sa chambre, sans que l’on ne sache pourquoi. Cependant quand Éva poussait la porte et lui disait qu’elle n’aimait pas voir un visage si triste et que le sourire était le remède de tous les maux, le visage du garçon se mettait à rayonner. L’admiration que Shin lui portait se transforma au fil des jours.
Quelques jours après ses seize ans, il déclara sa flamme à Éva. Celle-ci refusa poliment ses avances, lui expliquant que l‘amour était incompatible avec sa vocation. Shin le vécut comme un rejet et tous les souvenirs d’enfance à Diantra altérèrent son esprit. Il sentit des pulsions noires le submerger, et, comme sous l'effet d'une transe, comme s'il n'était plus lui-même, prit la première statuette de marbre qu’il trouva et frappa Éva de toutes ses forces. Elle tomba au sol, inerte, et Shin revint à lui. Voyant ce qu’il avait fait, il utilisa ses quelques connaissances de médecine pour savoir s’il venait de la tuer. Heureusement, elle était seulement plongée dans les vapeurs de l'inconscience. L’adolescent la pris et amena le corps dans la chambre de la sainte femme où il l’allongea sur le lit. Puis pendant près de trois mois, il vint la voir tous les jours, essayant de paraître le plus souriant possible en souvenirs des paroles d’Éva. Mais un soir, le pensionnat fut la cible d’une attaque de drows. Alors qu’il se battait dans le couloir, il vit que trois êtres infernaux avaient pénétré dans la chambre de la sainte femme. Il accourut et vit que l’une d’entre eux étranglait Éva qui venait de sortir du coma. Il matérialisa sa lame qui traversa le premier drow qui s‘effondra. Les deux autres se retournèrent et un second prit son couteau avant de se ruer sur Shin. Ce dernier l’esquiva, mais le drow réussit à lui déchirer la manche. Le garçon n’hésita pas et lui explosa l’arrière du crâne d’un violent coup de lame. Puis se retournant vers le troisième, il l’abattit d’un coup dans le coeur. Tout en rangeant sa lame, il s’approcha d’Éva terrorisée. L’adolescent tenta de la rasséréner mais elle remarqua le pentacle cerclé à travers la manche déchirée. Elle se mit à hurler et chercha à fuir Shin qui resta médusé.

-Va t’en, Démon, tu ne me corromperas pas.

-Mais, dame Éva, c’est moi, Shin !

-Non, tu mens. Tu as un pentacle sur le bras. Tu as tué Shin pour prendre son apparence et nous duper, Démon. Mais je ne servirai pas !

L’adolescent regarda son bras et constata que la manche de son vêtement ne cachait plus sa marque. Quant il leva les yeux, la sainte femme avait saisi le poignard de l’un des drows et le pointait vers son cœur. Il la regarda se le planter avec force et s’effondrer morte sur le sol. La bataille finie, quelques pensionnaires entrèrent dans la pièce. Ils furent horrifiés en voyant Shin assit au fond de la chambre, le visage inexpressif et la tête d’Éva sur les genoux, en train de lui chanter une berceuse et de lui caresser les cheveux au milieu des cadavres de drows. On lui posa toute sorte de questions mais il ne répondait pas. L’un des pensionnaires lui prit le bras pour le relever et poussa un cri en voyant le symbole obscure. Ils reculèrent tous d’un pas et deux d’entre eux se précipitèrent hors de la pièce pour demander de l‘aide. Un autre s’approcha du cadavre encore chaud de la sainte femme et Shin le foudroya du regard. Ils sortirent tous morts de peur. Shin se releva, posa la tête d’Éva sur le sol et quitta tranquillement la pièce. Il arpenta un temps les couloir du pensionnat avant de tomber sur la bibliothèque.

Quand il entra, la grande salle jadis si ordonnée était complètement dévasté. Les cadavres des drows, des pensionnaires et de quelques soldats étaient couvert de pages arrachées et de livres calcinés. Alors qu’il aurait du être fou de rage et de tristesse devant un tel spectacle, il ne montrait rien de sa douleur. Où qu'il allait, le malheur s'abattait, et il ne voyait que haine, misère et mort... Pourtant, lorsqu'il rouvrit les yeux, ce ne fut plus que deux pupilles grises et sombres qui apparurent, à la place du bleu très pur de ses yeux, comme s'ils avaient été terrassés par la douleur, qu'une partie de lui avait été anéantie dans ce désastre et ceux qui avaient parsemé sa jeunesse.
En fouillant un peu, il trouva un vieux livre épargné, a la reliure travaillée et aux caractères incompréhensible. Pourtant, cette écriture lui parut familière et il le mis sous son manteau. Puis Shin continua sa route, enjambant les cadavres sanglants et les meubles jetés à terre dans la bataille. Une fois à l’air libre, il prit la direction du soleil couchant et marcha jusqu’à l’épuisement.

Shin s'était promit de ne plus se lier avec personne. Pour ne plus souffrir, pour ne plus faire souffrir. Pour ne plus être rejeté. Parce-qu'il avait peur des gens, peur de la stupidité et de leur haine. Il s’installa seul dans une grotte au pied des montagnes, pour y vivre seul et isolé. C'est là qu'il apprit à vivre seul, à ne compter que sur lui-même, à s'endurcir et à ne pas parler. Car il n'y avait rien d'autre que des bêtes. Rien que le silence de la solitude et le mutisme affectif de la nature. Mais, c'était toujours mieux que de fréquenter des hommes...
Le temps passa, et sa peur des hommes s'évanouit petit à petit. Il ne ressentait plus que de la méfiance et de la pitié envers ces créatures si stupides et bornées. Alors, il décida de partir et de retourner à Diantra, où son existence avait été oubliée jusqu'à la tragédie qui lui valut son départ. Il y vécut paisiblement, travaillant pour payer un logement misérable où il vivait sommairement. Ses cheveux noirs avaient poussé, et il était devenu un jeune homme de dix-huit ans, fort et bien fait, travaillant dans la forge de la ville comme apprenti.

Au cours d'une chaude journée ensoleillée, alors qu’il était allé en ville pour chercher de la farine et quelques autres denrées qui lui manquaient, il fut surpris de voir un attroupement inhabituel. Au centre se trouvait une femme, plutôt grande et jolie. Shin détourna la tête et passa son chemin mais une voix l’interpella. Il se retourna et vit la femme lui faire de grands signes. Il s’approcha en se frayant un passage parmi la foule et arriva au milieu de la cohue. Elle lui demanda alors :

-Et toi, quel est ton nom ?

-Shin... Westfall.

Répondit-il, inventant un faux nom de famille sur le vif.

-Tu es bien courageux de donner ton nom à la première personne venue. Laisse moi me présenter, je suis Rowina, Onimaru Rowina. Enchantée !

Elle tendit la main mais il resta immobile.

-Bah alors, serre-moi la main.

-Serrer la main ?

-Quand deux personnes se saluent, elles ont tendance à se serrer la main comme ça...

Rowina attrapa la main de Shin et la secoua avec énergie. Soudain, il ressentie un profond malaise et un flot d’images envahit son esprit. Même si cela ne dura qu’un court laps de temps, il resta abasourdit quelques secondes avant de reprendre ses esprits. Rowina avait lâché sa main et lui souriait.

-Ça te dirait de discuter dans un endroit plus calme ?

-Ai-je le choix ?

-En fait non !

Elle saisit Shin par un pan de son manteau et l’emmena en dehors de la ville. Puis quand ils furent assez loin, elle s’assit sur une pierre et changea d’attitude.

-Montre moi ton pentacle.

-Pardon ?

-Tu es un enfant d’Helkesh, non ? Alors tu as un pentacle cerclé quelque part sur ton corps.

-Helkesh ??

-Pff, mais tu viens de quel monde toi ? Helkesh est un redoutable drow qui a pour habitude de s’accoupler avec des humaines pour donner naissance à des enfant mi-drow mi-homme aux habilités particulières. Moi par exemple j’ai hérité d’une maîtrise inégalée de la faux de guerre. Tous les enfants d’Helkesh ont un pentacle cerclé et peuvent se reconnaître entre eux.

Shin la regarda avec une froideur résolue.

-Dis-m’en plus sur ce Helkesh.

-Désolé, mais c’est tout ce que je sais. Mais peut être d’autres enfants auront plus d’informations. Allez, montre moi ce pentacle.

Shin releva sa manche et tendit le bras. Rowina examina la marque avec intérêt et une lueur d’effroi passa dans ses yeux. Quand elle releva la tête, la lueur avait disparut et laissait place à un grand sourire. Elle tourna les talons en lui dit :

-Un dernier conseil, tu ferais mieux de t’entraîner dur car tu risques d’en avoir besoin. A la prochaine, Shin !

Après ces mots, la jeune femme s'éloigna, laissant Shin seul, la regardant s'éloigner sur le chemin du quartier noble. Il resta pensif un long moment, puis s'en retourna à son tour pour un nouveau et long chemin.


Comment trouves-tu le forum ? : Ca va.
Comment as-tu connu le forum ? : Par forumactif.

Bievenue! bon voila quelques petits point a changer:

Description physique: un peu trop court, précise nous ta taille exacte (pour les autres roliste ça aide a voir comment ton personage les domines niveu regard ou au contraire comment certain te deminerons ^^)

je m'occupe de lire l'histoire des que j'ai le temps :D

sinon faudra que tu te trouve un avatar huhu

pour le moment jolie fiche :D

Voilà pour la description physique ;)

Bon alors j'ai lu l'histoire et... Et je pense pas qu'elle soit bonne. Il n'y a pas de démons sur Mira et un humain ne peut pas être à moitié démon. L'histoire du pentacle et tout ça... Je ne pense pas que ce soit bon.

A la limite , tu pourrais transformer les démons en drow , sachant que les drows ont pas mal de pulsions qui pourraient correspondre à celles de ton histoire. Voilà , c'est tout...^^

Y a pas de démons ici ? Oo Comment ça se fait ?

bah on en as pas besoin :D stou...

Si je remplace "démon" par "créature démoniaque", "infernale" "ou maléfique", ça précise pas la nature exacte des créatures, sans pour autant utiliser des trucs moches comme les drow. Ca vous va ?

hum... non :D et truc moche? un drow.... tu vas avoir des csoucis toi... huhu

il n'y as pas de démon, créature infernale etc...

Il y a bien assez de choix comme ça :

Elfe, Drow, Nain, Humain, demi-Elfe, demi-Drow, Hybride... J'en oublie ?

Bon j'ai remplacé les démons par des drow, sauf dans l'appellation de Shin, où on le nomme "fils du Démon", qui est un qualificatif de Helkesh.

Voili voilou.

Alors deux choses à dire sur ta fiche, parce que je l'ai enfin lue en entier. Premièrement : ta race. Ton père était un drow et ta mère une humaine, donc tu es demi-drow, pas humain.

Ensuite, ce que j'aimerais comprendre, c'est comment ta lame peut apparaître comme ça, pouf ! dans ta main. Et comment se fait-il que tu saches aussi bien te battre avec une épée sans avoir pris le moindre cours ? je veux bien que tu sois le fils d'un drow et que tu aies hérité de certains de ses dons, mais quand même c'est un peu exagéré à mon goût...

Pour ma race pas de problème, pour les scènes de massacres, j'ai jamais dit que Shin était un combattant hors pair, habile etc...
J'ai bien écrit :

Citation :

Comme pris d'une transe, il s'en empara et se redressa, malgré la lame qui restait au travers de son bras droit, et décapita d'un geste l'alcoolique.

D'un commun élan, les sept survivants se jetèrent sur lui en hurlant. Shin, regardant sa lame rouge de sang avec horreur se mit à courir. A courir, courir, courir... courir loin, très loin, s'enfuir à des kilomètres, à des années lumière de là.
Le garçon courait aussi vite qu'il pouvait à travers la ville. Il criait, s'époumonait en appelant de l'aide, mais personne ne voulait sauver de la mort le fils d’un drow.

Lorsqu'il est submergé par des émotions extrêmes comme la terreur ou la haine, des émotions qui brouillent son discernement, son sang de drow fait naître en lui des pulsions incontrôlables, et c'est pour ça qu'il a tué son oncle et d'autres personnes qui le persécutaient. On voit d'ailleurs que lorsqu'il reprend un minimum de ses esprits il a plus envie de s'enfuir que de combattre.
J'ai d'ailleurs précisé : "Il frappait maladroitement mais comme un forcené".

Shin enfant est l'exacte inverse de l'archétype du héros super-puissant qui doit pulluler ici. C'est un enfant terrorisé, martyrisé et humilié, qui fait tout son possible pour survivre et ne pas s'ouffrir. En l'occurence il ne faisait qu'agiter son sabre de toutes ses forces, un peu comme n'importe qui ferait avec une telle arme entre les mains pour sauver sa vie.
Voilà, donc pour reprendre ta question mon perso a rien hérité du tout de son père, sinon d'un sang instable et une vie de misère.
Si t'as d'autres questions n'hésite pas^^

Bien, tes explications me vont. ^^

J'aime beaucoup ton style d'écriture. Tu n'as plus qu'à attendre un admin. ^^

Merci. Pas de soucis j'attendrai ;)

fiche validée

Viens jeter un coup d'œil à ces deux liens :
Le comptoir (ouvre ton compte)
Parlons RP ~ au cas ou tu ne saurais pas par ou commencer !

sinon comme tu es classé demi drow il faudra que ton premier rp soit de 40 ligne minimum :D et que tu nous donne le lien ici huhu...

facile quoi

aller bon rp

Humain, ou demi-drow ?

il est demi-drow mon galen adoré

Soit ! Demi-Drow alors. Je fais ça
Bienvenue et bon jeu !