Nom : Meyshik
Prénom : Damas
Age : 20 ans
Race : Humain
Sexe : Masculin
Métier : Saltimbanque / Baladin (comédien de rue)
Alignement : Neutre
Classe d'arme : Corps à corps
Description physique / Equipement : Au premier abord, on ne retient de Damas qu'une fine silhouette à la démarche souple, vite avalée par la foule dans laquelle il se fond, invisible dans la multitude. Une seconde rencontre révèle un regard émeraude immense fardé d'antharcite, qui ne se détourne pas et vous embrasse tout entier. La bouche joliment ourlée, les lèvres rosées, passe du franc éclat de rire, moqueur et insolent à la moue boudeuse. Le visage d'une finesse féminine est auréolée d'une chevelure brune aux mèches cendrées qui cascade follement jusqu'au milieu du dos à la cambrure marquée. Les mouvements sont élégants, d'une grâce obtenue à force d'heures entières passées à casser la résistance de chaque muscle, pour maitriser son art. Il marche au bord des corniches comme en pleine rue, funambule bondissant de toît en toît d'une détente féline.
Il est vêtu le plus souvent de larges pantalons orientaux et d'une longue tunique de coton indien de couleur pourpre, fendue sur les cotés, qui descend plus bas que le genou et vole autour de lui au moindre mouvement. S'il fait trop froid, il s'enroule dans une sorte de cape de lainage assez informe qui le dissimule tout a fait et dont un rabat lui sert de capuche. Il porte de fines bottines de peau souples et dans son dos, deux grands sabres légèrement recourbés enroulés de tissus qui les protégent, maintenus par deux grandes sangles entrecroisées sur sa poitrine. Dans sa manche est dissimulée un fin stylet à la longue lame aiguë, tranchante comme un rasoir. A l'index de la main gauche, brille l'éclat sombre d'un anneau d'argent orné d'une pierre ovale tres bombée et lumineuse, du meme rouge liquide que le sang.
Description mentale : Au premier abord, Damas ne semble qu'insolence effrontée. Un trait de caractere qu'il a acquis durant les années à suivre son maître Saladin le Voyageur et sa petite troupe d'enfants. De villes en campagnes, l'apprentissage de la vie de saltimbanque lui a appris à savoir user de ses talents de pickpocket et accessoirement de ses charmes. Il ne recule pas devant l'idée de devoir donner une nuit en échange d'un lit chaud et d'un repas. Son enfance à voler dans les rues a exercé son oeil aux valeurs des choses et il ne peut résister à s'approprier ce qui lui semble en valoir la peine. Les boutiques, les maisons riches ne sont pas à l'abri de ses furtives visites nocturnes. Silencieux et agile comme un chat, il subtilise de petits objets facilement dissimulables, sans le moindre remord.
Bien que sa vie ait été bordée de précipices dans lesquels il est fréquement tombé, il garde de ses jeunes années à parcourir des lieux inconnus, une curiosité et une candeur enfantine qui agrandissent souvent son regard clair. Il est toutefois tres sérieux et concentré quand il déroule la soie qui enveloppe les grands sabres recourbés. Et quand il danse, que ce soit pour gagner quelque argent dans la rue, ou pour amuser un cercle plus privé, son visage semble éclairé de l'intérieur comme celui d'un ange. C'est sans détour, qu'il rira au nez de celui qui gronde et son naturel enjoué masquera encore le cruel manque qui le tord quand il pense à l'instant où le Voyageur lui a rendu sa liberté.
Histoire : On ne sait pas grand chose de Damas avant sa rencontre avec Saladin le Voyageur. Lui-même semble ne pas se souvenir de son passé, ou plutôt ne l'a jamais mentionné à son maître. En fait, il n'a jamais été amnésique mais rejette toute image de son enfance et s'efforce tout simplement de ne pas y penser. A ses yeux, il est né le jour où le Voyageur l'a recueilli, lors de cette nuit à la froideur insidieuse dans une ruelle de Diantra. Jour qui reste assez flou dans sa mémoire mais que Saladin semblait aimer raconter après une pinte ou deux d'absinthe.
C'était une nuit froide d'hiver, glaciale même, et Saladin était parti s'entrainer à quelques acrobaties dans les rues enneigées de Diantra qu'il parcourait tout le temps, qu'importe le temps et l'époque. Rares étaient ceux qui s'aventuraient dans des coins si sombres une fois la soleil couché mais un aventurier tel que Saladin ne craignait ni hommes, ni bêtes ridicules. Il les évitait, il les domptait, il les combattait, mais il ne les craignait pas. Question de principe.
Bref, le Voyageur était de sortie et fut bien surpris en tombant sur une scène qui marqua à jamais sa mémoire (pourtant parfois un peu défaillante, avec l'âge). Seul au milieu des murs, à genoux dans la neige et avec le regard vide, comme mort, d'un homme ayant assisté à bien trop de violence pour rester sain d'esprit, se tenait un petit garçon frêle et silencieux. Mais ce qui choqua le plus le Voyageur, c'était le sang... Tout ce sang... Ce sang partout, éclaboussant le visage et le corps de l'enfant, imbibant la neige autour de cet être à l'apparence si fragile. Du sang qui souillait la pureté blanche tout autour de lui. Du sang qui n'appartenait pas à ce gosse. Le sang d'une meute de loups attirée par l'odeur de la chair fraîche mais qui ne savoura jamais ce repas de premier ordre.
L'enfant était là. Seul. Dans une neige écarlate. Fragile. Le regard mort. Offrant un spectacle terrifiant. Et pourtant si beau. Un ange. Un ange déchu. Un démon...
Le garçon alors âgé de 7 ans (plus ou moins, puisque sa date de naissance ne fut jamais définie) était visiblement responsable de ce massacre mais resta muet face à Saladin quand il lui demanda des explications. En fait, il resta muet plus de deux mois et chacune de ses nuits étaient emplies de cauchemars ensanglantés. Le Voyageur – un brin mysanthrope à l'époque – ne parvint jamais à expliquer pourquoi il avait recueilli cet enfant égaré chez lui, ça lui avait juste semblé... logique... Comme si le gamin l'avait attendu là, comme si leur rencontre avait été fortuite. Et qui était-il pour combattre le destin ? A cette remarque, son disciple se contentait de rouler des yeux... La première parole qui sortit de sa bouche fut celle-ci : Damas Meyshik. Son prénom et son nom.
Car oui, Saladin décréta que puisque le gosse vivait avec lui, autant qu'il se rende utile et qu'il apprenne quelque chose de son immense, incommensurable et magnifique savoir. Il créa donc sa petite troupe de saltimbanques et Damas se montra très doué dans ce domaine. Il aimait se faire voir et applaudir, il aimait courir dans les rues, et plus que tout, il aimait se sentir exister. Saladin se faisait vieux et son âge commençait à se faire ressentir. Réalisant que Damas serait totalement perdu à sa mort, sans plus aucun repère ni relation, il décida de le "libérer" à sa façon, en lui demandant une utlime requête : prendre soin de sa petite troupe de gamins de rue.
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Dim 25 Mai 2008 - 8:35
