Nom/Prénom : Veole, simplement Veole Âge/Date de naissance : Indistinct, entre 25 et 30 ans. Sexe : Femme Race : Humaine Faction : Ithri'Vaan Particularités : Considérée comme folle par la plupart de ses aimables concitoyens. Egalement, elle voue aux cochons une haine effrayante.
Alignement : Chaotique neutre Métier : Saltimbanque itinérante, diseuse de bonne aventure, vendeuse de potions et d'objets magiques Classe d'arme : Magie (à l'aide de ses gadgets incertains)
Équipement : Veole est l'heureuse propriétaire d'une petite roulotte peinte de couleurs vives à dominante rouge. A l'intérieur elle entasse une quantité incroyable d'objets divers et intriguants. Certains luisent dans l'obscurité, d'autres soufflent sifflent et murmurent si on tend l'oreille tandis que les masques, en grand nombre accrochés aux murs, suivent de leur regard vide les tribulations de leur maîtresse. Babioles scintillantes, étoffes chatoyantes, fioles cliquetantes... Faire l'inventaire de ce trésor hétéroclite prendrait un sacré bout de temps.
Description physique :
Mélodrame a écrit:
Poil de citrouille et peau de lait, voilà quoi l'oeil prime capte quand l'accroche la Veolette. Elle est courte aussi, et menue comme le poussant décharné qui, quand vient l'hiver, tend ses griffes de bois vers la grise du surplomb.
Couleurs l'habillent au plumage, tandis qu'elle tempête dans la poussière en riant le monde. Petits pas de vive, virevoltes en cascades, elle ne bouge ni ne s'agite, elle danse tout simplement. Tantôt à t'en face, tandis qu'à ton dos, l'as tu vue courir ?
De minois tâché de pois roux il faut noter la pieuvre. A joue gauche s'étend l'animal, sillons rougeâssés sur la peau de môme. Regarde-la bouger quand se fend la bouche ! Ca tord, ça s'ondule, il faut pas rater.
Petite, fluette et rousse. Des traits fins qui ne rappellent aucune ethnie connue, sans doute exotique bâtarde d'obscurs confins. Enlaidie par une cicatrice qui s'étale sur sa joue gauche, depuis le dessous de l'oeil jusqu'à la mâchoire, dont la forme rappelle vaguement une pieuvre à cinq tentacules. Un visage très expressif, celui d'une actrice de grand talent. Agile comme un macaque, bavarde comme une poissonnière - on dit qu'elle "cause bizarre" - et adepte des farces, pas toujours des meilleures. Elle ignore parfaitement toute notion de pudeur.
Folle qu'on te dit, pauvre fille jolie ! Folle qu'ils te craignent, folle qu'ils te fuient. Mais sais-le bien, toi, la pas-endormie, car si dans l'oeil luit l'inconscience, dans l'esprit demeure Science !
T'appelle, le chemin, l'entends-tu ? Ouvre l'oreille à la route qui parle, exhale son invitation aux quatre vents qui soufflent. Balaye, prend la jambe à ton cou, l'autre à l'épaule et pratique l'art-fuite, celui qui perd ! Disparais dans la colline, petite Veole, insinue le ruisseau et fend la forêt ! Que tes tintants jamais ne cessent leurs grelots scintillants ! Va ! Va conter l'Amour et la Peine outrechamps, à ceux que tu n'as jamais vus encore et qui t'attendent déjà. Vois les bras ouverts et la largeur des sourires ! Vois la lune si belle ce soir, invite le voyage. Il est temps.
Aheu ! Aheu ! Rien n'émeut le Marcheux !
Itinérante insatiable de nouveaux chemins à parcourir, Veole est incapable de rester plus de quelques jours au même endroit. Elle aime dire qu'on l'attend ailleurs. Coquine, mutine, elle est aussi sournoise et vicieuse. Ses jeux, parfois cruels, font partie du spectacle permanent dans lequel elle se complait. Elle se moque, flatte, agace et provoque sans distinction. Elle aime aussi se travestir et endosser plusieurs rôles, les enchaînant souvent tellement rapidement qu'il est difficile de tenir la cadence. Somme toute, sa vie est très solitaire. Parfois elle s'encombre de compagnons pour un bout de route avant de les jeter comme des malpropres à la première auberge venue, mais Veole n'a pas d'amis, seulement un public. Croqueuse d'hommes également, ceux qu'elle n'effraie pas elle les envoûte.
Capacités magiques :
La petite conscience a écrit:
Je m'éveille à peine... Ils dorment. Sournoise, sournoise.
Vite, vite, je m'agite, précipite. Sans un bruit, me voilà. Il fait nuit, c'est mieux comme ça. Hâte, hâte, je cherche, je tâte. Une plume ? Du papier ? Quelque chose, du charbon ? Pressons, pressons, je connais la chanson !
Hélas, rien pour ce soir encore. Impossible de bouger, il me tient bien trop fort !
Veole pratique la magie de la branche de l'immatériel, spécialisée dans l'âme et plus particulièrement dans la tradition du Peuple des Chemins -celui dont elle est issue. Ils appellent ça l'art du Faisons. A coups de rituels occultes, elle parvient à extraire la totalité ou une partie de l'essence des êtres vivants qu'elle aura immobilisés le temps de l'affaire avant de l'insuffler dans les objets de son choix. Ainsi les bougies qui lévitent sont imprégnées d'essence de papillons, le volet qui claque est issu d'une chauve-souris et les masque chuchotant ne sont rien d'autre que de petits bouts d'âmes humaines. L'imprégnation n'est pas définitive, elle s'estompe et disparait au bout de quelques jours/mois/années, dépendant de la durée de vie moyenne de l'être dont l'âme est issue. Effet : Un être dont on extrait la totalité de l'âme meurt. Un être dont on extrait une partie de l'âme survit, mais devient fou. Un objet imprégné d'une âme complète est plus efficace que si il ne s'agit que d'une partie de l'âme.
Elle s'amuse également à mélanger divers produits qu'elle récolte, achète et travaille afin de concevoir des potions soi-disant magiques aux effets plus souvent inattendus et catastrophiques que réellement utiles. Du pousse-zizi au long-le-poil, tenterez-vous votre chance ? (je gère les effets des potions avec un système de lancé de dés)
Les potions de Veole:
Dessin par Plomb :
Enfin, Veole tire les cartes. Elle est en possession d'un oracle divinatoire issu des familles du Peuple des Chemins qu'elle a hérité de son maître. Elle fait payer très cher les consultations et les clients en ressortent souvent avec davantage de questions qu'à l'entrée. (je dispose d'un jeu de tarot IRL et je m'engage à tirer les cartes pour de vrai lors des RP divination :) )
Histoire :
Siedhe le barde rouge a écrit:
"Cousine au crin rouillé Je l'ai vue s'enflammer Et à poudre brûler Puis en riant s'élever
Le spectacle est récent Mais le tour a mille ans Veole est de ces gens Qui vont le maîtrisant
Son espèce est ainsi Qui se meurt refleurit Qui pleure aussi sourit En Art, et en la vie."
-Siedhe de Vaal
La petite Anza Dulagon naquit dans un village reculé et misérable de la baronnie d'Ancenis. Sixième d'une fratrie qui devait s'élever par la suite à dix frères et soeurs, perdue dans la masse des pouilleux, elle vécut dans la pauvreté mais surtout dans la merde de cochons. En effet son père était le fier propriétaire d'une porcherie forte d'une vingtaine de bêtes qui asseyait sa relative influence au sein du hameau. En réalité, on le craignait surtout pour sa violence sans frein. L'homme était un rustre de la pire espèce et tout le monde savait sans le dire qu'il malmenait régulièrement les membres de sa propre famille, les cris émanant de la baraque Dulagon étant autant de preuves de ses mauvais traitements. Seulement comme cela n'était pas bien exotique dans le coin, et surtout que le frère du père Dulagon tenait bon poste dans la garnison proche, il n'y eut aucune réaction de la part de ses concitoyens.
Un beau jour cependant, le cri qui retentit dans le village ne fut autre que celui de Dulagon lui-même. Cette fois on accourut, pour le découvrir gisant dans la boue malodorante, sur le cadavre d'un pauvre cochon qui avait sans doute sans le vouloir amorti sa chute depuis le grenier de la grange au dessus. "Sale petite pute ! C'est cette cornière d'Anza ! C'est elle ! C'est de sa faute ! Elle m'a poussé ! Attend voir que j'me relève !" Il ne se releva jamais, ses jambes étaient mortes. Depuis ce jour on dut le trimballer dans une brouette, gros bonhomme invectivant le monde entier depuis sa piteuse position. Quant à la petite Anza, elle disparut tout bonnement, elle s'envola. On la chercha bien quelques temps, pour rendre la justice que réclamait son père, mais la gamine - alors âgée de huit ans - resta introuvable. Peu à peu, on oublia.
Il n'était pas dans les habitudes du Peuple des Chemins de ramasser les vagabonds, pourtant le regard de cette môme crottée qui tendait la main sur le bord de la route brisa le coeur déjà affaibli par l'âge du vieux Faiseur de la troupe des Trois Lunes. Il fit arrêter le convoi et écarta légèrement la tenture afin de lui permettre de monter. La petite s'engouffra à l'intérieur et c'est ainsi qu'Anza devint Veole.
Elle apprit l'art de la danse, l'art du spectacle, l'art de la pirouette, l'art de la poésie, l'art du chant et l'art de l'amour. Les Trois Lunes constituaient sa famille, sa seule famille. Elle grandit auprès d'eux et se mit à vénérer les dieux païens du Carré tandis que, libres, ils allaient et venaient dans la Péninsule pour distraire les pauvres gens de leur misérable destin. Quelques fois ils croisèrent d'autres familles du Peuple des Chemins et échangèrent le temps de quelques soirées au coin du feu les nouvelles de la guerre, les légendes des quatre coins de Miradelphia et les savoirs récents dans les pratiques itinérantes.
Le jour de ses 14 ans, un grand honneur fut fait à la jeune fille. En effet, le vieux décida de faire d'elle sa fille de Faisons et de lui apprendre cette pratique ancestrale. Il s'agissait d'une grande preuve d'amour et de confiance, considérant qu'un Faiseur ne pouvait transmettre son savoir qu'à une seule personne au cours de toute sa vie. Forte de cette nouvelle position, Veole entama alors le long apprentissage qui commença par l'observation des rituels du maître, l'assimilation des règles liées à l'art de l'étrange magie et son implication dans la vie quotidienne des gens de la route. Elle commença par prendre l'âme d'un oiseau, acte hautement symbolique, et l'imprégna dans une lanterne qui suivit le convoi en voletant autour des roulottes pendant toute une semaine. Elle en fut très fière. S'ensuivirent d'autres expériences sur des animaux de plus en plus grands, jusqu'à ce que l'un des amuseurs ne chute gravement et réclame, sur son lit de mort, un sursis pour son âme. Ce fut la petite Veole qui fut chargée de lui. Secondée par l'Ancien, elle oeuvra de longues heures dans la grande tente avant de sortir, chancelante, pour déposer dans les bras de la veuve une petite poupée qui serra ses bras de bois autour du cou de celle-ci pour lui murmurer des mots d'apaisement. Veole était devenue Faiseuse.
Le vieux Faiseur mourut brutalement quelques temps après sans que rien ne puisse être fait pour sauver une partie de lui, laissant sa jeune apprentie seule face à l'écrasante responsabilité de veiller sur l'âme de ses camarades. Veole avait alors dix-sept ans. Désorientée par la disparition de son mentor, elle commit la pire erreur que peut commettre un Faiseur : elle vola l'âme d'un jeune homme d'une autre famille qui s'était refusé à elle. La réaction fut immédiate. La tribu Mémoire, haute autorité de ceux qui marchent, fut appelée et sa sanction sans appel. Veole avait trahi la confiance des siens. Au terme d'une longue cérémonie de punition, elle fut bannie, serrant contre son torse un masque de porcelaine aux joues embuées de larmes peintes dans lequel on venait d'insuffler la moitié de son âme. Mélodrame était son nom, et Veole savait qu'en la gardant auprès d'elle, elle aurait une chance de conserver quelques bribes de raison.
Son errance fut longue et pénible, mais l'animal était malin. Elle parvint à se procurer une roulotte à force de spectacles avinés, de petits larcins et d'autres activités sans doute moins avouables. Un temps, elle oeuvra à Diantra où le nom de la Veole se mit à parcourir les tavernes. Vite lassée cependant elle reprit la route et celle-ci la mena à Ydril où elle rencontra des pirates et s'éprit de l'un d'eux. Le bel homme était convoité. D'obscures mésaventures trouvèrent la rousse sorcière enchaînée à fond de cale tandis qu'une femme de mer, jalouse, gravait sur sa joue au tesson de bouteille le blason de son équipage afin que, plus jamais, elle ne plaise à quiconque.
Meurtrie, la saltimbanque s'envola à nouveau et retourna à Diantra panser ses plaies. Son visage sanguinolent fit fuir la plupart de ses anciens clients, sauf un. Il s'agissait d'un noble citadin, riche à ne plus savoir qu'en faire et terriblement seul. Si il devait alors rester à Veole quelques fragments de naïveté, il les lui arracha à jamais lorsque, suite à un pari stupide, il écrasa sous son talon la fragile Mélodrame. Dans une longue expiration silencieuse, Veole vit une partie d'elle-même s'évaporer dans la nuit. Alors elle perdit véritablement les pédales et devint la rousse femme que l'on connait aujourd'hui.
Depuis, elle parcourt le monde à la recherche de son âme disparue dans le vain espoir de l'attraper à nouveau. Elle a tourné le dos à la Péninsule et explore les terres centrales d'Ithri'Vaan. Erre solitaire, pourtant toujours dent à l'air !
Dernière édition par Veole le Dim 24 Aoû 2014 - 16:22, édité 6 fois
Veole
Humain
Nombre de messages : 102 Âge : 33 Date d'inscription : 19/08/2014
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 27 ans Taille : Niveau Magique : Arcaniste.
Fiche très agréable, pleine de couleurs. J'adore les illustrations et les thèmes vont vraiment de pairs avec le texte, on voit très bien que ce personnage te tient à cœur, et j'espère que tu prendras beaucoup de plaisir à le jouer ici ! On a déjà discuter de la magie, mais bien que tu l'insinue dans ton histoire avec ton vieux mentor, il serait bien d'être un peu plus explicite sur l'expérience de Veole dans cet Art, parles un peu de son apprentissage et je validerais.
Veole
Humain
Nombre de messages : 102 Âge : 33 Date d'inscription : 19/08/2014
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 27 ans Taille : Niveau Magique : Arcaniste.