Caroline (trash) [Dilféam]

[HJ : Pitié ! Si vous êtes sensibles à la pédophilie, (homo)sexualité, violence, etc... ne lisez pas ce topic, dans votre intérêt X_X]

D'un geste rapide, précis et bien ajusté, Uriane décacheta la missive, en extirpa le papier et lut. Visiblement, le commanditaire avait du mal à écrire correctement, le texte qu'elle déchiffra était bourré de fautes ainsi que de ratures, mais après tout les gens étaient faibles, beaucoup ne connaissaient même pas l'art de l'écriture.

Citation :

Silesieu,
la mision que je vous confi ai est la suivente.
Débarasez moua moi de Coeder cet infam voleure é de sa famille.
Vou trouverer l'argent au lie abituel, come comme convenu.
Et passun mo !

Fort aimable, le commanditaire avait aussi eu la délicate attention de laisser des documents au nom des futures victimes, évitant ainsi aux silencieux de se donner la peine d'effectuer une recherche sur Coeder. Tant mieux, comme cela, ça irait plus vite, on pourrait plus s'amuser. La phase d'enquête était ennuyante, on ne tranchait pas de gorge, on ne riait pas du malheur des autres... sauf dans certains cas exceptionnels évidement, il y a des exceptions partout.

Elle débutait sa carrière, Uriane, mais à seulement dix-huit ans on ne pouvait guère lui en demander plus. Et son avenir d'assassine s'annonçait florissant. L'homme qui avait envoyé ce courrier était fort riche, mine de rien. La prime serait importante... Mais peu importe ! Uriane aurait remplit la mission avec plaisir même sans paye ! Elle pouvait se nourrir du sang et de la chaire des victimes et le pillage était une excellente source de revenue secondaire. Et quant on avait sa dextérité... sa force et son agilité, le pillage n'est pas un souci. Il fallait la ressentir dans chacun de ses muscles pour la comprendre, cette... toute puissance ! Cette assurance qui promettait de ne jamais au grand jamais vous abandonner et vous donnait les ressources nécessaires pour subvenir à vos besoins.

En l'occurrence, les besoins, les pulsions, de l'assassine étaient plutôt - non, étaient - morbides, sanglants, sexuels, pervers, horrifiants... A vrai dire aujourd'hui, elle avait envie d'une fille, oui de dépecer une fille. Elle ne savait pas pourquoi, certains jours c'était les garçons, d'autres jours c'était les filles. Pourvu que ce malheureux Coeder ait une femme, ou mieux, une jeune enfant.

Arrivée à destination, l'assassine contempla la demeure qui se dressait devant elle. L'infiltrer serait très facile, les murs étaient en pierre et le ciment s'effritait à vue d'œil, cette bâtisse avait déjà de belles années derrière elle. Le pire, c'était les chiens, avec leurs flairs infaillibles et leurs aboiements sourds ils gâchaient tout l'effet de surprise. Uriane tuerait le chien en premier, il comptait parmi les membres de la famille, non ? Ah. Il dormait devant le porte ce clébard, il était donc inutile de l'éliminer. Uriane planta le talon de sa botte dans la gorge de l'animal, creusant un sillon sanglant sur sa peau beige. L'hémoglobine canine n'avait jamais intéressé l'assassine, elle passa son chemin et se mit à escalader la façade à mains nues. Arrivant à une fenêtre non-fermée, elle entra, personne n'attendait sa visite. De plus, ils comptaient tous sur le chien en cas d'intrusion.

Une fois à l'intérieur de la maison, Uriane repéra les différentes pièces : deux salons, six chambres, une cuisine... c'était grand ici. Deux des portes de chambre étaient restés ouvertes, elle se glissa à l'intérieur de la première et sut qu'elle avait bien vu.

Là, une fillette âgée de onze ans à peine pointait dans sa direction deux grands yeux bleus terrifiés. Bleu, la couleur de la pureté. Tant de pulsions incontrôlables lui venaient à cette idée folle.

-Que dirais-tu d'aller faire une petit balade ? Comment tu t'appelle ?

Bon, d'habitude, l'assassine ne s'amusait pas en mission, elle arrivait et clac-clac en deux coups de lames c'était réglé. Mais les temps changent, cette nuit elle avait une fringale d'horreur démesurée. La fillette n'avait malheureusement jamais ouï dire que les jolies demoiselles aux longs cheveux pouvaient être méchantes, alors elle répondit sans s'alarmer.

-Je m'appelle Caroline. Tu es la nouvelle gouvernante, c'est ça ? Je t'aime bien tu sais, tu es très belle. D'accord pour la balade mais le dit pas à papa et maman ou ils vont nous gronder, là ils dorment je crois.

Qu'est-ce que les mômes étaient cons... Uriane était venue pour la torturer et la fillette ne voyait que du feu.

-D'accord, mais il me faudra quelques accessoires. Je connais une ruelle déserte où personne ne pourra nous entendre, comme ça tes parents ne sauront pas où nous sommes.

-Hourra ! Génial !

-Moins fort... Chut ! Monte sur mon épaule et ne bouge plus.

La petite fille s'exécuta.

-Mais... tu ne dors pas nue Caroline ?

L'assassine prit un air choquée et déshabilla Caroline, puis ils repartirent pas la fenêtre. Elle avait kidnapper un enfant pour commencer, ce qui était la bête noire de tout les parents du monde. Les deux femmes se rendirent d'un pas souple dans la ruelle sombre dont Uriane avait parlée, en effet, complètement isolé du reste de la ville, cet endroit ne permettait pas au bruit de venir jusqu'aux oreilles des passants.

-Tu sais je trouve cela un peu bizarre la promenade... heu... toute nue.

-C'est normal, mais on s'y habitude ma chérie.

Uriane ne découvrit pas ses dents en un large sourire, son ton était sérieux, elle contemplait la petite pré-ado d'un air grave. Étrangement... inquiétant.

-Tu veux que je me déshabille aussi peut-être ? Comme ça tu seras plus rassurée...

Qui ne dit rien consentant, la demi-drow retira son long manteau de cuir, dévoilant ses formes magnifiques et sa peau grise. Elles se trouvaient dans une impasse constituée de maisons abandonnés. Il n'y avait... aucun échappatoire.

-Tu vois la caisse là bas ? Assis-toi dessus et j'arrive pour te faire un câlin.

Les pommettes de la fillette avaient virés au rouge, maintenant elle sentait réellement le danger, la situation n'était pas normale. Les adultes ne se mettaient pas le doigts entre les jambes en là regardant, d'habitude, surtout la nuit. Elle murmura un "non... je veux rentrer madame..." et se fit assommer sur le champ.
[-/o/-Ellipse-/o-/-]
[HJ : nécessaire à ma santé mentale o_o]

Assise, adossée à une caisse, une poubelle et des ordures ci-et-là, une grande femme très belle, nue, à la peau pâle et aux visage osseux tenait entre ses bras le cadavre d'une enfant en là serrant fort contre sa poitrine. Ce cadavre n'avait plus rien d'humain, il lui manquait les yeux, une partie de la peau et les doigts, sa chaire était brûlée, fouettée, percée, coupée à diverses endroits... Il y avait aussi eu pénétration du vagin. La demi-drow qui avait faite ça n'avait rien d'humain non-plus, c'était tellement immonde, repoussant, sale, cruel...

Elle se releva, jetant le corps froid -vidé de son sang- à terre sans ménagement. Maintenant, elle avait envie d'un garçon. Afin de retourner chez Coeder, elle se rhabilla, mais seulement jusqu'à la taille, après tout personne ne pourrait la voir et elle s'en moquait bien. Et même ! Il remarquerait plutôt sa face dégoulinante de rouge séché plutôt que sa poitrine ! Uriane mit le cadavre sur son épaule, elle allait exhiber ce corps atrocement mutilé aux parents pour pouvoir lire la souffrance sur leurs visages.

Alors qu'elle traversait la rue furtivement, elle sentit une main agripper son poignet et apeurée, elle lâcha Caroline qui dégringola au sol comme un vulgaire sac dans un craquement d'os sinistre. C'était facile de s'en prendre aux gens comme Caroline, mais l'assassine ne rechignait pas à affronter les plus forts. L'homme qui lui tenait le poignet (elle ne le voyait pas encore) était d'une autre trempe, assurément.

Cette nuit encore Dilféam parcourait les rues a la recherche des cadavres que les gardes n'avaient pas trouvés pendant la journée. L'épidémie faisait déjà assez de morts, les cadavres oubliés risquaient de faire augment ce nombre, mieux valait être prudent. De plus, Dilféam se devait de rendre a la Nature ce qui lui appartenait et qu'elle avait pendant un temps confié a une âme. En temps que Druide, Dilféam avait toujours cette notion de don et de contre don, chaque chose ayant été prêté devant être rendu tôt ou tard.

C'était la l'une des facettes de sa philosophie et de sa manière de vivre. Quoi qu'il en fut, les cadavres devaient être rendus a la terre, qu'on les y
enterre ou qu'on les brûle. Dilféam leva les yeux au ciel pour contempler les fumées qui montaient depuis l'extérieur de la ville. Les corps qu'on brûlait
dégageaient en plus une odeur horrible. En ville tous semblaient s'y être habitués, Dilféam se rendit compte que lui non plus n'était pas aussi déranger qu'aux premiers jours.

Le Druide repris sa marche, laissant ses sens partir a tous vents, cherchant les corps des pauvres hommes, femmes et enfants touchés par l'épidémie. Dilféam se demanda alors combien de temps allait encore duré ce cauchemar, les charrettes pleines de corps sans vie. Même si les maladies étaient le fruit de la Nature, tout ça ne lui paraissait pas aller dans l'ordre des choses.

Un ruelle sur la droite. Cinq corps. Deux femmes. Trois enfants. Dilféam se dirigea vers eux d'un pas rapide. Qu'est ce qu'ils pouvaient bien faire tous blottis les uns contre les autres au fond de cette impasse. Le Druide dégagea les détritus qui les recouvraient partiellement et qui les
avaient cachés aux gardes. Dilféam était habitué a la mort comme il était habitué la vie. Pour lui la mort n'était que l'autre face de la feuille, les deux allant de paire dans un équilibre fragile et nécessaire. Depuis quelques semaines qu'il se chargeait des corps oubliés, il avait vu des gens de toutes sortes, de toutes tailles, de tous âges, mais les enfants étaient toujours plus durs a faire disparaître que les adultes.

Dilféam ferma les yeux et se concentra quelques instant. Les pierres sous les corps devinrent boue, et les morts s'enfoncèrent lentement dans le sol. En quelques instant il ne resta rien d'eux. Dilféam laissa les corps descendre aussi profondément dans la terre que possible, éloignant toute sorte de contamination et laissant la terre faire son travail. Dans quelques temps les chairs et les vêtements disparaitraient, puis ce seraient au tour des os. Le Druide regretta alors sa vie dans la Forêt Anaëh, ou la Nature n'avait pas besoin de son aide pour prendre soin de ses morts. Mais dans cette ville, avec toutes ces pierres qui courraient des rues aux murs des maisons, la Nature ne pouvait accomplir son oeuvre normalement.

Il ouvrit les yeux a nouveau pour contempler la ruelle déserte. Il n'y aurait pas d'autres corps pour ce soir, les morts aujourd'hui avaient été peu
nombreuses comparée a ce qu'elles étaient en temps normal. Pourtant Dilféam sentit un autre cadavre. Mais celui ci n'avait pas cette odeur commune aux pestiférés, il sentait le sang, et son corps était encore chaud. Le Druide suivit l'odeur, surpris et curieux de voir ce qui se passait.

Quand il tourna a l'angle de la rue, le spectacle qui s'offrit a lui avait quelque chose de familier. En un instant il sut ce que c'était. En plein milieu de la rue se tenait une femme, pareille a une bête vorace qui viendrait de tuer sa proie et l'emmènerait avec elle comme un trophée. Mais la proie n'avait rien de ce que Dilféam avait eu l'occasion de voir dans le monde animal...C'était une fillette. Le Druide essaya de comprendre ce qui venait de se passer sans y arriver. Que faisait cette femme, couverte de sang, avec cette enfant sur l'épaule. Dilféam se précipita, agrippant son
poignet.

La fillette tomba, produisant un bruit sourd sur le sol. Le Druide ne la regarda pas, il savait qu'elle était morte depuis qu'il avait sentit son odeur. Mais cette femme, cette femme étrange...Dilféam lâcha son poignet d'un geste brusque. Drow. Il aurait du sentir son odeur bien plus tôt, pourquoi....Toujours empreint de surprise, Dilféam vit la peau grisâtre de la jeune femme refléter la lune, son visage ne lui annonçant rien de bon a venir. Finalement il ne s'était pas trompé en pensant voir une bête sauvage.

[HJ: Aucun problème ^^]


Dilféam repris ses esprits. Le corps de l'enfant se rappela a lui quand il remarqua la façon dont était vêtue, ou plutôt dévétue, la jeune femme. Malgré qu'il l'eut tenue fermement, elle arriva a lui glisser entre les doigts, prenant assez de distance pour que les choses n'aillent pas en s'améliorant. En tous cas Dilféam n'avait pas un bon présentiment sur la fin de cette nuit. Il ferma alors les yeux, prêt a toute situation.

Le corps de la fillette. Il le sentait encore chaud sur le sol. Sans bouger un muscle, il fit disparaît le cadavre comme il avait fait disparaître les pestiférés dans la ruelle; sauf que cette fois il laissa le corps juste sous les pierres. L'enfant devait avoir de la famille, elle semblait en bonne santé, mis a part les tortures qu'on lui avait fait subir. Dilféam serra les points, il avait enterré trop d'enfants cette nuit, le prochain corps qu'il ferait disparaître serait celui de la Drow pour peu qu'elle s'en prenne a lui.

Et ce visage, ce visage qui ne reflétait aucun sentiment, aucune émotion sinon la colère et la haine. Dilféam n'avait jamais vu une chose pareille. C'était un monstre, une créature contre nature. Même les plus mauvais des Drows avaient en eux une part d'affection et de bonté, même si ce n'était qu'envers une seule personne ou une seule famille.

Puis elle parla. Le Druide pensa que si elle avait poussé un cri l'effet aurait été le même. Finalement il avait vu juste, cette nuit n'allait pas bien finir. Et s'il était chanceux ce serait pour elle et non pour lui. S'il y avait une chose que Dilféam ne craignait pas c'était la mort. Et ces derniers temps encore moins qu'avant comme il s'approchait de la fin de sa vie. Pourtant il ne voulait pas mourir ce soir, son heure n'était pas venu de rejoindre la
terre. Pas encore.

Ce qu'il faisait ici. Il sut que ça n'avait aucune importance, la Drow allait bondir d'un moment a l'autre, tous ses muscles étaient tendus. Puis le son froid du métal. Dilféam sentit les lames dans ses mains, et son instinct lui disait qu'elle savait s'en servir. Pouvait-il risquer un combat ? La rue était déserte, les gens dormaient chez eux, les gardes ne passeraient pas dans cette partie de la ville avant un long moment. Rien ne l'empêchait d'en finir tout de suite.

Puis les murmures. Le Druide n'eut plus aucun doute, le combat allait démarrer dans peu de temps, il ne pouvait pas en être autrement. La soif de sang de son adversaire semblait insassiable, et le heurt des gênes elfiques et drow n'était pas pour arranger les choses. Pourtant maitre de ses émotions, Dilféam sentait que se serait la un combat a mort, il ne pourrait pas s'arrêter avant que les choses soient terminées. Définitivement.

"- Je ne faisais que passer. Ou emenais-tu la fillette ?"

Cette femme était beaucoup trop haineuse pour abandonner le corps a un coin de rue. Dilféam ne pouvait même pas imaginer ce qu'elle avait prévu de lui faire.

Le Druide affermit sa position, redressant ses épaules, se faisant plus grand qu'il n'était. Il faut un animal pour en combattre un autre. Maintenant il ressemblait plus a un ours qu'un un homme, prêt a se battre jusqu'à la fin. Dilféam n'avait pris cette position que pour faire face aux grands prédateurs de la Forêt Anaëh, et en général ca avait suffit, mais il était loin d'être un novice en combat. Et il avait ses pouvoirs pour lui. Evidemment il ne pouvait pas combattre une armée mais face a un unique adversaire, ses chances étaient bonnes.

"- Pourquoi lui avoir fait ça ?"

Une pointe de colère perça dans cette nouvelle question. Il n'avait en fait pas laissé le temps a la jeune femme de répondre la première fois,
mais cette fois ci il n'ajouta rien, se préparant plus a revoir un coup qu'une réponse.

Les muscles tendus, Dilféam était confronté a une situation qu'il ne connaissait que trop peu en réalité. Malgré sa longue vie, les situations qu'il avait côtoyées étaient plutôt banales et répétitives. Il s'était tenu a l'écart des guerres et des conflits autant qu'il pouvait, les autres être vivants qu'il ait tués se comptant sur les doigts des deux mains. Quand il se battait il avait toujours préféré immobiliser son adversaire que lui oter la vie, en tous cas quand son adversaire méritait un temps soit peu de vivre. Mais cette femme ne méritait pas de rester en vie, une pareille horreur ne pouvait marcher librement sur terre. Décidé, Dilféam se promit de ne pas se retenir ce soir, il ferait son maximum.

Pourtant la femme ne semblait pas vouloir attaquer la première. Pour l'instant le corps qui venait de disparaître semblait avoir toute son attention. Et puis ce cri, un hurlement qui figea le Druide pour un instant. Même les bêtes les plus affreuses ne poussaient pas de cris pareil a celui ci. Terrifiante. Il n'y avait pas d'autre mot pour définir cette personne. Dilféam hésita a disparaître comme il avait fait disparaître la petite fille, histoire de voir le soleil se lever. Mais c'était trop tard, il avait fait son choix, et rien ne pourrait le faire changer d'idée, même pas cette femme. Se ressaisissant, les yeux toujours clos, il fit face a son adversaire, prêt a la voir bondir a tout moment.

-Mais moi j'ai passée un bon moment avec elle, je ne voulais pas que tu la recouvre, tu sais. Je me suis bien amusée ! Ses petits cris... ils étaient plutôt rigolos. Maintenant, je vais devoir me venger puisque je ne peux plus là ramener à sa famille. N'est ce pas... Monsieur ?

Et puis ces paroles, infâmes. Dilféam sentit la rage monté en lui et il lui fallu faire preuve d'une extrême concentration pour ne pas sauter a la gorge de son adversaire et la lui briser. Au long de sa vie, le Druide s'était habitué a la part d'ombre qui englobait le monde, mais jusqu'à cet instant il n'avait jamais vu d'ombre aussi noire. Il se demanda alors ce qui avait bien pu créer cette créature. Quoi qui fut a l'origine, Dilféam espéra que le résultat avait été différent de ce qu'on en attendait, cette idée le réconforterait.

-Tu m'as volé mon bonheur... Rend-le moi. dit elle.

Son "bonheur" ? Dilféam était a deux doigts de vomir. Comment pouvait on devenir a ce point la maléfique. Non, ça ne pouvait pas être vrai, il faisait un cauchemar, c'était juste un mauvais rêve. Mais la voix continua, envenimant les choses et ne fit qu'augmenter la colère de Dilféam.

-Tu ramasses le couteau et tu te le plante entre les jambes, c'est ce que tu me dois. Sois raisonnable...

Et maintenant le dégout vint s'ajouter au flot d'émotions qui parcourait Dilféam. Le corps sculpté de la femme n'eut pour effet qu'accentuer les choses. Le Druide ne lui trouva aucune beauté, son visage déformé par la haine, sa peau grisâtre, tout ça ne faisait que le conforter dans ses sentiments. Elle n'était qu'une Drow, la branche pourrie de la Nature. En cette heure, Dilféam trouva que le besoin de la Nature en l'équilibre était la plus irrationnelle chose qui soit. Comment cette race pouvait être "nécessaire" ?

-On a assez ri ! Quand tu auras fais ce que je t'ai dis, tu viendras me prendre en guise de récompense. A toi d'éviter de trop abimer ta virilité... Si le sang ne coule pas assez à mon goût, mon offre ne tient plus, c'est entendu.

Assez ri ? Dilféam en avait oublié le couteau par terre. Comme si cette malade allait lui faire faire une chose pareille. Elle grimpa alors sur le mur, a une vitesse telle que Dilféam eu du mal a la suivre. Les yeux clos et en harmonie avec la Nature, il aurait du pouvoir presque prédire quel serait son prochain mouvement. Mais non, ses gestes étaient trop rapides, trop aériens. Le combat allait éclater d'une seconde a l'autre, et le Druide n'avait pas l'avantage. En tous cas pas s'il s'approchait.

Laissant sa colère de côté, Dilféam ne répondit pas, il n'allait pas entrer dans le jeu de cette femme. Il commença a se concentrer, laissant ses émotions parasites se déverser dans le sol. Dans quelques secondes...il ressentait le pouvoir que la Nature lui prêtait depuis maintenant des années et des années se répandre en lui. D'un geste de la main, le vent qui s'était levé se fit plus fort. En quelques secondes les cheveux du Druides voletaient désordonnés, la poussière dans la rue fut balayée, et tout ce qui n'était pas accroché au sol commença a bouger dangereusement. Maintenant il était prêt, prêt a se battre comme il ne l'avait jamais fait.

Mais pour l'instant tout ça n'avait pas grand chance de blesser la femme. Dilféam fit alors s'entrechoquer ses points, créant une gerbe de feu immense qui partit en un éclair vers son ennemi. Le vent semblait diriger le feu, augmentant la vélocité de celui ci. Les flammes rougeoyaient alors qu'elle étaient déjà presque sur leur cible. Son ennemi n'avait pas l'ombre d'une chance, elle allait bruler comme du petit bois, il ne resterait rien d'elle. Enfin, c'était ce que Dilféam imaginait. Pourtant il n'avait pas sous estimé son adversaire, loin de la...



[Hj: Désolé post pas vraiment super :/]

Il était là.
Il était là tout simplement, son désir fulgurant et imprévisible voir incontrôlable avait voulu qu'il entre à Diantra. Devant son impressionnante carrure, le petit groupe de veilleurs nocturnes impuissant n'avait rien pu faire pour l'empêcher d'entrer, certains étaient partis chercher des renforts d'autres le suivait à distance respectable, ayant pour souci principal que le monstre ne provoque pas trop de panique en ville.
Sil'os savait qu'il ne ferait pas le poids contre le roi de Diantra (il n'était pas totalement con...) ou même face à une solide assemblée combative de gardes d'élites, aussi se dépêchait-il de traverser les rues, il se promenait simplement.

C'est alors que son attention fut attirée par un éclair rouge, du feu. Sil'os n'aimait pas le feu, cela l'agaçait profondément. Il entreprit de se diriger vers la source de lumière et vit l'incroyable scène qui se déroulait devant ses yeux.

Deux personnes se battaient à mort, l'une d'elle était une grande jeune fille à la peau grise et l'autre un homme moyennement âgé avec quelque chose d'elfique en lui. Ni une ni deux, Sil'os se fraya un chemin (en faite les gens s'écartèrent plutôt en hurlant sur son passage pour être précis) parmi l'attroupement qui s'était formé. Il avait horreur de voir des combats. En tout cas, une sainte horreur des combats qui se passaient sans lui.

Le minotaure saisit et brandit son immense hache en un mouvement beaucoup trop rapide pour son poids et l'abattit à terre, créant une secousse qui fit lever la tête aux adversaires. Il ne parla mais son regard était sans équivoque, un regard qui signifiait... "Voulez-vous cesser ceci au plus tôt, ou bien dois-je m'en mêler" ?

Bientôt, les renforts de l'armée arriveraient et Sil'os ne pourrait pas rester indéfiniment à observer les gens se taper dessus bien qu'il y ait pris goût. Enfin bon, la simple vue d'un tel titan devrait couper court à tout affrontement.

Dilféam continua son mouvement qu'il avait lancé avec toute la force dont il pouvait faire preuve. Un tel coup aurait assomé le plus costaud des participants a une baston de taverne, il pensait donc qu'au moins il sonnerait un bon coup son adversaire. Mais encore une fois la femme fit un mouvement des plus étrange et surtout complètement inattendu. Dilféam retint un cri quand les dents pénétrèrent les chairs, ne voulant pas donné cette satisfaction a son ennemie. Elle prit alors un peu de recul. Le Druide pensa alors que les choses allaient se calmer, mais son adversaire tira des couteaux. Dilféam remarqua alors que maintenant qu'il était blessé elle n'allait faire qu'une bouchée de lui. Il avait beau être rapide il ne l'était pas assez face a cette femme, et sa résistance avait beau être étonnante, elle avait ses limites. Peut être que s'il avait pu netoyer son esprit de toutes les images de ce qu'il avait vu depuis quelques minutes il aurait pu être plus concentré mais ce n'était pas le cas.

Quoi qu'il en soit Dilféam devait trouver un autre moyen pour s'en sortir. Il ne lui restait qu'un bras valide, il n'avait aucune arme comme a son habitude, et son adversaire avait l'agilité nécessaire pour éviter les attaques élémentales. Seules les attaques utilisant l'air avait une change. C'était toujours ca, il pourrait essayer de se battre. Dilféam prit alors les quelques secondes de calmes dans le combat pour se concentrer. Le bout de métal planté en lui tomba au sol. Mais contrairement a ce qu'on aurait pu attendre il n'y eut aucun nouveau saignement. En y regardant de plus près on pouvait voir que les bords déchirés du vêtement du Druide ou la lame était entrée avaient pénétrés la plaie. S'il portait ces habits a la matière étrange ce n'était pas sans raison. En réalité, Dilféam avait, quelques décades plus tôt, appris que le branche encore verte d'un arbre, quand elles étaient coupées et effilées puis tressées, gardaient en elle la vie contenue dans l'arbre. Dilféam pouvait donc, dans des proportions infimes, controler ses vêtements. Il ne pouvait pas leur faire changer d'apparence ni grandir ou rétrécir, mais il pouvait faire en sorte que les fils d'arbre pénètrent sa peau et ainsi empeche son corps de perdre tout son sang. C'était une sorte de relation symbiotique que même Dilféam avait du mal a comprendre. Mais ca marchait, c'était l'essentiel.

Pour le moment il était donc en vie, et sauf si son adversaire le tranchait en rondelles il devrait le rester encore quelques années. Le femme attaqua alors. Dilféam se contracta prêt a faire face a l'attaque imminente. Il sentit alors quelque chose qui venait d'entrer dans son champs de perception. Un Minotaure ? Dilféam eut du mal a garder sa concentration. Qu'est ce qu'il pouvait bien faire la. Il sentit la bête faire fuir les personnes qui s'étaient regroupées. Pourquoi ne l'avait-il pas sentit plus tôt ? Surement a cause du fait qu'il soit concentré sur le combat et sur chaque mouvement de son adversaire. Quoi qu'il en soit maintenant il était la. La femme avait stoppé son attaque quand l'immense hache frappa le sol. Elle était toute aussi surprise de voir la bête en pleine ville.

"- Qu'est qui ..."

Dilféam ne put en dire plus. L'arrivée de la créature changeait complètement la donne. Dilféam avait toutes ses chances seul face a Minotaure, même avec sa blessure a l'épaule. En réalité il n'aurait même pas a faire le moindre mouvement pour maitriser ou faire fuir la bête, elle était beaucoup moins agile que la femme qu'il combattait en ce moment. Mais blessé et face a ces deux monstres, il n'avait pas l'ombre d'une chance. S'il voulait vivre il n'avait pas d'autre choix que fuir. Mais pour l'instant il voulait savoir comment les choses allaient se passer.

Est ce que le Minotaure allait attaquer les deux adversaires en se moquant de leur rivalité précédente ou allait-il prendre le parti de l'un d'entre eux. Dilféam pensait plutot a la première solution, elle était plus réjouissante, car la seconde impliquait qu'il se batte au côtés de la femme. Dilféam resta en position, essayant de faire face aussi bien a la femme qu'au Minotaure. S'il y avait le moindre danger il dispaitrait sous terre si vite qu'on croirait a un tour de magie.

Uriane ressentait à sa grande joie que la proie s'essoufflait, perdant petit à petit le plus gros de ses espérances stupides. Et pourtant, il était décidément tenace, voilà que son vêtement se transformait en compresse de fortune, quelle ingéniosité d'avoir mit ce système au point. Néanmoins ce n'était grave, elle allait de toute façon l'achever au coup suivant, cette plaisanterie avait trop durée, il était temps que l'homme paye.

"- Qu'est qui ..."

Il y eut alors un petit tremblement de terre, l'assassine pensa que c'était encore un sort magique auquel elle ne comprenait rien de son sorcier d'adversaire, avant de comprendre que non, d'après l'expression ébahie de celui-ci qui ne trompait personne. La chose ayant provoquée cela semblait encore plus terrible qu'elle, et elle craignait de se retourner. Cependant, un rapide coup d'oeil terrorisé en arrière lui apprit qu'elle avait maintenant à faire à un gigantesque minotaure.

Sa réaction fut immédiate, elle suspendit son coup mortel pour s'éjecter en sécurité, cela était rendu parfaitement possible par la position défensive du gêneur. La jeune femme enchaina quelques petits sauts et pivots dont elle avait le secret pour se retrouver en un éclair à environ trente mètres du minotaure et assez loin des failles. Il lui faisait un peu peur, son instinct lui hurlait de se pas se frotter à lui, il semblait regorger d'une puissance folle, ne pas l'approcher. Surtout qu'il fallait prendre en compte qu'elle était affaiblie de son combat précédant. Combat auquel elle mettait fin, temporairement du moins.

-Sale merde ! Tu as détruis mon arme et mon jouet, j'espère que ce minotaure te tuera. Moi, je vais vous laisser. dit elle.

En effet, l'arrivée de cette autre bête changeait complètement sa façon de penser, il était inconcevable qu'elle prenne le risque de s'attaquer aux deux en même temps et elle était persuadée que le monstre se mêlerait immanquablement à l'affrontement, Uriane l'avait devinée dans ses yeux expressifs.

-Mais gare à toi, petit sorcier ! Tu me reverras, sois-en certain... Et lorsque cela arrivera c'est que ta dernière heure aura sonnée. l'avertit elle.

Sur ce, Uriane disparut dans les ténèbres d'une sombre ruelle sans quitter qui que ce soit du regard, de peur de subir une attaque par derrière. C'était la première fois qu'on lui résistait autant, elle était contente, songeant à sa future vengeance. Ça allait être difficile pour le demi-elfe de dormir sur ses deux oreilles maintenant. Mais elle, elle n'aurait aucun problème à cela. Pour commencer, elle allait partir en banlieue faire quelques achats et brouiller les pistes, tant pis pour cette mission débile, le commanditaire se trouverait quelqu'un d'autre. Elle n'était même pas sûre que Coeder soit un gros gibier, en tout cas, elle avait tuée sa fille de manière horrible, peut-être que l'homme à l'écriture affreuse se satisferait d'un seul meurtre.