Inwë Cédra' Sannil [Guerrière]

Histoire : Le silence d’une nuit d’hiver fut brisé par un long cri d’agonie. Il provenait d’une demeure bourgeoise, perdue au milieu d’une immense prairie. Avec plus de précision, ce cri provenait de sous les toits qui servent souvent de chambre pour les servantes. Et dans l’une d’elles, une femme, une elfe, allongée sur le plancher froid et mal isolé. Comment une elfe a-t-elle put se retrouver servante d’un humain tyran et sadique ? Elle-même ne le savait pas.
Cette elfe avait pour prénom Mérivel et elle venait de mettre au monde, seule, une petite fille. Elle avait caché sa grossesse à tout le monde, car l’enfant qu’elle portait ne représentait que la honte et la vision d’un souvenir bien trop douloureux. Mais elle n’avait pas la force de tuer ce petit être, car s’était elle qui allait mourir… Et elle l’aimait déjà. Rassemblant ses dernières forces et rampant misérablement, elle attrapa son couvre lit délavé. Elle y déposa sa toute petite fille et l’enroula à l’intérieur pour lui procurer de la chaleur. Elle resta ensuite immobile sur le sol, le nourrisson serré contre elle. Mérivel ne savait pas comment ce petit cœur avait fait pour battre au final. Pendant un court instant, elle avait eu envie de laisser sa fille dans le froid de la pièce, car elle n’était que le résultat d’un viol. L’elfe avait subi l’ardent désir de Réorinn (le maître et propriétaire de la maison), son patron. Depuis ce jour, elle n’osait plus se regarder dans un miroir et il n’y avait plus de sourire qui étirait les lèvres de son visage. Elle avait bien trop honte d’elle-même ; elle avait été souillée… Elle frissonna comme à chaque fois qu’elle y pensait et elle était gagnée par la peur.
Elle revint à la réalité : tout cela allait se terminer, oui… Tout. De ses mains tremblantes, elle leva la chaîne en argent qu’elle portait et la passa autour du cou du bébé. Au bout y pendait un petit pendentif de forme ovale. Mérival sourit ; elle déposa ses lèvres sur le pendentif et une fine inscription apparut. Elle sourit :

-Inwë…

Se fut son dernier souffle car elle fut entraînée par le courant de la mort…

Dix ans plus tard :

Une petite fille courait au milieu du jardin, après des papillons qu’elle essayait d’attraper tant bien que mal, ses cheveux déjà bien longs pour son âge refletaient la lumière du soleil:

-INWË !!

La petite s’arrêta net. Elle fit une de ses grimaces habituelles lorsqu’elle entendait la voix menaçante de son père. Une servante qui se trouvait non loin, s’empara de la main de la petite et l’entraîna à l’intérieur de la grande maison. Elle fut directement conduite face à son père, qui avait les mains sur ses hanches et ses yeux semblaient refléter la colère. Inwë se retrouva seule dans le bureau de cet homme. Il s’approcha et se baissa à sa hauteur. Elle se mit à trembler légèrement, il se calma. Il finit même par la regarder avec tendresse :

-Il est l’heure de ta leçon d’écriture.

Nouvelle grimace, ce qui arracha un rire tonitruant à Réorinn. Lorsqu’il fut calmé, il la poussa à l’extérieur. Et la voilà partie pour deux longues et pénibles heures, en compagnie de son professeur d’écriture, qui était un vieil homme des plus fatigant.
Après ça, c’était la lecture, l’histoire, la géographie du monde… Choses extrêmement ennuyeuses lorsque vous êtes une demie-elfe de dix ans (soit 5ans en apparence). Inwë de rêvait que d’aventure et de liberté.

Le soir, elle se rendait dans les appartements de son père et lui demandait à chaque fois :

-Dis moi père, comment était ma mère ?

-Tu ne l’entendras jamais assez ?

Elle secouait négativement la tête avec un air moqueur sur le visage. Réorinn était agacé par ce comportement et pour temps, il lui répondait :

-Ta mère était une elfe, très belle. Elle vivait à mes côtés. Mais elle est morte en te mettant au monde. C’est donc pour ça que tu ne l’as pas connue.

-Te restes-t-il des affaires qui lui appartenaient ?

Roérinn semblait pensif tout d’un coup. Sa tête penchée sur le côté, un doigt posé sur sa joue, il avait les yeux vides d’expression. Il finit par hocher la tête :

-Oui. Elles se trouvent dans une malle, au grenier. Tu pourras les prendre lorsque tu en auras l’âge.

Inwë fit la moue. Elle croisa les bras et s’en alla, mécontente par la réponse que lui avait donnée. Elle regagna sa chambre et se laissa bercer par sa nourrisse.
Enroulée dans ses draps chauds, elle avait du mal à s’endormir comme tous les soirs. Elle fut gagnée lentement par les ténèbres de la nuit, rêvant des trésors que pouvait contenir la malle de sa mère.

Vingt ans après :

Dans la cour intérieure de la demeure du seigneur Réorinn, on pouvait entendre deux lames qui s’entrechoquaient. Alors âgée de 30 ans (soit 15 ans pour les humains), Inwë s’exerçait à présent dans le maniement des armes et se battait en duel avec son « maître » qui se nommait Sildéra et qui était un elfe. Il était l’être qu’Inwë respectait le plus dans ce monde. Leur rencontre avait été brève et décisive pour la demie-elfe. Lui vouant une admiration profonde, elle avait supplié son père pour qu’il devienne son professeur d’escrime. Il avait fini par céder. Elle aimait parler avec Sildéra qui était plein de sagesse et dont les paroles étaient toujours une énigme. La jeune fille se cassait la tête pour en saisir le sens. Mais elle adorait cela.
La leçon s’achevait. Le maître s’avançait vers l’élève :

-De mieux en mieux.

Il lui adressa un grand sourire, aussi ravageur qu’une vague. Inwë se dit qu’il devait bien y avoir une femme qui attendait cet homme si charmant. Elle ne lui avait jamais posé la question, de peur de paraître indiscrète.
Le soir, elle restait dans sa chambre, et allait regarder dans la fameuse malle qui contenait les objets ayant appartenu à sa mère. Elle en sortait tout un tas de choses, mais qui n’avait pas de vraie valeur. Pourquoi donc ? Puisqu’elle vivait avec son père ? Alors qu’elle venait de vider encore une fois l’espèce de coffre, elle remarqua un détail au fond. Le bois était plus clair que tout le reste de la malle. Elle s’empara de la dague que lui avait offert Sildéra pour son 15ème anniversaire (12 ans en apparence) et en glissa la lame dans une des fines fentes du fond. Il se souleva sans peine et elle découvrit alors que cette plaque de bois avait été mise pour dissimuler un objet. Un double fond… C’était certainement l’œuvre de sa mère, Mérivel. Elle prit donc l’objet entre ses doigts : il s’agissait d’un petit carnet de cuir marron et qui dégageait une odeur de poussière lorsqu’on l’ouvrait.
Inwë se laissa tomber lourdement sur son grand lit et commença à lire la première page. Voici ce qui y était écrit :

« Je ne sais pas si ce que je vais écrire servira à quelqu’un, mais c’est important pour moi en tout cas. Moi Mérivel, je me demande comment j’ai pu me retrouver au service du seigneur Roérinn. J’étais censée être une elfe libre… Je ne garde aucun souvenir de mon premier jour chez cet homme. Son humeur était changeante en fonction des journées, tantôt calme, agréable et puis certaines fois, mauvais comme la peste. Je ne l’aimais pas vraiment. Ma mémoire me faisait défaut… »

L’écriture était fine et soignée. Il s’agissait du journal de sa mère… Inwë sourit et son cœur fut remplit de plaisir. Grâce à ce cahier, elle allait en savoir plus sur celle qu’elle n’avait pas connue. Soudain, une chose la contraria. Elle fixait la page, la relisant rapidement. Puis elle s’arrêta sur une phrase : « je me demande comment j’ai pu me retrouver au service du seigneur Roérinn »
Le cœur de la jeune fille fit un bond dans sa poitrine : servante ! Sa mère était la servante de son père ! Elle avait un affreux doute sur sa naissance… Elle tourna les pages rapidement, cherchant ce qui permettrait de confirmer ses craintes. Elle finit par trouver… Elle lut, sa respiration saccadée :

« Je ne veux même plus me regarder dans un miroir ; j’ai bien trop honte… Je ne pouvais plus lui résister, il possédait bien plus de force que moi… Ce mot est tellement difficile à prononcer… Il reste coincé au fond de ma gorge. La peur est si grande. Va-t-il encore une fois me toucher ? Je ne veux pas m’avouer que j’ai été victime…d’un… »

Le mot suivant était écrit d’une façon si horrible qu’il était presque illisible. Mais dans l’esprit d’Inwë, il était parfaitement clair. Alors c’était donc cela, le secret qui entourait sa naissance ?! Elle n’était que le résultat d’un viol et sa mère en était morte ! Elle se détesta soudainement. La haine qui s’emparait alors de son corps était si intense… Puis elle se mit à trembler. Elle sortit en courant et hurla, déchirant ainsi le silence de la nuit. Ce fut Sildéra qui vint pour l’aider. Lorsqu’elle vit son maître, elle lui sourit tristement, lui disant ce qu’elle savait. Un mot résonnait dans sa tête : vengeance…
Elle fila à toute allure dans les appartements de son père. Elle fit claquer la porte de la chambre et se rendit à grands pas vers le lit de Roérinn. Elle l’attrapa alors par le col de sa chemise et planta son regard dans celui de son père. Les yeux de la jeune femme exprimaient une grande haine et il se mit à trembler. Elle lui dit d’une voix forte :

-Comment as-tu osé me regarder dans les yeux et m’affirmer que maman vivait à tes côtés ?!! Alors qu’en réalité, elle n’étai qu’un simple servante dont tu as profité ! Tu n’es qu’une ordure ! La forcer à coucher avec toi !!! Tu n’es pas mon père ! Ah ça non !

Sans le lâcher, elle continua :

-Tu ne mérites pas de vivre sale fumier !!! Et tu ne mérites alors que la mort…

Sildéra l’avait suivi. Il posa sa main sur son épaule :

-Calme toi Inwë, il ne mérite même pas ton attention…

-Je ne souhaite que sa mort… Et je vengerai alors ma mère…

Dans un mouvement de panique et d’un geste vif, Roérinn attrapa un coupe papier qui se trouvait sur une petite table non loin et le fit glisser sur le bras de sa fille. Cette dernière hurla sous la douleur. Elle le lâcha et le repoussa violement coutre le mur :

-Je te hais, cracha-t-elle.

Son maître l’emmena à l’extérieur de la pièce et ils retournèrent à l’extérieur. Il désinfecta rapidement sa blessure et tenta avec sa magie de la soigner :

-Il te restera une belle cicatrice… Je n’ai pas pu faire mieux.

Elle ne dit rien et arpentait la cour de long en large. Il fallait qu’elle se calme, et vite. Elle s’enfonça dans l’immense jardin qui s’étendait autour de la demeure et partit s’isoler sous un saule pleureur. Elle s’endormit là-dessous.
Le lendemain elle allait cette fois entrer dans une fureur noire et que personne ne pourrai arrêter : Inwë regagna la maison. Les serviteurs semblaient affolés et couraient dans tous les sens. Elle finit par apprendre que Roérinn était parti pendant la nuit. Son envie de le tuer devint encore plus forte. Il avait humilié sa mère, il l’avait humilié elle, et il lui avait menti. Son sang bouillonnait. Elle avait pris sa décision. Elle partirait le traquer…
Elle s’empara de ses deux épées, les installa dans son dos et poussa le haut portail qui permettait d’accéder à la prairie. Sildéra lui proposa son aide et elle accepta. Ses donc ensemble qu’ils s’élancèrent sur les sentiers. Inwë savait reconnaître les odeurs ; et celle de son père, elle la connaissait par cœur… Elle le pistait. Pendant les soirs de voyage, la jeune fille continuait son entraînement avec l’elfe. Ce dernier appréciait de plus en plus la vivacité de son élève et il pensait qu’elle deviendrait une valeureuse guerrière.

Trente ans plus tard :

Inwë et Sildéra se trouvaient dans une clairière. L’elfe avait un air grave sur son visage. Son élève alors âgée de 60 ans (soit 19ans), savait qu’il était temps pour eux de se séparer. Elle le lisait dans ses yeux. Il hocha la tête ; elle avait vu juste. Il se leva et posa une main sur l’épaule d’Inwë. Avec son habituel sourire il lui dit :

-Je ne t’oublierai pas, je t’en fais le serment. Prend ça…

Il lui tendit un médaillon en forme de croix d’une couleur bleu nuit. Elle le passa autour de son cou en plus de celui de sa mère :

-Ainsi, je pourrai communiquer avec toi par la pensée…

Il se retourna et s’enfonça dans les profondeurs de la forêt environnante.

Huit ans plus tard :

Elle avait 68 ans (23 ans en apparence). Cela faisait 38 ans qu’elle parcourait d’innombrables terres à la recherche de ce père dont elle en voulait pas. Elle seule chose qu’elle espérait c’était de voir un jour, son cadavre à ses pieds. Elle était devenue une guerrière et une herboriste à des heures perdues. Inwë s’était forgé une carapace pour survivre. Elle avait terminé depuis bien longtemps le journal de sa mère et son désir de vengeance était toujours présent.
Son cœur le lui criait ; elle ramena en arrière une mèche de ses cheveux sombres qui lui barrait le visage et posa un pied sur le sentier. Puis elle avança ; elle parcourait le chemin qui la mènera jusqu'à son destin ; elle parcourait sa voie…

Comment trouves-tu le forum? Plutôt bien (très bien même^^), un joli design et des membres qui me semblent actifs et tout à fait sympathiques.

Comment as-tu trouvé le forum? Par top site.

[pour mon histoire je suis désolée si elle est assez "classique" mais c'est tout ce que j'ai pu faire au milieu des révisions pour le brevet.]

Bouarf je comprend pas pourquoi personne ne t'as validé, cette fiche est exellente, fin moi j'aime beaucoup.

Il n'y a rien à redire.

Je t'envoie quelqu'un pour te valider.

Lawenda : parce qu'elle n'était pas terminée xD

FICHE VALIDEE DONC!

Bienvenue! Viens faire un tour vers ces liens pour commencer :

Foire au RP ~ Pour tout ce qui est recherche de compagnons RP. En bref, que du bonheur !
Inventaire ~ Pour suivre ton évolution {obligatoire}.
Le comptoir ~ Pour créer ton compte en banque et gérer l'argent que tu gagnes / que tu dépenses^^
Et enfin, si tu as des question, n'hésites surtout pas à demander de l'aide à un parrain, ou à tout simplement poser tes questions dans la partie créée à cet effet.

Bon RP =)

Merci beaucoup pour la validation, et contente qu'il n'y est rien à refaire dans la fiche... ^^ ( j'y ai passé mes soirées.)

Bienvenue ^^
Bel avatar ^^ (Une amie à le même sur msn, alors c'est sûr, je suis pas objectif )