[Demeure de Brylyan] Entretien pour un retour au arme [PV]

RP non conforme au BG actuel

Ce Rp a été écrit à une époque ou le contexte de Miradelphia n'était pas le même qu'aujourd'hui. Il décrit des éléments d'univers, des personnages et/ou des évènements qui sont susceptibles d'avoir été modifiés par les refontes successives.
Nous le laissons à la disposition des lecteurs curieux. Vous pouvez y trouver de l'inspiration et quelques éléments à remanier selon votre bon plaisir, mais les BG actuels et le jeu récent priment sur son contenu.

En cas de doute, avant de réutiliser un élément ou un personnage, contactez le Staff.

Date estimée : Verimios 996:X

Dorian fit ralentir son étalon, passant au trot pour mieux observer les lieux qui les entouraient. Ils étaient dans le cartier le plus luxueux de la cité, et c’était la première fois que le demi-drow y pénétrait depuis son retour. Emmitouflé dans un long manteau noir à large capuchon, Makiavel fit stopper sa monture. Un cochet et sa voiture attendaient sous un candélabre, Oluf s’ébroua et le drow sursauta.

"La demeure du maître d’arme."

Le drow ne pouvant pas distinguer le visage du comte, dût se contenter de sa voix grave et sourde, il s’empressa :

"Continuez tout droit jusqu'à l’enseigne verte, ensuite se sera tout de suite à droite, il y a une plaque sur la grille vous verrez… »

Oluf détala sans que son cavalier ne prononce aucun remerciement. Arriver devant la grille Dorian mit pied à terre, il tapota l’encolure de son cheval, et le laissa à l’entrée pour passer la grille. La bâtisse était impressionnante, il prit le temps de l’observer avant de s’avancer vers la porte. Il n’avait pas prévenue de son arrivée et espérait que l’heure tardive ne lui ferait pas défaut. Trop de chose avait changé depuis sa disparition, et les rapports de sa mère sur la situation n’avaient fait qu’encourager sa décision. Les drows ont besoin de s’organiser, des actions isolées de mercenaires ne suffiraient pas à éloigner nos ennemis, pensa t-il. Il était donc temps pour lui de se présenter au maître d’arme.

Debout devant la porte, quelque chose le faisait hésiter. Il ne connaissait pas le maître d’arme et il ne pensait pas qu’il s’agissait du même homme sous lequel son père avait combattu. Et si il avait quand même entendu son nom, qu’avait-il appris à son propos ? Simplement qu’un certain compte Makiavel avait servit l’armée des sombres, ou plutôt que sa femme avait mit au monde un bâtard qu’il avait eut l’audace de présenter comme son fils ? Et si les années de service que Dorian avait déjà effectuer ne comptait pas et si ses origines ne lui permettaient pas de servir le peuple qu’il considérait comme le sien.

Si sûr de lui il y avait à peine une minute, le doute s’emparait de lui à présent, et il se demandait si il avait bien fait de venir. Il poussa un long soupir en secouant la tête comme pour en chasser toute trace de doute. Il ôta son capuchon découvrant ainsi ses cheveux toujours teints ébène. En y pensant il regrettait de ne pas les avoir au naturel pour cet entretien. Ces yeux bleus foncés eux, brillaient dans l’obscurité. Il frappa trois coups et attendit.

On ne pouvait pas dire qu'il avait un air engageant alors que devant lui s'étalaient les rapports de ses espions. Non, pour un averti, l'approcher en cette heure était du suicide, car le Maître d'Arme bouillonnait littéralement de rage. Bande d'incapables !! Certes, l'appel de sa soeur avait fait vibrer la corde sensible, mais là ! Par Uriz !!!

Il lui fallait au plus réorganiser les Cohortes ainsi que les troupes d'élites. Reprendre le travail baclé de l'ancien maitre d'arme ne lui plaisait guère, mais il n'avait pas le choix. Cela dit, ce n'était pas les remords qui l'étouffaient, loin de là ! Il agirait avec rapidité et précision, comme à son habitude, il s'attirerait certainement quelques haines, mais une de plus un de moins, ça ne faisait pas grande différence !

L'oeil rougoyant de pensées tourbillonantes, il laissa son regard errer sur les alentours, regardant d'un oeil absent les richesses de sa demeure. Certains l'avaient taxé d'arriviste, de m'as-tu-vu et ces critiques avaient le don de le faire sourire. Après tout, un drow restait un drow et penser qu'il avait gravit les échelons avec facilité était stupide. Beaucoup le considérait d'un oeil étrange et curieux car Brylyan était tout simplement imprévisible, mais le fait que Tebryn l'est nommé a ce poste prouvait si il le fallait sa valeur. Guerrière certes, mais pas que...Il savait se battre oui, comme beaucoup sous ses ordres, mais ce qui faisait qu'il était craint se situait bien au delà de la force guerrière...Tout le monde s'accordait a dire qu'il était un roi parmis les serpents et de cela, il était fier...

Un léger pas lui fit lever la tête...

-Qui a-t-il Owyn ?

Lacha-t-il avec négligeance à l'entrée de sa servante, d'un regard absent, il balaya la silhouette de la jeune drow et replia les documents qu'il avait devant les yeux. Certain le taxait de paranoïa et peut être y avait il une part de vrai, mais il savait ce qui le maintenait en vie. Owyn baissa les yeux, comme apeurée et répondit d'une voix douce :

-Un visiteur pour vous...

Brylyan leva légèrement les yeux au ciel et resta ainsi durant de longues secondes...Pour finalement répondre :

-Fais le entrer.

Avec un léger sourire ni accueillant, ni véritablement haineux. A vrai dire, c'était la curiosité qui le taraudait en cet instant. Qui était assez fou pour venir le déranger a cette heure de la nuit ? La silhouette d'Owyn disparue pour laisser place a une autre, bien plus massive et masculine...Le Maître d'Arme fronça quelque peu les sourcils en constatant que ce visiteur était un..bâtard...Il était rare que ceux ci viennent dans cette partie du Puy, car ils étaient en général bien mal traité par les siens. Point de vue que partageait Brylyan, mais son interet était ailleurs. Ceci dit, il engloba l'inconnu d'un coup d'oeil froid et inquisiteur avant de prendre la parole :

-Que me vaut cette visite à une heure où tout le monde dort ?

Le ton de sa voix ne possédait pas la froideur de son regard, mais il n'admettait pour autant pas de réplique.

La porte s’ouvrit et une jeune drow le pria de patienter le temps de prévenir son maître. Dorian attendit donc, droit comme un i. Puis la jeune femme le fit entrer dans un salon à la décoration luxueuse. Le maître d’arme se tenait devant lui, un sourire aux lèvres. Il n’avait rien d’accueillent et même si sa voix ne se voulait pas agressive, son regard sang n’en était pas moins glacial. Dorian le laissa le jauger sans pour autant baisser les yeux. Il conservait un regard neutre et se tenait toujours aussi droit.

Le Demi-drow avait déjà discrètement balayer la pièce du regard et remarquer les parchemins étalés sur le bureau. Il le coupait en plein travail, ce qui ne rendrait pas l’échange plus facile. Il est vrai que Dorian était loin d’être attentionné, et savoir si il peut déranger les personnes qu’il visite n’est pas son habitude. Après avoir entendu certaines nouvelles concernant la condition des sombres il lui avait semblait capital de venir se présenter au maître d’arme. Si sa mère avait été là elle aurait qualifié ça de « faute diplomatique ». On verra bien si elle me sera fatale pensa t-il.

Le drow ne semblait pas commode, certes cela n’avait rien avoir avec les hommes avec qui il avait passer ces dernières années, mais Dorian n’avait pas oublié le caractère de si particulier des sombres pour en avoir hériter une partie. Il n’allait donc pas se démonter même si celui-ci semblait plus corrosif que la moyenne.

Il était en position très délicate sachant que la grande majorité des habitants du coin souhaitait sa mort à la simple vue de ses yeux bleus. Pourtant il était là et quitte à avoir des ennuies autant faire les choses jusqu’au bout.

Il ne servait à rien de tourner autour du pot, s’encombrer d’hypocrisie n’était pas sa tasse de thé et ni lui ni son interlocuteur n’avait de temps à perdre. Pas la peine non plus d’exposer son passé de soldat sombre, il n’avait pas envie d’approcher tous ce qui avait un rapport avec ses parents. Ainsi sans ciller il prononça d’une voix grave et posée :

J’ai appris que l’armée Drow se reformait, je suis venu y prendre une place. Je suis Dorian Makiavel.

Il se tut attendant la réaction du maître d’arme, il gardait l’œil alerte à l’expression du drow, mais gardait un visage fermé et posé.
Dorian était convaincu qu’il était utile à l’armée des sombres et il croyait aussi à la supériorité de cette race, pour avoir vécut parmi les hommes. Il ne connaissait pas les elfes sylvain, mais peut importe, il était curieux de leur faire face.

.

-Oh...Tu es venu y prendre place ?

répéta doucement Brylyan, bien trop doucement, comme un sifflement annonciateur d'une attaque...Tranquillement, le Maître d'Arme fit le tour de son bureau et s'installa dans le fauteuil pourpre qui faisait face au meuble. D'un geste négligent, il repoussa lentement les quelques rouleaux de parchemins fermés qui encombraient son bureau, mais si il paraissait courtois et affable, le regard dont il gratifiait son visiteur était tout ce qu'il y avait de plus aigue...

-Makiavel...Makiavel...Ce nom ne m'est pas inconnu...

continua-t-il lentement tout en fixant son interlocuteur dans les yeux. Regard qui lui fut retourner sans problèmes et nul ne saurait dire si cela plaisait ou non à Brylyan. Personne, sauf sa soeur n'était capable de lire dans les brumes sanguines de son regard et là résidait le vrai danger.

-Eclaire moi veux tu ?

ajouta-t-il en se servant un verre de vin, un liquide vendu a prix d'or que seul certain noble Sombre pouvaient se vanter de posséder en leur demeure. Bien entendu, il n'invita pas son invité a se joindre à lui, tout comme il ne lui proposa pas de siège. Un manque flagrant de savoir vivre ? Oui, c'est ce que tout le monde aimerait croire, mais Brylyan ne faisait jamais rien pour rien...

Dorian se doutait que le ton doucereux de son interlocuteur avait plus un but déstabilisent qu’encourageant. Mais encore une fois le demi-drow resta calme et impassible. Il ne cillait pas en le regardant s’installer. Il était trop tard pour reculer, mais le soldat sentait bien que derrière les yeux insondables du drow, une curiosité qui était plus qu’anodine lui pouvait être fatal. Pour Dorian le pire pouvait arriver, lui-même ne pouvait défendre le service de son père adoptif, lui-même méprisait cet homme qui n’a sût donner un digne enfant à sa femme.

Pourquoi un comte riche, un capitaine respecté prendrait le risque d’élever un bâtard pour le simple plaisir de sa compagne ? Pourquoi ? Alors que lui défendait plus que personne la cause du sang pur. Si il y avait une chose que préférait éviter Dorian, c’était bien cela, mais déjà le maître d’armes posait le doigt dessus. Le demi-drow était bien trop têtue et orgueilleux pour reculer. Ses yeux bleus malgré lui laissèrent transparaître une once de haine et d’amertume à l’évocation du comte qu’il appelait père. Mais il se reprit vite et c’est avec un regard de nouveau impassible qu’il répondit avec plus de légèreté :

Je suis l’héritier du comte Makiavel, autrefois il était capitaine de la cavalerie. Les dix dernières années de sa vie j’ai servit sur le champ de bataille à ses côtés. C’était une bon capitaine est de son vivant sa réputation n’était pas à faire…

Cependant bien que ses talents militaires soit confirmés, ce n’est rien à côté de son don pour laisser aux hommes le soin de s’occuper de sa femme semble-t-il.

Dans cette pièce Dorian avait la corde au cou, et le maître d’arme, le pied sur le tabouret n’avait qu’un geste à faire pour que la corde se resserre autour de son coup. Et quitte à se faire descendre, Dorian préférait prendre les devants.

-Ah...CE comte là...Je me disais aussi...

commenta Brylyan tout en levant son verre devant une chandelle histoire d'admirer la robe rouge du vin. Mais en réalité, a travers le liquide rubis, il détaillait le visage de son interlocuteur.Dans les tréfonds de sa mémoire lui revenait le nom de Makiavel. Un Capitaine respecté en son temps, mais terriblement faible. Laissez sa femme le cocufier sans lever le petit doigt et accepté le bâtard qui était né de cette infidélité était tout simplement risible. De plus, sa mort n'avait rien eut de glorieuse pour couronner le tout. Cela dit, la présence de ce fils éveillait son intérêt. Invoqué le nom de son père ne lui aurait servit a rien et cela, il l'avait bien comprit. Un piège de déjouer, c'était un point pour lui. Avouer devant lui les actes insipides de son père...Il fallait avoir l'audace et la hargne de le faire.

-Chaque hommes a ses faiblesses...Malheureusement, elles ne servent qu'a les conduire à la mort et une mort terriblement risible...

murmura-t-il comme pour lui même en baissant le bras. Lentement, son doigt faisait le tour du bord en cristal du verre, songeur, il le suivait des yeux avant de les planter soudainement dans ceux, azur, du bâtard.

-Il faut un certain courage pour oser venir jusqu'ici en portant ce nom et encore plus en portant un sang aussi insipide que celui des hommes...Qu'est ce qui te fais croire que j'accepterais ton désir ? Et encore plus, que tu sortira d'ici vivant ? J'apprécie l'audace, mais il ne faut pas qu'elle se confonde avec la stupidité...

reprit il d'un ton beaucoup moins distrait, beaucoup plus incisif, tranchante comme la lame d'un rasoir et surtout, elle claquait comme un ordre...

Enfin la discutions s’orientait vers le sujet qui l’avait porter jusqu’ici. Pouvait-il lui faire confiance ? A sa place aussi Dorian se méfierait, mais il n’aurait pas renoncer à un bon élément pour une question d’esthétique restait à savoir si le maître d’arme en ferait de même.

Makiavel était un bon capitaine, parce que son père l’était avant lui. Et il m’a appris à l’être. Mais je n’ais pas besoin de préciser que je ne lui ressemble pas. Tout ce que j’ais hérité de lui c’est son enseignement. De plus j’ai vécut en temps que capitaine d’un trois-mâts parmi les hommes. Je les connais assez pour mépriser leur médiocrité.

Il marqua une pause avant de reprendre:

Mais je ne suis pas là pour demander une faveur, et je n’ais pas besoin d’un poste pour m’assurer la vie. Si je la risque aujourd’hui en venant c’est parce que je sais que je suis capable de bien plus que certain de vos grands et pur nobles, empâté de luxure. Certes j’aurais put rester loin de la cité à jouer les mercenaires…mais contrairement à mon prédécesseur, je n’ais qu’une seule lubie : la guerre.

Dorian restait droit et ses yeux toujours fixes ne laissaient aucune trace de peur ou d’hésitation. Il n’avait pas peur de mourir, sur le champ de bataille et nulle part ailleurs. Peut être un orgueil de sang humain, que de se moquer de la mort, mais c’est ainsi qu’il avançait. Dorian était sûr de lui, à présent, c’était une conviction, plus instinctif que réellement fondé, sa place était dans cette armée parce que c’était de ce côté que le plus beau combat devrait être mené.

Maintenant si vous penser que je ne vous serrais d’aucune utilité c’est que je me serais tromper, et alors il me faudra en assumer les conséquences.

Sa voix à l’image de son regard ne cillait pas.

Un bon Capitaine ? Mais qu'était ce un bon capitaine ? Là était la question ! Brylyan gardait un silence tranquille, le laissant argumenter sur sa possible intégration. L'oeil aiguisé, le Maître d'Arme observait les moindres expressions de son interlocuteur, ou l'absence d'expression d'ailleurs. Des nerfs a toutes épreuves ? Peut être, rare étaient ceux qui pouvaient le regarder calmement après son éclat. Bien qu'éclat ne soit pas le mot juste. Brylyan n'hurlait jamais, jamais il n'élevait la voix, mais il savait se faire comprendre sans problèmes.

-Penses tu que la guerre soit un élement primordial ? Parce que n'importe quel ver de terre peut faire la guerre. Sais tu au moins pourquoi nous la menons ? As tu une idée de cette volonté qui nous porte ou espère tu juste faire joujou avec un cure dent ?

répliqua-t-il doucement, presque un murmure mais qui résonnait comme un coup de tonnerre dans la pièce silencieuse. Ce bâtard ne manquait pas d'audace et de determination, mais ces qualités étaient mises au service d'un bien étrange idéal.

-Ce n'est pas à moi de te dire si tu es utile ou pas, mais a toi de le prouver. Convains moi. Car ta place ne sera pas facile si je décide d'accéder à ta demande...Les demis sangs ne sont que larves sans espoir parmis nous, sauras-t-u te faire respecter ?

Un traitement de faveur. Dorian y avait droit il en était persuadé, que beaucoup de sang pur n’ayant pas d’autre passion que « faire joujou avec un cure dent » n’avait pas à s’en justifier. Mais Le demi-drow ne s’attendait pas à moins, Brylyan risquait sûrement gros à confier à un demi-drow un poste dans son armée si celui-ci n’était pas à la hauteur. Mais toute ses questions commençait à l’échauffer sérieusement, fallait-il se mettre à genoux pour risquer de se faire couper la tête, il n’y avait qu’un drow pour en demander autant. Le maître d’arme jouait avec ses nerfs, il en était conscient et garda donc intact sa placidité. Mais il ne se mettrait pas à genoux pour autant.

Certes il avait hérité du caractère un peu « tête bruler » des hommes, et lorsqu’il s’agissait de prendre des risques il le faisait, et cela l’avait toujours mené à la victoire. Dorian était un combattant née, et l’escrime n’était pour lui pas un jeu, mais un art que seulement les plus doués devrait avoir le droit d’exercer. Quelle réponse attendait le maître d’arme ? Qu’il se vente qu’il face le guilleret et lui affirme qu’il était le meilleur guerrier du monde ? C’était une perte de temps, ses compétences il ne pourrait les vérifier que sur le terrain, les bels paroles ne servait à rien. Pour Dorian, peut importait les raisons, la manière ou encore la cause, tout ce qui contait c’est de remporter le combat, le résultat, et si il était venu ici c’était bien parce qu’il pensait que les drows serait de son avis.

« Il ne s’agit pas de faire la guerre mais de la gagner, sinon pourquoi est fait un soldat ? Quand à cause profonde qui vous pousse à dominer le reste du monde, j’ai envie de parler de…l’incompatibilité des races. Certes je viens de rentrer et je ne suis pas au courent des détails qui vous pousse à précipité les évènements, mais au fond est-ci important ? Penser vous que je me battrais mieux si je connais toutes les intrigues politiques ? Je laisse ça aux politiciens, moi je suis un guerrier, et je n’ais pas besoin de me donner l’illusion que j’agis au nom d’un idéal pour mener à bien un combat. »

Il se tu un instant. Son serment d’allégeance à l’armée drow il l’avait fait depuis longtemps, et depuis il ne s’était jamais demander quel était son camp, le fait que l’on puisse remettre ça sur le tapis l’agaçait, mais comme il s’en doutait il ne lui fut pas difficile de ne rien en montrer. Il reprit de sa voix sourde :
« J’ai passé dix ans au milieu d’une troupe de cinquante drow lorsque j’avais la moitié de mon âge, et mon chère papa n’était pas là pour veiller à ce que je passe de bonne nuit. Je saurais me faire respecter. Et vous pourrez le vérifier lorsque j’aurais terminé la mission que vous me demanderez d’accomplir. »

-Crois tu que j'en suis arrivé là qu'en ne pensant guerre et sang ?

ironisa le Maître d'Arme avant de lever lentement le verre a ses lèvres. Du regard, il jaugeait et jugeait. Rien n'échappait a son oeil avertit, rien, le moindre frémissement, la moindre lueur et il reconnu celle de l'agacement dans les yeux de son vis à vis. Un agacement fort dérangeant peut être, ou pas c'était selon. Brylyan attendait de ses Cohortes, force, détermination et loyauté. Hors, la loyauté était une notion bien peu connue des drows, celle ci se transformait plus volontier en un respect du plus fort. Mais est ce que celui là avait comprit que la force n'était pas toujours un bon coup de poing bien placé ?

-Vois tu, je ne doute pas de tes capacités guerrières, loin de là. Ta forme physique est là pour en témoigner, mais...C'est de tes capacités mentales. Effectivement, un guerrier est fait pour le combat, conditionné pour la guerre, l'affrontement. Il ne connait ni la peur ni l'hésitation...Mais si il charge sans réfléchir, il mourra aussi piteusement que ton père, par une lame noire. Notre idéal est la victoire, en cela tu ne dévie pas. Ensuite, les raisons...Elles sont disparates, à notre image.

reprit il d'une voix aussi calme qu'un fleuve au creux de la forêt d'Anaëh. Dormir seul en étant bâtard au milieu de drow pur était un suicide pour beaucoup. Qu'il en soit sortit vivant était un exploit en soit. Dévier une lame était facile, mais en dévier plusieurs l'était beaucoup moins. Peut être ce bâtard avait il plus de sang drow qu'humain finalement.

-Pourquoi être venu vers nous alors que tu sembles si bien intégré aux hommes ?

demanda-t-il négligement tout en sirotant une petite gorgée de vin. Ainsi, Brylyan ressemblait beaucoup plus aux nobles pédants et orgueilleux qui vivaient dans le Puy qu'à un guerrier aguerri et un fin stratège. Il aimait donner cette image car elle avait l'avantage d'être fausse. Peu savait qu'il était né dans les bas fond, peu connaissait ses origines et pourtant, nul ne les portait plus fièrement que lui.

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