Une arrivée dans un monde plus acceuillant...{PV} [Terminé]

Il avait enfin pu quitter le Puy, il avait enfin pu se mettre en route pour Abysséa, bien après le reste des enfants mais les derniers détails étaient encore a éclaircir au moment de leur départ. Mais le voila enfin près a rejoindre ses frères et ses sœurs en Abyssea. Le petit souci, c’est que bien sûr, sa jument noire n’aimait pas les marais et préférait mille fois les contourner… Et c’est ce qu’elle avait fait en partant avec Lenalee, Freyja et la voix.

Lui il était avec Jiv, et le jeune chiot a trois têtes qui dormait pour le moment profondément dans sa besace. Alors que tout semblait plutôt bien aller, quelque chose attira l’attention du Fils. Il y avait une présence, alors que le silence était partout il y avait ce quelque chose qui le travaillait. Le chaos murmura a son oreille dans une langue profonde et sombre et Arashkam tourna son regard vers la prétendue position de l’intruse.

Il contourna l’arbre pour finalement la trouver, c’était pourtant simple mais il ne l’avait pas sentie avant. Elle ne les suivait donc pas, mais cela n’enlevait rien au problème. Elle était sur leur route et se dirigeait sans doute bien trop dangereusement vers Abyssea. Il l’observa rapidement, ne s’attardant pas sur son physique, ne doutant pas par contre que Jiv reluque outrageusement la jeune femme.

« Jeune femme, je vous sens perdue… Qui êtes vous donc et que faites-vous ici ? »

La voix était monocorde, glacée sans être froide, neutre de toute émotion. Il y avait quelque chose pourtant dans sa voix de rassurant, apaisant et peut être même, hypnotisant. Il la regarde, s’interroge quelques secondes et enlève sa cape d’un mouvement rapide et ample pour la déposer sur ses épaules. En profitant par la même occasion a se présenter lui et son compagnon de voyager.

« Je suis Arashkam Dakshil et voici mon frère, Jiv’undus. Vous êtes seule ? Seriez-vous perdue ? »

Ses mouvements mécaniques et pourtant rassurants n’avaient rien de normaux. L’être en lui-même n’avait rien de normal. Au dela de ce qu’elle aurait pu voir si ses yeux le pouvaient, il y avait dans sa voix quelque chose qui n’allait pas. Un on ne sait quoi en décalage avec sa façon d’agir si prévenante. Il semblait se foutre de ses propres mots, ne pas ressentir l’impact sentimental qu’ils auraient pu avoir sur une personne normale.

Une petite marche à pieds dans la nature, ça ne fait jamais de mal non ? Sauf quand cette nature se trouve être les marais de Faélia. Sordides, puants, désagréables, et mortels, voila ce qu’ils étaient. Bon nombre de personne s’y étaient égarées et n’en n’étaient jamais ressortis, noyés dans la vase et les sables mouvants, ou bien encore dévorés par l’une des nombreuses créatures qui y pullulaient. Pourtant c’est sans peur que Jiv’undus et son frère Arashkam y pénétraient, le cheval de ce dernier détestant par-dessus les marais, aussi les filles avaient-elles choisies de l’emmener avec elles pendant que les deux hommes traversaient le marais à pieds. Le Fils du Chaos avait récupéré un étrange animal aux abords du Puy, un cerbérion, un petit chiot à trois têtes que la Voix avait baptisé Beléross.

Ces chiens étaient d’excellents gardiens, une fois adultes, mais enfants c’étaient surtout de grands patauds. Pensez donc, un animal à trois têtes, comment voulez-vous qu’il coordonne ses actions enfant ? L’un va être attiré par quelque chose, une autre par autre chose et la troisième idem, ce qui donne que généralement ils se vautrent facilement. Jiv s’était bien entendu moqué, et avait même chicané son frère pour le choix de son animal. Mais il avait tout de même promis de l’aider à s’en occuper, lui prodiguant aide et conseils pour en faire un véritable animal de compagnie et surtout faire en sorte que ses trois têtes se coordonnent.

Arashkam s’arrêta soudain, comme sentant quelque chose non loin d’eux. Alors qu’il contournait un arbre, Jiv’undus lui y monta afin de se retrouver au-dessus de celle qui avait attiré l’intérêt de son frère. Jolie, très jolie. Un magnifique corps sculpté et à moitié dénudé, qu’il aimerait bien avoir sous ses bras, voire sous ses coups de rein. En plus avec l’humidité ambiante, cela la rendait encore plus désirable, voyant de l’eau couler de son cou pour aller se nicher entre les deux formes généreuses qui transparaissaient à travers le tissu. Elle était vraiment désirable, très désirable. En plus elle était aveugle. Super, il ne s’était encore jamais fait de non-voyante, cela rendait la chose encore plus excitante, gonflant son entrejambe jusqu’à le rendre aussi dur que du bois. S’il s’écoutait une seule seconde…

Mais voila qu’Arashkam finit de contourner l’arbre et se mit à parler. Tant pis, ce serait pour une prochaine fois. Les pieds accrochés à une branche il se pencha et se retrouva la tête en bas, au niveau de la poitrine de la jeune femme. Il ne pouvait rêver meilleure vue.

« Bonjour à vous jeune fille. Comme l’a si bien dit mon frère, que fais donc une jeune demi-drow comme vous en plein milieu de ce marais boueux ? Ce n’est guère un endroit pour se promener sans une bonne raison vous savez. »

Comment savait-il qu’elle était demi-drow ? L’odeur ne trompait pas. Cette fragrance était remarquable partout, mais surtout elle n’était pas assez forte pour être celle d’un sang-pur. Déduction simple et logique.

« Allons, il ne faut pas avoir peur, nous n’avons jamais mangé personne vous savez. »

Dit celui que l’on surnommait le Vampire cannibale d’Aduram.

La demie déclina son identité et confirma les craintes des deux chaotiques. Elle était bel et bien perdue et seule, ses chances de survie ici chutaient donc à une vitesse vertigineuse. Et puis Jiv se mêla a l’affaire, et il en avait de bien bonne le petit avec sa phrase :

« Allons, il ne faut pas avoir peur, nous n’avons jamais mangé personne vous savez. »

Allons bon, ne jamais manger personne… Lui qui était le boucher, le vampire ou encore le dévoreur il n’avait jamais mangé personne ?! Arashkam durant toute sa vie n’avait sans doute même pas dévoré la moitie de ce que ce glouton avait englouti en un an. Il plongea d’ailleurs son regard sur lui, un regard froid et inexpressif mais que le jeune homme comprenait fort bien.

« Jiv… un peu de tenue… »

Bref, après ce petit… non grand mensonge, Arashkam retourna son attention sur la jeune femme et l’écouta avec attention. Elle était aveugle mais pas sotte, elle avait facilement trouvé le demi-drow et pire, avait fait preuve d’une ironie toute particulière. D’une voix morte et morne, le Fils du chaos parla à nouveau.

« Si tu es perdue viens donc avec nous… Mon petit frère ne sait pas se tenir mais il ne te fera rien. Et puis, ce serait particulièrement lâche de notre part de ne pas t’aider ne penses-tu pas ?»

Il ferma un instant ses yeux pour s’imprégner du Chaos qui lui chuchotait a l’oreille pour enfin parler d’une voix grave et sombre.

« IL m’a dit que tu étais seule… mais pas uniquement cette fois ci… Tu es toujours seule n’est ce pas ? Comme les autres, parce que tu es une demie… tu n’as pas le droit a une vie correcte pas vrai ? Tu… tu… Tu a subis le dégout des autres, la colère et même pire. »

Il posa ses doigts sur son armure sombre.

« Eléa… crois-tu en l’existence des dieux ? »

Jiv’undus aimait bien sa position malgré le sang qui lui montait à la tête. La vue était plaisante, et s’il baissait la tête (enfin la levait pour lui) il pouvait imaginer ce qui se cachait sous les vêtements de la jeune Elea. Rien qu’à voir ses courbes si bien dessinées, il arrivait à se faire un image assez précise de son corps nu. Jiv un pervers ? S’il n’était que cela.

Elle passa les mains sur son visage, cherchant à découvrir qui était son interlocuteur, tandis qu’un sourire naissait sur le visage de la Main.

« Chère Elea, si j’avais voulu regarder vos formes en douce, je me serais tût et aurait profité de la vue au lieu de me présenter à vous. »

Arashkam rappela Jiv à l’ordre qui se cambra pour le regarder. Son regard en disait long, aussi le demi-drow n’insista pas et remonta sur sa branche. Il resta sur son perchoir, laissant son frère et Elea discuter tranquillement.

« Tu te trompes, je sais me tenir quand il le faut. C’est juste que là je n’en voyais pas l’intérêt. Au moins maintenant elle sait à quoi s’en tenir avec moi. »

Etait-ce vraiment une bonne chose ? C’était à Elea de répondre là-dessus.

Le Chaos avait une nouvelle fois parlé à son Fils, lui apprenant quelques petites choses sur la demi-drow. Une nouvelle recrue potentielle ? Vu son caractère il ne pourrait profiter de ses charmes, elle se refuserait à lui, et la Main ne forçait jamais les Enfants du Chaos pour ce genre de choses. Il proposait, elles acceptaient ou refusaient, mais toutes savaient combien la sauvagerie de la Main au lit était grande. C’est ce qui attirait certaines femmes, et en rebutait d’autres. Il n’y avait qu’avec Lenalee qu’il était doux, mais cela personne ne le savait. Tout ce qui se passait entre eux deux était sujet à interrogation, tous étaient intrigués, curieux de savoir ce qui se passait quand ils étaient seuls. Mais nul ne le saurait jamais.

Mais Jiv reporta son attention sur la pauvre fille perdue. Etait-elle destinée elle aussi à les rejoindre ? En tout cas, si ça continuait ainsi alors leurs rangs gonfleraient plus rapidement et sûrement qu’ils le pensaient. D’abord Mina, ensuite elle. Ils allaient avoir tous les demi-drows du Puy qui allaient finir par les rejoindre si ça continuait.

La question vint, celle sur la croyance envers les Dieux. Que vas-tu répondre petite ?

Quelque chose attira l’attention de Jiv qui tourna son visage pour découvrir ce que c’était. Aie non pas ça ! Par l’Unique, ils avaient donc tant traîné que ça ? Il sauta à terre et rejoignit son frère.

« Arash, le soleil commence à poindre. Nous sommes à l’abri pour l’instant mais nous ne pourrons rentrer à pieds. Quand tu auras finis avec elle j’ouvrirais un portail pour rentrer. A voir s’il sera pour deux, ou pour trois. »

[Désolé du retard :) pour la réponse]

Arash écoutait son ami parler a la jeune femme et celle-ci répliquer. Il ne réagissait pas, comme a son habitude, pas même a ses derniers mots sur le fait qu’il savait se tenir. Non seul la jeune femme et ses réponses l’intéressaient fortement. Hélas Jiv marqua un point et attira toute l’attention du Fils. Il leva son regard vers le ciel et dit de sa voix caverneuse.

« Oui… le Portail semble obligatoire… si le soleil viens à nous surprendre… je ne donne pas cher de toi et moi mon ami. »

Mais a peine sa phrase fini la jeune femme ouvrit a nouveau ses lèvres pour parler. Il tourna ses yeux azure sur elle et l’examina rapidement tout en continuant son écoute muette. Il ne réagit finalement que quand elle posa finalement une question qu’il attendait depuis le début. Amener les gens dans les recoins qu’il désirait était l’art dans lequel Arashkam excellait.

« Les dieux t’on abandonné ? Tous dis-tu ? Si c’est le cas je peux te proposer quelque chose… Les Dieux miradelphien dont tous scande vulgairement le nom ne sont cruel. Ils jouent des vivant, les font souffrir et s’en amusent. Mais ils ont aussi été injuste avec un autre dieu… un dieu dont le nom a été perdu et oublier. Il est Chaos, le sombre, veilleur de mort de et discorde. Ce dieu, je puis te le présenter en quelque sorte… et t’offrir quelque chose que quelqu’un comme toi ne peut rêver autrement. »

Il posa ses doigts sur la main de la jeune femme et la porta a ses lèvres.

« Je t‘offre une ville, une famille, une meute de loups perdu dans un monde qui n’est pas fait pour eux. Chaos changera la face de cette terre informe et nous en serons les maitres. Sachant cela… veux tu toujours venir avec nous ? Car en Abysséa, il n’y aura pas de possibilité de retour en arrière pour toi. Soit tu seras avec nous, servante du dieu sombre, soit tu seras contre nous… et en se cas… la mort sera ton unique compagne. »

Arashkam approuva l’idée de Jiv’undus d’ouvrir un portail. Ils n’auraient jamais le temps de rentrer à Abyssea avant que le soleil ne leur brûle la peau. Dans quelques minutes tout au plus, le soleil les toucherait, les arbres des marais pouvaient filtrer les rayons mais pas les arrêter. Ils n’étaient pas assez nombreux pour cela. Mieux valait se dépêcher.

« Je vais aller l’ouvrir en ce cas. Ne tarde pas trop par contre à la convaincre de nous rejoindre. Nous n’avons pas beaucoup de temps. »

La Main s’éloigna d’Arashkam, s’enfonçant un peu plus profondément dans les marais, là où les ténèbres étaient plus présentes. Puis il s’arrêta et se concentra. L’énergie monta en lui, se concentrant dans ses mains tandis que l’image d’Abyssea se formait dans son esprit. Chaque quartier, chaque rue, chaque maison. Mais ce n’était pas là qu’il l’emmenait. Son esprit retrouva l’image de la forteresse. Là étaient leur destination, autant pour le Fils et son frère que pour Eléa. C’était là qu’elle résiderait avant de passer l’Epreuve. Si toutefois elle se décidait à venir avec eux. Pas de pensées parasites, se concentrer. Le couloir principal, voilà où il les ferait arriver. L’énergie arrivée à son paroxysme il projeta ses mains en avant où deux rayons d’énergie jaillirent avant de se rencontrer à quelques mètres du demi-drow. Impossible de définir la couleur de cette énergie. C’était comme si elle n’en avait pas. Elle n’était pas sombre ou noire, non. Elle avait la couleur… du néant.

Là où les rayons se rencontrèrent quelque chose se forma, commençant à grandir au fur et à mesure au milieu du point de rencontre. Cela devenait de plus en plus grand, ayant maintenant la taille de la main. On devinait la lumière d’une torche à regarder dedans. Cela grandissait encore, et encore et encore, bientôt d’eut la taille d’un chien, puis d’un nain pour arriver enfin à une taille d’homme. Là le demi-drow s’arrêta, essoufflé. En tout l’ouverture ne dut prendre que trente secondes pas plus, la Main ayant agit avec rapidité, d’où son épuisement soudain. Il avait dépensé pas mal d’énergie à l’ouvrir aussi rapidement. Jugeant que le portail était assez stable pour tenir il alla rejoindre Arashkam et leur possible nouvelle sœur.

« Arash, le portail est ouvert. On peut y aller. »

Puis il se tourna vers l’aveugle et lui dit :

« Te voici à la croisée des chemins et de ta destinée Eléa. Ou tu restes ici, dans ces marais, avec ces dieux qui t’ont lâchement abandonnés, ou bien tu te joins à nous, devenant notre sœur, servant le seul Dieu qui mérite de régner sur Miradelphia. Avec nous tu ne seras plus jamais seule, tu ne seras plus jamais jugée pour ton apparence, tes actes passés, ou ton lignage. Tous t’accepterons, quelque soit leur race ou leur passé. Mais comme l’a dit Arashkam, c’est un chemin à sens unique. Une fois engagée, plus jamais tu ne pourras changer de vie. Le Chaos sera ta vie à tout jamais. »

Le demi-drow tendit la main près du visage de la jeune femme, paume vers le ciel afin que celle-ci sache où elle se trouve.

« Que décides-tu ? Es-tu prêtes à nous rejoindre petite sœur ? »

Les paroles des deux frères étaient si identique et pourtant si naturelle. Rien n’était préparé à l’ avance et tout venait du cœur, si Arashkam était capable d’en avoir eu un bien sur. Il en avait un oui, un organe qui battait a un rythme régulier et inchangé… mais se cœur, pleins se sentiment bouleversant n’était pour lui qu’une utopie, un passé éteint par le feu de la perte de la seule et unique personne qu’il ait aimé d’un amour pure. Sa propre sœur…

L’unique pensée de sa petite sœur lui ébranla une seconde le souffle et il releva les yeux pour tout juste entendre la réponse de la jeune femme. Elle les suivait parfait, il s’approcha d’elle et déposa ses mains sur sa nuque et ses épaules et d’une voix grave et rocailleuse lui expliquât les choses.

« Tu vas découvrir un monde que tu n’aurais jamais cru possible. Alors n’ai crainte, nous serons la, tes frères, mais aussi tes sœurs… Bienvenue au sein du Chaos petite sœur. »

Il changea les choses, posant une main sous ses genoux l’autre dans son dos et la portant avec une facilitée déconcertante. Il la laissa s’approcher a lui, sentir combien il était large d’épaule et son armure Il s’approchait du portail, jetant un regard a Jiv.

« Il est chancelant, mais cela ira… Eléa, la sensation que tu vas ressentir est désagréable et nécessaire. Sert toi à moi si tu en as besoin. »

Et il s’approcha du portail menant à Abysséa. Ce qu’Eléa ignorait encore, c’est que toute sa vie venait de changer et de prendre un étrange tournant. Mais cela, elle l’apprendrait bien vite et trouverai sa place par elle-même au sein des Enfants du Chaos.

[fini pour moi ]