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 Escape [ Pv Cyllian ]

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Ethirenn
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MessageSujet: Escape [ Pv Cyllian ]   Escape   [ Pv Cyllian ] I_icon_minitimeDim 8 Fév 2009 - 18:41



    Entrelacs de branches et de feuilles mortes, fouillis de racines mêlées dans le désordre le plus total, le chemin du sang n’était qu’une voie laconique et peu fréquentable. Bien que le terrain recouvert d’humus et de glèbe friable ait un air minablement dépareillé, la foison des herbacées ne laissait passer que peu de lumière solaire. L’impression la plus nette restait la suivante, un éternel automne planait au dessus de ce sentier, un microclimat témoignant des atrocités s’étant déroulées tout du long, jadis, tout comme de nos jours.

    Heaven avait quitté La Dross, laissant Amnesia poursuivre sa route de son côté après l’incident incendiaire. Depuis quelques mois, sa vie s’éveillait peu à peu d’une torpeur peu commune, la solitude rompue par quelques rencontres plus ou moins profitables, un florilège de caractères et de contradictions. Le visage impassible, son grand katana d’argent porté entre ses omoplates, le sylvain aux cheveux auburn et au regard d’Émeraude marchait aérien sur le chemin du sang depuis peu. Les derniers événements avaient eu pour effet de relâcher son attention la moins profonde, presque insensible à l’appel de la nature, trop occupé à fermer son esprit à diverses souffrances, il en oublia de se méfier de la fourberie du sentier.

    D’un naturel pragmatique, il ne s’arrêta pas lorsqu’un bruit étrange vint caresser son ouïe fine, faisant un simple écart sur le côté. Son pied heurta un entrelacs de racines diverses et il bascula sur le côté. En temps normal, un saut latéral lui aurait évité ce genre de mésaventure grotesque, mais son attention ne se portait pas sur ses gestes ces temps-ci. Dès que ses mains touchèrent le sol, le lieu se mit à trembler violemment, s’effritant comme le pain s’émiette sous son corps, la gangue de terre fondit littéralement en morceaux, projetant tout autour de lui des gerbes de limon et de déblai, s’enfonçant rapidement sous sa masse corporelle. Le sang mêlé ouvrit ses grands yeux verts de stupéfaction lorsqu’il sentit le vide happer sa carrure, mais cela se fit bien trop tard.

    Ses pieds et ses jambes s’engouffrèrent en premier dans ce qui ressemblait à un terrier, puis le sol craqua de nouveau sourdement, puis tout s’effondra … lancé involontairement dans une course folle à travers un toboggans de terre meuble, Heaven tenta d’enfoncer ses doigts dans les parois rebattues, mais rien n’arrêta sa course. Conservant ses lèvres closes pour ne pas ingérer de la boue, il plaça simplement un bras au dessus de ses yeux en une bien fluette protection, et se laissa glisser, une main contre la paroi, les pieds se ballottant au rythme des cahots qu’il rencontrait parfois. Le terrain était tellement sec, que chaque feuille s’y trouvant permettait à tout ce qui se trouvait dessus de glisser, l’empêchant de ralentir sa chute.

    Au bout de plusieurs longues minutes d’apnée relative, son esprit vagabondant rapidement d’une pensée à une autre, les pieds du maître d’armes rencontrèrent subitement un vide nouveau, suivi d’une chute d’environ deux mètres puis il s’écrasa sur le sol sec et dur …

    ~ ~ ~ ~ ~ ~

    Laissant quelques secondes s’écouler, le jeune sang mêlé s’efforça de retrouver une clarté d’esprit convenable. Sérieusement secoué par l’accident, il se laissa rouler sur le dos, son regard absinthe se posant sur une faible lueur bien au dessus de son visage. Autour de lui, le noir le plus complet. Une odeur d’herbe mouillée envahissait ses poumons, et le manque d’oxygène apparent compressait dores et déjà sa cage thoracique. Heaven se redressa. Il pouvait se tenir debout … le plafond de l’endroit s’élevait à deux mètres au dessus du sol. Une main sur la parois il fit le tour du petit terrier, trois personnes de faible corpulence pouvaient s’y relever, mais pas une de plus.

    Les traits complètement fermés, il jeta de nouveau un œil vers l’ouverture se situant à plusieurs mètres de terre au dessus de ce piège. Brutalement, la terre trembla de nouveau, et l’entrée fut obstruée, quelque chose s’engouffrait à son tour dans le conduit qui le menait auparavant en ces lieux. La perspective que ce terrier fut le repaire d’une quelconque araignée monstrueuse vint poindre en son esprit, réprimant cette horrible pensée, il se concentra sur la situation présente, ne vendant pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Se plaquant machinalement au mur pour ne pas être écrasé sous le poids de l’ennemi potentiel, le sylvain ferma ses yeux luminescents et ralentit sa respiration, attendant patiemment le choc final …


    * ... Piégé ... *

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Cyllian La Malchanceuse
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MessageSujet: Re: Escape [ Pv Cyllian ]   Escape   [ Pv Cyllian ] I_icon_minitimeDim 8 Fév 2009 - 19:53

Murphy…

Que diable ai-je donc omis de faire pour que tu t’acharnes ainsi sur mon destin ? Il n’y avait qu’une aveugle sur ce chemin, une seule… moi. Est-ce pour ma simple présence que tu t’es cru le devoir de déposer sur ma route une faille dans le sol ? Étais-je donc trop chanceuse à ton gout ces dernier temps pour que tu te sentes le devoir de me faire souffrir à nouveau ? Cruel, tu es cruel ô toi destin. Destin où devrais-je dire, Déesse Tari ?

Ho il est vrai, ce n’était pas assez de souffrance que de me contraindre à fuir mon royaume et mon titre de princesse. Ça ne l’était pas non plus de me retirer la vue en me faisant gardienne de la déesse de la mort. Tout comme ça ne l’était pas d’avantage de me contraindre à vivre avec a mes cotés l’homme qui fut mon amour, mort capable de vie, âme a jamais perdue pour le monde de Tari. Oui… c’est vrai que la vie a été trop douce avec le viol de ce drow. ?.. Et cette enfant qui en a découlé et grandit avec un étrange écœurement en mon sein. Oui, tu à raison destin, j’ai eu une vie trop simple pour que tu m’offres une mort rapide.

________________________________________

Le soleil ? Je ne le vois pas. La route que j’avale de ma marche lente et épuisée ? Je ne la vois pas. Qui suis-je ? Personne. Mes pas sont maladroits malgré l’enseignement qui fut le mien auprès d’Illivaere. Lentement, à la pensée de ce drow mes mains quittaient le bâton qui me soutenait, troisième jambe trouvée en foret et qui me servait de support. Ma paume remonta le long du ventre trop rond, trop difforme à mon goût. Ho je n’étais pas de ces femmes au ventre disproportionné, mais j’avais le ventre rond d’une femme bientôt au terme de sa gestation des plus indésirables.

La robe grossière de coton que je portais à présent était usée, je l’avais acheté à un marchand de route contre un des bijoux que j’avais encore lors de ma fuite. A présent ces pierreries agrémentées de métal reposaient hors de vue dans une bourse de cuir plus que grossière et ayant pris place à ma hanche osseuse. Oui, le poids que j’avais pris en engloutissant la viande du peuple drow me perdait avec une célérité dont je me serais volontiers abstenue de posséder. Je n’étais pas encore la même, mes jambes n’étaient pas aussi osseuses qu’auparavant mais nul doute que d’ici quelques semaines… quand l’enfant aura quitté mon corps. Pauvre petit monstre, aberration de la nature que j’avais tant de mal à ne pas étouffer en mon sein pour m’en débarrasser un peu plus vite.

Pourtant, même avec cette étrange haine de cet être, je n’arrivais pas à agir en conséquence… serais je donc capable d’aimer ce petit minotaure destiné à finir sa vie enfermé dans un labyrinthe pour l’amusement d’un être un peu plus fou que moi ? Aimer, voila bien un mot que je ne voulais plus jamais entendre… plus éprouver. Mais malgré moi je le sentais en ma chair et mon sang, j’étais mère, mère d’une créature aussi maudite que moi. A quoi l’enfant de deux gardiens à la puissance considérable peut bien ressembler à part à un être maudit ? Non, ne plus y penser, attendre… encore un peu, après tout il n’arrivera que trop tôt ou trop tard.

Lentement ma main retrouve le bâton et mes pas se font à nouveau entendre, jusqu’à ce que, je ne sais trop comment, je chute. Sans avertissement, le sol s’était dérobé et me voila qui glisse le long du boyau de terre et de racines d’après ce que je pu sentir durant ma chute qui me sembla une éternité. Le bruit de la terre qui roulait derrière mon passage, celui des feuilles, mais aussi le crissement sinistre du tissu qui rend l’âme, m’accompagnait le long de ma descente aux enfers.

A nouveau l’absence de matière dans mon dos et me voila qui suivant la presque seconde de mon vol, je me mis à espérer une mort soudaine et violante… mais non. A la place que tombait lourdement au sol, mon dos sembla se fendre dans mon esprit alors qu’une vive douleur brulante me déchirait les reins. J’étais vivante et la cuisante souffrance que je ressentais me prouvait bien qu’hélas, ma fin n’était pas pour aujourd’hui.

Je pris appui sur mes coudes et soupirai, laissant ma tête tomber en arrière alors que je cherchais à calmer les légères contractions du choc plus que soudain que j’avais subit. J’avais mal… mais c’était encore dans les limites du supportable pour moi. Ma main se porta sur mon ventre alors que quelque chose me fit tourner le visage sur l’intrus… son souffle l’avait trahi et mes yeux à présent ouverts et fixant étrangement en sa direction m’avaient moi aussi dénoncé. Des pupilles noires, ornées d’iris brillants, d’une couleur sans doute bien trop rare pour être véritablement nommée… des yeux couleur d’or vrillant dans l’obscurité de ce trou pourri quelques couches sous le sol salvateur ou je devrais me trouver.

Une enfant, je ne suis qu’une gamine au visage encore trop rond, marqué d’une jeunesse poupine. Ma peau d’albâtre, plus blanche que le marbre le plus pur, donnait plus encore une impression angélique à mon visage. Visage portant d’ailleurs d’étranges arabesques brunes pour tatouage, ainsi que des gemmes ancrées dans ma chair, laissant une bordure blanche autour, symbole de la souffrance de cette acte de beauté barbare qu’avait eu pour habitude mon peuple d’offrir à une jeune fiancée. Mon peuple… stupide idée que voila quand on sait que j’ai fuit de mes terres hors de Miradelphia pour me réfugier ici comme la première des pleutres.

Mon visage encadré qu’une chevelure oscillant étrangement entre le blanc et le long, quelque nattes retenaient mes cheveux sauvages loin de mon visage. Voila ce qu’il peut voir… une demoiselle d’à peine un mètre cinquante… peut être moins. Lentement, mes lèvres remuent, d’abord pas un son… puis nouvelle tentative de ma voix qui accepte enfin de délier mes cordes vocales et laisse une étrange mélodie aux accents étrangers s’échapper de mes lèvres… Trop aigue aurait dit certain… trop jeune aurait dit d’autre.

« Qui… qui êtes vous ? »

Mon regard mort tourne alors, je ne suis plus si sure que ça de la position où il se trouve finalement. A tâtons je cherche mon bâton… si j’avais un peu d’esprit, je me souviendrais sans doute qu’il est resté la haut. Mais loin de manquer d’esprit… je suis bien trop apeurée pour que mon cerveau agisse avec autre chose qu’un incroyable désordre.
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Ethirenn
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MessageSujet: Re: Escape [ Pv Cyllian ]   Escape   [ Pv Cyllian ] I_icon_minitimeDim 8 Fév 2009 - 21:38



    Douleur impavide, aux yeux morts d'une ardeur trop importante. Autour d’Heaven tout se craquelle, les peurs et la tristesse se cristallisent en d'innombrables traits qui fendent les décisions et transpercent les sens. Une douleur sourde vint brusquement faire son apparition, alors qu’un corps s’affaisse lestement sur le sol friable, son aura chargée de souffrance et de tristesse envahit prestement l’espace. Quelle créature, quel être vivant soit-il, pouvait ainsi supporter le poids d’un fardeau aussi pesant ? … Pendant plusieurs secondes, rien ne se produit. Le dos accolé à la parois, rien ne semble vouloir remuer dans cette obscurité totale.

    Puis le froissement d’un accoutrement caressa le silence, accompagné de petits gémissements étouffés. Puis une voix, qui réclame un nom, une identité, quelque chose de concret. Une voix féminine qui plus était, dans ce guêpier, probablement dans la même situation que le sylvain. Comment avait-elle sû qu’il se trouvait là ? N’ayant pas bougé d’un seul pouce, sa respiration réduite en un simple filet d’air chaud émanant d’entre ses lèvres, alors comment … La légère friction d’une main parcourant la surface du sol monta dans la pénombre, ne sachant que trop si une réponse serait plus appropriée qu’une autre, le sang mêlé jugea prudent de ne parler qu’à demi-mots, d’une voix froide mais cordiale.


    - Un prisonnier comme vous de ce guêpier.

    Dans l’état actuel de la situation, le maître d’armes n’avait que faire des pensées et ressentiments de celle qui venait de le rejoindre. Lorsque son regard absinthe se leva vers l’ouverture, désormais recouverte par un épais amas de terre et de branchages, il ne lui accorda pas le moindre regard, ne chercha pas même à la toucher pour savoir si elle se portait convenablement. Tout lui semblait désespérément bloqué, mais son espoir et sa soif de voyage lui interdisaient de prôner l’inertie, non … il ne resterait pas prisonnier de cette gangue de terre, elle ne serait ni son sépulcre ni son hôtel, une simple marche vers la liberté.

    Heaven ne croyait en aucune divinité Miradelphienne, ni même autre. Aussi, il ne quémanda aucune aide, ses iris levés vers un ciel invisible, son esprit s’agitant dans un désordre affligeant … se structurer devenait une urgence. Ici personne ne viendrait les secourir, Cheilan ignorait leur position, et malheureusement le cyrillique ne connaissait pas la magie psychique. Amnesia se trouvait loin de leur localisation, Ilisa elle, serait probablement pendue au bras d’un homme fort, ignorant tout d’une vie plus aventureuse. Désormais plus rien n’était à attendre de ses multiples connaissances, aujourd’hui, en cette heure, en cet unique lieu, le sylvain se sentit pour la première fois plus seul que jamais.

    Une faible résonance le ramena à la réalité. Bien qu’il fut bien tard pour se questionner sur l’identité de la nouvelle venue, la question traversa les limbes de son esprit. Trop faible pour l’attaquer, ou tout simplement pas assez enragée pour cela. Voilà la seule chose certaine, en cet instant il restait conscient, tout à fait de ce qui l’entourait, de l’oppression de l’air fuyant et de la situation désespérée dans laquelle il venait de se fourrer. Ces quelques noires pensées chassées puis noyées dans une brume d’un espoir nouveau et florissant, Heaven se mit machinalement à tâter son corps et ses biens. Un katana, une longue cape, deux dagues de taille moyenne et pas de vivres … bien maigre moisson il fallait l’avouer, mais il ne s’imaginait pas sortant de ce piège sans effort, la magie ne l’aiderait pas, il le savait pertinemment, il n’y a pas d’ingrédient secret.

    Posant ses mains contre la parois, il laissa ses doigts fins apprécier la terre, en décomposer la matière, en tester sa solidité. Connaître le terrain serait utile, mais jamais encore il n’avait foulé ce sentier, la composition de ce sol où toute roche semblait bannie lui restait fatalement inconnue. La luminescence attrayante des yeux de l’inconnue attirait inlassablement son regard, on eut cru l’astre du jour. L’onde de la terre résonnait en elle comme l’aurore se dore, se hâtant pour la gloire de cieux incertains. Peut-être une lancinante parcelle d’espoir, un ravissement d’une joaillerie trop complexe pour adoucir le cœur d’un maître d’armes. Se concentrant sur sa tâche, le sang mêlé ne dit mot, s’enfermant dans un profond mutisme de réflexions.

    Et pour cause, il n’avait aucune recommandation à lui faire parvenir, l’inconnue devait sentir ce piège de terre autour d’elle, le manque de particules d’oxygène et la fleur de lumière absente. Le problème restait connu tout comme sa solution pour le moment hors de portée. Allaient-ils être obligés de se servir d’un accord tacite pour sortir vivants de cette prison de boue et de glaise ? Aucun arbre n’aurait-il l’élégante idée de laisser choir vers eux, une racine bienveillante qui leur simplifierait la tâche ? Non bien entendu, le destin se trouvait être bien trop cruel pour offrir ce genre de présent gratuitement.

    A l’extérieur, la pluie vint à poindre … fine tout d’abord, comme vaporisée sur les landes surannées enserrant le chemin du sang. Puis les cordes limpides se firent plus battantes, frappant la terre, comme pour la nettoyer inutilement de sa souillure, de tout ce fluide vital versé pour moult raisons innommables, afin d’extraire de cette boue les plus infimes bribes de poussière. Il parut évident que si le torrent ne cessait rapidement, la poche qui maintenait les deux protagonistes en vie se remplirait probablement du liquide translucide, les contraignant à accepter une mort lente et douloureuse … cela semblait tellement fascinant d’entendre le fracas des gouttes glacées au dessus de sa tête, dans une sécurité provisoire et relative, tout juste apte à conférer une pneumonie foudroyante … oui …

    Mais ceux qui ont été heureux un jour de pluie, savent toujours pourquoi …

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MessageSujet: Re: Escape [ Pv Cyllian ]   Escape   [ Pv Cyllian ] I_icon_minitimeMar 10 Fév 2009 - 11:35

Je crois sincèrement que je me suis brisée les reins… ou quelque chose de proche comme le fondement. Avec une lenteur désappropriée à une personne voyante, je me retrouve recroquevillée sur moi, les genoux contre la poitrine et mes bras posés sur mes jambes écartées, laissant la place à ce ventre disgracieux et rond. Mes pensées, confuses comme toujours, arrivent pourtant à chercher dans la voix de celui qui me semble compagnon d’infortune, le timbre d’un quelconque peuple.

Non… je ne vois pas. De toute façon je n’ai jamais été très douée pour écouter, j’étais plutôt douée pour lire leurs sentiments sur leurs visages… à l’époque où la vue ne m’avait pas été arrachée bien sur. Si longtemps que je ne peux plus voir… si longtemps pour moi, un battement de cil pour les immortels. En suis-je une ? Oui… bien plus que toute autre mon immortalité est surement totale. Il m’est IMPOSSIBLE de mourir… quand bien même ce désir serait-il plus fort que tous les autres.

« Prison… de terre et de pierre… non… un tombeau.»

Je soupire, un sourire malsain prenant place sur mes lèvres alors que l’homme (je suis tout de même capable de voir la différence de voix entre homme et femme) cherche visiblement quelque chose. Une sortie sans doute. Mais un autre bruit attire doucement mon attention… l’air se fait plus humide, plus pesant aussi. De l’eau… de l’eau tombe du ciel en une averse soudaine. Nous allons mourir noyer… comme c’est ironique.

J’ai gagné, j’ai vaincu la déesse et je vais y passer ! haha… j’ai été plus forte, avouons le.

« Comment me sauveras-tu Tari ? Par quelle magie… cette fois je suis perdue pour toi et je refuse ton aide. Tu as perdu… Ha !»


Un cri de douleur me dénoue la gorge, laissant mes mains se poser sur la boursouflure sous ma robe. Non… pas maintenant sale petit monstre… minotaure infâme et immonde. Pas maintenant ! Mes yeux s’ouvrent et je respire difficilement, ça n’ira pas… les catastrophes s’enchainent un peu trop vite a mon goût. L’eau coule déjà le long du conduit, transformant la terre en boue alors que je ne peux qu’entendre ce que lui voit.

« Ça… ne sert… à rien. »

Ma respiration était saccadée…. Je devais tenir, ne serais ce que parce que je ne voulais pas lâcher ce montre dans un espace confiné… je ne voulais pas que quiconque voit l’ignominie que je mettrais au monde. Comment pouvait-il en être autrement ? Enfant d’un viol d’une gardienne demi drow par un gardien drow… Tari ne pardonnera pas a Othar… Jamais ! Nouvelle vague de douleur alors qu’une petite rivière coule sur le terre boueuse à présent. Un soupir et me voila qui parle a l’attention de l’être présent.

« Nous… nous sommes piégés ne vous en déplaise. La boue… vous empêchera de grimper… et… l’eau va couler, d’abord la terre boira… le liquide… Puis… Puis l’eau montera…. Lentement… jusqu’à… ne plus nous laisser le moyen de respirer…»

La terre proche de moi bouge, une main en sort, faite d’os et de chairs pourries. Le reste du corps en décomposition s’extirpe et le mort s’approche avec douceur de moi. Son odeur agresse mes narines alors qu’il pose sa main sur ma joue, délicatement. Il se tourne ensuite vers l’homme et se fait protection entre lui et moi. Ce n’est pas Aléandros, ce n’est qu’un mort, envoyé par ma déesse… un nouveau protecteur ? Je n’en ai pas besoin…

Nouvelle contraction et souffrance infâme… j’ai mal, j’ai si mal…
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MessageSujet: Re: Escape [ Pv Cyllian ]   Escape   [ Pv Cyllian ] I_icon_minitimeMar 10 Fév 2009 - 12:14

    Entendez vous les pierres grincer, entendez vous l'appel d'agonie d'une soumission monstrueuse ?
    Tendez l'oreille, plaquez la au huis de votre habitation ; méphitique acclamation de soubassements
    enfouis dans les méandres de vos âmes, elle est là, tapie telle une araignée grasse et hideuse
    la mort, patiemment, dans les recoins du désespoir et de la souillure, attend rôde et patiente, crachant sur l'angoisse des pantins crasseux vivant sur cette terre ...

    Fraîche et lascive, l’eau s’écoulait toujours et inlassablement, bien au delà des corps enfouis des deux protagonistes. Ses mains chaudes toujours contre les parois, Heaven écoutait d'une oreille distraite son compagnon d’infortune. Prison, tombeau, escale, qu’importe ce que les deux êtres pensaient en ce moment précis, seul l’avenir et les actions des entités distinctes comme du destin lui même, donneraient au final la véritable signification de cette difficulté majeure. La voix de l’inconnue paraissait désespérée, comme résolue à subir une mort lente et douloureuse, puis soudain, ce fut l’éclat de voix.

    S’adressant à la déesse Tari, la jeune femme usait d’un ton ironique, voir sarcastique, courant chez les drows et humains en manque de violence ou de mauvais dessein. Serait-il possible qu’elle soit l’une de ces êtres infâmes et abjectes ? Qu’importait, après tout, si ils devaient mourir en ces lieux et en ce jour, eux pauvres pantomimes d’une tragique pièce de théâtre. Ils seraient jugés avec l’égalité due à la déesse, et resteraient à jamais deux souffles perdus, dans les limbes d’un inconscient. Ses doigts grimpèrent le long de la parois de terre et une goutte limpide provenant du ciel vint choir sur le bout de son ongle. La terre absorba le liquide, faisant disparaître la totalité de son humidité. Le sylvain s’adressa à celle qui lui tenait compagnie …

    - La terre est extrêmement sèche et friable, il peut encore pleuvoir longtemps avant que nous soyons submergés, cela nous laisse amplement le temps de nous en sortir … tant que le terrain est sec et ferme, je vais monter.

    L’obscurité lui apparaissait comme plus claire à présent, ses yeux s’habituant peu à peu. La luminosité du regard de la jeune femme éclairait faiblement leur minuscule crevasse, permettant au cyrillique de voir qu’une monstruosité s’extirpa de la gangue de terre, les mains en avant. Une odeur de putréfaction monta jusqu’à l’odorat du maître d’armes. Impassible, celui-ci regarda l’abomination s’encrer entre lui et son compagnon, dont la chevelure claire se fit visible aux yeux du sang mêlé.

    - Tari, la déesse vous envoie ses serviteurs … j’ignore qui vous êtes, mais vous n’avez rien à faire en ces lieux.

    La souffrance se lisait parfaitement dans le regard de la jeune femme. Heaven ne pouvait pas approcher, la menace de l'habitant revenu d'outre-tombe restant encore une inconnue pour lui, ainsi il n’allait pas sans ignorer que transpercer un trépassé ne lui servirait pas à grand chose, voir à rien de concret, sinon se fatiguer inutilement. L'oxygène restait une chose bien trop précieuse, pour qu'un geste irréfléchi vienne à la gaspiller. De plus La façon dont cette horreur protégeait l’inconnue, lui retirait toute possibilité de peur. Son regard se soulevant vers le monde extérieur, il sortit lentement son katana d’argent entraînant toujours cette sombre litanie métallique, l'unique bruit guerrier avant sa chute. Puis il ploya précautionneux sur ses jambes.

    - Si j’y parviens, je laisserai la terre s’écouler jusqu’ici, évitez de rester dessous.

    Bien loin de la rationalité terre à terre des humains, l'espoir avait élu domicile en chaque cyrillique. Quand bien même la situation se pouvait être totalement désespérée, la rage de vivre, ou peut-être simplement une folie millénaire, empêchait ces êtres uniques de sombrer dans un cynisme mortel. Dans leur langue, mourir s'écrivait au conditionnel. Tout comme bonheur ne s'écrivait que partiellement. Tout, absolument tout n'était que relativité, rien d'impossible comme rien de probable. Une vague d'un mouvement perpétuel, les laissant flotter dans un infini subconscient, une pensée bien à part, un mécanisme trop complexe pour être étudié en entier en une simple vie.

    Heaven allait simplement tenter de grimper le long du fin canal creux, à l’aide de ses membres agiles et de la solidité, du moins il l'espérait de sa lame. Puis il ferait sauter si possible, ce misérable toit de boue, et enverrait quelque chose à l’inconnue pour la sortir de là. Allongée sur le sol, elle n’avait après tout visiblement, pas l’intention de lui venir en aide. L’obscurité étant trop profonde, le chirurgien ignorait totalement qu’il avait à faire à une future mère. Aucune once de sentiment ne perlait en ses mots.


    Froid et insondable, le sylvain ne désirait plus qu’une chose, retrouver la lumière d’un jour nouveau. Les elfes ne vivaient pas sous terre, ils étaient un peuple libre, et dame liberté l’abandonnait peu à peu dans une incompréhention factice, dans cet ultime espace confiné et rance ... Seule une certaine colère aurait pu être décelée dans les tonalités de sa voix, un caractère flottant, qu’il s’évertuait à réprimer dans un incroyable effort d’auto-persuasion.

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Cyllian La Malchanceuse
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MessageSujet: Re: Escape [ Pv Cyllian ]   Escape   [ Pv Cyllian ] I_icon_minitimeJeu 12 Fév 2009 - 9:04

« Tari ne supporte pas l’idée de me perdre… du moins, de perdre ma présence dans le monde des vivant. Pourtant, femme brisée elle devrait me comprendre. ELLE devrait savoir ce que je ressens… mais elle est bien plus égoïste que ce que tous pense. »

Je l’entends sans l’entendre, je le vois sans le voir. Il brise ma certitude de mort avec tant de facilitée alors que ses mots ricoche sur moi. Je me ferme, comme un étrange coquillage. Il avertie à nouveau comme si il eu été soucieux de me sortir de la avec lui… pourtant sa voix n’avais rien de compatissant, j’aurais même dis le contraire. Enfin soit ! Qu’il tente ce qu’il doit faire tant que la terre l’autorise.

« Je resterais au fond… je n’ai pas tellement le choix. »

La contraction me font mal, je sais que mes jambes ne sont pas capable de me porter et encore pire, je sais que je ne veux pas être sauvé. Alors qu’il gravie doucement l’ouverture j’écoute, tant l’oreille. Il glisse de temps à autre… mais je reste paisible ici, dans le coin de la pièce. Le mort s’apaise de le sentir s’éloigner, il perd sa position défensif pour se tourner vers moi et venir caresser ma peau de sa chair croupissante. J’ai envie de parler… j’en ai besoin.

« Qui êtes vous alors ? Je doute que vous soyez quelqu’un de très recommandable pour que votre cœur ne se soit pas emballé devant telle abomination. »

Oui, mais si je ne me présente pas moi-même, il ne me répondra surement pas.

« Cyllian… C’est mon prénom, Cyllian la Malchanceuse, la porteuse et mort et celle qui apporte la malheur sur sa route. »

Une petite moue amusée apparaît sur mon visage avant qu’as nouveau mes traits ne se déforme sous la douleur d’une nouvelle contraction qui n’as rien d’infime. Mes dents se serrent alors que je reprends mon souffle doucement, mes mains toujours crispé sur mon ventre.

« Vous pouvez donc vous présenter, je ne crois pas que vous puissiez faire pire. »

Je laisse l’arrière de mon crâne rencontrer le dur de la terre derrière moi, ce que je redoutais viens d’arriver. Une douleur déchire mon ventre alors que je pousse un juron de douleur. Attend encore sale petit monstre… attend… pitié attend. Je m’étonne moi-même de supplier cet enfant de rester en moi quand j’ai tellement voulue le rejeter, effacer cette souillure de mon corps d’enfant. Les larmes montent et je ne peux rien faire pour pallier à cela. Gémissant de douleur malgré tout mes efforts pour me contenir.

« Vous y arrivez ? »

Ose demander alors que ma voix est vacillante et qu’un hoquet de souffrance m’empêche d’en demander plus.

[désolée say court :'(]
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MessageSujet: Re: Escape [ Pv Cyllian ]   Escape   [ Pv Cyllian ] I_icon_minitimeJeu 12 Fév 2009 - 10:13

[Hrp ; mais non, il est très bien ton post. C'est un plaisir de RP avec toi. ]


    Heaven l’entendait, sa voix presque plaintive, déchirée entre haine et désespoir décrivait une femme, la déesse probablement. Le portrait brossé n’était que peu flatteur, mais quel religieux promettrait sans douter qu’il adule son dieu, et ce du plus profond de son cœur ? Surtout que Tari n’était point la divinité de la douceur, mais celle de la mort. L’espace d’un instant, le sylvain se demanda comment un être vivant pouvait adorer une telle personnalité ? Mais il suffit que cette femme n’en soit que prisonnière pour que sa tour de spéculations s’effondre, telle un château de carte balayé par le vent. Peu après, cette dernière annonça sa certitude de rester au fond de la crevasse terreuse, ajoutant qu’elle n’en avait pas le choix. Le regard du cyrillique se porta sur la lumière émanant de celui de l’inconnue, serait-il possible qu’un handicap quelconque l’anime ?

    Le temps pressait bien trop pour ce genre de questionnement, ployant d’avantage sur ses jambes, Heaven relâcha ses muscles dans une détente typiquement animale. Serrant les dents sous l’effet du suspens, ses deux mains à droite de son visage déposées sur le manche de son katana argenté … puis ce fut le choc. La lame s’enfonça dans la terre meuble, avec une rapidité effarante, et ce jusqu’à la garde. Relaxant son corps souple, le sang mêlé enfonça son poing dans l’argile qui se formait. Le labeur débuta ainsi, petit à petit, à force de planter puis de retirer son arme, il progressa jusqu’à l’entrée du canal. Se glissant à l’intérieur, le dos contre la parois, les jambes sur celle d’en face, il entama un mouvement indigène de remontée vers la sortie.

    Mètre par mètre, avec une infinie patience, le maître d’armes se rapprochait de son but. Brusquement, ses pieds glissèrent, l’obligeant à se contorsionner, la terre roulant jusque dans la crevasse. Mais calmement, il se remit droit, reprenant contenance, persévérant dans sa quête de liberté et de lumière. Ce fut alors que la voix de l’inconnue résonna dans le conduit, l’écoutant malgré l’effort, Heaven entreprit de répondre comme il le put, sa propre voix troublée par l’effort musculaire et intellectuel qui l’obligeait à faire la part des choses … Elle s’appelait Cyllian, la Malchanceuse semblait être un pseudonyme. Sa terrible présentation laissa le sylvain perplexe quelques secondes avant que celui-ci daigne enfin lui répondre. Son ascension se faisant plus abrupte, il chancelait légèrement.


    - Je m’appelle Heaven … juste … Heaven. Maître d’armes et … chirurgien … owwww … il se trouve que mes préoccupations sont telles, que votre créature n’exerce que peu d’influence sur mon moral.

    La terre devint glissante, Le cyrillique se rattrape de justesse à la parois, alors que celle qui patiente quelques mètres plus bas quémande de quoi se rassurer. Confiant, le sang mêlé se redresse, sentant contre son dos les branches mêlées à la glaise qui bouchent l’entrée du piège.

    - ça va aller … je dégage l’entrée à présent.

    Enfonçant furieusement sa lame, contorsionnant ses reins pour se retrouver presque en face de son œuvre, Heaven dégage peu à peu la gangue de terre, la lumière du jour perçant de nouveau, laissant un fin rayon de lumière inonder le fond de la crevasse. Le Maître d’armes s’interrompt, laisse son regard glisser vers le bas du canal qui s’évase en entonnoir d’une taille relative. Ses iris rencontrent soudain la pâleur du visage de la jeune femme, l’horreur du mort, la souffrance placardée sur les traits de son compagnon d’infortune … et ce ventre rond, sur lequel sont plaquées ses mains blêmes de douleur. La pluie avait cessé, laissant sa place à un soleil incertain, peu à peu, la terre séchait de nouveau …

    - Vous … allez accoucher … c’est … pas … possible …

    Essoufflé par ses efforts, le visage impassible du sang mêlé s’était détendu dans une expression plus familière, la fatigue tout simplement. Son regard expert ne pouvant se détacher de celle qui s’apprêtait à enfanter en ces lieux, il se demandait que faire en cet instant si fatidique, descendre afin de l’aider, ou tenter de la laisser sortir d’ici avant toute chose … cela dépendrait d’elle désormais. Comme si sa responsabilité de mettre au monde un enfant dans ces conditions extrêmes n'était pas assez ardue, Heaven ne put que s'en vouloir l'espace de quelques secondes.

    - Cyllian … aidez-moi, que fait-on ?

    Le ton n’était plus qu’un murmure subalterne, une supplique presque. Incapable de prendre une décision, de peur de se tromper peut-être, plus d’une vie entrait en jeu à présent … ce n’était plus qu’une simple question de survie. S’épuisant à la tache, Heaven dégageait rageusement le plus de terre possible, jusqu’à ce qu’il puisse enfin passer ses bras musculeux hors de cet immondice. Un air pur ainsi qu’une lumière rassurante s’engouffrèrent dans la crevasse, signes d’un espoir nouveau …
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MessageSujet: Re: Escape [ Pv Cyllian ]   Escape   [ Pv Cyllian ] I_icon_minitimeJeu 12 Fév 2009 - 11:31

Il me donne son nom, son métier… Heaven, maitre d’arme et chirurgien… je crois que je vais avoir besoin de ses compétences alors. Un sourire étrange apparaît sur mon visage, mais je m’empresse de le faire disparaître avant même que je ne m’en soit aperçu moi-même. Il semble avoir plus de difficulté que de raison, mais en même temps je suis incapable de le voir… incapable de savoir à quoi ressemble l’endroit d’où je suis tombée.

Il m’annonce qu’il est arrivé et donne quelque coup alors que de la terre tombe. Je ne sais pas ce qui se passe, mais je crois qu’il vient de se rendre compte de mon état. Ses paroles le confirment tout du moins et je me crispe à nouveau, mes mains ne quittant pas mon ventre alors que je prends une inspiration plus ample. Ironique, oui c’est ainsi que je, me fais lorsque ma voix douloureuse s’échappe de mes lèvres.

« Je crois être… huf… navrée de vous dire que… la chute m’as un peu trop… secouée. »

Comment espère-t-il m’aider de toute façon ? Je suis incapable de marcher et encore plus de monter dans se boyaux. Il me demande mon aide alors qu’il se hisse en dehors de se trou aux allures de tombe pour être vivant. Plus de pluie ? Ha non ! il est hors de question que je mette des semaines a mourir ! Brrrr… déjà que cette douleur déchire a nouveau mes entrailles et qu’un liquide étrange échappe sous ma robe… aïe… cette fois je ne pourrais pas le retenir indéfiniment.

« Je ne sais… pas… trop… mais je sais ce que je…. Vais devoir…. Subir. »

Le mort bouge, prenant contre son torse flasque et décrépie mon corps comme si je n’étais qu’une poupée de chiffon. L’odeur de sa chair m’agresse les narines mais je ne lutte pas, mes yeux s’emplisse de larme alors que mes paupières se ferme. Y arrivera-t-il ? Il s’approche avec lenteur de l’embouchure et redresse son crane à demi défoncé ver la lumière salvatrice. Les rayons chauds font frémir ma peau blafarde et je relève lentement le visage.

« Je… suis incapable de monter… mais… lui… oui… »

Nouveau cri de douleur alors que je m’agrippe un peu plus à l’être dont la demi-vie ne laisse que lambeau de chair purifié. Je ne fais pas la difficile, je n’en ai ni la possibilité ni le droit et encore moins l’envie. Mais comment nous hisser la haut ? Je n’ai ni cordage ni quoi que se soit capable de faire office d’ersatz pour ça. Espérons qu’il ait plus d’idée que moi… ha moins que…

Non, cela vas me demander de la concentration et je ne sais déjà pas quoi faire… un flot de panique soudain me happe alors que l’idée d’accouchée me terrifie. Je pleure à nouveau à chaude larme, laissant à mon compagnon d’infortune le temps de trouver une autre idée… sinon je n’aurais pas le choix. L’idée de devoir relever assez de morts pour qu’ils construisent de leurs os une échelle ne me ravis pas.

« Le… temps vas… me faire défaut Heaven. »
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MessageSujet: Re: Escape [ Pv Cyllian ]   Escape   [ Pv Cyllian ] I_icon_minitimeJeu 12 Fév 2009 - 13:40

[ Hrp ; ce qui suit est un accouchement, pardon pour les passages trashs mais nécessaires XD ]


    Là, à mi chemin entre liberté et enfermement Heaven patientait. Ses muscles se trouvaient être à rude épreuve, alors qu’il lui suffisait simplement de se hisser hors de la crevasse à présent, et de fuir loin de cette immondice de chemin piégé. Mais quelque chose l’en empêchait. Quelques mètres plus bas, une jeune femme nommée Cyllian s’apprêtait à mettre au monde un enfant, auprès de l’un des serviteurs de la déesse Tari. Cette dernière s’adresse au sylvain qui foule la terre extérieure de ses doigts, ne comptant que les secondes le séparant de sa liberté retrouvée. Mais les râles de douleur de l’inconnue sont trop forts, et son cœur bien qu’insondable, pas assez dur pour l’abandonner de la sorte.

    Glissant un regard vers le bas, il se rend compte que le mort soulève la jeune femme de terre. Mouvement probablement instinctif, qu’il se veut utile afin de la remonter vers la lumière. Seulement cela était bien trop dangereux, d’autant plus que la jeune mère perdait déjà les eaux. Lâchant un soupir de désillusion alors que Cyllian lui signifiait clairement que le temps venait à manquer, le regard émeraude du cyrillique se posa sur la nature, là à quelques mètres, un rocher creux contenait une quantité d’eau recevable. Ses bras tremblaient, une goutte de sueur perlait sur son front, mais sa décision fut prise dans l’instant. Se hissant sur l’extérieur dans un soubresaut d’énergie, laissant sa cape tomber dans la crevasse, il s’adressa au trépassé.

    - Dépose ta maîtresse sur le sol, couvre la avec ceci ...

    Sortant de sa minuscule besace enchantée une grosse outre de cuir abîmée, le sang mêlé la transperça sur la longueur, enfouissant le tissus au fond du rocher afin de former une bassine d’eau claire. Soulevant le tout, Heaven se détourna, déterminé. Puis, dans un saut assuré, il descendit le canal pour atterrir sur le sol devant ses compagnons. Déposant la bassine improvisée à sa gauche, il retira sa chemise de soie et la déposa sur sa droite. Son regard absinthe se posa sur la monstruosité qui lui faisait désormais face, puis glissa sur le visage torturé par la douleur de la jeune femme.

    - Respirez Cyllian, quoi qu’il arrive n’oubliez pas de respirer sous la douleur …

    Son visage redevenu parfaitement impassible, ce fut sa conscience de chirurgien qui prit alors la direction de ses gestes. L’automatisme pur et dur, ce que la science lui avait enseigné, ainsi qu’un minimum syndical de pratique. Le Maître d’armes ne disposait pas de tout ce dont il avait besoin, mais les protagonistes allaient devoir s’en satisfaire. Laissant tomber son katana sur le sol, il souleva les deux chevilles de la jeune femme, replia légèrement ses jambes au dessus d’elle, écartant sa robe au passage. Le serviteur d’outre-tombe s’approcha sous l’œil insistant du chirurgien …

    - Tiens lui les chevilles de cette façon, surtout ne lâche jamais.

    Le travail semblait déjà fort bien commencé. Posant sa main légère à plat sur le ventre de la jeune femme, Heaven ferma son regard au monde extérieur. Ses traits étaient fermés, mais une incroyable certitude régnait en maîtresse dans chacun de ses gestes, dans chacune de ses paroles. La sensation de lourdeur accompagnée de difficultés mobiles et tiraillement au bas ventre passées, Cyllian avait du ressentir une imposante fatigue, pendant une longue période, les dernières semaines écoulées notamment. Mais à ce stade, la perte du bouchon muqueux avait dores et déjà eut lieue. Sous sa main, les contractions se trouvaient être incroyablement rapprochées …

    Heaven retira sa main, ouvrant de nouveau son regard émeraude vers la jeune mère. Il glissa rapidement ses doigts sur sa joue afin de la rassurer alors qu’au même moment, les genoux de celui-ci baignaient dans le liquide amniotique, répandant une étrange odeur dans la crevasse.


    - Ne vous formalisez pas de mes gestes … je n’ai malheureusement pas le choix Cyllian, respirez calmement, ça va aller …

    S’abaissant vers le labeur de la jeune femme, le maître d’armes trempa brièvement ses doigts dans l’eau afin de se débarrasser de la terre qui ornait son épiderme. La dilatation du col ainsi que la situation du bébé étaient parfaites, aucune difficulté ne pouvait alors encore être envisagée. Les muscles se contactant autour des mains du cyrillique pendant son examen le surprirent relativement tellement la force en était impressionnante. Soudain une masse presque informe rencontra les doigts du sang mêlé.

    Le visage entier d’Heaven se referma en une expression de volonté immuable. depuis combien de temps souffrait-elle ? Le stade d’accouchement avancé témoignait d’une longue et douloureuse attente. Calme et doux dans ses gestes, il venait de comprendre que l’enfant avait prit son ultime position, le visage tourné vers le sol à la sortie du bassin osseux, il appuyait lui même sur le périnée de sa mère, déclenchant le tout au tout de l’accouchement. N’ayant aucun instrument sous la main, le maître d’armes disposa deux doigts autour de la tête encore bien enfouie de l’enfant, puis il parla d’une voix claire et distincte …


    - Poussez maintenant Cyllian ! Mettez y toute votre force … respirez … allez y c’est le moment !

    Lorsque la jeune femme aurait exécuté sa première contraction volontaire, une seconde serait nécessaire mais elle devrait attendre l’instruction d’Heaven, le bébé manquait un peu de place et sa position semblait toutefois se déroger un peu de la bonne voie. Mais tout irait bien. Les affres formidable de vie qui habitait la jeune mère accompagnait les trois protagonistes dans ce moment si horrible pour la vision, mais tellement magnifique pour le cœur des êtres …
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MessageSujet: Re: Escape [ Pv Cyllian ]   Escape   [ Pv Cyllian ] I_icon_minitimeMer 18 Fév 2009 - 16:22

Hésitation… l’abandonner… la sauver…

Il ne sait visiblement pas ce qu’il veut, parce que je ne l’entends pas bouger. Il attend, il attend encore… jusqu’à finalement sortir et donner un ordre que le mort n’hésite pas à exécuter. Il prend la cape d’une main décharnée. Il dépose le précieux fardeau que je représente, il déposa la cape sur moi, contre mes épaules. Il est rassurant, apaisant à sa façon… n’ai-je pas après tout connu que le contace des morts et d’un drow ? Je ne m’apaise pas pour autant et mes mains rejoignent mon ventre qui tire et se fend… du moins c’est l’impression que j’en ai.

Nouveau bruit, quelqu’un descend ? Ma voix faiblarde s’élève pour savoir si c’est bien lui, prononçant son prénom avec une pointe d’interrogation. La réponse vient sous la forme d’un conseil… respirer ? Comme si j’en étais capable ! J’ai besoin d’air contrairement à mes monstres… j’ai du mal à respirer je l’avoue, mais je m’y force, gémissant de douleur et serrant les dents pour laisser mon souffle feuler.

Ça bouge, ça s’active et on m’empoigne les chevilles, me mettant dans une position pas plus inconfortable que ça. Le mort joue son rôle, tenant avec fermeté mes jambes. Il acquiesce juste avant de prendre mes chevilles et de se placer derrière le demi elfe. Visiblement, il ne bougera pas, ou plutôt il ne bougera plus… donner une mission à un mort est quelque chose d’intéressant, ils sont incapable de se donner un autre objectif jusqu’à l’avoir totalement remplit.

Une main chaude glisse sur mon ventre qui se contracte à intervalles irréguliers… Sa main glisse sur ma joue, de la douceur ? Depuis quand n’avais-je pas connu autre chose que la force d’illiv ou le contact froid des morts ? Longtemps… trop à mon gout… Mais je ne suis pas apte à en profiter et un gémissement de douleur s’échappe de mes lèvres pincées par mes dents. Appuyée sur mes coudes, je laisse ma tête tomber en arrière alors qu’il me parle… me prévenant de me pas me formaliser de ses gestes… je ne suis pas vraiment en état de m’en offusquer.

« Je… je crois que vu la situation… je ne me formaliserais pas de grand-chose. »

Je ne voulais même pas analyser ce que je ressentais, même pas savoir ce qu’il se passait et mon absence de vue m’y aida grandement. Mes mains se crispaient sur la pauvre cape, alors que ma respiration était chaotique, soulevant ma poitrine par intermittences irrégulières. Je tentais de reprendre un semblant de contrôle entre deux douleurs m’ébranlant moi et ma frêle volonté.

J’avais eu cette crainte que l’enfant et mon bassin étroit ne soient pas compatibles, maintenant cette crainte me revenais avec violence, s’imposant à mon esprit. C’est d’ailleurs avec cette frayeur au ventre que je me crispais de toutes mes forces, poussant comme me l’avait ordonné l’homme présent. Mes dents serrées, je pousse… encore… encore… mon sang bat contre mes temps et je me relâche reprenant mon souffle alors que de la sueur colle mes cheveux blancs contre mon front.

Il faut que je fournisse à nouveau des efforts, je le sais, pourtant un sanglot étrangle mon souffle alors que je vais devoir attendre à nouveau son autorisation de pousser… mais serais-je prête ? J’ai l’impression d’être vidée et mes bras cèdent, mon dos contre le sol, mes cheveux étalés dans la terre… je n’en peux plus… je ne vais pas y arriver… je suis trop faible.

Pourtant a nouveau l’ordre tombe et je hurle ma douleur en reprenant l’effort, mue plus par un instinct qu’autre chose… je ne sais pas ou j’ai puisé cette force, ou j’ai réussi a aller chercher toute cette vitalité alors que je me croyait totalement incapable de cela une seconde plus tôt. Un dernier cri avant la délivrance et je m’écroule à nouveau… je n’en peux plus, mais je n’en ai plus besoin. Le monstre est né… le minotaure a vu le jour… va-t-il le tuer a ma place ? Moi qui suis incapable d’agir en ce sens ?

Je ne vois pas la petite fille à la peau grise pale, pas tout à fait blanche mais livide. Pas plus que je ne perçois le fin duvet blanc qui boucle sur son crane… ou son visage rond et ses membres légèrement frèles. Pour moi ce n’est qu’un monstre que je me suis façonnée dans mon esprit pour accepter sa présence en mon sein… pour ne pas devenir plus folle que ce que je suis déjà. Une si belle petite fille… condamnée par la folie de sa mère et la faute de son géniteur.

« Est-ce un monstre… ? »

Ma voix est trop aigue, trop folle… j’ai peur de la vérité, j’en suis terrifiée. Si ce n’est pas un monstre, comment serait-il capable de vivre dans mon monde ? L’idée même que ce soit une petite fille qui pleure à présent, ne me vient même pas à l’esprit. Le mort relâche mes jambes et s’approche de moi, passant ses mains putrides sur mes joues presque aussi pales et grises que celle de mon bébé.
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MessageSujet: Re: Escape [ Pv Cyllian ]   Escape   [ Pv Cyllian ] I_icon_minitimeMer 18 Fév 2009 - 17:04

    La jeune femme souffrait, cela n’était que l’évidence même. Sa respiration se faisait rauque, son souffle court, Heaven le sentait, elle avait peur. Une crainte que bien peu d’êtres ressentaient, une naissance ne conférait jamais cette sensation de désarroi profond dont elle fut la proie en ce jour, qui pour elle paraissait tellement néfaste. Enfin, unifiant ses forces, elle poussa, la tête de l’enfant apparut dans le clair rayon lumineux, le sylvain relâcha alors la pression exercée sur son crâne encore mou, puis il répéta son geste au niveau de ses épaules. Cyllian poussa une ultime fois, avec ses dernières forces, les plus belles probablement. Coulissant sa main avec le nouveau né, le bébé vint enfin à naître totalement.

    Le sang mêlé déposa l’enfant sanguinolent sur ses genoux, celui-ci ouvrit légèrement ses yeux encore à moitié collés par neuf mois de sommeil, il gémit, crachota puis hurla de terreur et de douleur, l’air frais s’engouffrant dans ses alvéoles pulmonaires, ce bébé respirait la santé la plus salubre. Tentant de passer outre les cris stridents poussés par le nourrisson, le maître d’armes saisit l’une de ses deux petites dagues, au niveau de son fourreau à poches. D’un geste net et précis, il trancha le cordon ombilical, puis de son autre dague enchantée cette fois-ci, fit cicatriser rapidement le nombril du nouveau né. Tirant quelque peu sur le cordon, il dégagea le placenta des entrailles de la mère ... la voici libre, s’inquiétant à présent de la physionomie de son enfant.

    Heaven porta doucement le bébé entre ses propres bras, le visage légèrement barbouillé de sang comme lui. Il lava rapidement l’enfant dans le reste d’eau contenue dans le rocher creux, puis l’emmaillota dans sa chemise de soie. Le maître d’armes était torse nu à présent, mais il ne ressentait pas de sensation de froid. Le bébé entre ses bras fins mais musculeux, il s’avança sous la lumière pour répondre le mieux possible à la réponse de la jeune mère. Une petite fille au teint plus que laiteux, et aux fines boucles blanches trônait entre ses doigts. Le bébé portait nerveusement son poing à sa bouche, gémissant quelque peu, se calmant à présent sous le rythme des « chhhht calme toi » du grand cyrillique. Le visage autrefois impassible de ce dernier s’était détendu, voir attendri devant la naissance à laquelle il venait d’assister.

    Lorsque le bébé eut cessé de gesticuler, le maître d’armes s’agenouilla auprès de Cyllian, déposant son enfant contre sa poitrine.

    - Oh ... elle est magnifique Cyllian, aussi belle que sa mère. Son teint est pâle mais frais, de soyeuses petites boucles presque blanches poussent dores et déjà, elle a la peau si douce, ses petits yeux sont adorables et elle respire la santé ...

    Confiant au mort la tâche de veiller à ce qu’il n’arrive rien au bébé, Heaven se rinça les mains, puis nettoya sa lame ensanglantée dans l’eau déjà rougeoyante. Puis il se retourna de nouveau vers ses compagnons d’infortune. Cette petite fille venait de naître dans les plus horribles conditions qui soient, la mère se trouvait être épuisée, le temps recommençait à presser désormais.

    - Je dois vous sortir d’ici le plus rapidement possible, mais le bébé doit aussi être nourri immédiatement. Aimez la Cyllian, car j’ai eu beau être son premier contact, celui qu’elle n’oubliera jamais viendra de votre première caresse. Elle est innocente et pure, façonnez la à votre image dès à présent. Qu’importe la situation, c’est d’amour dont vous avez besoin toute les deux. Et moi ... je vais vous faire sortir de là.

    Son regard émeraude se reposa sur le rayon lumineux qui fendait la crevasse. Sa décision fut prise en quelques instants. Il avait dégagé la voie, ils pouvaient passer à présent, ils n’avaient plus le choix, car de lourds nuages noirs assombrissaient de nouveau la voûte céleste, et le prochain village se trouvait à un peu plus d’un quart d’heure de marche, ils devaient partir immédiatement. S’avançant vers le trépassés, Heaven souleva presque tendrement Cyllian et son bébé entre ses bras.

    - Sois ma parade, quoi qu’il arrive, s’il le faut jette toi à terre, mais si je chute retiens les et laisse moi.

    Heaven ferma les yeux se concentrant quelques instants, avant de tenter le tout pour le tout. Ployant sur ses jambes musculeuses, il sauta pour se rattraper de justesse au bord de la cavité, se retenant à l’unique force de ses cuisses. Collant son dos à la parois, il entama une dure ascension, faite de mouvement reptilien des épaules, de soubresauts musculaires ... ce fut ainsi qu’en une dizaine de minutes, après de durs efforts, et un épuisement certain, le sang mêlé parvint à la sortie de la crevasse. Le serviteur d’outre tombe parvint à passer entre ses jambes tendues, sortant le premier, il récupéra la jeune mère et son bébé, permettant au cyrillique de se hisser hors du piège.

    Libres enfin ... mais épuisés. Agenouillé sur le sol, le maître d’armes vit sa lame tomber devant lui. Ainsi le trépassé avait pensé à la récupérer, lui évitant ainsi un nouvel allé/retour dans la crevasse. Une goutte d’eau s’écrasa sur son épaule ... Heaven redressa son regard absinthe vers l’immondice pourtant relativement serviable.

    - Conduis les au prochain village, à peine un kilomètre vers le nord ... il y a une auberge ... je vous rejoindrai si je ... peux ...

    Gémissant sous la douleur musculaire, le sang mêlé s’affaissa sur le sol. Il avait besoin de repos ... juste quelques minutes ... sans bouger, bercé par le son d’une pluie bienfaisante, et par le bruit des pas du trépassé qui s’éloignait, emportant avec lui Cyllian et son chef d’œuvre. La jeune femme pouvait être fière de ce qu’elle venait d’accomplir, soudainement Heaven éprouva un grand respect pour la gente féminine qu’il considérait déjà comme une force majeure de la nature. Mais son regard tourné vers le ciel ... il ne vit que les étoiles naître dans les ténèbres d’une nuit sans lune.

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