Une banale soirée...

Aureane s'aperçut soudain que, défiant toute politesse, elle fixait l'inconnue bêtement. Il faut dire qu'elle avait de plus en plus l'impression qu'elle avait affaire à une elfe : les humains n'avaient pas des traits aussi fins, aussi délicats. Pas dans le village d'où elle venait, du moins. Elle replongea donc précipitamment le nez dans ses papiers, ne voulant pas l'offenser, sauf qu'au même moment, la jeune femme s'adressait à elle, ajoutant à sa confusion. Si elle était la comptable ? Elle se mordit la lèvre, répondant en hésitant :

" Euh... Oui... "

Non, c'était faux, et elle reprit maladroitement :

" Enfin non... Euh, si... Mais pas encore. "

Elle s'arrêta, s'empourprant, consciente qu'elle devait être incompréhensible. D'autant plus qu'elle avait parlé doucement et que bien souvent, elle était à la limite de l'audible. En même temps, elle continuait à ranger ses papiers, cette fois, non plus juste pour s'occuper les mains, parce qu'elle se doutait que l'aubergiste n'apprécierait pas de mettre ses comptes au grand jour. Elle ne voulait faire aucune erreur, elle avait vraiment besoin de l'argent qu'elle gagnerait si elle pouvait garder ce poste.

Elle se tut, se disant que son interlocutrice devait la prendre pour une parfaite imbécile incapable d'aligner trois mots. De fait, il fallait bien connaitre la jeune fille pour se rendre compte qu'elle n'était pas stupide mais juste très timide. Sauf que certains ne faisaient jamais la différence, la rabaissant sans hésiter, ce qui accentuait encore son malaise. Un cercle vicieux dont elle avait bien du mal à se sortir. Et c'était encore pire depuis qu'elle avait débarqué dans cette ville qui lui paraissait immense et lui donnait l'impression d'être sans cesse perdue.

C'est à ce moment qu'elle avisa l'énorme louve qui accompagnait l'inconnue. Comment avait-elle pu ne pas la remarquer ? En une fraction de seconde, elle était devenue blanche comme un linge. Écarquillant les yeux, terrorisée, elle étouffa un cri et se rejeta en arrière. Sauf que placée comme elle l'était, elle était totalement coincée entre la table et le mur qui faisait un angle. Une souris prise au piège et face à un tigre n'aurait pas réagit autrement.

Aureane était littéralement figée tant elle avait peur : là où elle vivait, les loups étaient vus comme une réelle menace dont chacun se défiait. On disait que lorsque la famine faisait des ravages ils pouvaient entrer dans les villages isolés pour emporter les enfants. En fait, c'était pire que des "on dits", car sa grand-mère l'avait bel et bien vécu dans sa jeunesse. Comme toute sa famille, elle avait donc une peur bleue de ces animaux, et encore d'avantage vu la taille de celui-là. Même s'il avait l'air calme : tout ce qu'elle voyait, c'était un prédateur prêt à la dévorer.

Qu'est ce qu'un monstre pareil faisait dans la ville ? Comment avait-on pu le laisser entrer dans l'auberge ? Tétanisée, Aureane était incapable d'émettre un son, encore moins pour appeler à l'aide. Et le reste des clients n'avait rien remarqué - ou s'en moquaient peut-être royalement... après tout, une gamine plaquée contre un mur dans un coin de l'auberge passait parfaitement inaperçue.

Le soleil s’était couché lentement, comme s’il répugnait à l’idée de laisser la nuit s’installer sur Miradelphia. Nuit et jour s’emblèrent lutter tout deux avant que le soleil ne cède finalement, inondant le ciel d’un ultime mais magnifique kaléidoscope de couleurs, final grandiose d’une journée réussie, avant de laisser place à sa collègue.

La nuit, toute professionnelle qu’elle était, se mit directement au boulot et invita les étoiles à rappliquer dardar tandis qu’elle étendait sur le pays son voile de satin noir. La lune, invitée d’honneur de la soirée ne fit pourtant que de timides apparitions, dardant furtivement son unique œil sur Diantra avant de disparaître derrière un nuage.

L’air que l’astre du jour avait eut tant de mal à chauffer durant la journée se rafraîchit et de nombreux citadins quittaient à présents les artères de la ville pour retrouver la chaleur et la lumière rassurante de leur foyers. D’autres encore choisirent la voie de l’auberge.

Il y avait deux catégories de personnes dans ce cas. Premièrement ceux qui ne veulent pas rentrer tout de suite chez eux après le travail (ils ne dévoilent jamais la raison mais l’on s’accorde à penser aux déboires conjugaux) et qui bizarrement se convainquent eux même que la soirée sera plus facile à supporter avec une bonne dose d’alcool dans le sang. Ce qui est totalement faux, bien entendu. L’autre catégorie accueillait à bras ouvert ceux qui n’avaient pas de logis et qui passaient la soirée dans une convivialité chaleureuse à boire et à manger avant de s’apercevoir qu’ils n’avaient pas de quoi payer. L’avenir de ceux là était rarement à envier. On sait juste que la plupart du temps ils quittaient la ville dans de grandes boites noires.

Les rues se vidant le calme s’installa sur la ville, apaisant une citée chauffée au rouge par l’agitation qu’il y régnait le jour. Il s’insinua dans les ruelles, rencontra quelques poches de résistances qu’il abattit rapidement aux abords de diverses maisons closes relativement aisées avant d’atteindre les abords du quartier pauvre, véritable cauchemar du calme. Il tenta une timide entrée, tandis la tête pour voir ce qu’il se passait de l’autre coté et la baissa aussitôt, manquant de se prendre un gros qui de bruit dans la figure. Inutile d’aller plus loin. Le coin était en effervescence.

Les rues étroites et malodorantes raisonnaient de l’agitation indescriptible qui régnait partout ou les yeux se posaient. Magasins et échoppes étaient ouverts, proposant aux clients des produits garantis cent pour cent illicites. Les vendeurs à la sauvette hurlaient les qualités de leurs marchandises parvenant à peine à dominer le brouhaha assourdissant. Le badaud moyen typique n’aurait pas entendu arriver une avalanche.

C’est dans ce contexte que nous retrouvons Aimé embompin. Ce prénom lui allait aussi bien qu’une chaussure sied à un cul-de-jatte. Brutal, pervers, et légèrement corrompu, il avait le profil typique du psychopathe assassin et masochiste. Ajoutez à cela la douceur d’un éléphant et la sensibilité d’un tigre du Bengale nourrit au yaourt depuis trois mois et vous obtiendrez à peu près son profil psychologique.
Il dégageait une aura malfaisante qui aurait poussé la mer elle-même à se couper en deux pour le laisser passer. Il s’enfonçait donc dans la foule comme moise dans l’océan, ouvrant un passage à ses acolytes, Eurk barjo et Fil Pourpendu en route pour de quelconques dessins machiavéliques.

Ils se délectaient tous les trois de la peur qu’ils faisaient naître sur leur passage. Tous le monde les connaissait, tout le monde se doutait de leurs méfaits, mais personne, pas même leurs gradés n’osaient leurs dire quoi que ce soit. Ils étaient trempés avec la plupart des mafias de la ville et cela constituait la meilleure défense qui soit contre d’éventuels empêcheurs de tourner en rond. Que quiconque s’avise ne serait-ce que de leur parler de leur seconde vie et il finirait par souhaiter ne jamais être mort.

Ils finirent par pousser la porte d’une auberge qu’ils affectionnaient tout particulièrement, non pas pour la qualité de sa bière, qui d’après certains clients était coupé avec divers liquides non brevetés par la SDBIDD*, mais pour sa position stratégique. Elle reposait en effet sur un carrefour important des égouts de Diantra qui ressemblaient à s’y méprendre en cette période de l’année à une autoroute un week-end de pentecôte, les gendarmes en moins, d’où l’intérêt que portaient à ces tuyaux crasseux tous les contrebandiers de Diantra.

Ils n’étaient attablés que depuis quelques minutes seulement et déjà la salle, pleine à leur arrivée commençait à se vider. Les clients les plus perspicaces avaient sentit dans l’air, à leur arrivée comme une odeur d’ennuis à venir…

[Voila, si ça vous plait pas j'efface, sinon je vous entraine dans l'obscure mais aléchante tourmente de l'aventure!]

Aureane avait beau faire, elle était terrifiée. Elle continuait à fixer la louve sans bouger. Des histoires d'horreur repassaient dans sa tête : les loups étaient des prédateurs, on le lui répétait depuis son plus jeune âge.

« N’ayez crainte, elle peut paraitre terrifiante en apparence mais elle n’attaque pas sans raison… Elle est assez ‘civilisée’ alors détendez vous. »

La voix de l'inconnue la tira un peu de sa terreur, mais sans plus. Une louve "civilisée" ? elle avait du mal à faire le lien entre la civilisation et cette machine à tuer !

« Elle doit juste faire face à des réactions de terreur comme la votre c’est pour cela qu’elle se sent parfois très seule. La plupart des personnes se fient surtout à l’apparence des choses. »

Oh... Cette notion toucha Aureane, elle était bien placée pour se sentir concernée. Cependant, même avec la meilleure volonté du monde, elle avait passé dix neuf ans à avoir peur de ces animaux, quelques mots ne pouvaient la faire se sentir bien tout à coup. Elle se détendit comme même un peu. Juste assez pour bouger légèrement, se rasseoir normalement sur le banc et arrêter de se plaquer contre le mur, même si elle ne quittait pas la louve des yeux.

" Désolée. " souffla-t-elle d'un air réellement navré malgré sa peur. Elle continuait à fixer la louve les yeux écarquillés.

A nouveau, la voix de la jeune femme la tira de son petit monde peuplé de loups plus ou moins garous. Elle finit par reporter son regard sur son interlocutrice, même si elle ne pouvait s'empêcher de jeter des coups d'œil nerveux vers la louve.

« Vous avez l’air bien curieuse quand à mon aspect… N’avez-vous donc jamais vu d’elfe ? »

La question la fit à nouveau rougir de gêne et elle secoua la tête. Non, non, elle n'avait jamais vu d'elfe. Elle s'était contentée d'une réponse muette ne voulant pas froisser son interlocutrice. Déjà qu'elle risquait de mal prendre le fait qu'elle ait une peur bleue de sa louve !

Aureane entreprit de ranger méticuleusement son nécessaire à écrire, nettoyant sa plume et prenant soin de faire sécher l'encre sur le relevé de compte. Jetant toujours des coups d'œil nerveux à la louve, elle n'avait pas remarqué que la taverne s'était progressivement vidée. Quand bien même elle s'en serait aperçue, elle n'aurait pas compris, elle était en ville depuis trop peu de temps pour bien saisir tous les dangers potentiels. Et puis, l'animal la terrorisait, elle n'allait pas aller chercher plus loin, ça lui suffisait amplement.

Aureane aurait bien rejoint sa chambre aussi vite que possible pour échapper à la louve, mais pour ça, il aurait fallu qu'elle se lève et passe à côté. C'était tout simplement hors de question. Ses affaires rangées, elle joua donc nerveusement avec sa tasse, faisant un petit sourire désolé à l'inconnue. Elle en voulait pas se montrer désagréable, c'était juste qu'elle ne s'attendait pas à ça. Depuis qu'elle avait quitté son village, elle allait de surprise en surprise et était totalement dépassée par les événements.


[hrp : l'entité ! sauve qui peut !
Moi ça me va... j'espère que tu pourras me défendre elywin ^^ ]

Encore un autre livre terminé. Lut pour la quatrième fois aujourd'hui. Ma collection s'agrandissait de jour en jour, ainsi que ma connaissance, mais les ayant tous lu au moins deux fois, je me lassait de les relire. Je laissai ma cabane abandonnée là où elle était et je partit à l'aveuglette dans les rues sombres de Diantra. Le soleil s'était effacé depuis peu, une lueur mauve au loin, encore, clamait la présence de l'astre.

Ce soir là j'avais envie de boire un peu en compagnie de quelques malabars. J'avais une certaine réputation parmis les moins nantis de cette ville. Une bonne réputation que je tenais à conserver. Je me foutais complètement de l'opinion citadine face à moi : " Un homme qui aurait pu réussir, damné d'une vie de misérable." Non je ne croyais en aucun cas à cela. Je n'avais pas une vie misérable et seul la réputation auprès de mes semblables me tenait à coeur. Je faisais parti des gens hiérarchisés bien bas malgré mon apparence de bourgeois. Je payais à boire à des gens rencontrés dans dans les rues des bas-quartiers et ailleurs.

Aujourd'hui je décidai d'aller dans une auberge un peu plus "civilisée" que celles que je fréquentais habituellement. Elle n'était certes pas calibrée de haut niveau, mais était fréquenté par des citoyens de classe moyenne en général. Cela faisait un bail que je n'y était plus retourné. Avant de pousser la porte je pu lire qu'un écrivain y habitait et racontait parfois des histoires de son cru. C'était nouveau! En entrant je pu constater que l'auberge était bondée. Il restait une table où une chaise était libre. Avant d'y aller je me postai devant le comptoir à la recherche de l'aubergiste. Il était affairé et semblait bien occupé, mais en me voyant, m'adressa un sourire et s'approcha. Je lui demandai qui était l'écrivain qu'il hébergeait et il me pointa la table où il restait une place. Je lui demandai de m'apporter une bouteille de vin à cette table et je m'y dirigeai.

-Bonjour à vous belle compagnie. Pourrais-je me joindre à vous? Les autres tables sont déjà prises.

Avant même une réponse de la part de l'une ou de l'autre de ces dames, un trio de malandrins fit son apparition dans l'auberge. C'était quelques brutes bien connue de la ville et qui inspiraient la peur à la plupart des gens. Je ne les craignais pas comme je ne craignais pas grand chose, mais je ne voulais pas me retrouver transpercé d'un épée. Je m'assis donc à la table en tournant le dos au trio, puis l'aubergiste apporta ma bouteille de vin et trois verres.
-Vous prendrez bien un verre en ma compagnie charmantes demoiselles?

Le loup que j'avais ignoré jusqu'à grogna. Pas à mon adresse, mais à celle des nouveaux arrivants. Je n'en tint pas compte et continuai la conversation que je tentais d'angager :
-Je me nomme Ikar Brechende. Je prétends au titre de poète. Je suis par contre bien modeste dans mes écris. L'aubergiste m'a dit que l'une de vous était écrivaine, à qui ce rang revient-il?

[HJ: Hop hop désolée du retard révision pour les controles communs l'obligent ><
Personnellement ça me convient aussi... T'inquiéte pas Aureane je me jette à ton secours tel un(e) chevalier(e) servant(e) ]

La demi-elfe regarda patiemment la jeune femme cherchant d’autre signes prouvant qu’elle se détendait quelque peu. Elle adressa à sa compagne un sourire chaleureux lui intimant qu’elle acceptait volontiers ses excuses et qu’elle comprenait sa réaction. Néanmoins la réponse à sa question la désarçonna. Elle se remémora rapidement les traités de la bibliothèque de son ancien précepteur, de tout ce qu’elle avait pu emmagasiner comme information –et dieu seul savait a quel point sa mémoire était grande- elle n’avait jamais entendu parler d’un quelconque conflit entre ses parents sylvains et ses parents humains. Fouillant une fois de plus dans les tiroirs de ses connaissances elle se rappela certain écrit citant des personnes n’ayant jamais vu la mer… Haussant les épaules elle en conclut que son interlocutrice faisait partie de ses personnes sauf qu’au lieu de n’avoir jamais vu la mer…elle n’avait jamais vu d’elfe. Elle souffla à l’humaine de ne pas être gênée de la sorte lorsqu’elle vu ses joues devenir rouge.

Un autre demi-sourire aux bords des lèvres sa voix cristalline habituelle s’éleva dans les airs.

« Et bien désolée de vous décevoir… Mais je ne suis qu’à demi une elfe, mon père était humain. Je me présente Elywindëra, mais de mon entourage l’on me nomme plutôt Elywin, ou Elwin à votre guise si vous le désirez l’on m’appelle aussi Blanche. Puis-je vous demander votre nom ? »

Elle dévoila la rangée de ses dents blanches parfaitement alignées, un pur sourire de politesse comme lui avait appris son précepteur au sujet des bonnes manières, il était rare de voir l’aventurière sourire sincèrement. Elle attendit une réponse de la part de son interlocutrice lorsqu’elle entrevue un mouvement non loin des deux jeunes femmes, un homme se trouvait là. Elle inclina légèrement la tête signalant qu’elle n’y voyait aucune objection mais sa louve émettant un grognement inquiétant, la jeune femme tourna prestement la tête, les yeux dorés des deux compagnes scrutèrent les protagonistes. Les oreilles d’Alvir se dressèrent sur sa tête signe d’un potentiel danger. Elywin se pencha au niveau des oreilles noires de sa louve.

« Si tu perçois un quelconque comportement agressif n’hésite pas tu sais quoi faire… »

Elle avait murmuré ses paroles que seule sa louve avait capté. Alvir poussa un cri plaintif et étouffer, rabattant ses oreilles sur sa tête signalant ainsi à Elwin qu'elle se chargeait de la suite. Laissant son amie monter la garde la jeune demi-elfe se tourna vers ses compagnons de table. Lorsque le gérant arriva avec une bouteille de vin et les trois verres, une expression amusée parcourue son visage.

« Mais avec plaisir… Je me nomme Elywindëra, Elywin ou Elwin pour plus de simplicité face à ce nom imprononçable, enchantée.»

Esquissant l’ombre d’un sourire, la jeune demi-elfe ne bougea plus néanmoins. La question de ce nouveau compagnon ne lui étant pas adressé elle fixa sa compagne sans ciller, attendant passivement la suite des évènements.

La réponse de l'elfe, ou plutôt de la demi elfe, comme elle venait de l'expliquer, et son sourire rassurèrent un peu Aureane. Juste un peu car la louve n'était pas si loin que ça. Mais pour l'instant la jeune fille devait se rendre à l'évidence : l'animal ne l'avait pas encore égorgée, elle pouvait donc se calmer. Un peu. Un tout petit peu. Il était temps de se présenter, apparemment et elle répondit d'une petite voix, s'efforçant de sourire malgré sa peur :

" Aureane. "

Jamais un mot de trop... Elle était tout sauf bavarde et les circonstances n'arrangeaient rien.

" Bonjour à vous belle compagnie. Pourrais-je me joindre à vous ? Les autres tables sont déjà prises. "

La question tira Aureane de ses réflexions et elle leva les yeux vers un jeune homme qui venait de s'approcher, puis sur le gérant qui apportait du vin et s'en repartit aussi vite. Restait ce nouvel inconnu. Un jeune homme qui devait être un peu plus âgé qu'elle, armé, ce qui l'inquiéta de suite - quoique ça avait l'air d'être une habitude à la ville - vêtu d'une grande cape rouge. Quand à la réponse, Elywin s'en chargea, le laissant s'asseoir et leur proposer un verre. Aureane jeta un coup d'œil curieux à la bouteille de vin. Chez elle, on n'en buvait que pour les grandes occasions, et uniquement coupé avec de l'eau car c'était un produit couteux. Mais en soi, cela lui importait peu car elle n'en aimait pas spécialement le goût.

Lorsque la louve grogna elle eut à nouveau un mouvement de recul inquiet et se reprit à grand peine. Apparemment, la louve ne s'occupait pas d'elle. Peut-être des hommes qui venaient d'entrer, la jeune fille n'en savait trop rien. Elle reporta son attention sur la tablée, baissant spontanément les yeux sur sa sacoche où elle avait enfin fini de ranger son matériel.

A la question suivante, elle releva les yeux et leva timidement la main. Ainsi donc, Ikar, puisqu'il se nommait ainsi, était poète. C'était la première fois qu'elle en rencontrait un. Elle en avait juste entendu parler, de ces gens qui jouaient avec les mots et en faisaient des vers, et avait rarement eu accès à une quelconque forme de poésie. Tout ce qu'elle avait, c'étaient des chansons ou des bribes de poèmes qu'elle avait appris par cœur au gré de ses rencontres. Chez elle, la poésie était tout simplement inutile alors on n'y faisait pas allusion. Seulement, le peu qu'elle connaissait du sujet l'intéressait vivement. Si elle n'était pas prête à raconter sa vie, une lueur s'était allumée dans son regard.

Elle jeta un coup d'oeil à Elywin qui avait l'air parfaitement détendue. Mais comment faisaient les gens pour évoluer aussi facilement dans cette ambiance ? Sans cesse de l'agitation, de nouvelles rencontres... Diantra était en perpétuelle effervescence et Aureane se sentait dépassée par tous ces événements. Au village, il y avait parfois un visiteur, marchant ambulant ou voyageur égaré, mais c'était si rare... Les gens avaient une petite vie bien réglée, personne ne débarquait jamais avec une louve ou une bouteille de vin. C'était tout simplement impensable. Ici, les gens agissaient comme si c'était chose courante et apparemment, ça l'était.

Aureanne avait l'air un peu timide. Tout le contraire de moi bien que je n'étais pas le plus bavard des hommes. Aussi dis-je à l'adresse des femmes : "Je suis enchanté de faire votre connaissance dame Aureanne et dame Elywindëra. Cette rencontre est pour moi un honneur!"

J'ajoutai à l'adresse d'Aureanne : "Il faudra que vous me fassiez la lecture de vos écrits. Je suis avide de lecture, mais plus encore d'histoires épiques et de nouvelles connaissances. Si par la suite vous me le permettez je vous ferai la lecture, ou même la composition si l'inspiration me vient, de l'un des poèmes de mon cru. Ne soyez aucunement craintive face à moi, je ne suis pas un malandrin cupide. Je ne vous volerai pas vos idée, les miennes me conviennent amplement."

Aureanne ne semblait pas moins pusillanime qu'au début de la conversation. Peut-être un peu. Je ne demandais pas qu'elle fasse l'impossible, seulement de nous lire quelques passages de ses écrits. Par la suite peut-être pourrais-je payer le vin et le logis avec quelques-unes de mes compositions que je clamerais devant tous, sur la scène amménagée pour les musiciens qui étaient absent ce soir là. Les chambres n'étaient sans doute pas toutes prises et quelques poèmes rainiemeraient sans doute la soirée gachée par le trio machiavélique qui venait de se pointer.

-Quant à vous dame Elywindëra, que vient faire une elfe dans cette piteuse auberge? Vous êtes la première que j'y rencontre!

C'était en effet étrange qu'elle se trouve là. Les elfes aimaient bien se joindre à la classe supérieure ordinairement. Ils ne fréquentaient pas les vagabonds et les pauvres, ni même, s'ils pouvaient l'éviter, les gens de la classe moyenne. Je les trouvais quelque peu hautains à l'habitude, mais celle qui était là semblait nous considérer moi et Aureanne comme ses égaux, ce qui m'intriguait d'avantage. Peut-être son loup ne lui avait pas permis d'entrer dans les auberges plus reconnues, mais elle ne nous parlait tout de même pas comme si nous étions des moins-que-rien.

Ikar avait l'air nettement plus bavard qu'Aureane - ce qui en soi n'était pas un exploit - et il amorça la conversation. Mais quand il parla à Aureane de lecture de "ses" écrits, elle le regarda avec de grands yeux incrédules. Quand à la notion de "vol d'idée" elle ne voyait même pas à quoi il faisait allusion. Aussi, elle le laissa déverser son flot de paroles en le dévisageant avec un air perplexe. Il lui parlait d'écrits qu'elle aurait composés elle-même, finit-elle par comprendre. Sauf que ça ne lui était jamais arrivé, pour la simple et bonne raison que son matériel coûtait cher, du moins pour elle. Elle ne pouvait se permettre d'écrire sans être payée et par chez elle on se contentait de lui demander le strict nécessaire. Alors les belles histoires, c'était à l'oral, au coin du feu, et contées par des gens qui, contrairement à elle, savaient s'exprimer en public.

Elle finit donc par secouer la tête, gênée, et reprenant des couleurs par la même occasion :

" Désolée mais je n'écris pas d'histoire. "

Et pourtant, quand elle y pensait, il était vrai que c'était tentant. Une idée tout à fait nouvelle, pour elle, mais qui lui plaisait beaucoup. Enfin, tout ça restait parfaitement hors d'atteinte, pour l'instant car elle gagnait à peine de quoi renouveler son matériel. Elle ne pouvait pas se permettre de gâcher du papier pour elle ne savait pas vraiment quoi. Elle n'ajouta rien quand il proposa de lui lire quelques poèmes en échange, mais elle eut un petit sourire indiquant qu'elle en serait enchantée. Pour l'instant, il devrait se contenter de ça, elle était bien trop mal à l'aise pour faire preuve de plus d'enthousiasme.

Mal à l'aise à cause de cette conversation, tout simplement, car le contact avec des inconnus lui était toujours aussi difficile, mais plus encore par la présence de la louve. Puis elle sursauta en entendant les bruits de verre cassé et lança un regard inquiet à ses compagnons de tablée, l'air de dire "c'est inquiétant ? ". Décidément, elle se sentait bien seule ici... complètement perdue. Et elle n'osait se lever pour rejoindre sa petite chambre car la louve était toujours là, lui barrant la route, même si l'animal ne s'occupait visiblement pas de la jeune fille. Cette dernière resta donc assise sagement, attendant de voir comment évoluait la situation.

Ikar avait continué la conversation avec Elywin et elle écouta ce qu'ils disaient à propos des elfes. Pourquoi un elfe ne serait-il pas venu ici ? Elle se remémora ce qu'elle en savait, de part les légendes qu'on lui avait raconté et supposa que c'était une question de ne pas s'abaisser à ça. Enfin, on lui avait dit que les sylvains étaient prétentieux et Elywin n'avait pas l'air de l'être. Était-ce parce qu'elle était à moitié humaine ? Peut-être, c'était un peu ce que la demi venait de dire. En tous cas, ça commençait à faire beaucoup de questions qui tournaient dans la tête d'Aureane et elle aurait donné cher pour se retrouver parmi les siens.


[hrp : pas grave, il n'y a pas que le nombre de lignes qui fait la qualité d'un post.]

L'atmosphère du bar de l'auberge était de plus en plus tendu. Il fallait faire quelque chose pour empêcher la bagarre d'éclater. En plus je venais en quelques sorte de faire une promesse de récital poétique... Vu la tendance querelleuse du bar, les vers seraient mis de côté pour laisser place aux histoires de guerres sanglantes. Je me levai pour me diriger vers la scène en cherchant l'aubergiste des yeux quand celui-ci monta lui-même sur le plateau. Je ralentis le pas, attendant quelques mots d'introduction qui ne furent que pour demander un peu de calme. Je chuchotai à l'oreille de l'aubergiste que je m'occupais de la situation. Il acquiessa me laissant la place.

-Messieurs, mes charmantes dames, voici la légende d'Élance Fiertroueur! dis-je avec entrain tentant d'attraper le regard des présents spectateurs. Ce qui marcha plus ou moins. Je me doutais bien que leur attention serait capté lorsque l'histoire deviendrait plus sanguignolente.

"Dans un pays incconu du monde présent, à une époque bien plus lointaine que ce que se souvient l'homme, la contrée de Nariël était constamment en conflit envers sa ville-soeur Lëiran. Les deux citée avaient le même nombre d'effectifs militaires, les mêmes technologies, les mêmes richesses cachés dans leurs salles respectives des trésors. Chacune d'elles menait le même train de vie et avaient les mêmes revenus. Nariël disait haut et fort qu'elle était dix fois, cent fois, milles fois plus forte que sa soeur et Lëiran clamait la même chose.

À la frontière de chacune des villes, exactement à mi-chemin entre les deux, vivait un forgeron du nom de Romuald Fiertroueur. En fait son carré de terrain n'avait jamais été réelement classifié appartenant à l'une ou à l'autre des villes. C'était vraisemblablement ce qui allait départager la différence de grandeur des deux citées fortes.

À l'âge de 47 ans, soit passablement vieux pour un hommes vivant dans un climat de guerre constante, Romuald eut un fils. Sa femme mourrut de l'accouchement. Son fils fut baptisé Élance Fiertroueur.

Quelques années plus tard Romuald décéda léguant à son fils sa partie de terre. Les deux villes. aillant eut vent de cela tentèrent par tous les moyens d'appréhender le jeune homme.

Un jour Élance dut aller à Nariël pour acheter du pain. N'étant qu'un simple forgeron, il ne faisait pas son pain lui même...

...(La vie était plutôt accablante pour un forgeron vivant entre deux villes toujours en guerre.)...

Quelques années plus tard, la plus grande guerre qui avait jamais eut lieux en ce pays éclata. Nariël et Lëiran s'attaquèrent jour et nuit au milieu du terrain d'Élance. Le jour, Nariël prenait le dessus, tuant, massacrant et brulant des centaines d'ennemis. Puis la ville postait une troupe dans la maison d'Élance. La nuit c'était le contraire, Lëiran reprenait l'avantage et postait plusieurs soldats dans la maison d'Élance. Ce point était stratégique à garder, mais Élance n'en dormait pas.

Alors que les semaines passaient, sÉcoulant en plusieurs mois, Élance mis au point une arme bien plus puissante, meurtrière et précise que l'arc de bois. C'était un arbalète. Quand le jour pointa et que Nariël prit le dessus, Élance se posta sur le toit de sa maison, encocha carreaux sur carreaux et abbatit chacun des hommes qui venait prendre d'assaut la maison. Il répéta son manège la nuit venu, abbatant des dizaines et des dizaines d'hommes ainsi. Il faurt dire que chaque ville pensait que c'était l'autre qui utilisait cet arme contre elle.

Après cela il se passa un jour et une nuit sans qu'aucune attaque ne soit portée contre la propriété d'Élance. Celui-ci pendant le jour se rendit devant Nariël et dit :
-Je vous ammène l'arme que Lëiran utilise contre vous. Seulement, vous me donner autant d'or que vous le pourrez. Ne craignez rien, les coffres de votre ennemis sont cent fois plus remplis.

Il répéta la tactique avec la ville voisine et devint le plus riche de son pays. Il acheta les deux villes à bas prix, les deux aillant fait faillite. Il relança l'économie et il n'y eut plus qu'une ville.

C'est ainsi que se termine l'histoire d'Élance Fiertroueur."

L'histoire était plus sanglante dans l'original, mais la tuerie ne m'intéressait guère et l'effet escompté avait fonctionné. Des applaudissements et l'aubergiste qui vint nous offrir une seconde bouteille de vin ainsi qu'une chambre pour la nuit. Il m'offrit aussi un emplois que je refusai. Je n'avais pas l'intention d'avoir un métier quel qu'il soit. Je préférais la liberté aux engagements...

-Vous avez apprécié mesdemoiselles? Il est vrai que je vous ai promis de la poésie, mais l'humeur générale n'était pas à cela. Je vous montrerai un autre jour. Aureane, je suis certains que votre talent pour les contes est largement supérieur au mien. Vous devriez faire vos preuves un de ses jours et ce jour-là vous n'aurez plus à vous préoccuper de vos liquidités.

[hrp : désolée pour l'attente, le manque de développement et de ne pas trop faire avancer, mais je suis pas mal débordée irl ]


Aureane se demanda pourquoi Ikar se levait soudain et fut surprise de ses premiers mots. Elle n'aurait jamais eu l'idée de faire une chose pareille, réclamer l'attention de toute une auberge ! Elle n'aurait même pas été capable de tenir assez longtemps celle de l'aubergiste pour lui demander si elle pouvait intervenir ! Elle écouta l'histoire avec un plaisir non dissimulé. Pas tant parce que ce qui était dit l'intéressait, quoiqu'elle trouvait cela original, mais parce que c'était manifestement fort bien raconté. Elle avait l'impression de se trouver au cœur de la bataille. Quand au pauvre forgeron, elle pouvait facilement imaginer son désespoir : les petites gens face à la guerre ne pesaient pas lourd. En revanche, pour la suite, elle resta plutôt dubitative face à la réaction d'Elance. Une fin plutôt sanglante. Enfin... Elle joignit avec enthousiasme ses applaudissements à ceux des autres et un sourire plus marqué illumina un instant son visage.

Elle avait vraiment apprécié, car même si c'était différent de ce qu'elle connaissait, l'histoire lui rappelait celles qu'on racontait chez elle à la veillée. Des récits de batailles, souvent fantastiques, qui mêlaient le réalisme du quotidien et les êtres de légende, comme... comme Elywin, maintenant qu'elle y pensait. Elle acquiesça en souriant quand Ikar demanda si elles avaient apprécié. Quand à son talent pour les contes, elle eut une petite grimace peu convaincue.

" Je n'ai jamais inventé quoi que ce soit... "

La réplique d'Elywin la fit s'empourprer à nouveau. Mais pourquoi s'imaginaient-ils qu'elle serait capable d'écrire ou de raconter ce genre de chose ? Elle était habituée à écouter, pas à inventer ! Quoiqu'à force d'entendre sagement et de retenir toutes sortes de récit, elle devait bien être capable de faire quelque chose à sa manière. il faudrait qu'elle tente, un jour...

Le bar se vida peu à peu, laissant les pauvres gens aller dormir d'un sommeil impie troublé d'étranges rêves causés par la boisson. Quelques-uns dormiraient bien, sans doute! À la fin il ne resta que la table du malveillant scélérat qu'était Aimé Embonpin et la notre inanimée d'une simple discussion sur la météo... Quoi de plus banal?
Finalement l'aubergiste vint nous voir pour nous demander de monter dormir ou de partir si l'auberge ne nous convenait pas. Il se faisait tard et lui, se levait de très bonne heure. Je le remerciai gentiment pour la chambre et le vin, il répondit d'un simple sourire de bonace. Nous nous éxécutions lentement quand la voix monta du côté du trio. Il ne semblait pas vouloir aller dormir ni quitter les lieux. La boisson qu'il avait ingurgitée le mettait d'une mauvaise humeur maladive. Je me dirigeai vers le groupe, tentant de clamer la frénésie qui montait du côté d'Aimé et de ses deux complice et de celui de l'aubergiste qui commençait à être exaspéré et qui montait le ton.

-Holà vaillants hommes! Qu'entends-je? Ne serait-ce pas la le signe qu'il est temps d'aller dormir?
-De quoi j'me mêle le conteur? J'ai d'jà eu à endurer tes saloperies d'histoires, maintenant tu viens me narguer en personne? cracha l'opposant en grognant.
-Calmez-vous Aimé (j'avais entendu ce nom sortant de la bouche de l'aubergiste qui s'adressait alors à lui). Je ne suis pas ici pour vous provoquer bien au contraire. Je ne vous veux pas d'ennui et je n'aimerais pas que l'aubergiste demande à la milice de vous faire sortir.
-NE VIENS PAS M'PARLER SUR CE TON ABRUTI!

Sur ces derniers mots il se leva, immité par ses compatriotes. Il posa une main sur la garde de son arme, dévoilant que ses intentions étaient mesquines. Le loup d'Elywindëra grogna. Qui était vraiment l'abruti? Je ne croyais pas l'être et lui criait comme s'il voulait me faire peur. Il n'était certainement pas habitué à ce qu'on lui tienne tête ni même à ce que quelqu'un lui adresse la parole "gentiment".

-VLÀ L'AUTRE AVEC SON SALE CABOT. VENEZ TOUS QUE J'VOUS METTES EN MIETTES!

Je n'avais pas vu les chose ainsi. Je ne tenais certes pas à me battre, mais si on m'y obligeait c'était autre chose. Je posai à mon tour la main sur la poignée de mon épée de cour. Mon regard se durcissait. Oser ainsi parler à des dames était un manque de respect total. Je les détestais maintenant plus qu'auparavant. J'avais bien entendu dire que c'était un vilain, mais à ce point?

-Je vous avertis, retirez vos paroles et sortez ou il vous en coûtera de vous en être ainsi pris à des dames, dis-je avec un point d'acrimonie dans la voix.

Ces paroles étaient de trop je le craignais. Aimé, de son regard surpuissant, vaincoeur et confiant sortit son épée, les deux idiots l'immitèrent. Avaient-ils vraiment l'intention de pourfendre Ikar Brechende dans une auberge devant des témoins? Je me rendis compte que je misais beaucoup trop sur mon image ces derniers temps. Il était temps que j'apprenne à me taire. Je dégaignai finalement la fine lame de mon grand-père, attendant le combat comme un gladiateur attend la mort.

L’auberge commençant à désemplir, la soirée devait être très avancée pour que le propriétaire vienne interrompre le petit groupe de 3 personnes. Elle zyeuta en direction de ses compagnons, avant de se tourner vers sa louve, celle si semblait en effet plus que fatiguer. Elle allait se lever pour monter à l’étage et se diriger vers la chambre que lui avait attribuée le propriétaire lorsqu’elle entendit les piaillements rauques des hommes de la table au centre de l’auberge. Voyant Ikar se lever elle voulut le retenir de par l’épaule : ce genre de personne n’écoute jamais ce qu’on avait à leurs dire de plus ils se croyaient supérieurs aux autres et donc ils n’en feraient qu’a leurs têtes. Elle loupa néanmoins de peu l’épaule du jeune humain, sa main retombant lourdement près de son corps. Après tout si Ikar était armé c’était qu’il savait au moins se défendre.

Mais son idée première se confirma, la demi-elfe poussa un long soupir en secouant négativement la tête un grand signe d’exaspération chez elle qui est pourtant très patiente. Parfois les humains…non en faites les gens en général sont vraiment des abrutis finis cloitrés dans leurs mondes sans une once d’esprit ou une quelconque culture. Leur expliquerait-on la carte détaillée de Miradelphia qu’ils ne retiendraient pas la moitié des villes, ou alors celles où leurs « petites affaires » leurs seraient profitable.

Elle entendit sa louve grogner, Alvir s’étant redressé, l’échine courbée, ses crocs pointus et acérés dévoilés devant les protagonistes qui se trouvaient dans l’auberge. Lorsqu’elle entendit le mot «cabot » les oreilles de la demi-elfe semblèrent se dresser sur sa tête comme une réponse à la provocation. Ce machin sur deux pattes osé insulter sa louve alors qu’elle en avait sans doute plus dans le crâne que lui ? Bon elle ne voulait pas se battre elle était très fatiguée et même si les hommes avaient tous sortis leurs épées …. Quand un combat à lieu non loin comment résister à la tentation ? Et puis elle croisa le regard d’Aureane. Si cette dernière avait peur d’une louve géante sans doute ne supporterait-elle pas le combat la profusion de sang, le choc des épées… Et elle n’était même pas armée.

Décrochant l’agrafe doré qui retenait sa cape, enlevant l’étoffe de tissu qui la protégeait, dévoilant sa de coton décolleté retenue par une ceinture et son pantalon de cuir, dévoilant son imposante épée et sa petite dague, la demi-elfe tendit sa cape à Aureane un sourire rassurant sur les lèvres et un air sérieux en même temps.

« Si tu ne supportes pas la vue du sang, tu ne verras rien. Et puis si sa dégénéré un peu trop je te conseil de te réfugier à l’étage. »

Sachant qu’Aureane allait sans doute écouter ses recommandations Elywin se dirigea vers Ikar posant ses longs doigts fins sur son épaule. Un regard sérieux et espiègle à la fois un peu comme un chat sauvage qui vient de voir une souris, un chat prêt à bondir et à attaquer avec la férocité d’un tigre.

« Un petit coup de main mon cher ? Je ne vais pas rester planter là à vous regarder vous battre sans réagir ! »

Elle entendit un ricanement qui venait d’en face. Les Trois compères semblaient bien s’amuser en tout cas complètement ivre sans doute. Elle ne comprit pas tout de suite pourquoi ces derniers s’esclaffaient mais la réponse ne tarda pas.

« Hé ma belle viens un peu par ici qu’on te vois de plus près !
- Ouais et enlève ton épée c’est pas un joujou pour les femmelettes.
- Et enlève le reste aussi d’ailleurs… »

Derechef des rires s’élevèrent. Rustres et sans manières avec sa. La demi-elfe tourna la tête vers les 3 hommes un regard glacial et ténébreux, sans une once d’émotion sur son visage. Elle sortit doucement arsenic de sa sacoche, sans se pressée, sans se faire remarquée. Alvir grogna de plus en plus fort. Alors que la jeune femme se dégageait d’Ikar.

« Vous avez traitez ma louve de ‘cabot ‘ non ?
-Ouais et alors ?
- La femmelette va juste vous empoissonnez rien de plus… »

Sortant complètement sa dague enduite de poison elle attendit néanmoins qu’ils lancent l’offensive. L’attaque est sans doute la meilleure des défenses mais pour la jeune femme la réciproque était vraie.

Aimé se jeta sur moi tandis que les deux autres barbares prirent d'assaut l'elfe qui venait de se joindre à moi. Je n'aimais pas tellement l'idée qu'une femme se batte et risque sa vie, mais si je n'avais pas d'aide, malgré toute la boisson qu'avaient consommé le trio, je n'aurais pu résister bien longtemps. L'homme face à moi connaissait toutes les techniques de rue. Ce n'était évidemment pas la première fois qu'il se battait arme au poing dans un bar. Je jettai un coup d'oeil à Elywin qui esquivait, parait, attaquait tant bien que mal. Sa louve s'était jeté sur un des hommes qui se battait maintenant main nue, tentant de repousser l'animal.

Mon combat était bien plus ardu que ce que j'aurais imaginé. Les cours d'escrimes que j,avais suivi dans mon village allaient maintenant être mis à rude épreuve. C'était aussi une chance qu'un mendiant m'ait montré quelques mouvement que les malandrins des bas-cartiers utilisaient. Je pouvais... En fait j'utilisais toutes les techniques que je savais et peu à peu repoussait mon opposant vers un mur. L'aubergiste quant à lui restait paralysé, sans possibilité de fuite ni d'appel à l'aide étant donné que l'accès à une quelconque issue lui était impossible.

Aureanne restait en arrière, bien que libre de ses mouvements, n'avançait pas pour se battre, mais ne battait pas en retraite. Finalement je ne voyais pas d'autre possibilité que de tuer mon adversaire ou de le blesser gravement. Je ne pouvais pas attendre qu'il me porte un coup qui me serait fatal ni l'aide d'Aureanne ou d'Elwin. Je fis une parade pui un moulinet qui fit reculer largement la combattant adverse. Il était maintenant adossé au mur, sans voir sa mort qui approchait. Je me pris un élan et fit une attaque directe qui vint se ficher dans le mur juste à côté de la tête d'Aimé. Il venait de faire dévier ma lame à l'aide de la sienne. J'avais pourtant cru..?

Je l'avais vraiment touché au bras droit. Ma lame avait été assez vite pour le toucher, mais pas pour le tuer. L'ennemi me regarda avec un sourire vaincoeur... Il ne me laisserait pas reprendre mon arme. J'étais perdu... Dire adieu pour un poète c'était faisable quand on en avait le temps, mais bientôt je sentirais la lame froide de mon adversaire me transpercer le coeur, laissant s'écouler le sang chaud par terre avant que ne s'écoule mon dernier souffle. Je les voyais prendre la fuite, laissant 4 cadavres derrière eux ou laissés pour mort tandis quMils étaient à l'agonie. Je voyais la milice arriver trop tard pour sauver qui que ce soit... Mais qui pleurerait la mort d'un vagabond? D'un écrivain qui ne faisait que les comptes et d'un aubergiste d'une auberge peu connue? Ainsi que d'une elfe que personne ne connaissait? QUi pleurerait une louve qui aurait été fidèle jusqu'à la mort de sa maîtresse? Qui demain remarquerait nos morts ormis les quelques miliciens et un médecin qui viendrait constater les décès? Qui vengerait nos morts et retrouverait ces meurtriers?..
...
....

Aureane regarda les combats avec de grands yeux effrayés, blême. Quand Ikar se retrouva désarmé, elle faillit pousser un cri mais Elywin intervint à temps. Aureane aurait bien aidé le jeune homme en lui lançant son couteau, par exemple, mais elle était tellement maladroite avec, qu'elle avait craint de le blesser lui plutôt que son agresseur. Le temps qu'elle se décide, la question était réglée.

Du sang... Elywin l'avait prévenue. Ce n'était pas sa vue qui dérangeait Aureane, mais ce que ça lui rappelait. Aussi, elle refoula ses souvenirs et, dès que le combat s'acheva, avant même qu'Elywin ne parle à ikar, elle se secoua, bondit sur ses jambes et se rua en cuisine. Elle connaissait bien les lieux, vu que d'une certaine façon elle y travaillait. L'aubergiste avait l'air dépassé par les événements et était resté pétrifié, aussi elle se passa de son aide ou de sa permission pour quoi que ce soit. Attrapant des torchons propres elle entreprit de les découper rapidement pour faire des bandages pour Elywin et retourna aussi vite dans la salle.

La jeune femme était inconsciente et Aureane ne sut pas pourquoi, car de la cuisine elle n'avait pas pu assister à la scène. Elle s'agenouilla à côté de la blessée et entreprit de lui bander rapidement l'épaule pour l'empêcher de perdre trop de sang. Apparemment, ce n'était pas la première fois qu'elle faisait ce genre de chose et elle agissait avec diligence et précision. De fait, par chez elle, on apprenait à se soigner seul car il était rare qu'un guérisseur soit présent à proximité. Comme tout le monde, elle connaissait donc des moyens simples et efficaces pour permettre d'attendre quelqu'un de plus confirmé. Puis elle releva les yeux vers Ikar :

" Vous allez bien ? Il faut appeler un médecin. "

Elle parlait peu, mais quand il le fallait, elle n'hésitait pas à aider. Mais maintenant, la situation la mettait trop mal à l'aise. Une jeune femme en sang - même si ce n'était pas forcément le sien - c'était trop. Elle sentit les larmes lui monter aux yeux et elle recula en peu. Elle ne pleurait pas vraiment, mais avait l'air complètement perdue, alors que deux minutes plus tôt elle avait eu assez de présence d'esprit pour faire le nécessaire pour donner les premiers soins à Elywin et se préoccuper d'Ikar. A présent, elle avait l'air sur le point de s'évanouir et, blême, elle gardait les yeux fixés sur la blessée.

Elle avait oublié la louve le temps de soigner Elywin. Maintenant, elle se sentait tellement mal, que la présence de l'animal ne changeait plus grand chose. Aureane se força à détourner les yeux du sang et s'aperçut qu'elle tremblait de tous ses membres. Elle n'avait jamais assisté à quelque chose d'aussi violent et restait choquée, incapable de réagir pour l'instant.


[hrp : encore une fois, je manque de temps donc mes réponses seront plus courtes et moins rapides, désolée]

« Je. .. t’en…supplie… As…assomme moi… »

Elwyn était dans un état trop lamentable pour ses blessures que je jugeais mineures. Comment se faisait-il qu'elle soit dans un état aussi pitoyable? J'hésitait encore, mais quand la deuxième demande se fit, je l'assomai avec le pommeau de mon épée. Après cela un certain remord m'anvahit. Pourquoi j'avais frappé une femme? Elle n'allait pas bien certes, mais on aurait pu la soigner encore consciente. J'en devenais malade. Un haut-le-coeur m'envahit, mais je ne vomis pas mon repas du soir. Je m'assis sur le plancher froid, comme étourdis quand Aureanne me tira de ma catalepsie.

" Vous allez bien ? Il faut appeler un médecin. "

En guise de réponse je me relevai simplement, encore étourdi, mais capable de marcher. L'écrivaine retomba dans sa stupeur taciturne après m'avoir posé la question. Il fallait certes appeler un médecin, mais à peine l'idée d'aller en chercher me venait, la milice entra dans l'auberge. L'un des garde fit le tour des cadavres et constata qu'Elywindëra était encore en vie. Il fit donc lui même appeler un médecin. Le plus haut officier du groupe entraîna l'aubergiste dans la cuisine pour une période de questionnement qui dura presque une heure entière. Après cela, l'aubergiste nous reconduisit à nos chambre respective, relativement stressé de l'évènement passé. Après cela, les clients prendraient du temps à revenir en masse à l'auberge, même les soirs de fête. Si j'avais pu me battre à l'extérieur je l'aurais fait, mais ce n'était pas moi qui avait décidé. Aimé et ses confrère en avaient payé les conséquence. Dorénavant ils ne feraient plus peur à personne. J'espérais seulement ne pas avoir de représaille de truands de sa connaissance. Je tenais vaillement à mon image de vagabond héros, mais si je voulais garder cette image, il fallait rester en vie.

Le lendemain, je me levai de bonne heure. Je commandai un déjeuner et alla m'asseoir à la table d'Aureanne. Elywin était encore dans un comas profond et reposait dans une petite chambre de l'auberge, aux soins de l'aubergiste.

-Si je vous donnais l'occasion d'écrire pour votre pitance, viendriez-vous avec moi?

La question posée, le regard toujours interrogateur dans mes yeux et Aureanne qui semblait réfléchir tout en gardant sa timidité habituelle. Je ne tenais pas à ce qu'un talent soit perdu et je pouvais lui offrir du papier et de l'encre. Par contre le logis serait bien modeste si elle devait quitter l'auberge définitivement. Je connaissais, certes maintes maisons abandonnées où je passais quelques fois dormir, mais c'était plutôt inconvenable pour une femme. Ce que j'attendais vraiment d'elle c'était de faire reconnaître son talent pour pouvoir l'envoyer au château au service du roi ou de nobles quelconque. Là où elle pourrait vivre aisément.

Aureane avait passé une mauvaise nuit, encore perturbée par ce qui s'était déroulé dans la soirée. Les rares fois où elle était parvenue à fermer l'œil, elle avait vu et revu sa sœur qui baignait dans son sang et s'était réveillée en larme et tremblante. Aussi, lorsqu'elle se leva, comme à son habitude, en même temps que le soleil, elle avait la mine un peu défaite. Seulement, si elle ne voulait pas perdre son travail, elle avait plutôt intérêt à se bouger.

Quand elle descendit dans la salle commune de l'auberge, il n'y avait encore personne, si ce n'était l'aubergiste qui préparait les premiers petits déjeuners en prévision des clients. Elle avala rapidement un morceau de pain - elle n'avait pas les moyens de se payer plus de toutes façons - et entreprit de finir les comptes de la veille en oubliant le carnage. Pas vraiment facile, étant donné que l'homme lui avait durement rappelé qu'elle avait pris part aux événements d'un peu trop près. N'était-ce pas "ses amis" qui s'étaient battus ? La jeune femme n'avait pas su quoi répondre et avait préféré se replonger dans son travail.

Quand Ikar s'assit à sa table, elle lui fit un petit sourire timide et souffla un "bonjour", puis replongea le nez sur ses feuilles.

- Si je vous donnais l'occasion d'écrire pour votre pitance, viendriez-vous avec moi ?

Elle releva la tête, surprise, et réfléchit un instant avant de demander doucement :

" Pour aller où ? "

Question logique. Elle n'avait pas l'esprit fermé, elle voulait bien tenter un autre style de vie, mais que lui proposait-il au juste ? Sans compter qu'elle le connaissait à peine... Là, elle avait une place stable, même si maintenant l'aubergiste la regardait d'un drôle d'œil. Mais elle avait travaillé dur - et travaillait encore - pour obtenir ces responsabilités. Partir sur un coup de tête, c'était bien gentil, mais où irait-elle ? Le suivre ? Il avait l'air habitué à survivre en ville, mais ce n'était pas son cas. Maintenant qu'elle avait trouvé une place où elle était en sécurité... Non, c'était idiot : après ce qui s'était passé la veille, elle en pouvait pas dire ça ! Et puis, qu'entendait-il par "écrire pour sa pitance" ? S'il était toujours sur son idée d'écrire des histoires, elle ne savait pas si elle en était capable... Enfin, elle reposa sa plume pour éviter d'écrire n'importe quoi et ajouta :

" Je ne comprends pas vraiment... "

En soi, gagner sa vie ici ou ailleurs... Elle repensa un bref instant à son village. Elle avait vraiment apprécié d'y travailler, à l'époque. Sa vie était paisible alors, quoique pas très passionnante. Maintenant, elle découvrait que même en pleine ville on pouvait se faire massacrer ! Il y avait de quoi être perturbée.

La réponse tarda à venir. Je lui offrait simplement une vie de meilleure qualité. Je n'allais certainement pas la laisser là sachant qu'elle savait écrire. Elle n'avait pas l'air de réelement apprécier son présent travail qui n'était d'autant plus pas payant. De plus une vie monotone et routinière était pour moi impensable.

-J'ai des contacts qui pourront vous fournir du papier et de l'encre gratuitement ainsi qu'un endroit calme où écrire. Par contre, pour ce qui est du logis du soir, je ne puis vous offrir que l'habitation d'une maison abandonnée près de l'endroit où vous travailleriez. Je n'ai moi-même pas de lieu fixe où dormir. Par contre avec les revenus de vos écrits, vous pourriez vous payer un appartement ou une chambre à l'auberge de votre choix, quoique pas des les plus luxueux, mais de bon goût.

Son air ahuris en disait long sur sa compréhension des évènements. Je ne fus même pas surpris lorsqu'elle me le confirma en mots.

-La vie d'un écrivain ne doit pas se passer à calculer des chiffres. Vous pourriez écrire tout ce qui vous passe par la tête avec l'emplois que je vous offre. Vous seriez la seule bénéficiaire de vos revenus. Si vos revenus deviennent suffisant pour payer le papier et l'encre, j'aimerais toutefois que vous payiez mon ami. Il n'a pas beaucoup de revenus lui non plus et je ne voudrais pas le voir à la rue. Il m'a beaucoup aidé depuis ma f... depuis deux ans. Je suis certains qu'il en fera autant pour vous...

À la fin je me levai pour montrer qu'il était temps de partir et j'ajoutai :
-Mais si vous ne voulez pas vivre l'excitation au moins une fois dans votre vie, ou que l'idée d'écrire pour manger ne vous plaît pas, vous pouvez rester ici. Quoiqu'il en soit je m,en vais m'informer de l'état de dame Elywindëra et à mon retour j'attends une réponse de votre part.

L'aubergiste n'avait pas dormi. La soirée d'hier lui avait fait vivre trop d'émotions pour un simple aubergiste. Il me confia que l'état d'Elywin était pitoyable pour le moment, mais qu'avec beaucoup de repos elle s'en sortirait. Il me remercia aussi de l'aide que je lui avait porté la veille ainsi que de l'histoire. Je lui répondis que je n'y avais été pour rien pour le trio et que pour l'histoire il m'avait largement remercié en m'offrant le gîte et la mangeaille. Je retournai finalement à Aureanne, attendant un réponse, comme si l'offre ne se répéterait pas.

Écrire tout ce qui lui passait par la tête ? Oui, mais qui allait payer pour lire les divagations d'une parfaite inconnue ? Elle nota au passage l'hésitation à propos de l'aide de son ami. Depuis deux ans... Quel pouvait bien être le mot en "f" qu'il s'était apprêté à lâcher ? Elle n'en avait pas la moindre idée et repensa plutôt à l'offre. Quand il se leva, elle le suivit des yeux en réfléchissant. Qu'est ce qu'elle risquait au juste ? Perdre sa place pour suivre un presque inconnu n'était pas une idée très futée. En même temps, si elle restait ici, elle n'avait pas tellement de perspective d'avenir. Partir... Après tout, pourquoi pas ? Si ça ne lui convenait pas, elle pourrait toujours se chercher une place ailleurs, Diantra était assez grande pour ça.

Ce qu'il lui proposait comme lieu pour dormir ne lui posait pas plus de problème que ça. Elle n'avait jamais été habituée à un grand luxe. Elle partageait son lit avec ses sœurs depuis toujours et l'idée même d'avoir sa propre chambre, comme à l'auberge, lui paraissait étrange. Non, question confort, elle ne s'inquiétait pas, elle était habituée à mener une vie plutôt dure, elle se ferait à l'idée de dormir dans une maison abandonnée. Quand à payer "l'ami" quand elle le pourrait, elle n'avait rien contre, elle était honnête. Elle était même prête à lui rembourser ce qu'il lui avait donné lorsqu'elle en aurait les moyens.

Non, ce qui l'inquiétait d'avantage, c'était de suivre Ikar alors qu'elle le connaissait à peine. Après tout, elle n'était qu'une jeune femme sans défense et elle savait très bien ce qu'elle risquait. Seulement, l'ennui, c'était que vivre seule au sein d'une auberge n'était pas d'avantage prudent. Alors, au point où elle en était...

Quand Ikar revint vers elle, elle avait pris sa décision, mais demanda d'abord avec inquiétude :

" Comment va Elywin ? "

Puis elle ajouta doucement :

" C'est d'accord, je veux bien vous suivre. "