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| Elleth Lyraël {Maître de l'Abysse} | |
| | Auteur | Message |
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Saëw
Elfe
Nombre de messages : 10 Âge : 112 Date d'inscription : 11/01/2009
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| Sujet: Elleth Lyraël {Maître de l'Abysse} Dim 15 Mar 2009 - 17:32 | |
| [Je précise que ma fiche a été entièrement ré-éditée donc si vous, admins, l'avez lue avant, il faudra la relire entièrement, désolée...]Nom & Prénom : Saëw [dite la Fille-Poison], née Elleth LyraëlÂge : 97 ans, soit 19 en âge humainSexe : Inconnu FémininRace : Elfe Sylvain (Quoique.)Particularité : Attention, Elfe qui mord.Alignement : Neutre MauvaisMétier : Assassin et Maître de l'Abysse au service de SaoClasse d'arme : A distance & Corps à corps ______________________________________________________________________________________________ ______________________________________________________________________________________________
On la connaît sous plusieurs noms... Elleth, c'est celui que son père lui a donné, les yeux débordants de larme de joies, heureux de pouvoir enfin prétendre avoir un enfant. 'Fille'. En elfique.
Je n'aime pas ce nom, il manque cruellement de sens à mes yeux. Je pourrais vous dire que ses origines me dégoûtent, mais non, je n'ai jamais rien eu contre le langage elfique. Après tout je suis une elfe, non ? Je n'aime pas les elfes, c'est très simple à comprendre. Par elfe, j'entends bien sûr, toute personne qui aurait le profil psychologique cliché d'un elfe... vous savez, ces gens inintéressants, attachés aux choses futiles, cramponnés à ces principes insipides et inutiles tels que l'ordre et la justice... Leurs actes dénués de sens me désolent, à croire qu'ils ont tous le même idéal fade de l'être parfait, courtois, serviable, élégant et fin. Tenter de rendre le monde idyllique, conditionner le peuple, dicter la vie d'autrui pour qu'il soit utile à une société dans laquelle il n'a pas forcément demandé à naître, voilà ce qui montre que l'archétype elfe... ne sert à rien. Faire la guerre pour la paix comme dénigrer toute forme de violence et se dire artiste, artistes si droits et banals, ne pas accepter que la loi qui règne sur la vie n'est autre que celle du plus fort, nier la nature elle-même de la vie, comme celle de la mort, toutes ces choses qui font que je ne me sens pas elfe au fond de moi. Je ne les aime pas, je n'aime pas leur mentalité, de même que je n'aime pas leur culture. En revanche, j'aime leur langue qui, sinueuse et douce, peut se transformer à tout moment en source fluide et tranchante suivant la façon dont on la manie.
C'est ainsi que je me suis donnée le nom de Saëw. Pourquoi 'Poison' ? Parce que le cours des évènements de ma vie fit que j'en tombai amoureuse... Dans les façons de mourir, il y en a deux que je préfère à toute autre. L'anémie : la victime trépasse de ses plaies, tracées avec finesse et stratégie, usant de mon art pour donner à son corps une tout autre envergure de beauté. Et puis l'empoisonnement... où la mort n'est pas la seule fin possible, puisque dans le Cœur Pâle, les artistes voient très rarement leurs souhaits de s'éteindre exaucés dès la première torture (Rires). Alors c'est la souffrance, souvent violente et spectaculaire. Perverse ? On me dit ainsi, je n'y crois pas trop. C'est en fonction de multiples petites choses insignifiantes dans ce genre-là que j'ai choisi mes parures...
Équipement :
Armes
Tuilinn – L'hirondelle, son poignard. Effilée, tout en longueur, le manche finement travaillé sans autre ornement que celui des écritures elfiques sur le manche, c'est un nain qui l'a forgée pour ses beaux yeux, le cœur en fête et l'âme poète. Elle ne sait pas dans quel métal elle est faite, mais elle peut vous assurer qu'elle est solide et tranchante... C'est une arme de jet, pour les attaques à distance. Maen – Un tantō, sabre légèrement courbe à un seul tranchant dont la taille est inférieure à 30 cm. Elleth la porte toujours sur elle, à portée de main, de façon à pouvoir se défendre n'importe quand en cas d'attaque directe au corps-à-corps. Maen signifiant 'Art' en elfique, la pointe en est particulièrement aiguisée et c'est l'arme dont elle se sert pour 'dessiner' sur le corps de ses victimes, d'une façon qui lui est bien particulière... Les Jumelles Naith – Deux longues et fines aiguilles de bois qui servent bien souvent à faire tenir sa coiffure et dont elle se sert pour transpercer un éventuel adversaire à des endroits stratégiques, de manière à le paralyser ou le tuer. Parce que non seulement elle s'y connait en poison, mais en plus elle a étudié l'anatomie humaine qui se rapproche de toute autre, jusqu'à ce que le corps n'ait plus aucun secret pour elle. Pas de fantaisie sur ces armes de précisions que la jeune elfe lance plus qu'elle ne les plante... Elei – Le songe, le rêve, parce qu'Elei est le tueur silencieux, indécelable, mortel, rapide ou lent, efficace. Elei c'est l'ensemble, le tout, Elei c'est la bague et la poudre qu'elle contient, le rêve c'est la mort, et ce rêve pourrait très bien se trouver dans votre assiette ou votre verre... Elei change d'apparence comme la Mort change de robe, elle change de poison comme la Mort change sa manière de tuer. Elei est imprévisible... parce que la Mort est imprévisible.
Tenues
Quand elle s'apprête à dormir... est-elle armée ? C'est la question à ne pas poser. Même nue elle est armée, tant qu'elle a ses dents et ses ongles, tant que son corps lui répond, elle est une arme à elle seule. Dans le cas très peu probable où vous la croiseriez un jour alors qu'elle se prépare à rejoindre Morphée, vous la verriez sûrement vêtue d'une longue chemise de nuit aux bords ornés de dentelles... pas de manches, elle déteste ça. Alors elle est inoffensive, puisque qui dormirait avec une arme ? Détrompez-vous le mince bandeau noir qui orne la jambe d'Elleth n'a d'autre utilité que celle de serrer Maen contre sa peau, accessible en cas de besoin.
Son costume de scène principal, celui qu'elle porte toujours lors de ses spectacles, sauf exception, est fortement inspirée d'une certaine époque victorienne : elle a choisi de revêtir une robe à panier dans les tons rouges et noirs, allant du sanglant à l'obsidienne en passant par le bordeaux et tout un palmarès de couleurs écarlates. Habituée au corset, elle ne s'en prive pas et les longs lacets qui serrent sa taille déjà trop fine ne la gênent pas plus que la longueur des talons de ses 'chaussures de dame', comme on les appelle. Noires et rondes au bout, vernies, elle pourrait presque dire que ses pieds s'y sont habitués... Sur scène, pensez-vous qu'elle soit démunie ? Peut-être ne vous a-t-on pas expliqué le principe du théâtre du Coeur Pâle... où le maître-mot est 'Souffrance' et où le thème de chaque spectacle se joue dans la torture. Ainsi donc, ce n'est pas sur elle mais tout autour d'elle que se présente l'intégralité de ses armes, hormis Maen qui ne quitte pas sa jambe...
Mais le plus souvent, vous la verrez entièrement dans les tons noirs et blancs, dans une robe bouffante et pleine de volants, portée à hauteur du genoux, peut-être avec un bustier qui met en valeur une poitrine dont elle revendique la taille plus qu'imposante pour une elfe... On peut noter la présence quasi-omniprésente du corset, orné souvent d'un gros ruban noir, et de talons, sous des sandales à semelles épaisses dont les lacets viennent s'enrouler autour de ses chevilles. En compensation de cette tenue légère, elle y ajoute souvent des collants et de longs gants qui montent presque jusqu'aux coudes... Maen vient se dissimuler plus haut, contre sa cuisse, tandis qu'elle retiens sa chevelure flamboyante en une coiffure élaborée avec les Jumelles Naith, la plupart du temps. Pour honorer son métier de tueuse, elle aime faire son travail correctement, en bonne et due forme. Avec une tenue qui lui est attribuée, comme pour ses spectacles... L'un des seuls moments où l'on peut la voir avec ce qui ressemble de loin à un pantalon. En plus court... beaucoup plus court. Pour continuer dans les particularités de cette tenue spécifique, le corset disparaît pour laisser place à une chemise à jabots s'il vous plait. Et des bottes sans talons. Une coiffure serrée. Et restons-en là.
Le Corps :
Une silhouette gracile, presque fragile, des mouvements fluides, harmonieux...
Approche-toi.
Sa peau blanche reflète la pâle lumière de la lune... Blanche ? Presque grise, sans couleur, contraste étrange avec les mèches enflammées qui parent son visage encore obscurcis par la distance... Ses épaules étroites et ses membres trop fins la trahissent tandis que ses hanches aux courbes harmonieuses et sa poitrine fière portent à confusion quant à sa véritable nature. Elle semble de taille moyenne, presque petite, un mètre soixante-dix, peut-être moins, ses jambes sont effilées et longues par rapport à son buste étroit.
Encore.
Elle a des formes fines et délicates, un corps bien dessiné, doux, aux courbes discrètes mais aguicheuses, contrairement aux autres elfes anorexiques et plates. Les seules couleurs qu'elle porte en étendard sont le noir, le blanc et le rouge, dérivant à l'orange pour sa chevelure rousse aux boucles travaillées et souples... La ligne de son dos se fait presque enjôleuse, celle de ses omoplates n'est pas marquée, on peut voir sur son épaule l'esquisse d'une rose épanouie, noire, dont la tige se prolonge sur son flanc droit, comme un serpent... Ses bras blafards se prolongent sur des mains fines et lisses dont les doigts arachnéens ne peuvent qu'évoquer le danger silencieux et sournois de la beauté mortelle.
Plus près.
Son visage juvénile n'est que finesse et douceur, marqué par ses lèvres charnues et rondes, colorées d'un rouge sanglant. Son nez court et arrondi tend à se redresser légèrement vers la fin, accentuant l'air espiègle de la fille-poison ; son front bombé est lisse, dégagé, vide de plis ou de rides, inexpressif, tandis que plus bas se démarquent ses yeux, marqués de noir, de cernes et de longs cils, contraste dérangeant avec leurs iris claire, variant entre un vert laiteux et un bleu-gris décoloré.
Encore un peu plus...
Oups, tu es mort.
Dernière édition par Saëw le Jeu 23 Avr 2009 - 20:56, édité 26 fois |
| | | Saëw
Elfe
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| Sujet: Re: Elleth Lyraël {Maître de l'Abysse} Mer 1 Avr 2009 - 15:33 | |
| L'Esprit :
On l'appelle aussi La Muse. Parce qu'elle ne vit que pour l'Art, pour la Beauté, la Création, et je pourrais continuer longtemps dans les lettres de l'alphabet... Plus qu'une Muse, elle est Mnémosyne, celle qui donna naissance à ces neuf entités. Elle n'inspire pas l'art, elle en est la créatrice. Et ceci au détriment de ceux qui, bien contre leur gré, lui servent de matériel...
La Rose Noire. Parce que je voue un culte au roses, je les collectionnes ; je peux passer une journée entière à les regarder pousser, s'ouvrir à l'aube, se fermer au soir. J'aime la nature, la faune, la flore. J'aime le corps. Je dénigre l'esprit. J'aime le corps ? Il est imparfait. Ainsi je me suis donnée la mission de lui rendre sa splendeur, laissant s'exprimer toute ma créativité à travers scalpels aiguisés et autres outils tranchants... J'aime la musique. Les cris. Les hurlements de peur, de douleur. Le son muet qui s'échappe d'une gorge dont on a arraché les cordes vocales...
Le Cavalier Blanc Le cavalier parce que dans les échecs, il change constamment de couleur de case et peut passer au-dessus des autres. Elle n'a jamais été très stable, dans tous les domaines qui soient... et il est très difficile de l'arrêter dans son élan. Quand elle commence quelque chose, elle le finit. Certainement plus parce qu'elle se fout des conséquences de ses actes qu'à cause d'un ego surdimensionné qu'elle n'a pas.
Elle est gentille, douce, elle ne ferait pas de mal à une mouche... une vraie perle. Perle, oui, mais le reste, inutile d'y accorder la moindre valeur, Elleth est tout sauf sage. Mignonne, je ne dis pas... Avec sa figure enfantine mangée par deux grands yeux ronds, on pourrait la croire innocente, fragile. Qui a dit qu'elle ne l'était pas ? La Demoiselle n'est pas particulièrement cruelle... juste un peu inconsciente. Et puis elle est amoureuse, n'est-ce pas une justification à tous ces crimes ? Non, parce qu'elle était ainsi dès sa véritable naissance, et à ma connaissance, elle n'est pas encore tombée dans le piège de l'amour. Pour résumer, notre fausse drow n'a jamais donné de valeur à la vie. Une vie, après tout, qu'est-ce ? Que la victime de la Faucheuse soit un enfant ou une vieille carne, ça lui importe peu, qu'ils soient vivants ou non ne l'intéresse d'ailleurs tout simplement pas. Sa propre vie n'a jamais été qu'un moyen de découvrir un monde et de faire ce que bon lui semblait. Elle n'est pas suicidaire... mais elle ne fuit pas la Mort. Elle n'est pas non plus ce genre de personne qui cherche à savoir ce qu'il se trouve de l'autre côté. Athée, elle se soucie peu de ce genre de chose et vit dans son temps, si temps il y a. Ce qui fait d'elle un être sanglant et, vu par ces tapettes elfiques, abominable, c'est sa passion pour la beauté de la douleur. Un corps ensanglanté révèle toute sa splendeur, pour peu qu'il soit ensanglanté correctement... Et y'a-t-il musique plus saisissante que celle d'un long hurlement déchirant ? Enfin, comprenez-la cette pauvre gosse. Son père l'a séquestrée et violée pendant sept années de sa jeunesse, forcément, on en ressort pas mentalement entière... Vous y avez cru ? Raté, Saëw reçut l'éducation la plus elfique qui soit, et je trouve admirable qu'elle ait réussi à ne pas tomber dans la niaiserie larmoyante avec tous ces lavages de cerveaux. Il n'est pas encore l'heure de vous parler de son histoire, aussi ne vous présenterais-je pas encore sa soeur...
Elleth n'est pas difficile à cerner, quand on la connaît... il est paradoxalement difficile de prévoir ses actes futurs et de connaître ses pensées puisque se mettre à sa place revêt de l'impossible. Qu'est-ce que vous voulez comprendre à sa logique si vous accordez la moindre importance à la vie, et d'un autre côté à la mort ? Assassin... pas parce qu'elle aime particulièrement envoyer autrui à la mort - je viens de vous expliquer qu'elle n'accordait pas d'importance à cet état - , mais parce que c'est le premier métier qu'elle s'est pensée apte à exercer ! Elle auraît pu aussi être guérisseuse et étudier ses patients mais sa vocation était déjà là : elle tuerait. D'ailleurs, si on le lui avait pas dit qu'elle devait se trouver un métier pour passer inaperçue, elle se serait contentée de voler tout ce qui lui plaisait, que ce soit du pain ou une jolie robe. Et puis finalement elle a rencontré ce certain... Sao, puisqu'il se fait appeler ainsi.
Je ne sais pas ce qu'elle est devenue.
Témoignage de Kaën Delnir, dit Scylla.
Aaah, la Rose Noire... une chienne ! Nous la croyions inoffensive, jeune, perdue. Son petit air de folie nous faisait penser qu'elle avait vécu des temps difficiles et qu'elle avait besoin d'aide... rien de tout ça. Elle était démente. Folle à lier ! C'est la pire engeance de la nature. Si j'étais son père, il y'a longtemps que je me serais donné la mort pour avoir infligé une telle créature au monde... C'est la fille du Diable ! Non, c'est le Diable ! Elle tue, sans aucun scrupule, sans aucune hésitation, mais là n'est pas le pire... c'est une sadique. Une sadique, oui, une vraie ! Avez-vous déjà vu son sourire quand elle s'amuse avec le corps d'une tierce personne ? Non, hein... je ne vous le souhaite pas ! Je ne vous le souhaite pas... Mais je tiens à la retrouver, et quand nos chemins se croiseront à nouveau... c'est elle qui pourra craindre pour son visage angélique.
Témoignage d'Aroï Socrate ( Humain - Aubergiste )
Le temps n'est pas à essayer de décrire ma philosophie, je refuse d'être descriptible, ne me décrivez pas, vivez-moi ! Arrêtez de faire valoir votre intelligence, vous êtes laids à penser, laids à réfléchir, laissez votre corps vous guider, lui seul saura vous montrer le chemin... Votre esprit vous enchaîne, vous retient de vous faire plaisir ! Sombres ahuris, cessez de vous bercer d'illusions, cessez de fuir, quand à vos côtés se trouve ceux qui ont le pouvoir de vous embellir... ♫
Histoire : Je suis née, c'est bien suffisant...
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Comment trouves-tu le forum ? : Design attirant, intrigue intéressante, fonctionnement relativement bien fait... Si je suis ici c'est parce que ces contrées me semblent propices à me déchaîner sur mon clavier. Donc j'aime, s'entend par là. [Peut-être un peu plus d'enthousiasme ?] Ben j'ai dit que j'aimais, ça suffit, non ? Comment as-tu connu le forum ? : Par Sao Crédit avatar et signature : Eireen
Dernière édition par Saëw le Sam 18 Avr 2009 - 14:58, édité 4 fois |
| | | Saëw
Elfe
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| Sujet: Re: Elleth Lyraël {Maître de l'Abysse} Jeu 2 Avr 2009 - 19:10 | |
| Conversation :
Elleth Lyraël ( Saëw ) Kaën Delnir ( Scylla ) Déïdrys Sel'Ei ( Charybde ) Winryd Tàel ( Wilo ) Liöne Gal'Neer ( Twil ) Adamon Kr'ory ( Adams )
« Je t'aime, mon amour, ma douce, mon canard, ma clope à l'anis, ma clef de douze, mon ange, tes seins plats, ton anorexie, tes yeux vides d'intelligence, tes cheveux déteints, tes tenues de dépravée vendue, ta voix horriblement aigüe, tout me fait vibrer en toi, j'ai de plus en plus de mal à retenir mes pulsions bestiales, mon corps entier crie de ne pouvoir te saisir, je veux que tu m'appartiennes ma chienne, veux-tu m'épouser ?
La jeune elfe ingénue n'eut qu'à prononcer un faible « oui » de vierge pour que le malotru lui bondisse dessus et lui fasse enfin découvrir les plaisirs de la reproduction sexuée, durant une nuit entière où s'enchaînèrent divers borborygmes plus ou moins geignards.
En fait, ça s'est pas vraiment passé comme ça. A la limite, Nikilàn aurait pu être bourré mais non, c'était indigne d'elfes respectables venant d'une longue lignée de bourges au regard de bovin mort. Quant à Pyû, si son portrait semblait peu mélioratif, c'est qu'il était justifié. D'accord, d'un point de vue typiquement elfe, elle était jolie, plate et blonde comme ils les aiment, mais pour moi, ce n'était qu'une idiote insipide qui ne possédait pas l'once de la grâce que l'on pourrait attribuer à la race elfique, seul compliment qu'on pouvait d'ailleurs leur trouver à ces bêtes-là. Et Nikilàn, Nikilàn... prétentieux, arrogant. Encore que ces caractères ne sont pas gênants, mais venant d'un homme qui n'a rien pour se vanter, ça donne des envies de meurtre. Aussi stupide que la donzelle, et franc avec ça. Il aurait pu être sournois, s'en sortir par la ruse, mais non, il est pour l'équité, la justice et la vérité, alors que cette même vérité lui échappe totalement.
Cette nuit-là, le jeune noble déroulait son parchemin pour susurrer à sa douce d'une voix mielleuse, des vers écrits par son scribe, aussi insipides qu'inutiles, puisqu'on a jamais eu besoin de l'accord d'une femme de cette taille pour l'embarquer et lui faire tout ce qu'on veut. Mais non, Monsieur avait reçu une éducation elfique, alors on ne traumatise pas Madame et on la chérit jusqu'à ce qu'elle se décompose. »
- C'est là qu'il y eut fécondation, et que mes géniteurs signèrent ma naissance. »
¤
« Quelques temps plus tard, la turbulence sort du corps de sa mère sous l'apparence d'une bouille angélique et de deux grandes mirettes aux iris décolorées. Son père se penche sur son berceau, il la voit déjà jeune et belle, alors ce sera Elleth, comme toute bonne elfe qui se respecte. Elleth naît sans un pleur, mais crie comme une démente au moment où ses petits poumons apprennent à accepter l'air impur de Miradelphia... si j'avais été son géniteur, sûrement l'aurais-je jetée contre un mur pour lui apprendre à se taire.
- C'est violent...
- Si peu...
- Elleth grandit, un an passe, puis deux, elle ressemble à une petite elfe normale, avec ses yeux clairs en amande et la finesse de son visage... Elle semble mûrir au même rythme que ses congénères, et pourtant.
- Et pourtant...
- Et pourtant, dans sa tête, c'est tout autre chose. Lucide et brillante, elle comprend et apprend à une vitesse que l'on aurait pas soupçonnée à un bambin d'une taille aussi ridiculement petite... d'un autre côté, c'est son côté émotionnel qui n'avance pas ; le chapitre 'Les Choses de la Vie', chapitre écrit bien évidemment par un elfe. La vie, la mort ? Niette. Ne pas frapper ses petits camarades ? Pourquoi ça ? La compassion ? Rien du tout. Tristesse, joie, détresse, rire ? Trop peu. Logique émotionnelle ? Illogique.
- Sa nourrice s'inquiète...
- Inutile de dire qu'elle était humaine, un elfe n'aurait jamais remarqué ces bémols.
- Arrête de penser d'eux ainsi, tu veux ? Ils n'ont pas que du mauvais...
- La preuve : Ils ont réussi à engendrer une perle comme Elleth ! ( Rire que l'on qualifierait de gras )
- Espèce de rustre.
- Oh, toi le barde, on t'a pas sonné !
- Tu m'ennuies, Adams. Je me demande si tu te tairais, une fois changé en cactus...
- ...
- La nourrice décide donc d'en parler à sa mère qui rapporte l'information à son époux. Fort de son statut, celui-ci convoque un médecin qui prend en charge la jeune Elleth, la suivant partout où elle va. Il fait le même constat que la nourrice et s'interroge sur les raisons de ce retard assez contraignant... résultat : Aucun, on le retrouve mort dans le jardin familial, tout bleu.
- C'est assez comique quand tu dis ça comme ça.
- C'est ça. Elleth arrive à l'âge de la raison – 7 ans d'âge humain, s'entend – et son comportement change de façon spectaculaire. Elle dont le visage était resté vide d'expression durant de longues années, elle passait d'un extrême à l'autre, visitant la déprime puis l'excitation en un temps record... Du rire aux larmes, les raisons de ses changements d'humeur ne sont jamais logiques et échappent aux autres comme à Elleth, qui s'en fout néanmoins complètement.
- Et là, c'est le drame. »
¤ « Enfin arrivée à un âge où l'on commence à sortir de chez soi, Elleth découvre Miradelphia, du haut de son mètre douze... Elle est tout de suite attirée par la faune et la flore, plus particulièrement par les roses, et passe ses journées dans le jardin, à observer, toucher, goûter, sentir le monde qui l'entoure... Tout va pour le mieux quand...
- Wilo, finalement, je préfère qu'on ne parle pas de ce passage-là.
- Comme tu veux... j'abrège, alors.
- Voilà.
- Suite à un accident, Saëw devient hydrophobe.
- C'est pas un peu rapide, dit comme ça ?
- C'est elle qui m'a demandé...
- Oui.
- Hydrophobe, donc. Effrayée à la simple idée de l'énonciation du mot 'eau', ou tout ce qui se rapporte à ce sujet.
- Hmm, si je me souviens bien, c'est un cas particulier d'hydrophobie... tu n'as pas peur de l'eau en elle-même, tu as peur d'être entourée d'eau.
- C'est ça.
- Bref, c'est loin d'être le plus important...
- Puisque le plus important, c'est notre rencontre, de toute façon. »
¤ L'Enfant aveugle :
Le sang éclaboussa son visage, dispersant en centaines de gouttelettes la vie du Drow sur sa peau diaphane, nette de toute blessure. Blanc et rouge produisaient un contraste brutal, qui accentuait la douceur trompeuse de ses traits, la rendant infiniment plus enfantine. C'était dans la violence que la Rose Noire découvrait son vrai visage... Celui de la gamine qui n'a pas grandi. Un sourire étira ses lèvres nacrée, laissant apparaître sa dentition parfaite et blanche, alors qu'elle enjambait le corps lacéré du Drow et continuait son chemin sans se soucier des taches de sang qui maculaient ses vêtements. Ses pas la menèrent à une porte qui ne se différenciait des autres que par la poignée luxueuse et ouvragée qui paraissait se tendre vers la main, pressée d'être tournée... L'enfant entra.
Kaën Delnir fit volte-face en une fraction de seconde, visant la nouvelle de son arbalète, prêt à tirer à la moindre tentative douteuse. Dans son métier, il fallait être méfiant, avec qui que ce soit... Sans s'en formaliser, la gosse s'approcha de lui jusqu'à pourvoir toucher la pointe de sa flèche, et s'exprima d'une voix chantante :
« Je cherche Scylla... »
Arrêt. Le Drow baissa son arme, ses yeux noirs braqués sur l'iris claire de son interlocutrice. Il l'observa lentement, sans essayer d'être discret, faufilant son regard dans les moindres recoins du corps de la fille. Jeune, pas plus de soixante-quinze années, sa longue chevelure flamboyante descendait en courbes douces jusqu'au creux de son dos... Elle était vêtue seulement d'un long haut blanc, à moitié transparent, qui ne tombait que pour recouvrir ses hanches, ses formes ressortant avec d'autant plus de charme - bien qu'elles fassent pâle figure à côté des femmes Drows. On l'aurait crue débarquer tout droit d'un coin inexploré de Miradelphia... Sur sa jambe dénudée, un élastique retenait un poignard, deux longues aiguilles effilées et une fiole au contenu inconnu. Savait-elle se servir de tout cet attirail ? Son regard vide et fixe ne lui apprenait rien quant à ses intentions, mais son petit sourire laissait clairement deviner qu'elle ne connaissait pas la peur, en tout cas en cet instant.
« C'est moi. »
Sa voix s'éteignit comme si elle n'avait émis aucun son, pourtant inscrite à jamais dans l'esprit de la petite. Kaën posa son arme par terre, ferma un instant les yeux. Inspira longuement. Il fut parcouru d'un frisson, un rictus malsain étirant largement ses fines lèvres sèches et entaillées. Et puis ses mains attrapèrent les épaules de l'intrigante, la poussant brutalement sur le bureau où elle se retrouva acculée, ses coudes froissant des papiers anonymes et de toute évidence peu importants.
« Puis-je savoir ce qu'une jeune elfe fait dans l'antre de son ennemi naturel, et pourquoi elle cherche l'assassin que je suis ? »
Découverte. L'elfette en question n'avait pas cherché à dissimuler sa nature... Nullement intimidée, elle ne se départit pas de son sourire et posa ses longs doigts fins sur la gorge du Drow, sentant pulser la veine qui le nourrissait en sang.
« L'darthirii vel'ussa Usstan tlun uriu d'darthirii er'griff l'khel lu'l'ilhar ooble'... » * * L'elfe que je suis n'a d'elfe que le physique et la langue maternelle... L'assassin s'écarta, intéressé. Elle parlait couramment drow, malgré ses origines... Et puis son âge permettrait de la conditionner en parfaite petite chienne obéissante, facile et complètement exploitable... Alors pourquoi pas ? Mais Kaën détestait les elfes. Il les méprisait, prenait un malin plaisir à les massacrer sans aucun état d'âme et à dire le plus d'insanités sur leur peuple. Kaën détestait les elfes, mais curieusement, celle-ci ne lui semblait pas comme les autres. Elle n'était ni comme une elfe, ni comme une drow. Ce qu'il connaissait des humains ne la définissait pas plus et elle ne semblait pas non plus pareille à un nain. Qui était-elle ? Il n'en savait rien, il n'avait même pas envie de le savoir. Ce qu'il voulait, c'était comprendre d'où lui venait cette impression qu'elle l'étonnerait bien vite...
« Ton nom ? »
« Saëw. »
« Qu'est-ce que tu veux ? »
« Je cherche du travail. »
Elle répondait sans aucune hésitation, les yeux plantés dans ceux du drow, ses lèvres se mouvant très légèrement au rythme de ses phrases, comme si elle avait voulu rester parfaitement immobile... On percevait nettement sous le tissus de son vêtement son souffle régulier, nullement affolé, et aucun tic nerveux ne semblait vouloir agiter son visage, les mains inanimées et non en train de se tortiller dans tous les sens. Était-ce de la témérité ou de l'imprudence ? Du suicide ou de la folie...
« Quel âge ? »
« Soixante-treize ans. »
« Parents ? »
« Vivants. »
« Leurs noms ? »
« Vous n'en avez pas besoin. »
Tant d'assurance était parfaitement rageant. Une grimace frustrée se dessina sur le visage carré du drow qui fit grincer ses dents avant de baisser les yeux sur le poignard de l'elfette.
« Tu sais t'en servir ? »
« Si je ne savais pas, je ne le porterais pas. »
« Qu'est-ce qu'il y a dans ces fioles ? »
« Est-ce vital que vous le sachiez ? »
Il grogna soudain, empoignant le bras de l'insolente sans aucune douceur.
« Écoute, petite... Si tu veux survivre ici, il va falloir cesser de jouer à la garce. »
« Du poison. »
Kaën s'écarta une seconde fois, jaugeant encore sa potentielle recrue. Il connaissait son but, elle semblait savoir ce qu'elle faisait... Il n'était pas sûr de pouvoir lui faire perdre son arrogance, encore moins de la dompter, mais il lui fallait la tester. Sa voix rocailleuse s'éleva dans la pièce, scellant un contrat qui n'avait nullement besoin d'être écrit.
« Bienvenue dans l'Eloïse, Saëw. »
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| | | Saëw
Elfe
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| Sujet: Re: Elleth Lyraël {Maître de l'Abysse} Jeu 23 Avr 2009 - 0:28 | |
| Elle fut testée. Rencontra d'autres assassins. Tua. Beaucoup. Elle évolua, grandit, sans jamais s'intéresser plus à la vie ou la mort. Winryd lui enseigna la cosmologie, mais elle resta athée. Elle tua encore. Avança dans sa quête de l'Art Absolu. Rencontra Sao.
Tomba amoureuse. Pas de lui, de l'idée même de sa présence. Devint Maître des Abysses.
Continua à vivre, sans se soucier de la fin. |
| | | Trystan de Diantra
Ancien
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| Sujet: Re: Elleth Lyraël {Maître de l'Abysse} Mer 29 Avr 2009 - 10:58 | |
| Désolée du retard T_T Fiche validée! (et quelle fiche ) Voici quelques liens pour commencer : Foire au RP ~ Pour tout ce qui est recherche de compagnons RP. En bref, que du bonheur ! Inventaire ~ Pour suivre ton évolution {obligatoire}. Le comptoir ~ Pour créer ton compte en banque et gérer l'argent que tu gagnes / que tu dépenses^^ Et enfin, si tu as des question, n'hésites surtout pas à demander de l'aide à un parrain, ou à tout simplement poser tes questions dans la partie créée à cet effet. Bon jeu |
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| Sujet: Re: Elleth Lyraël {Maître de l'Abysse} | |
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| | | | Elleth Lyraël {Maître de l'Abysse} | |
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