Nuit au sommet de la Cascade de l'Eden. [Libre]

Vraiment, les Royaumes Elfiques étaient certainement les plus belles merveilles de ce monde. Lui, Elren Carateriel, vagabondait sur son cheval, assis confortablement sur sa monture, qu'il avait nommé Celendel. Ces dix dernières années de sa vie n'avait été qu'un entraînement de dur labeur, et notre jeune ami se préparait aux horreurs de la guerre. En réalité, il était très incertain. Est-ce qu'il s'était préparé assez longtemps à rencontrer un Drow ? On lui enseigna qu'ils étaient sanguinaires, vils, et sans aucunes valeurs morales. Violents violes, pillages, meurtres en séries... Une race vraiment détestable. Pour Kyrïa, au nom de la Grande Déesse des Elfes Sylvestres, Elren brandirait à l'avenir son épieu afin de chasser le Mal des Terres Elfiques. Tandis qu'il se dirigeait vers le sommet de la Cascade de l'Eden, lieu qu'il rêvait de visiter depuis très longtemps, Elren offrait de temps en temps quelques caresses bien méritées à sa fidèle monture. Parfois, il lui murmurait.

Tu n’es pas fatigué, mon ami ? J’espère que tu n’as pas à souffrir de me supporter sur ton dos…

Sa monture, Celendel, remua doucement sa crinière de gauche à droite pour traduire une négation. Cette bête n'était pas plus intelligente qu'une autre, c'est tout simplement qu'Elren savait communiquer verbalement avec les animaux. Puis à vrai dire, Elren était très léger, ce n’était pas un problème pour la monture. La longue marche continuait, les deux compères avaient choisi d'emprunter le flanc gauche de la petite montagne pour rejoindre le sommet. Le chemin était vraisemblablement bien moins escarpé et bien plus accessible que son opposé. Soudain, les deux yeux ovales bleu cristallin de l'Elfe Sylvestre fondirent en direction d'une petite ombre qui se déplaçait assez rapidement. Il fit signer à Celendel de s'arrêter, se saisit de son arc court et banda une flèche.

Son ouïe était fine, et il écoutait attentivement tout les sons que la Nature avait à lui offrir. Là, c'était dans ce buisson ! Tandis que le cheval restait immobile, Elren tint le buisson en joug, prêt à décocher sa flèche au moindre mouvement. Le buisson n'était ni trop large, ni trop grand, il en déduisit qu'il ne s'agissait pas d'une créature humanoïde, mais certainement d'un animal. Le buisson se mit soudainement à remuer, et une petite créature au pelage blanchâtre en bondit. Trop tard pour ce malheureux petit lapin, qui servirait de dîner à Elren. Sa flèche avait été décochée avec une telle précision que le petit animal n'eut le temps de trembler de peur. L'Elfe Sylvestre alla s'emparer de son maigre butin et reprit la direction du sommet de la Cascade de l'Eden.

Ce fut une bonne heure plus tard qu'Elren et Celendel atteignirent le sommet de cette dernière. S'approchant du bord de la falaise, l'Elfe Sylvestre resta bouche bée. D'excitation, il dit.

C’est magnifique ! … Quel paysage merveilleux ! … C’est comme dans les livres ! …

Son regard se posa sur la gigantesque chute d'eau. Même le bruit du fracas de la masse d'eau contre les rochers étaient d'une douceur inimaginable aux oreilles d'un Elfe Sylvestre. Ainsi était-ce ce que la Déesse Kyrïa offrit à ses enfants ? Qu'elle était généreuse, se dit-il. En somme, une bien bonne mère. De ce point de vue, Elren pouvait observer aisément le reflet des étoiles sur le Lac d'Uraal. Les Forêts avoisinantes étaient également de toute beauté, encore un magnifique spectacle.

L'heure n'était plus à la détente, mais il fallait songer à se nourrir, et passer la nuit ici. Il invita Celendel à brouter quelques bouchées d'herbes, ces réserves de foins étaient épuisées par ce long voyage. Le canasson appréciait, c'était le principal. Quant à lui, il se dirigea vers deux trois arbres, afin d'en couper quelques branches grâce à son épée courte. Par le biais de la pointe de son épieu, l'Elfe Sylvestre tailla les branches afin de séparer le bois des feuilles, et par la même occasion d'assécher ce même bois. Une fois ce premier travail accompli, Elren réunit une dizaine de pierres afin de former le cercle qui accueillerait son feu et empêcherait sa propagation. Pour finir, Elren trouva une bûche de taille moyenne, adaptée au périmètre de son cercle de pierres.

Deux branches, et frotter jusqu’à l’embrasement… C’est bien cela, Père ?

Il disposa les feuilles sèches et des morceaux de bois sur la bûche, et commença à frotter deux petite branches entre elles, d'une façon très minutieuse. La concentration des Elfes Sylvestres étaient sans pareil, il obtint l'embrasement deux minutes plus tard. Revenant vers son lapin, Elren le dépeça de sa fourrure blanche afin de l'embrocher avec une branche. Il trempa le cadavre de l'animal dans les flammes jusqu'à le faire cuir et de déguster son repas de la soirée.

Dix minutes plus tard, il retourna au bord de la falaise et entreprit de s'assoir. Son amour pour la nature l'attirait et il passerait certainement une bonne partie de la nuit face au Lac d'Uraal jusqu'à être dérangé par une visite de courtoisie, ou bien tout le contraire.

Un calme éternel semblait régner au sommet de la Cascade de l'Eden. Jamais encore l'Elfe n'avait assisté à un tel spectacle. La tentation de rester figer ici, d'observer sans relâche le vaste étendue d'eau le tentait énormément.

Soudain, sa fine ouïe trembla légèrement. Une silhouette ornée d'un grand manteau noir, dont une capuche recouvrant sa tête. Il était à la fois méfiant et intrigué. Qui était donc cet individu ? Un court instant, il songea à un Drow. La personne inconnue s'arrêta au bord de la falaise, un peu plus loin d'Elren, afin d'observer à son tour le Lac d'Uraal.

L'éclat de la lune frappa telles des ondes magiques la silhouette, l'éclaircissant un peu plus. Lorsqu'il s'attarda à nouveau vers son visage, il parvint à détailler deux longues formes et pointues sur le côté gauche et le côté droit de son visage. Un Elfe ?

Puis, de surprise, Elren empoigna sa tunique lorsqu'il ressentit l'aura de ce qui se dévoila être une Elfe Sylvestre. De tristes ressentiments s'épanouissaient à nouveau dans son esprit tels la disparition de son père et la triste mort de sa mère. Enfin, l'Elfe Sylvestre dont il ignorait encore tout daigna se rapprocher et entamer une courte prise de parole. Il ne pu s'empêcher de sourire lorsqu'il se rendu compte de la beauté de l'être face à lui. Il souriait aussi parce qu'il approuvait pleinement ses paroles. Reprenant son air calme habituel, il répondit à son tour.

Oui... Je suis tout à fait d'accord avec vous, Demoiselle, Dame...?

Le voici qu'il se sentait bien stupide. Il était visiblement géné de ne pouvoir définir réellement qui était cette Elfe Sylvestre, tout simplement car il ne la connaissait visiblement pas.

Hithiel stoppa son avancée à quelques pas de Elren. Fière et droite comme une divinité venue apporter sa parole à un être égaré, elle surplombait du regard l'elfe qui était assis devant elle et qui l'observait.
Elren était un inconnu pour elle, une personne qu'elle n'avait encore jamais vue dans les rues d'Alëandir ni même en son temple. Il fallait dire que Hithiel fuyait beaucoup le contact des populations, préférant la solitude et le silence aux sourds et perpétuels aléas de la vie journalière. Telle était elle en société. Mais cette instant présent était différend car elle rencontrait quelqu'un dans son élément : la nuit.
Les embruns de la nuit étaient tels un lit pur elle, le vent et la douce atmosphère du soir en étant les draps et cela était l'univers secret de la Prêtresse qui pouvait être elle-même en cet instant.
Rencontrer donc un Elfe dans cette ambiance disposait la femme Elfe à engager la conversation avec cet inconnu qui appréciait également les ténèbres du soir.

A y regarder Elren semblait être un voyageur itinérant. Ses habits étaient un peu usés par les aléas des trajets et il voyageait léger. Il ne semblait pas non plus être un soldat, il n'en avait pas l'allure et étant donné que l'armée était partie dans les Royaules Humains il aurait été curieux de voir un soldat seul en cette soirée.

Hithiel ôta sa capuche, dévoilant la totalité de son visage alors que ses cheveux attachés en tignasse retombaient entre ses épaules. Répondant à l'Elfe toujours assis devant elle en souriant doucement, sa voix reprit le cours de sa mélodie.

"Il s'agit de Dame Hithiel .. et Demoiselle en même temps. Je suis une Prêtresse assignée au culte de Tari dans la capitale des Elfes."

Elle ne comptait pas révèler totalement son titre. Dire de suite qu'elle était la Haute-Prêtresse de Tari, une personne qui n'avait aucun supérieur entre elle et sa divinité aurait poussé Elren à s'engager dans des politesses et protocoles assez lours et elle ne le souhaitais pas. Elle préférait la simplicité d'une conversation commencée facilement et devant rester simple et fluide, sans aucun rang entre les deux protagonistes.

"Et vous même messire .. A qui suis-je en train de converser en cet instant ?"

Ainsi, la belle Elfe Sylvestre qui se présentait à Elren Carateriel se prénommait Dame Hithiel.

Prêtresse de Tari...

Une légère sueur froide, jamais il n'aurait songé à ce que des membres de sa race vouent un culte à la Déesse de la Mort. A vrai dire, il se rendait compte que cela correspondait bien au personnage face à lui. Neutre d'apparence, mystérieuse, dégageant de la froideur. Maintenant, c'était à lui de se présenter.

Dame Hithiel converse en ce moment même avec Messire Elren Carateriel, Cavalier Léger tout simplement.

Certes, l'Armée était partie rejoindre les Royaumes Humains, mais lui, recrue récente, n'avait été envoyé nul part par son Capitaine. Cela expliquait donc sa présence ici.

Demoiselle... Est-il vrai que les Prêtresses ne se marient jamais ? C'est ce que l'on m'a raconté une fois...

Un cavalier léger, il faisait donc partie de l'armée mais n'accompagnait pas le Régent dans sa campagne actuelle. Après tout le temps de tout à chacun arrive en temps voulu, Elren avait juste à se montrer patient envers les futurs événements. La guerre et l'armée n'interessaient que très peu la prêtresse pour qui sa doctrine imposait une neutralité exemplaire. Tout être vivant naissait et mourrait, elle se devait donc de porter le même regard sur ses congénères et tout aussi bien sur les humains et les Drows. Tous étaient une âme vouée à rejoindre le royaume de sa Déesse.

"Un cavalier léger .. une cavalerie fougueuse et friante d'espaces clairs à parcourir à galop. Vous faites parti d'un noyau formant les yeux d'un ensemble militaire plus grand mais emprunt d'un désir de liberté certain.
En tout cas je suis ravie de faire votre connaissance sieur Elren Carateriel."

La jeune femme Elfe, profitant du fait que Elren était encore resté assis, s'installa doucement sur l'herbe auprès de la falaise, s'asseyant ainsi pour continuer la conversation.
Elle posa son baton de marche à ses cotés, gardant son manteau enveloppé autour de son corps.
La question de Elren la fit sourire. Elle ne s'attendait pas à une telle interrogation de le part de cet Elfe encore inconnu il y a quelques secondes.

"Certaines prêtresses se refusent au mariage en effet .. mais cela n'est point une obligation dans le culte de Tari. Les prêtresses peuvent se choisir un époux aussi librement qu'elles le souhaitent. Il en est de même pour d'autres cultes, certains sont plus stricts sur l'abstinence de leurs corps de prêche et d'autres l'encouragent d'autant plus.
Pour ma part ma mère ne s'est point mariée mais je suis néanmoins venue au monde.

Le mariage au sein du clergé est il une obsession pour vous au point que cela en est la première chose que vous me demandiez ? "

Elle n'était pas offensée de la question, juste amusée par ce début de conversation.

Non non ! ... Ce n'est pas du tout une obsession... Ce n'était qu'une simple interrogation parmi tant d'autre...

Pour sa part, l'Elfe Sylvestre n'avait absolument aucune compagne, et n'avait encore jamais vécu d'histoire d'amour. Plus que gêné par la réponse de Dame Hithiel, il préféra en retourner au premier sujet dont elle avait fait l'évocation.

Oui... Filer sur les larges plaines au gré du vent est vraiment une très belle expérience...

Elren rempa lentement mais sûrement en direction de sa monture, qui s'était allongée en silence contre le sol et plaqua son dos contre son flanc droit, lui offrant une caresse de sa main gauche tout le long de sa crinière. Il jeta un rapide coup d'oeil sur son épée courte et son épieu, déposés un peu plus loin. Elles étaient toujours là, sous sa garde. Il reposa à nouveau son regard sur la Haute Prêtresse de Tari.

Et... Question peut-être un peu plus... "générale" ... Qu'est-ce qu'une Prêtresse de Tari vient faire au sommet de la Cascade de l'Eden ? ...

Gêné et encore peu confiant dans l'attitude à adopter avec la gente féminine. La question que Elren aurait pu paraître légitime pour lui mais il était de certains choses qui pouvaient prêter à confusion dans une conversation.
A vrai dire, Hithiel était assez recluse et ne connaissait que guère ce genre de sujet. Le fruit de longues années à fuir le contact avec les gens portait ses effets. Mais la prêtresse ne comptait guère se trouver de compagnon dans l'immédiat, elle n'en voyait pas l'utilité en ces temps de guerre.

Elle observa Elren qui rampait vers son cheval. Elle se demandait pourquoi cet Elfe ne se mettait jamais debout. Même lorsque la prêtresse était apparue il ne s'était pas levé et à présent il utilisait son cheval comme d'un garde-fou pour reposer son dos. Elren semblait vouloir rester dans un cadre strict de deux personnes discutant de tout et de rien au détour d'un chemin. Les modalités détendues de discussions sortaient un peu des sentiers battus mais cela ne gênait en rien Hithiel qui se sentait à l'aise de ce fait.
Cela dit elle ne manqua pas d'observer le coup d'oeil que l'Elfe avait jeté à ses armes dsposées non loin.

"User d'une monture emmène une personne assez loin en effet. J'imagine que demain sera piur vous un autre jour de voyage.
Pour répondre à votre question .. je n'ai de vraies affinités qu'avec la nuit. Ce moment est le seul instant où je me sens moi-même. Là où le soleil a depuis longtemps cédé la place aux ténèbres du soir et que le silence règne. C'est à ce moment et à aucun autre que l'on peut sentir la magie qui en découle, sentir les forces qui régissent le monde alors que quasiement toute vie se met en sommeil."

Après les belles paroles sur sa vision des choses, l'Elfe Sylvestre leva la tête vers la lune, son visage ne manqua pas d'être éclaircit par les rayons lunaires. Un nouveau regard se porta sur Celendel, sa monture. Le canasson s'était endormi, et c'était la seule raison pour laquelle il ne s'était pas réellement levé. Il ne voulait pas faire un bruit qui aurait pu être trop indiscret pour l'ouïe de son fidèle compagnon. Ainsi, Elren Carateriel prit l'initiative de se lever doucement mais sûrement, et d'atteindre la hauteur de Dame Hithiel vers le bord de la falaise.

Oui, je repartirais demain, avec le souvenir d'avoir fait une rencontre, celle de Dame Hithiel. Mon métier présente des avantages et des inconvénients, comme toute chose à vrai dire.

Au fil du temps, l'Elfe Sylvestre ne doutait absolument plus de la personnalité de Dame Hithiel, qui l'avait au premier instant assez rebuté. L'un de ses secrets : Une crainte instinctive de la magie. Alors... Être "enveloppé" dans une aura de froideur, pensez-vous ? Néanmoins, il commençait à apprécier cette personne, qu'il recroiserait sans doute dans l'un de ses nouveaux voyages, comme à son habitude.

Pour ma part, j'aime le jour autant que la nuit. J'apprécie chaque jour tout ce que Mère a offert à notre peuple.

Dites-moi, et si vous l'acceptez, marchons sur un sujet bien différent de ce que nous avons entrepris jusqu'à maintenant : Connaissez-vous l'Armée des Divins ? Si oui, pourriez-vous m'en dire ce que vous savez d'eux ?

Ainsi, la Haute Prêtresse de Tari ne connaissait absolument rien de l'Armée des Divins. Au fond, cela n'étonna pas Elren, qui aurait pu s'en douter. Du moins, ne sait-on jamais ? Des êtres savent plus de choses que d'autres, ce qui lui paraissait normal.

Dites-moi, Dame Hithiel... Dans les jours prochains, j'irais présenter à notre Royauté une boisson qui circule dans ma famille depuis quelques décénnies déjà. Me feriez-vous l'honneur de goûter ?

Demanda l'Elfe Sylvestre, souriant. Il porta sa main sur sa gourde accrochée du côté gauche de sa taille et la posa sur le sol. Il suffisait de débouchonner l'objet afin d'atteindre le liquide à l'intérieur.

Si la Haute Prêtresse de Tari acceptait "l'offre", alors une odeur de cassis sortirait de la gourde. Evidemment, ce n'était pas un mélange si simple. Sa première surprise serait certainement un goût plutôt sucré, ne laissant aucune amerté. Etrange pour du cassis, n'est-ce pas ? Quelles autres baies avaient bien pu être ajoutées à l'intérieur de cette gourde ? Et surtout, comment ?

Votre avis me serait très utile, Dame Hithiel. En réalité, je l'ai nommée "Liqueur de Cara".

Elren Carateriel observait attentivement Dame Hithiel boire de son breuvage. Lorsqu'elle commença à lui parler de la noblesse, celui-ci arqua un sourcil.

Vous semblez connaître assez "bien" la Noblesse du côté des Elfes Sylvestres... N'auriez-vous pas quelques conseils à me donner afin d'agrandir mes chances, Dame Hithiel ?

Il leva un instant le regard vers le ciel. La lune s'était déjà déplacée. Combien de temps déjà est-ce que les deux individus avaient-ils engagés la conversation ?

Il se fait tard, non ? Il n'est pas dangereux pour une Prêtresse de se promener aussi longtemps la nuit ? Si vous voulez, ma monture et moi pouvons vous accompagner jusqu'à votre prochaine destination.

Aleändir ? Quel heureux hasard ! L'Elfe Sylvestre répondit au sourire de son interlocutrice par un autre sourire. La destination était parfaite, puisqu'elle était également la sienne.

Et bien, Dame Hithiel... Votre destination coïncide avec la mienne. Si je compte présenter mon breuvage à la Cour, mieux vaut-il que je me rende à Aleändir, non ?

De plus, je n'ai pas encore rencontré mon Capitaine de Section. Cela m'intrigue au plus haut point. Enfin, voici deux raisons de plus pour faire le chemin ensemble.

Elren Carateriel s'approcha lentement de son cheval et porta sa main droite contre sa crinière. Il la caressait doucement, murmurant au canasson.

Celendel... Peux-tu te réveiller ? Je suis désolé de te tirer de ton sommeil si tôt, mais ta mission est de conduire une Prêtresse jusqu'à Aleändir...

Etrangement, la monture se redressa, comme si elle avait parfaitement compris le message. Tandis que le feu termina de consumer les branches, Elren s'éloigna de quelques pas afin de récupérer son armement, alors que Celendel, sa monture, se tenait à disposition de la Haute Prêtresse de Tari.

Il semblerait que mon fidèle Celendel vous invite à le monter, Dame Hithiel. Placez-vous à l'arrière, et nous filerons en direction de notre destination commune.

[HRP : J'imagine que la destination sera le Sanctuaire ?]

[non ce sera le palais, ou plutôt son entrée]

Elren allait également à Aleändir .. soit. Ainsi donc elle rentrerait plus tôt qu'elle ne l'avait prévue. La capitale n'était pas loin, de l'autre coté du lac en fait, la chevauchée risquait d'être courte.
Hithiel laissa l'elfe relever sa monture avant de s'approcher de la bête.

L'absence de votre chef de section peut être expliqué par la guerre qui sait. Mais pour votre breuvage vous aurez toutes les chances de rencontrer une personne de la cour à Aleändir en effet.
Faisons le chemin ensembles donc, vous n'aurez qu'à me déposer auprès du palais, cela fera parfaitement l'affaire..

Hithiel était peu à l'aise sur une monture. Apprendre l'équitation n'était pas une priorité dans un culte, tout juste savait elle diriger un cheval. Mais se placer à deux sur une selle c'est inédit pour elle. Fort heureusement elle ne tiendrait pas les rênes.
Ajustant son manteau, elle prit prestement place sur l'arrière de la selle. Elren étant occupé à rassembler ses affaires, elle en profita pour ré-ajuster ses appuis en attendant le départ.

Tandis que la Haute Prêtresse de Tari s'était installée sur la monture, le Cavalier Léger avait terminé de rassembler ses équipements. C'était pour lui plus qu'un simple accompagnement. Il s'agissait d'une mission, celle de protéger ce qu'il pensait être une Prêtresse dans les contrées Elfiques. Il monta à son tour sur Celendel et attrapa les rênes du canasson.

Et bien... Ce fut une belle fin de soirée pour moi. Celendel, direction Aleändir !

L'Elfe Sylvestre donna l'ordre à sa monture par le biais des rênes de faire demi-tour. Il ne s'était jamais rendu là-bas, mais savait que sa destination était au delà du Lac d'Uraal. Le voyage pouvait débuter, et les trois individus se fondèrent dans les ombres de la nuit.