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 La Compagnie Stygienne [Egmont de Syliana]

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Fergus d'Hautval
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MessageSujet: La Compagnie Stygienne [Egmont de Syliana]   La Compagnie Stygienne [Egmont de Syliana] I_icon_minitimeMar 11 Mai 2010 - 19:48

Pour rencontrer le futur Régent d'Oësgard, Eskevar avait enfilé une chemise de soie, avait revêtue un long plaid de tissu bariolé de rouge et de vert. Le plaid lui couvrait l'épaule et était porté en kilt autour de la taille. Il avait chaussé une paire de jarretière tissée du même motif que son plaid et portait aux pieds une paire de souliers noirs aux boucles blanche.
Il arborait comme couvre-chef une toque, affichant à son chapeau la plante traditionnelle représentant son clan. Plante qui possédait un sens sacré pour ceux qui la portaient, car c'était une brindille d’if provenant de l’ancien if qui se trouve toujours à Scardyke ou l’un des grands ifs qui entourent Haurfond, lieu de rassemblement du clan. En tant que chef de clan, il arborait trois plumes d'aigle à son chapeau, et afin de parfaire l'ensemble, il avait revêtu par-dessus sa chemise un pourpoint de velours bleu foncé aux liserés d'or pâle tourbillonnant et s'était entouré le col d'un rabat (morceau d'étoffe porté autour du cou), la taille d'une ceinture de cuir noir où il avait enfilé d'un côté un poignard, de l'autre une rapière, tous deux en fourreaux rayés noir et or. Ses cheveux étaient détachés et il portait une canne d'ébène très simple avec pomme en ivoire, sans ornement, à la main.

Spoiler:

Il se rendit à la demeure du Régent, en ville, et passa les épaisses portes de bronze, accompagné d'une petite escorte.

Un clerc était assis derrière un bureau, écrivant sur un parchemin à l'aide d'une plume. Il leva les yeux.

_ Oui ?
_ J'ai rendez-vous avec Sa Seigneurie.
_ Et vous êtes ?

_ Ah, notre capitaine mercenaire ! s'exclama une voix. (Eskevar se retourna et vit un officier d'âge mûr, qui descendait l'escalier en colimaçon). Montez donc, Monseigneur. Je suis sûr que Sa Seigneurie sera ravie de vous rencontrer.

Eskevar salua l'officier et lui emboîta le pas. L'escalier débouchait au premier étage sur une grande salle, où plusieurs dizaines de personnes étaient attablés pour le repas. Au deuxième étage se trouvaient plusieurs portes. L'une d'elles était entrebâillée et Eskevar aperçut des clercs en plein travail. Il gagna le donjon par une galerie couverte, emprunta une série de couloirs, gravit un second escalier tournant qui menait à la loggia du baron et arriva enfin devant une aire de repos, avec de nombreux sièges en demi-cercle, placés sous une série de hautes fenêtres.

_ Asseyez-vous et attendez-moi ici, lui dit l'officier, avant d'aller frapper à une porte.

Eskevar n'entendit pas de réponse, mais l'officier entra quand même, refermant la porte derrière lui. Il se rendit à la première fenêtre et observa à travers celle-ci les tentes et les tribunes du tournoi, qu'on apercevait. Quelques instants plus tard, l'officier revint le chercher.

_ Je suis le capitaine Godal, lui dit-il en tendant la main. Monseigneur de Syliana n'a pas beaucoup de temps, mais il désire vraiment vous rencontrer.

Eskevar entra dans la pièce. Elle faisait dix mètres de long et le sol était recouvert d'un bout à l'autre d'un épais tapis rouge avec des liserés d'or. Les meubles étaient en bois poli et d'une facture somptueuse, en bois noir et brillant. Les fauteuils étaient recouverts de cuir verdâtre. Le Seigneur de Syliana était assis derrière un long bureau incurvé également recouvert de cuir. C'étaient de forts jolis meubles et Eskevar en apprécia la facture... Egmont de Syliana était un homme âgé. Son front dégarni et sa chevelure d'un gris-sel marqué trahissait le poids des années. Mais son expression était dure dans son regard, ses yeux bien enfoncés dans leurs orbites trahissaient une intelligence redoutable et un esprit vif, et sa façon de se tenir révélait un homme fier et déterminé.

La baronnie d'Oësgard était en plein chaos depuis la guerre civile. Alonna et Serramire étaient aux abois et inquiets pour leur sécurité et seule Odélian faisait désormais office de frontière sûre pour barrer la route vers Diantra. Les paysans, vivant à l'écart des forts de la région, étaient soumis aux attaques incessantes des pillards et des Drows qui profitaient allégrement du trou offert dans la frontière. C'est donc vers Egmont de Syliana que s'était tourné le Roi, en mandatant un de ses plus fidèles sujets, connu pour être un ardent et zélé loyaliste, pour prendre la régence de ces terres et, en attendant de trouver un vassal officiel, y restaurer la paix du Roi. C'est là qu'intervenait Eskevar, ou plus précisément ; c'est là qu'intervenait la Compagnie Noire.

La Compagnie Noire était une compagnie de mercenaires fondée par Eskevar peu après l'échec de la rébellion et la chute de Diantra. Elle comptait dans ses rangs un certain nombre d'hommes d'armes et de chevaliers du royaume, tous exilés, ou fils d'exilés, dépossédés de leurs terres et de leurs biens par le Roi suite à leur participation à la rébellion et qui étaient retenus jusqu'alors dans les geôles de Hautval. La Compagnie comptait certaines des familles les plus renommées d'Oësgard, Ancenis et Olyssea, comme le nouvel héritier de Kahark. Elle avait pris le nom de Compagnie Noire en signe de deuil pour leur cause, ce qu'Eskevar avait autorisé, et ses membres se surnommaient eux-mêmes les "Orphelins".

Lorsqu'il était arrivé à Diantra pour le tournoi et qu'il avait eu vent des préparatifs de départ d'un représentant du Roi pour Oësgard, Eskevar avait proposé les services de sa compagnie au Seigneur de Syliana, et celui-ci avait tout de suite été très intéressé.


[Hrp: Désolé si c'est un peu maladroit, manque d'inspi sur ce coup là.. ]


Dernière édition par Eskevar Helderion le Dim 16 Mai 2010 - 17:54, édité 1 fois
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Markvart Salarius
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MessageSujet: Re: La Compagnie Stygienne [Egmont de Syliana]   La Compagnie Stygienne [Egmont de Syliana] I_icon_minitimeMer 12 Mai 2010 - 21:42

Depuis son bureau situé dans sa résidence urbaine de Diantra, le noble possédant un autre manoir situé dans la région, Egmont n'en finissait plus de lire les rapports qui parvenaient sur son bureau.
Les préparatifs d'une expédition étaient conséquents et il faudrait encore des jours afin de tout terminer.
"Relever la tête à Oësgard", c'étaient là les termes simplifiés de sa mission. Actuellement le tournoi Royal battait son plein mais il ne pouvait faire oublier le fait que les anciennes provinces des Barons félons étaient devenues précaires et dangereuses pour la sécurité du Royaume.
A vrai dire, la totalité du Nord traversait une crise de pouvoir, le Marquisat de Serramine et les vassalités en découlant étaient devenus fluctuants. Et désormais ces terres étaient la proie des bandits et des ennemis de Diantra, trop heureux de trouver un aussi grand trou dans les défenses du royaume et des terres livrées à elles-mêmes.

L'appel au secours du Régent d'Alonna avait été entendu par le Roi Trystan. Pour réinstaurer une sécurité sur les terres du Nord il fallait colmater la brèche d'Oësgard, la région située le plus au Nord-Est des terres Humaines. Ces lieux étaient à portée des attaques des Drows et des Chaotiques, provenant des terres arides et parvenant à se dissimuler dans la forêt d'Aduram. Et il ne fallait pas trop compter sur l'alliance avec les Elfes pour espérer un coup de main, les Terres Elfiques semblaient encore plus en proie au repli sur soi-même que ne pouvait l'être le Nord du Royaume Humain.
Il incombait donc à Egmont d'aller prendre la régence d'Oësgard. Cette mission, mandatée personnellement par le Roi Trystan avait de quoi satisfaire le vieil homme. Le Roi plaçait à nouveau sa confiance dans l'un de ses plu fidèles suivants, Egmont ne lui avait jamais fait défaut et été réputé pour son sens de la gestion. Cette fois il ne s'agissait pas de sauver une économie royale en faillite mais bien de relever une province toute entière, la tâche serait ardue.

Mais les informations sur l'état d'Oësgard ne pouvaient être étudiées depuis ce bureau de la capitale. Dans quel état était l'armée ? et dans quel état se trouvait réellement la province ? II aurait ces réponses seulement une fois là-bas.
Perdu dans ses songes, il fut tiré de ses réflexions par le Capitaine Godal qui venait lui annoncer que le fameux capitaine mercenaire venait d'arriver.
Egmont était perplexe envers l'idée d'engager des mercenaires dès le départ. De plus, le bruit de son départ pour Oësgard avait été éventé. L'arrivée soudaine d'un capitaine proposant ses services avait de quoi rendre méfiant le vieux conseiller. Mais l'aide de cette compagnie pouvait autant l'aider que le gêner. C'est pourquoi il avait accordé une entrevue à Eskevar. Nous verrons ce dont il en retournerait vraiment.

Egmont observa l'homme qui venait le solliciter pour l'engager. Il était jeune, habillé à la manière noble. L'habit ne faisait pas le moine mais son interlocuteur savait s'habiller lorsqu'il était en présence de nobles, il savait où était son intérêt à faire bonne figure. Egmont adressa d'un geste un siège à Eskevar avant d'engager l'entretien.


Bienvenue dans mon bureau messire mercenaire, je suis Egmont de Syliana. Venons directement aux faits. Vous venez m'offrir vos services n'est ce pas ?
Pouvez vous me décrire votre motivation ainsi que votre organisation ?
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Fergus d'Hautval
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MessageSujet: Re: La Compagnie Stygienne [Egmont de Syliana]   La Compagnie Stygienne [Egmont de Syliana] I_icon_minitimeDim 16 Mai 2010 - 17:51

Eskevar fixa Egmont. Croisant les mains sur les accoudoirs de la chaise qu'il utilisait, il laissa le régent entamer la discussion. C’était le visage d’un aristocrate, mais s’agissait-il d’un tyran ou d’un bienveillant monarque ? Il n’aurait pu le dire. Ses cheveux noirs étaient déjà parsemés de mèches grises. Son visage taillé à la serpe était creusé par le passage du temps et des saisons, comme un vieux roc. Il inspira lentement lorsque le vieil homme eut fini, avant de lui répondre. Que l'homme connu parfaitement le sujet, il n'en doutait pas un seul instant. Il n'était pas du genre de ceux qui ignorent leurs affaires, inutile donc, de perdre leurs temps en mondanités. Trêves de jacasseries. Si les deux hommes étaient réunis là, ce n'était pas pour parler des dernières modes en us à la Cour.

_ Vous savez dans quel état lamentable se trouve le Nord aujourd'hui ? N'est-ce pas ? Comment les frontières du royaume sont exposées à la vindicte des drow, au pillage et au saccage d'hommes de rien ? Qui ont déserté le service de leur seigneur pour vagabonder et tuer, amasser quelques butins. Un peu partout, des bandes errantes de paysans, chassés par les soudards et la canaille, se sont constituées. Sortant des forêts, elles se répandent dans les campagnes. Leurs effectifs grossissent sans cesse, elles se donnent des chefs. Il faut frapper ces misérables et leurs bandes de gueux sans leur laisser le temps de s'organiser, sinon de prendre le risque d'une jacquerie. La noblesse est aux abois, elle crie que le Roi ne fait rien pour les aider, qu'on les oublies. Cela m'est insupportable.

Il s'arrêta un instant, avant de reprendre, plus rapide, exposant son point de vue mécaniquement :

_ Voilà bientôt trois lunes, j’ai commissionné mes capitaines pour assembler dans toutes mes terres des hommes valides et de saine raison pour aider au guet et aux garnisons, en mettant un terme aux vilénies des cottereaux, routiers, écorcheurs et autres brabançons qui sévissent dans le nord, depuis la rébellion ! Je gage que si vous acceptiez mon aide, les pendards connaitraient bien vite le gibelet. Cela coûtera peut-être la vie à quelques-uns d’entres nous, mais négliger de détruire des bandes telles que celles-ci, c’est condamner nombre de villages et de bourgs à la désolation.

Le jeune seigneur passa une jambe par-dessus l'autre, et balança doucement sa canne dans une main, dans une attitude crane et amicale. Oui-da, la chose était amusante, voir coquasse, car pendant longtemps en Hautval on avait connu les héldirois comme des brigands, des voleurs de bétail... des kilt. Des tours il en avait plus d'un dans son sac et il n'avait jamais hésité à les utilisé. Baste ! La canaille il en était et par le ciel, il était même connu pour ça. Un petit sourire vint ourler ses lèvres...

_ Or, il se trouve que j'ai moi même quelques soucis en mes terres... Comme vous le savez sûrement. J'étais à Diantra lors de la libération de la ville et je menais l'assaut nord, contre les portes principales, une fois libérée les terres de Hautval et réunie une armée pour le compte du Roi. Et quel salaire pour tout cela me direz-vous ? Rien ! Pas une seule parole de remerciement! Sinon quelques milliers de pendards, fait prisonnier lors de la prise de la ville et placé sous ma protection sinon d'être passé par le fil de l'épée, sur l'autel de la vengeance, par ceux-là même qui portaient le tabard du Roi. Bien indigne que pareils hommes en vérité, qui répondant à l'honneur de leur cause pour sauver leur Roi s'avilissent en la souillant par le sang de ceux qui se sont rendus. Il y avait aussi quelques centaines de chevaliers, petits seigneurs et hobereaux, que mes gens avaient fait prisonnier contre rançon et dont la tutelle leur revenait de droit, en attente d'un paiement.

Le jeune chevalier passa les deux mains sur le pommeau de sa canne et se pencha vers son interlocuteur, prenant soins d'afficher un air affecté.

_ Or donc, mon cher monsieur, voilà que je me retrouve avec toutes ces bouches à nourrir, ses hommes à garder et que le royaume est laisser sans défense ? Ne nageons-nous pas dans l'absurde, je vous le demande ? Pourquoi ne pas les prendre à notre service ? En échange de leur liberté, et contre promesse, j'ai pris ses hommes à mon service, leur ai offert le pain et le sel et ceux-ci m'ont récompensé, je m'en targue, de leur fidélité. Plus de 180 chevaliers m'ont rejoint, 60 escuyers, près de deux-cent maisons nobles du royaume, grand et petit, d'Oësgard et d'Ancenis, comme d'Olyssea et des terres royales.

Bats-les, point de clémence si tu les crois sans honneur ; Mais un jour si tout recommence, compte tes serviteurs... songea Eskevar. Qu'on ai voulu mettre à mort les rebelles une fois prisonniers, avaient grandement courroucé le chevalier au cerf bondissant. Il s'estimait trompé par ceux-là même pour qui il avait combattu et dont il avait préservé le trône. On l'avait insulté et l'on avait souillé son honneur en prétendant le faire participer à cette ignominie, ce massacre. Une honte pour tout chevalier digne de ce nom, que de n'accorder quartier à celui qui c'était loyalement battu. Était-il aveugle ? Se laisser ainsi moquer ! Plus d'un héros somnolait dans ses geôles, et les prisons du royaume en cachaient de nombreux autres aussi, dévoués à leur cause et au royaume. Il était parvenus à sauver la fine fleur de la chevalerie du nord, ainsi que quelques milliers de pauvres bougres, dont le seul crime était d'avoir suivis leur seigneur et n'entendait pas laisser exécuter le moindre d'entres eux.

_ Cette compagnie se nomme la Compagnie Stygienne. Elle est composée d'exilés et de fils d'exilés, de nobles dépossédés de leurs terres sur ordre du Roi, de vauriens et d'hommes d'armes sans le sou. Tout chevalier, pour la plupart suivis de leurs gens, hommes d'armes et serviteurs. Ils apportent avec eux, en plus de leurs épées, leur savoir et leur expérience, car ce sont des vétérans de la campagne de Diantra. Ils se surnomment entres eux les Orphelins, car ils n'ont plus ni Cause, ni suzerains.

Au même titre que vos pairs, vos fils, ils sont appelés à défendre notre royaume au péril de leur vie. C’est en répondant à la menace Drow avec virulence et puissance, et en restaurant le calme et l'ordre dans le royaume, que nous démontrerons notre volonté de paix et notre unité. C’est une véritable menace qui existe par delà nos terres. Le Roi demande à toutes personnes de faire face à cette violence et cette adversité, de montrer que notre Royaume est fort et que nos provinces ne peuvent tomber sous le joug de créatures barbares et sanguinaires, soit. C’est un appel à la guerre, un appel aux armes. Eh bien nous devons faire face ensemble et donner à notre Royaume la véritable volonté guerrière de notre Race. Ce sont nos descendants qui écouteront les légendes des grandes batailles à venir, c’est un exemple qui se forme, une voie à suivre. Pour tous, anciens rebelles comme loyalistes. Si temps est que l'on n'abatte les félons comme des chiens - ce que je ne permettrai pas pour les prisonniers placés sous ma garde, soit dit en passant - voilà des braves prêts à se faire percer la poitrine. A vous et au Roi d'en faire bon usage...
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Markvart Salarius
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MessageSujet: Re: La Compagnie Stygienne [Egmont de Syliana]   La Compagnie Stygienne [Egmont de Syliana] I_icon_minitimeMar 18 Mai 2010 - 20:49

Hum .. que voici un jeune homme qui était très motivé dans ses paroles. Egmont écoutait avec attention le discours du capitaine mercenaire, son périple pour rassembler une armée lors de la guerre civile pour combattre aux cotés du Roi. Le vieux régent en avait entendu parler, les mercenaires avaient pris la porte Nord, la plus puissante de la cité, aux cotés de l'Armée des Morts. En cela il n'y avait point à douter de la volonté d'aider le pouvoir.
Mais l'esprit d'Egmont senti l'amertume d'Eskevar lorsque celui-ci évoqua que son combat aux cotés du Roi ne lui avait pas été récompensé, le laissant uniquement qu'avec des prisonniers sur les bras et sans gloire. C'était là un détail qui avait son importance. En effet Egmont était l'envoyé personnel du Roi et si Eskevar en voulait à Trystan pourquoi venir le voir lui ?
Le jeune homme pensait il que le vieux régent était un seigneur indépendant des autres, pensait il qu'Egmont avait ses propres ambitions et était détaché du Roi ? Certes le poste de régent lui donnait carte blanche pour gérer une province entière à sa guise. Mais jamais le vieil homme ne penserait trahir la confiance de son Roi. Si les mercenaires d'Eskevar se mettaient à son service alors cela serait en leur parfaite connaissance qu'Egmont était l'un des plus fidèles partisans de la royauté.

Mais le vieil homme laissa le mercenaire continuer à évoquer ses raisons. Ah le Nord .. oui il était parfaitement au courant de la situation, c'était d'ailleurs pour cela qu'on l'envoyait la-bas. Ainsi donc Eskevar avait sous ses ordres un contingent plutôt appréciable. Le renfort de ces soldats, anciennement servants dans les armées rebelles pouvait être une aide précieuse pour rétablir l'ordre dans les terres d'Oësgard. Mais cela ne risquait il pas de froisser l'armée régulière d'employer un fort contingent de mercenaires pour les épauler ?
Eskevar se portait garant de leur fidélité mais il serait inévitable que certains ne les comparent à ces bandits de grand-chemins ou des soldats cherchant à amasser de grands butins sur le dos d'une province ravagée.
Mais, après tout, le propre des mercenaires était d'être gouverné par l'argent. Tant que ceux-ci seront payés alors le problème serait en partie réglé.

Egmont baissa un court instant la tête, son regard et son expression n'ayant pas changés tout au long du discours du mercenaire.


Il est regrettable que vos efforts durant la guerre civile n'aient trouvés récompense. Cela dit, sachez que le Roi Trystan possède une grande confiance en moi. Si vous et vos hommes passent à mon service, je souhaite vous avertir que mes ordres seront à prendre comme venant du Roi Trystan lui-même.
Je ne doute point de la fidélité de vos hommes, vos actes durant la guerre font foi pour vous-même.
Plus de 160 chevaliers avec servant et plus de 200 maisonnées .. cela représente un contingent conséquent.
Pour l'heure j'ignore encore les besoins en répartition de la troupe en Oësgard, je ne serais mis au courant qu'une fois sur place.

J'aurais néanmoins des conditions .. j'imagine que vous vous attendiez à ce genre de tractations en tant que mercenaire de profession. Je mettrais l'un de mes capitaines à vos cotés afin de faire plus facilement le lien entre ma personne et votre organisation. Ensuite je déciderais de votre lieu d'affectation selon les besoins et vos aptitudes. La situation des bandes en Oësgard demandera beaucoup d'efforts et surtout de sang. Vos mercenaires ne seront pas de trop pour épauler les troupes régulières qui seront bientôt mises sous mes ordres. Cela sera aussi une bonne occasion pour eux de se laver de la réputation de rebelles qui leur colle à la peau, ils combattront pour le Royaume mais premièrement pour leurs terres natales.
Quel serait le prix demandé pour rémunérer votre compagnie ? et en combien de temps pensez vous réunir vos gens ?
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MessageSujet: Re: La Compagnie Stygienne [Egmont de Syliana]   La Compagnie Stygienne [Egmont de Syliana] I_icon_minitimeJeu 20 Mai 2010 - 12:32

« Regrettable. C'est le mot... déclara Eskevar en réponse à la remarque du Régent. Que le Roi ne l'aie ni récompensé, ni remercier n'était pas du goût d'Eskevar. Mais un roi était un homme occupé, peut-être n'avait-il tout simplement pas le temps ? Une erreur selon Eskevar, car il convenait toujours de flatter ses alliés, de les remercier et de les récompensés. Sinon de les voir se retourner vers d'autres mains, plus généreuses. Egmont souhaita manifestement mettre les choses au clair quand à celui qui commanderait, et en quel nom.

Et c'est tout à votre honneur ! Il va sans dire que, dépositaire d'un mandat du Roi en personne, vous parlerez en son nom », acquiesça le chevalier au Cerf, d'un sourire entendu.

« Je ne doute point de la fidélité de vos hommes, vos actes durant la guerre font foi pour vous-même. »

« Je vous remercie pour ces paroles, répondit Eskevar en inclinant légèrement la tête. " Mercenaire de profession " ? L'homme se trompait visiblement, a moins qu'il ne pensa que les troupes qu'il avait menés devant Diantra étaient-elles mêmes des mercenaires ? Eskevar tenta de corriger cette petite erreur.

On vous aura mal renseigné sur moi, Monsieur, rétorqua Eskevar en souriant. Je ne suis pas mercenaire de profession. Je possède des terres à Hautval, que j'administre pour le compte du baron, mon suzerain. Mercenaire est... un passetemps, que je me suis trouvé... Peut-être une carrière, qui sait ?

Mais certes, je me doutais qu'il y aurait quelques tractations...
»

Eskevar marqua une pause pour réfléchir aux conditions du régent et aux implications qu'elles donnaient. Hochant finalement de la tête en signe d'accord et croisant les mains.

« Une très bonne idée qu'un officier de liaison, notre tâche ne pourra s'en trouver que plus réussie à tout les deux, répondit-il.

En tant que commandant militaire de la province, il vous revient de donner les ordres aux unités sous votre contrôle, soit donc naturellement mes mercenaires, nous sommes tous les deux d'accord là-dessus.
Encore que la justice est une affaire interne aux compagnies, Monsieur, lorsqu'un homme accepte un salaire, il travaille - et se bat - pour celui qui le paie, et celui qui le paie - en l'occurrence moi - reçoit en échange le droit de justice sur le dit individu. Je serai responsable devant vous, comme ils seront responsables devant moi. »

Le jeune chevalier prit le temps de choisir soigneusement ses prochains, se caressant pensivement le menton d'un air distrait.

« Peut-être serait-ce là l'occasion pour eux d'obtenir le pardon du Roi, oui. Encore que j'ignore les projets que réserve Sa Majesté pour les rebelles. On dit que tous les traitres au Royaume seront exécutés en guise d'exemple et afin de prévenir toute nouvelle rébellion ? Peut-être le roi vous aura-t-il mit dans la confidence de ses intentions ? »

Eskevar affecta une mine soucieuse, mais au fond de lui, il souriait. Il allait voir à quel point le Roi honorait de sa confiance le prochain dirigeant d'Oësgard. La question n'était du reste pas sans intérêts, pour ses hommes et donc pour lui. Il trouva dans la dernière question d'Egmont une inattendue ouverture... économique.

« Réunir les hommes sera chose facile... La compagnie est déjà formée pour l'essentiel. De plus, j'ai de quoi l'équiper en suffisance dans mes réserves. L'approvisionnement et la logistique, pour un tel voyage, demanderont un peu plus de temps... mais nous sommes en été et contrairement au reste du royaume, Hautval a été épargné par la guerre. La récolte à été bonne, les greniers sont pleins. Voilà qui pourrait peut-être vous intéresser ?

Les marchands qui nous sont venus du Nord m'ont assuré que la famine menaçait, aux frontières du Royaume... Que d'étonnant ? Avec ce fol de duc Merwyn, qui a dépenser tout son or pour équiper des légions de soldats, tandis que son duché est le grenier à grain du Royaume... Délaisser les champs pour la guerre n'est jamais bon. Cela fait des lunes que les hommes enrôlés par le duc ne sont plus là pour assurer les récoltes. Et les drows, les pillards, les chaotiques et les rebelles ont mit à feu et à sang les provinces d'Alonna et d'Oësgard. Voilà qui vous ferait bien voir de la populace, que d'arriver avec des chariots à blé en nombre plus que suffisant. Le peuple vous en serait reconnaissant, je parie. Quoi de mieux pour débuter votre mandat ?
»

Se renversant dans son siège, le seigneur d'Helderion prit le temps d'apprécier la réponse du régent d’Oësgard. L’offre était intéressante, l’un comme l’autre ayant tout à gagner d’une telle coopération. Le régent gagnerait une popularité sans précédent, apparaissant comme un sauveur providentiel pour une population exténuée. De quoi assoir son pouvoir et gagné la fidélité du peuple comme des petits nobles, ce qui l'aiderait à assurer son mandat. Eskevar en tirerait un profit substantiel, et les récoltes ne seraient pas gâchées. Les seuls perdants seraient les autres seigneurs dépendant des importations pour survivre. De tout mal peut sortir un bien, se dit Eskevar. De la guerre avec les drows et de la rébellion contre le roi sortirait peut être un enrichissement conséquent de Hautval.

« Quand au salaire... eh bien, de l'argent et des vivres, pour mes hommes, ainsi que des montures, voilà qui devrait les satisfaire. Quand à moi, une seigneurie ou deux me conviendrait tout à fait. Ainsi qu'un arrangement... Pour renforcer mes effectifs ou combler les vides, je veux pouvoir enrôler les prisonniers que nous feront. »
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Markvart Salarius
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MessageSujet: Re: La Compagnie Stygienne [Egmont de Syliana]   La Compagnie Stygienne [Egmont de Syliana] I_icon_minitimeJeu 20 Mai 2010 - 17:53

Le jeune capitaine se tenant devant le vieux régent semblait apprécier les remarques qui lui étaient adressées. Ces compliments étaient surtout là pour tâter la fidélité des hommes du mercenaire, jusque là le résultat était correct.
Mais le sujet restait sérieux et les deux hommes passèrent aussitôt dans la négociation des honoraires.
Recruter des mercenaires était une manne appréciable lorsqu'on manquait d'hommes mais encore fallait il pouvoir se les payer. Si ce genre d'hommes échangeait sa vie contre de l'argent il pouvait tout à fait se retourner contre son employeur lorsque ce lien financier était rompu. Egmont ne semblait guère s'inquiéter de ce fait. Oësgard possédait encore des fonds financiers et son économie pouvait certainement être encore remise en état. De plus il pouvait compter sur sa fortune personnelle ou sur le mandat financier que lui avait remit le Roi Trystan. Les mercenaires auraient donc de quoi être payés.

Mais l'expression du régent s'étonna lorsque Eskevar indiqua qu'il n'était pas mercenaire de profession. Ainsi donc Eskevar était un jeune gestionnaire de Hautval qui proposait ses services maintenant que la paix était revenue.
Ceci dit manoeuvrer des hommes uniquement gouvernés par l'argent était une autre paire de manches que de gérer des terres.
Le régent ne répondit pas aux paroles du jeune homme, le laissant continuer alors qu'il reprenait une expression sérieuse.
Ah, le statu des rebelles .. le sorts des barons s'étant levés à l'encontre de la royauté était une image assez équivoque de la politique de répression. Eskevar acceptait sa propre responsabilité devant Egmont, il était donc au courant des risques qu'il pouvait prendre.

La politique de répression des rebelles s'est achevée avec la guerre civile. Nous ne pouvons épurer de manière drastique les provinces rebelles. C'est pourquoi l'élite de ces terres est actuellement remplacée. Ma nomination en tant que régent d'Oësgard représente la politique de notre Roi. L'heure est à la reconstruction et non plus à la punition. Néanmoins ceux qui se réclameront encore de la cause de la rébellion ne pourront espérer de peine plus clémente que celle qui a attendue les Barons Rebelles.
Mais cela ne voudra pas dire que chaque homme sous mes ordres devra se comporter en bourreau en puissance. Le droit de vie et de mort revient au souverain des terres : c'est à dire moi. Et je ne laisserais personne outrepasser mes droits, que cette personne soit interne ou externe à Oësgard.


Egmont laissa ensuite Eskevar lui faire diverses propositions. L'idée de détourner le contenu de greniers à blé en Hautval ne lui plut pas tellement. Tout d'abord ces ressources étaient la propriété de Hautval et Eskevar n'avait pas de réputation à avoir l'autorité nécessaire pour réquisitionner ces ressources. Néanmoins l'idée d'arriver en Oësgard avec des provisions supplémentaires aurait un bon effet sur la population, cela il l'accordait.

Très bien .. j'accède à votre proposition. En tant que régent d'Oësgard j'adresserais une offre d'achat sur ce blé. Faites en sorte que ce contenu des greniers puisse parvenir en Oësgard au plus tôt et escorté.

On en venait ensuite aux prix de la solde des mercenaires. Il écouta la demande de Eskevar et baissa la tête. Cela n'allait pas du tout .. Non seulement ce jeune homme jouait au mercenaire pour tuer le temps mais il osait demander des terres en guise de paiement ! Il n'y avait pas de proposition plus folle que celle-ci.
Cela porta sur la visage du Régent une expression sombre. Egmont se leva, regarda un instant Eskevar avant de s'avancer vers sa fenêtre, le regard portant sur la ville de Diantra.


Sire Helderion .. Votre demande ne peut être acceptée. Voyez vous je suis actuellement le Régent d'Oësgard mais je n'en suis pas le propriétaire. Ces terres sont propriétés royales donc seul le Roi Trystan est autorisé à confier des terres contre des services. Vous payer en seigneuries .. non cette condition ne peut se réaliser.
Vos hommes seront payés et nourris comme leur statu de mercenaire fera apprécié. Mais pour votre demande de chevaux et de matériels, je refuse également.
Vous avez vous-même avoués que vous possédez les ressources pour équiper vos gens en suffisance. C'est le propre du mercenaire : il s'équipe sur ses deniers selon la paye qu'il reçoit. Vos gens ne peuvent prétendre à guère plus qu'une solde et de la nourriture. Si je leur donne plus alors leur statu de mercenaire s'effondre.


L'expression du régent montrait qu'il ne changerait pas d'avis. Finalement Eskevar avait dit la vérité : il était un mercenaire occasionnel et débutant dans le métier, ses demandes en faisaient foi. Pour le moment Egmont ne rejetait pas l'aide que pouvaient lui apporter ces mercenaires mais le jeune capitaine devra apprendre qu'il y a des choses qu'un mercenaire ne peut réclamer.
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Fergus d'Hautval
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MessageSujet: Re: La Compagnie Stygienne [Egmont de Syliana]   La Compagnie Stygienne [Egmont de Syliana] I_icon_minitimeLun 24 Mai 2010 - 13:12

Le jeune chevalier se redressa légèrement et détailla longuement son interlocuteur, le sourcil relevé. Oui, c'était le visage d’un aristocrate, mais qu'il s'agisse d’un tyran ou d’un bienveillant monarque, il pensait être à même de le dire à présent. Cet homme se présentait comme le souverain des terres d'Oësgard et prétendait ne pas pouvoir le payer par des terres. Avait-on déjà vu pareille roublardise ? Le Régent d'Oësgard prenait-il Eskevar pour un dupe ? Peu à peu, au fur et à mesure que le Régent déclamait ses intentions et exposait la politique du Roi, Eskevar voyait apparaitre cet aristocrate sous un jour nouveau. Décelant toutes les failles de ses propos. L'homme qui se tenait en face de lui se vantait d'avoir la toute confiance du Roi, d'être un confident de Sa Majesté et semblait pourtant tout ignorer ou presque de la politique du Roi envers les rebelles. Que la politique de répression contres ces derniers avait cesser sitôt les hostilités terminées était une nouvelle de premier ordre. On pourrait donc lui expliquer pourquoi un si grand nombre de ses derniers pourrissaient dans ses geôles, dépossédés de leurs terres, et à ses frais, au lieu de gambader librement à travers le Royaume.

Ces tentatives maladroites pour dissimuler son ignorance agacèrent Eskevar, bien qu'il n'en laissa rien paraître. L'attitude du Régent, qui semblait s'adresser à lui comme à un novice de la guerre et du métier des armes, n'était pas étrangère à cet agacement. Il avait manifestement entendu parler du jeune sire d'Helderion, où avait pris ses renseignements sur l'homme qu'il allait rencontrer, car il savait de quelles terres, Eskevar, était le seigneur. Pourtant il l'avait désigné comme un vulgaire mercenaire de profession. Soit l'homme était très maladroit, soit il prenait très mal ses renseignements... Et de fait, la notoriété de Hautval - et d'Helderion - avait fait un bond quand son armée avait rejoint celle du Roi devant les murs de Diantra. Forte de dix mille hommes, l'armée de Hautval représentait un sixième des forces qui avaient repris la cité. Les montagnards qu'Eskevar avait laissés en ville pour assurer l'ordre n'était pas non plus étranger à ce regain de notoriété. Leur allure tranchait avec les autres garde de la cité, de même qu'avec celle des habitants et les gars en jupette qui patrouillaient les rues de Diantra étaient maintenant associés sans trop de mal aux montagnes qui bordaient Hautval, comme avait pu le découvrir le jeune seigneur d'Helderion à son arrivée à Diantra. Mais peut-être que le sire de Syliana ne se rendait pas souvent en ville ? Toujours est-il qu'une erreur aussi grossière n'était pas pour lui plaire, ni pour le rassurer sur les capacités de cet homme, qui allait prendre les rênes de l'Oësgardie. Le bastion des terres humaines.

Eskevar, lui, avait pris correctement ses renseignements. Il savait que Egmont était né sur le domaine de Syliana, situé dans le territoire royal de Diantra. Il était issu d'une longue lignée d'aristocrates et d'administrateurs auprès de la royauté, particulièrement réputés pour la gestion des terres et occupait à présent la charge de Gestionnaire des finances de la couronne. Une charge héréditaire, à ce qu'avait apprit Eskevar, et non une charge de mérite. Egmont était à présent le nouveau gestionnaire du Roi, tout comme ses ancêtres avant lui, et portait pour cette tâche le sobriquet de "Bloc de granit". Egmont s'était distingué en prenant d'assaut le chateau d'un certain " Duc de Rolandène " dont Eskevar n'avait trouvé aucunes traces... et dont le Régent avait rasé le château jusqu'à la dernière pierre. En fait, tout résidait en ces quelques mots. Egmont était tout le contraire d'Eskevar. Egmont était un protocolaire, un parvenu, un noble qui se prennait pour un usurier. Il faisait partie de cette frange de la noblesse, courtisane, qui passait sa vie à la Cour, le visage poudré et obtenait des postes hauts placés à force de flagornerie... ou d'argent. Il était sûr à présent, que cet homme avait gravit les échelons hiérarchiques, jusqu'à sa place de haut-rang, en prenant appui sur un tas d'or.
Eskevar était un noble de l'ancienne école. Il respectait les traditions et ses ancêtres et était un bon représentant de la noblesse d'épée. C'était aussi et avant tout un chevalier. Ses vertus traditionnelles, tels la piété, l'humilité, la bravoure, la courtoisie, la foi et l'honneur, étaient de nobles sentiments exacerbés par Eskevar. Il s'était illustré à Alonna, et plus généralement dans les nombreuses escarmouches agitant ses frontières et avait passé une grande partie de son enfance à guerroyer ou parcourir les tournois au côté de son père. Tout séparait donc ces deux hommes. Si ce n'est un but commun, qu'Eskevar se força à se rappeler : Oësgard.
Eskevar s'inclina de nouveau gracieusement.

« Soit. »

Il savait qu'il lui fallait choisir avec grand soin ses prochains mots.

« Je laisse les jeux de l'Etat à ceux qui y sont les plus aptes » déclara Eskevar au sujet des rebelles.

Après un court silence, il poursuivit, un sourire amer sur les lèvres.

« Vous me demandez quel sera le prix pour les services de ma compagnie, et vous ajouter... que mes hommes seront payés et nourris comme leur statu de mercenaire le fera apprécié. Vous ne voulez ni en terres ni montures comme moyen de paiement. Je me contenterai donc de douze mille écus... A raison de vingt écus par chevalier et noble sieur, de huit écus par écuyer et enfin de quatre par gens d'armes, batteurs d'estrade, piquier, archer et arbalestrier... Ce sont ce me semble les prix du marché actuel pour une telle troupe de mercenaire... C'est du moins sur cette tranche de prix que sont payés les mercenaires d'Olyssea à Ydril.

Prenant un air d'entendement et plantant ses yeux dans ceux de son interlocuteur, il ajouta.

Mes gens devront s'équiper, c'est en effet le propre du mercenaire. Aussi je ne demanderai que cet accord en plus de l'argent, qui sera pour renforcer mes effectifs ou combler les vides, de pouvoir enrôler les prisonniers que nous feront et nous servir sur leur butin et leurs morts.
»

Eskevar détourna les yeux et réfléchit un moment, l'air sévère et contrarié. Il lui faudrait lâcher du lest et faire quelques concessions pour terminer fructueusement cette transaction. Il en était conscient.

« Je vous propose une côte à trente écus le boisseau. C'est le court en us ce mois-ci à Diantra et l'accord sur les prisonniers et le butin paiera le prix de l'escorte que je fournirai. Ainsi, pas de frais supplémentaires en plus de l'achat du blé. Cela vous convient-il ? »
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