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 La nuit est si douce en Assar | Pierrick

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Faustine d'Escault
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MessageSujet: La nuit est si douce en Assar | Pierrick   La nuit est si douce en Assar | Pierrick I_icon_minitimeJeu 9 Sep 2010 - 13:35

Faustine soupira doucement. Lentement, son linge de toilette débarrassait sa peau des impuretés, de son parfum, de la sensation de ses mains sur elle. Assise devant une coiffeuse qui avait bien pâle allure face a celle qu'elle possédait a Escault, la belle s'était lavée puis déshabillée. N'étant pas chez elle, elle avait fait l'effort de revêtir un vêtement de nuit. Censé cacher sa nudité, celui ci ne faisait que la sublimer a la faveur des faibles lueurs des chandelles. La chambre, petite et douce, qui lui avait été attribuée donnait sur un jardin intérieur des plus plaisant. Mais avouons le, la Dame d'Escault n'avait pas l'esprit a admirer la vue. Son regard était braqué droit devant elle mais ses prunelles brillaient d'absence. Son humeur était mitigée, douloureuse dirait certain. Sa main s'activait avec lenteur, sans véritable passion alors qu'elle passait le linge humide sur son décolté et son cou.

La soie de sa chemise caressait sa peau mais elle ne le sentait pas vraiment. Elle semblait perdu dans ses pensées, obnubilée par les évènements de cette soirée. Etrange par certain coté, enrageant par d'autre. La colère naitrait bien assez tôt, mais pour l'heure, elle voulait repousser ces instants d'extase de son esprit, préférant se concentrer sur autre chose. Sur cette conversation avec Thibault, ce qu'elle avait deviné de lui, ce qu'il avait découvert d'elle. Sur ce Comte aux allures débonnaires mais a l'oeil trop vif. Sur cette épouse qui cherchait encore sa place sans véritablement la trouver. Sur Loup, sombre et terrible, sur Marion, douce et sereine. Demain se jouerait des evenements importants et elle se devait d'en connaitre rapidement l'issue. Est ce que cette rumeur disant que le medecin du Comte en personne avait accompagné ces Seigneuries était exact ? Et ce murmure qui parlait d'une autopsie...Mmmh... Décidément, les jours a venir seraient particulièrement intéressants a vivre. Il ne tenait qu'a elle d'en être plus qu'une spectatrice muette...

Son regard glissa subitement sur la droite du miroir. Le reflet n'était qu'ombre et d'aucun aurait eu du mal a saisir la nuance mais pas elle.

"Tu as trouvé quelque chose, Pierrick ?"
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Pierrick Savoran
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MessageSujet: Re: La nuit est si douce en Assar | Pierrick   La nuit est si douce en Assar | Pierrick I_icon_minitimeJeu 9 Sep 2010 - 18:33

C’était sous les traits et sous couvert d’appartenir à la suite de la Dame d’Escault, simple serviteur de sa condition, se faisant discret tandis qu’on guidait sa sœur dans le château, quant à lui, il entra par les écuries, non sans complimenter le maître d’écurie pour la bonne tenue des lieux, après quoi, prenant les quelques bagages qu’avaient emporté la Dame pour son séjour, il entreprit de monter les marches, parcourant les couloirs, guidé par un serviteur qui lui indiqua la chambre qu’on avait attribué à sa maîtresse afin qu’il y dépose les affaires.
Quand le jeune homme fut parti, il ouvrit les dites bagages, y récupérant ce qu’il y avait mis, et qui n’était pas à sa sœur… Un petit coffret contenant quelques herbes, tant pour des tisanes, thés ou poisons, sait-on jamais, son poignard et l’une des tenues qu’il privilégiait quand il se voulait discret, ainsi qu’une autre, s’accordant à son rôle de serviteur.
Il cacha soigneusement tout ceci à l’abri des regards, si bien qu’il aurait fallu une fouille des plus minutieuses de la pièce pour espérer les trouver, et après cela, il sortit.

Il passa sa journée à arpenter les couloirs, farfouillant aussi discrètement et innocemment que possible, abordant et papotant avec chacune des personnes qui accepta de lui offrir un peu de temps pour parler, de tout et de rien, le plus souvent de chose qu’il mémorisa sachant pourtant qu’il ne le répèterait pas à Faustine. Des faits divers sans importance pour la plupart, des on dit sur certaines personnes parmi les serviteurs… Du commérage, en somme.

Mais quand le soir fut bien avancé, après qu’ils eurent diné, lui, de façon frugale, sa sœur sans doute moins, quelques morceaux de viandes, quelques légumes généreusement offert par une cuisinière avec qui il avait fait causette pendant un moment. Il mangea dans les appartements, attendant l’arrivée de sa sœur, espérant qu’elle n’ait pas trouvé hospitalité dans la couche de son hôte, sans quoi, il aurait beau attendre, il serait seul cette nuit, il savait les hommes bien faible devant ses charmes, et une telle invitation n’aurait pas même su le surprendre.
Mais rien de tout ceci n’aurait lieu et sa sœur revint ce soir.

Elle s’était déshabillée, lavée sous ses yeux, sans pour autant laisser croire qu’elle avait capté son attention tandis qu’il s’était dissimulé dans les ombres, non sans avoir caché son assiette, sait-on jamais qui avait pénétré les appartements, la découverte aurait été des plus curieuses. Elle s’était ensuite rhabillée, tout du moins cachait-elle sa nudité sous un vêtement de nuit qui ne jouait que trop peu son rôle, la rendant plus plaisante encore à regarder, ainsi vêtue.
Il put lire de là où il était les traits d’une sœur mitigée, partagée entre des choses dont il ignorait la nature, mais son petit doigt lui disait que cela avait un rapport avec l’hôte… Oui, se devait être ça, ça pouvait difficilement être autre chose à dire vrai.

Il sourit quand elle figea son regard sur lui, et s’avança d’un pas, apparaissant à la lueur de la chandelle, elle savait toujours où le trouver, et il ne se surprenait plus à le constater, bien qu’ignorant comme elle se débrouillait, mais ça n’était pas important.
Elle lui posa une question, et c’est sur un ton très formel qu’il engagea donc la discussion, sans prendre de liberté dans son attitude, sa tenue, sur l’instant, point finalement de fraternité, juste un espion rendant compte à son employeur.

« Je n’ai pas trouvé beaucoup d’informations utiles, peut-être ce Seigneur d’Assar prend grand soin du contrôle des rumeurs courant dans son château. Ainsi n’ai-je rien apprit de plus sur ce surnom de « parricide », les gens du château s’accordent à dire qu’il est innocent, aucun ne doute, mais j’ignore si ils sont fiable. »

Il aurait davantage de temps, il se serait rendu dans les villages voisins afin de savoir ce qu’ils en pensaient… Mais une après-midi, c’était trop peu.

« Sur les conquêtes de Sire Loup… L’on s’accorde à dire, sans aucun doute, et cela semble bien connu, qu’il n’est pas homme fidèle, au contraire, il semble apprécier la compagnie dans sa couche, sans vraiment sembler se soucier d’une constance, ni même du rang… Certaines servantes par exemple ont pu jouir de sa compagnie quelques fois. L’on n’a pas su me renseigner sur des conquêtes plus… prestigieuses, qu’il aurait pu revoir régulièrement. »

Il marqua un court temps de pause avant de reprendre, entamant le sujet suivant.

« Quant à la visite de sa Grasseté… Il semble et apparait évident que le Seigneur d’Assar a tout organisé pour écourter au maximum cette visite, pour recevoir le moins longtemps. L’arrivée du Comte seulement la veille de l’enterrement pour l’exemple… A ce sujet, il semblerait que Dame Marion soit des plus soucieuses, sans que j’aie pu en découvrir la raison… Peu d’information ont filtré, et je n’en sais guère plus à ce sujet. »

Sur ce point, Loup de Rochefort avait su se montrer très efficace, il l’aurait bien félicité, mais s’aurait été un geste stupide.

« Enfin… L’on m’a parlé de son fils… Hadrien. Apparemment, c’est un mage, du moins, a-t-il le potentiel, et ceux qui m’en ont parlé semblait sûr d’eux. A part tout ceci, rien que quelques ragots, des « on-dit » sur quelques membres du personnels, rien de bien important, en somme. »

Et il se tut… Il ne fit aucune conclusion, aucun commentaire, laissant Faustine juger et estimer la valeur des informations, les rapprochant de ce qu’elle savait elle-même. C’est ainsi que silencieux, il attendit.

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Faustine d'Escault
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MessageSujet: Re: La nuit est si douce en Assar | Pierrick   La nuit est si douce en Assar | Pierrick I_icon_minitimeJeu 9 Sep 2010 - 19:47

Ses doigts se saisirent du manche nacré d'une brosse a cheveux et, tandis que son frère parlait, Faustine la passait lentement dans ses boucles. Des gestes lents et mesurés alors que son regard ne quittait pas l'image de Pierrick renvoyé par le miroir. Son visage demeurait de marbre et il n'était pas évident de savoir si le rapport de son espion lui plaisait ou la laissait insatisfaite. Finalement, elle reposa la brosse au moment même où il se tut, dans l'attente de sa réponse certainement. La belle d'Escault prit un malin plaisir a faire durer le silence, puis, elle se saisit d'un petit pot de crème du quel elle préleva une noix, qu'elle étala ensuite sur ses mains.

« Etrangement, cela ne m'étonnerait pas outre mesure que Loup contrôle ce qui se dit chez lui. Ne le fais je pas après tout ? »

Elle pivota sur son tabouret pour faire face a son frère et croisa les jambes. Ses mains passaient lentement l'une sur l'autre, comme des caresses. Un coin de ses lèvres s'étira lentement tandis que ses prunelles se mirent a scintiller de façon étrange.

« Je suppose que le nombre de batars qu'il a engendré rivaliserait avec la descendance de Père...Décidement, les hommes sont terriblement faibles...As tu détecté des jalousies quelconque concernant ses maitresses ? »

Une femme jalouse, amoureuse était toujours terriblement manipulable. Il suffisait de savoir quoi dire, quoi faire et elle devenait votre main sans même s'en rendre compte. Faustine était parfaitement capable de retourner la faiblesse de Loup contre lui. Mais pas avant d'avoir toutes les cartes en main. La belle d'Escault détestait la précipitation cause de tant d'échec, aussi prenait elle toujours le temps de sonder le terrain. Chose dans laquelle Pierrick excellait. Enfin, pas ce soir dirait on, mais elle devait bien admettre qu'elle ne lui avait laissé que très peu de temps...Elle marqua un temps d'arrêt, semblant réfléchir.

« Mais je me demande ce que vient faire le medecin personnel de Gaucelm d'Odélian ici. Ceci est un enterrement, non...Ah moins que... »

A moins que les rumeurs de parricide n'est atteint si fort le Comte qu'il ai décidé de prouver une fois pour toute ou l'innocence de Loup ou sa culpabilité...Les relations entre les deux hommes étaient tendus, elle le savait, tout le monde le savait. Et si elle avait du avoir des doutes, le repas du soir les auraient dissipé aisément.

«  A moins que l'on n'ausculte le corps du défunt, mais là ne sont que suppositions, si cela se trouve, la Comtesse est de santé fragile et necessite la présence permanente d 'un medecin. »

Elle doutait de la chose mais savait on jamais. Elle ne voulait pas s'avancer.

« Pourrais tu faire attention a leur déplacements demain ? Quand a son fils, il ne fait aucun doute qu'il possède le Don et tu as du le ressentir tout comme moi. »

Faustine ne donnait jamais d'ordre a son frère, mais si les mots n'avaient pas la tournure autoritaire, ils en avaient le ton. D'aucun l'aurait prise pour cruelle de traiter ainsi son propre sang, mais leur relation était bien plus ambiguë que cela. Elle se leva en soupirant et fit quelques pas vers lui.

« As tu mangé correctement au moins ? »

demanda-t-elle en glissant le dos de sa main sur la joue de son frère, une étincelle insondable brulant dans l'iris azuré de ses yeux. Peut être repensait elle a la scène de la veille, peut être...mais rien n'était moins sur.
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MessageSujet: Re: La nuit est si douce en Assar | Pierrick   La nuit est si douce en Assar | Pierrick I_icon_minitimeJeu 9 Sep 2010 - 21:20

« En effet, ça n’apparait pas surprenant… Si j’avais plus de temps, j’irais bien dans les villages voisins, là où sont influences est moindre… Il ne fait aucun doute que j’obtiendrais des avis et des informations qui n’auraient pas été filtrés. »

C’était des mots bien calculés, si sa sœur voulait en savoir plus, elle pouvait exiger de lui qu’il s’y rende et discute à sa manière, c'est-à-dire autour d’un verre qu’il paierait de sa poche, enfin, au frais de la maison d’Escault, de ces sujets dont Loup de Rochefort s’était évertué à cacher, sans doute, les moindres bruits, les moindres traces.
Il releva l’étrange lueur dans les prunelles de ses yeux sans en tenir rigueur, se concentrant sur la conversation qui prit le sujet des conquêtes du Seigneur… Elle voulait savoir s’il avait pu détecter des jalousies. Il allait devoir la décevoir, et ça ne serait sûrement pas la seule fois ce soir.

« Je n’ai pu discuter qu’avec des serviteurs, éventuellement des servantes qui étaient passés par sa couche, et qui parfois y retournaient, si d’aventure il venait à devoir remplir son lit. Il me faudrait approfondir mes recherches, trouver des noms et aller voir les femmes, ou du moins, leurs servantes, leurs confidentes, afin d’en apprendre plus… Ici, je ne peux rien trouver de plus. »

Ca serait un travail pénible et long, fastidieux… Du moins, si elle l’exigeait de lui. Il s’y plierait et s’y conformerait si elle le désirait, sans forcément y mettre tout son enthousiasme.

« Les femmes le sont tout autant, puisqu’elles leur cèdent. »

Savait-il ou répondait-il simplement à la remarque sur la faiblesse des hommes, en tout les cas, sur cette simple parole, il eut un sourire et un amusement, reprenant bien vite son sérieux, il devait éviter trop d’écart dans cette partie de leur conversation.
Puis il la laissa chercher le sens d’une rumeur dont il ne savait rien… Un médecin ? Pour l’enterrement ? Ca n’avait pas de sens, sauf si le Comte doutait de la version du Seigneur, qui tenait à vérifier la vérité sur cet accident de cheval.

« De ce que je sais de la Comtesse, tout au moins à son mariage, elle ne semblait pas aller trop mal, à part l’appréhension, peut-être le dégoût, selon certains. Il va falloir rester très ouvert, garder et creuser les pistes… Nous devons considérer et vérifier les deux… Tant la santé de la Comtesse que d’avoir un œil sur ce médecin… »

Encore une tâche pour lui, le supposait-il… Oui, c’est ce qu’elle allait lui demander, car elle voudrait savoir ce qui entourait cette histoire, ce qu’elle fit immédiatement après, ce à quoi, il acquiesça. Ceci devrait n’être pas trop difficile, mais c’est la suite qui le poussa à s’interroger, et surtout à donner des pistes de réflexions supplémentaires à sa sœur.

« Faustine, tu dois aller au bout des réflexions… S’il s’agit d’une auscultation, quelles sont tes intentions, selon le résultat ? »

Deux possibilités… On confirmait la cause de la mort, ou son contraire, dans le premier cas, Loup de Rochefort serait innocenté, dans le second cas, on le verrait coupable… Et alors, qu’arrivera t-il ?
Puis elle fit quelques pas vers lui, changeant totalement de conversation, se souciant de son repas du soir ? Curieux… Très curieux. Mais soit, il lui répondait donc, bien moins formel, retrouvant son ton plus naturel, familier.

« Une des cuisinières m’a offert largement de quoi me contenter, ne t’inquiète pas. »

Il sourit quand elle lui caressa la joue du dos de la main, toujours une étincelle dans le regard.

« Ma sœur… Ta journée s’est bien passée ? »

Il était soucieux, vis-à-vis de la proximité de Sire Loup, et l’effet qu’il avait eu sur sa sœur… Surtout qu’il avait entendu dire qu’ils avaient passé une partie de la soirée ensemble… Aussi était-il quelque peu… inquiet.

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MessageSujet: Re: La nuit est si douce en Assar | Pierrick   La nuit est si douce en Assar | Pierrick I_icon_minitimeJeu 9 Sep 2010 - 22:35

« Oui je m'en doute, parfois je suis impatiente, quel vilain défaut, tu ne trouves pas ? Enfin, j'attendrais le temps qu'il te faudra pour m'apprendre ce que je veux savoir. Même le plus infime détail peut avoir son importance alors ne me cache rien a ce sujet. »

Effectivement, elle attendrait. Patiemment. Juste un éclat dans l'ombre. Qu'importe le temps que cela prendra. Faustine savait se montrer d'une patience a toute épreuve. Elle soupira légèrement contrariée par si peu d'informations, mais elle ne pouvait s'en prendre qu'a elle même. Elle avait mit Pierrick au pied du mur hors, la récolte d'information demandait temps et doigtés. Aga cée, elle repoussa sa brosse du bout des doigts.

« Par les Cinq ! Il doit bien y avoir quelque chose ! Un homme tel que lui ne peut pas fendre l'existence sans cacher deux ou trois squelettes ! »

Bien qu'elle eut parlé d'une voix assourdie, on pouvait sentir sa frustration. Mais son énervement retomba bien vite. Elle ne pouvait pas demander de résultat dans si peu de temps, elle le savait parfaitement, mais elle ne pouvait pas s'empêcher d'enrager. Elle se figea un instant en entendant le commentaire laconique de son frère. Son regard le fixa quelques secondes avant que ne fleurisse un sourire mesquin.

« Insinuerais tu que je suis faible Pierrick ? »

Susurra-t-elle piquée malgré elle par cette remarque. Bien qu'elle n'explosa pas, on pouvait sentir la contrariétée qui était la sienne a cet instant.

« Occupes toi juste du medecin. Que la santé de la Comtesse soit en cause ou non, nous le saurons bien assez tôt et pour le moment, se n'est pas ma priorité, donc...pas la tienne. »

poursuivi-t-elle en rappelant subtilement qui donnait les ordres et qui exécutait. Aussi, elle s'en voulu un peu. Non, elle ne commetrait pas l'erreur de déverser sa colère sur son frère une seconde fois. Bien qu'elle ne put s'empecher de le piquer.

« Selon les conclusions... »

Elle réfléchit quelques instants, laissant planer un silence presque lourd mais néanmoins doucereux.

« Si il est déclaré coupable, il sera mit aux fers et déchu de son titre de noble. Alors dans ce cas, je veux son fils. Si il n'est pas jugé coupable...et bien la danse reprendra de plus belle. »

Hadrien. En quoi cet enfant pouvait interesser la Dame d'Escault ? Bonne question et pas des moindres. L'enfant en lui même n'avait pas vraiment d'importance pour elle, bien que, toute vipérine qu'elle soit, Faustine ne blesserait jamais un enfant, mieux ! C'était peut être les seuls a savoir ouvrir son coeur. Mais si Hadrien ne représentait rien pour elle, il était tout pour son père et là était l'interêt.

Elle sourit lorsqu'il lui assura avoir bien mangé. Menteur. Mais elle ne dit rien, tout comme elle ne répondit pas toute suite a la question qu'il lui posa. Etait il sincèrement soucieux ? Peut être, en vérité, elle ne savait pas vraiment ce qui les unissait elle et lui. Ils n'avaient pas ses liens mièvres et sans attraits des frères et soeurs normaux, mais n'agissaient pas comme des étrangers, du moins, en privé. Etrange, vraiment...Elle prit le temps de s'installer sur son lit, glissant une main sur sa nuque pour la soutenir.

« Mmmh..Interessante, je dirais. »

Enrageante, colérique aussi. Une journée étrange qu'elle voulait oublire sans réellement y arriver. S'abandonner ne lui arrivait jamais et pourtant ce soir, il en était allé autrement et ce rappel alluma une étincelle dangereuse dans ses yeux.

« T'inquièterais tu pour moi ? »
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MessageSujet: Re: La nuit est si douce en Assar | Pierrick   La nuit est si douce en Assar | Pierrick I_icon_minitimeVen 10 Sep 2010 - 6:36

« Me soupçonnes-tu de te cacher des choses, Faustine ? »

Sa question était des plus sérieuses, car lui n’appréciait pas qu’elle doute tandis qu’il faisait son possible… A quoi pensait-elle ? Qu’il fut capable de la trahir, de lui mentir sur ces sujets là ? Il pouvait mentir, mais jamais sur des choses essentielles. Avait-elle espéré tout savoir dès ce soir, alors qu’elle ne laissait à son frère qu’une maigre après-midi pour faire son premier rapport ? Elle aurait les informations, mais pas aujourd’hui.

« Ma sœur, crois-tu que parce que nous n’avons encore rien trouvé, cela signifie qu’il n’y a rien ? Combien d’années, de décennies, de vies même, un homme devrait-il creuser pour retrouver les tiens ? »

Il suffisait de les faire disparaitre, de la meilleure et la plus discrète des façons… Mais le Seigneur d’Assar était-il aussi rigoureux ? Un instant, Pierrick se prit à penser que peut-être dans ces murs, quelque part, se trouvait un de ses semblables, une autre âme damnée au boulot similaire.
Puis vint une réaction moins piquante et violente qu’il ne l’aurait cru. Voulait-elle qu’il la glorifie, qu’elle ne soit pas faible, non, juste si forte qu’aucun ne puisse la faire céder ? Elle avait prouvé sa défaillance hier, alors devait-il lui mentir aussi honteusement ?

« Penses-tu ne pas l’être, en certains côtés ? »

Réponse affirmative à la Dame, au pire, elle le punirait pour avoir dit cela, mais elle aurait peut-être fait pire devant un mensonge de sa part. Qu’elle soit faible sur certains aspects ne changeaient rien à ce qu’elle était… Tout être est faible pour qui à la patience d’en tâter chaque parcelle.
Puis elle lui demanda de se concentrer sur le médecin… S’il releva le pique, il n’en montra rien. Qu’elle veuille rappeler qu’elle dirigeait était son choix, lui n’en avait jamais douté, et n’en douterait sûrement jamais. On lui avait apprit à déduire mais aussi à proposer les pistes, et les solutions possible…Être un outil, une aide à la réflexion, en quelque sorte.
Quand on en vint à parler de l’issue, il releva la mention du fils… Elle le voulait. Alors quoi ? Il devrait l’enlever ? Il semble que oui. Il ferma les yeux, un instant agacé et pria pour que l’enterrement soit au moins dans l’après-midi, du moins, dans ce qui apparait comme tel… Il lui fallait faire du repérage, tant sur le chemin menant à sa chambre que pour trouver une cachette temporaire, un itinéraire de fuite le plus sûr, et où cacher l’enfant, en attendant…

« Comment devrais-je traiter l’enfant ? »

Comme un prisonnier, ou comme un jeune garçon qu’on soustrait à sa famille pour sa sécurité ? Il ne demanda et ne demanderait pas le pourquoi… C’était là les affaires et le souci de Faustine. Lui avait ses propres soucis… Comment ferait-il ? Oh, il en était capable, mais ne se plaisait pas à évoluer dans la précipitation, malheureusement, pour le coup, il n’avait pas le choix.
Quand elle posa sa dernière question, en réponse à la sienne, il ne voulut pas mentir, et fut franc et direct, même si c’était risqué, à certains niveaux.

« J’ai le souvenir d’hier, ma sœur… La proximité de l’homme qui t’a mit dans un tel état m’inquiète, oui. »

Non qu’il doute d’elle, mais forcé de constater qu’hier, elle avait été furieuse à cause de cet homme, elle avait même été violente, et sulfureuse, trop même, envers son frère…

« Mais tu sembles mieux le supporter aujourd’hui… Peut-être me suis fais-je du souci pour rien. »

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MessageSujet: Re: La nuit est si douce en Assar | Pierrick   La nuit est si douce en Assar | Pierrick I_icon_minitimeVen 10 Sep 2010 - 9:23

« Non, mais tu pourrais juger un détail inutile. »

Faustine avait haussé un sourcil énervé a la question de son frère. Elle n'avait jamais douté de ses compétences, mais l'entendre l'insinuer avait de quoi légèrement l'agacer. La suite provoqua un léger rire amusé, perverti.

« Oh mais je cache très bien mes squelettes. »

Elle se mordilla la lèvre inférieure. Signe d'énervement et de frustration avant de soupirer légèrement, regrettant déjà son mouvement d'humeur.

« Je sais que je n'avais rien a attendre de concret, je ne te laisse pas assez de temps pour ça, inutile de le souligner. »

concéda-t-elle en balayant l'air de la main. Effectivement, elle n'avait pas le droit de lui demander plus de précision dans l'état actuel des choses, mais cela ne voulait pas dire qu'elle devait s'en contenter. Puis Pierrick s'amuse a la titiller, s'attirant un regard flamboyant. Il n'avait pas tord et il le savait. Si elle était fine d'esprit, son frère l'était tout autant et il avait remarqué qu'elle perdait tout sens des mesures lorsqu'il s'agissait de Loup. Jusqu'à présent, elle avait décidé d'oublier pour un temps cette soirée, mais il semblerait que Pierrick ne la laisse pas faire. Une seconde, les images de son étreinte envahir son esprit et sa peau frissonna, comme....en manque. De colère, elle se saisit de sa brosse à cheveux et la lanca a la tête de son frère.

« Ca suffit ! »

Puis, elle renifla de dédain, encore la colère, toujours la colère. Elle en avait assez ! Car malheureusement, elle trouvait le moyen de la passer sur son frère. Cela dit, elle se demandait si il ne la cherchait pas exprès. Mais déjà, le sujet dérivait. Et la belle d'Escault exposa ses projets a Pierrick. Elle fronça les sourcils devant la réponse qui lui fut faite.

« Comme un enfant, voyons Pierrick, je suis ce que je suis, mais je n'ai jamais touché un enfant. Ils sont si innocent avant de grandir...Il faudra prendre soin de lui, si l'issue est une condamnation, la maisonné risque d'être sans dessus dessous, il te faudra en profiter. Loup fait garder son fils avec plus d'attention lorsque le Comte est là mais dans la débacle, je suppose qu'une ouverture est possible, il te faudra en profiter a ce moment là. »

expliqua-t-elle en se dirigeant vers son lit, agacée par la question de son frère, elle biaisa mais son regard n'en était pas moins piquant quand il lui rappela sa réaction hier.

« Ce qui s'est passé hier ne se reproduira pas, Pierrick, a moins que tu ne le veuilles bien sur. »

susurra-t-elle en esquissant un sourire narquois a l'intention de son frère. Elle avait dépassé les bornes hier et elle le savait, le lui rappeller n'était peut être pas la meilleure chose a faire venant de Pierrick. Que cherchait il a lui faire dire ?

« Il n'est rien, Pierrick, rien ! Je t'interdis de penser le contraire. »

Mais ses yeux la trahissaient certainement tant leur flamme venait de décupler d'ire. La colère qu'elle embrassait était irrationnelle, trop pour son bien. Elle se souvenait avec acuité de ce qu'elle avait ressentit alors que, possedé, son corps exultait sa jouissance. Cette impression révulsante d'unique et de parfait. Cette envie d'arracher jusqu'à sa peau pour qu'il ne soit qu'a elle. Rien que pour cela, elle l'écraserait. Elle n'avait pas le choix.

« Je ne suis a personne ! Personne ! »
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MessageSujet: Re: La nuit est si douce en Assar | Pierrick   La nuit est si douce en Assar | Pierrick I_icon_minitimeVen 10 Sep 2010 - 10:13

« Je comprends. »

C’est tout ce qu’il décida de répondre, il pensait bien plus, mais l’énervement et l’agacement avait suffit à le tenir en respect. Soit, il la laisserait imaginer ce qu’elle désire sur les jugements qu’il donnait aux détails, il n’en dirait pas plus. Pourtant, il n’apprécia pas qu’elle doute de lui, de ses compétences, et de la minutie de son travail. L’avait-il déçu d’une quelconque façon, pour qu’elle décide qu’il pouvait avoir raté des choses ?

Il n’ajouta rien non plus quand elle concéda qu’elle n’avait pas laissé assez de temps pour obtenir des résultats satisfaisants et concrets, vu son état et son humeur, mieux valait peut-être ne pas la contrarier, ce qui ne l’empêcha pas de la titiller un peu quand elle parla de la faiblesse des hommes, terrible d’après elle. Il aurait peut-être mieux valu qu’il évite, car alors qu’il insistait un peu, il devait avoir touché un point plus sensible et d’un seul coup, elle lança sa brosse à cheveux au visage, qu’il esquiva d’un léger mouvement de la tête, mais il nota bien le geste.
Il avait titillé un sujet à plaisanterie et elle avait réagit d’une façon plus agressive encore qu’hier… Une réflexion et il lui apparut peut-être la raison de cette colère… Elle avait cédé. Il ferma les yeux, retenant un soupir qu’il ne devait pas se permettre, mais ses traits un instant le dépeignèrent. Elle lui avait cédé et c’est encore sur lui qu’elle relâcherait frustration et colère… Le voyait-elle comme un défouloir car savait que jamais il ne répliquerait ? Peut-être bien.

Puis, sur un autre ton, un autre sujet… L’enfant.
Elle voulait qu’il le traite comme un enfant… Oui, mais il allait quand même devoir l’enlever à sa famille. Faustine ne se permettrait pas de lui faire du mal, mais pouvait-elle saisir que lui se risquait à une image d’agresseur, de danger ? Il devrait inventer un mensonge, tromper cet enfant, avec une surprise, un cadeau peut-être… Elle parla de la débâcle, des gardes, mais c’était là le moindre de ses soucis. Elle ne semblait pas voir les questions que ça posaient… Mais c’était à lui de se débrouiller, sans doute, et il trouverait.

« Bien. »

Il se montrait plus sobre dans ses mots, c’était évident, il constatait et réagissait d’une nouvelle façon à ses humeurs, il devait composer avec, il n’avait pas le choix, il ne pouvait pas la critiquer ou redire quant à sa façon de le traiter. Il lui appartenait, elle en faisait ce qu’elle voulait, c’était tout.
C’est ainsi qu’il ne répondit rien sur les supposer envie qu’aurait pu provoquer la soirée d’hier, il la laissait juger de ce qu’il pouvait avoir envie, comme il ne fit qu’acquiescer l’interdiction, si cela lui plaisait, il conviendrait de la contenter. Il releva sa colère et tout ce qui se dégageait quand on touchait à ce sujet, et se doutait bien, confirmant son avis premier… Elle avait cédé, à contrecœur, à regret, mais elle avait fini par céder à cet homme.

Il se recula, n’affichant aucune expression, retournant dans l’ombre, sans un mot, et se laissa glisser au sol, s’asseyant. Il ne voulait rien, ne voyait pas quoi dire ce soir. Elle lui avait signifié à sa façon que le familier ne serait pas bien accueillit ce soir, aussi demeura t-il le serviteur qui ne répondait qu’aux demandes, quand elles étaient faites. Ce soir, tant que Faustine le voudrait, il ne serait pas un frère, non…
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MessageSujet: Re: La nuit est si douce en Assar | Pierrick   La nuit est si douce en Assar | Pierrick I_icon_minitimeVen 10 Sep 2010 - 10:39

Elle retint un juron. Les réponses laconiques de son frère lui disaient assez qu'elle dépassait les bornes. Jusqu'à présent, elle ne l'avait jamais traité de cette façon. Ne l'avait jamais abaissé véritablement au rang de serviteur, même si c'était là le seul but qu'il avait. La servir. Elle se souvenait encore comme son père les avait présenté et, peut être qu'a ce moment là, Faustine, alors encore jeune, avait décidé de le traiter en frère plutôt qu'en instrument comme se plaisait a le souligner son père. Après tout, il était le seul a la connaître parfaitement. Quand ses nuits ne lui laissait pas de repos, il n'y avait que contre lui qu'elle s'endormait. Elle savait qu'elle pouvait lui confier sa vie les yeux fermés et, quelque part, s'en voulu de le faire simple victime d'une colère dont il n'était pas la cible. Sa rage était irrationnelle, totalement mais Pierrick n'avait pas a en faire les frais.

Il avait le don de doucher sa colère et même le pincement de ses lèvres soulignant qu'il avait comprit qu'elle avait cédé ne la réveilla pas. Elle ne savait pas ce qu'il en pensait. Jusqu'à présent, il s'était toujours moqué de qui occupait sa couche, mais peut être que cette fois, l'indifférence n'était pas son sentiment premier. Jalousie ? Non bien sur, mais inquiétude certainement. Elle serra les dents avant de se lever avec des gestes sensuels car là était sa manière de se mouver, puis elle alla souffler les bougies et fermer sa porte a clé. Durant quelques secondes, elle caressa le bois froid du battant. Puis, elle se détourna, silhouette presque spectrale dans la faible lueur de la lune qui passait au travers des persiennes.

Pour un néophyte, chercher Pierrick dans le noir était impossible, mais elle savait où il se trouvait, elle se dirigea vers lui sans hésitation et se glissa entre ses jambes en soupirant. A tatons, elle chercha ses mains, les trouva et les glissa autour d'elle avant de glisser le nez contre son cou.

« Pardonne moi. Je n'ai pas a te traiter de cette manière. »

Mais elle savait qu'il ne dirait jamais rien si elle le faisait. Il se considérait comme un objet, un objet lui appartenant totalement. Le souffle de son murmure caressait la peau, mais il n'y avait rien de sulfureux dans cette étreinte, du moins n'était ce pas ce qu'elle recherchait. La belle d'Escault était souvent froide, terriblement manipulatrice, volontaire et n'offrait jamais de faille et pourtant, elle avait ses propres faiblesses et Pierrick était l'une d'elle. La tendresse qu'elle lui portait était viciée par ses actes et sa vie, mais néamoins bien présente.

« Je ne doute pas de toi et tu sais que je te confierais ma vie sans hésiter. »

Elle ferma les yeux, réchauffée par sa chaleur, presque apaisée et là était un pouvoir qu'il possédait sur elle.

« Je te demande beaucoup n'est ce pas ? »
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MessageSujet: Re: La nuit est si douce en Assar | Pierrick   La nuit est si douce en Assar | Pierrick I_icon_minitimeVen 10 Sep 2010 - 12:07

C’est avec une certaine distance qu’il préféra poser qu’il vit sa sœur d’abord tergiverser avant de se lever, progressant avec cette démarche qui lui était propre, et qui lui allait si bien, sublimant le corps qu’elle s’était vu offrir. Mais il rejeta bien vite ses pensées là, demeurant simplement attentif à ce qu’elle faisait, à ce qu’elle pouvait demander, ce dont elle aurait besoin et qu’elle attendrait de lui, rien de plus.
Alors curieusement, elle souffla les bougies, faisant disparaître les dernières sources de lumière de la pièce, la plongeant dans une obscurité qui n’avait rien de désagréable, bien au contraire… C’était son monde, le domaine dans lequel il avait toujours évolué, et dans lequel il demeurerait jusqu’à la fin, sans doute, tout ceci avant de fermer à clé la porte de la chambre…
Elle ne souhaitait plus être dérangée, mais en même temps, à son adresse, il prit cela comme un message des plus clairs, plus que jamais, il n’aurait pas droit de quitter la pièce sans qu’elle le lui permette, il saisit le message et n’y vit pas d’inconvénient, l’ambiance ici, quoique tendue, lui convenait à merveille. Puis encore, elle fit ce prodige qu’il attribua soudainement à la magie… Un lien peut-être, ou pouvait elle capter son potentiel, même quand il n’en faisait rien ? Peu importe en fait, il se plaisait à apprécier ce lien qui les unissait.

Elle s’approcha de lui, se baissant et sans hésiter un instant, se glissa entre ses jambes, cherchant ensuite ses mains, qu’il lui offrit sans résistance tandis qu’elle autour de sa taille, prise qu’il renforça de lui-même, sachant où elle voulait en venir, et ne pouvant se refuser à elle. Elle reposait finalement contre lui, dans ses bras, le nez dans le cou, et si certains pouvaient croire à l’indécence d’une relation incestueuse, il n’en était rien.
Certes, la tenue de sa sœur était des plus fines et légères, et ne pourrait que trop peu cacher, tant sur les courbes que sur la délicatesse des lignes, la douceur de la peau. Certes, il était dans une position qu’on aurait pu plutôt offrir à deux amants, mais il n’y avait là rien de tout ceci. Ils avaient juste un lien plus étroit que d’autres, dans leur relation frère-sœur, renforcé par tous les autres aspects et façades de leur combinaison.

Elle s’excusa alors, et à ses mots, il ne trouva pas quoi répondre. Elle pouvait le faire, c’était son droit, bien que le plus souvent, elle se l’interdisait, il ne pouvait s’offusquer de pareil traitement, bien qu’il n’apprécie pas. Il écouta le reste, sans d’abord répondre, appréciant le contact et cette proximité, le rassurant… Il ne voulait pas de tensions entre eux, comme tentait d’en installer sans le savoir ce Loup, provoquant cette colère et cette frustration qui ressurgissait quand ils étaient tout les deux.
Puis il prit la parole, doucement, tout bas, juste pour elle, vraiment que pour elle.

« Tu pourrais le faire… Je te remercie de ne pas en abuser… »

Il remonta l’une de ses mains, sans toucher le dos, de crainte d’éveiller quelques sensations et posa cette dernière derrière la nuque, délicatement.

«Je le sais, et je te jure encore que tu n’auras jamais à souffrir de cette confiance. »

Nul ne pouvait, après tout, corrompre ce lien des plus étroits, renforcer… Et si ce Loup avait su les mettre dans cette situation, cette colère était adressée à lui, non à Pierrick, et ça, il le savait, c’est pourquoi il ne s’en offusquait pas.
Il dit alors, sous le ton de la plaisanterie, répondant à la question.

« Un petit peu, je ne suis qu’un homme après tout… Terriblement faible. »

Mais il n’y avait pas là de méchanceté, qu'une plaisanterie, tirant hors de son contexte les mots de sa soeur, il rigolait, et son égo n’en souffrirait pas, et à cela, il rajouta doucement.

« Patience ma sœur… Ta vengeance n’en sera que plus savoureuse qu’elle aura mûrit… Ne dit-on pas, après tout, que la vengeance est un plat qui se mange froid ? Alors attends, et je me ferais tant le cuisinier que le serveur qui te l'apportera sur un plateau. »

Il lui donnerait les informations, quand il en aurait eu le temps, pas avant, en attendant, elle devrait ronger son frein, même si il ne lui rendait pas la tâche aisée.

« Et ne t’en fais pas… Même cette brosse n’aura pas raison des sentiments que j’ai pour toi, je t’aime trop, te connais trop pour m’en offusquer. »

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MessageSujet: Re: La nuit est si douce en Assar | Pierrick   La nuit est si douce en Assar | Pierrick I_icon_minitimeVen 10 Sep 2010 - 12:42

« Je pourrais oui, parce que tu ne répondras jamais réellement. Mais je n'en ai pas envie. »

Elle frotta le bout de son nez contre sa peau, retrouvant un apaisement qui lui faisait défaut ses derniers temps dans son parfum. Faustine hocha doucement la tête. Elle savait qu'ils étaient liés a vie. C'était ainsi. Trop proche et en même temps trop éloignés. Ils étaient comme ça.

Elle sentit son rire et sourit légèrement contre son cou. Un rien de moqueurie dans la voix. Son frère était un homme après tout, atteint des mêmes faiblesses, peut être digne du même mépris qu'elle leur portait, mais étrangement se n'était pas le cas.

« Si c'était le cas, je t'aurais déjà jeté par la fenêtre. »

Bien qu'elle n'aurait jamais été capable de le faire, elle le savait. Tout comme elle était consciente de lui demander bien trop, bien souvent. Mais étrangement, elle qui savait attendre dans l'ombre se sentait pressée. Oppréssée peut être, elle se serra un peu plus contre lui, comme pour échapper a cette espèce de main qui lui enserrait l'âme.

« On me dit dangereuse mais je ne le suis réellement qu'avec toi. Tu sais que j'attendrais, tu ne m'as jamais déçue et ce n'est pas cet homme qui me forcera a le faire. »

Sa main reposait chastement sur la poitrine de son frère et même si ses doigts jouaient avec les boutons de celle ci, elle ne chercha pas a les oter. Elle était par bien des cotés amorale, dénuée de scrupules ou de tabous, mais jamais elle ne souillerait son frère de sa propre perversion. Elle sourit lorsqu'il dit l'aimer. Que voulait dire l'amour en vérité ? C'était un mot étrange qu'elle ne connaissait pas vraiment.

« Tu ne m'abandonnera jamais n'est ce pas ? »

Voilà peut être la plus étrange faille de la belle. Cette peur irrationnelle de perdre son frère, d'être seule, abandonnée. Cela éveillait chez elle une terreur presque abyssale et, malgré elle, elle frissonna a cette pensée absurde avant de la repousser vivement.
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MessageSujet: Re: La nuit est si douce en Assar | Pierrick   La nuit est si douce en Assar | Pierrick I_icon_minitimeVen 10 Sep 2010 - 13:23

« Qu’aurais-je à répondre, de toute manière ? « Faustine, tu es une vilaine, je te boude ! » ? Pas sûr que le résultat soit concluant. »

Il avait dit ça avec un subtil mélange de sérieux et de plaisanterie, imitant même le gamin chougnant. Non, il ne pourrait rien répondre, et ne répondrait pas, en effet, mais sa sœur ne le confrontait pas souvent à cette situation alors finalement, peu importe, il n’avait pas à se plaindre de ce genre de maltraitance.

Puis à sa petite plaisanterie, elle laissa entendre qu’elle aurait pu le jeter par la fenêtre, s’il était comme tous les autres hommes, avec la nette faiblesse que faisait apparaître le corps et les manières audacieuses et malignes de sa sœur.

« Ah non ! Ne vas pas te rabaisser pour si peu. Tu es dangereuse, je suis dangereux, et nous formons ensemble quelque chose de redoutable, mais ne vas pas te penser faible… Tu n’aurais pas besoin de moi pour te montrer plus maligne et efficace que nombre des courtisanes de la Péninsule. »

Il ne voulait pas qu’elle pense qu’il était indispensable à sa force de caractère... Il la voulait forte, sûre d’elle, il ne voulait pas qu’elle faiblisse, se fragilise dans ses bases parce que ce Loup s’était engouffré trop loin en elle… Ce qui coutera cher à ce seigneur, par ailleurs.

Elle posa ensuite une étrange question, et un instant, il crut voir dans ses bras une enfant, une petite sœur alors que c’était l’inverse… Cela le toucha, bien qu’il se sente un instant coupable. Oui, il culpabilisait en partie de cette faiblesse qu’il possédait autant qu’elle. L’un et l’autre inséparable, indissociable vraiment… La dame et son ombre, tout simplement. Il ne pouvait l’abandonner, comme elle ne pouvait s’en séparer, mais en aurait-il envie, en aurait-il besoin ?

« Qu’est-ce que je deviendrais si je t’abandonnais, Faustine ? »

Question rhétorique, finalement, il ne voulait l’imaginer. Il avait du mal à s’imaginer loin de cette vie, à tenter de se trouver un autre métier, à gagner proprement et légalement sa vie.

« Non, rien ne pourrait me séparer de toi… Vraiment. »

Rien sauf la mort.

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MessageSujet: Re: La nuit est si douce en Assar | Pierrick   La nuit est si douce en Assar | Pierrick I_icon_minitimeVen 10 Sep 2010 - 13:43

« Pierrick...Tu me connais mieux que personne...Tu saurais où faire mal. »

Aveu de faiblesse ? Non car il savait qu'alors sa réponse serait a la hauteur de la douleur. Il pensait qu'elle lui conférait un pouvoir trop fort sur elle, peut être, mais Faustine connaissait parfaitement son frère, tout comme l'inverse était vrai. Si un jour ils devaient se haïr, nul doute qu'ils se détruiraient mutuellement.

« Tu me flattes, mon frère...Attention ou mon ego ne saurait s'en remettre. Soit, je veux bien te croire, peut être par ce que j'ai besoin de le croire. »

Mais elle savait la vérité. Sans lui, elle n'aurait jamais vraiment pu agir toute en conservant son apparente innocence. Leur père avait il pensé a cela lorsqu'il l'avait mit a son service ? Peut être, elle n'en saurait probablement jamais rien en vérité. Leur père était loin, vieillissant, perdant de cette superbe qui avait fait de lui un homme aux multiples conquetes.

Sa main remonta doucement sur le tissus de la chemise, glissa sous les cheveux aussi blonds que les siens et s'accrocha avec quelque chose de souverain a sa nuque. Peut être même le griffa-t-elle un peu. Ce qu'il dit était impensable et pourtant, Faustine ne pouvait réellement se défaire de cette peur irrationnelle. Parce qu'il n'était qu'un homme tout simplement. Qu'un jour peut être, une autre tenterait de le lui enlever et que, peut être ce jour là, naitrait dans les rêves de son frère des envies de liberté. Chose intolérable dans l'esprit de la belle d'Escault. Possessivité exacerbée au delà de l'amour fraternel.

« Peut être ne vaut il mieux pas le savoir, Pierrick, parce que je ne te laisserais jamais le faire. »

Bien qu'etouffée sa voix recelait tant de volonté, tant d'assurance qu'il ne pouvait douter que si ce jour devait arriver, elle ne reculerait devant rien pour le garder. Avait elle consciente d'être égoïste ? Peut être, mais c'était ainsi, elle refusait a son frère la vie heureuse et tranquille d'un homme normal. Avec femme et enfants peut être...Non, elle ne pourrait tolérer cela parce qu'alors, elle serait seule.

« Tu dis cela maintenant, mais l'avenir est sombre et noir. Qui sait, peut être qu'un jour, tu voudras vivre tout simplement, loin de l'ombre qui est la tienne...Je ne le permettrais pas...Suis je égoïste a tes yeux ? »

Elle avait posé un délicat baiser a la base de son cou, comme pour se faire pardonner ces mots durs et promesses terribles si il venait a vouloir la quitter.
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MessageSujet: Re: La nuit est si douce en Assar | Pierrick   La nuit est si douce en Assar | Pierrick I_icon_minitimeVen 10 Sep 2010 - 14:14

« En effet, mais tu saurais répliquer, alors à quoi bon ? »

Au final, ils seraient au point de départ, ou presque… Ils auraient perdu leur lien, leur relation et la force qui en émane, les irradie et les renforce tout deux. N’en sortirait que des frères et sœurs, ennemis l’un à l’autre et faible, vulnérable. Jamais, non, jamais il ne permettrait que telle folie arrive, et elle non plus.

« Peut-être en effet en as-tu besoin. »

Mais au final, leur lien était une faiblesse, à certains niveaux. Lui ne trouvait guère de raison d’être… Il avait vécu dans l’ombre, comme une ombre, et son seul talent, son éducation entière était consacrée à servir et protéger sa sœur. Mais pour celui qui voulait l’exploiter, il faudrait déjà le connaître, et ensuite, les séparer, irrémédiablement. Autant dire que c’était tâche délicate, les deux savaient bien dissimulés leurs secrets, surtout celui-ci.
L’une de ses mains remonta du torse à sa chevelure pour se poser sur sa nuque, non sans une légère griffure, comme si elle s’y accrochait ardemment, y marquant sa propriété autant que pour lui signifier qu’il n’avait pas le droit de partir, de disparaître. Et à la question de son devenir si un jour, il lui prenait de l’abandonner, elle fit une remarque qui le fit sourire. Elle ne le laisserait pas faire.

« Je n’en attendais pas moins de toi. »

Elle n’hésiterait pas à aller très loin, il s’en doutait. Il lui appartenait, et jamais elle ne voudrait le laisser à quelqu’un d’autre. Cela le condamnait sûrement, il n’aurait jamais cette vie que la plupart des hommes ont, trouvant femme, fondant famille… Non. Il n’aurait pas de descendance, et la seule femme dont il partagerait la vie serait sa sœur, mais finalement, n’était-ce pas ce qu’il voulait ? Il ne pouvait le dire, mais cette vie lui suffisait pour l’instant aussi ne voulait-il pas trop y penser.

« L’ombre qui est la mienne ? Faustine, les ombres ont-elles des ombres ? »

C’était une question étrange, mais lui était l’ombre, il n’imaginait pas et ne voyait pas Faustine comme une ombre, elle était au contraire la lumière, ce qui apparait aux regards, la face visible du couple, tandis qu’il en était la caché, la discrète.

« Non, tu n’es pas égoïste… Je t’ai offert ma vie, elle t’appartient et je la laisse entre tes mains sans contrainte et avec plaisir. Je suis à toi, alors n’est-il pas naturel que tu veuilles me garder ? »

Ce n’était pas qu’un serment, plus maintenant… Il était à sa sœur, et ne pouvait concevoir les choses autrement. Et pour la rassurer, il répondit au baiser dans le cou par l’un des siens, déposé sur son front.

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MessageSujet: Re: La nuit est si douce en Assar | Pierrick   La nuit est si douce en Assar | Pierrick I_icon_minitimeVen 10 Sep 2010 - 14:31

« Oui, a moi...Fais attention a qui tu approches, Pierrick et fuis si ton coeur se retrouve enjeu, parce que je le percerais moi même. »

Il ne la trouvait pas égoïste et pourtant, elle l'était. Terrible dans cette possessivité perverse qui était la sienne. Elle tuerait sans hésiter celui ou celle qui tenterait de le lui enlever. C'était ainsi et elle savait qu'elle le ferait sans honte et sans regret, entrainant souffrance peut être chez son frère. Rancoeur aussi. Mais elle ne se leurrait pas.

Ses lèvres effleurèrent la joue de son frère, se posèrent avec une telle légerté sur la commissure de sa bouche qu'il aurait pu penser a un courant d'air. Elle se détacha de lui, gardant ses mains dans les siennes, puis se leva, l'entrainant avec elle.

« Allons nous coucher, ce soir j'ai besoin de tes bras autour de moi. »

décréta-t-elle. Invitation langoureuse que beaucoup aurait prit pour une promesse d'extase anticipée, mais Pierrick savait ce qu'elle attendait de lui. Non, elle ne voulait se perdre dans son étreinte, juste y trouver le repos. Elle le déshabilla, faisant glisser sa chemise sur ses épaules, effleurant parfois la peau sans pour autant s'y attarder. Elle sauvegarda sa pudeur et les limites de ce qu'ils étaient. Elle prenait un risque a laisser dormir dans son lit mais n'en avait cure. Personne ne pourrait jamais se douter de la vérité et elle savait que Pierrick disparaitrait avant le levé de la maisonnée. Elle l'entraina vers la couche, se débarrassant au passage de sa chemise de nuit qu'elle ne supportait pas. L'habitude de dormir nue l'empêchait d'apprécier la caresse de ce tissus pourtant doux. Quelque secondes plus tard, elle reposait la tête sur l'épaule de son frère, étroitement pressée contre lui.

« Parfois, je me demande si Père imaginait réellement ce que nous serions... »

fit elle doucement, dans l'ombre de l'alcove de sa couche. Interrogation étrange et peut être surprenante, mais cela arrivait qu'elle regarde en arrière et qu'elle admire ou haisse ce qu'elle avait accomplit.

« N'aurais tu jamais préférer une autre vie que celle ci ? »
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MessageSujet: Re: La nuit est si douce en Assar | Pierrick   La nuit est si douce en Assar | Pierrick I_icon_minitimeVen 10 Sep 2010 - 15:43

« Tu préfères le perdre que le savoir entre les mains d’une autre ? »

Il ne l’imaginait pas si possessive, finalement… Il savait qu’elle se battrait pour le garder, de la plus violente des manières si nécessaire, mais ces mots restaient durs. Au moins n’y avait-il plus de doute, il n’aurait jamais une vie à lui, elle ne lui appartenait plus et ce depuis que son père s’était rapproché du jeune garçon de sept ans… Mais il l’avait vraiment perdu quand le mariage de sa sœur fut annoncée, car alors, il avait commencé à devenir outil d’assassinat là où qui sait, il serait devenu mage accompli, ou même noble, bâtard reconnu et admit.
Les lèvres effleurèrent sa joue pour se poser avec douceur au coin de ses lèvres, laissant de côté les autres pensées, les souvenirs pas forcément joyeux, il ne devait pas y penser, après tout, cela ne changerait rien à ces évènements.

Elle se détacha de lui, sans pour autant lâcher ses mains, se levant pour l’entrainer avec elle, ce qu’il fit sans aucune résistance. Elle lui annonça sans honte avoir besoin de lui, de ses bras cette nuit, pratique assez courante qui n’avait rien d’indécent, pour eux tout du moins. Il n’y aurait nulle extase, pas de perdition… Rien que le sommeil, un sommeil rassurant et reposant qu’elle aimait trouver dans les bras de son frère quand il ne venait pas lui-même. Il n’en avait jamais abusé, et à moins qu’elle l’y invite elle-même, il n’aurait sans doute pas de telle initiative à son encontre.
Elle le déshabilla elle-même, tout du moins, jusqu’à ce qu’il ne demeure que les braies qu’il portait sous son pantalon, sans pour autant le caresser avec insistance, comme elle l’aurait fait avec l’un de ses partenaires, et tandis qu’elle continuait vers le lit, non sans se débarrasser de sa chemise de nuit, lui se séparait de son dernier sous-vêtement. L’un comme l’autre avait cette fâcheuse habitude de préféré dormir dénudé, ce qui n’avait jamais provoqué d’accident, malgré les nombreuses nuits où ils partageaient un même lit.

Ils furent allongés et elle posa sa tête sur son épaule, reposant tout contre lui, ne laissant que très peu d’espace, pour ne pas dire aucun, entre les deux corps, et il la prit dans ses bras, une main reposant sur une épaule, l’autre dans le bas du dos, sans pour autant effleurer la naissance des fesses. Ainsi disposés, c’est Faustine qui entama une nouvelle discussion, sur ce que leur père aurait pu imaginer, si il serait surprit de ce qu’ils étaient devenus, ou bien si il avait tout prévu.

« Je l’ignore… Je crois répondre à ses attentes, je l’espère tout du moins. »

Son père avait été le chercher, et si son but originel n’était pas d’en faire un assassin, mais d’exploiter et de ne pas gâcher ce potentiel magique, tout avait changé avec le mariage de Faustine. Garrett avait décidé d’en faire un assassin qui défendrait et servirait les intérêts de Faustine, c’était réussi, et c’était tout.
Puis elle lui demanda s’il n’aurait pas préféré une autre vie que celle-ci… La sienne n’était pas enviable, sans être aussi pénible que certaines. Il aurait voulu, mais il se posait rarement la question, car ça n’y changeait rien.

« Ca m’arrive, sans savoir vraiment ce que j’aurais pu vouloir. Ma vie me convient en de nombreux aspects, et finalement, je n’ai qu’un regret… »

Quoique… La perspective de ne jamais pouvoir former une famille, ce qui était sûrement une expérience à vivre, le dérangeait, mais c’était tout… Le reste était satisfaisant.

« Et toi, ma sœur… Rêves-tu parfois d’une autre vie ? »

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MessageSujet: Re: La nuit est si douce en Assar | Pierrick   La nuit est si douce en Assar | Pierrick I_icon_minitimeVen 10 Sep 2010 - 16:06

« Peut être...Je ne sais pas. Peut être serait ce alors le sien que je percerais. »

Sentence inévitable, lourd poid qu'elle faisait porter sur les épaules de son frère. Mais elle ne permettrait jamais qu'une telle chose n'arrive. Elle avait conscience de peut être empêcher son frère de vivre mais elle ne pouvait refréner ce désir constant de ne l'avoir qu'a elle. Après tout, il était le seul sur lequel elle pouvait compter.

« Ces attentes...Mmmh...Il n'est qu'un homme méprisable. »

Oui, Faustine n'aimait pas son père. Tant d'années a le voir humilier sa femme. Et cette mère trop passive, trop douce qui se laissait faire, pleurant le soir venu lorsqu'elle pensait que personne ne la voyait. Peut être était ce là les fondements de ce qu'elle était devenue. Ce mépris de la faiblesse, ce mépris des hommes qu'elle affichait en servant de cela a ses propres fins.

« Que crois tu qu'il penserait en nous voyant maintenant ? »

L'ironie suintait de ses mots, autant d'acides et d'amer. Un jour, elle se débarrasserait de lui, de ce père humiliant qui ne méritait au final que sa pitié. Les paroles de son frère la frappèrent de plein fouet. Elle n'avait jamais imaginé qu'il puisse rêver d'autre chose. Ces quelques mots jetaient la confusion dans son esprit. Elle se redressa, appuyant d'une main sur son torse et chercha, sans le trouver, son regard dans l'ombre.

« Quel regrets ? Tu n'en a jamais parlé...N'as tu pas tout ce que tu veux auprès de moi ? »

Il y avait comme une fébrilité étrange dans ses mots, peut être parce qu'elle ne s'était pas attendue a cette réponse. Peut être parce qu'elle aurait aimé un « aucun regret » franc et direct. Elle n'aimait pas cela et elle fronça les sourcils dans les ténèbres. Puis, il lui retourna la question. Chose pertinante qui appelait a la reflexion. Elle se rallongea, mais cette fois, en travers du torse de son frère. Croisant les mains, elle posa son menton sur celles ci.

« Peut être...Il fut un temps où je rêvais du prince charmant. Mais...tout cela s'est vite envolé. Peut être me trouves tu amère et désillusionnée et tu aurais raison. Mais vois tu, contrairement a ses femmes si dociles, j'ai décidé de ne pas me laisser faire. Alors quelque part, je suis satisfaite de ce que j'ai maintenant... »

murmura-t-elle tandis que l'azur de ses prunelles perçait les ténèbres qui les entouraient.
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MessageSujet: Re: La nuit est si douce en Assar | Pierrick   La nuit est si douce en Assar | Pierrick I_icon_minitimeVen 10 Sep 2010 - 17:07

Le Père… C’était peut-être là que les frères et sœurs trouvaient des avis différents. Pour Faustine, c’était un homme méprisable, pour lequel elle n’avait plus la moindre affection, qu’elle ne regretterait sûrement pas quand il se rendrait dans l’autre royaume. Pour Pierrick, les choses étaient différentes, rapport à sa condition de bâtard, sans doute.
Il ne remit pas en cause l’opinion de sa sœur, il ne doutait pas qu’elle ait mille et une raisons de s’exprimer en ces termes, elle l’avait plus et mieux connu que lui après tout… Qu’était-il à ses yeux ? Un espoir, quelque chose de d’abord absent dont il n’avait cessé d’essayer d’attirer l’attention, mais surtout, la reconnaissance.

« Il penserait avoir négligé certains aspects de nos éducations respectives, si tu parles de l’instant présent. »

Oui… Les frères et sœurs nus dans un même lit, et ce, sans être une habitude quotidienne restait une chose qu’ils n’avaient pas honte de faire régulièrement, sans pour autant mettre à mal la décence et surtout, la chasteté de leurs rapports. Mais même avec cela, il ne l’aurait pas permit, n’en aurait pas voulu, craignant que ça se sache, et que la pire des images ne dépeignent son nom et celui de ses enfants… Du moins, d’au moins un.
Puis ses mots semblèrent l’étonner, la surprendre si bien qu’elle se redressa, les mains sur son torse, cherchant sans doute son regard pour y trouver réponse à sa confusion. Elle demanda alors à en savoir plus, car c’est vrai, il n’en avait jamais parlé. Et si il avait tant auprès de Faustine, il lui manquait une chose, l’un des moteurs de son existence, aussi répondit-il simplement, doucement.

« Je suis un bâtard, Faustine… Et si ma condition ne me dérange pas outre mesure, il reste un détail que j’espère dans le fond en vain, voir se réaliser. Je dois son attention, et tout ce qu’elle a entrainé, au Don, mais il est une chose qui me manque… Sa reconnaissance. »

Il prit un temps de pause et aborda la chose plus en détails.

« Toi, tu l’as méprisé… Moi, j’ai toujours cherché à faire sa fierté, à répondre à ses attentes dans l’espoir de pouvoir porter son nom, d’être officiellement l’un de ses bâtards reconnus. Alors qu’importe ce qu’il attendait de moi, que j’offre ma vie, que je devienne un assassin, je m’y investissais totalement pour le convaincre que j’étais digne de lui, et de son nom. »

Elle devait trouver ça étonnant, qu’on veuille et offre tant à un tel père, mais pour lui, cette recherche avait tout son sens.

« Aujourd’hui, je doute de l’obtenir, et si je l’espère encore, mes raisons ont changé depuis que j’ai appris à te connaître, je ne fais plus ce que je fais pour lui, mais pour toi, uniquement pour toi… »

A la mention du prince charmant, et après qu’elle ait raconté que finalement, sa vie actuelle lui convenait, il ne put retenir un :

« Pourtant, le charmant prince, tu es dessus. »

Dit il avec plaisanterie et une fausse prétention.

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MessageSujet: Re: La nuit est si douce en Assar | Pierrick   La nuit est si douce en Assar | Pierrick I_icon_minitimeVen 10 Sep 2010 - 17:37

« Il n'y verrait que luxure et dépravation. Parce que c'est ainsi qu'il pense. »

siffla la belle d'Escault avec un mépris évident. Garett n'y verrait que le coté sensuel et érotique, oubliant cette tendresse étrange, ce besoin mutuel. Parce qu'il était ainsi. Dépravé. Si ces mots la surprise, la réponse tout autant. Mais elle se détendit, se couchant sans honte sur le torse de son frère, son pied jouant avec son mollet, caresse absente. Elle l'écouta en silence. Quémander la reconnaissance de Garett...Attendre qu'il pose un regard sur lui en tant qu'héritier...C'était espérer pour rien. C'était s'illusionner. Jamais Garett ne reconnaitrait un batard et même si la vie avait décidé qu'il n'aurait pas 'héritier male, il ne voulait ni ne pouvait reconnaître un batard.

« Pierrick... »

Juste un souffle doux alors que ses mains caressaient les cheveux de son frère.

« Arrêtes. »

Elle serra les dents, crispa les doigts dans sa chevelure blé. Elle connaissait cette souffrance, mais n'avait jamais pensé qu'elle puisse vivre dans le coeur de son frère.

« Il ne mérite pas ça. Il ne t'aimera jamais comme moi. Jamais il ne reconnaitra ses fautes et tu le sais. Je l'obligerais a le faire si tu me le demande. Un jour viendra où je ne lui laisserait pas le choix. Peut être qu'alors j'accepterais de te perdre pour te laisser aller au grand jour comme mon frère. Peut être...Mais je suis égoïste... »

s'excusa-t-elle presque frottant sa joue contre celle de son frère.

« Il n'est rien...Rien qu'un souvenir...Ne cherche pas son regard sur toi, tu as le mien. »

glissa-t-elle au creux de son oreille, puis elle rit. Un rire tenu, presque étouffé. Un léger soubressaut qu'il devait sentir traverser son corps. Ses paumes quittèrent les cheveux pour effleurer les épaules larges et puissantes.

« Quelle princesse ne rêverait pas d'un prince comme toi ? »

ria-t-elle en s'interdisant d'aller plus loin.

« Ton arrogance pourrait être ta perte, Pierrick »

Continua-t-elle sur le même ton avant de l'étreindre presque possessivement.
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MessageSujet: Re: La nuit est si douce en Assar | Pierrick   La nuit est si douce en Assar | Pierrick I_icon_minitimeVen 10 Sep 2010 - 18:46

Et c’est ainsi que sous la révélation, elle lui demanda d’arrêter…

Finalement, il avait beaucoup changé, et ces quinze dernières années avaient mis à mal son désir d’être reconnu officiellement, puisqu’à l’écouter, il était prêt à y renoncer. Il avait la reconnaissance de sa sœur, qui elle ne le repoussait pas, au contraire, le traitait à part entière comme son frère, que pourrait-il demander de plus ?
Elle faisait preuve d’amour, d’attention, lui offrait tout ce qu’il pouvait désirer, espérer de sa part, tandis que son père lui… Il lui avait offert de l’attention, mais seulement pour l’utiliser, pour l’exploiter, non pour autre chose.

« Non… Ne lui demandes pas, ce n’est pas la peine, tu as raison. »

C’est ainsi qu’il renonça simplement à l’un des moteurs de son existence, qui lui avait permit d’atteindre un bon niveau dans tout les domaines auxquels il avait touché.

« Tant que toi, tu me reconnais comme ton frère, ça sera suffisant, je n’ai pas besoin de l’être officiellement. »

Les visages l’un contre l’autre, la proximité s’en trouvait renforcé, mais cela ne le gênait pas, ce n’était pas une impression nouvelle, non, loin de là. Et elle lui demanda de l’oublier, tout du moins, de lui retirer toute importance. Les rôles s’inversaient finalement… Il y a vingt deux ans, il considéra son fils comme rien, avant d’en faire un petit quelque chose, et là, c’était le fils qui s’apprêtait à oublier, à en faire un rien pour faire de sa sœur un tout, la seule chose qui importait, le seul regard, la seul fierté, la seule reconnaissance qu’il recherchait, avait déjà.

« Il en est peut-être au goût différent, qui serait davantage intéressée par le Comte que par moi… Tous les goûts sont dans la nature, après tout. »

Quoiqu’il douta qu’elle fut nombreuse, si le choix existait, et qu’on imagine les deux princes, bien entendu, dont le premier marié serait roi, car si l’on faisait jouer les hiérarchies de succession alors l’ambitieuse se tournerait vers le souverain suivant… mais si le choix était entier ?

«Oh, que tu crois ma chère, que tu crois… Il en faudrait plus que d’exploiter mon arrogance et ma fierté, Faustine, pour me voir perdre et baisser les armes. »

Un léger défi et un bon brin d’arrogance dans le ton… Il ne l’était pas trop, mais dans les plaisanteries et dans l’intimité d’une chambre, avec sa sœur, il ne voyait pas de souci à l’être un peu.

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MessageSujet: Re: La nuit est si douce en Assar | Pierrick   La nuit est si douce en Assar | Pierrick I_icon_minitimeVen 10 Sep 2010 - 20:35

« En es tu sur ? Te suis je...Suffisante ? »

La belle d'Escault espère, demande et impose peut être. Elle ne peut qu'être unique dans la vie de son frère. Elle le veut tout en sachant qu'elle ne le pouvait pas. Elle eut un rire méprisant...Le Comte ? Vraiment ?

« Oh arrêtes, même moi je ne pourrais m'allonger sur la couche de ce gras tas sans avoir envie de vomir...Je me demande comment fait la Comtesse. Après tout, elle est belle, fine...Je ne peux pas croire qu'elle ressent du désir pour cette horreur.. »

Oui, Faustine pouvait faire beaucoup pour accroitre son pouvoir, mais Gaucelm d'Odélian...Par les Cinq ! Cela était au dessus de ses forces. Ou alors, avec quelques verres dans l'estomac pour l'aider a supporter le choc.

« Alors que toi...Mais je suis ta soeur, mon regard ne saurait être objectif n'est ce pas? »

Oh non, il ne saurait. Parce qu'elle savait exactement ce qu'il était. Cette beauté sombre qu'ils partageaient a la différence que la sienne se teintait de virilité sulfureuse. Elle savait les déliés de son corps bien que jamais elle ne les eut parcourut. Mais la femme en elle reconnaissait sans peine l'aura séductrice qui émanait de son frère.

« Je le sais. »

ria-t-elle doucement, caressant le menton de son frère. Geste langoureux mais empreint d'une réelle tendresse.

« Mais...Parfois j'aimerais que tu ne sois pas mon frère. Quoique...Même alors je te mépriserais comme je peux mépriser les autres... »

reprit elle songeuse en caressant de l'index la lèvre inférieure de son frère.
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MessageSujet: Re: La nuit est si douce en Assar | Pierrick   La nuit est si douce en Assar | Pierrick I_icon_minitimeVen 10 Sep 2010 - 21:10

« Je… Pour l’heure, oui. »

Il ne pouvait lui cacher, elle devait s’en douter de toute manière, il était homme, et c’était naturel pour l’homme de rechercher autre chose, surtout qu’il commençait à peine à vivre. Il ne savait pas si elle lui laisserait ce droit, si elle lui fermerait totalement la porte, même si il restait à ses côtés. Il ignorait si il trouverait moyen de concilier les deux, le cas ne s’était pas encore présenté. Offrir sa vie deux fois, le pourrait-il ? C’était tout l’enjeu auquel il serait confronté, l’espérait-il, un jour.
Cette réponse lui plairait, ne lui plairait pas, peu importe, il ne la changerait pas, au moins était-elle franche et il ne le cachait pas.

« Je suis sûr que certaines femmes lui trouveraient du charme. Mais sous-entends-tu être une femme très ouverte en matière d’homme ? »

Il eut un sourire amusé… Sa sœur se considérait-elle comme une référence en terme de goût féminin, au point qu’une révulsion de sa part serait considérée logique, normale pour toutes les femmes ?

« La Comtesse ne ressent peut-être pas de désir… Mais elle gagne l’influence et le pouvoir en échange de ce sacrifice, enfin, celui-ci et celui de porter la descendance, bien sûr. »

La jeune fille considérait-elle le sacrifice lourd ou bien équitable ? Ca, elle seule le savait, pour l’instant tout du moins, mais elle y avait tout de même gagné, et d’après les on-dit, elle n’avait pas l’intention d’être une potiche. Elle avait du pouvoir, elle en profiterait.

« En effet, il ne pourrait l’être… Mais je m’en contenterais. »

Après tout, son regard était tout de même parlant… Sa sœur avait toujours trouvé à son goût des hommes jugés agréable à l’œil de la majorité des dames et demoiselles, et il en avait eu des échos au Manoir d’Escault… Mais savoir qu’il était bel homme, c’était le moindre de ses soucis, c’était la conversation qui voulait ça.

« Si je n’étais pas ton frère, tu me mépriserais… Alors mieux vaut que je le reste, au moins ai-je ton affection, et c’est tout ce qui compte. Non ? »

Il n’avait pas besoin de la relation charnelle, il ne la recherchait même pas, sans pour autant cracher sur ces moments d’intimités, mais ce n’était pas la même chose. Cette habitude bien que surprenante appartenait à la relation frère-sœur, ça n’était pas la conséquence d’un désir physique.
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MessageSujet: Re: La nuit est si douce en Assar | Pierrick   La nuit est si douce en Assar | Pierrick I_icon_minitimeSam 11 Sep 2010 - 7:59

Faustine pinça quelque peu les lèvres devant la réponse en demi teinte qui lui fut faite, puis, elle soupira. Vaincue ? Non mais elle comprenait son frère et savait qu'elle lui demandait beaucoup. Hélà, elle était ainsi, la question était de savoir si elle était capable de regarder les envies et désirs de son frère avant les siens. Choses difficiles. Elle préféra ne pas s'étendre sur le sujet, c'était dérangeant finalement...

Un léger rire la secoua et sa voix vibrait d'amusement tandis qu'elle tapota tranquillement la poitrine de son frère du plat de la main.

« Peut être oui. Oh Pierrick, je ne suis pas connue pour ma modestie vois tu...Son charme c'est son titre. »

Effectivement, sinon, elle ne lui trouvait pas vraiment de charme, la belle d'Escault était ce qu'elle était mais coucher avec un homme repoussant serait vraiment du dernier goût, ou alors la contrepartie particulièrement interessante. Elle reposa sa joue sur la peau de Pierrick et hocha la tête.

« Oui, le titre et le prestige ont un prix malheureusement. Gageons que d'ici quelques années elle sache mener sa barque. »

Sous entendu assassiner son mari et vivre comme elle l'entendait. Encore en fallait il avoir le cran et Faustine ne savait pas si Dame Elanore rentrait dans cette catégorie. Quoique...Il y avait une étincelle qui ne trompait pas dans les yeux de la jeune fille. Elle était mariée a un gros tas, possédait une couronne comtale mais ne serait pas de ces femmes effacées et soumises. Les années a venir seraient interessantes finalement.

« C'est vrai. De tout ceux que j'ai connu et connaitrais, aucun ne pourra se targuer de posseder ma tendresse sauf toi. Peut être est ce pour ça que j'ai peur qu'un jour tu décide de t'en aller. Tu m'en veux de cette cage que j'essayes de t'imposer ? »

Il ne lui avait jamais parler et jusqu'à présent, elle n'avait pas songer a lui poser la question. Tout coulait naturellement de source, mais, a la lumière de cette conversation, elle devait bien convenir qu'au final, tout n'était peut être pas si simple que cela. Pierrick était jeune encore...Elle frotta son nez sur sa peau.
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MessageSujet: Re: La nuit est si douce en Assar | Pierrick   La nuit est si douce en Assar | Pierrick I_icon_minitimeSam 11 Sep 2010 - 9:32

Il avait annoncé à demi-mot une chose qui sans doute avait fait réagir Faustine, mais elle n’en dit pas un mot, n’insistant pas sur ce sujet. Oui, Pierrick restait ouvert à la possibilité de rencontrer quelqu’un, mais il avait l’intention de trouver la solution pour ne pas non plus abandonner sa sœur… Il le fallait. Si il ne trouvait pas, il lui apparaissait évident que sa sœur aurait la primeur, qu’il devrait renoncer à cette rencontre et ne choisir que d’aimer et servir Faustine, comme il le faisait déjà.
Il n’insista pas à son tour sur les prétendus charmes de sa Grasserie d’Odelian, il gardait à l’esprit qu’un autre genre de femme pouvait trouver plaisir et envie, même si cela apparaissait étrange, une idée forte déplaisante, mais cela devait exister… Du moins, le croyait-il. Il écarta ces idées, sans grand intérêt, et se concentra sur la suite.

« Il faut lui laisser le temps de grandir et de mûrir… Peut-être deviendra t’elle un fruit intéressant, si le Comte ne parvient pas à la briser. »

C’était le risque, le Comte souhaitait-il une compagne entreprenante, ambitieuse ou une soumise à sa personne, potiche ? La réponse déterminerait si la Comtesse avait ses chances de devenir une grande Dame d’Odelian ou bien si elle sera rabaissée à porter et mettre au monde la descendance du Porcin, comme on l’appelait encore parfois en Etherna.
Puis, dans le fil de la discussion, elle en vint à mentionner à nouveau sa peur de le perdre, qu’il parte, et de cette cage qu’elle tentait de lui imposer. Elle semblait vouloir savoir totalement la pensée, la position de son frère à ce sujet duquel elle ne s’était jamais intéressée, tout semblant couler, être normale, immuable, mais pourtant, il avait une autre pensée que celle qu’elle lui avait donné.

« Je ne partirais pas, Faustine… Ceci n’arrivera pas, sauf si tu me le demandes. »

Non, ceci, sa présence, son lien avec sa sœur, ceci était immuable, c’est à un autre niveau que les avis changeaient. Aussi continua-t-il.

« Mais… Et bien, disons que je n’ai pas renoncé à l’idée de rencontrer quelqu’un… Bien qu’il me faudra concilier les deux, sans en délaisser une, ce qui m’apparait peu évident, mais bon… Je peux peut-être trouver. »

Mais il n’oublia pas son serment et son devoir, aussi acheva t-il sa réflexion.

« Sauf si bien sûr, tu exiges de moi que j’y renonce pour ne me consacrer qu’à toi. Je ne t’en voudrais pas et n’en tiendrais pas rigueur, après tout, je t’appartiens, ma vie est tienne, ceci est donc une décision qui te revient de droit. »

C’était prendre le risque qu’elle lui refuse ce droit, mais il devait passer par là… De toute manière, il n’était pas question de courtiser une dame sans qu’elle en soit informée et n’ait donné son accord, du moins, estimait-il cela normal, dans sa condition.

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MessageSujet: Re: La nuit est si douce en Assar | Pierrick   La nuit est si douce en Assar | Pierrick I_icon_minitimeSam 11 Sep 2010 - 9:54

« Tu sais que je ne te demanderais jamais une telle chose. »

murmura-t-elle en fermant a demi les yeux. Puis, elle l'entend parler d'une autre et ses doigts se crispèrent. Une autre ? Elle ferma les paupières si fort qu'elle cru ne jamais pouvoir les rouvrir. Son premier reflexe fut de lui interdir ne serait ce que d'y penser...Mais...Elle n'en fit rien. L'amour. Elle n'y croyait pas mais elle ne voulait imposer cette vision a son frère.

« Je ne sais pas Pierrick. Je ne sais pas si je saurais te partager et perdre ce qui nous lie. »

Aveu terrible peut être, aux oreilles de son frère, mais elle ne pouvait pas lui mentir et lui assurer qu'elle sourirait en le voyant s'éloigner d'elle. Oh cela ne serait jamais totalement mais...Elle soupira et s'installa plus confortablement.

« Je suis lasse...Fais toi gardien de mon sommeil. »

Murmure presque endormit alors qu'elle sentait une bienheureuse langueur l'envahir. Elle s'était toujours sentit bien blottie contre son frère, avec sa peau contre la sienne. Elle soupira encore, plus profondément peut être et plongea dans l'oubli.

Elle sent ses mains sur elle. Son parfum qui l'envahit et elle soupire, elle se cambre tandis qu'elle vogue sur cette frontière étrange qu'est celle de l'ombre. Elle ouvre les yeux, ces prunelles d'or, elles sont magnifiques, elles luisent de désir, d'envie irrépréssible. Elle ferme les paupières en gémissant. Il parcourt son corps comme pour le dompter et sa voix l'enivre de promesses folles. Elle effleure la cicatrice, étrange..a nouveau ses paupières battent...Elle plonge dans l'âme tourmentée qui est la sienne. La belle d'Escault n'est plus qu'une femme soumise a son irrépréssible envie. A ce désir soudain de retrouver ce qu'ils ont vécu ensemble. Il la touche, la caresse et elle plonge les doigts dans ses cheveux longs a la couleur argent. Les visages tournent et se confondent, prenant les traits de la jeunesse d'or et ceux plus matures, plus durs de son obsession. Elle s'incline parce qu'elle ne veut que cela. L'aurait il aimé si fort qu'il envahissait ses rêves ? Oui, peut être, mais qu'importe tant son souffle s'égare sur les voies du plaisir conduisant irrémédiablement a l'extase...


L'éveil la surprend allanguie et en colère. Enragée même. Pourquoi ? Pourquoi envahissaient ils ses rêves ? Etaient ils si interessants que cela ? La dame d'Escault enfonce son visage dans l'oreiller, voulant taire le cri de rage qui monte de sa gorge. Loup lui payerait tout cela...Oui, il s'ouvrirait les veines juste pour elle. Elle s'en faisait la promesse. Quand a Thibault...Il serait doux de le prendre dans ses filets peut être...Elle se retourne sur le dos et fixe le plafond. Sourcils froncés, elle repoussa les lambeaux de son rêve. Il était venu la souillée jusque dans son sommeil ! De rage, elle repoussa les couvertures et sauta au bas du lit. Elle se sentait viciée, enchainée. Elle se lava avec des gestes saccadés, agacée...Et jeta un coup d'oeil sur sa couche. Pierrick avait du partir depuis un petit moment déjà, supposait elle. Par les Cinq ! Elle jeta son linge de toilettes a travers la chambre.
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