Au Quinzième de Karfias de cette Année,
En les murs de Sybrondil,
D’Ydria, Dame d’Othyll, Baronne de Sybrondil, héritière de Trigmar–Alazâr de Sybrondil,
Au Sieur Comte d’Ydril, Diogène de Systolie,
Salut.
Seigneur, qu’il soit porté à la connaissance de votre personne que Sybrondil, sous les nouveaux empires de la Dame Ydria, offre respect et bienveillance à son proche allié, le Comté d’Ydril, placé sous la magistrature de votre loi.
Il est toutefois des dispositions nouvelles que font hériter sur l’aujourd’hui les jours anciens, et les Ancêtres Sybrondilois, en accord aux Ancêtres d’Ydril, avaient il y a quelques années élu le vœu d’union et épousailles ; de la Dame Judith d’Aphel, Suzeraine héritière d’Allasten d’Aphel, sous la loi de Sybrondil, au Comte Primant Kalgar de Systolie, dépositaire légitime de la souveraineté en Ydril.
Que la disparition, tant tragique que redoutée, du Sieur de Systolie autant que de la Dame d’Aphel, laissa en son sillage les douleurs de la terre et de l’âme déchirées.
Que la nouvelle progéniture de cette union, si tôt orpheline, s’est vue dépositaire de l’héritage conjoint de l’Ydril et de l’Aphel.
Que les lois de l’Ydril, par voie de filiation et d’honneur, ont porté à la Seigneurie le Comte Diogène de Systolie ; et par là-même, que les enfants des défunts regrettés, tant pour leur sagesse que pour leur mesure, se trouvent déchaussés de l’héritage de l’Ydril, et seuls lotis dans l’héritage d’Aphel.
Et c’est ainsi que sont les choses sous la loi.
Il est toutefois, Seigneur Comte, des choix que seule la prudence peut imposer à l’esprit des Hommes ; et il n’est pas douteux que votre mesure, votre bonté, et la clémence de votre âge, sauront vous faire entrevoir l’éclat de raison dans les alternatives de ces heures-là.
Que par la compromission de l’héritage de l’Aphel avec celui de l’Ydril ; par le mariage des lignages à la suite du Sieur de Systolie et la Dame d’Aphel ; par l’héritage d’Ydril qui fut confié à votre préférence plutôt qu’à celle des promis de l’Aphel ; par l’envol tragique des âmes et l’ardue succession des choses ; par enfin, la loi sybrondiloise qui seule prévaut sur le territoire d’Aphel, et de laquelle sont tributaires les Seigneurs de l’Aphel ; par ces mille raisons, et mille autres encore, Seigneur Comte, il est déclaré ce jour que le domaine d’Aphel, sa province, son territoire et ses biens, la seule loi Sybrondiloise saurait en disposer.
Qu’il n’est nul Régent, nul Seigneur en Aphel, que sous le bienveillant rempart de Sybrondil ; et que nulle autre loi, hormis sous le primat ducal ou celui de la Couronne, ne saurait porter à ce titre un quelconque Suzerain.
Que la loi veut à ce jour que l’Aphel soit soumis au lignage de Judith d’Aphel, et que nul Régent n’a encore été nommé pour l’administration de ces terres.
Que seule l’autorité Sybrondiloise saurait agréer un pouvoir à la Régence de l’Aphel.
C’est avec le respect des alliés, Seigneur Comte d’Ydril, qu’Aphel est rappelé comme sujet de Sybrondil, qui seul saura offrir Régence au nom des héritiers, ou nouvelle Seigneurie.
Dans la bienveillance des âges, Seigneur de Systolie,
Salut.
Dame Ydria d’Othyll, Baronne de Sybrondil.
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Mar 18 Jan 2011 - 16:17
