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 La dépression au fond d'une choppe...

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Acarvius Melian
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MessageSujet: La dépression au fond d'une choppe...   La dépression au fond d'une choppe... I_icon_minitimeMer 4 Mai 2011 - 15:14

Était-ce le début de la fin ? Acarvius n'y aurait pas mis sa main à couper mais ça commençait à sentir le roussit pour lui...Cela faisait maintenant une bonne semaine qu'il était rentré de l'île de Nelen... Et le Rat noir, qui lui avait commandité la livraison qu'il y avait effectué, lui avait proprement dit que malgré le fait qu'il ait livré son mystérieux colis, il ne voulait pas de lui dans son ''gang''. D'ailleurs il lui avait même ''conseillé fortement de partir''...

Depuis il n'avait pas eu plus de chance avec les marchands, dockers et autres personnes qu'il avait aborder pour les prier de l'engager comme n'importe quoi. Rien n'y avait fait...Soit il avait l'air ''trop louche'', ou il était ''pas assez qualifié'' ou encore ils ''embauchaient personne''. Il avait subit tellement de rebuffades qu'il en était venu à se demander si le Rat noir n'y était pas pour quelque chose dans ses échecs...

Et puis sa bourse était maintenant presque vide, il ne dormait plus dans les auberges depuis trois jours, ça coutait trop cher, et les nuits à dormir dans les ruelles avaient quelque chose d'assez spécial...Rien à voir avec les nuits qu'il avait passé à la belle étoile en pleine nature, ça non !
Des gens étranges passaient et repassaient toute la nuit et la garde elle n'hésitait pas à faire le ménage des dormeurs qui étaient trop pauvres pour avoir un logement...

Toujours est-il qu'aujourd'hui serait son dernier jour dans cette ville si peu accueillante. Ses rêves de richesse et de gloire s'étant rapidement envolés, il n'avait plus que de quoi se payer un pauvre repas et deux ou trois choppes de bières. Il avait passé la journée à errer désabusé dans les ruelles sombres du quartier pauvre de Diantra, cherchant chez les marchands itinérants si ils n'avaient pas quelque chose qui aurait put lui être utile. Mais rien ne retint particulièrement son attention, enfin rien qu'il ne pouvait se procurer.

La nuit tombée il s'était donc réfugié dans l'auberge la plus miteuse qu'il avait rencontré jusque là. La nourriture y était toutefois mangeable et peu cher mais par contre le cadre était vraiment déplorable...La bâtisse était basse, son toit semblait pouvoir s'effondrer à tout instant. La salle et les tables étaient on ne pouvait plus sales Les murs étaient lézardés et la chaux défraichie qui les recouvrait ne devait pas avoir était renouvelée depuis une bonne dizaine d'années...

Mais malgré cela les six grandes tables de l'établissement étaient déjà remplies. Des habitués ? Il n'en savait rien du tout, il se dirigea vers le comptoir derrière lequel trônait une grande femme rousse aux bras épais qui devait être la tenancière. Elle lui jeta un rapide regard avant de lui demander d'une voix forte pour couvrir le brouhaha ambiant:


« Vous d'ziré ?

-Euh...Un repas chaud et une bière syouplait ! » Dit-il d'une voix lasse et fatiguée...

Elle acquiesça avant de beugler quelque chose par une porte entrouverte. Elle lui donna un pinte et partis vers quelqu'un autre.

Il commença distraitement à siroter sa bière, elle était fraiche et plutôt forte à ses yeux. En même temps c'était presque la première fois qu'il en buvait...A peine eut-il prit deux gorgée que déjà son univers commençait à devenir de plus en plus brumeux.

On lui servit peu de temps plus tard une soupe ou nageaient quatre morceaux de légumes et trois bout de viande le tout accompagnée d'une petite miche de pain. Soupirant, il se mit comme chaque soir à buller dans son coin, se remémorant les évènements qui l'avaient conduit à une telle...déchéance. Au milieux des rires et des beuglements sa tête d'enterrement et son air abattue faisait d'ailleurs un sacré contraste !
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Mafraya Dureroche
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MessageSujet: Re: La dépression au fond d'une choppe...   La dépression au fond d'une choppe... I_icon_minitimeLun 9 Mai 2011 - 23:05

Après avoir quitté Sainte Berthilde où elle avait laissé Varek et les marchands, Mafraya reprit la route vers Diantra à travers les champs, évitant les routes plutôt dangereuses. Quoique… on pouvait trouver pire que des brigands dans ces plaines… Des animaux étranges et dangereux ! Comme par exemple un kerkand en train de courser un troupeau dhanglyosi… Ou plutôt un troupeau de ces gros herbivores en train de fuir leur prédateur corne la première dans la direction de la pauvre naine au champ de vision quelque peu réduit au milieu des hautes herbes et autres céréales. Heureusement grâce aux Dieux (ou pas !) tous l’évitèrent (ou plutôt aucun ne lui fonça directement dessus). Une fraction de seconde après le passage du troupeau, le kerkand bondit derrière eux. Déconcentré par une chose qu’il pensait être l’une de ses proies en difficulté, il arrêta brutalement sa course pour se retourner vers Mafraya. Déçu car ne reconnaissant pas la « chose » figée sur place qui ne ressemblait à rien, le kerkand la délaissa pour reprendre sa course de plus belle, ayant perdu de précieuses secondes sur ses cibles… Quand même, on fait de drôles de rencontres sur les terres humaines !

Il restait une sacrée trotte jusqu’à Diantra mine de rien ! Et Mafraya arriva enfin jusqu’à la ville. Les gardes de la muraille la plus extérieure, qui d’ailleurs baillaient aux corneilles, l’embêtèrent un instant pour savoir ce qu’elle venait faire par ici. Ils avaient eu des consignes de se méfier des nains de passage, notamment des mercenaires, à cause du grabuge qu’ils avaient tendance à semer autour d’eux… Mais bon, ce n’était qu’une « marchande », alors elle pouvait passer. Une marchande solitaire ? Bof… Ils ne se posèrent pas plus de questions et reprirent leur « activité »…

Mafraya était rentrée par une route qui semblait plutôt empruntée donc commerciale, mais il était déjà tard et le soir allait tomber. Il lui fallait se trouver un petit coin pour se poser. Une auberge, n’importe laquelle, car dormir à la belle étoile en ville ça ne se faisait pas, même chez les humains… Réflexion faite ça se faisait, mais pas quand on avait de l’argent… Justement, Mafraya en avait de l’argent. Pas de la grande monnaie certes, mais suffisamment pour se payer un toit et de la nourriture pour plusieurs jours. Les marchands avaient été généreux envers leurs sauveurs, à savoir Varek et Mafraya. Ils les avaient payés de l’heure et leur avaient fournit quelques vivres. C’est sûr que ça leur avait coûté beaucoup moins que la totalité de leur marchandise voir pire : leur vie. Décidemment, les temps n’étaient pas sûr… Il y avait de la pauvreté et de la misère partout, même dans les plus grandes villes, et les derniers évènements avaient ébranlé tout Miradelphia et on commençait tout juste à s’en remettre.

Mafraya découvrit vite le mauvais côté de la ville en cherchant une auberge. Celles qu’elle visita dans les « beaux » quartiers la renvoyèrent voir plus loin sous prétexte d’être complètes ou trop cher et trop propre pour un nain tout crasseux. Mafraya ravala sa fierté, fatiguée et ayant d’autres chats à fouetter, pour aller voir plus loin, c’est à dire dans la « ville basse ». Le contraste était saisissant ! Pire que le peu qu’elle avait vu de sainte Berthilde ! A quelques rues les unes des autres on trouvait d’un côté les bourgeois et marchands qui côtoyaient parfois la populace, et de l’autre la vermine, des ivrognes, des mendiants, des malades solitaires comme des lépreux, des ramasseurs d’ordure en tout genre et même des coprophages ! C’était pour dire…

Heureusement, cette vermine la était trop faible pour pouvoir si ce n’était vouloir, agresser quelqu’un, même pas une naine. Quoique, un cleptomane tenta de lui dérober une de ses poêles, mais malheureusement pour lui, elles étaient bien accrochées. Le temps qu’il trouve le comment du pourquoi, Mafraya s’était retournée pour lui saisir le poignet qui venait enfin de libérer son butin, pour le lui reprendre de force et la lui foutre dans en pleine figure, la tranche de « l’arme » suivant un angle ascendant pour atterrir directement dans le nez.

« Tu voulais voir une poêle de près ? Et bien te voilà servi ! Maintenant déguerpit hors de ma vue ! »

Le pauvre erre, pie voleuse malchanceuse, assommée un instant avec le pif « pafé » servit saignant, loucha un moment sur son bec tordu puis, le temps que la douleur remonte à sa cervelle de piaf, se mis à piaffer de douleur en sautillant avant de s’envoler plus loin pour se poser dans un coin sombre, probablement son nid…

« Non mais j’vous jure !... »

Finalement, Mafraya sortit de cette venelle mal famée pour retrouver un coin un peu moins pire dans lequel des gens moins pauvre de la populace circulaient. Elle aurait aimé en profiter pour se rapprocher du port, mais elle était quelque peu perdue à vrai dire. C’est là qu’elle repéra fortuitement ce qui ressemblait à une enseigne de taverne, voire même une auberge ! Enfin ! Elle y entra sans hésiter.

A l’intérieur régnait une odeur forte et indescriptible tellement les vapeurs de toutes sortes se mélangeaient. Ca ressemblait presque à une taverne naine à vrai dire, rien à voir avec l’auberge une peu spéciale dans laquelle Varek et elle avaient séjourné. Ici une matrone opulente à la voix grave (presque la version naine d’une humaine), des tables pleines (que dis-je : surchargées !), et des gens qui buvaient, parlaient, chantaient et criaient dans une ambiance qui pouvait sembler conviviale mais qui, comme dans une taverne naine, pouvait à tout moment finir en baston générale ! Une idée presque nostalgique… Mafraya continua vers le comptoir d’un pas décidé…

Le problème chez les humains, c’est que tout est trop haut ! Mais qu’est-ce que c’était que ces tabourets de comptoir à hauteur de nain ou presque ? Non seulement ils étaient tous pris mais en plus si elle parvenait à se frayer une place, il lui fallait encore se faire voir de la matrone. Son équipement encombrant ne l’aidait pas vraiment, il la faisait seulement paraître plus large et pas forcément plus visible… Bref il lui fallait trouver une solution… Là peut-être ?!

Un type était vautré sur le comptoir, complètement endormi, probablement par un abus de piquette locale fortement alcoolisée. Ses ronflements passaient inaperçus dans le brouhaha et personne, pas même la matrone (trop occupée à surveiller tous les coins de la salle du coin de l’œil), n’y faisait attention.

Mafraya était plutôt de mauvaise humeur, et c’était rien de le dire. Il valait mieux pas la contrarier dans ces moments là… Patiemment, historie de ne pas brusquer les choses, elle déposa son bardas sur le sol avant de se faire craquer le coup et de dégourdir une épaule. Puis, sans crier « Gare ! » elle retira vivement le tabouret du dormeur, qui glissa alors pour chuter assez tranquillement au sol et y finir sa sieste, pas le moins perturbé par l’évènement ni même l’effet de surprise. La naine profita alors de la place libre pour se hisser d’un bond impressionnant pour sa taille sur le tabouret puis frapper le comptoir du poing.

« Tavernière ?! Une chambre, à boire et à manger s’il vous plait ! »

Les regards alentour se tournèrent vers Mafraya et la forte maîtresse des lieux la toisa un moment avant de répondre, ne sachant trop quoi dire d’autre :

« Ici on paye d’avance ! La formule complète pour cinq diantres. »

Diantres ? Surement l’appellation de la monnaie locale, pourquoi pas ? Mafraya avait bien vu qu’il y avait des gravures différentes sur les pièces qu’elle avait en bourse, mais de là à savoir si elle avait des diantres ou pas. Ca se trouve, ça n’existait pas les diantres ! Ce n’était peut-être qu’une manœuvre pour la déstabiliser et pouvoir la mettre à la porte ? Après tout, une naine qui arrive presque en tapage dans une taverne bondée d’un coin mal famé de la capitale, c’est pas des plus courants… Et en général, on se méfie de ce genre de « surprises » car on ne sait jamais à quoi s’en tenir…

Mafraya sortit dix pièces en vrac et les déposa sur le comptoir. Elle n’avait pas l’intention de rester longtemps dans cette ville de toute façon, juste le temps de trouver des informations et de s’enrôler à bord d’un navire. Il fallait juste espérer que ça ne lui prendrait pas trop de temps.

« Faites-pas d’histoire, j’chui une cliente comme les autres »

« Une cliente comme les autres »… Ce qui voulait tout dire dans un tel endroit !... La Tenancière regarda les pièces, intriguée, elle jeta un regard méfiant et menaçant autour d’elle puis saisit le lot avant d’attraper quelque chose sous le comptoir, de lui donner en échange, puis d’aller réclamer un autre bouillon en cuisine. Du bouillon ?! N’avaient-ils pas de viande ici ? Remarque, ça la changerait du ragoût de « gibier » d’origine indéterminé de l’étrange taverne de Sainte Berthilde. D’après ses hypothèses, le « gibier » en question était probablement du rat ou quelque autre rongeur coprophage…

Mafraya récupéra la clé au manche en bois gravé « 9 » posée devant elle puis attendit sa nourriture. A côté d’elle se tenait un jeune homme absorbé dans la contemplation de sa choppe de bière, il avait l’air passablement apathique car il n’avait pas réagit face à son soudain changement de voisin. Mafraya le regarda en s’interrogeant. Est-ce qu’il dormait lui aussi ? Puis elle agita sa main devant ses yeux pour en avoir le cœur net…
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Acarvius Melian
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MessageSujet: Re: La dépression au fond d'une choppe...   La dépression au fond d'une choppe... I_icon_minitimeMar 31 Mai 2011 - 9:48

Alors que le monde qui l'entourait s'estompait de plus en plus autour de lui, il prit la décision non pas désastreuse d'essayer de trouver ou il avait bien pu faire une (ou plusieurs) erreurs qui avai(en)t bien pu le conduire ici...

La vie n'était pas chose facile, ça il le savait son père le répétait sans cesse à qui voulait bien l'entendre, mais tout de même il se dit qu'il avait dû toucher le gros lot ! Il en déduit, au bout de cinq bonnes minutes de réflexion acharnée, qu'il aurait mieux fait d'écouter ses parents, c'est à dire de servir de lèche botte à son cher cadet qui lui aurait de toute façon hérité du commerce familiale. D'étrange bruits, qu'il n'identifia pas sous l'effet de l'alcool, troublèrent bien le fil de ses pensées mais la décision qu'il venait de prendre était irrévocable ! Il allait dev...

Quelque chose passa brutalement devant son champ de vision, il sursauta et manqua de tomber à la renverse de son tabouret. Tentant de repérer ce qui avait bien pu le déranger, il remarqua vaguement que son voisin s'était comme...transformé en...voisine. Toute petite et avec de la barbe en plus !!!!

Il la regarda bouche bée...Comment un sorcier pouvait posséder de tel pouvoirs ???En effet à ses yeux cela ne pouvait être l'œuvre que d'une puissante magie. Il devrait être très riche si il détenait autant de capacités ! Mais alors comment se faisait-il qu'il se trouvait au cœur de la plus miteuse taverne des royaumes humains ?

Les questions se bousculaient dans sa tête, il finit par murmurer d'un air peu sûr:


« B'jour. Vous avez de drôles de capacités m'sieur ou m'dam ! Avec un tel pouvoir nul doute que rien ne peux vous résister ! Moi même je suis un peu sorcier sur les bords, hein ! Enfin je suis bien d'égaler votre grandeur ! Vos capacités de ply, poly, polym, polymortisme voilà ! Enfin bref vos pouvoirs sont bien grands ! Vous devez être très très célèbre nul doute ! »

Après cette affirmation bien sentit il hocha la tête pour lui même. Il ne remarqua pas que son précédent voisin gisait, toujours endormie, à ses pieds, ni que son repas refroidissait. Tout ce qui l'intéressait s'était d'apprendre les ''sorts'' que la naine était censé à ses yeux posséder. Il enchaina donc avant qu'elle ne puisse dire quoique ce soit:

« Je me nomme Acarvius votre grandeur ! J'ai un peu voyagé de pars le monde, mais je n'ai jamais, o grand jamais rien vu de tel ! Aussi donc je m'offre de devenir votre apprentis !! Je vous servirais au mieux de mes capacités ! »

Il arrêta là son discours, il aurait dû ajouter quelque chose, oui, mais sous l'effet de sa toute première bière, alors que le monde tanguait dangereusement, il ne voyait pas du tout quoi.

Acarvius entendit alors des gémissements provenir d'en dessous son tabouret, il les ignora parfaitement tentant de se concentrer sur la réponse du ''grand mage'' qui se trouvait en face de lui.
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MessageSujet: Re: La dépression au fond d'une choppe...   La dépression au fond d'une choppe... I_icon_minitimeMar 31 Mai 2011 - 21:25

Mafraya n’avait pas remarqué immédiatement que son voisin était un tout jeune homme (selon ses propres critères en tout cas : il n’avait ni rides ni barbe fournie). Il releva lentement la tête et resta un moment bouche bée à la regarder. Leurs regards se croisèrent, aussi étonnés l’un que l’autre mais pas pour les mêmes raisons…

Une petite bière devant lui, même pas terminée et le jeune homme semblait complètement dans le coltard. Mettaient-ils quelque chose de fort dans leurs boissons par ici ? En tout cas il n’était franchement pas très frais car ses paroles laissèrent Mafraya sans voix sous la surprise, elle n’avait jamais vu quelqu’un, même un nain, tenir de tels propos incohérents… Ou bien croyait-il vraiment ce qu’il disait ? Il était fort possible que ce jeune homme n’ait jamais rencontré de Nains (si ce n’était de Naines portant la barbe, chose déjà rare) auparavant… Mais de là à la prendre pour une puissante magicienne ? Elle qui n’y connaissait strictement rien à cet art… A moins que cela ne fusse ironique ? De l’humour d’Humain dont elle n’avait pas coutume ? Mais non apparemment pas ! Et le pire, c’était qu’il insistait !

Cet étrange individu s’appelait Acarvius (s’il n’avait pas écorché son propre nom dans son état d’ébriété passablement avancé). Acarvius donc, qui avait voyagé et possédait quelques dons de magie mais qui n’avait jamais rien vu de tel ! Oui mais quoi ? Que voulait-il dire par polymortisme ? Elle avait beau maîtriser la langue humaine, la langue la plus répandue sur Miradelphia, certains mots lui restaient pour sûr inconnus… La confondait-il avec quelqu’un d’autre ? [HRP : Je suis l’Illu niark niark niark !!! /HRP]

Comment devait-elle réagir ? Ah ça, il avait eu le don de lui dégriser le moral un bon coup tellement la situation était à la fois comique et embarrassante. Heureusement, personne alentour ne semblait trop s’intéresser à eux et le brouhaha empêchait la « conversation » d’être audible à moins d’une cinquantaine de centimètres. Devait-elle rire ? L’ignorer ? Avoir pitié de lui et être honnête dès le début ? L’envoyer bouler ? Ou le ménager pour le faire redescendre sur Mira ? Quoi qu’elle fasse, elle allait forcément le décevoir, le pauvre gars, car en dehors d’être ivre, son timbre de voix et ses yeux de chien battu montrait qu’il n’était clairement pas dans son assiette, qui d’ailleurs était en train de refroidir…

Mafraya calma son étonnement par une profonde respiration puis se décida à lui répondre :

« Mon brave homme, vous m’envoyez flattée mais je ne saurais mériter vos éloges. Je suis désolée de ne pouvoir accepter votre demande car voyez-vous, je suis actuellement en quête d’informations très importantes pour moi et le temps m’est compté.

Ou comment être vague au possible afin de laisser planer le doute et encore plus porter à quiproquos. Pauvre gars, ce n’était pas son intention de ravitailler ses délires avec du flou. Mais bon, maintenant que c’était dit de la sorte (elle n’allait pas lui raconter toute sa vie non plus), autant enchaîner avant qu’il ne réagisse trop vite tout en baissant la voix en signe de confidence :

« En fait, je cherche le port, j’ai à faire par là-bas. Vous pouvez peut-être m’aider ? (Elle ne se berçait pas trop d’illusions mais c’était pour détourner la conversation) J’ai entendu dire qu’il y avait des navires pirates qui mouillaient incognito en se faisant passer pour des navires marchands. Je cherche à en savoir plus sur eux. Mais rassurez-vous, je n’ai rien à voir avec le gouvernement.

Autant le préciser, par réflexe. Après tout, elle ne savait pas où elle se trouvait ni à qui elle s’adressait. Mieux valait ne pas affirmer sur les toits qu’elle avait l’intention d’infiltrer un de ces navires après avoir fait le plein d’informations afin de bien repérer la bonne cible…

Elle ajouta à tout hasard, histoire de faire comme si de rien n’était et alors que la matrone revenait avec des plats, probablement pour elle :

« Au fait : votre assiette refroidit, vous ne mangez pas ? »
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MessageSujet: Re: La dépression au fond d'une choppe...   La dépression au fond d'une choppe... I_icon_minitimeVen 3 Juin 2011 - 17:26

Acarvius vit hésiter légèrement son interlocutrice. A quoi pouvait-elle/il bien penser ? La question lui brûlait les lèvres mais...Il ne la posa pas car le peu de politesse qui restait encore en lui, le pressait d'attendre une réponse de l'étrange individu qu'il avait en face de lui (enfin façon de parler car son champ de vision était tellement perturbé qu'il ne pouvait pas vraiment dire si la naine était en face de lui ou à côté).

Il prit un air faussement pensif quand elle déclina son offre. Voilà qui ne l'arrangeais guère, mais en même temps il savait être ''à moitié'' ivre et puis son allure ne devait pas être reluisante. Sa dernière chance de réintégration dans cette ville venait de s'envoler, il en était convaincu ! Mais apparemment ce type était...une sorte d'agent de je ne sais qui, qui cherchait des informations.

Mais lui il en avait des informations ! Il se dit que si jamais il aidait cet étrange personnage peut être qu'il lui donnerait de quoi survivre un moment voir même peut être l'accepter comme indic ou comme apprentie. Il devait suffire de l'impressionner un peu et l'affaire était dans le sac !

Et puis il l'entendit parler du port de navire pirates et d'autres choses mystérieuses, il ne comprit pas vraiment tout mais apparemment le ''sorcier'' qu'il avait en face de lui ne travaillait pas pour le gouvernement.

Il émit des :

« Heinhein » des « oui » et d'autres: « mais bien sûr », pendant qu'il analysait ce que la naine venait de lui raconter. Il se demanda si il devait lui dire qu'il connaissait le port et peu être même un de ces navire pirates, enfin ce n'était qu'un supposition mais en tout cas Le poulpe noire des mers faisait de la contrebande...

Finalement il jeta un coup d'œil sur les restes de ses plats, grignota un peu avant de dire d'une voix plus ou moins assurée:


« Je peux pt'être vouz'aider ! Chui déjà aller au port et y a pas longtemps en plus !C'était une sacrée histoire ça ! Je devais amener un truc à un bateau, mais y avait d'autre gus qui le voulaient. Alors on s'est battu ! On a même affronté la garde ! Du joli coup pour sûr ! Mais je dis nous...parce que j'étais pas seul, y avait des nains avec moi ! De valeureux guerriers pour sur !Mais bon je crois me rappeler à peu prêt ou qu'y faut passer pour rejoindre le port enfin je crois ! »

*Après une histoire comme ça, pour sûr qu'il doit être impressionné ce sorcier ! Avec un peu de chance il me donnera quelque chose pour que je le guide* Pensa le rôdeur

Mais il y avait un petit détail que le jeune homme n'avait pas vraiment remarqué avant de déblatérer son histoire. Une patrouille du guet avait fait interruption dans la taverne pour boire un coup et s'était justement installée tout prêt de lui et de la naine.

Mais avaient-ils entendu le récit ?Si oui quelle allait être la réaction des six hommes armés jusqu'aux dents ?
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MessageSujet: Re: La dépression au fond d'une choppe...   La dépression au fond d'une choppe... I_icon_minitimeVen 3 Juin 2011 - 20:26

La taverne était toujours aussi bondée. Acarvius écouta d’un air « attentif », même s’il n’était pas sûr qu’il ait tout compris de ce que Mafraya venait de dire, elle même ayant trouvé ça un peu vague. La patronne venait de revenir et déposa un morceau de pain un peu ranci et une assiette de soupe épaisse, presque de la purée, devant la Naine qui regarda son plat d’un air soucieux. Qu’est-ce que c’était que ça encore ? Elle tourna la tête vers son interlocuteur qui avait décidé de grignoter un bout avant de répondre. Qu’avait-il dans son assiette lui déjà ? Aucune idée mais ce n’était pas de la purée et il y avait un os qui dépassait… De la viande ? Il avait eu de la viande ? Non mais, avec ce qu’elle avait payé, la patronne l’avait clairement roulée ! Et la bière dans tout ça ?… Une chopine, non que dis-je, un grand verre de terre de bière, avec une anse... Des plats de terre cuites ? Elle n’avait pas peur que ça casse ?

La Naine renifla sa bière qui au moins, avait bien une odeur de bière (restait à savoir si ça en avait le goût) alors que le jeune homme se mit à répondre finalement à sa question l’obligeant à reposer sa boisson pour l’écouter poliment (en se concentrant pour entendre et comprendre ce qu’il disait) car il y avait toujours autant de bouquant.

Acarvius lui dit qu’il connaissait vaguement le port et lui narra brièvement une anecdote qu’il venait récemment de vivre. Pas très intéressant tout ça… quoi que ? Des Nains ? Il avait déjà rencontré des nains ? Alors pourquoi la prenait-il pour quelqu’un d’autre ? Des Nains à Diantra ? Étrange coïncidence, eux qui devraient plutôt s’occuper de reconstruire le royaume ou de se battre entre clans… Bref finalement ce n’était pas une historie si inintéressante.

Occupés comme ils étaient, ni l’un ni l’autre ne remarquèrent un groupe d’individus armés, mais ne portant pas de signe très distinctif permettant à un étranger de les identifier comme des gardes, entra dans la taverne en bousculant les gens sur leur passage sans scrupules. D’ailleurs, des regards mauvais convergèrent vers eux mais ils n’y prêtèrent guère attention. Le chef (probablement), celui qui était en tête et qui était le plus ventripotent… pardon je voulais dire « costaux », tira le voisin de Mafraya par le col pour le balancer derrière lui et prendre sa place afin de commander à la patronne. Ses coéquipiers se contentèrent de s’insérer entre les tabourets en espérant qu’un client frustré dégage de lui-même.

Alors que Mafraya se saisissait de sa bière pour enfin la déguster, le « chef » cet hippopotame mal luné, veniat de s’installer et frappa sur le comptoir d’un grand coup avant de faire un grand geste et d’héler haut et fort afin de couvrir le bruit ambiant (qui s’était soudainement atténué) la patronne qui était repartie derrière chercher quelque chose). Ce faisant, ce balourd bouscula à la fois la Naine et sa chopine de bière. Cette dernière, non seulement se renversa mais en plus fut précipitée par terre pour s’y briser net. GROSSIERE ERREUR !!

Mais qu’avait-il fait ce bougre d’hippopotame emplumé ? Cet énergumène en mal de vivre ? Cet ours mal léché ? Jamais, ô grand jamais, on ne renverse la bière d’un Nain ! C’est un crime ! Seul le Nain a le droit de renverser sa propre bière si ça lui fait plaisir et encore ! Renverser sa bière dans une taverne revient à insulter le tavernier ! La bière c’est sacré et renverser la bière d’un Nain est une très grave insulte, une provocation en duel (à peine) ! Le pire étant évidemment lorsque celle-ci n’a même pas été consommée ! …

Mafraya, quelques secondes interloquée, tilta immédiatement et passa en « mode berserk ». Elle serra les poings et marmonna des insultes alors que sa rage montait :

« C** de biquette ! Triple buse ! Cervelle de gobelin ! Sale voleur de bière ! »

D’un bond, Mafraya se retrouva debout sur le comptoir puis face au dégénéré qui la regarda surgir d’un air surpris alors qu’il finissait de crier :

« Alors ma bière, ça vient ?!

Et Mafraya de lui répondre alors qu’un silence soudain était en train de s’installer suite à la mésaventure que la plupart des gens (qui avaient le regard braqué sur la patrouille) avait aperçue :

« J’vais t’en donner moi d’la bière gros tas d’morve ! »

L’instant d’après, ne lui laissant aucune chance, Mafraya lui flanqua un majestueux coup de pied dans le pif qui l’envoya partir à la renverse, s’écrasant violemment sur le dos. Un murmure de surprise parcourut la salle alors que la Naine sautait déjà à terre pour se saisir d’un ustensile de son sac (au pif à aussi), le premier qui lui passa sous la main, afin d’aller finir de corriger ce gros plein de soupe. Mais déjà ses collègues dégainaient leurs armes. L’un d’entre eux fut immédiatement arrêté dans son geste et corrigé par un client accoudé au bar par un violent coup de poing. Tout le monde se leva d’un bon, l’œil torve, l’air sournois. Le chef était déjà en train de se relever maladroitement en se tenant le nez.

Les gardes étaient armés mais peu nombreux. Malgré leur colère, si leur chef n’avait pas été là, sûr de se venger et prêt à affronter toute la taverne si besoin, ils seraient probablement partis en courant… Mais ce n’était pas le cas donc, et quelque chose d’intéressant était sur le point de se produire. Même la patronne, qui venait de revenir de l’arrière salle, se remontait les manches…
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Acarvius Melian
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MessageSujet: Re: La dépression au fond d'une choppe...   La dépression au fond d'une choppe... I_icon_minitimeDim 5 Juin 2011 - 15:11

Alors qu'Acarvius était en train de repenser à ce jour ''ou tout avait basculé'' des bruits violents le ramenèrent à la réalité. Le guet ! Il avait intérêt à se tenir à carreau car si jamais on le reconnaissait... Il n'imaginait même pas ce qu'on pourrait lui faire !

Le sergent de la patrouille fit de la place à côté de la naine et commença à tambouriner de toute ses forces sur le comptoir pour qu'on lui amène sa bière. Cette action presque banale déclencha un chaos sans précédent dans l'auberge. En effet l'imposant sergent venait de renverser la bière de sa(son ?) voisin(e) qui prestement se mit en devoir de donner une correction à ce personnage ventripotent.

Il y eu des cris de surprise quand le gros homme tomba à terre et suivit par le personnage qui avait l'apparence d'une naine, qui brandissait une arme étrange que le rôdeur n'identifia pas du tout du fond de la nébuleuse ou il se trouvait.

Ensuite il remarqua que les cinq sbires du sergent avaient dégainés leurs armes et s'avançaient prêt du présumé puissant sorcier comme pour le tailler en rondelles. Alors, que l'aubergiste beuglait qu'elle ne voulait pas de ça dans son établissement (en enjambant le comptoir et assommant un poivrot qui la gênait), le jeune homme dégaina sa propre épée en criant:


« Vive le non gouvernement ! » termes qu'il trouva étrange, mais il pensait que cela ferrait bien aux yeux de son voisin.

Puis il chargea, acclamé par une partie de la foule qui avait repris son slogan miteux comme excuse pour se jeter sur leurs voisins indécis. Enfin plutôt il voulu charger dans le tas, mais il trébucha piteusement sur l'homme que Mafraya avait eu l'honneur de dégager pour prendre la place dont il ne se servait plus. Une fois à terre, il donna un coup avec la garde de son épée sur le dit gus, pour éviter d'en faire un adversaire potentiel, puis se relevant il remarqua qu'un groupe d'une dizaine d'individus tentaient de prendre l'assaut du bar. Mais la patronne leur refusait l'accès en mettant ko tout homme(ou femme) qui passait à porter.

Il vit aussi que les gardes, qui au début formaient un cercle parfait autour de leur proie, étaient maintenant tous isolés les uns des autres et tentaient de se défendre contre la foule en colère. Le sergent semblait s'être relevé...mais que faisait-il ? Il ne le distinguait pas... Prenant son courage à deux mains il décida donc de se diriger vers cette force de la nature.

Mais traverser le combat n'est pas chose facile, et c'est là qu'il rencontra son premier adversaire. Un homme sec et ne possédant plus que quelque chicots de dents noirâtres. L'homme lui balança se choppe de bière vide au visage, il para avec son épée avant de lui rentrer dedans, son épaule droite en avant. Les deux hommes tombèrent sur le sol, entrainant avec eux pas moins de trois autres personnes dont un des gardes qui tentaient de reculer pour éviter l'affrontement direct avec un homme possédant un coutelas.

C'est ainsi qu'au milieu d'un joyeux bordel le jeune homme se retrouva sous quatre personnes dont une en armure légère. Seul son buste dépassait de l'amalgame de corps en mouvement. Comment allait-il pouvoir se sortir de cette situation désastreuse ??
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Mafraya Dureroche
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MessageSujet: Re: La dépression au fond d'une choppe...   La dépression au fond d'une choppe... I_icon_minitimeVen 10 Juin 2011 - 21:17

Mafraya avait l'avantage d'être une Naine et par conséquent, évitait tous les coups de poings au visage que tout le monde se donnait à tour de rôle. C'était un joyeux bazar dans cette taverne et la pauvre Mafraya en était plus ou moins responsable… Comment allait-elle faire si elle voulait passer la nuit ici ? Pour sûr que la gérante allait refuser de l'héberger à moins qu'elle n'ait pas assisté au tout début de la bagarre…

Le chef de la patrouille avait vite retrouvé ses esprits et maintenait tout le monde à bonne distance, c'était lui qui frappait le plus, mais aussi lui sur lequel le plus de monde se jetait (il ne devait pas être trop apprécié dans le coin). Malheureusement, dans la confusion générale, lui ou l'un de ses acolytes avait eu le temps de souffler à plusieurs reprises dans un sifflet, ou plus exactement un appeau à chien, afin de rameuter les gardes. Ils n'étaient bien sûr pas encore là et il n'était même pas sûr qu'ils aient remarqué le problème. En tout cas, la bagarre battait son plein. Il n'y avait plus une table debout, les chaises volaient (pour celles encore entières) et la patronne, qui avait fait rappliquer son mari des cuisines pour l'aider, hurlait bien fort des mots que personne n'entendait. Régulièrement, des gens passaient par les fenêtres ou la porte, grande ouverte, certains en profitaient pour s'enfuir tandis qu'un certain nombre de badauds admiraient le spectacle à distance raisonnable. Parmi le lot de spectateurs, il était possible que quelqu'un soit allé chercher la garde là aussi, ce n'était plus qu'une question de temps.

De la patrouille, il ne restait plus que le chef et deux de ses hommes encore debout. C'était très dangereux et les personnes à terre avaient intérêt à se relever rapidement pour ne pas se faire piétiner, ce qui arrivait plusieurs d'ailleurs.

Où était passé Acarvius, le pauvre gars ? Mafraya dans sa colère, n'avait plus fait attention à lui. A présent qu'elle commençait à reprendre ses esprits, son bon sens lui dicta de profiter de la confusion encore régnante et les espaces "vides" beaucoup plus nombreux à présent pour fuir ce pétrin avant d'avoir des problèmes. Mais autant en profiter pour extirper son indic, aussi fiable soit-il, de là.

Mince, où était son sac ? Ouf, toujours en plan au pied du bar, entre deux types inconscients. De toute façon, personne n'aurait eu la mauvaise idée de vouloir se pencher pour le soulever ou récupérer une "arme" sous peine de se faire immédiatement assommer.

Mafraya repéra enfin Acarvius, qui s'était trainé quelque part à l'extérieur à la mêlée. La naine se précipita pour récupérer ses affaires. Le chef de patrouille la repéra. Il éjecta quelqu'un d'un coup vigoureux avant de se jeter vers elle en beuglant quelques mots plus ou moins interprétable par :

"Le nain, choppez-le moi !"

Mais deux types le contrèrent à ce moment là en le ceinturant, l'obligeant à finir son élan à la renverse. L'un des gardes encore dans l'action entendit son ordre et se précipita pour intercepter Mafraya. Celle-ci venait de glisser sa poêle dans son sac à dos et d'en empoigner les lanières. Elle vit alors arriver l'individu, qui semblait armé, du coin de l'œil. Mafraya se saisit alors de son paquetage à deux mains et d'un geste elliptique puissant, elle le souleva pour l'envoyer, tel un uppercut, à la rencontre de la figure du garde qui l'évita presque, s'obligeant à déraper pour atterrir sur le dos. Qu'il ait été touché ou pas revint au même car plusieurs types plongèrent immédiatement sur lui.

Mafraya enfila son lourd paquetage sur son dos puis s'éloigna pour aller à la rencontre d'Arcavius. Elle avait vraiment de la chance d'avoir une petite taille, car bien que quelque peu bousculée, elle évitait les coups directs étant donné que personne n'aurait pensé un seul instant, dans cette situation, à baisser les yeux au risque de baisser mortellement sa garde par la même occasion. Elle se fraya donc un chemin parmi la foule, les débris et les corps, jusqu'à Arcavius et l'attrapa par le col, la manche, ou le pantalon (enfin le premier truc qui lui vint sous la main) tout en lui disant (criant en fait) :

"Viens avec moi, c'est le moment de filer d'ici !"

Tant bien que mal, Mafraya essaya de courir vers la sortie mais celle-ci était presque hors d'atteinte à cause de la mêlée mouvante et des gens fou qui re-rentraient se jeter dans la bagarre. Sans le voir arriver, Mafraya se retrouva face au chef de la patrouille qui la toisa comme s'il semblait l'attendre alors que tout autour la mêlée continuait. La Naine ne s'arrêta pas dans son élan et fonça tête baissée dans son ventre, le faisant reculer significativement jusqu'à heurter quelqu'un d'autre. Le chef l'attrapa alors par le col et parvint à la dégager de force. Un sourire en coin, il allait lui assener un puissant coup de poing lorsqu'à la dernière seconde, quelqu'un lui tomba dessus. D'ailleurs, d'autres personnes tombèrent en vrac sur la Naine et son compagnon, la mêlée avait perdu sa stabilité et une violente bousculade avait renversé les gens les uns sur les autres. Si proches du but ! …

A genoux, croulant sous le poids, Mafraya se demanda si elle allait s'en tirer lorsque soudainement, le poids s'allégea. Elle releva la tête pour apercevoir une figure sombre, barbue, et un bandeau sur l'œil soulever les gens pour les balancer derrière lui. Il regarda la Naine une fraction de seconde avant de lui dire :

"Partez d'là en vitesse ! On les retient !"

"On" ? Sûrement une petite bande… Mafraya opina vite-fait pour acquiescer avant de se relever, de vérifier qu'Arcavius était toujours à portée de sa main afin de l'attraper, puis de faire tout son possible pour se traîner jusqu'à la sortie et de s'extirper à l'extérieur tandis que l'étrange personnage interpelait un certain "morveux". Insultait-il quelqu'un ou bien était-ce le surnom d'un camarade ? Peu importe…



Enfin dehors ! Mafraya s'étala presque de tout son long dans la poussière de la rue non pavée et au milieu des spectateurs. Ils s'en étaient sortit ! Enfin "ils"… Acarvius avait-il réussit à la suivre ?

Une chose était sûre, Mafraya était à présent fourbue et probablement couverte d'ecchymoses malgré le fait qu'elle ait pu éviter les coups les plus dangereux…

[HRP : dsl pour le retard, beaucoup de taff. /HRP]
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MessageSujet: Re: La dépression au fond d'une choppe...   La dépression au fond d'une choppe... I_icon_minitimeLun 13 Juin 2011 - 9:33

Alors que tout semblait perdu pour lui, les hommes qui lui étaient tombés dessus s'étaient tous soudainement relevés et commençaient à se taper joyeusement dessus. Il en profita pour récupérer son épée avant de ramper hors du chaos général. Enfin, la tâche fut plus facile à dire qu'à faire, il pleuvait des gens comme des mouches et le jeune homme dut bien évidemment enjamber maintes corps qui gisaient assommés, ou blessés, sur son chemin.

A peine eut-il réussit à sortir de la mêlée, que la naine, semblant sortir de nul part, lui attrapa sa cape en lui disant qu'il fallait déguerpir. Elle joignit vite le geste à la parole et Acarvius la vit de nouveau s'enfoncer dans l'amalgame de corps en mouvement pour atteindre la sortie.

Il se releva tant bien que mal, avant de tenter d'emprunter le même chemin qu'elle. Enfin, alors qu'il remarquait que Mafraya s'était fait attrapée par le sergent, il le vit... Le bras droit du Rat noir de Diantra était là dans l'auberge, avec son bandeau crasseux et son visage grossier ! C'était donc lui que le parrain de la pègre locale avait envoyé pour l'achever ? Les hommes du rat noir se dépêchèrent d'aider la nain et de prendre à partis le sergent de la garde. Son employeur potentiel allait sortir, il se dit qu'il avait tout intérêt à la rejoindre, mais comment faire pour passer inaperçue face à ces hommes terribles dans le milieu ?

Il s'insinua donc dans un groupe de combattants qui faisait mouvement vers la sortit et le sergent qui menait à mal tout ceux qui s'approchaient. Mais alors qu'il était à quelques pas de la porte salvatrice, une voix grasse résonna à ses oreilles:


« Alors le morveux ! Alors comme ça t'écoute pas bien ce qu'on te dit hein ? »

Rire des gros bras.

« Ben moi je vais t'apprendre à respecter ce que te dit le patron du coin hein ? »

Nouveau rire des gros bras.

« Alors la prochaine fois, si t'es encore dans le coin, on te traitera pas aussi gentiment qu'aujourd'hui ! Allez les gars apprenons lui qu'il est pas le bienvenu ici ! »

Alors une dizaine d'hommes s'approchèrent de lui, le sourire aux lèvres, avant de l'empoigner. Il tenta bien de les tenir en respect et de se débattre quand il l'eurent pris mais rien n'y faisait. Ils se mirent soudain à compter tout en le balançant:

« A la une, a la deux et a la trois ! »

Et il le lancèrent à travers la fenêtre la plus proche. Il tomba aux pieds de Mafraya, alors que le second de Rat noir lui hurlait:

« Casse toi d'là et remet plus jamais les pieds à Diantra ! »

Toujours éméché, il se releva, endoloris et ayant subit de multiples coupures après sa défenestration. Debout, il toisa les environs avant de dire:

« Hé ben quels évènements hein ? »

Pourquoi était-il là déjà ? Il ne s'en rappelais plus trop...Il resta donc à réfléchir cinq bonnes minutes avant de dire:

« A oui ! Le port ! »

Il lui fit vaguement signe de le suivre, ou ils devaient passer, il n'en était pas sûr, mais en tout cas rester dans les barrages ne signalait rien de bon. En effet les bouts de la ruelle commençaient à se remplir de gardes qui couraient vers l'auberge, et donc dans leur direction...
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MessageSujet: Re: La dépression au fond d'une choppe...   La dépression au fond d'une choppe... I_icon_minitimeLun 13 Juin 2011 - 21:17

… Et alors qu'elle se retournait, Acarvius atterrit juste à ses pieds, tête la première, dans une position peu confortable. Il se redressa rapidement mais Mafraya l'aida à se tenir debout, il n'avait pas l'air d'avoir dessoulé pour autant…

"Quels événements ?" Pour sûr, ça commençait fort pour une première fois à Diantra. Même dans son propre royaume une telle chose ne serait jamais arrivée… Tout ça à cause d'un imbécile qui avait renversé sa bière ! Bref, Mafraya perdit un moment à reprendre ses esprits, tandis que les spectateurs commençaient à se disperser à l'annonce de l'arrivée imminente des gardes.

Acarvius rompit le moment de confusion en se rappelant du port. Il lui fit signe de le suivre et commença à partir dans la ruelle en fonçant tout droit sur… les gardes. Ceux-là étaient bien reconnaissables en tant que tels, contrairement aux miliciens de la patrouille. Ils portaient une armure légère et leur chef une côte de maille en plus. Ils avaient en plus un insigne distinctif sur leurs vêtements, aucun risque de les confondre…

Par réflexe, Mafraya lui agrippa la cape et le tira en arrière dans une venelle sombre. Les gardes continuèrent tout droit, ils avaient autre chose à faire que pourchasser tous les suspects potentiels. Non, leur but était de se rendre au plus vite à la taverne pour arrêter le carnage, venir en aide aux miliciens et faire le plus de prisonniers possible... (surtout pour faire le plus de prisonniers possible : histoire de toucher une prime ou une ristourne sur la caution).

"C'est bon, ils sont passés. Maintenant, continuons de nous éloigner tranquillement en direction du port."

Une fois la menace passée, il n'y avait plus qu'à reprendre la route un peu plus calmement, (laissant ainsi le temps à Acarvius de se souvenir par où passer).

Le problème : il était déjà tard, et la nuit pointait le bout de son obscurité. L'avantage : une fois la nuit tombée, il serait plus facile de repérer des déambulations suspectes suggérant la présence de contrebandiers et autres pirates…

Mafraya relança le dialogue :

"Au fait, je ne t'ai pas dis tout à l'heure… Mais comme tu m'avais l'air intéressé par le fait que je t'apprenne mes talents… J'ai l'intention de me faire embaucher à bord d'un de ces navires en tant que cuistot. Je ne sais pas si tu le sais, mais pour les navires qui passent beaucoup de temps en mer, c'est un travail indispensable et par conséquent une position importante et de confiance auprès de l'équipage, autrement dit la position idéale car la moins soupçonnable. Si ça t'intéresse, et si j'arrive à le négocier, que dirais-tu de m'accompagner ? Tu m'as l'air décidemment à la recherche de quelque chose pour redonner du sens à ta vie…"

Tout ce qu'elle avait dit semblait vrai. Depuis le début de son voyage, elle avait perdu une grande partie de sa naïveté et commençait à comprendre un peu plus le fonctionnement de la vie et de la société. Sa logique commençait à devenir instinctive. Finalement ce voyage lui forgeait le caractère (qui devenait de moins en moins doux), sa forte personnalité, qui était sa personnalité d'origine, reprenait de l'avance sur son doux côté maternel qui s'était installé durant de nombreuses années. En quoi Mafraya allait-elle se "transformer", à la fin de son périple ?

En ce qui concernait la proposition envers Acarvius, il y avait de nombreuses raisons pour lesquelles Mafraya l'avait faite. Mais celle qu'elle n'admettrait pas était le fait qu'elle avait peur au fond d'elle-même et que le fait d'impliquer quelqu'un d'autre dans cette aventure la rassurerait. Alors que jusqu'à présent, elle avait eu le courage d'avancer à la force de la volonté, voilà qu'un nombre de stress supplémentaires importants se rajoutaient à l'affaire : l'océan inconnu, presque un mal pour les Nains rien que d'en parler, son but qu'elle sentait se rapprocher, une infiltration au sein d'un groupe de bandits, la pire idée qu'il lui soit venue, et enfin le risque et l'impression que ça allait être une grosse erreur de calcul… Mais elle avait un plan. Non pas un mais plusieurs en comptant les plans de secours, tous plus téméraires les uns que les autres… Oui, il y avait de ça : l'excitation et la vigueur de cette aventure étaient en train de se transformer en doutes et en peurs. Mais qu'à cela ne tienne, ça lui passerait vite, comme à chaque fois ! …
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MessageSujet: Re: La dépression au fond d'une choppe...   La dépression au fond d'une choppe... I_icon_minitimeMer 15 Juin 2011 - 15:20

Acarvius ne comprit pas grand chose à la suite des évènements, il allait dans la bonne direction, celle du port (d'un pas on ne peu plus chaloupé), quand soudain Mafraya l'agrippa avant de se jeter dans une ruelle.

Il manqua de tomber, mais réussit à garder son équilibre alors que des gardes passaient dans la rue qu'ils venaient de quitter. Attendant d'être sûr que les gardes aient disparuts, il reprit donc l'ouverture de la marche vers le port.

La nuit commençait à tomber et cela n'aidait pas du tout le rôdeur à retrouver le chemin. Il tentait bien de se concentrer mais l'alcool n'arrangeait pas son affaire. Il marchait donc dans la direction approximative du port, prenant des rues qui lui disaient vaguement quelque chose, quand soudain sa collègue prit la parole, elle lui expliqua son projet d'embarquer sur un des navires pirates qu'elle cherchait, en tant que chef cuistot. Elle lui proposa ensuite de se joindre à elle dans sa mystérieuse aventure...Est ce qu'il allait accepter ? Et comment ! En fait avait-il vraiment le choix ? La question lui tourna un instant dans la tête, mais il abandonna sa réflexion quand il comprit que dans tout les cas il dirait oui à la proposition de la naine. Même si il n'avait aucune expérience dans la matière, il pourrait toujours l'aider en ce qui concernait l'intendance, ou même dans les tâches simples qu'on pourrait lui proposer. Et puis n'avait-elle pas ainsi acceptée de lui apprendre ses talents ?

Tentant tant bien que mal de peser ses mots il dit:


« Oh ben oui c'est sûr que j'veux bien ! Une proposition comme ça cela ne se refuse pas ! Mais savez vous sur quel navire embarquer ? Avez vous un nom ? Ou peut être une description ?Mais bon dans tout les cas vous pourrez toujours compter sur mon aide ! »

Se rendant compte qu'il pouvait paraître impoli voir même orgueilleux, il s'arrêta là. Mais cette offre avait réussit à le dégriser légèrement, ainsi tout en gardant le silence,il parvint à retrouver (après quelque demi tours ) le chemin du port. Ils passèrent ainsi dans des ruelles sombres et étroites qui servaient de raccourcis, avant d'arriver dans une rue large qui allait directement les amener aux docks et aux pontons d'amarrage.

La nuit était bien avancée lorsqu'ils arrivèrent. Mais l'histoire de navires pirates ayant éveillé un instinct primaire longtemps enfouit en lui, il guida la naine jusqu'à une pile de caisses derrière laquelle il s'accroupit en disant:


« Nous voilà au port, avez vous un quelconque plan ou une marge de manœuvre assez grande pour ne pas avoir de problème avec les pirates et les fréquentes patrouilles du guet ? Et par ou commencer les recherches ? »

Attendant la réponse, il jeta un coup d'œil et observa les environs:Les docks étaient loin d'être déserts et malgré l'heure, de nombreuses personnes s'affairaient autour de la dizaine de navires qui étaient amarrés sur les pontons. Certains chargeant, d'autres déchargeant voir même certains qui faisaient les deux !
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MessageSujet: Re: La dépression au fond d'une choppe...   La dépression au fond d'une choppe... I_icon_minitimeSam 18 Juin 2011 - 13:28

Après un assez long trajet à travers la ville basse, ils arrivèrent sans encombre aux abords des quais. Il faisait nuit pourtant il y avait encore pas mal d’activité. Le port était très grand, tout étalé en longueur. Mafraya n’aurait jamais imaginé voir tant de bateaux, aussi bien des tout petits de pêche que des grands navires marchants. Elle ne s’y connaissait absolument pas en navires, mais ses cibles étaient forcements des navires de taille très moyenne mais taillés pour la vitesse, afin de pouvoir mener leurs actions rapidement et fuir le plus vite possible en cas de problème. Mais comment repérer ce genre de bateaux « déguisés » en simples navires marchants ? Il fallait se concentrer sur l’équipage, guetter les actions des marins. Oui, mais, là aussi, pas facile de distinguer quelque chose de louche, sinon les patrouilles seraient plus efficaces qu’elles ne le sont…

Le duo s’accroupit derrière de grosses caisses. L’occasion de faire une petite pause. Acarvius avait accepté sans hésiter son offre de l’accompagner dans cette drôle d’aventure. Il devait encore avoir l’esprit confus bien que ses paroles soient plus sures. Mafraya se demandait combien de verre il avait pu boire pour se trouver dans l’état où il était quand elle l’avait rencontré… Certes, il y avait bien pire autour de lui mais c’était, pour comparaison, comme un nain ayant avalé d’une traite un tonnelet de bière… Bref elle avait autre chose à penser pour le moment : que faire à présent ? Elle s’était presque déjà jetée dans la gueule du loup avant même d’avoir pu obtenir des informations… Il allait falloir tout faire en même temps.
Mafraya répondit à Acarvius :

« Je n’ai malheureusement pas la moindre idée du bateau qui m’intéresse, je ne suis pas spécialiste, mais en tout cas ce doit être un petit navire marchant, du moins en apparence. Certes, il y en a beaucoup, mais on devrait pouvoir distinguer clairement des marchants à leurs atours à des marins habitués. Je ne sais pas si les navires de mercenaires existent, dans ce cas, ça peut-être plus simple à trouver. Pour l’instant il nous faut repérer les équipages et après se faire introduire auprès de leur capitaine. Il n’y a de toute façon qu’avec lui qu’on pourra discuter du recrutement. Je ne sais pas si je t’ai dis en revanche, qu’il faut viser une expédition vers le haut nord. J’imagine que c’est le moment des départs avant que l’hiver n’arrive, ce qui m’arrange grandement. L’un de nous, devrait se charger du repérage tandis que l’autre pourrait demander s’il y a des navires qui recrutent des marins ou un cuisinier, l’occasion aussi de poser distraitement d’autres questions utiles. Mais je t’en prie, tu as l’air de t’y connaître un peu, et même connais-tu certaines personnes, alors je te laisse orienter les recherches, je te fais confiance…

Confiance ? Un bien grand mot envers un inconnu de la sorte. Mais bon, il avait l’air motivé et se retrouvait à présent impliqué dans cette histoire… Le seul hic était qu’il paraissait toujours un peu saoul. Espérons que tout se passe bien et qu’on ne le prenne pas pour un ivrogne désespérément à la recherche d’un emploi… Remarque, c’était peut-être le cas ?

Après, il faudra penser à rentrer dormir. Elle avait toujours la clé de la chambre d’auberge dans sa poche, au cas où elle puisse y rentrer plus tard… A condition bien sûr de retrouver son chemin, ce qui ne serait pas une mince affaire.

Mafraya bailla sans pouvoir s’en empêcher. Cette bagarre l’avait vraiment fatiguée mine de rien…
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MessageSujet: Re: La dépression au fond d'une choppe...   La dépression au fond d'une choppe... I_icon_minitimeMar 21 Juin 2011 - 15:28

Acarvius écouta donc le discours de la naine, il la regarda ensuite avec de gros yeux. Elle ne savait pas vraiment quel type de navire chercher, et apparemment elle lui assignait la difficile mission de repérer ceux qui pouvaient être suspects. Voilà qui allait être...difficile. Il n'y connaissait pas grand chose, mais bon après tout elle lui avait promis de lui faire apprendre ses talents, cette mission était peut être une sorte de ''test'' pour juger sa valeur. Il murmura donc plus ou moins perdu:

« Euh...Ben d'accord. Je vais voir si je trouve quelque chose d'intéressant. Alors, autant, je pense, passer de navire en navire pour avoir une vue d'ensemble... Et après, choisir les bateaux que l'on juge intéressants. Bon alors allons-y ! »


Il se releva tant bien que mal, il prit le temps d'arranger quelque peu son apparence pitoyable, et s'en alla donc vers les quais bourdonnant d'activité. Il fit signe à Mafraya de le suivre avant de se diriger d'abord d'un bon train vers l'imposant vaisseau qui se trouvait devant eux. Ce premier navire lui sembla gigantesque par rapport aux autres qui se trouvaient à côté de lui. Il avait une coque vert sombre, qui dans la pénombre environnante ressemblait plus à du noir qu'autre chose, sa gigantesque figure de proue représentait une buste de sirène qui tenait dans ses mains un parchemins avec le nom du batiment écrit dessus. Beaucoup de gens s'affairaient à embarquer des colis, des tonneaux et autres caisses à son bord. Au vu de son importance, le jeune rôdeur jugea que ce ne devait pas être un de ces vaisseaux pirates camouflés en navire marchand. Il murmura :

« Je ne pense pas que celui-là soit spécialement le type que vous recherchez...Il est bien trop gros ! Enfin, je crois... »

Il alla donc au suivant, beaucoup plus petit celui-ci, là les marins déchargeaient leur cargaison au pied du vaisseau. Celui-là ne ressemblait en rien au navire vert sombre qu'ils venaient de passer, il n'était pas peint, ne comportait pas de figure de proue, mais possédait à la place une sorte d'éperons qui touchait actuellement les quais. Le rodeur tiqua un peu sur ce détail, en effet il savait que ces armes étaient fréquement utiliser pour couler d'autres bateaux. Mais comme pour le précédent navire, les gens ne remarquèrent pas les silhouettes sombre perdu dans les ombres des entrepôts qui longeaient les docks. Les marins semblaient pauvrement vêtus, mais en même temps ils devaient juste venir de finir leur voyage en mer. Il haussa donc les épaules à l'intention de l'aventurière et dit:

« Pour celui-là je n'en ai aucune idée...Il pourrait très bien être marchand mais pirate je n'en sais rien...Les marins ont pas l'air d'être armés, poutant il y a un éperon sur ce navire...Mais bon nous pourrons toujours revenir tout à l'heure. »

Il continua donc tentant tant bien que mal d'essayer d'évaluer chaque navire selon les critères que Mafraya lui avait donné. Il y en avait pour tous les goûts, des gros, des fins, des petits, des grands, certains avec une seule voile, d'autre qui pouvaient en posséder jusqu'à 9. En plus d'évaluer tout cela , l'air frais le faisait de plus en plus revenir à lui et l'ivresse de l'alcool s'était presque dissipée à la fin de sa tâche. L'inspection ainsi menée n'avait pas été de tout repos, car arrivés au milieu des docks, ils s'étaient fait repérés par un groupe de dockers qui leur avait dit de dégager, ce que le jeune homme s'était empressé de faire. Mais l'apparition fortuite d'une patrouille de la garde avait évité la situation de dégénérer une nouvelle fois. L'attitude de la dite patrouille avait d'ailleurs été très très intéressante. Elle avait (vaguement) inspectée les cargaisons de tous les navires sauf trois... Il n'eut pas le temps de jeter un coup d'oeil aux cargaisons des navires qui se trouvaient là, en effet elles étaient toutes surveillées et il n'avait vraiment, mais alors vraiment, pas envie de se battre. Les coups qu'il avait reçut commençaient d'ailleurs à se faire sentir, mais il tenta de les ignorer le temps de classer les bateaux qu'il avait devant lui.


Il apparue au final, au bout d'une bonne heure à parcourir les quais, que quatre navires pouvaient aisément être rangés dans la catégorie décrite par Mafraya. Ainsi, arrivé au bout des quais il se mit à discourir en ces termes :


« Hum bon ...Alors d'après ce qu'on a vu, il y aurait deux vaisseaux'' marchands'' avérés, qui sont les cinquième et sixième à partir de là ou nous venons, euh... Les deux étant fins, rapides, comportant une forte voilure et un équipage qui semblait plutôt pressés de finir son boulot, la garde n'en a d'ailleurs fouillé aucun . Un que l'on peut facilement suspecter de l'être, le second que nous avons croisé, et un dernier qui semblait posséder un équipage un peu trop armé par rapport aux autres, la garde ne l'a pas fouillé non plus. Maintenant si j'ai bien compris, il faudrait prendre contacte avec eux ? C'est ça ? Je te laisse prendre la relève de ce point de vue là, je me sens très fatigué, enfin je vais t, vous accompagner bien sûr ! Par lequel on commence ? »

Au fond de lui, il ne souhaitait qu'une chose, dormir, mais leurs cibles auraient pour la plupart appareillées au matins, avec la marée. Il fallait donc se renseigner au plus vite si l'on ne voulait pas les laisser filer comme ça.
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Mafraya Dureroche
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MessageSujet: Re: La dépression au fond d'une choppe...   La dépression au fond d'une choppe... I_icon_minitimeMer 22 Juin 2011 - 17:03

Acarvius accepta les consignes de Mafraya et ils longèrent les quais ainsi, à quelques mètres l’un de l’autre, regardant les navires et leur équipage vaguement attentif voire méfiant lorsque l’un des marins les remarquait.

Une patrouille faisait de même dans l’autre sens. Revérifiant rapidement le nom des navires à la lueur d’une lanterne à faisceau dirigeable pour s’assurer qu’ils étaient bien sur la liste des permissions d’accoster et de décharger leur marchandise. Ils jetaient également vite fait un œil à celle-ci lorsqu’elle apparaissait très clairement à leurs yeux, posant une ou deux questions au premier matelot croisé juste histoire de…

Un groupe de dockers repéra les deux individus suspects qui se promenaient le soir sans raison apparente et invectivèrent Acarvius pour lui dire de dégager de façon très clair mais sans insister, le jeune humain pressant immédiatement le pas pour s’éloigner. Ils croisèrent justement la patrouille de loin, qui ne leur porta pas plus d’attention que ça, les prenant probablement pour des matelots ou des dockers comme les autres. Mafraya les observa mais ne tilta pas sur le fait qu’ils ne vérifièrent pas certaines cargaisons, pensant qu’ils ne devaient pas faire leur travail très sérieusement, voire faire ça un peu au hasard.

Ile leur fallut une bonne heure pour parcourir tranquillement tout le quai. Cette marche à la brise marine et fraiche du soir avait sûrement aidé Acarvius à se remettre de ses émotions car il avait perdu son teint pâle, marchait et parlait beaucoup mieux à présent. Le jeune homme fit part à Mafraya de son analyse. Elle était assidue et logique. Il y avait en tout quatre navires correspondants à la description, dont un très probablement proche du départ. Celui qui avait l’équipage le plus armé et que la garde n’avait pas fouillé devait être un navire de mercenaires, à moins tout simplement que la patrouille, avec ses six hommes seulement, n’ait pas eu envie de s’y frotter ?

Certains navires n’avaient pas de nom mais les quatre sélectionnés avaient le leur, à savoir : la Marquise, le Crépuscule, le Magicabou et le Voguâme.

Il n’y avait plus qu’à les faire dans l’ordre en revenant en sens inverse.

« Oui, mais il est tard, nous allons peut-être nous répartir la tâche vu qu’il y a quatre navires intéressants. Avant toute chose, je te remercie beaucoup pour ton aide. Maintenant, si tout se passe comme prévu, nous partirons à bord d’un de ces navires, sans savoir pour combien de temps et avec tout le danger et l’inconnu que ça représente. Je n’ai toujours pas bien compris en réalité pourquoi tu tenais tant à me suivre et à m’aider, et j’ai peur de décevoir tes attentes… Alors, sache qu’en dépit de ma barbe fournie, je ne suis avant tout qu’une naine résolue dans sa quête, une quête très personnelle dont je t’épargne les détails, mais qui ne t’obliges en rien à mon égard. Donc si tu souhaites m’accompagner, j’aimerais que ce soit pour une raison qui t’es personnelle également, sans pour autant être en lien avec moi. Comprends-tu ce que je veux dire ?

Mafraya attendit la réponse d’Acarvius avant de reprendre :

« Bien. Haut les cœurs ! Alors voilà, je vais leur demander plusieurs choses : s’ils recrutent, de préférence en cuisine, pour cela je vais fortement argumenter, quelle direction ils comptent emprunter, s’ils viennent du nord, est-ce qu’ils ont déjà croisé eu vent de pirates ou de pillards faisant des prisonniers, en particulier des nains, et sinon, est-ce qu’ils connaîtraient un autre navire dans une de ces conditions. Inutile de préciser le pourquoi de la chose. S’ils recrutent, il faut alors demander à voir le capitaine, ou le second, enfin, celui qui s’occupe du recrutement. Je vais commencer par le premier navire, le Voguâme je crois, puis partirai voir le troisième, le Crépuscule. Je te laisse, si tu veux bien, te renseigner auprès du euh… Celui qui a un nom bizarre là euh… Magicabou je crois, puis vérifier avec le dernier, dont j’ai oublié le nom mais qui commence aussi par un M. Cela te convient ? … Si on ne se croise pas en chemin, on se retrouve à peu près au milieu, devant le plus gros des quatre bateaux, d’accord ?

Mafraya partit donc vers le premier navire : le Voguâme, dont l’équipage n’avait pas l’air très important mais était bien armé et lui semblait composé des mercenaires. Elle s’approcha d’un gars en train d’essayer de soulever ou de déplacer maladroitement un tonneau.

« Bonsoir ! Un coup de main pendant que je vous pose une petite question ? »

« Ca dépend de la question, mais un coup de main n’est jamais de refus ! Je dois déplacer ce tonneau de vin devant l’entrepôt en face, mais le bois est fragile et j’voudrais pas le briser, ça serait pour mon salaire et en plus ça serait du gâchis ! Aidez-moi juste à le renverser, après je le ferai rouler. Au fait, vous êtes quoi ? Un nain ? »

« Une naine en fait. Et vous, vous m’avez plus l’air d’un mercenaire que d’un marchand de vin… Enfin peu importe ce n’était pas ma question. Il se trouve en fait que je cherche à me faire enrôler sur un navire, de préférence en tant que cuisinière… »

« Ah, je suis désolé ma petite euh… dame, mais je pense pas que l’patron recrute en ce moment. En fait comme vous l’avez dit on est plutôt des mercenaires qui prêtent notre navire pour transporter des cargaisons. Une idée du patron, c’est moins dangereux le transport marin que terrestre y parait. Mais pour l’moment on a pas encore fini de payer le navire alors on évite de faire des fraises inutiles si vous voyez ce que je veux dire… Euh, j’ai dis des « fraises » ? … Ouai, enfin peu importe. Allez, ooh-hisse ! … Aah ! Voilà, merci bien ! »


Le tonneau à l’horizontal, le mercenaire commença à le faire rouler en se concentrant sur sa trajectoire et sans plus vraiment faire attention à la naine qui continua tout de même de lui poser des questions. Finalement, il n’y avait rien d’intéressant à propos de ce navire. Que des mercenaires en dehors du représentant du marchand présent pour s’assurer du transport de la marchandise et pouvoir confirmer le payement au retour. Ils avaient commencé leur commerce il y avait peu de temps et n’étaient jamais allez vraiment plus haut que Diantra en réalité. Peu au courant de la piraterie et encore moins de ce qu’il se passait au nord… Mafraya laissa le type finir son travail et se dirigea vers le navire suivant sur sa liste : le Crépuscule !

Mafraya passa devant le Magicabou, cet étrange petit navire marchand (enfin, soi-disant). Elle aperçut vaguement la silhouette d’Acarvius car il faisait à présent complètement sombre (heureusement qu’il y avait de nombreuses bougies-lampadaires réparties sur les quais). Enfin, elle arriva à destination. C’était un navire de taille, disons, moyenne, mais de bonne prestance et apparemment bien entretenu car il y paraissait même de nuit… En fon de compte, leurs chances de trouver le navire idéal étaient mince, mais celui-ci, si ça se trouvait, serait peut-être le bon ?
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MessageSujet: Re: La dépression au fond d'une choppe...   La dépression au fond d'une choppe... I_icon_minitimeVen 24 Juin 2011 - 15:06

Une fois qu'il eut terminé son exposé Mafraya se mit soudain à parler, elle commença donc un discours qu'il trouva plutôt long qui lui disait en gros qu'il devait trouver une raison pour voyager avec elle sur ce navire. Ou plutôt une autre raison que celle qui l'avait poussé jusqu'ici. Malgré son état de fatigue avancé il comprit tout d'un coup qu'il y avait peu de chance pour que celle qu'il avait devant lui soit...un grand sorcier pratiquant la métamorphose. En effet, pourquoi sinon n'aurait-il pas atomisé les gardes dans l'auberge? Pourquoi ne se serait-il pas rendu invisible aux yeux des patrouilles ? Et que même si c'était le cas ''sa couverture'' lui imposait de ne rien en paraître. Se rendant compte de cela, il comprit qu'il n'apprendrait donc pas de nouveau sortilège...

Il soupira légèrement, plutôt déçut, mais en même temps certaines des paroles de la naine lui revinrent à l'esprit, il lui expliqua donc
:

« Maintenant que tu...vous le dîtes, ce voyage sera surement vraiment l'occasion de redonner un sens à ma vie, qui n'en a pas vraiment eut jusqu'à présent, mais bon je ne vais pas vous raconter mon histoire maintenant, et puis cela me permettra d'apprendre un métier ou on embauche ! Puis le nord j'y suis jamais allé, ça sera l'occasion de visiter ! »

Il écouta ensuite le plan d'organisation que Mafraya lui expliqua et sans attendre son reste partit d'un bon pas vers le Magicabou. Il devait faire une petite trotte pour atteindre le navire. Il passa tout le temps à atteindre le navire à chercher une manière d'aborder les marins avant de décider pour opter pour la façon ''surprenante''. Il s'en approcha tout doucement, profitant de la pénombre qui masquait presque entièrement sa silhouette, avant ''d'apparaitre'' sous les yeux d'un marin qui semblait attendre quelque chose. Celui-ci sursauta en voyant arrivant le rôdeur, le dévisagea avant de lui demander:

« Hé bien qu'est ce qu'tu veux mon gars ? T'as pas une bonne mine tu l'sais ça ! »

La dernière remarque ayant totalement déstabilisé le jeune homme, il en oublia toutes les répliques qu'il avait imaginé durant le trajet pour parvenir au navire.

Il répondit donc d'un air contrit:


« Hum...Euh oui, mais je ne suis pas là pour ça ! Je suis l'assistant, si on peux dire ainsi, d'un grand cuisinier, ou plutôt d'une grande cuisinière. Et celle-ci cherche un emplois dans un navire...Disons...
-Pirate ?
-C'est ça oui...Mais pas n'importe lequel ! Un navire en partance vers le nord !
-Et pourquoi ça hein ? Qu'est ce qui me dit que c'est vrai c'que tu m'raconte là ?
-Ben j'en sais rien moi pourquoi ! Je ne suis que son assistant. Et puis pour le reste...
-Laisse tomber ça nous intéresse pas !
-Mais...
-Puis qu'che te dit qu'ça nous intéresse pas ! On a déjà un cuistot et puis lui on sait d'où il vient !
-Bon, ben bonsoir... »

Il partit donc dépité vers sa prochaine ''cible'', passant devant le Crépuscule que Mafraya devait aborder pour poser les mêmes questions. Il marcha donc jusqu'au début des quais, vers la Marquise. Arrivé sur place, il vit que le bateau et ses alentours étaient presque déserts. Mais il y avait une grande silhouette sur le pont. Il approcha du pied du navire en cria:

« Hohé du bateau ! »

Une voix grave et autoritaire répondit:

« Hé bien qu'y a-t-il ?
-Salut à toi...Je cherche à savoir si ton navire embauche et si oui, si il est en partance vers le nord.
-Oui pour les deux mon gars et on a toujours besoin de mousses ! »

Réfléchissant il dit:

« Y aurait deux places ?
-Bien sûr !
-Hum...sinon vous connaitriez pas quelqu'un qui face du trafic d'esclave, nain si possible ?
-Que...quoi ? Tu me prend pour un pirate ? C'est ça ?
-Heu...
-Du balais ! T'as de la chance que je n'appelle pas la garde ! »

Acarvius s'empressa donc de partir rejoindre Mafraya qu'il devait retrouver au milieu des quais, c'est à dire en face du Crépuscule. Il espérait qu'elle avait eut plus de chance que lui...
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MessageSujet: Re: La dépression au fond d'une choppe...   La dépression au fond d'une choppe... I_icon_minitimeDim 26 Juin 2011 - 22:45

Tout en haut du mat, à califourchon sur la vergue, Senz'ei abaissa enfin sa longue-vue. Pendant près d'un quart d'heure, il avait examiné la mer, les légers nuages au dessus de lui et avec plus d’attention, l'épais brouillard qui grossissait à l'est sur l'horizon. Il passa en revue tout ce que Milaino et son expérience personnelle lui avaient appris sur le temps avant de s'avouer enfin qu'il était trop tôt pour prendre le large. Il serrait plus sage de noyer ses soucis autour d'un bon verre de rhum... pourquoi pas trainer Athiel jusqu'à sa cabine et de déboucher quelques bonnes bouteilles. et sans tarder, car la pluie commençait à tomber sur le pont du Crépuscule.

- Encore un jour de plus à terre... ca n'annonce rien de bon tout ca, mais... Songea-t-il. et si nous prenons au nord-est pour nous abriter, nous ne perdrions pas le reste de la soirée d'aujourd'hui. Mais ai-je le droit d'entrainer ces hommes dans une tempête qui risque de nous anéantir ? Il soupira, puis reprit conscience de la réalité !

- Au diable ! dit-il en lançant sa longue-vue à un des matelots, sur le pont, avant de redescendre.

Le capitaine sauta sur le pont et sourit à son cher amis... Athiel, c'était un beau jeune elfe au regard perçant, il avait apprit qu'il avait 61 ans de plus que lui, la nouvelle lui avait octroyer un bon petit fou-rire et quelques moqueries à l'égard de son ainée ! Au sein du navire, il occupait le statut de maitre voilier, et il était notamment connu de l'équipage pour son sens chevaleresque et la résistance extraordinaire qu'il faisait preuve en face d'une bouteille de rhum ! pas qu'il ne buvait pas, au contraire, s'en était presque effarant ! à lui seul il vidait en une heure se que 3autres videraient en une nuit ! Senz'ei avait beau essayer de se rappeler, mais rien à faire... il n'avait jamais vu l'elfe éméchée, je vous jures cet Athiel était vraiment à lui tout seul un spectacle !

- Nous pourrions franchir cette tempête ce soire avec la moitié de l'équipage ivre mort ! Qu'en penses tu mon amis ? dit le Capitaine, un sourire au lèvre et une bouteille de rhum à la main qu'il déboucha avec ses dents.

- Je pense que tu es fou ! et qu'il faut bénir cet élan de folie par l'alcool camarade ! Athiel qui était quelques secondes avent en train de se curer les dents se retourna vers son capitaine, un cure-dent à présent pincé entre ses lèvres.

- A la bonheur ! Je savais que je pouvais compte sur toi gamin !

Gamin ? C'était son nouveau surnom... bien que le maitre voilier était bien plus vieux que lui, c'était ironique mais si amusant ! Senz'ei aimait le Rhum... et le rhum aimait Senz'ei ! Tout deux trouvait quelques choses en l'autre ! et chacun lui rendait bien ! S’approchant de son compagnon il porta l'embouchure du rhum à ses lèvres et y but une bonne lampée ! Quel bonheur ! Il fît mine de tendre l'alcool à son sous fifre... mais juste au moment ou celui si voulut l'attraper il l'a retira et vint la placer contre son torse.

- Op op op ! Dit moi Gamin... Que désires tu le plus au monde ? La question fût si inapproprié que le concerné mit du temps à répondre, la bouche entre ouverte il sembla confit.

- Et bien... La chose que je désire le plus au monde... euh... Je pense qu'à cet instant précis ! Se que je désire le plus serrait que tu me passes cette bouteille ? dit-il en pointant son fin doigt vers l'objet dont il était question.

- Euh... Gagné ? Le capitaine se résigna et lui tendit le bas de la boisson.

Athiel prit la bouteille et y déversa le contenu dans sa bouche... Il sembla satisfait. Il n'eut que le temps de l'apercevoir tourne la bouteille et y lire le résumé à l'arrière de celle si avent d'être assourdit par les pas précipité du jeune mousse dans les escaliers... James déboula, un large sourire au lèvre, un aire amusé garnissait son jeune visage.

- Capitaine ! ... Cap'taine... pffff pfff... Y a une tite dame à grosse barbe qui souhaiterait s'entretenir avec vous ! J'ai bien é'ssayer de savoir pourkoi, elle m'à dit que c't'ait d'raison personnelle... Il se massa négligemment le crane. ...Alors j'ai insisté !

- Et... ? Le capitaine semblait irriter, pourquoi ? de 1. ce gamin lui avait gâcher sa soirée... de 2. Athiel venait de vider la bouteille... de 3. James semblait le faire patiente, se qui ne lui plaisait pas du tout.

- Ba... La tite dame, elle m'a tapé dessus avec sa poêle ! Derrière le Capitaine, le maitre voilier manqua de s'étrangler dans le rhum qui était en train de couler dans sa gorge avent de sombrer dans un fou-rire incontrôlable !

- Et bien James... Tu as de la chance ! la première fois que j'ai irrité une femme, j'ai eut droit à un bon coup de hachette dans le tibia.

- Et c'était mérité ? Demanda l'elfe, alors qu'il récupérait à peine de sa crise de rire.

- Euh... Je crois Oui.... enfin bon ! Mènes moi donc à cette femme barbue !

James reprit son sérieux... et proposa au Capitaine de le suivre, Senz'ei emboita le pas du jeune mousse et descendit les marches de l'escalier une à une... En quelques pas il se retrouva sur le pont, une femme à barbe ? étrange, la dernière fois qu'il en avait vu, il s'agissait d'une....
- Une naine ?
... et c'est bien se qu'il aperçut de l'autre côté du navire, se tenant fièrement sur ses deux petites jambes elle le jaugeait du regard, alors qu'il raccourcissait de pas en pas la distance qui le séparait de la demoiselle. Plus que quelques mètres il serrait face à face avec elle, mais qu'est se qu'elle attendait de lui ? ca il ne tarderait plus à le savoir.

- Euh... Je suppose que je devrais vous dire, bonsoir ? Je me présente, il est plus tôt tard, qu'est se qu'un pauvre navire marchant tel que le notre peut il faire pour une personne tel que vous ? Officiellement, ce bâtiment était un navire de commerce... bien qu'officieusement il était tout autre !
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MessageSujet: Re: La dépression au fond d'une choppe...   La dépression au fond d'une choppe... I_icon_minitimeLun 27 Juin 2011 - 23:13

« Le Crépuscule »… Un nom qui sonnait bien quand on le prononçait, mais laissait en bouche avec un arrière goût de mystère…

Contrairement aux quais devant ce navire, il semblait y avoir de l’activité à bord malgré l’heure tardive. Mafraya héla un matelot à quai. Il avait l’air jeune, plus jeune qu’Acarvius sans doute… :

« Eh là marin, bonsoir ! Je voudrais parler à ton capitaine, ou à un responsable ! Pourrais-tu aller le chercher ? »

« Ah non ! Désolé m’sieur, j’ai autr’ chose à faire là ! »


L’erreur fit tiquer Mafraya un instant mais après tout, ce n’était qu’un jeune humain, et dans l’obscurité (et surtout à cause de sa barbe que même les naines n’ont jamais si fournie), on pouvait la confondre…

Autre chose à faire ? Au moment où elle lui avait adressé la parole, il était assis sur un poteau du ponton en train de se manger un morceau pain.

« Ca ne fait rien mon garçon, j’irai le chercher moi-même. »

Mafraya joignit le geste à la parole et avança vers la planche. Le mousse la rattrapa.

« Eh là ! Une minute ! Vous allez où com’ ça avec tout vot’ foutoir su’l’dos ? Dégagez ! »

« … Je viens de te dire que je voulais parler à un responsable de ce navire. »

« Eh oh ! Le p’tit m’sieur ! Ne m’dites pas qu’vous voulez embarquer ? C’est pour ça tout ce bagage ? On n’est qu’un navire marchand, pourquoi qu’on recruterait un p’tit gros comme toi ? »


L’arrogance de la jeunesse ! Mafraya prit sur elle pour ne pas s’énerver pour si peu… En plus, vu de plus près, il lui manquait des dents à ce pauvre gamin, ce qui n’était pas pour arranger sa diction, déjà que son vocabulaire laissait à désirer... Mais Mafraya remarqua qu’il portait un couteau à sa ceinture. Un mousse mal nourri, armé et avec un langage pareil ? Pour sûr, ce navire n’avait rien de marchand…

« Ecoute garçon, je ne vais pas te raconter ma vie et puis ce ne sont pas tes oignons. Alors soit tu me laisse passer, soit tu va me chercher un responsable. C’est pas compliqué non ? »

Mafraya ne s’en rendait pas compte, mais le ton qu’elle prenait pouvait lui aussi paraître des plus arrogants. D’ailleurs, le mousse sembla s’en frustrer. Il prit un grand air, dominant la naine de sa taille malgré tout, et se pencha vers elle d’un air menaçant tout en lui appliquant brusquement l’index sur la poitrine (comme il avait vu faire sans doute) pour la désigner et en insistant clairement son geste pour appuyer ses dires :

« Dis-donc mon gars ! On m’parle pas sur ce ton ! J’tai dit de dégager alors tu… »

Mais il sembla soudainement comprendre quelque chose alors que la naine virait au rouge. L’instant suivant, avant qu’il n’ait pu terminer d’appréhender le problème, il reçut un coup de poêle latéral qui l’envoya à la renverse.

« Bon alors et maintenant tu vas le chercher ou pas ?

Se relevant maladroitement tout en se massant le crâne, le mousse hésita une seconde le temps de réfléchir… En fait, il n’avait pas besoin de réfléchir : il allait aller chercher le Capitaine plutôt que d’affronter ce drôle de… enfin, CETTE drôle de petite bonne femme à barbe armée d’une poêle… puisque c’était ce qu’elle voulait. D’ailleurs il ne perdit pas une minute puisqu’il y alla en courant. Pendant ce temps, Mafraya en profita pour monter tranquillement sur le pont, sous le regard intrigué ou amusé d’autres membres de l’équipage qui ne firent rien pour l’en empêcher…

Mafraya regarda autour d’elle. L’équipage ressemblait vaguement à ce lui du bateau de mercenaires, rien à voir avec de « vrais » marchands… Mais il faisait sombre et elle ne pouvait pas en dire d’avantage. Elle se retourna vers le quai, le scrutant d’une nouvelle hauteur. Elle repéra Acarvius qui discutait à proximité d’un lampadaire. Elle voulu lui faire un signe mais il ne regardait pas dans sa direction. Inutile donc…

Mafraya n’avait pas vu par où le mousse avait filé mais elle attendit sur place qu’il revienne. Elle entendit vaguement des éclats de voix puis, après un silence, vit quelqu’un ouvrir une porte et en sortir avant de se diriger vers elle… Il commença à lui parler pour lui demander ce qu’elle voulait. Une vague odeur d’alcool sucré, (autre que celui si bien connu de la bière), lui chatouilla les narines et l’obligea à les froncer avant de pouvoir répondre. D’ailleurs… l’individu avait feinté car il ne s’était même pas présenté et ses paroles très ambigües laissaient libre court à une rhétorique tout aussi vague... Mafraya, très fatiguée de sa journée, en avait plein les bottines d’être prise de haut et n’avait plus l’envie de jouer des dialogues de mime. Un bon coup de franchise, sans pour autant révéler ses véritables raisons, devrait la soulager un peu de sa mauvaise humeur.

« Voyez-vous, « cher Monsieur », une personne « telle que moi » a décidé de vous faire l’honneur de vous offrir ses services très demandés, et par conséquent de se joindre à votre compagnie. Votre navire me semble très approprié pour cela. En effet, j’ai entendu dire plusieurs choses. D’une part, que vous partiez pour une longue route vers le nord, d’autre part que vous étiez sur le point d’appareiller, et enfin que vous manquiez d’effectifs malgré un équipage conséquent. Ainsi, moi, Mafraya, sans oublier l’apprenti qui m’accompagne, dispose de nombreux talents qui vos seront forts utiles. Je constate en particulier un important manque nutritionnel parmi vos membres d’équipage. L’état de santé de ce jeune matelot en dit long là-dessus : je note entre autre un état fébrile, affamé, une humeur changeante et de plus le fait qu’il soit en partie édenté. Laissez-moi vous dire que j’ai le remède à cela et que vous devriez en prendre considération. Je ne veux pas vous imposer ma présence à bord, mais je vous la suggère fortement. Offrez moi votre cuisine et cela conviendra à tous, à vous comme à moi, j’en conviens… … … Qu’en dites-vous, « Monsieur » ?

L’art de la parlotte naine encore une fois. Tout était dit, et rien ne l’était. Mafraya savait sans doute s’y prendre depuis qu’elle avait fait la promotion des créations métallurgiques de son mari forgeron dans le domaine des ustensiles de cuisine, et contribué à accroitre sa renommée jusqu’à ce que, malheureusement et irrémédiablement, celui-ci ne fusse capturé par les pillards du nord. Pillards dont avait peut-être entendu parler ce Capitaine, mais qui pour le moment n’étaient pas le sujet de conversation.

Gardant une pose fière pour soutenir le regard de son interlocuteur forcément plus grand, Mafraya luttait contre la fatigue par le stress de la situation. Il ne faisait aucun doute que dès qu’elle en aurait fini avec cette affaire, la première chose qu’elle ferait serait d’aller se coucher pour sombrer immédiatement dans le sommeil. Espérons que ce navire soit le bon ou que le dernier dont s’occupait Arcavius le soit. Sinon, elle devrait attendre les prochains arrivages jusqu’à trouver le bon, et là par contre, le temps de débarquement et d’appareillage rallongerait de manière indéterminée son séjour à Diantra…
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MessageSujet: Re: La dépression au fond d'une choppe...   La dépression au fond d'une choppe... I_icon_minitimeMar 28 Juin 2011 - 15:34

Le dépit commençait à gagner Acarvius alors qu'il commençait son long voyage de retour vers le milieu des quais. Son échec auprès du vrai navire marchand l'avait blasé plus qu'il ne pouvait se l'avouer lui même. Il ne cessa donc de ce répéter intérieurement ''que c'était pas grave'', que ''de toute façon c'était pas le genre de navire qu'ils recherchaient'' mais rien ne faisait passer le goût de l'amertume et de l'échec qu'il avait dans la bouche. En fait, sous la lumière blafarde des lampadaires qui l'environnaient, il ne put que faire le rapprochement avec cette fin de journée désastreuse ou ses parents lui avait ''prié'' d'aller voir ailleurs si il avait de la famille...

Et puis si il n'y avait que ça...La fatigue ne cessait de l'accabler et la menace de s'écrouler n'importe ou pour dormir se faisait dangereusement sentir. D'autant plus que ses muscles, douloureux après la rixe dans la taverne, ne cessaient de le lancer. Et puis à marcher comme ça dans la nuit, éclairé seulement par quelques lampions, cela n'était pas très encourageant. Il avait juste envie de boire un truc chaud, la nuit étant un peu trop fraiche à son goût, avant de prendre un repos qu'il jugeait bien mérité. Guidé par cet espoir qu'il savait inassouvissable, parvint donc à continuer de mettre un pied devant l'autre pour arriver au centre des quais.

Mais son état de décrépitude ne s'améliora pas lorsque arrivant à sa destination il remarqua que Mafraya n'était pas là...Elle devait être en train de négocier avec l'un des capitaines d'un des deux navires qu'elle devait visiter. Il poussa un très gros soupir et s'assit sur des tonnelets se trouvant tout proche, probablement destiné à l'embarquement, ou peut être à autre chose il n'en savait rien. Il se rendit soudain compte qu'il se trouvait juste en face du Crépuscule, un des bateaux que Mafraya devait visiter. D'ailleurs en ce moment même il pouvait entendre des éclats de voix passionné monter du vaisseau.

S'assoire là, alors que le bruit de la mer l'environnait fut surement une des idées les plus désastreuses de sa journée. Car au bout de quelques minutes, il sentit ses paupières devenir lourdes...trop lourdes pour lui, il s'endormit donc au pied du navire. Mais ce ne fut qu'un cour instant de répit, car peu de temps après, il fut plus ou moins brutalement réveillé par un type qui semblait avoir à peu prêt son âge. Celui-ci était presque aussi négligé que lui et avait des dents en moins, portant des habits sommaire et un couteau à la ceinture, il braillait:


« Oua ! Mais tu vas t'réveiller oui ou non ? »

Profitant de l'occasion de voir quelqu'un d'à peu prêt coopératif le rôdeur lui demanda d'une voix pâteuse et endormie:

« En fait, vous auriez pas vu passer une naine, à peu prêt cette taille là, avec une barbe et un gros sac à dos, parce qu'en fait...-Ooooh non !!! C'est pas vrai en vlà un qui est avec la naine !!! »

Il regarda donc médusé son vis à vis monter en courant jusqu'au pont du navire. Il resta là un moment , se demandant si il devait monter ou pas, mais il savait que si il ne bougeait pas, le sommeil s'emparerait de nouveau de lui.

Il commença donc à suivre les traces du mousse, avant d'arriver sur le pont du Crépuscule. Il débarqua donc au milieu d'une scène qu'il jugea pas banale du tout. La naine faisait face à plusieurs types qu'il aurait qualifié de ''louches'', alors que quelques marins semblaient s'être rapprochés pour écouter une discussion...énergique...tellement qu'il eut presque envie de retourner sur ses tonneaux pour dormir... Mais profitant d'un blanc dans la conversation, il réajusta son apparence et s'avança d'un air sérieux au côté de la naine avant de dire:


« Salutations...messieurs. Je suis l'humble assistant de Mafraya ici présente et hum...pour vous servir. »

Il accompagna sa présentation d'une modeste révérence, avant d'attendre la suite des évènements.
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Senz'ei
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MessageSujet: Re: La dépression au fond d'une choppe...   La dépression au fond d'une choppe... I_icon_minitimeMer 29 Juin 2011 - 20:55

Le Capitaine ne put s'empêcher de sourire, se qui malheureusement le trahissait... Il aurait bien continuer de se défendre en prétextant qu'il n'était qu'un modeste et humble marin qui gagnait pauvrement sa vie par quelques trajets par si par là, du commerce rien de plus, d'ailleurs comment pouvait elle prouver qu'il mentait ? Si même la marine royal n'arrivait pas à le débusquer ! Le Crépuscule avait du vécu... Pour dire vrai se n'était pas totalement grâce à lui que ce rafiaux voguait toujours en mer, Milaino l'ancien capitaine du navire, son père adoptif, lui avait beaucoup apprit ! Il avait été un excellent professeur, strict mais juste et maintenant qu'il n'était plus la les temps avaient changés ! Les pirates avaient de plus en plus de mal à survivre dans un monde en perpétuel changement. Et seul les plus ingénieux réussissaient à s'échapper des mailles de filet que la flotte royal leur tendait. Le sourire toujours dessiné sur son visage d'une jeunesse éternel, il s'approcha à pas lent de son invité surprise.

C'était une femme qui avait du caractère, d'ailleurs comment ne pas s'en rendre compte ! Son mousse en avait subit les frais et il ne comptait pas répéter son erreur, l'hybride était un personnage qu'on qualifierait de courtois à première vue, même de séducteur... Alors que derrière ce masque se cachait un être juste mais dure... très dure, il était passer maitre dans les sanctions qu'il infligeait à ceux qui sous ses ordres lui manquait de respect, cependant cela faisait bien longtemps qu'il avait cessé de d'occuper de ses basses besognes et que son maitre d'équipage avait prit le relais... Toujours dissimulé sous sa fausse identité d'honnête marchand, il haussa les épaules et fit de petit pas en se massant le menton de sa main droite tel un penseur de Rodin !

- Nous avons déjà une maitre-coq au sein de notre équipage, et sachez que ses préparations n'ont n'eut égal sur le continent MENSONGE Et d'ailleurs ! Tous nous l'apprécions et ne souhaitons nullement le mettre à la porte MENSONGE Comment pensez vous convaincre les matelots que votre cuisine peut mieux faire ? Son ventre gargouilla... et oui ! les biscuits aux asticots ce n'est pas se qu'on pourrait qualifier de... consistant. Et pour dire vrai, il faut déjà réussir à les gober sans dégobiller.

Elle avait touché un point sensible ! L'équipage n'était pas très heureux et ca se lisait dans leur yeux... sous alimenté, il était beaucoup moins efficace et sur tout beaucoup moins nombreux. Le capitaine laissa échapper un léger soupire d'ennuis. Tous ces marins qui se présentaient à eux, Tout ce monde qui souhaitait être recruté, les rumeurs courraient beaucoup trop vite à Terre et il fallait y remédier... Le Crépuscule commençait à prendre de la notoriété et ses passages devenaient de moins en moins discret, il envisagea que la meilleur solution restait encore de passer moins de temps à quais. Senz'ei se sentait dans une position de faiblesse face à cette petite naine, bien qu'il avait une parfaite couverture et qu'elle ne semblait en rien dangereuse, il avait la désagréable sensation qu'ils n'étaient plus si seul...

- Salutations...messieurs. Je suis l'humble assistant de Mafraya ici présente et hum...pour vous servir.

Athiel lui coula un regard en coin et Senz'ei pût très facilement interpréter ses pensées, l'elfe était en train de s'agiter mentalement... l'hybride ne connaissait que trop bien son ami, et personne à part lui ne pouvait savoir que sous cette cape, l'immortel serrait entre ses doigts le manche d'un poignard incurvé de jade.... L'ambiance commençait à devenir malsaine et il fallait à tout prix y mettre intèrme, plusieurs choix s'offraient à eux : Tuer les 2 étrangers et faire disparaitre leur corps au fond des eaux, Engager ces deux la mais comment pouvait il être sure qu'il ne s'agisse pas d'un embuscade ? ou bien alors... par des moyens subtils leur faire croire qu'il s'était tromper de navire... Mais en tant que Leader il devait penser au bien être des équipages, il fit un signe à Athiel de se calmer et l'elfe retrouva lentement son calme.
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MessageSujet: Re: La dépression au fond d'une choppe...   La dépression au fond d'une choppe... I_icon_minitimeJeu 30 Juin 2011 - 9:49

C’était un jeu de dupes… Il ne faisait aucun doute que le Capitaine, même s’il ne mentait pas, exagérait très amplement la situation à son avantage. Trop méfiant ou trop fier pour se laisser convaincre si facilement, le Capitaine gardait un sourire quelque peu sournois. Mafraya allait devoir faire de même : exagérer un peu ses propos, si elle voulait impressionner son interlocuteur.

La Naine allait répondre lorsqu’Acarvius débarqua (enfin, « embarqua » serait plus approprié) à ce moment là et se présenta inopinément faisant monter soudainement la tension. Mafraya devait faire quelque chose, il était hors de question de se lancer dans un nouveau combat dans lequel elle n’était pas sure de pouvoir survivre. Les bagarres de tavernes de taverne étaient une chose, normale on va dire, sans pour autant lui plaire plus que ça, mais un vrai combat dans lequel sa vie est en jeu était une toute autre histoire…

« Aaah ! Voici l’apprenti dont je vous ai parlé. Excusez-le, il est un peu benêt sur les bords, mais sinon très gentil, et surtout très serviable, vous n’avez rien à craindre de lui, je m’en porte garante. …
Donc, si j’ai bien compris vos paroles, vous prétendez me faire croire que vous mangez tous à votre faim et que vous n’avez aucune carence ? Alors que j’ai aperçu votre mousse grignoter un morceau de pain sec avec ses dents manquantes ? Vous autres marchands savez bien enjoliver les choses ! Je ne sais pas si votre commerce est florissant mais je suis sure que vos bénéfices ne vont pas dans la nourriture…
Vous savez que c’est pratiquement un défi que vous venez de me lancer là cher monsieur ! … Dites-moi : vous avez entendu parler du malheur qui est arrivé à mon royaume ? La panique, les conflits, la famine, la soif, vous imaginez ? Une pénurie de bière !…Eh bien il m’aura fallu moins de trois jours, seulement, pour mettre en place un rationnement efficace, former une jeune apprentie et nourrir à sa faim pratiquement toute la ville de Lantes ! Qu’est-ce que vous en dites ? …
Je suppose que vous avez un minimum de provisions à bord ? Surtout sur vous êtes sur le point de repartir en mer ? Montrez-moi ça, et votre cuisine, que je relève votre défi ! Je ne vous demande pas de renvoyer votre cuistot, mais au moins vous déciderez après vous être fait une meilleure idée, de nous garder tous les deux à bord ou pas. Dans tous les cas je ne retarderai pas votre départ, je n’ai pas besoin de toute la nuit… Non, euh… vous êtes nombreux alors disons… deux bonnes heures, ça devrait suffire !


Exagérer, oui, mais peut-être pas prétendre une telle chose sans avoir aucune idée des installations (sûrement vétustes) de leur cuisine, ni du stock ni de la qualité de la nourriture, et surtout, dans l’état de fatigue dans lequel elle se trouvait… Qu’à cela ne tienne, des nuits blanches elle en avait passé avec ses frères en bas âges, et côté cuisine elle en avait vu d’autres ! Du moins elle en avait l’impression.

Finalement Mafraya tournait la situation à son avantage mais augmentait les risques d’autant. Elle devrait faire en sorte d’éviter par tous les moyens possible qu’il n’y ait le moindre conflit. Elle serait recrutée ou remise à quai sans heurts. Aucun problème s’il s’agissait de simples marchands (très peu de chances) sinon elle ne donnait pas cher de leur peau…


(HRP : désolé c'est un peu court /HRP)
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MessageSujet: Re: La dépression au fond d'une choppe...   La dépression au fond d'une choppe... I_icon_minitimeSam 2 Juil 2011 - 9:25

Acarvius avait ses yeux mi clos et l'esprit complètement embrouillé par la fatigue...Il remarqua soudain qu'il se déroulait un drôle d'échange entre un type avec une cape et l'autre qui parlait auparavant avec Mafraya. L'un semblait faire des signes à l'autre, mais bon il n'y compris pas grand chose. La naine parvint à attirer son attention chancelante quand elle prit la parole. Elle parla d'une voix clair et limpide, et assez fortement à ses yeux.

Elle disait en gros qu'il était un gentil benêt, probablement un peu débile sur les bords, mais gentil tout de même. Il tiqua légèrement avant de comprendre qu'il devait jouer le rôle qu'on lui avait assigné (en effet pour lui, il n'avait rien de ''benêt''). Il fit donc un grand sourire, dont il gratifia leurs deux interlocuteurs principaux. Elle se mit en suite à vanter ses mérites et ses capacités. Il tiqua de nouveau en qualifiant ce navire ''de marchand'', elle avait donc finalement changé d'avis ? Enfin, l'allure de l'équipage montrait bien que même si il était marchand, ses transaction ne devaient pas forcement être ''légales''. Peut être était-ce cela qui intéressait sa patronne en fait.

Et puis elle balança comme ça qu'elle était capable de faire la cuisine pour tout le monde en deux heures. Il lui lança un vague regard en biais, elle avait l'air sérieuse en plus. Sentant soudain qu'il devait jouer son rôle ''d'apprentie benêt'' il s'exclama joyeusement:


« Pour sûr !!!! C'est LA meilleur ! Rien ne peut lui résister ! Je ne vais pas vous assommer avec des histoires, mais on en a vu des belles et des pas mûres avec elle ! Et elle a toujours réussit à s'en tirer ! Je suis fière d'être son apprentie et son fidèle marmiton ! »

Il fit un nouveau sourire débile, avant de se gratter la tête. Il n'avait vraiment pas l'air d'être malin, mais en tout cas c'était le rôle qu'on lui avait assigné alors... La naine cachait bien ses sentiments, elle ne paraissait pas du tout fatigué et paraissait encore moins avoir peur de la situation. En fait elle semblait sûr d'elle, guidé par son exemple, il se raffermit mentalement et commença à surmonter la fatigue harassante qui l'accablait depuis un certain temps déjà.

Leurs ''employeurs potentiels'' avaient tout de même un drôle d'air, mais il ne parvenait pas à voir ce à quoi cela pouvait correspondre. Une menace ? Bon ces gus étaient tous armés, ou du moins la majorité, mais ils n'allaient tout de même pas les tuer au cœur même de Diantra ! Il réfléchit à la question, avant de se rendre compte que si..c'était vraiment faisable et facile en plus. Mais peut être était-ce autre chose ? De la peur ? Il jeta un coup d'œil à Mafraya et balaya de suite cette possibilité, avoir peur d'une naine et d'un pauvre gars comme lui alors qu'on avait une supériorité numérique flagrante comme dans ce cas était impossible ! De la méfiance....probable oui, mais si ils avaient été du guet...ils auraient attaqués le navire, ils l'auraient pas regarder avant de venir discuter avec son capitaine...Peut être pensaient-ils qu'ils venaient d'un concurrent ? Un autre pirate qui voulait leur perte. Là aussi c'était possible. Mais dans ce cas comment gagner leur confiance ?

Comment les pirates pouvaient-ils conclure leurs marchés ? Avec de l'alcool certes mais il n'en avait pas sur lui...En donnant de l'or ? Peu probable. Peut être même qu'ils pensaient qu'ils venaient de la marine royale pour les espionner tout simplement. Enfin, si c'était le cas celle-ci embaucherait vraiment de drôle d'espions....

Finalement il laissa tomber sa tentative d'analyser la situation. Dans tous les cas, la suite dirait bien laquelle de ces hypothèse il faudrait valider. Il observa les alentours et remarqua qu'ils étaient cernés. Et même avec sa faible magie, il ne pourrait pas s'enfuir. La situation aurait dû paraître critique à n'importe qui mais la fatigue l'avait tellement grisé qu'au final il s'en fichait complètement...
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MessageSujet: Re: La dépression au fond d'une choppe...   La dépression au fond d'une choppe... I_icon_minitimeDim 3 Juil 2011 - 19:39

Une langue bien pendue ! Voila se qu'était cette petite naine qui lui faisait face. Résumons la situation, le capitaine était accompagnée d'environ 9 de ses hommes, et 1/2 si on compte le jeune mousse... Sur le pont, le silence paisible de la nuit avait laissé place à une cochée de murmure et de regard mauvais. De leur côté la petite troupe d'étranger se consistait d'une petite naine barbue qui s'était présenter en tant que cuistot, mais pas n'importe laquelle, à se qu'il avait put comprendre... On lui prêtait divers mérites, et pas des plus modestes : En 3 jours, elle avait établit un plan de sauvetage des troupes naine suite à la pénurie de bière d'en-temps , mais ce n'était pas tout ! De plus elle était aussi formatrice, aussi s'était elle occupé de plusieurs jeunes stagiaires lors de la crise. Toute fois malgré tout ce vécu, le capitaine restait méfiant, il ne me demandait qu'à la croire, mais les trahisons et abus de confiance d'autrefois avait fait de lui un homme méfiant, et gagner sa confiance s'avérait chose ardue. l'hybride se passa les doigts dans sa barbe de 2 jours, ensuite il dévisagea l'assistant de son invité surprise. Il semblait assez jeune et plus tôt naïf, à le voir on serrait tenter de se demander si il était capable de nouer ses bottes sans s'y attacher les mains.

- Pour dire vrai... Nous avons juste le nécessaire, étant donné que le temps et surtout l'argent n'était pas des plus généreux ces derniers jours. En conséquent les Hommes de ce voyage devront se serrer la ceinture. malgré tout si vous tenez tellement à nous cocoter quelques choses, je pense que vous pourrez trouver dans la réserve quelques légumes frais, de même que des œufs, biscuit... céréale et pain... Avec un peu de chance de rare morceaux de viandes par si par là... Je ne vous cacherais pas que je ne suis pas grand cuisiner et que l'idée de passer plus d'une dizaine de minutes en cuisine me répugne. Je préfère être servit que servir si vous comprenez se que je veux dire. Il lui sourit sans grande conviction, l'ambiance commençait à se détendre, mais chacun restait sur ses gardes, et les faux marchands paraissait toujours aussi tendu qu’avant.

Le capitaine aperçut Athiel et son visage déconfit qui lui confirma que l'elfe n'était pas très motivé par la démarche de son capitaine. Que se passait il ? C'était très simple, pourtant son amis ne semblaient pas comprendre ! Trop de personne avait assisté à leur discution... et plusieurs fois la naine avait touché des points sensible propre au crépuscule, la salive avait coulé et les estomacs s'étaient fait entendre, renvoyer cette dame sans lui avoir permit de faire ses preuves aurait incité à la mutinerie, cette idée ne plaisait pas trop à l'hybride qui ne souhaitait pas que son expédition se termine prématurément. De plus si se que leur préparerait s'avérait n'être que du pipi de chat, voire immangeable, Senz'ei n’aurait même pas à plaider sa cause que ses pirates auraient vite fait de se charger de la cuisinière et de son idiot d'assistant au regard vide.

- Je pense que tout est dit... Il ne vous restes plus qu'à faire vos preuves, je laisserais mes hommes en être juge ! Mais je vous préviens déjà, si vous tentez de voler quoi que ce soit à bord de notre bâtiment, nous vous couperons les mains à tous les deux en guise de dédommagement. à présent je vous en prie, suivez moi.

Le capitaine saisit son long et majestueux chapeaux entre son pouce et son index, puis le remit de façon à se qu'il soit agréable à porté. les faibles rayons qui se dégageait des chandeliers disposés un peu partout sur le navire éclairaient discrètement les deux lettres inscrites sur celui si : MM... Un symbole de la marine marchande, souvenir d'un ancien pacte au quel il s'était lié par le sang et le rhum.... De la main droite, il invita les deux coqs à le suivre. Accompagné de trois de ses matelots la petite troupe s’engouffrât dans une cage d'escalier, après avoir franchie la dernière marche une intersection se dressa devant eux, le capitaine entreprit de prendre le chemin de gauche, ils ne durent pas marcher beaucoup avent d’atteindre une porte à l’hygiène... euh, déplorable ? ensuite il l'ouvrit avent d'entre dans la pièce.

- Bienvenue dans la cuisine... L’Hybride renifla l'odeur acre que dégageait la cuisinière. Eh bin... Je vous laisses en compagnie de ces trois grands gaillards, si ça ne vous déranges pas il garderait un œil sur vous pendant mon absence, faites moi appeler quand vous aurez terminez, j'ai encore quelques affaires dont je dois me charger. Le Capitaine Deharsh'all quitta les quartiers aussi vite qu'il y était entrer et laissa au deux étrangers le loisir de migoter à l'équipage se qu'il espérait secrètement, s'avérer un excellent plat et revivifiant !
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MessageSujet: Re: La dépression au fond d'une choppe...   La dépression au fond d'une choppe... I_icon_minitimeDim 3 Juil 2011 - 23:12

Le cœur de Mafraya battait si fort qu’elle avait l’impression que tout le monde pouvait l’entendre, surtout durant le moment de silence qui advint après l’intervention d’Acarvius en sa faveur. Le jeune homme n’était pas idiot et semblait s’être naturellement pris au jeu, ainsi cela lui offrait une couverture idéale.

Après quelques secondes qui parurent durer plusieurs minutes, le Capitaine, dont Mafraya ne connaissait toujours pas le nom, accepta de la laisser relever le défi (mais avait-il le choix puis que c’était lui-même qui en était le responsable ?) La tension retomba brusquement mais le cœur de Mafraya ne se calma pas aussi rapidement.

Le Capitaine lui confia que les temps était durs mais qu’ils devraient avoir le nécessaire (encore heureux). Mais il ne semblait finalement que vaguement au courant de ce que contenait leur réserve, parce que le « avec un peu de chance » n’était pas très convainquant. Mafraya lui épargna donc la question de savoir s’ils avaient du poisson (tout de même une ressource logique sur un navire).

Après être descendu un grand escalier et avoir parcouru un couloir ou deux, ils arrivèrent devant une porte possédant un hublot tellement crasseux qu’on ne pouvait rien voir à l’intérieur. Ça laissait envisager la suite. Le Capitaine ouvrit la porte et leur souhaita la bienvenue cuisine, ou devrait-on dire « l’antre de la bête »… Il y avait dans l’air une odeur de moisissure avec quelques relents de pourritures se rapprochant de l’odeur des algues échouées sur les plages mais sans le côté iodé. Une mouche profita d’ailleurs du courant d’air pour s’enfuir après avoir probablement pondu quelque part… Il y avait des pelures qui trainaient et des déchets de nourriture non identifiables de-ci de-là mais en dehors de tout ça, la pièce était à peu près rangée, ça aurait pu être pire. C’était juste un nid crasseux dans le quel on aurait pu s’attendre à voir des cafards grouiller mais, à moins qu’ils ne se soient cachés dans des coins sombres, car il n’y avait pas beaucoup de lumière, on ne voyait pas un seul de ces insectes. Même pour Mafraya, bien que les Nains ne soient pas réputés pour leur hygiène, cette pièce était très sale et jamais elle n’aurait vécu dans en environnement pareil.

Deux heures pour faire la cuisine, pas de problème… Mais deux heures pour faire le ménage et la cuisine, ça n’allait pas être de la tarte ! Il faudrait se contenter d’un minimum. S’ils étaient acceptés à bord après cela, ils auraient tout le temps de remédier à ce problème d’hygiène.

Après cette vision désespérante, toujours en proie au stress, Mafraya ne put s’empêcher de libérer un peu de tension en s’exclamant :

« Eh bien ! On a du pain sur la planche ! Non mais vous voulez vraiment me faire croire que votre cuistot travaille là-dedans ?!

Mais Mafraya n’attendit pas la réponse avant d’ordonner, n’oubliant pas l’orgueil dont elle avait fait preuve un peu plus tôt :

« Ca tombe bien que vous me laissiez ces trois hommes, il va falloir un petit coup de main. J’aimerai qu’on m’apporte des seaux d’eau de mer et une brosse dure pour frotter ! Je ne veux pas que ma cuisine ait un sale arrière goût ! Allez, au travail, pas de temps à perdre !

Mafraya posa lourdement son sac dans un bruit d’entrechoquement d’ustensiles, se remonta les manches puis fit mouliner son bras pour se dégourdir l’épaule.

« Bon ! Je me charge de faire un rapide inventaire de la nourriture et des ustensiles. Acarvius j’aimerais que tu me déniches quelques cagettes ou caisses vides pour faire le tri, ainsi que du bois pour la chaudière. Après cela faudra passer un coup de balais et rassembler les saletés sur une vieille toile, ça pourra toujours servir de combustible. Pendant ce temps, il faut que l’un de vous trois aille chercher ce que j’ai demandé. Quand on aura fait ça, on nettoiera bien le plan de travail et on fera le tri. Ah oui, et puis, ouvrez-moi les hublots qu’on puisse respirer là-dedans !

Mafraya chopa une lampe à huile et l’alluma pour aller vérifier la nourriture. La naine cherche en premier la salière. Elle trouva la grande caisse et l’ouvrit. Pouah ! Ca sentait encore le sang ! D’ailleurs, il y avait de grandes traces d’imprégnation dans le sel : la viande y avait probablement été fourrée telle quelle sans préalable ! Peu importe, de toute façon il n’y en avait même pas… Mafraya se risqua tout de même à fourrer sa main dans le sel à la recherche d’un vague morceau qui trainerait mais elle ne trouva rien, et comme ça ne sentait pas le poisson non plus… Fichtre ! Et il fallait parier qu’ils n’avaient pas de glacière sur ce navire… Par contre il y avait des déchets de viande et autres qui gisaient, abandonnés, pourrissant dans un tonneau. C’était le régal des mouches. Pourquoi n’avaient-ils pas été jetés ? Aucune idée, mais Mafraya remarqua principalement des os dont un magnifique fémur de porc. A part ça, rien de mieux ? Si !… Miracle ! Il y avait du poisson ! Là : suspendu et séché ! Parfait !… enfin presque, car les mouches ne se gênaient pas pour dormir dessus là aussi. Bon, et le reste ?

Les légumes frais avaient le mérite de l’être, par contre ils étaient mélangés avec des fruits et avaient été entassés en vrac dans de grands cageots. Une partie (en dessous du tas) était déjà en train de s’abîmer et déjà une multitude de drosophiles s’y rassemblaient. Il fallait s’attendre à ce que ça ne se conserve pas durant tout le voyage, surtout avec les spores de moisissure qui trainaient un peu partout dans la cabine. Il y avait une grande réserve d’eau douce dans un fût, dédiée à la cuisine, et elle n’était pas croupie (venant sans doute d’être renouvelée) c’était une bonne chose ! Par contre côté plantes, herbes et épices, c’était la misère. Tant pis, Mafraya en avait en stock depuis que les marchands qu’elle avait accompagné lui en avait offert ! Les œufs c’était comme pour les légumes, ils n’allaient pas se garder longtemps, d’ailleurs, une odeur suspecte s’en dégageait… Ils n’étaient pas pourri mais certainement pas frais. Certains d’ailleurs étaient cassés. S’il y avait eu une glacière ils auraient pu les conserver mais là il faudrait les faire cuire rapidement, encore de la nourriture qui serait vite consommée. Qu’y avait-il d’autre ? Du pain, des miches entassées dans un grand sac de toile de chanvre plein de farine humide, c’est d’ailleurs pour ça qu’il était en déjà à moitié ranci. Où se trouvaient les biscuits dont le capitaine avait parlé ? Ah là, dans grande boite métallique ! … Ah ouai, mais quand une mouche accompagnée d’une drôle d’odeur s’échappe lorsqu’on ouvre le couvercle ce n’est pas bon signe… Non, oublions pour l’instant, c’était le domaine des asticots… Pas que les biscuits soient pourris, mais ils étaient tous ramollis, couverts de points blancs et entourés de petits trucs blancs gigotant… Ce n’était pas normal d’ailleurs car l’air de la mer devrait plutôt assécher non ? Quelque chose avait dû être renversée dessus, peut-être de l’alcool à l’odeur. L’alcool ? Où était-il ? Il y avait quelques bouteilles enfermées dans une armoire ainsi que deux grands tonneaux qui ne contenaient pas de la bière mais autre chose à l’arôme plus sucré que Mafraya ne reconnut pas.

Du côté des ustensiles, la plupart était accroché aux poutres ou au mur au dessus du plan de travail. Il y avait principalement des louches et des couteaux. Pas de casseroles en état mais une immense marmite qui gisait dans un coin. Bon, ça irait.

« Bon, ça devrait le faire ! Acarvius, où en es-tu ? »
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MessageSujet: Re: La dépression au fond d'une choppe...   La dépression au fond d'une choppe... I_icon_minitimeJeu 7 Juil 2011 - 10:05

Acarvius suivit docilement le capitaine, Mafraya et les pirates chargés de les surveiller. Ainsi donc le plan de la cuisinière de renom avait marché...Il sourit intérieurement, mais en même temps ils devaient maintenant faire la cuisine à tout un équipage en deux heures. C'était faisable, le type qui gérait l'auberge dans son village natal parlait souvent de ses aventures culinaires, qui étaient la plupart du temps plus terribles que celle-ci....Mais ce gars là avait une véritable horde de marmitons à son service (enfin façon de parler...). Tandis que la pauvre naine n'avait...que lui. Il n'avait presque jamais cuisiné de sa vie, pensant d'ailleurs faire une brillante carrière dans l'intendance il ne s'en était d'ailleurs presque jamais préoccupé.

Et puis il la vit...La cuisine...L'odeur qui se dégagea de la pièce lui donna la nausée et presque instinctivement il se couvrit son nez avec son bras droit. La pièce n'était pas très grande mais assez pour chacun vaque à ses occupations sans se marcher sur les pieds. Il y avait des déchets de partout ! Rien n'était nettoyé, il en vint même à regretter les ruelles du quartiers pauvres de Diantra qui elles au moins étaient lavées par la pluie...

Il écouta avec attention les instructions de Mafraya. Ainsi il devait trouver des cagettes vides, et probablement pas trop sales, pour faire les tri des aliments. Puis trouver du bois pour le fourneau avant de commencer à balayer la pièce. Il hocha la tête et s'empressa d'aider les trois marins à ouvrir les hublots. L'odeur de la pièce avait eut le don de le réveiller et c'est donc d'un bon train qu'il commença à chercher la chose la plus simple qu'il puisse trouver...Du bois pour le feu.

Il se mit donc à fouiner prêt de la chaudière, étudiant le sol poussiéreux, il parvint à trouver l'indice qu'il cherchait, des morceaux de bois, et quelques bouts d'écorces minuscules trainaient sur le côté droit du four. Il en déduisit donc que jadis, se tenait proche du fourneau un magnifique tas de buchette, capable de faire une belle flambée...Mais là, il n'y avait rien. Il demanda donc à un des marins ou se trouvait la réserve, l'autre haussa d'une manière éloquente les épaules. Ils allaient surement devoir improviser.

Il se mit donc à chercher des cagettes potables. Il en trouva deux trois enfoncées sous le plan de travail, une derrière le fourneau et fouinant un peu trois caisses, elles aussi vides, derrière la porte. Voyant que seul deux de ces réceptacles possédaient un fond clair et correcte, il se mit donc à ouvrir tout les placards à la recherche d'un tissus propre dont il pourrait utiliser pour couvrir le fond des cagettes et des caisses restantes.

Il jeta un coup d'œil à la naine lorsqu'elle lui demanda ou il en était. Il lui répondit alors:


« Euh alors j'ai pauser les cagettes sur le plan de travail, y en a deux d'utilisable, les autres je vais chercher du tissus pour éviter d'y salir encore plus les aliments. Euh il ne semble pas y avoir de réserve conséquente de bois...faudra surement utiliser certaines de ces cagettes. Je finis de fouiller tout ça et j'arrive. »


Continuant sa prospection, il ne trouva qu'une vieille étoffe pas très engageante, mais aussi presque par miracle, trois buchettes qui trainaient dans le meuble. Pour le reste, les placards contenaient une sorte de nécessaire à cuisine pas lavé et comportant encore des restes des précédents repas, dans les fond des casseroles notamment. Il se dépêcha de fermer le tout avant de poser ses découvertes avec les cagettes. Il les aligna toutes, choisit les trois en moins bon état et les posa sur le sol avec les buches. Il laissa les autres là et expliqua:

« Je propose d'utiliser ce qu'il y a sur le sol pour démarrer le feu. Les autres cagettes doivent être en nombre suffisant, je pense, pour trier les aliments. »

Ne voulant pas gêner la cuisinière il ajouta:

« Bon ben je vais balayer moi !!! »

Il joignit le geste à la parole en s'emparant d'un balais et commençant cette longue besogne. La poussière et les déchets couvraient presque uniformément le sol, il se dit qu'à la fin il y en aurait vraiment un gros tas...
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Mafraya Dureroche
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MessageSujet: Re: La dépression au fond d'une choppe...   La dépression au fond d'une choppe... I_icon_minitimeJeu 14 Juil 2011 - 11:32

Mafraya fouilla dans les coins et dénicha un bon gros sac de farine « neuve » (ni humide, ni moisie), voilà qui comblerait les vides… Côté fromage, il restait moins d’un quart d’une meule bien moisie, à la croute noire, mais finalement peu odorante donc probablement récupérable. Enfin, il y avait une bouteille d’huile d’olive entamée dans le placard. En comptant tout le reste, il y avait largement de quoi faire plusieurs repas décents pour de nombreux hommes, mais il faudrait user de stratégie pour faire durer cela plus d’une semaine…

Mafraya força deux des trois types à récurer le plan de travail à coup de brosse à poil dur et d’eau de mer. La vaisselle en terre cuite était rangée dans des placards, mal lavée apparemment, du moins à l’odeur qu’elle dégageait. Il faudrait la nettoyer un petit coup avant de servir… Arcavius passait un sérieux coup de balais qui allait fournir de quoi alimenter le feu. Mafraya nettoya rapidement les cendres du fourneau qui prenaient trop de place en les faisant tomber sur une vieille toile. En plus, les cendres de bois, ça pouvait aussi servir en cuisine !

Après avoir fait cela et réfléchi rapidement, la naine balaya la pièce du regard avant de déclarer :

« Bon, alors ce soir, ce sera un bouillon de velouté aux légumes accompagné de boulettes cendrées, pannées et grillées avec une tranche de biscotte à l’ail, sans oublier un gobelet d’alcool bien entendu ! Allez, au boulot ! »

Ils avaient perdu une bonne demi-heure mine de rien à faire l’inventaire et un brin de ménage. L’avantage du menu de cette nuit était qu’il était rapide à préparer. Il fallait juste nettoyer la vaisselle et choisir les ingrédients.

« Acarvius, je m’occupe des légumes et des œufs, je te laisse choisir une bonne miche de pain qu’il faudra couper en deux, peu importe si elle est ranci, j’en ferais des tranches après. Il me faut de nouveau de l’eau de mer car elle est salée et ça évitera de puiser dans la réserve mais on la filtrera bien car je constate qu’il y a des particules et des dépôts de vases au fond des seaux… Alors ? Allez, l’un de vous trois va m’en chercher ! »

Les trois « gardes » se regardèrent et ce fut celui qui n’avait encore rien fait qui fut désigné pour y aller. Même si ça pour ne pas dire de grossièretés, ça décoinçait brusquement leur constipation de donner un coup de main, on voyait bien quand même qu’ils avaient envie de goûter à cette fameuse cuisine… Après s’être nettoyé les mains à l’eau de mer, Mafraya commença à s’affairer.

La plupart des légumes cuisaient rapidement mais il fallait se méfier des tubercules… Mafraya fit le tri d’une partie des végétaux et sélectionna ceux en passe de s’abimer ou en partie écrasée : navets, topinambour, carottes, poireaux, oignons… Elle avait quelques notions mais n’était pas une spécialiste en la matière, après, c’était une historie de proportions. La terre fut enlevée par un nettoyage rapide à l’eau de mer. Après quoi, Mafraya dénicha un moulin pour les broyer dans une marmite après les avoir découpé en petits morceaux. Elle rajouta un bon broyage manuel à coup de gros pilon en bois (le genre d’ustensile qui peut se transformer en arme en cas de besoin, l’ancêtre de la batte de base-ball peut-être ?). Une fois la purée en forme elle mélangea le tout avec de l’eau 2/3 eau de mer filtrée à travers deux draps propres et une couche de cendres, 1/3 eau douce. Elle ajouta du poivre et une branche d’herbe aromatique. Il n’y avait plus qu’à laisser mijoter une demi-heure minimum au dessus du feu en remuant régulièrement car il ne fallait surtout pas que cela attache !

Les boulettes à présent : Mafraya récupéra des œufs, des miettes de pain, de la farine, de la poudre d’os à moelle (il fallait la voir s’affairer à coup de marteau !), du fromage râpé, de la coriandre, une touche de sel, et de l’eau. Elle montra à Acarvius comment confectionner les boulettes avec ces ingrédients pré-mélangés pour le laisser en préparer (car il en fallait beaucoup) pour ensuite les mettre à précuire dans un fond d’huile. pendant qu’elle s’affairait à remuer la soupe. Après l’avoir goûté cette dernière, elle fut à peu près satisfaite et corrigea le goût et la perte de liquide par l’ajout d’un peu d’eau.

On approchait de la fin du « temps imparti ». Il restait le pain, qu’il fallait faire recuire. La Naine le trancha assez finement avec une grande précision. Elle imbiba chaque tranche avec une petite goutte de vin aigre qui trainait dans le placard puis enfourna les tranches sur une planche par la trappe du fourneau, ce serait rapide. Une fois les tranches grillées et un poil refroidies, il fallait les frotter à l’ail : un travail pour Acarvius (attention les yeux !). Au moins ce pain avait une bonne consistance et était résistant, peu de chance de briser les tranches en les frottant, surtout avec la technique qui consistait à en empiler deux ou trois puis de s’occuper de celle du dessus avant de changer de tranche et ainsi de suite. Une fois ceci fait, il ne restait plus qu’à faire flamber les boulettes pour finir de les cuire et de les griller. Pour cela, il suffisait de les mettre un coup dans les flammes avant de les étouffer dans un torchon.

Et voilà, il n’y avait plus qu’à servir ! La vaisselle avait été faite (avec la participation des trois « gardes »). Ceux-ci eurent le droit de goûter et déguster leur part avant tout le monde. Il ne resta plus qu’à faire l’annonce pour rameuter tous les autres : l’un des gardes s’en chargea. Mafraya et Acarvius commencèrent à préparer les plats : petits bols de soupe veloutée et assiette avec la tranche de pain grillé, trois-quatre boulettes (en fonction de la taille) et un gobelet de rhum. Il y en avait pour beaucoup de monde et pour sûr, il restait encore des réserves.

Mafraya commençait à subir le contrecoup de la fatigue et bientôt elle finirait par s’endormir dans un coin, mais avant cela, il fallait avoir l’avis du Capitaine sur sa cuisine.
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