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 Crépuscule sanglant

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Haven Do'orst
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MessageSujet: Crépuscule sanglant   Crépuscule sanglant I_icon_minitimeMer 9 Nov 2011 - 14:10

Le lac d’Uraal, annonça le maître des assassins.

Entre les arbres, en bas de la petite colline ombragée sur laquelle ils se trouvaient, le grand lac brillait tel un diamant sous le froid soleil hivernal. Une vision onirique que peu de non-elfes avaient contemplé, mais les porteurs de morts ne venaient pas en ces lieux pour y faire du tourisme. Salyä semblait encore plus sur ses gardes que d’habitude. Sans doute la proximité de ses cousins honnis la hérissait-elle. Tout en ces lieux respirait la sérénité et la paix… un environnement peu agréable pour un drow. Quand à Larme, le jeune humain restait égal à lui-même, stoïque et muet, prêt à accomplir sa tâche.

Mais que faisait donc le maître de la Guilde des Lames Dansantes en compagnie de deux de ses adeptes à la frontière des terres elfiques ? Pour répondre à cette question, il nous faut revenir un peu en arrière.


~~~~~Une semaine auparavant, à Thaar~~~~~


Assis à son bureau, le Velg'larn Zhaunil laissa une nouvelle fois glisser les pièces d’or dans sa main. Avait-il eu raison d’accepter cette mission ? Certes la somme payée justifiait les écueils qu’il faudrait traverser, mais les Lames évitaient le plus souvent de se mêler de la politique des royaumes. Certes la Guilde ne devait à aucun prix apparaître au grand jour dans cette affaire et réussir à faire porter le chapeau à un autre, mais les risques restaient élevés.

La veille, le paiement avait été reçu et se trouvait désormais dans la salle souterraine de la citadelle. L’honnêteté des assassins imposait désormais qu’ils accomplissent leur part du travail. D’ailleurs, Galfordel se trouvait déjà en route pour les terres elfiques afin d’effectuer le travail de repérage nécessaire pour s’approcher de la cible. Non, les hésitations n’avaient plus leur place, il fallait aller de l’avant.

Tout en jouant avec les pièces, l’hybride ordonna à l’esclave qui attendait discrètement ses ordres :


Demandez à Salyä et à Larme de me rejoindre immédiatement.

Bien que nouvellement arrivés dans la Guilde, les deux assassins avaient su faire leur preuve. Disposant de qualités complémentaires, Haven réfléchissait déjà depuis plusieurs mois à les faire plus collaborer sur des missions à hauts risques, or voilà que l’occasion se présentait. La cible qu’il visait se montrerait trop difficile à atteindre pour un seul messager. La capacité à travailler en équipe, toujours prônée lors des entrainements, constituait une carte maîtresse des Lames.

Quelques minutes plus tard, les deux assassins l’avaient rejoint.


Je viens d’accepter un contrat particulièrement dangereux et qui va nous amener à nous mêler de la politique elfique. Ce genre de contrat est rarement accepté, mais le Voile, la prise d’Ellyrion et la décadence des nobles protecteurs nous le permet.

Sans compter la grosse somme d’or qui reposait désormais dans les coffres de la Guilde. Haven ignorait la véritable identité de son commanditaire, mais il s’agissait de quelqu’un ayant accès à des ressources colossales. Un noble humain peut être ? Un duc ? Ou le prince de Thaar ? Plusieurs personnes de par le monde auraient pu avoir les reins assez solides pour commanditer cette mission, et tous avaient intérêt à garder le secret sur leur identité. Bah, un assassin ne se préoccupe pas des causes de sa mission, juste de son résultat.

L’importance de la cible justifie que je me déplace moi-même. Préparez vos affaires, nous partons demain à l’aube pour le lac d’Uraal. Je vous en apprendrai plus sur notre cible une fois sur place.

Inutile de trop leur en révéler dans l’immédiat. De toute façon, sans les informations que leur fournirait Galfordel, ils n’auraient eu qu’une partie du puzzle. Le simple fait qu’Haven vienne avec eux démontrait l’importance de l’enjeu, car la dernière mission à laquelle il avait pris part personnellement remontait à plus de cinq ans. C’est ainsi que le lendemain, trois cavaliers prirent la direction du Nord, porteur d’un message de mort.

~~~~~Aujourd’hui, près du lac d’Uraal~~~~~


Revenant au présent, Haven fit signe à Larme et à Salyä de le suivre.

Suivez-moi et soyez discrets. Les elfes patrouillent sur les bords du lac.
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Salyä Ivilth
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MessageSujet: Re: Crépuscule sanglant   Crépuscule sanglant I_icon_minitimeVen 11 Nov 2011 - 15:37

Salyä était debout, un peu en retrait du Velg'larn. Chacun de ses pas lui avait semblé horriblement bruyant dans l'herbe grasse et épaisse où perlait encore la rosé matinale. Devant eux s'étendait, par delà les arbres, le lac d'Uraal.
La précision du maître de guilde n'était pas réellement utile, même sans jamais être venus il était difficile de confondre le lac si réputé avec un autre. Le paysage était féerique, si calme et paisible que c'en était soporifique.

Mais Salyä était loin d'envisager le moindre somme. Elle était intensément concentré sur sa mission. Elle n'avait jamais réellement appartenu à la société drow, mais ça ne l'empêchait nullement de ressentir une rivalité certaine avec tout elfe qui croise sa route.
Mais les elfes qui croisent sa route sont le plus généralement des mercenaires, des aventuriers, pas franchement bien vus dans leur propre pays. Là, elle était en plein milieu des terres elfiques, le simple paysage réveillait en elle des pulsions sadiques et des envies de destruction. Mais la cible de l'assassinat qui l'occupait actuellement réussissait à lui faire oublier tout ça.

Et puis... Elle voulait être aussi professionnelle que possible, le Velg'larn était là, et il n'était pas question de le décevoir d'une quelconque manière.
Elle se souvenait encore de la fierté qui avait gonflé sa poitrine lorsqu'elle avait appris que le Velg'larn les accompagnerait, Larme et elle. Pour qu'il se déplace la cible devait être importante.

La présence de Larme, pour sa part, était égale à la drow. Elle avait pus observer le travail de l'assassin le soir où elle avait rejoint la guilde, et l'avait plutôt en estime. Ceci dit, elle ne lui avait pas reparlé depuis ce fameux soir, et elle aurait tout aussi bien pus faire équipe avec n'importe quel assassin que cela n'eut pas changer grand chose.
Et puis il fallait dire que l'intérêt qu'elle portait à la présence du Velg'larn estompait quelque peu le possible intérêt qu'elle pouvait porter à la présence d'un autre assassin.

Elle revint à la scène qui s'étendait devant elle. Le soleil qui se reflétait sur le lac agressait ses yeux, le bruit des animaux tout autour d'eux lui tapait sur les nerf, et la sérénité globale qui s'échappait de ce tableau lui était insupportable.
Elle avait hâte d'ajouter sa propre couleur à l'ensemble. Elle trouvait tout cela bien trop paisible, mièvre même, tout cela manquait de passion, de romantisme. Et, quoi de mieux pour représenter la passion que quelques éclats vermeils ?

Lorsque le Velg'larn se remit en mouvement, elle s'arracha à la contemplation dégoûté du paysage et le suivit, ses pas horriblement bruyants à son goût dans l'herbe humide. Elle avait hâte que la mission commence à proprement parler.


[C'est court, j'en suis consciente, mais j'ai pas trop d'inspiration pour l'instant, je ferais mieux la prochaine fois ><]
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MessageSujet: Re: Crépuscule sanglant   Crépuscule sanglant I_icon_minitimeDim 13 Nov 2011 - 19:16

Un long moment avait passé avant que Larme pourpre ne rentre à la citadelle. En effet, on lui avait confié intentionnellement des missions : une double enquête et un assassinat, qui allaient l’éloigner de Thaar et ses environs le temps de résoudre l’affaire en cours impliquant la guilde. En effet, un contact et un assassin de la guilde en mission dans la péninsule des humains n’avaient plus donnés signes de vie. Larme pourpre n’avait pas l’habitude voire même la capacité de mener une enquête en récupérant des témoignages, c’est pourquoi il lui fallut improviser à sa manière et s’ouvrir de nouveaux champs d’investigation. Écouter les rumeurs, traquer les indices, trouver des témoins et le moyen de leur soutirer des informations, même par chantage, et ce, sans même entrer directement en contact avec eux. L’enquête principale qu’on lui avait confiée fut longue mais porta ses fruits. L’histoire débutait de façon banale en ce monde : un riche marchand amoureux d’une jeune et belle petite noble orpheline élevée par une tante aimante sans enfants. La famille était sans grande importance en dehors du seul fait qu’elle était noble et possédait un lopin de terre et des servants. Les deux étaient en bon terme d’amitié après un long travail de la part du prétendant. Malheureusement, la belle était déjà éprise d’un artiste roturier talentueux dont la famille tenait un atelier de tissage et de peinture. La tante, n’ayant aucune prétention sur sa nièce que son bonheur n’était pas contre leur mariage, mais le bourgeois n’avait pas l’intention de se laisser passer ça. Il avait de l’argent mais ne voulait pas se salir les mains ni paraître coupable s’il faisait assassiner le roturier. Il avait donc concocté un plan et chercher à contacter quelqu’un pour pouvoir le mettre en œuvre. Le contact était un sympathisant de la guilde. Le plan était de faire assassiner, le jeune prétendant par une petite frappe, en faisant croire à un vol qui aurait mal tourné, puis de se débarrasser du voleur en utilisant un assassin indépendant. Oui mais voilà, le roturier n’était pas qu’un simple paysan, il possédait était intelligent et se doutait que son rival tenterait un coup fourré, donc il l’avait fait suivre par des connaissances et réussi à apprendre une partie des détails de son plan. Ayant repéré le contact, il s’est débrouillé pour le rencontrer. Il pensait que l’assassin expérimenté était prévu pour lui et donc il fallait annuler ce contrat : impossible, surtout que le contact ne divulgua aucune information et fit comme si de rien n’était, mais laissa entendre que pour éliminer un mercenaire, il fallait un assassin encore plus expérimenté. Le jeune homme dépouilla une bonne partie de son héritage pour s’assurer de rester en vie en mettant un contrat sur le mercenaire. La requête fut acceptée par la guilde et rien ne se passa comme prévu… l’artiste mourut assassiné par le bandit, la jeune fille accusa le marchand qui, pour s’affranchir, s’assura de lui amener le bandit mort ou vif mais la tante mena son enquête et le retrouva avant que le mercenaire n’exécute son contrat. Le contact de la guilde fut retrouvé et éliminé par vengeance par les amis du jeune homme à cause du malentendu. Le mercenaire sentit le coup fourré et tendit un piège à ceux qui viendraient l’arrêter, son assassin, l’ayant observé rester plusieurs jours dans sa chambre d’auberge sans en sortir, tenta de l’éliminer une nuit et tomba dans son piège. L’homme gisant à ses pieds, transpercé par un carreau d’arbalète, le surpris : ce n’était pas la garde qui était venue l’appréhender en pleine nuit, mais cela ne devrait pas tarder. Le mercenaire se débrouilla pour faire passer l’assassin pour lui et transformer sa mort de l’assassin en accident de manipulation d’un de ses pièges. Quand la garde découvrit le corps, il était déjà loin. Il n’était pas mauvais, mais il avait quand même éliminé un membre de la guilde. Larme pourpre retrouva sa trace et le traqua jusqu’à le surprendre un jour pour lui proposa un dilemme : rejoindre la guilde en tant qu’assassin ou mourir pour son acte envers un membre de la guilde. Orgueilleux et peu impressionner par l’allure de son adversaire qui osait le défier ouvertement sans précautions, préféra décréter qu’il était libre de mener sa vie comme il l’entendait et attaqua le premier. Il était doué en effet mais ce fut une erreur fatale. Extrêmement vif, il parvint à infliger une entaille à Larme pourpre, mais mourut l’instant suivant, la nuque et moelle épinière transpercée par une aiguille. Dommage. Larme pourpre ayant accompli toutes ses missions, revint enfin faire son rapport. C’est peu après l’avoir fait qu’on lui proposa, ordonna même, cette étrange mission…

Salyä était convoquée elle aussi. Larme pourpre ne l’avait pas revue depuis son départ en terres humaines. Un travail en équipe, ça lui rappellerait des souvenirs… Des souvenirs lointains même, car cette fois le Velg'larn les accompagnait personnellement ! C’était pour dire l’importance de la mission. Le maître et deux élèves, Larme pourpre se remémora ses années d’enfances… D’enfance ? C’était vite dit car malgré son mètre soixante et quelques, Larme pourpre n’avait pas beaucoup d’années d’existence et n’avait même pas fini sa croissance…

C’était pourtant terminé : cette mission n’avait rien d’un entrainement où il fallait faire ses preuves, ce n’était pas juste montrer ses talents d’une manière ou d’une autre, mais c’était uen question de confiance : il fallait travailler en équipe et se surpasser pour mener à bien cette importante mission sans encombres.

Le lac d’uraal… L’assassin était déjà passé à proximité avant de descendre se perdre dans le marais lors de son périple à la découverte des Drows et finalement son recrutement fortuit mais salvateur dans la guilde.

Larme pourpre avait appris les codes et signes utilisés par les assassins de la guilde. Se répartir les tâches ne devrait pas lui poser de problème. La situation était plutôt en leur faveur, malgré le soleil bas qui se reflétait et éblouissait quelque peu. La brise très fraiche était de face et les animaux se laissaient entendre, insouciants, n’ayant pas détectés la menace des trois assassins. Larme pourpre avait vérifié et renouvelé tout son équipement : tout devrait bien se passer. Pourtant quelque chose préoccupait l’assassin : il lui manquait des informations sur leur cible. Larme pourpre ne craignait pas les gardes : ni leur nombre ni leurs armes. Non ce que l’assassin redoutait, c’était que les elfes, du moins leur cible, ne possède des dons de magie ! La magie, cette chose mystérieuse et imprévisible que Larme pourpre avait appris à redouter. Sa dernière rencontre avec la magie remontait à peu de temps, lors de sa rencontre avec cette étrange jeune fille nommé du nom de la déesse des morts. L’espace d’un instant, l’assassin avait cru son heure venue et avait dû lutter contre un froid intense et persistant à cause de la pluie et peut-être même après de la simple présence de la jeune fille qui s’accrochait à son ventre pour ne pas tomber de la croupe du cheval… Oui, cette mauvaise hypothermie lui avait couté une bonne fièvre durant tout le reste de son voyage jusqu’aux plaines d’Atral jusqu’à ce que Larme pourpre ne se décide à prendre le médicament que Tyra lui avait donné en prévision de cela, n’ayant pas compris jusqu’alors à quoi il pouvait bien servir… Bref, tout ça pour dire que la magie était l’élément imprévisible que Larme pourpre redoutait le plus… Il fallait espérer, si la cible possédait un don quelconque, agir avant qu’elle ne puisse s’en servir…
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Haven Do'orst
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MessageSujet: Re: Crépuscule sanglant   Crépuscule sanglant I_icon_minitimeLun 14 Nov 2011 - 14:53

Les assassins s’enfoncèrent dans le sous bois, suivant Haven qui apparemment cherchait un endroit bien particulier. Après quelques grognements à voix basse face à un environnement peu familier, l’hybride les guida jusqu’à une caverne dont l’entrée se trouvait camouflée par des buissons. Un reste de feu de bois et une paillasse au fond indiquaient que quelqu’un s’était récemment installé en ce lieu, mais cela ne semblait pas gêner Haven qui s’assit tranquillement contre la paroi dans l’ombre et fit signe à ses acolytes de l’imiter.

Attendre sans bouger attentif au moindre bruit et prendre son mal en patience, voilà l’un des premiers talent nécessaire à un assassin. Le soleil baissait sur l’horizon lorsqu’un sifflement de chouette hulotte retentit dans le lointain. Une fois, puis une deuxième, un peu plus longuement. Se levant, Haven répondit de même et quelques instants après, un elfe entra dans la caverne. Malgré ses vêtements tachés de boue, la drow et l’humain reconnurent Galfordel Miniuh, l’un des maîtres assassins de la Guilde.

A voir ses traits tirés, ses dernières nuits avaient du être courtes mais ce fut avec une satisfaction palpable que l’elfe prit la parole :


« Elle » est là.
Bien, il est temps de mettre nos amis au courant. Larme, Salyä, venez.

Les quatre assassins, de quatre races différentes, s’assirent en cercle autour du feu que Galfordel venait d’allumer. La nuit ne serait plus longue à tomber, et en plein hiver les températures risquaient de tomber particulièrement bas. Deux savaient déjà de quoi il s’agissait, masi les deux autres ne pouvaient à cet instant que faire des suppositions.

Notre cible est Rhîn Rhiwhiril, la dame Protectrice des Terres d’Holimion. Elle se trouve pour quelques jours dans la région sous faible escorte. Galfordel a passé ces derniers jours à espionner l’endroit, aussi écoutez le bien.

Salyä paraissait d’un coup particulièrement intéressée. Tuer une elfe, tuer une elfe noble qui plus est, voilà une douceur délectable pour une drow. La haine entre les deux races ne s’éteindrait probablement jamais, se dit Haven. Cette haine l’amusait de par sa nature même, mélange des sangs ennemis.

Pour autant, sous estimer la dame blanche constituerait une grossière erreur. Il ne s’agissait pas cette fois de trancher la gorge d’un marchand un peu trop ambitieux ou d’un spadassin déflorant les jouvencelles. Une noble elfe se trouvait à un tout autre niveau, et constituerait un morceau autrement plus coriace à avaler. Pas question cette fois d’y aller à la semi-improvisation, guettant le passage de la cible près d’une ruelle pour en finir discrètement.


Sa demeure est composée de cabanes installées dans les arbres, reliées entre elles par des ponts de cordes et de bois. Le seul accès se fait par un escalier en colimaçon autour du plus gros tronc, bien qu’il soit possible d’en escalader d’autres avec un peu d’adresse. Chaque cabane a un rôle bien spécifique : chambre, salle de garde, salle de réception.
Les gardes ?
Oui. Six, sans compter le double de serviteurs. Mais les cabanes sont assez éloignées les unes des autres. Deux gardes sont en permanence à l’entrée de sa cabane, les quatre autres se reposant ou patrouillant le complexe.

Haven se tourna vers Larme et Salyä. Ce seraient eux et non lui qui iraient porter le message, ils pouvaient donc demander à Galfordel tout information qu’ils jugeraient utile de connaître.
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Salyä Ivilth
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MessageSujet: Re: Crépuscule sanglant   Crépuscule sanglant I_icon_minitimeMer 16 Nov 2011 - 17:26

Le Velg'larn guida Salyä et Larme jusqu'à une grotte à l'entrée camouflé, bien que la drow n'aurait sus dire si ce fait était naturel. Un petit campement indiquait que quelqu'un occupait l'endroit, et il était relativement aisé de deviner que le maître de guilde avait déjà envoyé un, à en juger par le nombre de couchage, assassin en reconnaissance.
Salyä s'assit en tailleur à même le sol de pierre, dont les reliefs chaotiques étaient parfaitement ressentis même à travers ses relativement épaisses protections.

Les trois assassins attendirent longtemps, prenant leur mal en patience. Salyä faisait tourner l'une de ses aiguilles dans sa main, la pointe possiblement mortelle manquant pénétrer sa peau à chaque passage. Ce genre de prise de risques inconsidérés ne l'était pas vraiment, elle connaissait ses poisons et comment les contrer. Mais ce petit jeu ne manquait pas la maintenir en éveil permanent.

Le crépuscule arriva enfin, et bientôt le hululement d'une chouette glissa dans l'air. Le ballet de l'aiguille se stoppa aussitôt entre les doigts fin de Salyä lorsque le même bruit, légèrement plus long, se fit entendre. A part cela elle restait immobile.
Elle manqua recommencer son jeu lorsque le Velg'larn se releva et fit le même bruit. Quelques instants après, un elfe pénétra dans la grotte. Elle mit un certain temps à reconnaître l'un des maîtres assassins de la guilde.

Celui-ci, après quelques mots échangés avec le Velg'larn, alluma un feu et sur invitation de leur maître, Larme et Salyä vinrent s'asseoir autour pour écouter les nouvelles instructions. Sans doute allaient-ils connaître enfin le but de toute cette expédition.

Notre cible est Rhîn Rhiwhiril, la dame Protectrice des Terres d’Holimion. Elle se trouve pour quelques jours dans la région sous faible escorte. Galfordel a passé ces derniers jours à espionner l’endroit, aussi écoutez le bien.

Un sourire ravis tordit les lèvres de Salyä en un rictus sadique, tuer un elfe était toujours chose plaisante, mais une telle sommité de la politique elfique, c'était une gratification supplémentaire, surtout qu'elle se rendait compte combien cette mission représentait un défi considérable.

Sa demeure est composée de cabanes installées dans les arbres, reliées entre elles par des ponts de cordes et de bois. Le seul accès se fait par un escalier en colimaçon autour du plus gros tronc, bien qu’il soit possible d’en escalader d’autres avec un peu d’adresse. Chaque cabane a un rôle bien spécifique : chambre, salle de garde, salle de réception.
Les gardes ?
Oui. Six, sans compter le double de serviteurs. Mais les cabanes sont assez éloignées les unes des autres. Deux gardes sont en permanence à l’entrée de sa cabane, les quatre autres se reposant ou patrouillant le complexe.

Ce n'était pas une forteresse, mais les caractéristiques du lieu rendait l'assassinat difficile. Un seul accès n'était jamais une bonne chose, et même s'il était tout à fait envisageable d'escalader les arbres, cela n'en rendrait la tâche que plus complexe.

Le Velg'larn se tourna vers les deux assassins, à l'écoute d'éventuelles questions. Salyä, qui en avait quelques unes, s'exprima la première à l'intention du maître elfe.

-Il y a eu des mouvements drows dans les environs récemment ? La cible a-t-elle une quelconque autre raison de se méfier d'une attaque ? La maison est au milieu de la forêt ou les environs sont-ils dégagés ?

La question suivante s'adressa plus à Haven, responsable de l'organisation de l'assassinat et celui qui discutait avec les commanditaires.

-On doit juste la tuer, ou il y a de quelconques conditions ?

Vu l'importance de la cible, la question était légitime, la guilde n'avait pas l'habitude de s'intéresser à des cibles d'une telle importance -elle n'imaginait pas ce qu'avait dus payer le commanditaire- et au vus de l'évident but politique que servirait cet assassinat il était probable que la cible y est mis de quelconques conditions.


Dernière édition par Salyä Ivilth le Sam 19 Nov 2011 - 18:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Crépuscule sanglant   Crépuscule sanglant I_icon_minitimeJeu 17 Nov 2011 - 19:38

Larme pourpre suivit le maître et Salya à pas de loups pour ne pas faire de bruit. Ils arrivèrent dans une cachette apparemment aménagée préalablement par quelqu’un qui devait encore se trouver dans les parages : leur contact assurément.

Larme pourpre étudia les lieux, un coin tranquille, rien de dangereux, le coin était bien camouflé, mais très sombre pour ses yeux. Haden s’installa tranquillement sans rien laisser transparaitre, il semblait confiant, tout était « prévu ».

Quoi que, soit ils étaient en avance, soit leur contact était en retard car ils attendirent sans un mot durant un long moment avant qu’un hululement, discret ne retentisse. Etait-ce vraiment un oiseau nocturne ou un son bien imité ? C’était déjà la nuit ? Larme pourpre avait peut-être mal entendu, ce devait être un roucoulement… le son retentit une seconde fois, plus lent. Plus aucun doute ne put se faire lorsque le Velg'larn y répondit. Après un petit moment supplémentaire, un elfe entra. Larme pourpre, en réflexe, la main prête à l’action sur le pommeau d’un poignard, se ravisa en découvrant qu’il s’agissait d’un membre éminent de la guilde. Larme pourpre ne l’avait peut-être aperçu qu’une seule fois, mais savoir identifier et reconnaître un visage déjà rencontré auparavant au premier regard faisait parti intégrante des capacités développées consciemment ou inconsciemment par les assassins, (question de survie en général).

Haden, après quelques messes basses avec le nouveau venu, décida d’allumer un feu. Pour prendre une telle initiative, le coin devait être assurément sans danger. Toutefois, cela voulais dire aussi que l’action n’était pas pour tout de suite. De toute façon, il valait mieux attendre le milieu de la nuit pour opérer.

Galfordel avait été chargé du travail de reconnaissance. En territoire elfe, il était probablement le meilleur choix en effet pour cette mission. Il expliqua la situation aux autres assassins.

Larme pourpre eu confirmation de l’importance de sa cible. Bien qu’extrêmement peu au courant de la politique au sein des peuples, l’assassin se doutait que cette mission aurait beaucoup plus de répercussion que n’importe quelle affaire habituelle. En tout cas, l’importance de la cible justifiait assurément la présence de Haden. Rhîn Rhiwhiril… En y repensant, ce serait la première fois que Larme pourpre allait assassiner une « dame ». Mais ce n’était qu’une simple remarque et ça ne lui posait pas de problème car après tout c’était une personne vivante comme une autre.

Des cabanes dans les arbres ? Un escalier central ? Évidemment, il ne fallait pas passer par là, ce serait comme passer par la porte d’entrer en disant « Bonjour ! Je ne fais que passer pour vous tuer ! ». Il faudrait escalader un arbre extérieur à la structure. Le problème serait de trouver le moyen de ne pas se retrouver à hauteur du champ de vision des six gardes et le double… le double de six… deux fois six… ça fait deux mains plus deux, ça fait douze, douze serviteurs donc… douze plus six encore une fois, deux plus six plus dix, ça fait dix-huit. Tout de même, ça faisait beaucoup de monde… Se rapprocher de la cible serait sans doute très difficile il faudrait l’avoir à distance… Larme pourpre n’avait qu’une sarbacane pour attaquer silencieusement à distance ce qui ne lui conférait pas une grande portée. A moins de parvenir à éliminer tous les gardes (au moins) un à un et en toute discrétion, pour mener à bien cette mission, il faudrait sûrement faire diversion, voire une double diversion. Le problème resterait que durant cette diversion, la garde serait encore plus rapprochée près de la cible…

Salya posa ses questions la première (et puis c’est plus facile de prendre la parole quand on peut parler). Ces questions étaient justes. La cible s’attendait-elle à une attaque, le périmètre de la zone était-il couvert ou à découvert, et enfin, il y avait-il des conditions pour cet assassina ?

Larme pourpre avait aussi des questions et les écrivit sur son calepin, son écriture était à présent beaucoup plus rapide et lisible qu’avant bien que ses phrases écrites en langage commun ne soient encore incomplètes et remplies de fautes :

« Quoi arme garde ?
- Méfie magie ou pas ?
- Savé si dame bouger ou dormir quand nous vient ?
- Idé plan déjà ou maintenant ? »


Espérons que ce soit clair, de toute façon Larme pourpre ne s’exprimait pas mieux avec les signes qui étaient limités en conjugaison et en interprétation.
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Haven Do'orst
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MessageSujet: Re: Crépuscule sanglant   Crépuscule sanglant I_icon_minitimeVen 18 Nov 2011 - 10:01

Dans la caverne, Galfordel entreprit de répondre aux questions des deux assassins qui allaient devoir mener à bien la périlleuse mission de s’infiltrer au cœur d’une demeure elfique pour y tuer une des nobles les plus influentes de la région. Haven, lui, se taisait, mais scrutait attentivement les visages afin d’y lire les sentiments qui agitaient ses sbires. L’occasion de les voir à l’œuvre au cours d’une mission lui plaisait, cela le changerait des rapports à lire et annoter.

Non, aucun mouvement drow n’a été signalé dans les environs, d’où d’ailleurs la garde assez réduite. Pour autant la dame protectrice n’est pas une inconsciente et sait que la frontière des terres elfes n’est guère loin.

Quand bien même les drows semblaient désormais se reposer sur leurs lauriers de Fort Ellyrion et ne pas tenter de pousser plus au Nord. Le chaos politique qui s’installait au Puy pouvait être la source principale de ce changement de stratégie qui servait bien les desseins des Lames en ce jour. Si un ost sombre s’était tenu dans la région, réussir la mission aurait alors été une gageure.

Les gardes sont des archers, je ne leur ai pas vu d’arme de contact bien qu’une dague puisse se camoufler aisément.

Petit sourire ironique des quatre assassins qui auraient pu citer sans même réfléchir une dizaine d’endroit où cacher discrètement une dague. Peut être un peu moins que dix pour Salyä vu que ses tenues sont souvent assez légères et ne permettent pas d’y trouver autant de cachettes. Mais les tenues de la drow constituaient une arme à elles seules.

Concernant la magie… Rhîn est une magicienne. Je n’ai pu avoir d’informations précises sur ses sorts, mais elle manie la magie de la glace. Pour autant le niveau offensif de sa magie semble assez faible, il s’agirait plutôt d’une magie « artistique ».

Le mépris du maître assassin se sentait dans le dernier terme. Véritable mépris pour un gâchis de magie ou s’agissait-il pour lui de cacher des regrets quant au fait d’avoir été exclu de son peuple ? Mis à part Haven, nul autour du feu ne connaissait le passé de l’elfe mais il ne devait pas avoir été heureux. La haine qu’il portait aux siens équivalait presque à celle de Salyä, preuve d’une séparation dans de mauvais termes.

Mieux vaut frapper de nuit, la cible sera probablement au repos. Pour autant, elle n’a pas un emploi du temps réglé à la minute et il vous faudra improviser selon ce que vous allez trouver.

La dernière question de Larme recoupait pour partie la dernière de Salyä. Un plan, des conditions d’exécution, Galfordel se tourna vers Haven pour qu’il y réponde. Ils avaient tous les deux échangés un peu à ce sujet avant de quitter Thaar, mais le plan élaboré alors se devait d’être complété par les éléments apportés à l’instant.

Oui, notre commanditaire tient à ce que les drows soient accusés de cet assassinat. La Guilde ne doit pas y apparaître ouvertement, voilà bien pourquoi j’ai décidé de vous associer tous les deux. Larme, à toi le coup fatal. Tu escaladeras l’arbre en haut duquel se trouve la cabane de la cible. Débrouilles toi comme tu l’entends, mais personne ne doit te voir. Si tu croises un serviteur, tue le. Glafordel neutralisera les deux gardes qui patrouillent à l’extérieur.
Je serai dans l’un des arbres voisins, je m’occuperai d’eux avec ceci.

Glafordel sortit de sous sa cape un arc et des flèches qu’il posa devant lui.

Les flèches viennent tout droit du Puy… excellente qualité au demeurant, mais lorsque les elfes les trouveront, ce sera pour eux une preuve supplémentaire.

La déception se lisait sur le visage de Salyä qui comprenait que la joie de plonger sa dague dans la gorge de Rhîn lui serait refusée. Hélas ma jolie, on ne peut tout avoir dans la vie, elle risquait de torturer un ou deux esclaves une fois de retour à la citadelle afin de se passer les nerfs. Bah, elle aurait bien d’autres occasions de s’amuser avec des cibles… et Haven ne comptait pas pour autant lui demander de ne tuer personne cette nuit là, bien au contraire.

Salyä, à toi la charge de faire passer les drows pour responsable. Tandis que Larme ira s’occuper de la cible, élimine les gardes à l’entrée du complexe, ou tout serviteur que tu croiseras. Veille cependant à ce qu’un ou deux d’eux survivent et t’ai bien vu. D’autres questions ?
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MessageSujet: Re: Crépuscule sanglant   Crépuscule sanglant I_icon_minitimeSam 19 Nov 2011 - 18:55

Non, aucun mouvement drow n’a été signalé dans les environs, d’où d’ailleurs la garde assez réduite. Pour autant la dame protectrice n’est pas une inconsciente et sait que la frontière des terres elfes n’est guère loin.

Bien évidemment, Salyä ne s'attendait pas à une mission facile pour autant. Elle en aurait même éprouvé une certaine déception. Déjà que la suite du plan allait lui réserver une mauvaise surprise, elle aurait détesté avoir fait tout ce chemin pour une simple routine.

Les gardes sont des archers, je ne leur ai pas vu d’arme de contact bien qu’une dague puisse se camoufler aisément. 
Concernant la magie… Rhîn est une magicienne. Je n’ai pu avoir d’informations précises sur ses sorts, mais elle manie la magie de la glace. Pour autant le niveau offensif de sa magie semble assez faible, il s’agirait plutôt d’une magie « artistique ».
 

Sans que Salyä n'en connaisse l'origine, elle pouvait nettement sentir le mépris affiché dans la voie du maître assassin. La chose n'avait que peu d'intérêts à dire vrai, elle n'était pas franchement une enquêteuse hors pair, elle se contentait généralement de tuer les gens qu'on lui indiquait sans plu chercher d'informations. Ce qui était, en un sens, recherché.

Mieux vaut frapper de nuit, la cible sera probablement au repos. Pour autant, elle n’a pas un emploi du temps réglé à la minute et il vous faudra improviser selon ce que vous allez trouver. 

Évidence même, on trouvait peu d'assassins opérant au zénith, surtout dans ce genre de contrée lumineuse et qui semblait foncièrement hostile aux assassins : feuilles mortes, branches, animaux fuyants, branches basses, reflets de l'eau... Incroyable le nombre de choses qui pouvaient trahir votre présence à qui savait les lire dans une forêt.
Ou alors c'était simplement la haine de Salyä pour le peuple elfique qui s'exprimait sur des éléments concrets.

Oui, notre commanditaire tient à ce que les drows soient accusés de cet assassinat. La Guilde ne doit pas y apparaître ouvertement, voilà bien pourquoi j’ai décidé de vous associer tous les deux. Larme, à toi le coup fatal. Tu escaladeras l’arbre en haut duquel se trouve la cabane de la cible. Débrouilles toi comme tu l’entends, mais personne ne doit te voir. Si tu croises un serviteur, tue le. Glafordel neutralisera les deux gardes qui patrouillent à l’extérieur. 
Je serai dans l’un des arbres voisins, je m’occuperai d’eux avec ceci.
Les flèches viennent tout droit du Puy… excellente qualité au demeurant, mais lorsque les elfes les trouveront, ce sera pour eux une preuve supplémentaire.


Une moue de déception apparus sur le précédent sourire de la drow. Comment ça elle n'allait pas pouvoir achever cette noble elle-même ? Elle n'allait pas pouvoir admirer la fontaine de sang qui s'écoulerait de sa gorge ? Elle n'aurait pas le plaisir de voir l'étincelle de vie quitter les yeux de cette putain elfique ?
Elle se retint toutefois de faire le moindre commentaire ou de remettre en cause le plan d'Haven.

Salyä, à toi la charge de faire passer les drows pour responsable. Tandis que Larme ira s’occuper de la cible, élimine les gardes à l’entrée du complexe, ou tout serviteur que tu croiseras. Veille cependant à ce qu’un ou deux d’eux survivent et t’ai bien vu. D’autres questions ?

Hum, elle avait la tâche risquer d'attirer l'attention des gens. Au moins aurait-elle du monde à tuer, plus qu'assez pour évacuer sa frustration.
Du moins mieux valait l'espérer, elle risquait sinon d'être de fort méchante humeur sur le chemin du retour à la Citadelle.

Elle hocha la tête pour signifier qu'elle n'avait plus de questions et entrepris de réfléchir à la manière dont elle pourrait procéder. Si son rôle était de faire un mini-massacre, l'arme la plus appropriée était sans conteste son épée recourbé. Imbibée de poison, cela allait de soi.
Elle avait déjà préparée quelques aiguilles au cours de l'attente, tout un assortiment au cas où. Elle pourrait toujours s'en servir si le besoin s'en faisait sentir donc.

Il fallait toutefois qu'elle se garde d'empoisonner ses dagues, si elle devait laisser quelqu'un vivant, elle s'assurerait de le mutiler un peu -voir beaucoup- quand même, on ne se refait pas.
Elle attendit un signe des deux autres pour commencer la mission.
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MessageSujet: Re: Crépuscule sanglant   Crépuscule sanglant I_icon_minitimeLun 21 Nov 2011 - 0:03

Glafordel et Haven répondirent aux questions de leurs acolytes. Cette mission était très risquée et se devait d’être bien préparée.

Ainsi donc, leur cible possédait effectivement des dons de magies, mais il était rassurant de savoir que ceux-ci ne risquaient pas de les gêner. Quoique, un art peut aussi être un atout pour tromper l’adversaire : l’art des faussaires, des bonimenteurs et des illusionnistes… Mais bon, si l’effet de surprise était au rendez-vous, alors il ne devrait pas y avoir de problème.

L’effet de surprise était toujours l’élément essentiel de l’assassin, même si cela voulait dire attirer l’attention pour y parvenir. Haven expliqua son plan et le travail d’équipe s’avérerait essentiel. C’était les conclusions de Larme pourpre et ce plan semblait être le plus approprié : tandis que Salyä se chargeait de faire diversion en utilisant son origine Drow pour s’assurer que la condition seconde condition de réussite de la mission soit réussie, les deux maîtres se chargeraient des gardes proches de la cible. Il revenait à Larme pourpre la tache la plus « noble » et la plus ardue peut-être : éliminer la dame Elfe.

Sans aucun doute il faudrait escalader les arbres, sans se faire voir et sans bruit évidemment. Cela risquait d’être un peu long de se rapprocher suffisamment mais la diversion devrait faciliter la tache.

En revenant à la citadelle et après avoir reçu son « salaire », Larme pourpre avait pu renouveler son équipement. C’était vraiment pratique d’avoir une armurerie de qualité aussi riche de choix et à laquelle on pouvait acheter ce qu’on voulait sans que personne ne pose de questions… très pratique.

Larme pourpre remarqua les attitudes de chacun. Les intonations de voix et les expressions de visages parlaient de plus en plus à l’assassin bien que ses émotions ne puissent encore toutes les traduire. Ainsi, Haven sembla mépriser quelque chose à propos de la magie quand il en parla, ou bien peut-être était-ce à propos de l’art ? Salyä, comme la dernière fois qu’ils avaient travaillé ensemble, cachait visiblement très peu ses émotions, elle avait l’air d’être mécontente. Larme pourpre ressentait bien sûr une certaine fierté de pouvoir accomplir l’assassinat mais c’était un travail d’équipe et Haven avait sûrement réparti les rôles de la façon la plus optimale. Salyä avait été choisie pour le fait qu’elle était Drow certes, mais aussi et surtout pour ses compétences cela ne faisait aucun doute, Haven n’aurait pas pris n’importe qui. De toute façon, ce n’était qu’une satisfaction personnelle puisque les assassins ne pouvaient pas se vanter d’avoir tué intel ou unetelle (à part peut-être à l’oreille de leur victimes au moment de les tuer ?), en particulier dans une mission « secrète » comme celle-ci. Le plus difficile à appréhender était Glafordiel. Il y avait quelque chose dans son attitude qui trahissait quelque chose c’était certain, Larme pourpre en avait conscience, pourtant il lui était impossible de définir ce que c’était…

Larme pourpre avait tout de même un doute sur le choix d’Haven pour sa personne et ce rôle. D’habitude, l’assassin profitait de son avantage dans la pénombre sur les humains, mais là il s’agissait d’Elfes, réputés pour leur acuité visuelle et leurs talents d’archer. Larme pourpre n’avait pas la certitude qu’ils puissent voir aussi bien dans la presqu’obscurité que les Drows mais il fallait envisager que ce soit le cas, cela éviterait de trop baisser sa garde car la moindre erreur risquait de lui être fatale à plusieurs dizaines de mètres de hauteur… Au moins, son habituelle tenue sombre lui permettrait comme toujours d’épouser les ténèbres.

L’assassin rangea son carnet, indiquant ainsi que ses questions s’arrêtaient là. Les explications avaient été largement suffisantes pour mener à bien la mission et le plan lui convenait. A présent, il n’ya avait plus qu’à attendre le moment propice pour frapper. La nuit n’était qu’à peine tombée, il fallait agir entre une et deux heures du matin, quand la fatigue dû au nouveau cycle de sommeil atténuerait la vigilance des gardes… Toutefois, si la physiologie des elfes était la même que pour les humains en ce domaine, cela restait à voir.

Patienter, attendre le bon moment, c’était là presque le principal du travail de l’assassin. Larme pourpre en profita pour vérifier son équipement : poignards, dague, corde fine et résistante (une nouvelle corde consolidée avec un enduit durci pour la rendre résistante et l’empêcher de s’effiler), sarbacane, dards empoisonnés, aiguilles... Larme pourpre attacha fermement un poignard à chaque extrémité de la corde avant de la ré-enrouler autour de sa taille, ça lui serait utile pour escalader le moment venu, c’était un outil très pratique, comme une sorte de grappin multi-usage (une arme efficace également). Une fois tout ceci vérifié et rangé de façon optimale pour un accès immédiat, Larme pourpre s’adossa à une paroi et entama un repos méditatif et préparatif, il n’y avait sans doute rien de mieux à faire. Un œil et une oreille attentive, l’assassin attendit le signal de départ. Cette mission serait un succès, cela ne faisait aucun doute, car dans le pire des cas, ce serait un massacre…
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MessageSujet: Re: Crépuscule sanglant   Crépuscule sanglant I_icon_minitimeLun 21 Nov 2011 - 12:39

Tout venait d’être vu, désormais il allait falloir passer aux actes. Salyä et Larme connaissaient leurs rôles respectifs et l’arc de Glafordel pourrait leur apporter un soutien fort appréciable. Trois assassins bien entrainés contre le double de gardes elfes fatigués par de longues gardes et persuadés d’être en sécurité, pour un peu Haven aurait eu pitié de leurs cibles. Les serviteurs, eux, ne comptaient même pas à ses yeux. Certains mourraient sans doute dans l’affaire, d’autre survivraient, peu importait.

Une seule chose comptait : que Rhîn meurt et que plusieurs témoins puissent confirmer avoir vu une drow sur les lieux. Associez cela aux flèches venues du Puy retrouvées sur les cadavres des gardes, et vous serez aisément persuadés que les drows sont derrière tout cela. Certes cette mission allait se révéler plus sanglante que la moyenne, mais ce serait surtout à Salyä de « s’amuser » avec les elfes, et Haven savait que la belle allait mettre du cœur à l’ouvrage.

D’ailleurs, mais cela Haven ne le disait pas, ce… sadisme… que Salyä régulait mal servait ses plans. La plupart du temps, les assassins portaient un unique coup fatal, mais pas elle. Voir souffrir ses victimes, les mutiler, les regarder agoniser, cela correspondait parfaitement au comportement attendu par un véritable assassin du Puy. De fait, ce serait joindre pour elle l’utile à l’agréable, il faudrait juste espérer que Salyä ne mettrait pas trop d’enthousiasme et penserait bien à en laisser quelques-uns blessés mais vivants.

Les heures passèrent lentement. Les trois assassins qui allaient porter le message de mort avaient soigneusement préparé et vérifié leur équipement, et désormais ils se reposaient afin d’être en pleine forme lorsque l’heure de l’action serait venue.

La nuit était bien avancée lorsqu’Haven se leva et donna le signal du départ.


Allons-y. Glafordel, montres nous le chemin.

Guidé par l’elfe, ils s’enfoncèrent dans les ténèbres, ombres parmi les ombres.

[HRP : Haven n’interviendra plus jusqu’à la mort de Rhîn. Il observera mais n’agira pas directement. Vous pouvez par contre librement décider des actes de Glafordel durant la mission. Bonne chasse mes Lames !]
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MessageSujet: Re: Crépuscule sanglant   Crépuscule sanglant I_icon_minitimeSam 26 Nov 2011 - 23:06

En attendant dans la caverne, Salyä avait préparé ses armes. Elle avait finalement enduit ses dagues d'acide -elle connaissait au moins un elfe qui n'allait pas aimer la morsure de ces armes- et son épée courbe de poison nécrosif. Peu toutefois, pas de quoi empoisonner plus de deux personnes. Il ne fallait surtout pas qu'elle se laisse emporter par son enthousiasme. Mais elle savait ce genre de poison apprécié de ses confrères du Puy.

D'ailleurs, en y réfléchissant, Salyä pensait avoir compris pourquoi on l'avait choisis et pas un autre des drows de la guilde. Parce qu'elle ressemblait à ce à quoi l'on désirait qu'elle prenne la place, le temps d'une soirée.
Les assassins drows étaient réputés, certes pour leur talents, mais également pour la barbarie de leur attaque. Même si celles qui en étaient victimes n'étaient plus en état de parler, le masque de souffrance dans lequel était figé leur visage en disait long sur ce qu'elles avaient subis.
Du moins telles étaient les histoires qui couraient sur ces tueurs impitoyables. Et c'était autant aux ragots qu'à la vérité qu'elle se devait de ressembler.

Lorsque le moment fut venus, Haven demanda à Glafordel de montrer le chemin jusqu'à la demeure de Rhîn. Les quatre assassins quittèrent la grotte et s'enfoncèrent dans les sous-bois, la forêt grouillant de vie tout autour d'eux, peut-être plus encore que de jour.
Quiconque aurait trouvé la marche des assassins discrètes durant l'après-midi aurait été époustouflé par l'instant. Ils marchaient tous les quatre sans un bruit, leur pas n'écrasant pas une brindille. Aucun humain n'aurait pus les entendre arriver.
Mais leur adversaires n'étaient pas humains et connaissaient mieux qu'eux la forêt. Salyä se trouvait déjà excessivement bruyante, le frémissement des feuilles qu'elle déplaçait, le murmure de l'herbe qu'elle foulait, les crissements des feuilles mortes sous ses pieds...
Tout cela n'était qu'à peine audible, surtout comparé au bruit ambiant, mais si il y avait une chose à ne pas sous-estimer dans cette mission il s'agissait sans aucun doute des sens aiguisés de leurs adversaires d'un soir.

Qui plus est, pour ne rien arranger, les animaux avait pour habitude d'être de sales froussards et de s'enfuir à toute vitesse dès que l'on s'approchait d'eux. Ils décampaient entre les branches basses des buissons en faisant un raffut de tous les diables.

Alors qu'ils s'enfonçaient en direction de la cible, Salyä aperçut, en soulevant une branche basse, la toile d'une imposante araignée, dont elle distingua la forme, immobile sur le tronc d'arbre. Les symboles rouges sang au niveau de son abdomen indiquait une espèce particulièrement venimeuses, et la drow apprécia ce discret pied-de-nez à l'ambiance trop sereine de la forêt.
Elle replaça la branche doucement, veillant à ne pas ébranler cette trop rare touche de mort.

Les assassins arrivèrent finalement à proximité de la résidence de la cible. Les élégantes cabanes suspendues étaient visibles, même si leurs occupants n'étaient pas encore discernables. Les assassins furent encore plus discret tandis qu'ils continuaient à progresser en détaillant la cible. L'eau était toute proche, réduisant encore les champs d'accès au complexe.
Arrivé à bonne distance, Glafordel s'arrêta et se mit à la recherche d'un bon poste de tir. Salyä et Larme continuèrent seuls, le Velg'larn étant déjà resté en retrait depuis un petit moment.

Ils se faufilaient de buissons en buissons, invisibles dans le sous-bois où pénétraient à peine quelques rayons lunaires. Salyä avait rabattus sur ses cheveux une capuche noire, cachant la trop visible crinière blanche. On devait la reconnaître comme drow, mais pas avant qu'elle n'est atteint la cabane.
Une fois arrivé suffisamment proche, les deux derniers assassins se séparèrent, Salyä s'abritant derrière un arbre large, pour laisser le temps à Larme de contourner les cabanes et d'aller se mettre en position, pour commencer sa dangereuse escalade aussi vite que possible lorsque la diversion aurait débuté.
Elle même défit légèrement sa capuche et vérifia que ses armes étaient bien rangées aux bons endroits.
Elle attendit que Larme soit en position pour continuer à progresser et véritablement attaquer. Elle se mordit la lèvre pour contenir son impatience maladive, sentant une goutte de sang perler qu'elle savoura.

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MessageSujet: Re: Crépuscule sanglant   Crépuscule sanglant I_icon_minitimeDim 27 Nov 2011 - 17:37

Après un long moment durant lequel la tension s’accumulait, le départ fut donné, soulageant la tension et al remplaçant par l’habituelle sensation de stress pouvant se révéler par de l’excitation ou de la crainte mais qui augmentait sensiblement les capacités de survie de tout un chacun.

Les assassins s’engouffrèrent dans la nuit et épousèrent l’obscurité pour se rapprocher, sous couvert des bruits ambiants, de la résidence elfique. Malgré toute leur discrétion, certains animaux étaient plus attentifs et se figeaient ou arrêtaient leurs chants nocturnes le temps que les intrus passent à proximité. Personne n’aurait pu remarquer ce genre de changement avec les bruits ambiants sans être à l’écoute exclusive de ce genre de phénomène, mais c’était toujours une impression, réelle, ne de pas passer inaperçu dans cet environnement malgré tout ses efforts.

La zone ciblée était en vue. Bien que situé pratiquement dans les cimes, la construction était visible d’en bas si l’on regardait bien. L’endroit n’avait pas été construit de façon à être camouflé, il y avait des traces évidentes dans l’écorce des arbres des accrocs réalisés pour installer des cordages et des fixations. De plus, la construction était très étendue (elle devait pouvoir rassembler une centaine de personnes tout de même dans des cabanes reliés par des passerelles sur plusieurs niveaux. La dame était forcément dans un niveau élevé, moins accessible donc… Il faudrait redoubler de prudence.

Se faufilant au sol, passant de la protection d’un buisson à celle d’un tronc, indétectables depuis les hauteurs espérons-le, les assassins commencèrent à prendre position et à prendre chacun leurs distances. Haven resta en retrait et Glafordel repéra un endroit où il pourrait se poster. Salyä et Larme se firent signe avant de se séparer. Larme pourpre contourna les lieux, ce qui lui prix quelques minutes avant d’atteindre un tronc-pilier d’extrémité. Ainsi, le groupe de quatre encerclait (c’était vite dit) et couvrait toute la zone…

Il serait difficile voire impossible dès ce moment de communiquer. Les uns devraient attendre les « signes » indirects des autres pour agir. Larme pourpre devait par conséquent prendre position le plus rapidement possible pour libérer son champ d’action avant le moment le plus propice.

Larme pourpre s’équipa pour l’ascension et retira l’extrémité de ses chaussons pour pouvoir ses servir de ses orteils. Trop volumineux pour être escaladé à main nu malgré les anfractuosités de l’écorce, le tronc serait grimpé à l’aide des poignards reliés à la corde elle-même accrochée autour du ventre de l’assassin et de dards si nécessaires pour prendre appuis. L’habitude et l’agilité de l’assassin lui permis de réaliser l’exploit de se rapprocher sans bruit et sans se faire repérer. A présent il fallait s’infiltrer ou trouver une position plus adéquate. Bien évidemment, il fallait aussi repérer la cible…

Est-ce que la diversion avait déjà débuté ? C’était difficile à dire car malgré la nuit, il y avait beaucoup de serviteurs qui déambulaient sur les passerelles et beaucoup de chuchotements entre eux et entre les gardes. Larme pourpre avait pris position sous le promontoire circulaire entourant l’arbre-pilier et qui servait de lien entre trois passerelles. La position était inconfortable et nécessitait beaucoup d’endurance. Heureusement, les cordages de passerelle et les poutrelles permettaient de s’agripper et de prendre appuis. Un garde ou un serviteur passa au pas juste au dessus de Larme pourpre, qui dût attendre qu’il passe et contourne le tronc avant de s’agripper au rebord du guet, passer la tête à la force des bras pour vérifier que la position était sûre à ce moment là puis de se hisser complètement. Même avec l’habitude, ce genre d’exercice physique était fatiguant et il lui fallait prendre quelques secondes pour se coller au tronc le temps que ses bras soufflent et que personne ne surprenne sa nouvelle ascension pour attendre l’étage supérieur. Justement, à ce moment là, un garde arrivait par la passerelle perpendiculaire juste derrière le tronc, ses pas sur la passerelle de bois le trahissaient. Une chance sur trois qu’il prenne la peine de contourner le tronc complètement pour bien faire son travail et passe devant Larme pourpre. Ce fut donc un bon garde… et un garde mort. Larme pourpre surgit devant lui et lui transperça la poitrine avec un poignard avant de l’étrangler brutalement avec la corde dans le même mouvement. Celui qui était passé un peu plus tôt continuait sans avoir rien remarque mais Larme pourpre devait s’assurer qu’on ne voyait rien non plus de la passerelle supérieure. Pour se débarrasser du corps, pas d’autre choix que de le balancer dans le vide mais ça risquait de faire du bruit lors de l’impact. Peu importe, pour distinguer un corps en pleine nuit à cette hauteur… Et puis il n’y avait pas de temps à perdre, il fallait rejoindre la cabane de la dame. A entendre les bruits provenant de l’autre côté, il s’emblait y avoir de l’agitation par là-bas, c’était sûrement pourquoi son coin semblait relativement libre d’attention. Larme pourpre escalada le tronc pour rejoindre la seconde plateforme. La cabane de la cible devait être à cet étage. Un coup d’œil permit à l’assassin de constater qu’un grand nombre de gardes se précipitaient vers une cabane en particulier. Les serviteurs étaient pour la plupart calfeutrés dans d’autres cabanes ou bien y dormaient tout simplement.

Larme pourpre devait se rapprocher rapidement et pour cela, il fallait passer à découvert. Heureusement que les passerelles étaient étroites, Larme pourpre pouvait passer par en dessous. C’était plus long certes mais moins à découvert, même pour ceux d’en dessous, qui n’auraient probablement pas l’idée de lever la tête… Ou presque ! Alors que Larme atteignait une cabane et se hissait sur le pont pour s’y mettre à plat ventre, un flèche siffla et vint se planter à l’endroit où l’assassin se tenait juste avant. Une ombre qui bouge c’est très suspect… L’assassin ne pouvait pas se permettre de vérifier qui avait tiré et de prendre le temps de l’éliminer. La cabane supposée de la cible était à proximité, encore un effort !

La cabane à côté de l’assassin n’avait pas de porte à part une tenture de perles de bois. L’assassin y jeta un œil et repéra six individus dormant dans des couchettes à même le plancher. Larme pourpre s’engouffra à l’intérieur avant qu’on ne le repère et ne perdit pas un instant à endormir ou rendormir les serviteurs à coup de dards enduit de somnifère. Il y avait deux minuscules fenêtres composées d’un trou circulaire dans le bois couvert par un petit rideau. Par chance, l’une d’elle avait vue directe sur la cabane entourée de gardes…

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MessageSujet: Re: Crépuscule sanglant   Crépuscule sanglant I_icon_minitimeMer 30 Nov 2011 - 20:12

Salyä n'attendit pas que Larme Pourpre soit totalement en place. Le but de la diversion était d'attirer les gardes ailleurs pendant que l'autre grimpait, pas une fois qu'il l'avait fait.
Elle se rapprocha donc furtivement du plus proche tronc d'arbre, plutôt fluet comparé aux autres arbres qui formaient le complexe. Vérifiant que sa capuche était encore bien en place, il aurait été malheureux qu'une chevelure blanche flottant librement à la brise nocturne ne la désigne à tous les archers occupant les passerelle. Malheureux et mortel.

Au prix d'une escalade difficile, à se hisser de branche en branche. La plupart était d'ailleurs humide, et par là-même glissante. L'assassine manqua plus d'une fois déraper sur une mousse ou un lichen quelconque. Son inexpérience du terrain était flagrante, bien que sans doute essentiellement psychologique. Cet environnement la gênait, elle ne s'y sentait pas le moins du monde à sa place et avait hâte de pouvoir retrouver quelque chose qu'elle connaissait, comme l'odeur chaude et cuivré du sang. Elle parvint finalement à atteindre le complexe. A cet endroit, point de passerelle sur laquelle monter, seulement quelques fenêtres, dépourvus de tout volet, pour des raisons assez logiques vu la population locale et la difficulté de l'escalade.

Posant une main sur le rebord de la fenêtre, elle se hissa à son niveau et regarda à l'intérieur. L'endroit semblait être une sorte de réserve, ou de cellier, ce qui expliquerait le -relatif- éloignement de l'arbre par rapport au reste du complexe.
Elle put sans trop de problèmes se glisser par la fenêtre. Au moins avait-elle réussit à trouver un abri pour le moment. Il s'agissait de gagner maintenant le reste du complexe. Mais avant, elle retira sa capuche, laissant ses cheveux librement cascader sur ses épaules. A partir de maintenant, la discrétion n'était plus vraiment de mise, juste assez pour survivre en fait.

La drow entendit soudain un grincement en provenance de l'extérieur, elle se replia dans l'ombre de d'une étagère, dégainant une dague. Elle vit un serviteur pénétrer dans la pièce, puis tourner le dos à la drow pour fouiller une étagère.
Elle venait de trouver un témoin de choix. Appuyant légèrement plus qu'il ne fallait sur l'une des lattes du plancher, elle provoqua un léger grincement, qui fit se retourner l'elfe dans sa direction. Vive, elle bondit en avant et frappa d'un coup de dague, la lame fendant la peau jusqu'à l'os entre le nez et la lèvre supérieur. L'elfe n'avait pas eu le temps de crier, juste d'apercevoir deux yeux rouges, une chevelure blanche et une peau noire comme la nuit.
Avant qu'il ne puisse sonner l'alarme, elle frappa d'un seul coup précis sa tempe, ce qui le fit aussitôt tomber dans l'inconscience.

Une légère écoute des bruits extérieurs suffit à lui apprendre que personne n'avait entendus ce qui se passait dans la réserve. Elle rabattit légèrement sa capuche, seule quelques mèches voletant en dehors, et passa furtivement la tête par la porte, abandonnant l'elfe inconscient.
Elle aperçut les gardes devant la cabane de Rhîn, ainsi que deux autres qui patrouillaient, l'un sur une passerelle un niveau au-dessus, l'autre quasiment à l'opposé du complexe. Il restait au maximum deux gardes dont la position était inconnue.
Sur sa droite, partait une petite passerelle, sans doute mineure au vu de sa largeur et de son éloignement général. Elle préféra emprunter celle-ci que la passerelle principale qui permettait de rejoindre le centre du complexe. Elle s'éloigna, rapide et discrète, ses pas quasiment inaudible parmi les bruits ambiants tout en veillant à progresser au maximum accroupis, sa silhouette sombre se fondant dans les ombres de la forêt.

Elle atteint finalement l'autre extrémité de la passerelle sans être repérée. Cette fois elle était à l'extérieur d'une cabane plus grande et dont l'intérieur était faiblement éclairé. Sans doute une cabane où logeait le personnel, ou les gardes.
Elle aperçut du coin de l’œil un serviteur qui se dirigeait vers la réserve qu'elle avait précédemment quitté. Apparemment, l'absence du domestique n'était pas passé inaperçue. Tant mieux après tout, le but n'était-il pas d'attirer les gardes ?
Il lui faudrait juste se faire remarquer dans ce coin de la structure pour attirer les gardes et dégager la voie à Larme Pourpre.

Elle entra donc dans la cabane, son épée courbe à la main et capuche baissée. Elle se trouva rapidement dans ce qui semblait être une salle de repos, quelques chaises et une table trônant en son milieu.
Elle interrompit apparemment la conversation des deux elfes qui étaient là, lesquels se levèrent d'un bon en apercevant la drow. Le premier n'eut aucune chance de s'en sortir, l'assassine fondit sur lui et le transperça de sa lame, l'acier mortel se glissant entre deux côtes pour venir embrocher le cœur palpitant.
Le deuxième eut droit à quelques secondes de vie en plus, assez pour commencer à émettre un appel à l'aide qui se transforma en hurlement de douleur lorsque l'épée lui déchira la cuisse. L'elfe, déstabilisé autant par la blessure que par l'acide qui lui rongeait les veines, s'affala au sol, renversant une carafe d'eau dans sa chute qui éclata au sol dans un bruit strident.
Qui plus est, d'après les cris qui venaient de l'extérieur, le premier serviteur avait été découvert et les gardes s'activaient déjà. Dégainant une dague, elle égorgea le blessé, pas trop profondément, mais juste assez pour ne lui laisser aucune chance de survie tout en prolongeant son agonie.

L'assassine entendit alors les gardes qui s'approchait, leurs pas léger sur les passerelles. Sortir par la porte était devenus impensable. Elle rangea son épée et dégaina deux dagues de lancer qu'elle garda entre ses doigts et se dirigea vers le fond de la cabane, trouvant rapidement ce qu'elle cherchait, à savoir une petite fenêtre ronde qui, par quelques contorsions, lui permit de sortir hors de vue de ses poursuivants.
Agrippant une branche proche, elle reprit son escalade. Elle avait remarqué que, plus haut, une autre cabane était assez proche. En y accédant, elle pourrait s'ouvrir d'autres opportunités d'attaque. La diversion n'était pas encore finis, Elle n'y mettrais fin que quand elle serais certaine que Larme Pourpre aurait atteint la cible.
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MessageSujet: Re: Crépuscule sanglant   Crépuscule sanglant I_icon_minitimeJeu 1 Déc 2011 - 18:37

L’alerte avait été donnée, c’est pourquoi les gardes étaient sur le qui-vive. Si Larme pourpre voulait rejoindre la cabane de Rhîn le plus discrètement possible, il lui fallait la contourner. Bien que l’installation n’ait pas été conçue comme une fortification imprenable, (la preuve étant sa présence non loin de sa cible), il fallait au moins reconnaître qu’ils avaient installé la cabane de la dame en retrait, non pas au centre, mais en hauteur, maintenue suspendue par des branches et des cordages, presque flottante entre des ponts solides qui lui évitaient de s’appuyer sur un tronc et empêchait ainsi quiconque d’escalader pour y accéder directement. Larme pourpre pouvait toujours venir du dessus, (si toutefois les branches de la canopée n’étaient pas trop couples pour pouvoir soutenir son poids), à moins qu’il y ait un moyen plus rapide et moins risqué…

Un garde arrivait vers la cabane à pas précipités, puis s’arrêta pour approcher discrètement de l’entrée, l’arc préparé. Larme pourpre passa par la fenêtre opposée à celle donnant vue sur la cabane de sa cible et se cacha derrière le tronc qui soutenait la construction. Le garde resta quelques instants puis passa la tête par le fenêtre. Larme pourpre aurait facilement pu s’en débarrasser mais autant conserver le plus de discrétion possible. Le garde ressortirait en ayant vérifié que les serviteurs dormaient, comme si de rien n’était d’ailleurs, réduisant l’attention sur cette partie du complexe et laissant à Larme pourpre l’opportunité de continuer à avancer vers la cible.

Il commençait à y avoir beaucoup de bruit, bien que ce ne soit que des paroles à voix basse, des chuchotements, des bruits de pas et des grincements, mais tout ceci arrangeait bien les affaires des assassins puisque cela couvrait leurs propres déplacements.

Larme pourpre bondit sur une passerelle déserte qui menait à une toute petite cabane d’un mètre sur un. En l’atteignant, Larme pourpre n’eut pas besoin d’y rentrer pour savoir qu’il s’agissait de latrines, voilà qui expliquait pourquoi la cabane était en retrait, à disposition des gardes et serviteurs de cet étage. Le cabanon était situé à l’intersection de trois passerelles, et accolait un promontoire servant probablement pour la ronde et pour permettre aux serviteurs de rejoindre la pièce suivante sans passer par l’intérieur. Larme pourpre semblait s’éloigner de sa cible en passant par là mais en réalité cela lui permettait d’arriver par l’arrière, là où les gardes qui protégeaient l’entrée ne pouvaient voir sa présence.

L’assassin observa les alentours et repéra ce qui l’intéressait. C’était difficile de voir au premier coup d’œil dans la pénombre mais ça devrait le faire. En effet, la cabane étant suspendue en hauteur, il fallait pouvoir l’atteindre sans passer par les passerelles clairement gardée. Les nombreux cordages se maintenant de-ci de-là les structures entre-elles étaient parfois bien tendus. Il y avait probablement des contrepoids et même probablement une sorte d’ascenseur central puisque Larme pourpre n’avait pas clairement distingué d’échelle ou d’escalier permettant d’atteindre le complexe depuis le sol. Bref, Un peu plus loin, accrochée au sommet d’une cabane, se trouvait une corde tendue montant directement dans les cimes au dessus de la cabane de la cible : parfait non ?

Larme bondit sur la passerelle et sprinta vers la cabane en question. Quelqu’un, un serviteur, s’apprêtait à y rentrer et appelait depuis l’extérieur. Le tremblement de la passerelle le fit se retourner mais il ne vit qu’une ombre bondir au dessus de lui avant de se retrouver étranglé soudainement par une corde et un coup de pied dans le dos. Le corps plongea immédiatement dans les abîmes alors que quelqu’un à moitié assoupi, sortait la tête de la cabane à travers le rideau de perles pour s’inquiéter de ce qu’il se passait. Larme pourpre, lui envoya à travers le rideau un des poignards dans la poitrine tout en se retournant. L’elfe pencha la tête en bas histoire de comprendre avant que la douleur ne remonte jusqu’à son cerveau endormi tandis que l’assassin était déjà sur lui pour lui déboiter la tête. L’arme se retira et l’individu s’affala sur place, le corps dans la cabane, la tête en dehors. Tant pis pour celui-là.

L’assassin bondit sur le toit, réenroula sa corde rapidement à son épaule puis saisit le cordage qu’il l’intéressait. Fichtre, il était vraiment bien tendu et solide, même un puissant coup de dague ne pourrait le trancher d’une seule traite, la lame ne faisant presque que rebondir. Le scier ne dura que six secondes mais tout pouvait arriver en six secondes… Un serviteur était sorti de la cabane en panique. La détente de la corde propulsa Larme pourpre qui utilisa l’élan pour se faire balancer jusqu’e sous la cabane de la cible, s’accrochant à la structure d’un bon coup de dague et se stabilisant ensuite avec les cordages et autres branchages soutenant le plancher. Ayant aperçu le serviteur en train de constater le décès de son camarade, l’assassin sortit sa petite sarbacane et lui envoya trois dards empoisonnés à la suite historie d’être sûr de toucher sa victime de sa position certes en hauteur mais aussi peu confortable et l’obligeant à une certaine contorsion. Se retournant dans tous les sens pour chercher le coupable, la victime finit par s’effondrer en se tenant la gorge le corps parcourut de spasmes.

Bien, la cible était juste au dessus mais tout restait encore à faire !

Il y avait quelque chose de bizarre sous cette cabane… une construction en bois supplémentaire. Une drôle d’odeur s’en dégageait… C’était en réalité les latrines privées de la dame. Cela aurait sans doute été irrespectueux de l’imaginer faires ses commodités. Il devait s’agir là d’un système chimique (ou biologique ou que sais-je) évitant tout désagrément… Mais en fait ceci n’avait aucune importance, ce n’était qu’un détail. Il y avait trois gardes devant l’entrée, et probablement un derrière chaque fenêtre. L’alerte ayant été donnée, il était même probable que la dame ne soit pas tranquillement dans son lit à attendre mais cachée dans un coin tandis qu’un faux corps avait été mis à sa place… De toute façon, Larme pourpre devrait éliminer toute personne se trouvant à l’intérieur.

Larme pourpre escalada le rebord et les cordages et parvint à se hisser sur un côté puis finalement à monter sur le toit. Un garde se pencha et se contorsionna pour tenter de voir s’il y avait quelque chose en dessous et sur le côté, ayant cru entendre des bruits suspects. Larme pourpre réfléchit à comment s’y prendre… Éliminer les gardes à l’extérieur d’abord puis rentrer dans le noir ? C’était trop dangereux, c’était se jeter dans le gueule du loup… Rentrer discrètement semblait improbable s’il y avait des gardes à l’intérieur alors il fallait trouver le moyen de faire diversion… Quelques secondes suffire à lui offrir une solution inutilisée jusqu’à présent. Le cri de diversion ! Enfin, pas n’importe quel cri de diversion… Celui qui servait de feinte pour faire croire au fait que quelque chose venait de se passer alors qu’en réalité c’était pour permettre une entrée quand tout le monde s’y attendait le moins étant donné qu’ils croyaient que le pire était déjà arrivé…

Rappelons que le mutisme de Larme pourpre lui vient de sa langue coupée, ce qui ne l’empêche en aucun cas d’émettre des sons et encore moins de crier. La seule difficulté : faire croire aux gardes de l’extérieur que le cri provenait de l’intérieur de la cabane pour que ceux-ci s’y engouffrent. La surprise de ceux de l’intérieur et de ceux de l’extérieur baisserait la garde de tout le monde et larme pourpre n’aurait plus qu’à tirer dans le tas ! … Enfin, c’était vite dit.

Un cri aigu quelque peu étouffé et à portée réduite alerta les gardes qui pensèrent que quelque chose venait d’arriver à la dame. Larme pourpre avait déjà rampé pour se rapprocher d’eux et les observa paniquer avant que deux d’entre eux se précipitent à l’intérieur, laissant le dernier faire le guet. L’assassin ne comprenait rien à ce qu’ils se disaient dans leur langue mais des voix énervée à l’intérieur lui assurèrent que la dame n’était pas seule avant l’entrée soudaine des gardes. L’instant suivant, Une pointe soporifique s’était abattue sur la nuque du dernier garde et Larme pourpre le poussa à l’intérieur, s’aidant de son corps presque comme d’une marionnette à mesure qu’il s’endormait.

A l’intérieur de la grande pièce se trouvaient les deux gardes en train de se faire sermonner par un gradé qui se trouvait à l’intérieur, probablement en train de leur dire qu’ils s’étaient fait berner ou du moins que le cri ne venait pas d’ici et qu’ils devaient retourner à leur poste. La dame était debout prêt d’un mur non loin derrière le gradé et un autre soldat se tenait prêt d’une fenêtre au fond.

Avant qu’ils n’aient eut le temps de se retourner vers leur camarade qui entrait à son tour, le gradé hurla presque sur ce dernier, l’assassin ne comprenant évidemment rien mais cela avait peu d’importance car une volée de pointes empoisonnées vola tandis que le garde assoupi tomba brusquement dans les bras d’un de ses camarades. Le gradé avait promptement réagit, protégeant immédiatement la dame de son corps. Les pointes ne blessèrent personne, celles à destination de la dame ricochèrent sur l’armure du gradé.

Avant toute chose, le second garde qui était entrée fut le premier éliminé d’un coup de poignard bien ajusté alors qu’il était seulement en train de comprendre la situation. La lame resta plantée tandis que Larme pourpre plongeait dans l’intention de planter une pointe empoisonnée dans la jambe de l’autre garde tout en évitant une flèche du garde à l’opposé de la pièce. Était-il fou ou tireur d’élite pour user ainsi de son arc à l’intérieur de la pièce au risque de blesser un camarade voire la dame elle-même ? Larme pourpre roula pour se relever et pour éviter une attaque imminente de la part du gradé. Celui-ci avait dégainé une épée courte, une arme bien dangereuse. La dame ne laissait pas transparaitre sa panique derrière lui, bien qu’elle ne semblât rien faire pour se protéger ou pour attaquer, pas même de magie, (du moins rien de visible). Le gradé et l’autre garde criaient des choses parmi lesquelles Larme pourpre put reconnaître le mot « Drow », ceci étant sans doute dû à la couleur de ses yeux et à la vue du garde agonisant au sol dans un spasme. Peu importe, ce n’était pas plus mal en fait, ils ne s’imaginaient probablement pas à un autre type d’assassin expérimenté.

Le second poignard vola en direction du garde du fond, déroulant par la même occasion une partie de la corde. Tandis que la victime potentielle évitait l’attaque, le gradé tenta quelque estoc que Larme pourpre évita aisément puisque son attaquant se sentit obligé de rester collé à Rhîn. Il fallait l’empêcher de trouver la moindre occasion de quitter la pièce. Larme pourpre lui bondit à la gorge en s’assurant d’éviter ou de parer une éventuelle frappe en retour, mais son attaque fut arrêtée de justesse. Ce que le gradé n’avait pas prévu, c’était qu’une attaque frontale ne vient jamais seule et qu’au moment où il éloignait puissamment la main armée et menaçante, Larme pourpre utilisa l’élan restant ajouté à l’ouverture soudaine pour lui assener un puissant coup de tête qui lui broya le nez. L’action en décida ainsi, si le gradé avait agit autrement l’alternative se serait passé bien plus bas et aurait été encore plus douloureuse… Le temps de la surprise fut le moment suffisant pour achever, sous le regard terrifié et impuissant de Rhîn, son adversaire d’un coup de dague dans les côtes via le flanc moins bien protégé par l’armure.

L’autre garde s’était déjà précipité avec son arme et engagea un duel avec l’assassin et sa dague tout juste retirée de la victime et maculée de sang frais. L’entrainement à main nu subit dans sa jeunesse permit à Larme pourpre de trouver rapidement une ouverture pour contourner son adversaire après un coup d’estoc manqué et de lui trancher une partie de la main et non la gorge, ceci grâce à un réflexe prodigieux de la victime, qui parvint par la même occasion à assener un coup de pommeau à l’assassin. Alors que le garde se retournait, la dague vola. Elle ne le visait pas mais alla se planter à un centimètre de la dame qui avait eu le réflexe de bouger. L’intention était plus pour la dissuader de fuir que pour la tuer immédiatement, le geste étant trop imprécis, mais il fallait que Larme en termine avec le garde avant de s’occuper d’elle. La frustration du coup de pommeau dans le ventre calma son ardeur et lui permit de changer d’entrée lors que l’attaque adverse. Ce fut donc une entrée plus frontale cette fois, alors que s’abattait de haut en bas avec précision et vitesse vers sa tête, Larme pourpre était déjà à sur le côté de l’attaque, une main sur le poignet descendant à ras et le coude remontant dans la figure adverse, préambule à une projection au sol pour finir par trancher la gorge du garde avec sa propre épée. Epée qui vola presque immédiatement lorsque Larme pourpre s’aperçut que Rhîn était déjà devant l’entrée ne train de s’enfuir après avoir enjambé les cadavres.

L’épée percuta les jambes de la dame et la blessa, ce qui la fit trébucher. Larme pourpre n’avait pas eu le temps d’ajuster sa force par rapport au poids de l’arme pour que son attaque soit mortelle. Peu importe, l’instant suivant, l’assassin bondissait sur sa victime qui se retourna par réflexe, évitant le pire. En quelques fractions de secondes, la dame se retrouva allongée en train de résister de toutes ses forces à la main qui s’abattait sur elle armée d’une pointe empoisonnée. Elle y mit toute sa volonté de vivre, usant même de magie afin de tenter de jouer sur la structure métallique (qui, bien qu’étant un métal travaillé, n’en reste pas moins une roche à la base). Elle se débattait farouchement. Larme pourpre changea de tactique et relâcha son étreinte et son arme pour s’attaquer soudainement au cou de la victime, l’empêchant ainsi de crier. Ca n’en devenait plus un assassina mais un meurtre à ce rythme (quoi que la différence est relative, puisque l’assassina est un meurtre) ! Mais il fallait dire que Rhîn en voulait et résistait de toutes ses forces. Avec la prise précise de Larme d’une seule main sur le cou de sa victime, (l’autre servant à lui bloquer les poignets) il lui fallut moins de trois secondes pour évanouir sa victime en lui coupant la circulation et en lui broyant la trachée (pas besoin d’une grande force pour cela ceci dit). Mais durant ses trois secondes, les mains rageuses de Rhîn échappèrent à l’étreinte de Larme et rencontrèrent le tissu protecteur qui lui couvrait le visage. C’est à la dernière seconde que la dame put entrevoir la jeune figure de son assassin, image inédite qu’elle emporterait quoi qu’il arrive dans la tombe. Larme pourpre lâcha sa victime agonisante et l’acheva avec la pointe empoisonnée en plein cœur (pour être sûr), tout en couvrant à nouveau le visage. Quelqu’un entra soudainement à ce moment là et se prit sans sommation l’épée dans la poitrine d’un coup tellement vif que la surprise l’empêcha de prononcer un seul mot. Larme pourpre, que le stress et le soulagement envahissait d’une même mesure, se précipita pour attraper sa corde (récupérant ainsi ses poignards), l’enrouler et atteindre une fenêtre. Plus de temps à perdre, les gardes restants (s’il en restait) allaient tous rappliquer. S’enfiler par la fenêtre étroite n’était pas si difficile de l’intérieur mais le problème était que cela donnait dans le vide… Heureusement, les mains toujours accrochées sur le rebord, l’assassin remonta en fait sur le toit pour aller s’accrocher à un cordage qui menait vers une cabane en contrebas. Avant de s’élancer, Larme pourpre fit un grand signal de la main avec son pouce vers le bas. C’était pour indiquer à Glafordel, qui devait pouvoir observer l’ensemble de la zone depuis son poste d’observation, que sa part de la mission était accomplie. Si Salyä voyait aussi le signal alors elle pouvait elle aussi s’en aller sans attendre un signe de l’Elfe. C’était ce qui était convenu, quoi que quelque peu risqué si quelqu’un d’autre parvenait à voir l’assassin perché là-haut depuis les passerelles en contrebas, ce qui n’était en réalité absolument pas si facile que ça, d’où l’intérêt. Peut-être que quelques flèches fusèrent dans sa direction lorsque Larme pourpre glissa en tyrolienne jusqu’à la cabane ? Si c’était le cas ce devait être assez loin derrière car Larme ne les remarqua pas. Finalement cela semblait beaucoup plus simple de fuir d’ici que d’y entrer. Mais la mission n’était pas terminée tant qu’ils ne seraient pas tous loin d’ici !

Depuis qu’ils s’étaient mis en position en contrebas, avant l’escalade, la mission avait duré combien ? Une vingtaine de minutes au grand maximum ? Difficile à dire, mais en tout cas ce fut rapide. Larme pourpre était à présent en train de redescendre à un pilier, la confusion générale faisant que personne ne regardait plus par là, permettant ainsi à l’assassin de retrouver rapidement « le plancher des vaches » et de souffler quelques secondes le temps de retrouver la direction à prendre…

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MessageSujet: Re: Crépuscule sanglant   Crépuscule sanglant I_icon_minitimeMer 7 Déc 2011 - 20:39

Salyä avait rapidement progressé à travers les entrelacs de branches pour atteindre la cabane précédemment repéré. Elle s'approchait lentement d'une des fenêtres lorsqu'une flèche vibra juste à côté de sa main droite. Plus le temps d'être discret, elle devait rapidement se mettre à l'abri.
Attrapant vivement une branche à proximité elle se hissa prestement au niveau de la fenêtre tandis qu'une autre flèche se plantait dans le bois, à l'endroit où s'était tenus sa jambe quelques secondes plus tôt.

Arrivée au niveau de la fenêtre, elle passa aussi vite que possible à travers, se rétablissant sur le sol de la cabane, épée dégainé et une jambe repliée sous elle, prête à bondir sur la première menace.
Mais la cabane était vide. Bien que pour peu de temps encore à en juger par les pas précipités qui résonnaient à l'extérieur, sur le pont.

Sans perdre une seconde, l'assassine se releva et agrippa une branche au plafond de ses bras en sautant. Se servant de l'impulsion, elle entoura ses jambes autour de la branche et desserra la prise de ses bras autour du bois, prudemment.
Voyant qu'elle parvenait à tenir, elle reprit fermement son épée en main et attrapa également trois shurikens dans sa sacoche.

Elle n'eut pas à attendre longtemps dans cette position inconfortable, un garde elfe ouvrit la porte d'un coup de pied et scruta aussitôt la cabane, arc tendue et prêt à tirer.
Il leva les yeux au ciel un instant trop tard, la drow avait déjà lâché sa prise sur la branche, atterrissant au sol jute devant l'elfe, quasiment aplatie sur le sol, prête à bondir. Le garde réagit promptement toutefois, vus que Salyä put sentir une flèche creuser un sillon sanglant sur sa tempe et trancher une mèche de cheveux.

La drow ne laissa pas le temps à l'elfe de réagir plus, elle se jeta sur lui, projetant un shuriken sur sa cible. Le garde se jeta sur le côté en lâchant son arc, évitant le projectile et un coup d'épée oblique particulièrement vicieux.
Alors que la drow se remettait en position face à son adversaire, celui-ci avait dégainé une lame courte qu'il avait probablement caché dans son carquois. Les deux adversaires se firent face pendant un moment avant que l'assassine ne rompe cet immobilisme en se jetant sur l'elfe.
Elle tenta une première frappe verticale qui fut aisément paré, puis essaya de frapper le côtes flottantes de son poing gauche. L'elfe fit venir le coup et dévia la lame, repliant son coude pour contrer le poing de la drow.
Celle-ci ne laissa pas un temps de répit, enchaînant par un autre coup d'épée destiné à lui faucher une jambe. L'elfe recula avant de plonger vers le flanc vulnérable de la drow mais un shuriken qui manqua lui arracher un œil l'obligea à reculer d'un pas, laissant à l'assassine le loisir d'attaquer à nouveau. Feintant vers l'épaule gauche, elle plongea au dernier moment vers la jambe droite de l'elfe, pied en avant.

Ce mouvement porta ses fruits puisqu'elle parvint à faire chuter l'elfe en le privant d'un de ses appuis, tandis qu'elle même profitait de sa vitesse pour se redresser. Le garde n'avait pas encore eu le temps de se relever qu'un shuriken alla s'enfoncer dans son genou gauche, le remettant au sol. Salyä, d'humeur badine, envoya un coup de pied dans l'abdomen de l'elfe, ce qui le projeta sur le dos, contre l'un des murs de la cabane.
La drow voulut porter un autre coup de pied au torse de son ennemi mais celui-ci fut plus rapide et costaud que ce qu'elle avait prévus puisqu'il bloqua le pied entre ses deux mains et projeta l'assassine sur une table juste derrière elle. Celle-ci effectua une roulade arrière sur le mobilier, saisissant dans le même temps une dague de lancer.
A peine le garde elfe s'était-il relevé que l'arme filait dans les airs, perforant sans peine la mince protection de cuir dont disposait le garde pour s'avancer dans son abdomen. Décidant de mettre un terme au jeu, Salyä ne lui laissa pas plus de temps pour réagir et fondit sur lui, lacérant d'une demi-douzaine de coups rageurs le torse de l'elfe, projetant moult éclaboussures de sang dans la pièce et sur son armure.

Calmée, elle laissa le corps sans vie s'affaisser contre la paroi de la cabane. Encore sous le coup de cette transe sanguinaire, elle sortit de la cabane sans plus de précaution, pour se retrouver sur un pont de cordes, à une bonne dizaine de mètres de deux archers situés sur un autre pont en contrebas. Ils tenaient leurs arcs bandés, prêt à tirer, et la voyait parfaitement.
Par réflexe elle se jeta au sol, une flèche des flèches la rata, l'autre rebondissant contre son épaulière. Alors que les archers bandaient de nouveau leur arc, un petit sifflement se fit entendre, suivit d'un cri de douleur, puis d'un autre sifflement et d'un souffle d'agonie.

Se relevant, Salyä put apercevoir l'un des corps d'archers s'affaisser, deux flèches plantés dans le dos. Le deuxième archer avait détourné le regard vers la forêt environnante et la drow n'hésita pas une seconde. Saisissant deux shurikens, elle prit appui sur la rambarde en corde du pont et sauta en direction de la deuxième passerelle.
L'archer se retourna et son regard montra, l'espace d'un instant, qu'il saisissait toute la folie de la drow. Celle-ci projeta ses deux shurikens avec force, tous deux se plantant dans le torse de l'elfe qui recula. Salyä atterrit directement sur lui, le faisant tomber sous la violence du choc, assise à califourchon sur son torse et ses bras, l'empêchant de de bouger.

Elle sentit l'un de ses propres shurikens de glisser dans les failles de son armure et blesser sa cuisse mais n'y accorda aucune importance. Saisissant sa dague, elle la lissa un moment suspendu entre ses doigts au dessus de l'un des yeux de l'elfe, maintenant sa tête immobile en lui tenant fermement le menton.
Puis elle laissa tomber l'arme, le garde ne retenant pas un cri de douleur lorsque la pointe acéré transperça sa cornée. Deux flèches se plantèrent à côté de Salyä, venant toute droit du Puy. Signe qu'il était temps de disparaître.

La drow retira son arme de l’œil de l'elfe mais, avant de partir, lui planta une fois la dague dans la main droite, tournant la lame pour disloquer les os les plus fragiles. Puis elle se releva, rengaina son arme et s'élança le long du pont, en direction d'un endroit d'où elle pourrait descendre.
Un serviteur eut le déplaisir de croiser son chemin et une lame lui ouvrit l'abdomen sur toute la longueur avant qu'il n'ai eu le temps de réagir. Arrivé au bout du pont, elle saisit la rampe en corde et sauta dans le vide, tranchant d'un mouvement d'épée l'accroche du pont.

La rampe agit alors comme une liane, s'affaissant au fur à mesure sous le poids de la drow dans un mouvement de balancier qui permit à celle-ci de lâcher à un mètre seulement du sol. Elle se rattrapa peut-être un peu trop lourdement sur ses jambes, une de ses chevilles la fit souffrir mais elle n'avait rien de grave et put sans problème fuir en courant entre les arbres, percevant encore derrière elle l'agitation de la demeure elfique.

Une fois qu'elle eut rejoint les sous-bois, hors de vue, elle se mit à progresser plus lentement, revenant vers la position où Haven les avait quitté à l'aller, là où ils devaient se retrouver.



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