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 Regarde moi, et dis moi que tu souffres. [Lucrèce][Terminé]

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L'Edhel
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MessageSujet: Regarde moi, et dis moi que tu souffres. [Lucrèce][Terminé]   Regarde moi, et dis moi que tu souffres. [Lucrèce][Terminé] I_icon_minitimeMar 4 Sep 2012 - 20:13

Deloth n’accorda pas un autre regard à Norman. Quand le baron eut terminé de parler, il se contenta d’un signe de tête et partit, sentant sur lui le regard des présents. Il se contenta de replacer sa capuche sur ses cheveux. Il ne l’aimait pas, et n’avait pas besoin de lui. C’était de la monture dont il avait besoin, et des bijoux promis après cette besogne effectuée. Gagner Langehack au plus vite, voilà ce qu’il voulait. Partir au plus loin de la Forêt. Il quitta la tente, et s’alluma une cigarette, suivant le domestique qui l’amena devant les écuries. Après quelques heures de voyage, il parvint à Oësgard où il pénétra grâce à son laisser passer. Un servant le mena aux quartiers de cette fameuse Lucrèce d’Uberwald, épouse du colosse, et condamnée à mort. L’Elfe tenta d’afficher un sourire conciliant et rassurant. Il ne savait pas vraiment ce que ca donnait. Il n’avait pas sourit depuis des semaines...à vrai dire, depuis cet instant où il se rendit compte la Symphonie ne résonnait plus en son âme. En s'entraînant à sourire, il provoquait l'amusement des deux gardes de la porte qui gloussèrent bruyamment. Le sourire de Deloth se figea. Il se plaça devant l'un des deux gardes, et le fixa.

- Le capitaine a demandé à vous voir, il me semble.

Les gardes échangèrent un regard perplexe, semblant se demander intérieurement quelles conneries ils avaient pu faire.

- Il avait l'air énervé, vous devriez pas le faire attendre.

Les gardes partirent en marchant rapidement, parfois se mettant à trottiner. Ne sachant aucunement où se trouvait le capitaine, Deloth ne disposait que d'un temps limité pour effectuer sa tâche. Il pénétra dans les quartiers. La dame était tranquillement assise devant sa coiffeuse, entourée par des dames de chambres et des demoiselles de cour. Elle était habillée telle une noble Humaine, une robe bordée de dorures et de pierreries, et de bijoux simples, mais probablement chers. Elle était belle…et étrangement jeune. Trop jeune sans doute pour mourir. Mais ce n’était pas à Deloth de décider. Il n’était pas responsable de la mort imminente de la baronne. Il n’était qu’un instrument, rien de plus.

Cependant, les quartiers étaient vastes. Il y avait un grand lit, cerné par quatre poteaux de bois qui soutenaient un plafond orné. Sur le fond, il y avait une sculpture de bois cirée et de belle facture, où le bois se mouvait dans des courbes creuses et hypnotiques. Le lit était d’une taille impressionnante, car il devait accueillir le baron également. Sur une table basse se trouvait un petit coffret en or, et, dans un coin de la pièce, se trouvait des pans de bois, vissés entre eux pour créer un rideau afin de se changer à l’abri de regards indiscrets. Il y avait une porte voisine, menant certainement à une salle de bain. Mais tandis que Deloth examinait la pièce, il était toujours victime du regard inquiet de la baronne. Il se risqua à sourire et à avancer d’un pas.

– Madame la baronne, mon nom est Al…Deloth. Je suis chargé de votre sécurité par votre mari le baron. Votre époux craint pour votre sécurité, et mon devoir est de vous protéger. Avant tout, pouvez-vous changer de tenue ? Ma mission est de vous emmener à Sainte Berthilde. Votre tenue ne pourrait que contribuer à montrer votre rang, et donc de mener à notre capture, nous devons nous faire passer que pour de simples voyageurs. Nous ne serons que deux afin d'éviter les soupçons, et nous partirons dans une heure, aussi, veuillez vous changer dès à présent...et il vaudrait mieux que nous soyons seuls à discuter des derniers détails avant notre départ...

La demande de l'Elfe à la baronne d'être seuls pouvait être étrange, mais l'inexpérience des dames en la matière rendait la chose facile, et l'ancien officier n'avait pas à forcer ses compétences rhétoriques pour convaincre la baronne de la position de son nouveau garde du corps. Deloth n’osait pas tourner le regard vers le miroir en continuant de sourire. Il s’imaginait terrifiant. Mais en croisant les yeux son reflet dans la vitre, il fut surpris de se voir lui-même. Son sourire était charmeur, confiant et pour qui savait regarder…vicieux. Deloth fut tiré de sa propre contemplation par le page qui venait de rentrer, lui tendant les vêtements. Un ensemble très simple, mais suffisant pour berner un œil non exercé comme celui de la baronne. La dame ne savait rien de ce qui la guettait. Si innocente et si pure, comme le premier flocon de neige durant l’hiver…Il se retint de passer délicatement sa main sur sa joue. Qu’est ce qui lui arrivait ? Il devait la tuer, non tomber amoureux d’elle. Il sourit une nouvelle fois à la baronne, l’encourager à porter quelque chose de plus discret. Il alla se poster à la fenêtre, regardant la hauteur qui séparait la lucarne du sol. Puis il ajusta la fermeté de ses gants en étirant les doigts, avant de les rejoindre derrière lui, sur le bas de son dos, attendant tranquillement le moment propice, tâchant de contenir sa haine ascendant en lui, brûlant chaque firme de son être.


Dernière édition par Deloth le Sam 8 Sep 2012 - 22:22, édité 3 fois
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Lucrèce d'Uberwald
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MessageSujet: Re: Regarde moi, et dis moi que tu souffres. [Lucrèce][Terminé]   Regarde moi, et dis moi que tu souffres. [Lucrèce][Terminé] I_icon_minitimeMer 5 Sep 2012 - 20:34

La journée avait été calme à présent que le soir tombait, j'avais rejoins mes appartements en compagnie de quelques dames d'honneur et de servantes. Si mes caméristes étaient aux petits soins pour moi, me coiffant silencieusement, il n'en était pas de même pour mes dames de compagnies qui étaient toutes en extase devant un berceau de dentelle blanche qui contenait un nouveau né.
J'avais accouché il y a six semaines de cela, une petite fille. Elle était mon trésor. Mon seul est unique trésor. J'avais donné un fils à mon époux, sa descendance était donc déjà faite. Je pourrai donc choyer ma fille, la prunelle de mes yeux. Le seul de mes enfants que j'aurai à jamais le loisir de cajoler et d'aimer comme toutes mères aimantes.

Les portes de mes appartements s'ouvrirent sans que l'on ne se soit annoncé. Que faisait les gardes postés devant? Mon regard se porta immédiatement vers cet intrus. Toutes mes dames de compagnie sortirent de la pièce avec crainte me laissant seule avec ma petite fille. Seule Camille, ma servante depuis toujours était restée à mes côtés par principes de précautions alors que les autres servantes avaient également quitté la pièce.
Une fois que toutes eurent pris la fuite, l'homme prit la parole pour se présenter. Il disait venir sur ordre de mon époux. Je fus alors soulagée. Désidéria se mit à pleurer. Alors que Camille allait en sa direction, je lui fis signe que je m'en chargeais. Me levant alors, je pris la direction de mon enfant pour la porter et la cajoler tout en écoutant les dires de cet envoyé.

Un conflit était né en Oesgard, il y a peu. Et visiblement Norman était suffisament inquiet pour envoyer une personne dans le but que je prenne la fuite pour me rendre à Ste Berthilde où j'y serai plus en sécurité. Embrassant le front de mon adorable fillette, je répondis alors d'une voix douce et calme pour ne pas déranger mon petit trésor.


Mon époux est bien trop inquiet mais soit... Je n'irai pas contre son ordre et lui obéirai.

Je tendis alors Désidéria à Camille avant de lui dire de prendre soin de mes enfants.

Camille, protège mes enfants en mon absence, je sais que je peux te faire confiance... Qu'ils ne leur arrivent rien. Promets le moi...

Camille s'inclina en guise de réponse. Je savais que je pourrai lui faire confiance et remettre ma vie entre ses mains. Elle sortit alors de la pièce avec mon petit ange. Si je devais fuir, il fallait que je me change. Passant derrière le paravant, je fis glisser ma robe sur le sol, restant un instant en chemise le temps de me vêtir d'une tenue bien plus simple pour le voyage incognito vers des terres en paix.
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MessageSujet: Re: Regarde moi, et dis moi que tu souffres. [Lucrèce][Terminé]   Regarde moi, et dis moi que tu souffres. [Lucrèce][Terminé] I_icon_minitimeMer 5 Sep 2012 - 21:28

- Votre époux, Madame, a toutes les raisons du monde de s'inquiéter. Ses ennemis, en plus d'être nombreux, sont puissants. Prendre le risque qu'il vous arrive malheur est hors de propos...

Les paroles de Deloth se ralentirent avant de s'estomper à la vue du bébé. C'était un tout petit enfant, à peine plus grand qu'un nourrisson, progéniture de la baronne. L'Elfe n'avait pas été mis au courant de l'existence de cet enfant, aussi, il n'en tiendrait pas compte. La baronne obéit cependant aux ordres de son assassin, allant se changer derrière le paravent que Deloth avait aperçu en rentrant. Invisible par la baronne, il marcha délicatement jusqu'à la porte, tirant délicatement la charnière de fer afin d'y glisser le verrou. L'Elfe s'assura que la baronne n'avait rien entendu en n'esquissant plus le moindre geste, puis il revint se poster à la fenêtre, juste à gauche du paravent où Lucrèce se changeait. Puis il revint là où il se trouvait avant pour prendre, posée sur une petite table, une fine serviette de soie. Il la déplia et en empoigna fermement une extrémité. Puis doucement, il contourna la pièce, arrivant à l'autre issue du paravent, dos à la baronne.

- En vérité Madame je ne suis pas là pour vous protéger.

Et avant qu'un mouvement ne soit esquissé, Deloth frappa légèrement derrière le genou de Lucrèce pour la plier. D'un geste rapide et parfait, il passa la serviette dans la bouche de la baronne et tira vers lui, bâillonnant la dame qui se retrouva collée au corps du tueur. Rapidement, il la tira vers le lit où il la força à se tenir face à lui. L'Elfe décocha alors un violent coup de poing dans la mâchoire de l'Humaine. Profitant du cours répit qu'il disposait, il s'empara de d'autres draps, et s'en servit pour attacher les bras de Lucrèce aux bas reliefs boisés du lit. Ligotée et bâillonnée, la baronne était à présent une proie encore plus facile qu'elle ne l'était déjà...

Puis de bien sombres pensées fusèrent dans l'esprit de l'ancien officier. Des songes morbides et cruels, emplis de haine et de vengeance. Certes la baronne n'était en rien fautive de ce qui lui était arrivé...mais elle aurait l'honneur d'être la première à subir la vengeance de Deloth. Quelle était la meilleure manière de détruire une personne ? Deloth songea quelques secondes, et se mit à la place d'un Humain. Détruire psychologiquement une personne pouvait se faire de bien des manières, mais l'unique à portée de l'Elfe le satisferait, sous bien des aspects...Il déchira la maigre chemise de la baronne, dévoilant un corps chétif mais tentant. Il était à présent tenté et attiré par ce qu'autrefois le délectait. Il dénoua sa ceinture, sortant ce qu'il n'avait encore jamais utilisé, et, à travers le bâillon, il força la baronne à lécher ce qui ne l'avait jamais été autrefois. L'assassin apprécia cette sensation, mais c'était incomplet. Alors il frappa une nouvelle fois la baronne au visage, puis une deuxième...et une troisième fois. Il la battit ainsi, laissant parler par ses poings toute sa haine. Il se pencha sur elle après cela, puis écarta ses cuisses et y fourra son attirail. Et il la ravagea encore et encore, jusqu'à qu'il sente en lui la haine à l'état pur, autant que la baronne se brisait peu à peu, murmurant aux dieux, mais Deloth n'était plus concerné.

Grunt's Last Stand by Clint Mansell on Grooveshark

Il se releva, entièrement satisfait, devant une femme brisée et en pleurs. Il se réjouissait au fond de voir ce malheur en elle, ce désespoir. Il voyait son bonheur dans le malheur des autres. Elle pleurait et gémissait tandis que lui riait et se réjouissait. Il pensa alors à une chose dont il tomba éperdument amoureux. Son statut unique faisait de lui quelqu'un de redoutable...pourquoi ne pas s'en servir à nouveau ? Mais il fallait du concret pour qu'on le reconnaisse, que le monde sache à qui il avait à faire, il lui fallait une...signature. Plusieurs idées lui vinrent en tête...et dans un éclat maléfique, il trouva son bonheur. Dans ceux qui le comprenaient, Edhel Gorthaur signifiait en Ancien Elfique "Elfe banni". C'était court, concret, allégorique et terrifiant. Il sourit alors de toutes ses dents en s'approchant de la baronne qui pleurait. Et sans crier gare, l'Edhel Gorthaur dégaina son coutelas et plaqua violemment sa main contre la bouche de la baronne. Et sa lame, doucement mais sûrement, glissa sur le visage de Lucrèce.

Elle partit du haut du visage, sur un côté du front, et fendit la totalité du visage en une diagonale simple. Les hurlements de douleur que Deloth s'efforçait d'étouffer se faisaient de plus en plus forts, tandis que la lame s'abreuvait du sang qui coulait de tout le visage de la baronne. Puis, sur la joue, il grava de la pointe, "EG", les initiales de son nouveau surnom...Il embrassa ses initiales avec vigueur, avant d'arracher le drap du lit. Il le traîna et le déchira pour en faire une sorte de longue corde. Du peu qu'il connaissait, il fit une sorte de nœud coulant qu'il passa au cou de la baronne, attachant l'autre extrémité au pied du lit.

- Vous savez voler ?

Il trancha les liens qui la retenaient. A moitié morte, il la traîna par les cheveux, laissant derrière elle une traînée de sang. Il ouvrit la fenêtre, et souleva la baronne dont le sang s'était mélangé aux larmes. L'Elfe se permit d'arracher la bague en or de la dame, et son collier de pierres précieuses avant de lui sourire une dernière fois :

- Vous permettez, vous n'en n'aurez plus aucune utilité.

Et faisant fi des lamentations de la baronne, il la plaça devant lui avant de lui asséner un coup de pied dans le dos qui la fit basculer par dessus la fenêtre. Une seconde...et le drap se tendit d'un coup sec, pour ne plus bouger. Sans avoir cure du cadavre qui pendait désormais au bout d'un drap, Deloth se passa la bague au doigt. Au moment où il allait franchir la porte, il prit sur la table deux bagues d'or qui traînaient. Après tout...c'était son paiement. En vérité, cela s'était plutôt bien passé. Il était fier de son œuvre et ne s'était pas senti aussi bien depuis plusieurs semaines...Il sortit de la chambre, refermant la porte derrière lui et s'empressa de rejoindre les écuries en évitant de croiser le regard des gardes qu'il croisait. Une nouvelle cible l'attendait au Sud, mais celle ci serait plus compliquée...
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MessageSujet: Re: Regarde moi, et dis moi que tu souffres. [Lucrèce][Terminé]   Regarde moi, et dis moi que tu souffres. [Lucrèce][Terminé] I_icon_minitimeJeu 6 Sep 2012 - 16:18

J'étais bien trop occupée à me changer, retirant seule ma robe pour me rendre compte du piège dans lequel j'étais en train de tomber. J'étais en simple chemise, certes de très bonne qualité, mais en chemise. J'écoutais en même temps l'envoyé de mon époux qui me disait que les ennemis du baron seraient prêts à tout et donc qu'il était préférable que je fuis loin de ce conflit sanglant.
Alors que j'allais enfiler la jupe de la tenue que l'on m'avait apportée pour le voyage, je me sentis épiée dans mon intimité. Et pour raison car la voix de cet homme résonna juste derrière moi m'avouant qu'il n'était pas là pour me protéger. D'un coup mes yeux s'ouvrirent en grands de frayeur. Etait il un de ces ennemis en question?

J'eus nullement le temps d'appeler à la garde qu'un violent coup à l'arrière de mes jambes me ploya à genoux. Alors que j'ouvrais la bouche pour crier, j'en fus empêchée par un baillon réaliser à l'aide d'une serviette de soie qu'il tira fermement vers lui. Je me retrouvai alors plaquée contre lui tentant de me défendre.
Il me tira alors en direction du lit alors que de mes mains fines, je tentais de me dégager de son emprise. Debout devant lui, je reçus un violent coup de poing au visage. L'impacte me fit tomber à la renverse sur le lit. Je restais alors là étendue, la tête vascillante, sonnée par son geste. Il avait alors le champ libre le temps que je reprenne mes esprits.

C'est d'ailleurs ce qu'il fit car quand je rouvris les yeux, j'étais poings liés au montant du lit. Il se rapprocha de moi et déchira d'un seul geste ma chemise dévoilant mon corps svelte et menu. La peur se fit alors lisible dans mon regard qui le suppliait de bien vouloir me libérer et me laisser partir.
Au lieu de cela, je le vis avec effroie sortir de son pantalon son attribut masculin et venir le pointer sous mon nez. Je fermais alors fermement les paupières en pleurant. Non, tout mais pas ça... Il ne fallut guère plus d'une dizaine de seconde pour qu'il me l'enfonce dans la gorge m'étouffant alors à moitié. Je suffoquais, l'air me manquait.

Un coup, puis un autre et encore un me sonnèrent. La tête vascillante de droite à gauche, il en profita pour m'écarter les cuisses et venir me violer. J'avais mal. J'étais en larmes. A cet instant je pus alors pleinement ressentir ce que Camille avait vécu il y a quatre années quand mon époux avait abusé d'elle...
Je perdais peu à peu connaissance alors qu'il me prennait avec une rage animale. Du sang coulla même sur les draps, preuve de la violence de ses coups de reins entre mes reins. Je me sentais sale, souillée. J'étais brisée... Je n'avais qu'une seule envie à cet instant: disparaitre, mourir... J'ignorai alors que c'était ce qui allait m'arriver.

Il se retira, me laissant alors là, étendue, livide. Je pensais qu'il allait disparaitre et que ce n'était qu'un avertissement des opposants de mon époux. Mais non... Au lieu de cela, il sortit une lame que je ne vis pas tellement mes yeux étaient embués par les larmes qui ne cessaient de ruisseler sur mon visage.
La pointe glaciale de l'acier effleura mon visage. J'avais peur. Je tentais de me débattre mais mes liens étaient si fermes que cela ne me permaittait aucun mouvement. Puis la lame s'appuya plus fermement sur ma tempe. Une douleur vive me fit crier. Le baillon étouffa ce cri. Il continua alors que j'hurlais de douleur.

Je me vidais doucement de mon sang. J'étais à demi morte sur ce lit qui était mien. J'étais dans un état proche de l'évanouissement. La douleur avait envahit totalement mon corps pour me plonger dans une certaine folie. Quand le supplice fut fini, il me délia du lit pour me tirer par les cheveux jusqu'à la fenêtre.
J'étais vidée, sans force. C'est à peine si mes jambes me portaient. Debout, je tremblais telle une feuille morte. Je ne réalisa même pas les paroles qu'il venait de prononcer alors qu'autour de mon cou, une sorte de corde y était passée. Mes bijoux me furent arrachés mais cela n'était pas le plus important à mes yeux.

Un nouveau coup me fut donné dans le bas du dos qui me fit basculer par la fenêtre. La corde se tendit d'un coup sec m'étranglant. Il ne fallut pas longtemps pour que je rende l'âme. Mon agresseur en profita pour prendre la fuite refermant derrière lui les portes de ma chambre. Moins de vingt minutes venaient de s'écouler entre son entrée et son départ.
Camille qui était partie remettre Désidéria à la nourrice était revenue. Entrant dans la chambre, elle vit la pagaille qui y régnait. Elle me chercha brièvement du regard avant de voir le sang au milieu du lit et ce morceau de drap qui pendait par la fenêtre encore ouverte. S'avançant, elle découvrit mon corps qui pendait dans le vide. Elle se mit alors à crier.

La garde arriva en quelques secondes. Camille terrorisée et en pleurs pointa du doigt la fenêtre. Les gardes jetèrent alors un coup d'oeil pour y découvrir le sordide spectacle. On prevint alors immédiatement le capitaine. Camille fut reconduite au quatier des domestiques. On tira sur la corde pour me faire remonter. J'étais belle et bien morte.
On demanda alors à des servantes de remettre de l'ordre dans la chambre et on m'étendit sur le lit. Elle devait se charger de rendre ma dépouille présentable. Une prêtresse de Tari fut appelée à mon chevet. La garde fut lancée sur la piste de mon assassin. Une missive fut envoyée immédiatement à Norman pour le prévenir de la perte de la baronne en lui précisant qu'elle avait été assassinée sans doute par un de ses opposants.

Mes funérailles eurent lieu le lendemain. Après les derniers sacrements réalisés par la prêtresse, on me déposa sur le buchet funéraire pour faire brûler mon corps. Pour l'occasion, on m'avait vêtue tout de blanc, un voile fin recouvrant mon visage pour ne pas dévoiler la blessure monstrueuse que l'on m'avait laissée.
Après cela, Camille décida de partir. Elle n'aimait pas le baron, de plus elle avait une promesse à honorer. Si les enfants de Norman n'avait rien à craindre avec la nourrice, un autre orphelin requiérait toute son attention. Durant quatre années, Camille avait fait elevée l'enfant illégitime dans un temple de Néera qui veillait à sa sécurité. A défaut d'avoir encore sa mère, il avait toujours un père qui ignorait son existence. Aussi c'était le moment de le mener en sécurité chez cet homme.
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