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 Lorsque les religieux s'écharpent | PV Ust'Chath

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May'Inil Baenrahel
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MessageSujet: Lorsque les religieux s'écharpent | PV Ust'Chath   Lorsque les religieux s'écharpent | PV Ust'Chath I_icon_minitimeJeu 6 Sep 2012 - 18:05

-Nous ne pouvons tolérer plus longtemps l'affront que nous fais cette imposture au temple de Tyra. C'est pourquoi j'exige que la garde se mobilise pour interrompre dans les plus brefs délais cette manifestation hérétique !

Le prêtre de Teiweon semblait plus que jamais hors de lui et dans un piteux état en vérité. Sa tenue était mal ajustée et des cernes se discernaient sous ses yeux. Il n'avait pas beaucoup dormis ces derniers temps et l'affaire, qui les préoccupaient aujourd'hui, semblait avoir à ses yeux une importance capitale.
Il faut dire que la venue successive de deux gardiens avaient pesé sur les esprits de tous les religieux de la ville, ne serait-ce que par le déploiement de puissance que celui d'Uriz avait exprimé. En ce qui concernaient les conséquences de leur passage, May'Inil se sentait peu touchée. Aucun des deux ne concernait directement Isten ou quelques cultes avec lesquels elle put avoir rivalité ou amitié. En dehors des cultes d'Uriz et de Teiweon dont les représentants s'écharpaient à l'heure actuelle sous ses yeux.

-Je vous rappelle que l'intervention du Gardien d'Uriz semble directement liée à celle que vous qualifiez d'imposture. Si les desseins du Père était de la laisser en vie, je refuse que la moindre mesure de notre cité n'aille à cet encontre.

Le prêtre d'Uriz avait meilleur mine que son adversaire. Il faut dire que si le passage de son gardien tutélaire avait été mouvementé et lui avait donné quelques préoccupations, il datait déjà de plusieurs jours. Depuis, le culte avait tenté maintes fois d'interroger le Père sur les raisons de cette venue mais nulle réponse décisive n'avait encore été portée à la connaissance de l'assemblée de prêtres de Sol'Dorn, réunis en cette occasion.
Assemblée qui, en dehors de ses deux principaux opposants, se désintéressait quasi-totalement de la question. Le prêtre de Kiel amenait un soutien froid et distant à son homologue de la Mère, tandis que le prêtre d'Uriz pouvait compter sur l'aide du prêtre de Zhack'Bar. Le reste de l'assemblée, elle, n'exprimait qu'un intérêt poli et de circonstance au débat interminable qui opposait les deux maîtres de leur groupe.
Comme au Puy, il était impensable de s'opposer directement à Uriz ou Teiweon. Et lorsque les deux s'écharpaient, il convenait d'attendre sans plaintes que l'affaire se règle, le plus souvent d'elle-même puisqu'aucun ne réussissait jamais vraiment à prendre l'avantage sur l'autre.

May'Inil s'installa un peu plus confortablement dans son siège en portant une confiserie à ses lèvres sensuelles. Elle pouvait se targuer d'une importance relative, son propre culte avait gagné en influence avec l'évolution des mœurs de Sol'Dorn -et sa richesse personnelle parmi les plus importantes- et veillait à rester soigneusement neutre dans ce genre de conflits d'intérêts.
Elle eut un regard compatissant pour leur invité exceptionnel, à savoir un envoyé de la garde de la ville, qui semblait particulièrement mal à l'aise dans son rôle. Pris entre le marteau et l'enclume, il n'osait exprimer le moindre avis de peur d'éventuelle représailles. Ce genre de scène ne se serait jamais tenus au Puy, où l'armée pouvait prétendre à jouer à jeux égaux avec les cultes -et ou de toute façons un tel dilemme ne se serait jamais posé- mais ici ce n'était plus le cas depuis déjà longtemps.

Elle gloussa un peu en repensant à la lettre qu'elle avait envoyé la veille. Une missive, même une invitation, adressé à une personne bien particulière qu'elle avait eu l'honneur de rencontrer lors d'un voyage à Thaar. Et la réponse qu'elle recevrait pourrait bien conditionner grandement sa future attitude. Car si elle restait pour l'instant neutre, elle avait une opinion très claire sur ce qu'il convenait de faire : ne surtout pas s'attaquer à la Gardienne humaine.
Sol'Dorn tirait sa puissance nouvelle du commerce et de son hétérogénéité, elle ne comptait pas laisser un religieux extrémiste tout gâcher par ego. Si elle n'apportait pas de soutien au prêtre d'Uriz, leur motivation n'étant pas la même, elle restait par contre attentive à ne pas laisser le prêtre de Teiweon mener à bien ses idées. Elle avait d'ailleurs envoyer un somptueux cadeau au chef de la garde le matin même, en le priant de ne pas accéder aux requêtes du culte de la Mère.

Mais la situation semblait pour le moment geler, et aucun parti ne parvenait à prendre l'avantage sur l'autre. Une bonne chose, elle avait besoin d'un tel statu quo jusqu'à ce qu'elle envisageait. Et elle ne pourrait que faire plus forte impression dans une ambiance religieuse aussi tendue. Savourant intérieurement son plan, elle reprit une gorgée de vin en écoutant ses collègues se lancer pour la neuvième fois dans la même argumentation sans fin.
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Tebirahc Zaurahel
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MessageSujet: Re: Lorsque les religieux s'écharpent | PV Ust'Chath   Lorsque les religieux s'écharpent | PV Ust'Chath I_icon_minitimeJeu 6 Sep 2012 - 20:19

Il était en pleine méditation, n'ayant plus à dormir à nouveau, lorsqu'elle prit congé pour se diriger vers Sol'Dorn, et il n'esquissa d'abord aucun geste, il la laisserait faire, de toute manière, elle finirait par revenir, pour leur projet de route vers Naelis pour rendre visite à leur frère. De fait, il éprouvait lui aussi l'envie de se rendre dans la cité, ne serait-ce que pour entendre les bruits qui courraient forcément après son intervention. Il enterra le rubis qui contenait son dernier Esprit Gardien, ainsi pourrait-il retrouver le semblant de campement en revenant à lui le moment venu, et là-dessus, se mit en route non sans oublier de dissimuler à nouveau sa présence au regard des mages et prêtres.

Empruntant un autre chemin, pour ne pas recroiser la route de la Gardienne, il mit un temps légèrement moindre qu'elle, ce qui lui permit de se mettre en quête d'information dans la première taverne qu'on lui indiqua. C'était là le bon côté de n'être finalement qu'un nom pour le commun des sombres, on ne le reconnaissait pas, car on ne l'avait jamais vu.
Bien que recueillant l'écho de son passage, les choses ne devinrent réellement intéressante qu'avec l'arrivée de sa sœur, dont la présence dans son temple semblait mettre en ébullition les nerfs, surtout pour ce qui était des religieux qui devaient faire face à une présence imposante d'un culte rival.

C'est la raison pour laquelle il décida de se rendre dans le quartier religieux, avec l'assistance d'un mioche, qu'il considérait comme les guides les plus honnêtes, en définitive... Avec un adulte, il y avait la crainte d'un guet-apens pour le dépouiller, quoique cette perspective ne l'inquiétait pas, mais si il pouvait s'épargner ce tracas, il le faisait.
Ainsi se mit-il à errer là, n'apercevant les temples qu'à travers la magie et l'amoncellement d'individus qui les indiquait. Mais une bâtisse attira plus son attention, à cause de ce que se disait deux citadins.

Voila un lieu où semblait s'être réuni les représentants de l'ensemble du panthéon sombre ainsi que de la garde que la présence d'une Gardienne semblait mettre à cran. Une réunion de crise, en somme, en ces temps troublés. Et, dans un souci d'improvisation des plus spontanés, il décida qu'il s'y inviterait, puisque de toute façon, on le savait dans les parages, alors autant jouer pleinement son rôle auprès des hautes sphères religieuses locales.

Maintenant, il fallait rentrer... Il voulait éviter un épanchement de surprise et de dévotion des plus gênant en pleine rue, un petit mensonge s'avérait donc nécessaire, et il était tout trouvé. En période de crise, on a jamais trop d'informations sur la « menace », alors quand quelqu'un, d'un culte de préférence, se présente en disant avoir des choses à dire, il était plutôt logique qu'on l'écoute, quitte à lui mettre une violente correction en cas de choses infondées, déjà connues ou parfaitement inutiles, mais dans le doute, on tend l'oreille.

C'est ainsi qu'il se présenta aux gardes comme étant un Frère de Bataille d'Uriz, ce qui justifiait plus facilement la présence tant de l'épée à sa taille que du marteau de guerre dans le dos, ce qui ne convient pas forcément à un acolyte, porteur de nouvelles du « front » que pouvait représenter le Temple de Tari.
Très convaincant, il fut donc conduit par une garde qui ne tarderait pas à avoir un sacré frisson, même en l'absence de réelles sensibilités magiques, car à l'approche de la salle où on le conduisait, il cessa d'accorder la moindre attention à sa discrétion, mettant un terme à sa dissimulation. Les prêtres présents le percevraient aussi tôt, quoiqu'il devait dégager une énergie différente, plus apaisée qu'il y a quelques jours, mais tout aussi pesante, puissante et colossale.
Pour la première fois depuis près de sept ans, le Gardien d'Uriz réapparaissait à visage découvert devant plusieurs « puissants » sombres.

Les portes s'ouvrirent sur lui, les gardes ayant sans doute perçu une chose sans véritablement en concevoir la nature réelle, mais les autres savaient. Et parmi ces autres, il perçu une présence familière... La prêtresse d'Isten, de la réunion de Cylas, May'Inil...
… qu'il ne manqua pas de saluer la première, d'un petit salut, avant de se concentrer sur le reste d'une assemblée qu'il imaginait avec amusant, bouche bée, ayant certainement du mal à le croire, et la garde ne comprenant pas une telle réaction avant même de l'avoir annoncé. Et devançant l'ensemble, il prit l'initiative logique de la parole.

« Pardonnez cette intrusion, mais il m'est parvenu aux oreilles que l'ensemble des cultes se concertaient ici... Permettez que je me joigne à vous... Je suis Tebirahc Zaurahel, le Premier Feu du Père. »
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May'Inil Baenrahel
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MessageSujet: Re: Lorsque les religieux s'écharpent | PV Ust'Chath   Lorsque les religieux s'écharpent | PV Ust'Chath I_icon_minitimeDim 9 Sep 2012 - 10:49

La discussion entre les deux prêtres étaient toujours aussi stériles et avaient laissés place à la parole des deux soutiens de l'affaire, dont la platitude de leur discours n'avait d'égal que le total désintéressement de l'assistance, ou tout au moins de May'Inil, qui se récitait mentalement ls paroles d'une poésie qu'elle avait apprise au contact d'un poète qu'elle avait invité en sa demeure voilà quelques jours. Plutôt doué au demeurant, aussi bien de sa langue que de son sabre.

Elle fut interrompus dans son introspection, tout comme le furent les quatre orateurs, les quelques écoutants et celui qui avait profité de l'assoupissement général pour piquer un somme, lorsqu'elle ressentit une aura particulièrement puissante à quelques mètres seulement d'eux. Ils l'avaient tous ressentis voilà quelques jours. Nul doute n'était permis, le Gardien d'Uriz n'était pas loin. Et s'il ne déployait pas toute l'énergie usée lors de son précédent passage, il n'en restait pas moins bien présent.
Dans la salle, le silence s'était fait en un instant, alors que le malheureux militaire de la pièce restait interdit, se demandant ce qui avait bien pus arriver pour que toute cette agitation se calme aussitôt. Son instinct et le hérissement dans sa nuque lui fit dire que ce n'était pas forcément bon signe, lorsque la porte de la salle s'ouvrit pour laisser entrer un drow à l'apparence relativement pauvre, en tout cas très ordinaire, si ce n'était les deux armes, dont un marteau de guerre, qu'il portait.

Lorsqu'il se présenta devant eux, la majorité de l'assistance ouvrit des yeux étonnés. Ils l'avaient tous sentis venir mais peu aurait pus imaginer que ce drow soit véritablement le Gardien du Père. May'Inil était de loin la plus étonné et sa bouche resta un instant légèrement entrouverte, pensive, alors qu'elle reconnaissait en ce nouvel arrivant le drow qu'elle avait pus croiser chez Cylas, voilà de cela quelques temps. Plusieurs échanges entre Tebirahc, puisqu'il s'agissait là de son véritable nom, et Elystrel lui revinrent en tête avec une compréhension nouvelle.
Elle se ressaisit néanmoins lorsqu'il lui adressa un salut et reprit un visage plus maîtresse d'elle-même alors même que le Premier Feu s'adressait à l'ensemble de l'assemblée. Il ne fallut pas plus de quelques secondes pour que les religieux se répandent en salutations plus poussées et cérémonieuses les unes que les autres, tandis qu'elle même se contentait d'une simple révérence mimée depuis son fauteuil. Puis la discussion reprit avec un tour nouveau, d'abord attaqué par le prêtre de Teiweon.

-C'est un immense honneur de vous recevoir, nous étions justement en train de nous interroger sur...
-Le Gardien ne doit avoir que faire de vos ridicules souhaits. Puissant Seigneur, vous auriez dus nous prévenir, nous aurions préparés de quoi vous recevoir comme il convient.
-Ne cherchez pas à détourner le sujet, puisque vous-même n'êtes pas capable de nous expliquer ce que désire le Père, le Gardien saura nous apporter toutes les lumières sur cette ténébreuse affaire.
-Cette affaire, comme vous dites, est d'une simplicité extrême, vous n'êtes qu'un lâche qui n'ose intervenir lui-même contre celle qu'il estime être un danger.

Décidément, ces deux-là n'arriveraient jamais à s'entendre sur quoi que ce soit semblerait. La petite réunion avait retrouvé un semblant d'intérêt, d'une part grâce à l'arrivée de l'invité que constituait Tebirahc, et également parce que cette même avait précipité le discours vers son point le plus intéressant, celui où les prêtres de mâchaient plus leurs mots, se traitaient de tous les noms le plus généralement avant de se draper dans leur dignité outrée et de clore l'affaire. Ce qui signifiait pour tous leurs spectateurs forcés la proche fin du calvaire.
Mais cette fois c'était trop intéressant pour que May'Inil laisse filer une aussi étrange situation.

-Ce que mes deux confrères essayent de vous demander, Tebirahc, c'est ce que vous savez de la Gardienne de Tyra qui s'est installé dans le temple des faubourgs. Certains ici la voient d'un mauvais œil mais après votre passage remarqué de l'autre jour, d'autres aimeraient d'abord avoir votre savoir sur ce qu'elle fait ici. Si tout cela ne vous importune pas, bien sûr.

Elle s'était interposé dans l'échange verbal des représentants divins, de sa voix claire et joueuse. Ses yeux d'ambre s'était posé sur ceux, aveugle du Gardien, et elle était curieuse de savoir ce qu'il allait dire face à ce qui était, en vérité, une assez pathétique démonstration de leur organisation.
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Tebirahc Zaurahel
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MessageSujet: Re: Lorsque les religieux s'écharpent | PV Ust'Chath   Lorsque les religieux s'écharpent | PV Ust'Chath I_icon_minitimeDim 9 Sep 2012 - 12:17

La surprise passée, ou tout au moins atténuée, il eut droit à la flopée de salutations, tantôt respectueuse, tantôt cérémonieuse, parfois même un brin trop élogieuse, mais il n'en attendait pas moins d'individu qui pouvait voir en lui une aubaine, un soutien pour quelques projets ou quelques ambitions, autant être clair, il n'en serait rien.
Puis ils reprirent la discussion en cours, mais en le prenant, bien entendu, à parti directement, après tout, il devait être l'élément clé pour résoudre la problématique posée par sa sœur. Mais il attendait de voir, d'entendre surtout.

Et ce qu'on lui offrit était amusant, tout du moins pour lui. Ces deux prêtres se disputant sur une histoire au sujet de laquelle ils étaient aussi perdus que désarmés pour la résoudre. Mais il ne montra rien tout d'abord, mais murmura tout de même une chose, comme une petite réflexion personnelle, surtout en réponse au propos du prêtre d'Uriz qui aurait voulu être prévenu, sans doute pour préparer un banquet somptueux où les dieux seuls savent quelle autre folie pour s'attirer ses faveurs.

« Que serait la vie sans surprises... »

Puis se fut à la prêtresse d'Isten de prendre la parole, apparemment bien moins tendue et mal à l'aise que les autres, mais il n'était pas surprit. Il l'avait rencontré, côtoyant son frère. Les Gardiens des Cinq ne semblaient pas lui poser de problème, là où Tari et Teiweon étaient en conflit. Finalement, son attitude n'était pas surprenante, mais au moins, il y verrait plus clair que les deux qui se cognaient dessus sans plus réellement de retenue.
Comprenant leur demande, il entreprit tout de même de procéder par étape, pour rassurer les personnes présentes, sans toutefois trop leur offrir.

« Commençons par le commencement... Vous, » et du doigt, il pointa la lueur qui correspondait à ses yeux au prêtre d'Uriz. « N'ayez pas le sentiment de mal me recevoir. Vous ne m'avez pas craché à la figure, insulté ou tenté de m'occire, c'est que vous m'avez accueillit comme il convient. »

Qu'il soit satisfait ou non n'était pas important, à lui d'écouter ou de refuser de le faire, mais il ne désirait rien d'autre, après tout, il avait vécu d'une certaine façon, présent à des banquets que pour faire l'animation sans jouir des mets présentés sur les tables. Mais il se devait d'ajouter une chose, avec un ton un brin plus menaçant et sérieux, sans l'être à l'excès.

« Toutefois, ne prétendez plus savoir ce qui est digne ou non de mon attention, il vous en coûterait plus que vous ne possédez en ce vaste monde. La chose est dite, j'oublierais cette fois-ci mais pas la prochaine. »

Mais il reprit vite un visage neutre, la dernière phrase sonnant plus légèrement, que le prêtre se rassure, le Premier Feu n'en tiendrait plus rigueur, sauf en cas de récidive. Et là-dessus, il décida donc de répondre à l'ensemble autant qu'à la prêtresse d'Isten.

« La Gardienne de Tari a ses raisons, et je n'ai pas pris la peine de les lui demander, et si le Père n'a pas offert de réponses à vos prières et vos questionnements, c'est qu'il juge, comme moi, que la chose n'est pas réellement importante. »

Là-dessus, les prêtres ne seraient sans doute pas d'accord, mais ça n'était pas important, il n'offrirait aucune connaissance au sujet de sa sœur, il n'y avait aucun intérêt à cela. Et il ne montrait aucune inquiétude, au contraire, une réelle assurance qui suggérait que la Gardienne ne représentait aucune menace à ses yeux.

« Vous n'aurez à souffrir que d'un léger regain de foi contre lequel il vous faudra lutter, mais quel intérêt aurait une vie sans tracas ? »

Il ne répondait réellement à rien, mais cela l'amusait, et il attendait de voir comment ils réagiraient... Offrir toutes les réponses comme ça, sans attendre, sur demande, ça n'avait rien d'intéressant, ni pour lui, ni pour eux.
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May'Inil Baenrahel
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MessageSujet: Re: Lorsque les religieux s'écharpent | PV Ust'Chath   Lorsque les religieux s'écharpent | PV Ust'Chath I_icon_minitimeDim 16 Sep 2012 - 21:06

May'Inil put voir le haut-prêtre d'Uriz blêmir légèrement, sans doute n'était-il pas agréable de se sentir menacé par le propre envoyé de sa divinité. Néanmoins il se contrôla et se contenta de légèrement s'incliner en signe de respect. Pendant ce temps il envoya quelque serviteur chercher une chaise si le Gardien désirait s'asseoir à leur table.
Quant à ce qu'il exprima au sujet de la Gardienne de Tari, ce n'était pas d'une utilité véritable. Qu'il ignorât ou non ce que projetait la Gardienne, elle ne pouvait en être certaine, envoyé divin ou pas elle ne se fierait certainement pas à ses seules paroles. Elle en avait fait de même avec Elystrel après tout, bien qu'il soit plus justifié de se méfier d'Arcam que d'Uriz. Le deuxième avait tendance à être bien plus franc jeu.

Quoiqu'il en soit, même les réponses apportés ne semblaient suffirent aux prêtres, qui hésitaient encore. Ceux dont l'attention avait été regagné par l'arrivée du Gardien lançaient des regards à la ronde, cherchant dans l'attitude de leurs confrères quelques indices de ce qu'il convenait de faire. May'Inil aperçut son homologue de Valas avachis dans son fauteuil, jaugeant visiblement que cette affaire ne le concernait pas. Il faut dire qu'il possédait en Sol'Dorn tellement peu de pouvoir -il faisait partie des rares grands prêtres à ne pas siéger au conseil de la cité d'ailleurs- qu'il avait tendance à rester assez apathique, sans que personne ne s'en soucie d'aucune façon.
La prêtresse d'Isten, elle, sentait poindre sur elle quelques regards interrogateurs, ceux de ses alliés et ceux de ses rivaux. Elle avait attiré l'attention sur elle en s'adressant au Gardien d'Uriz et n'allait pouvoir reprendre si facilement son rôle de passive observatrice. Elle regretta un peu de n'avoir su tenir sa langue, mais elle appréciait tellement occupé le devant de la scène, même si elle était plutôt au second plan en vérité.

Cette hésitation prit fin avec le prêtre de Kiel, qui se permit à son tour de s'adresser directement au Gardien, et décida visiblement de ne pas aller par quatre chemins et d'affirmer plus encore son soutien au culte de Teiweon, pour l'instant relativement discret, sous l’œil soupçonneux de son haut-prêtre.

-Mes chers confrères, il me semble bien que l'estimé seigneur Zaurahel vient d'apporter la réponse que nous attendions. Ainsi donc, n'attendons pas plus longtemps pour envoyer la garde lutter mano militari contre celle qui ose s'opposer à nous.

Un concert de raclement de gorge en do mineur lui répondit, alors que les différents prêtres cherchaient les mots pour exprimer leur point de vue, ou que certains attendaient tout simplement de voir les grandes tendances qui allaient se dessiner. Plusieurs regards se posèrent sur le Gardien d'Uriz, voir ce qu'il allait dire de l'utilisation ainsi de ses paroles. May'Inil était de ceux-là, jaugeant de si elle allait devoir ou non intervenir pour empêcher la garde de le faire, elle. Si le Gardien approuvait, le culte d'Uriz également par la même. Et elle n'avait vraiment pas envie de voir un déploiement de force dans le quartier humain, qui plus est en plein mois d'été alors que le commerce battait son plein après les abondantes récoltes.
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Tebirahc Zaurahel
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MessageSujet: Re: Lorsque les religieux s'écharpent | PV Ust'Chath   Lorsque les religieux s'écharpent | PV Ust'Chath I_icon_minitimeLun 17 Sep 2012 - 7:56

Avait-il déjà perdu son titre officieux de plus modéré des Sengers pour susciter autant de crainte à la seule idée de lui adresser la parole ? Cette peur présente lui était apparue amusante au départ, mais finalement, elle était ennuyeuse tant aucun n'osait plus émettre le moindre son. Il lui faudrait y remédier, il était certes le Premier Feu, mais cela ne devait pas signifier qu'en sa présence, aucune discussion n'était possible.
Il ne les voyait pas, simples lueurs qu'ils étaient à ses yeux, mais il les imaginait facilement se regardant, interdit, s'interrogeant sur la réaction à avoir, pronostiquant sur le premier qui se ferait brutalement foudroyé, ou plutôt calciné d'avoir défier, d'une façon ou d'une autre le Gardien... Enfin, un comportement de ce genre, en somme.

Quel ennui !

Puis finalement, l'un d'eux osa prendre la parole, et qui qu'il soit, il semblait sur les dents, voulant en finir avec cette situation au plus tôt, quitte à aller combattre une Gardienne... Ah non, quitte à envoyer la garde combattre une Gardienne, la nuance est importante. Voila un fou, quoiqu'il doit considérer, très logiquement, les dieux sombres plus grand que Tari. Mais ce ne sont pas les dieux qui se battront, que des mortels face à une femme qui possède une puissance qu'ils ne sauraient imaginer possible entre les mains d'une vulgaire humaine.

Mais une chose à la fois, il fallait d'abord briser la loi du silence.

« Allons, pourquoi tant de silence ? Je ne suis qu'un invité, qu'un parmi les autres ici. Je n'ai pas le désir, ni la prétention de présider les discussions, et je ne condamnerais pas ceux qui prendront la parole, c'est votre réunion après tout, et c'est une décision pour votre cité que vous allez devoir prendre. »

En espérant que cela suffise à en décoincer certains. Là-dessus, il décida de répondre toutefois à la proposition du prêtre de Kiel, avec un léger sourire.

« Vous verra-t-on en première ligne lorsque la garde ira la déloger de son temple ? Ou bien demeurerez-vous ici, avec les autres, à en attendre le résultat ? »

Et au ton, il suggérait la seconde option, il doutait de voir le prêtre prendre le commandement des opérations et mener les hommes, et même de prendre part à l'altercation. Mais là-dessus, il s'exprima sur cette idée, pour l'ensemble.

« Vous ignorez tout de votre adversaire, qui n'est pour l'heure que la source de futurs petits troubles que vous ne devriez pas avoir trop de mal à endiguer, lorsqu'ils viendront, dont l'opposition est passive, mais qui deviendrait active si vous lancez les hostilités. »

C'était dit comme un simple résumé de faits, sans accusation aucune, ni critique.

« Je ne vais pas vous dire quoi faire, et comment le faire, ça n'est pas là mon rôle, mais une simple suggestion, de deux maux, il vaut mieux faire face au moindre. »


Ils ne voulaient surtout pas en venir à donner le moindre ordre, à commander qui que ce soit. Son rôle se bornerait à suggérer, à eux de prendre les décisions, et de les assumer ensuite.
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May'Inil Baenrahel
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MessageSujet: Re: Lorsque les religieux s'écharpent | PV Ust'Chath   Lorsque les religieux s'écharpent | PV Ust'Chath I_icon_minitimeVen 12 Oct 2012 - 21:25

Le prêtre de Kiel se calma rapidement, visiblement un peu refroidis par ce que sous-entendait le Gardien d'Uriz. Il est vrai que ce n'était guère réjouissant. Qui plus est, le prêtre de Kiel avait la réputation d'être légèrement couard. De manière assez particulière, puisqu'il était toujours le premier à élever la voix pour tenter de s'imposer mais s'effaçait aussitôt devant une quelconque résistance. Beaucoup disaient tout simplement qu'il n'avait pas les épaules assez larges et la langue trop bien pendue pour son propre bien.

Cette réunion n'avait que trop duré au regard de May'Inil, qui attendait la visite d'un barde à sa demeure pour le repas d'affaire qu'elle avait organisé. Et elle n'avait aucune envie de prendre du retard pour quelques broutilles. Elle posa son délicat visage dans ses mains et posa son regard ambré sur le représentant de la garde.

-Mon cher, vous pouvez allez dire à votre supérieur qu'il peut retirer ses hommes de leur garde du temple de Tari et que la garde n'aura pas à intervenir contre la Gardienne.

Il y eu un bref instant de silence, durant lequel la plupart des présents regardèrent May'Inil comme si elle venait de parler dans une langue inconnue de tous. Le prêtre de Teiweon fut le premier à réagir, abattant ses mains sur le bois de la table en la fixant d'un regard haineux.

-Comment osez-vous agir de la sorte, maîtresse Baenrahel, vous pas plus que n'importe lequel d'entre nous n'est habilité à donner ce genre d'ordre à la légère.
-Cessez donc ces stupidités, Fay'dan -elle s'adressait à lui d'une voix acérée, loin, très loin de ses habitudes-, si le temple de Teiweon désire arrêter la Gardienne, qu'il en soit ainsi, je suis certaine que vous possédez suffisamment de mercenaires sous vos ordres pour vous en charger, nul besoin de mêler et la garde de la cité et notre accord à tout cela.
Quand vous comprendrez qu'abattre leur idole -si tant est que vous réussissez- ne pourra que vous attirer plus d'hostilité de la part des humains et non pas le regain de foi dans la Mère que vous semblez désirer, vous progresserez beaucoup. En attendant je ne compte pas laisser vos petites lubies nous mettre en froid avec la communauté humaine, à laquelle appartiennent je vous rappelle tous les marchands qui viennent ici et qui font tourner notre économie.
Ce genre d'affaire n'est qu'une farce, une farce de mauvais goût qui mérite bien moins d'attention que ce que nous avons déjà daignés lui donner.
Sur ce, je pense que cette séance ne sert plus à grand chose et je pense que la plupart ici ont d'autres affaires bien plus urgentes à s'occuper. Aussi mes chers confrères et consœurs, je vous salue et me retire séant.


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