Réunion au sommet [PV]

Quelque part du côté de Bastylle, à une certaine date

Il était bon de se dire que Serramire avait entamé sa course pour revenir au zénith de sa puissance. Le chemin serait long et pavé d'embuches c'était certain mais le fait d'avoir commencé était déjà de bon augure. Les bandits étaient traqués et ils ne sévissaient quasiment plus, au moins dans la partie est et centrale du marquisat. Brochant avait prit ses fonctions depuis plusieurs ennéades et il avait retouché le conseil. De Clairséan y avait toujours sa place naturellement, il avait tenté de préserver les intérêts de Serramire dans la tourmente et comme il avait acquiescé à la montée de Brochant sur le trône de Serramire, sa place lui fut laissée. Jérôme avait gagné la sienne et il avait une place de choix auprès du marquis depuis que les deux nobles s'étaient rencontrés en rase campagne pour discuter de leurs attentes mutuelles. Pour l'instant, aucun des deux ne semblait décevoir l'autre mais il ne s'était pas écoulé si longtemps que cela. Les rumeurs sur Jérôme s'amplifiait de plus en plus alors qu'il volait de victoires en victoires depuis Sainte Berthilde. Il n'y avait rien d'honorable dans la guerre mais son côté pieux en cette période troublée poussait souvent les gens vers la religion et le fait qu'un noble pratique assidument et qu'il réussisse ce qu'il entreprend même si cela semble ardue amène souvent le peuple à croire à des choses improbables.

Le baron d'Etherna se rendait régulièrement aux différents temples afin de prier la divinité du moment. Néera avait sa préférence lorsqu'il n'avait rien de particulier à demander ou de remerciements envers les dieux. De même, sa magnanimité envers ses adversaires qui se rendaient et sa bonté envers le peuple, épargné autant que possible du conflit, augmenta sa popularité auprès des habitants de Bastylle et fit son chemin, traversant les frontières en commençant par Etherna pour les hommes blessés qui rentraient au pays. Pour l'instant tout se passait bien pour Jérôme qui avait même réussit à faire changer d'avis Grégoire qui tolérait maintenant l'initiative de son vassal tout en le laissant se débrouiller, ne voulant pas engager les force d'Odélian dans le conflit. Ces derniers temps, il n'avait pas eu souvent l'occasion de porter autre chose que son armure et il n'avait pas été porté d'habits qui ne soit pas taillés pour la bataille.

Ce jour, il marchait de long en large, comme il aimait le faire lorsqu'il réfléchissait quand un garde annonça qu'une petite troupe arrivait avec en bannière de Velteroc et du Comte, un Phénix noir sur fond rouge. Jérôme fut étonné, ils étaient loin de chez eux. Il se prépara donc à les recevoir.

La route avait été fort longue et pénible. Autant de trajet avait eu raison du soupçon de rétablissement du Comte et la fièvre était revenue, plus violente que jamais, si bien que le Velterrien ne tenait en scelle que par la volonté de d'Othar. Les jours et les nuits s'étaient succédés, sans que la conséquente escorte velterienne ne rencontra âme qui vive. A vrais dire, peu de tributs wandriennes auraient pris le risque de se lancer à l'attaque d'une colonne militaire forte d'une bonne centaine d'homme sans que cette dernière ne se soit officiellement présentée en ennemis. Il était par contre certain qu'ils avaient étés observés avec le plus grand intérêt... Et sans doute suivis sur de nombreux kilomètres par d'invisibles gardiens.

Mais ils étaient désormais arrivés en vue de Bastylde, là où ils savaient pouvoir trouver l'homme qu'ils cherchaient. Jérôme de Clairsac était un bien étrange Baron d'après les dires de ses conseillers. Animé d'après eux par une flâme de noblesse et de loyauté que seule sa témérité semblait parfois égaler. Un homme de demain en sorte, un homme sur qui l'on pouvait compter, à condition de prévenir ses accès d'impétuosité noblière. Depuis lors, le Comte de Velteroc voyait en lui l'homme qu'il fallait pour stabiliser définitivement ce nord qui semblait s'empêtrer chaque année un peu plus dans ses conflits internes, si bien que c'en était la sécurité de toute la péninsule qui se trouvait mise en péril.

Approchant de ce qui semblait être un campement militaire, la colonne interrompit, tandis qu'un éclaireur s'avançait, drapeau diplomatique et Velterien en main, se detachait pour annoncer leur arrivée. Parcourant en quelques secondes la distance qui le séparait du groupe d'homme qui semblait les attendre, il fit halte à Leur côtés.

Sa Grandeur, Le Comte Nimmio De Velteroc, Comte de Velteroc, Baron de Hautval et Eremont du Médian. Pourrions nous être introduits auprès de Sieur Jérôme de Clairsac, Baron d'Ethernat et protecteur du nord ?

Protecteur du nord ? Qu'est-ce que ce titre voulait bien dire ? Quel dessein se cachait-il derrière cette étrange annonce ? La suite de la rencontre en dirait sans doute plus, mais elle s'annonçait fort intéressante.

Velteroc s'était longuement refermée sur elle même, allant d'un conflit à un autre afin d'unifier ces terres et les différentes peuplades qui y habitaient. son comte actuel était un homme que Jérôme ne connaissait pas mais il avait sortit son comté de sa torpeur et il avait entamé son ouverture. Le baron avait apprit que le dénommé Nimmio s'était marié avec Blanche de Hautval, une amie du dirigeant d'Etherna. Il n'avait pas eut la chance d'être invité aux festivités qui s'étaient déroulé à Erac mais il espérait qu'elle avait enfin trouvé l'amour et un peu de réconfort.

L'homme allait donc se présenter sous peu devant Jérôme et ce dernier ne connaissait que peu de chose sur le comte et ses terres, à sa grande frustration. L'annonce de l'endroit par ou arrivaient les velteriens était étonnante car ils venaient du nord ouest alors qu'ils auraient plutôt dû se trouver au sud ouest. Des nombreuses questions se succédèrent dans l'esprit de Jérôme et il ne savait pas s'il avait hâte de voir arriver ce personnage ou s'il aurait préféré ne pas en entendre parler. La troupes était de toute façon trop faible pour agir mais on ne savait jamais à quoi s'attendre. Une fois qu'elle fut en vue et toute proche, un homme se détacha, portant un drapeau diplomatique. Le comte demandait audience au baron, c'était logique vu qu'ils étaient les deux plus hauts nobles de présents. Certaines personnes se regardèrent lorsqu'il fut fait mention du titre de seigneur du nord mais personne ne dit rien.

Jérôme se trouvait dans sa tente, il était vêtu de sa cotte de maille. Il sortit en entendant l'annonce et il dit quelques mots à l'un de ses gardes qui s'avança vers l'émissaire pendant que le baron retournait dans sa tente, laissant le pan ouvert

"Son honneur, le baron Jérôme de Clairssac, baron d'Etherna accepte de recevoir sa grandeur, le comte de Velteroc"

Jérôme se demandait toujours ce que le comte voulait. En attendant de savoir si c'était un entretien privé ou pas, il se trouvait à l'intérieur, quelques gardes du baron ainsi que quelques conseillers dont Guilhem. Lorsque Nimmio fut introduit, Jérôme se retrouva face à un homme assez jeune mais dont la chevelure était blanche. Il avait également un bras en écharpe, amenant de nouvelles questions sur ce qui lui était arrivé. Jérôme le salua

"Votre grandeur, soyez bienvenue. Je suis Jérôme de Clairssac, qu'est ce qui vous amène dans ces contrées éloignées de vos terres ?"

Direct et franc, tel qu'il aimait l'être

Bien des choses messire Baron, bien des choses...

Cette voix froide et monocorde venait de l'homme aux cheveux blancs qui descendait à présent de cheval, aidé de son écuyer. Son bras drapé et visiblement enserré contre sa poitrine s'avérait être un handicap important lorsqu'il s'agissait de monter où de descendre de scelle. Mais le Comte avait connu d'autres difficultés. Ainsi, reprit-il rapidement son aisance, ré agaceant la longue toge qui recouvrait à présent son armurs, avant de reprendre.

Je sais que la présence d'un médianais aussi loin de chez lui vous interroge et c'est fort légitime. Mais une fois exposées, je suis certain que vous comprendrez mes préoccupations.

Il avança d'un pas serein, malgré la fièvre qui, une fois de plus, mettait son organisme à rude épreuve. Combien de fois avait-il fallu qu'ils s'arrêtassent afin que Darius prodigue ses miracle et rétablisse, momentanément le seigneur de Velteroc ? Beaucoup. Les gardes velteriens qui les accompagnaient savaient désormais que leur seigneur était souffrant, mais cela ne faisait que renforcer leur détermination. Qu'un tel homme continue sa route avec résolution, malgré un état de santé fort précaire avait de quoi susciter le respect.

Le Médian est aujourd'hui stabilisé... Mon autorité s'étend sur l'Eraçon, Hautval et Ancenis et notre famille est fort respectée, comme vous le savez. C'est cet état de fait qui me permet, enfin, de me préoccuper de la situation catastrophique de notre royaume. Les conflits politiques et militaires germent aux quatre coins de la péninsule et les marches du nord, barrière protectrice des hommes se délita chaque jours d'avantage. On est fort loin, désormais, du royaume fort et prospère du roi Trystan et la lignée des Fiiram est aujourd'hui fort fébrile, laissée entre les doigts d'un Régent qui ne semble que fort peu se préoccuper de l'intégrité de son territoire.

C'est fort de ce constat et libéré des contraintes des conflits inter-velteriens que j'ai décidé de lancer une expédition pour le nord. Expédition qui a mis pied à terre dans les Wandres, en vue d'y installer un comptoir commerciale et d'y instaurer une présence diplomatique médianaise. Aussi étrange que tout cela puisse vous paraitre, a présence est en grande partie due à vos actes. Nous avons beaucoup entendu parler de vous dans le médian et nous considérons que vos intentions, en prenant les armes et vous rendant en Seramire sont des plus nobles et visent, à restaurer les marges protectrices de notre bon royaume.

Je ne puis que constater mon retard. D'une expédition que se voulait un soutien militaire à vos desseins, me voici réduit à une simple présence diplomatique, tant les choses ses sont rapidement décantées. Mais votre mission semble s'accomplir, puis qu'il semblerait fort bien que vous soyez en passe de réunifier enfin Seramire, divisée depuis bien trop longtemps. Mais ne nous y trompons pas, car, si la noblesse que j'ai perçue en vous s'avère exister bel et bien, vous savez que votre mission de stabilisateur du Nord est loin d'être terminée. C'est pour cela que je suis venu en personne, vous assurer de mon amitié et de mon soutien sans faille dans les temps qui viennent. J'espère ainsi pouvoir trouver en vous un amis fidèle au royaume, un ami qui placera la protection de notre peuple au dessus de ses propres intérêts, un ami qui accomplira son devoir sans jamais faillir.

Le ton était solennel, mais les paroles étaient d'une franchise presque désarmante. Le Jérôme de Clairsac qui se tenait devant lui semblait fatigué, vieilli par rapport à l'image qu'avait dépeinte sa femme. Mais Il brillait toujours, de cette étincelle, de ce feu de droiture et de chevalerie qui semblait ne jamais pouvoir s'éteindre. Jérôme de Clairsac était un homme de demain et nombreux seront ceux qui le reconnaitront comme le protecteur du Nord qu'il est.

La première phrase du comte fut énigmatique. Il entreprit de descendre de son cheval, aidé par son écuyer vu son "handicap" puis il reprit, se préparant à expliquer sa présence. En évaluant l'homme, il apparue clairement qu'il était souffrant, la fièvre le dévorait et c'était exploit que de voyager en pareil condition. Malgré cela, il avança sereinement, forçant un respect mérité. Jérôme ne le brusqua pas et attendit de connaitre le pourquoi de sa venue. Il parla de la stabilité acquise du médian, voila une nouvelle fort agréable en ces temps troublés, cela faisait une vaste zone mais pas tout prêt de Serramire. Par contre, ce n'était pas trop éloigné d'Etherna et cela pouvait amener de bonnes choses. Toujours muet, écoutant Nimmio, il parla ensuite de la situation de la péninsule. Son constat était clair mais étonnant car le baron pensait qu'il n'y avait que le nord de si instable. Certes c'était l'un des points clé de la protection de la péninsule mais il semblait que tout le monde s'était détourné du destin de ces régions pourtant si importantes. Et voila qu'enfin se présente un seigneur du médian qui semble se préoccuper de cette situation. Le royaume partait dans tous les sens et peut être qu'il était temps de trouver des alliés pour changer cela. Jérôme, de son côté, n'avait pas chaumé, Etherna et Odélian étaient déjà stables et Serramire venait de retrouver la sienne ou du moins c'était presque fait suite à cette entreprise de folie qui se terminait, au final, assez bien.

Le comte semblait intarissable pour le moment, il amena la surprise sur toutes les têtes lorsqu'il parla de son arrivée dans le sud des Wandres et son comptoir commercial. Les terres étaient sauvages et les pillages légions sur Serramire, aussi il était ahurissant d'entendre quelqu'un se poser en pleins dans ces terres inhospitalières. il semblait que la campagne de Jérôme soit l'un des motifs de ce déploiement, il était bizarre de penser qu'on soit à l'origine d'un tel projet et surtout que celui-ci se trouve finalement pas si proche que cela. Mais passons, apparemment, le comte avait entendu parler du baron, c'était surement son épouse, la baronne de Hautval et devenue une amie qui avait discuté. L'homme voulait donc apporter un soutien militaire, voila qui est agréable à entendre après l'aide de Valerian, puis celui de la marquise de Sainte Berthilde. Peut être que finalement, le nord n'était pas si oublié que cela en fin de compte. Toutefois, la campagne touchait à sa fin, il ne restait plus grand chose à faire que de rencontrer certains seigneurs et savoir s'ils avaient compris et faisaient allégeance. Avec le gros des cités de tombées ou ayant rejoint la "cause", ce n'était plus que du détail. Ainsi il passa à la diplomatie, il avança le travail fait mais surtout celui qu'il restait à faire. Il parla de son amitié et du soutien qu'il voulait apporter. Jérôme en resta sans voix, se demandant ce qu'il lui arrivait. Puis il expliqua qu'il souhaitait trouver un ami fidèle au royaume et connaissant son devoir tout en s'occupant du peuple. Voila qui amenait de la lumière au tableau, le comte cherchait un allié

"Votre grandeur, je dois avouer que votre visite est une surprise à laquelle je ne m'attendais aucunement. Je suis content d'apprendre que le médian est stable, c'est toujours une joie de savoir que la péninsule est forte et une déception, doublé de crainte lorsqu'elle est faible. Devant ce constat, j'ai en effet pris sur moi d'unifier Serramire et c'est maintenant quasiment chose faite sous l'égide de Aymeric de Brochant, qui est devenu marquis avec les quatre châtellenies de nouveau réunies sous sa coupe. Vous parlez de conflits aux quatre coins de la péninsule ? pouvez vous m'apporter plus de détails je vous prie ? je crains que cette campagne ne m'ait fermé à quelques informations importantes.

Une autre surprise que le fait que vous ayez entendu parler de moi, je pense que la baronne de Hautval, votre épouse, y est pour quelque chose, à moins que mes actions ne soient arrivées jusqu'à vous, ce qui semble logique vu le temps que j'ai mis pour mener à terme ma campagne. J'ose espérer que les dires ne sont qu'éloges et non emprunts de volonté de gloire ou autre car ce n'était pas mon intention première. Je suis certain que le marquisat saura reprendre la tâche de protecteur de la péninsule qui lui incombe et premier rempart contre tout ce qui se présenterait ainsi que retrouver les lettres de noblesse qui se doivent d'être les siennes. Le reste de la péninsule n'en sera que plus rassurée et pourra de nouveau dormir sereinement, conscient qu'un gardien veille sur elle.

Je reçois votre soutien avec reconnaissance et je saurais m'en souvenir si le besoin s'en fait sentir, tout comme votre amitié que j'espère ne pas froisser ou décevoir. La mienne n'est pas aisée à gagner et je demande à apprendre à mieux vous connaitre, mais sachez que si vous l'avez, elle est d'or, tout comme mes promesses que je donne avec parcimonie.

Combien de temps comptez vous rester parmi nous ? je vous offre bien entendu l'hospitalité que veut la bienséance et espère partager avec vous quelques discussions des plus intéressantes."

Voila une rencontre qui amenait bien des promesses, Jérôme espérait qu'elle serait à la hauteur de ses intentions et que de grandes choses en découleraient, surtout que l'homme était marié à une personne qu'il appréciait, cela ne gâcherait rien.

Les questions et précisions du Baron d'Etherna faisaient plaisir à entendre. Ainsi, l'homme était aussi courageux et ab-négationniste que vanté partout en péninsule... et bien moins téméraire qu'il n'y paraissait au premier abord. Le Comte de Velteroc ne s'était donc pas trompé sur son compte. Jérôme venait de présenter son point de vue et testait également, comme il était sage de le faire, la détermination de son étrange invité.

Les conflits couvent un peut partout et le régent laisse faire, pensant sans doute que la division des seigneurs locaux garanti son pouvoir central. Ainsi, l'on sent monter les tensions en Missède où le Baron Viktor et sa famille ont été spoliés de nombreuses terres et où les choses semblent s'envenimer chaque jour d'avantage. Il faut compter aussi avec les prétentions Soltariennes sur Langehack dont la lignée devrait en théorie revenir à Margot de Soltariel, mais dont le Régent semble s'inquiéter. Et je ne parle ici que des conflits dont j'ai eu vent tant ils sont proches d'éclater. La vérité, messire Baron, c'est que la péninsule n'est plus que l'ombre d'elle-même et qu'il serrait grand temps que le Régent assume sa fonction avec plus de vivacité.

Pour ce qui est d'entendre parler de vous, je dois vous avouer que mes petits oiseaux suivent votre destinée depuis quelques temps déjà... depuis la guerre en Sainte Berthilde pour être précis, où il m'a semblé que vous ayez quelque chose à apporter à notre royaume. Mais ma femme semble effectivement bien vous connaître et nous avons longuement parlé de vous lorsque je lui ais présenté mon dessein de venir vous retrouver. Des hommes à elle sont d'ailleurs à mes côtés afin de vous apporter une aide qui n'arrive malheureusement que fort tard à mon goût.

Ne vous méprenez pas cependant sur les rumeurs qui circulent. S'il est clair pour moi que vos intentions soient altruistes, il est aussi évident que les racontars dépeindront une vision toute autre des choses. Il est certains que le faite qu'un Baron puisse s’immiscer dans les affaire d'un Marquisat, fusse-t-il pour le stabiliser, eut froissé quelques grands seigneurs très attachés à la non ingérence sur les territoires des autres, d'autant plus que l’ingérant fut un simple Baron à leurs yeux.

Mais ne donnons pas trop d'importance à ces vieux réactionnaires qui se prélassent sur leurs trônes pendant que le royaume se meurt dans les intrigues et les guerres civiles. Vous assurez par vos actes, la stabilité du nord et nous devons tous vous en être reconnaissants, que cela transgresse certains vieux adages où non.

Pour ce qui est de votre amitié, j'espère un jour pouvoir vous prouver que je la mérite, mais il est certain que la situation ne s'y prête guère. Mes hommes ne pourront apporter grand chose à la situation, tant la solution à ce conflit est proche. J'avais mobilisé 1500 de mes meilleurs hommes dans le but de vous appuyer et je crois qu'une bonne partie retournera passer l’hiver dans le médian, tandis qu'une garnison sera en charge de notre Comptoir Wandrien, en vue d'assurer un point de chute Médianais en cas cas de besoin. Car vous le savez aussi bien que moi, une stabilité de long terme est toujours difficile à obtenir, surtout lorsque l'on connaît les agissements de certains seigneurs du nord.

Je vous remercie à présent pour votre hospitalité dont je ferrais usage dès aujourd'hui. J'imagine que mon état de fatigue se voit à présent à l’œil nu et il est à craindre que je ne puisse effectuer le voyage retour jusqu'à mon comptoir avant un bon repos. Mais je vous rassure, ma fatigue ne devrait pas trop handicaper ma langue et les discussions que vous espérez devraient avoir lieu si la chaleur du repas le permet.

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