Le Deal du moment :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le ...
Voir le deal

 

 La nuita a Ydril, io sono un'uomo felice [Enrico]

Aller en bas 
4 participants
AuteurMessage
Alastein de Systolie
Humain
Alastein de Systolie


Nombre de messages : 94
Âge : 36
Date d'inscription : 19/07/2010

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : 14 ans
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié.
La nuita a Ydril, io sono un'uomo felice [Enrico] Empty
MessageSujet: La nuita a Ydril, io sono un'uomo felice [Enrico]   La nuita a Ydril, io sono un'uomo felice [Enrico] I_icon_minitimeSam 16 Aoû 2014 - 18:13

x


Dernière édition par Alastein de Systolie le Mer 24 Fév 2021 - 3:09, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Enrico di Montecale
Ancien
Ancien
Enrico di Montecale


Nombre de messages : 430
Âge : 27
Date d'inscription : 10/04/2014

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : 40 ans
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié.
La nuita a Ydril, io sono un'uomo felice [Enrico] Empty
MessageSujet: Re: La nuita a Ydril, io sono un'uomo felice [Enrico]   La nuita a Ydril, io sono un'uomo felice [Enrico] I_icon_minitimeDim 17 Aoû 2014 - 1:38

Ydril, la nuit.

Une véritable cité portuaire devait être capable d'accueillir ses marins pour qu'ils se sentent à la fois comme chez eux, mais également éloignés de tous les soucis qu'ils avaient au logis. La magnifique ville méritait donc amplement sa réputation de paradis des matelots. Dans les gouges du port, au sortir des embarcadères, nombre de tavernes et de bordels garnissaient les allées mal famées de Palozia, l'avant-port d'Ydril, surnommé également "l'après-port" par les braves marins aux gorges assoiffées descendant de leurs embarcations. Dans les auberges et les tavernes, la crème de la marine côtoyait la lie. Pègre et honnêtes gens se mélangeaient, tout le monde ne se mêlant que de ses affaires. Il n'était pas souhaitable pour un marin de passage de prendre une lame dans son ventre pour s'être trop intéressé aux derniers chuchotements d'une sombre silhouette attablée. Dans ce petit établissement qu'était La Gusta Cortisána, tout était régi par un code tacite, très simple, et qui consistait en deux lois; ne pas se mêler des affaires d'autrui et payer sa consommation.

Dans ce coin mal famé, attablé dans le fond de l'auberge, Enrico di Montecale cuvait son vin accompagné de son fidèle Lazaro, le corbeau aux reflets bleutés qu'il avait apprivoisé. Le vin avait un goût qui ne plaisait pas au palais du capitaine, tant il avait goûté à des produits plus raffinés et goûteux, comme le vin venant d'Erac ou de Hautval. Déçu par la qualité de la boisson, il se mit à doucement caresser les plumes du ventre de son oiseau, qui continuait de regarder un point fixe droit devant lui. La taverne n'était pas bondée comme lorsqu'Enrico était venu pour la dernière fois, mais elle était loin d'être vide. Deux jeunes gens venaient d'ailleurs d'entrer, sous les regards malicieux et pervers de quelques hommes douteux.
Le premier était en grande conversation avec le second, et le marin soltari tendit l'oreille, toujours curieux des derniers ragots à propos du port ou des flots:

"Ma, si! Uné grosse Norkan qui c'était! Uné bête plus grosse qué la Grosse Rita!"

"Pfeuh! Tu exagères Benitó. Comme toujours!  Jé t'ai dit uné milliardo dé fois d'arrêter dé boire comme uno cabra. Tu délires comme Jacomo, et les deos y savent qué il est loca!"

"Jé t'emmierda, cabron! Jé sais cé qué j'ai vu! Jé suis pas comme Jacomo, cette bête elle a mangiare ces imbarcazione comme tu mangiare ton pano! J'ai tout vu jé té dis!"

"Et comme jé lé dis, tu avais trop abusé dé ta bottiglia, bastardo d'ivrogne."

Les deux hommes semblaient s'emporter, alors qu'un autre gaillard venait calmer la conversation. Il était gros et son nez était aussi rouge que celui d'un alcoolique.

"Jé crois pas aux bestiolina dé la maré. Jé crois qué c'est plutôt quelques bastardos de pirates qui s'amusent avec les imbarcazione! Rien dé plus. Jé crois pas aux récits d'ivrognes."

"Ma! Jé disais quoi! Tu vois qué t'es uno stupido d'amatore della bibine! Des pirates, rien dé plus. Arrête dé croire tout cé qué ta mama té racontait quand tu étais uno petit chiard dé bambino!"

Le marin ainsi rabroué se renfrogna, débitant quelques injures de fort mauvais goût à ses compagnons de beuverie. Il chercha du regard une cible facile sur laquelle il pouvait se défouler. Il n'était pas bien grand, et son allure frêle lui donnait un air de rongeur tout droit sorti des égouts. L'odeur en prime.
Il vit tout à coup les deux jeunes garçons près du comptoir, et fit signe à ses deux amis de le suivre, un sourire en coin. Enrico observait la scène, ayant tout entendu. Lui non plus ne croyait pas à ces histoires de monstres marins. Pour n'en avoir jamais vu, il ne s'agissait pour lui que de récits de marins ivrognes ayant aperçus des ombres dans la mer. Mais prendre une cuite sur un navire faisait voir souvent beaucoup de choses...

Les trois malfrats se postèrent derrière les jeunes gens qui se trouvaient face au comptoir. Le dénommé Benitó tapota l'épaule du premier jeune, un adolescent fin à la tignasse blonde, et lui lança:

"Alors, petit bastardo dé chiard, qu'est-cé qu'uno cabron dans ton genre fa dans uno taberna d'hombre, hein? Tu as perdu ta mama?"

Le petit quolibet fit ricaner ses compagnons, qui oublièrent ainsi le petit accrochage qu'ils avaient eu à propos de ces disparitions de bateaux entre l'Olienne et l'Eris. A présent, les trois compères se délectaient de martyriser deux jeunes gens loin de chez eux. Il n'était pas facile à remarquer qu'ils faisaient un peu tache dans le décor, surtout pour des habitués du coin comme Benitó, Allegro et Fliperdi. Trois voyous exécrables et néanmoins dangereux pour les étrangers.

Mais Enrico n'était pas un étranger. Peut être avait-il trop bu, ou bien était-il d'une humeur de justice en cet instant, mais il se leva, son corbeau sur son épaule et sa main portée à son arme. Il était prêt à intervenir au moindre dérapage de situation, ou à la moindre empoignade. Il n'aimait pas voir la racaille d'Ydril en action, encore moins face à des gens plus jeune. De tels actes souillaient la réputation des marins, ce que le capitaine exécrait. Ainsi, debout et main sur le pommeau de sa rapière, il fixait d'un regard dur les trois hommes qui ne le voyaient pas, mais qui portaient une attention toute particulière à la réplique qu'allait donner le jeune homme. Réplique qui pouvait faire tourner la conversation en pugilat à tout moment...
Revenir en haut Aller en bas
Muelle Daee
Humain
Muelle Daee


Nombre de messages : 55
Âge : 39
Date d'inscription : 05/10/2009

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : 33ans (né en 975)
Taille
:
Niveau Magique : Arcaniste.
La nuita a Ydril, io sono un'uomo felice [Enrico] Empty
MessageSujet: Re: La nuita a Ydril, io sono un'uomo felice [Enrico]   La nuita a Ydril, io sono un'uomo felice [Enrico] I_icon_minitimeMar 2 Sep 2014 - 17:55


Une rumeur racontait qu’un vaisseau en provenance de Meca avait accosté au port peu après le crépuscule. Ce n’était évidemment qu’une rumeur. Rien ne venait étayer ces accusations. Racontar et on-dit. Que de nouveaux visages fassent leur apparition en ville n’avait rien d’inhabituel; C’était après tout une ville portuaire.

Ce n’était ni l’heure ni le lieu pour une femme honorable. Ça l’était encore moins pour une adolescente. Muelle avait préféré snober les gargotes du port mais ne s’était pas rendue jusqu’à la ville haute. Elle avait choisi le quartier de Palozia, cette zone tampon que l’urbanisme situait entre les deux. La sorcière avait lentement enfilé les ruelles, se faufilant entre les venelles comme si elle savait vaguement où elle allait, arpentant de lointains souvenirs. Elle entra dans l’auberge La Gusta Cortisána en poussant la porte avec méfiance. Elle hésitant un instant sur le seuil en balayant la salle d’un regard tout jaune, puis d’un hochement de tête, livra passage à Zoile.

Elle manquait de cosmétique pour en faire une prostituée et elle était trop âgée pour s’en passer. En outre, la façon dont elle veillait sur la plus jeune laissait entendre que ce n’était pas là son fonds de commerce. Elle avait quelque chose d’exotique qui trahissait son itinérance au-delà de son sac, ses bottes et son long manteau. Elle était loin de chez elle. La fatigue voilait ses traits, mais c’est quand elle ouvrit la bouche que ses origines se dévoilèrent.

- Pardon? Fit-elle avec une politesse exquise en passant devant l’homme à l’oiseau. Se faisant elle croisa brièvement son regard, comme si elle l’avait cherché. Une fraction d’un instant, il eut une impression de fragilité cristalline et de force contenue.

Muelle avait laissé Zoile attablée près de la porte avec son sac et leur barda. L’adolescente était surexcitée par toute cette nouveauté. Elle n’avait pas assez de sens pour tout éprouver, pas assez d’éveil pour tout mémoriser. Elle ne se laissait pourtant pas submerger. C’était une sorcière, elle était bien entrainée à défaut d’être bien disciplinée. Et puis Muelle était là. Muelle était toujours là.

La sorcière c’était interposée avec un naturel désarmant entre les 2 jeunes et leurs 3 interlocuteurs, forçant chacun des 2 groupes, par sa présence physique incongrue, à faire un pas en arrière. Un sourire en tranche de courge étirait ses lèvres roses. Elle s’attira l’attention de l’aubergiste de son intonation chantante :

- De la nourriture… Du pain trempé?
Suggéra-t-elle avant qu’on ne lui offre quelque chose qui soit au-dessus de ses moyens. Et du lait pour la gamine…

Dans sa poche, du bout des doigts, Muelle brassait une poignée de cailloux. Elle était une sorcière bénéfique. Elle ne faisait jamais usage de sa magie. Elle en avait rarement besoin.

- Je n’ai pas d’argent, spécifia-t-elle. Mais ces hommes, fit-elle en désignant les 3 malfrats d’une main caramel, les saluant aimablement au passage d’un hochement de tête. Aurons très bientôt besoin de mes services de guérisseuse lorsque le grand baraqué qui se tient derrière eux, et qu’ils n’ont probablement pas encore remarqué, leur aura appris à vivre pour s’en être pris à ces jeunes hommes… Poursuivit-elle son analyse toute pragmatique.

Les sorcières passent souvent pour prédire l’avenir. Celle-ci le provoquait littéralement.

- Ou alors peut-être que ce sera ceux-ci,
continuait-elle en posant une main délicate sur l’épaule du jeune le plus pâle et le gratifiant d’un clin d’œil doré, âmes généreuses qui sensibles à mon indigence m’offriront quelques sous en reconnaissance du service que je leur aurai rendu dans cette rencontre qui ne leur était pas favorable.

Parce que l'issue de cette aventure ne faisait aucun doute dans les calculs de la sorcière. La cohésion du trio, derrière elle, se morcelait alors que chacun évaluait les forces en présence.


Revenir en haut Aller en bas
Zoïle
Humain
Zoïle


Nombre de messages : 180
Âge : 41
Date d'inscription : 15/06/2008

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : 16 ans (née en 992)
Taille
:
Niveau Magique : Apprenti.
La nuita a Ydril, io sono un'uomo felice [Enrico] Empty
MessageSujet: Re: La nuita a Ydril, io sono un'uomo felice [Enrico]   La nuita a Ydril, io sono un'uomo felice [Enrico] I_icon_minitimeMer 3 Sep 2014 - 5:55


Elle ne se souvenait pas d'Ydril. En fait, elle se souvenait surtout de Diantra, du château de Diantra en particulier, mais elle doutait qu'on la laisse faire le tour de l'endroit à sa guise. Muelle lui avait dit que ce serait surprenant. Dommage, elle aurait bien aimé s'y promener encore. Elle avait plein de choses en tête depuis que Muelle avait annoncé qu'elles retournaient sur le continent. Meca était grande. Meca était festive, mais elle commençait à en avoir marre des pirates. Elle voulait revoir le reste du monde. Des tas d'images dansaient dans sa tête et elle avait passé tout le temps de la traversée à bavarder avec les pirates, et même le Capitaine, et à courir de la proue à la poupe et vice-versa, pour tout voir. Et maintenant qu'elle était à terre, ça n'atténuait pas son excitation.

Enfin ! La LI-BER-TÉ ! Elle voulait voir autre chose, elle voulait voir des gens autres que des pirates. Elle voulait voir des gens qui n'étaient surtout pas des pirates. Muelle avait due la retenir pour qu'elle ne terrifie pas le premier passant pour le bombarder de questions. Elle avait aussi du la retenir pour qu'elle ne se précipite pas n'importe ou. Muelle lui avait demandé un peu de retenue, qu'elle aurait amplement le temps pour tout ce qu'elle voudrait une fois qu'elles auraient dormi et, tout d'abord, mangé. Pas qu'elles n'avaient pas été bien nourrit sur la Déferlante, mais elles devaient manger encore, semble-t-il. Zo était beaucoup trop excitée pour ressentir la faim.

Assise à surveiller les bagages, elle trépignait d'impatience, occupant ses doigts à tresser ses cheveux en batailles plutôt que de sortir Lufotu et d'en faire la lecture. Elle aurait bien aimé lire sur ce que Lufotu avait à raconter, mais Muelle lui avait déconseillé de le sortir de son sac avant d'être tout à fait isolée. Oui, Muelle avait raison, mieux valait ne pas exhiber son grimoire ici. Mais c'était si long. Elle voulait aller se balader, mais Muelle avait tenu à ce qu'elles mangent avant... elle n'avaient que quelques pièces... presque rien... bon sang... elle n'a même pas faim. Elle veut bouger, elle a été si tranquille sur le navire. Entourée d'eau, durant quelques jours, c'était génial ! L'eau est encore tout près, elle la sent pulser dans ses oreilles, comme un bruit de fond, malgré les bruits ambiants de la place.

Elle savait que Muelle allait réussir à tout. Muelle réussissait presque tout presque comme elle voulait. Elle avait la patience et un sens de l'observation que l'adolescente ne possédait pas. Du moins pas ce soir... cette nuit ? Elle ne savait même pas quelle heure il pouvait être mais elle était aussi réveillée qu'au petit matin. Mais tout de même, elle avait ressentie la tension parce qu'elle avait presque retenue Muelle lorsque celle-ci était partie. Mais elle écoutait la conversation et comment Muelle abordait les gens présents. C'était un bon plan et il était susceptible de fonctionner. Sinon, il y avait de l'eau tout près. Juste à sa taille, sur l'épaisse robe de laine verte, une gourde était attachée. Et puis elle avait passé plus de la moitié de sa vie sur l'île des pirates, elle savait se défendre. Elle détache la boucle de ce qu'elle appelle son manteau, mais qui semble plutôt être une peau d'on ne sait trop quel animal aux poils noirs et longs. Il fait chaud, ici.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





La nuita a Ydril, io sono un'uomo felice [Enrico] Empty
MessageSujet: Re: La nuita a Ydril, io sono un'uomo felice [Enrico]   La nuita a Ydril, io sono un'uomo felice [Enrico] I_icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
La nuita a Ydril, io sono un'uomo felice [Enrico]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» D'oro, Dè Putannè, Di Sangue, Io sono un'uomo felice !
» Altiom d'Ydril - Archonte d'Ydril
» L'homme et la mer [Pv Enrico]
» J'ai perdu un ami [Enrico]
» Un vassal, un allié, un ami ? ( PV Enrico. )

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Miradelphia :: PÉNINSULE :: Duché de Soltariel :: Comté d'Ydril-
Sauter vers: