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 Une halte dans l'errance [Maélyne]

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Walther Hohenburg
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MessageSujet: Une halte dans l'errance [Maélyne]   Une halte dans l'errance [Maélyne] I_icon_minitimeDim 25 Jan 2015 - 16:07

5e jour, 2e ennéade de Barkios, 8e année du 11e cycle


« Toujours cette foutue pluie et ce vent… », Voilà à quoi pensait le jeune Walther qui à peine arrivé chez lui, avait repris la route dans l’espoir de redorer le blason familial. Il était vrai qu’après la mort de son père et de son frère aîné dans la campagne Sgardienne, il était devenu l’héritier direct du domaine de quelques hectares de terrain. Néanmoins, cela ne faisait pas de lui un homme riche, bien au contraire. Erna était sur le point de s’effondrer et l’argent durement gagné durant la campagne n’avait été que peu suffisante. Sa mère avait alors repris les choses en main et l’avait poussé sur les routes afin qu’il ramène la précieuse denrée.

Sur les routes du comté d’Arétria, il n’avait vu que des visages rongés par le deuil où des gens aux corps amputés. Cela ne faisait aucun doute que la campagne de l’ancien comte avait profondément marqué les arétans, mais comme d’habitude, ils se relèveraient et feraient face. C’était ce qu’ils avaient toujours fait et par rapport aux sudistes, eux ne se plaignaient pas.

Sans qu’il en ait eu une véritable envie, ses pas le menaient à présent une fois de plus vers la Sgardie. Non pas pour se battre une fois de plus contre ces sécessionnistes, mais bien pour expulser les sombres-elfes de la péninsule. Comment ? il n’en avait aucune idée. Cela ne faisait aucun doute que cette nouvelle incursion avait fait grand bruit dans le reste du monde et que des compagnies de mercenaires devaient déjà se présenter aux seigneurs pour leur proposer leurs services. Il n’aurait alors aucun mal à trouver un contrat. Seulement, la perspective d’affronter ces sombres-elfes ne l’enchantait pas. Ceci n’était pas que des vulgaires hommes en cottes de mailles et armures disparates. Ces abominables créatures étaient bien pires que cela et si Tyra ne l’avait pas prise en même temps que son père et son frère, sa probabilité d’y passer était de nouveau grande.

Toujours sur sa monture, il avait la tête baissée afin que les gouttes d’eau épargnent son visage. Malgré cette tentative de rester au sec, il était complétement trempé et son armure attachée au derrière de son destrier ne tarderait plus à devenir qu’un vulgaire tas de rouille…sa seule richesse… En levant la tête, il vit alors son salut dans un bourg qui ne se trouvait qu’à quelques lieux. De la fumée s’échappaient des multiples demeures et il distingua quelques tours ainsi qu’une petite muraille qui encerclait le tout. Ça ne pouvait être que la seigneurie de Lourmel et c’était en cet endroit qu’il y passerait la nuit.  

Lorsqu’il arriva à la grande porte de l’enceinte, les gardes le laissèrent passer sans l’interrompre. Dans l’état où il se trouvait, il ne représentait pas une bien grande menace et s’il n’y avait pas eu l’armure et le bouclier au corbeau, il n’aurait pas eu de mal à passer pour routier, vagabond où même ermite. Il arriva ainsi sur la petite place où quelques gens ici et là s’afféraient à leurs tâches quotidiennes et sans éveiller la moindre curiosité, il alla droit vers les écuries pour y laisser sa monture. Une fois à terre, il sentit ses jambes engourdies et presque sur le point de flancher, seulement, il n’en fit rien.

Le voyage l’avait fatigué. La route avait asséché son gosier et la pluie, imbibé et crotté ses vêtements. Il ne ressemblait plus à rien et si jadis il avait été un fier chevalier arétan, il n’en était presque plus rien. Seule son épée dans son fourreau indiquait sa place, mais une épée, mêmes les mercenaires en avaient. Il fit halte dans la taverne la plus proche et prit place auprès de la grande cheminée. La taverne était presque vide et on ne tarda pas à lui emmener une soupe bien chaude.

La tête dans le bol, il tentait de ne plus penser à rien. Faire le vide était peut-être sa seule occasion de penser à autre chose qu’à sa mort prochaine. Tout d’un coup, il entendit des bruits dehors. Ce n’était pas la pluie où le vent, non, ces bruits étaient ceux d’hommes en train de se donner des coups. Plusieurs cris s’échappèrent et tout laissait à penser qu’un règlement de compte avait lieu. Il laissa ainsi son bol et se précipita à l’extérieur pour y voir plus clair. Sans surprise, deux hommes vraisemblablement ivres se fracassaient l’un et l’autre avec de vulgaires bout de bois. Ne voyant aucuns hommes du guet venir pour les séparer, Walth décida de s’interposer entre les deux pour mettre fin à cette pathétique comédie.

Voyant s’approcher le jeune chevalier, l’un deux s’arrêta et lui fit face.

-T’emmêles pas mon gars, c’pas tes oignons !

Sans répondre à la remarque, Walther se plaça entre les deux et mis la main sur le pommeau de son épée et laissa apparaître quelques centimètres de lame afin de bien faire comprendre qu’ils ne joueraient plus dans la même catégorie.

-Cessez de vous battre, maintenant !


Dernière édition par Walther Hohenburg le Sam 31 Jan 2015 - 10:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Une halte dans l'errance [Maélyne]   Une halte dans l'errance [Maélyne] I_icon_minitimeLun 26 Jan 2015 - 9:08

    Ces derniers jours avaient été sombres pour la Dame. L’attaque du Kerkand restera à tout jamais gravée dans sa mémoire. La frayeur qu’elle ressentit, les morts qui l’entourèrent. Elle n’était plus la même et mettra sans doute du temps pour s’en remettre.

    Les décisions étaient néanmoins prises, même si elles venaient indirectement de Céodred. Les corps étaient ramassées et ils firent appelle à des villageois pour les transporter sur des civières, les comptes furent fait et une quarantaine de cadavres devra être déplacés. Leur destination était Lourmel.

    Chaque enfant, chaque femme et chaque homme méritait un hommage et la Dame fera en sorte qu’ils soient ensevelit selon les traditions de la châtellenie. Un des chevaliers partit en avance. Son rôle aujourd’hui était celui de messager. La petite cité devait être prévenue de l’attaque qu’il y a eu lieu. De son dénouement et de la cérémonie qu’il y aura une fois que la Dame sera rentrée.

    Il chevaucha alors aussi vite que possible, poussant son destrier à puiser dans ses plus profondes ressources. Il arriva aux portes et adressa un léger signe aux gardes. Voilà qu’il dévala les rues en criant la nouvelle.

    Ce chevalier n’était autre que Roland. Celui qui avait donné le coup de grâce à la bête. Comme preuve, il avait emporté avec lui un doigt griffu de la bête. Le peuple commença à s’amasser autour de lui, les femmes poussèrent des cris entre elles. Il ne fallut moins d’une heure pour que les quelques milliers d’âmes de Lourmel soient aux courant de tout.

    Cela provoqua par endroit une certaine panique. Était-il bien mort ? Où était la Dame ? Est-elle encore en vie ? Comment allons-nous faire ? Dit-il la vérité ? N’est-il pas un escroc ?


    « C’est un chevalier, bien sûr qu’il dit la vérité ! » Cria un homme.

    « On ne peut pas lui faire confiance ! Il n’y a qu’un seul doigt comme preuve ! » Rétorqua un autre.

    Les deux hommes, quoi qu’un peu éméché, se mirent à se battre. C’était sans compter l’intervention d’un inconnu. Roland s’approcha des deux hommes et les renvoya chacun de leurs côté, donnant ainsi une aide précieuse à l’inconnu.


    « La ville est proie d’une panique. Celle-ci ne sera atténué qu’une fois la Dame de Lourmel rentrée. Mais cela n’arrivera que dans plusieurs heures. En attendant, Chevalier, seriez-vous d’accord de me prêter votre épée pour maintenir un temps sois peu l’ordre avec les quelques gardes encore présent ? » Demanda Roland à l’inconnu.

    Quelques heures passèrent et un cor se fit entendre.

    « LA DAME DE LOURMEL ! LA DAME DE LOURMEL EST RENTRE ! » Crièrent plusieurs Lourmellois.

    « ELLE EST VIVANTE ! »

    Maélyne était effectivement vivante. Elle était à la tête du convoi, à cheval. Oui, cela n’était pas commun, d’habitude une Dame à une place bien douillette dans un carrosse.

    En tête, habillée en noir avec une capuche recouvrant ses cheveux dorée, affichant un visage fermé à toute expression de joie. Elle était suivie par une partie des chevaliers qui avaient survécu à l’attaque. On pouvait après apercevoir la bête, ou du moins une bête en morceaux qui pouvaient choquer les jeunes habitants.

    Le restant des soldats suivirent la dépouille du monstre, escortant une cage où l’on pouvait apercevoir un jeune kerkand.

    Vint ensuite un malheureux défilé de civières transportant les cadavres recouvert d’un drap blanc parsemé de roses.

    Ils s’arrêtèrent sur la place centrale où la Dame s’exprima.


    « Cher peuple de Lourmel. Il y a quelques jours un évènement terrible s’est produit dans les Pycks d’Ortheim. Alors que nous recherchions des gisements pouvant nous servir à nous redresser économiquement. Un Kerkand... Un horrible singe géant attaqua notre camp causant la mort d’une quarantaine de nos frères et sœurs. Hommes courageux, enfant et femmes innocents, ils méritent tous notre reconnaissance. Un hommage leur sera rendu aujourd’hui et nous prieront Tyra de leurs accorder un repos digne de leurs sacrifice. »

    La Dame continua ensuite son chemin. La cérémonie aura lieu le soir même. Laissant quelques heures à la Dame de tout organiser.

    Arrivée au château, la petite cité était devenue une fourmilière. Chaque habitant se préparait à rendre hommage aux victimes. Les bûchés étaient dressés et orné de multiples fleurs.

    Pendant ce temps Maélyne retrouva Roland, accompagné de l’inconnu.


    « Ma Dame, je suis heureux de vous voir de retour saine et sauve. »
    Roland s’inclina. Même s’ils avaient grandi ensemble il avait du mal à l’appeler par son prénom.

    « Roland, ne t’ai-je pas déjà dit de ne plus m’appeler comme cela. » Répondra-t-elle.

    « Très bien. Je viens vous faire mon rapport. Lorsque je suis venu répandre la nouvelle, cela a enclenché une certaine panique parmi vos gens. Plusieurs bagarres éclatèrent et avec l’aide des gardes de la ville et de messire Hohenburg ici présent nous avons pu rétablir la situation. »

    Il s’arrêta pour présenter le chevalier inconnu.

    « Je souhaiterais que son aide soit récompensé. Une épée de plus nous a été fort utile. »

    La jeune femme regarda alors l’homme. Si Roland se donnait la peine de lui demander de le remercier dignement c’est qu’il lui a été d’une grande aide.

    « Enchanté Messire Hohenburg. Permettez-moi d’abord de m’occuper de la cérémonie d’hommage puis je vous récompenserais pour l’aide que vous nous avez apporté. Bienvenu à Lourmel. » Lui dit-elle.
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MessageSujet: Re: Une halte dans l'errance [Maélyne]   Une halte dans l'errance [Maélyne] I_icon_minitimeLun 26 Jan 2015 - 12:24


La petite altercation qu’il pensait régler dans le calme en montrant sa lame pour dissuader les deux individus, n’avait été en fait que les prémices d’une échauffourée plus grande. Au moment-même où il dégaina, d’autres bagarres éclatèrent ici et là comme si la fin du monde était arrivée. Ces réactions, il ne les connaissait que trop bien pour les avoir vus lors de la campagne en Sgardie. Il n’y avait alors qu’une seule explication et celle-ci ne le réjouissait aucunement. Tout s’expliquer alors. Serramire faisait face à une invasion extérieure, peut-être était-ce le maréchal du nord qui avait réuni une armée ? Où peut-être était-ce des bandes de pillards et mercenaires venus saccager les villes et villages ? en tout cas, la population s’excitait dans les ruelles et sur la place de Lourmel et il fallut alors qu’il s’y trouve.

Quelques secondes plus tard, quelques miliciens et hommes d’armes aux écussons divers arrivèrent non loin d’eux. Ils étaient en infériorité, mais étaient mieux équipés. Walther ne pouvait pas en dire autant. Il ne portait que son gambison effiloché en guise de protection. Pour éviter que les soldats ne le prennent pour émeutier, il tenta de se mettre à l’écart, mais il était trop tard un homme probablement du même âge que lui se trouvait déjà en face.

-Je suis ser Walther Hohenburg, vous arrivez à temps.

Le chevalier en face de lui acquiesça immédiatement et ils purent ainsi faire équipe pour ramener le calme en ces lieux. Par la suite, ce même homme l’avait remercié et convié à le suivre, ce qu’il fit sans vraiment savoir ce qu’il l’attendait. A vrai dire, depuis la Sgardie, avec Arétria qui avait épousé la cause de la couronne et Serramire qui était à l’extrême opposé, il y avait peu de chance pour que sa visite passe véritablement bien aux yeux du seigneur des lieux.

Ce qu’il craignait arriva alors lorsque l’homme du nom de Roland était venu annoncer la nouvelle et le présenter à une dame qui devait être, sans conteste, le seigneur de Lourmel. Elle lui parut être aussi jeune que lui, mais elle lui donnait également le sentiment d’être une femme forte digne du nord. Avec ses cheveux aussi blonds que les blés et un visage raffiné, Walther manqua presque d’y perdre sa langue avant de se présenter. Néanmoins, il resta digne et après s’être incliné pour la saluer comme le voulait le protocole, Walther se releva et lui fit face.

-Ma dame, c’est un honneur de faire votre connaissance, mais ne vous préoccupez pas de moi je vous prie. Je n’ai fait qu’aider vos hommes à réinstaurer l’ordre et le calme sur votre seigneurie, n’importe qui d’autre l’aurait fait. Dit-il calmement. Vous seriez trop généreuse en me prêtant attention, je ne vous importunerais plus et reprendrais ma route séant si vous me l'autorisez.

L’humilité et la retenue, voilà ce que lui avait pris son père. Tout homme devait savoir rester à la place qui était sienne et ne jamais se mettre en avant. Ce n’était pas là le devoir d’un chevalier. Walther esquissa un sourire en direction de la jeune femme et recula quelque peu pour se mettre au même niveau que le chevalier du nom de Roland.

-J’aimerais néanmoins savoir une chose si vous me le permettez. Est-ce que le marquisat de Serramire est entré en guerre et subit une invasion ? Ces hommes dans la rue qui se battaient m’ont donné l’impression de profiter d’un tel climat pour s’exciter autant.

Sa curiosité ne l’aiderait probablement pas. Demander une telle chose ne pouvait que le faire passer un peu plus pour un étranger. Mais si Tyra avait jugé ce moment adéquat pour le reprendre, alors il n’y aurait aucune autre solution et serait condamné.
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MessageSujet: Re: Une halte dans l'errance [Maélyne]   Une halte dans l'errance [Maélyne] I_icon_minitimeLun 26 Jan 2015 - 13:51

    «Ma dame, (…) me l'autorisez.»

    Maélyne fut un peu étonnée. D’habitude, les récompenses qu’elle proposait étaient acceptées sans mal et n’était même parfois pas assez fournit. Mais là, il refusa ? La Dame le prit assez mal et  elle n’était pas d’humeur à jouer la sympathique hôte.

    « J’aimerais néanmoins (…)  s’exciter autant. »

    «Votre humilité n’a pas sa place dans un moment pareille Messire. Je consacre un peu de mon temps, si précieux en ce moment pour vous permettre de ne pas repartir les mains vide. Ayez le respect de l’accepter, je vous prie. »

    La Dame tourna le regard vers Roland, il aurait pu lui éviter cela en le récompensant directement.

    « Le Marquisat est effectivement entré en guerre, mais nos troupes se trouvent actuellement en Sgardie. Ce qui a provoqué la panique dont vous étiez témoin vient du fait qu’un Kerkand a été aperçu dans les territoires sous ma responsabilité. »

    Elle marqua une pause.

    « Mais la menace n’est plus. Le calme est revenu et nous nous apprêtons à rendre hommage aux victimes. »

    La Dame regarda Coédred qui venait de passer dans le couloir. Les préparatifs doivent être bien avancés.

    « Je ne vous retiendrais nullement si vous désir est de repartir. » Lui dit-elle ensuite.

    La Dame n’était pas d’humeur pour une quelconque pirouette et partit rejoindre Céodred.

    « Ne faites pas attention à ses remarques. D’ordinaire, elle est bien moins stressée. »

    Roland s’adressait à Walther.

    « Vous n’imaginez même pas ce qu’elle a vécu, dans ce camp. » Continua-t-il.

    « Restez donc avec nous aujourd’hui, je vous offre le logis et une place à la nôtre table ce soir, elle saura certainement plus apaisée. »

    Roland se permit une petite tape dans le dos de l’homme qui se trouva là, par pur hasard.

    « Je suis ravi d’avoir travaillé avec vous. Assistez donc à la cérémonie au sinon je crains qu’elle vous mette en geôle. »

    Il sourit et connaissait fort bien Maélyne pour savoir qu’elle ne le ferait pas. Mais il était taquin.
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MessageSujet: Re: Une halte dans l'errance [Maélyne]   Une halte dans l'errance [Maélyne] I_icon_minitimeVen 30 Jan 2015 - 12:14

Ses mots n’avaient pas eu pour but de provoquer un tel élan de colère chez la dame de Lourmel. Il avait justement pensé qu’elle apprécierait son humilité, mais elle n’en fit rien. Au moins avait-il échappé aux soupçons et aux interrogations, mais peut-être qu’ils arriveraient plus tard. Walther avait tout de même trouvé la jeune femme presque bouleversé et fatigué par les moments qu’elle venait de vivre. Le chevalier errant ne fit rien d’autre que répondre baissant la tête lorsqu’elle le pria de rester. Décliner une nouvelle fois ne ferait qu’aboutir à une bien triste et longue soirée se dit-il. Il échangea ainsi un regard avec le chevalier Roland qui tenta de lui expliquer pourquoi sa dame était autant sur les nerfs.

Un Kerkand était apparu sur les terres, beaucoup d’hommes étaient morts en essayant de le tuer et la dame avait assisté à toute la scène au péril de sa vie. Ce n’était pas là un geste anodin de la part d’un seigneur, mais qu’une femme ait eu le courage d’y aller en personne lui fit comprendre qu’elle était d’une autre trempe, bien loin des femmes de cours du sud.

Walther suivit ser Roland et celui-ci l’invita à venir se décrasser dans les bains du château. Voilà qui était une invitation qu’il ne refuserait pas. Cela faisait une éternité qu’il ne s’était pas lavé et il empestait. Après les bains, il enfila ainsi son gambison et mis quelques pièces d’armures pour ne pas paraître comme un mendiant lors de la cérémonie. Une fois sa barbe taillée et ses cheveux recoiffés, il descendit en même temps que les autres hommes d’armes et tous rejoignirent enfin le lieu où devait se dérouler la cérémonie.

Ils se trouvaient en dehors du bourg. Plusieurs bûchers avaient été dressés les uns à côté des autres. Une étrange atmosphère régnait sur ce champ détrempé. Une brève accalmie avait succédé à la forte pluie comme pour leur laissait le temps de célébrer leurs morts. La dame de Lourmel se trouvait au centre et ses hommes d’armes, ainsi que lui, se tenaient non loin d’elle en formant une ligne. Les gens de Lourmel étaient quant à eux derrière sans aucune véritable organisation, mais au moins, un silence glacial régnait.

Les corps des défunts héros étaient recouverts d’un drap blanc et des fleurs aux pétales rouges avaient été mises dessus. Il n’y avait pas de plus belle manière de saluer les morts se dit Walther. Ces hommes avaient dû laisser derrière eux des veuves et des orphelins, comme tant d’hommes durant cette guerre et ceux-ci devaient avoir la plus belle cérémonie d’hommage contrairement à tous les morts qui avaient été jeté dans des charniers où enterrés à la va-vite. Il aurait aimé que son père et son frère reçoivent la même chose, mais ils avaient dû être incinérés avec tous les autres à cause de la peste. Pendant quelques secondes, il imagina alors assister aux funérailles des siens et cela le déstabilisa quelque peu.

-Que Tyra veille sur vous à présent, marmonna-t-il.

Aussitôt, la dame de Lourmel pris les devants et débuta son discours. Un discours qui ne manquerait certainement pas de dévoiler un nouvel aspect de celle qu’il avait vu quelques heures auparavant.
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MessageSujet: Re: Une halte dans l'errance [Maélyne]   Une halte dans l'errance [Maélyne] I_icon_minitimeDim 1 Fév 2015 - 9:12

Une halte dans l'errance [Maélyne] 993808robe1

La rencontre avec ce nouveau chevalier était brève. D’autres choses préoccupaient la jeune femme. Ce sera pour elle la première fois de rendre hommage à autant de victimes. Le peuple demandera des réponses à leurs questions et elle se devra d’y répondre honnêtement sans faire de faux pas.

Il était maintenant l’heure de se préparer. En ce moment d’intense tristesse la Dame ressentit un sentiment de bonheur lorsqu’elle entra dans son bain. C’était bien le seule endroit où elle pouvait se sentir elle-même pour décompresser. L’eau chaude la rassurait.

Plusieurs femmes viennent alors l’aider à se préparer. Sa robe était des plus simples. Un bustier avec un voile transparent, laissant ainsi ses épaules nues. Mais pas pour longtemps vu qu’un long foulard rouge viendrait les recouvrir. Sa coiffeuse décida de lui faire un chignon. Laissant toutefois quelques mèches tomber en cascade sur son visage.

Sa tenue était des plus simples, sans fioritures. En descendant, elle recroisa Walther qui semblait avoir fait également sa toilette. S’arrêtant dans le couloir, elle ne se rendait pas compte qu’elle le fixait. Il fallut que Céodred la rappelle à la réalité pour qu’elle se remette en route.


L’heure était venue désormais de rejoindre le lieu de la cérémonie. Il fallait pour ça quitter la petite citée et se rendre dans les plaines qui l’entouraient. Là se trouvaient les quarante buchés. La dame s’approcha et salua son peuple au passage. Autour d’elle se trouvaient ses conseillers, Roland et Céodred. Maélyne se tourna vers les personnes qui s’étaient rassemblées en nombre.

«Mes frères et mes sœurs. Il y a trois jours, notre camp a été attaqué par un Kerkand… Cette bête… immonde soit-elle a été maîtrisée. Malheureusement, nous dénombrons beaucoup de victimes…. »

Elle marqua une pause, essayant de contrôler sa voix qui s’était emplit de chagrin et de colère.

« Des enfants… Des femmes… de courageux chevaliers… Lourmel à beaucoup perdu et nous sommes ici pour leurs rendre hommage en respectant nos traditions. »

Maélyne haussa la voix, pour que les personnes les plus éloignées puissent l’entendre. La tradition voulait que les personnes honorées soient recouvert d’un drap blanc et décorées de pétales de fleurs rouges. La tradition voulait également que le seigneur nomme chaque victime par son prénom. On disait adieu à la personne qu’on appréciait et non pas à ses exploits ou à ses titres.

Céodred lui donna alors un parchemin qui contenait la liste des noms des chevaliers et des civils qui avaient péri. La dame déroula le dit parchemin, y jeta un premier coup d’œil avant de relever la tête, incapable de lire plus loin. Ses yeux se remplissaient de larmes sans pour autant que celles-ci coulent sur son visage.


« Nous avons perdu dix valeureux enfants. Tous étaient venus aider leurs aînés dans notre quête. Tous n’en sont pas revenus. Qui sommes-nous si nous sommes pas capable de protéger les enfants qui donneront à nos terres un avenir ? Ils ont fait preuve de courage. Autant que leurs aînés. Ils avaient les tâches les plus ingrates à exécuter et pourtant ils le faisaient avec le sourire. Ils ont tout à apprendre mais nous avons beaucoup à apprendre d’eux également….»

Maélyne fit une pause.

« Alvin… Gerolf… Gilbert… Norbert… Ditfrid… Almor… Karl… Frederik… Reginald… Liam… Ces enfants avaient encore toute une vie à vivre. Que Tyra veille sur eux.»

Le peuple répéta chaque prénom. La Dame de Lourmel eut la voix nouée lorsqu’elle prononça le dernier. Après les avoir cité, Maélyne eut un mot pour chacun d’eux. A aucun moment la Dame regarda son parchemin. Tous ces enfants l’avaient marquée et elle n’avait pas besoin d’une liste pour crier leurs noms.

« Parmi nous se trouvaient également des gens du peuple. Cuisiniers, forgerons, conseillés, bucherons, couturières… Chaque métier à son importance et sans eux, nous ne serions rien. »

La Dame fit une pause.

« Edouard… Sigmar… Baldrik… Didrik… Amalrik… Walfrid… Albert… Erwin… Robert… Froward… Adolbert… Ewald… Ces hommes étaient là pour nous aider dans notre tâche et l’ont payé de leur vie. Que Tyra veille sur eux. »

La Dame, tout comme pour les enfants, eux un mot pour chacun d’eux.

« Permeline… Veldinie… Celvine… Oldéa… Colinda… Frégildée… Dolosée… Ninette… Réaldine… Aubépine…. Ces femmes étaient courageuses pour avoir acceptées de nous suivre durant cette expédition. »

Maélyne eut encore un mot pour chacune d’elle. Elle ne faisait pas partie de ces gens qui estimaient que la place d’une femme était dans le foyer. Une femme pouvait suivre les hommes à la guerre, une femme pouvait partir lors d’explorations, une femme pouvait devenir seigneur d’un bourg.
Il était l’heure d’énoncer les chevaliers.


« Escupère… Elzéphire… Séverain… cyrivius… Célinois … Wilfranc… Nélidos… Théobalt. Courageux chevaliers qui nous a défendus et qui a permis de tuer la bête.  »

La jeune femme regarda alors Roland et expliqua au peuple comment le monstre a péri des mains du chevalier présent à ses côtés. Le jeune homme se permit alors d’avoir un mot pour chacun de ses compagnons d’armes.

La Dame se tourna alors vers les buchés et donna le signal. L’on entendit alors les centaines de voix chanter. Cette chanson résonnait également dans les rues de la petite citée. La cérémonie se termina et la Dame reprit le chemin de Lourmel en traversant la foule.

Le retour au château se fit dans le silence. Une bonne heure passa avant que toute la foule regagna leurs chaumières. Au château même, un repas était servi. La Dame ne prit pas place tout de suite. Elle attendit dans les couloirs et salua tous ses invités. Vint alors le tour du visiteur d’un jour. L’homme se trouva devant elle.


« Je me dois de vous présenter mes excuses pour l’accueil que je vous ai réservé ce matin. J’espère que ce dîner me permettra de me vous remercier comme il se doit. »
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MessageSujet: Re: Une halte dans l'errance [Maélyne]   Une halte dans l'errance [Maélyne] I_icon_minitimeDim 8 Fév 2015 - 12:51

De toute sa vie, il n’avait jamais vu un tel hommage rendu aux hommes d’armes ayant donné leur vie, et encore moins aux petites gens. La chose le surprit dans un premier temps, mais il finit par se rendre à l’évidence que la dame de Lourmel était peut être véritablement différente des autres seigneurs. Le feu prit alors les bûchers et les flammes ne tardèrent pas à illuminer les alentours bientôt recouvert par la nuit. La chaleur que leur projetèrent les brasiers fut presque aussi agréable qu’une bonne soupe chaude. Il vit alors que chacun essayait d’y trouver un certain réconfort. C’est à ce moment-là que des centaines de personnes se mirent à chanter. Ne connaissant par les paroles, Walther s’abstenu de toute représentation, préférant ainsi écouter plutôt que faire. Peu de temps après, les hommes et femmes reprirent la direction du bourg.

Un repars serait servi par la suite, et cela tombait plutôt bien parce qu’il n’avait rien avalé depuis la veille déjà. Son estomac commençait à le torturer et il n’osait même pas imaginer ce que la vision d’une cuisse de poulet lui ferait. Lorsqu’il se trouva dans un des couloirs parallèles à la grande salle, il vit apparaître la dame Maélyne de Lourmel devant lui tandis que Roland et quelques autres hommes d’armes se trouvaient à ses côtés. Voilà qu’elle lui permettait de réparer son erreur en se présentant une nouvelle fois.

-Ma dame, acceptez aussi mes excuses, je m’abstiendrais dans l’avenir de faire passer mon errance avant mes principes. Je me fais donc une joie de participer à ce repas et je me ferais un honneur de vous y accompagner.

Ne supportant pas l’idée de continuer à cacher sa provenance, Walther préféra mettre les choses au clair.

-Avant de continuer, j’aimerais que vous sachiez que je viens d’Arétria. N’y voyez aucune volonté de vous surveiller où de rapporter vos moindres faits et gestes aux grands seigneurs du comté. Je suis ici par ma seule volonté et je suis une route qui est indépendante à celle de la politique arétane.

Cela faisait si longtemps qu’il ne s’était pas exprimé de la sorte qu’il eut peur de s’être emmêlé les pinceaux. Mais la dame de Lourmel devait savoir la vérité et ne pas voir en lui un espion où même pire. Il n’était qu’un chevalier sans un sou et voué à l’errance pour assurer le destin des siens. Une fois que la dame Maélyne eut terminée de saluer tous les autres hommes, ils prirent place dans la salle et à sa grande surprise, il put se retrouver presque en face de la dame. Aussitôt assit, des hommes vinrent apporter de la bière et suffisamment de victuailles pour nourrir tous les gens présents. Walther but alors une grande gorgée et ressentit un profond bien être au simple effet de sentir la bière couler dans sa gorge. Il eut un petit sourire dans la direction de la dame et trinqua aussitôt avec Roland qui ne tarda pas à lui raconter ses faits d’armes comme tous bons chevaliers. Quand vint son tour de parler de ses expériences, il se demanda s’il valait mieux garder pour lui qu’il avait participé à la campagne de Sgardie aux côtés du maréchal du nord. Mais de toute façon, tout le monde était au courant de ses origines à présent.

-J’ai suivi mon père et mon frère en sgardie lorsque le comte Wenceslas leva le ban. Nous partîmes avec une dizaine de nos gens et je revins seul, tous ayant été soit tué durant la campagne où soit emporté par la peste. Dit-il avec une certaine tristesse dans la voix qui trahissait l’impression impassible qu’il souhaitait donner. Ayant appris l’incursion des sombres-elfes, j’ai décidé de reprendre les armes et de m’engager au près d’un seigneur pour défaire ces immondes créatures.

Il but une nouvelle gorgée et leva son verre en direction de la dame comme pour la remercier une nouvelle fois de sa générosité.

-Comment était ce Kerkand ?

Sa question assombrirait peut être l'ambiance qui s'étaite faite chaude et amicale. Mais il devait savoir à quoi ressemblait cette chose et surtout comment la tuer si un jour l'occasion se présentait.
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MessageSujet: Re: Une halte dans l'errance [Maélyne]   Une halte dans l'errance [Maélyne] I_icon_minitimeDim 8 Fév 2015 - 13:56


« Ma dame, (…) y accompagner. »

La Dame baissa la tête pour le remercier de son invitation.

« Avant de continuer, (…) de la politique arétane. »

« Je vous crois, Walther. »

Elle leva la main, invitant ainsi le chevalier à la lui prendre pour la conduire dans la salle où se déroulait le diner.  Une longue table trônait au milieu de la pièce et les invités attendirent l’arrivée de Maélyne pour s’installer. La jeune femme était en face de Roland, Walther quant à lui était à côté du seigneur de Dorour. Un petit discours suivit, venant de la châtelaine. Elle les invita à profiter de ce repas. Les serviteurs apportèrent alors la nourriture et les boissons et les invités ne tardèrent pas à commencer à se sustenter.

La Dame quant à elle se servit de l’eau et picorait à peine. Vient alors les nombreux récits des chevaliers présents, chacun avait son fait d’armes préféré et était heureux de le faire partager. Vint alors le tour de l’invité et Maélyne le regarda. Elle allait enfin en savoir un peu plus sur cet homme.


« J’ai suivi mon (…) immondes créatures. »

L’homme comptait alors repartir dans le nord, là il avait perdu toute sa famille.

« Vous êtes courageux de vouloir repartir là où vous avez tout perdu. » Lui répondit-elle.

Un silence s’installa, le chevalier reprit une gorgée de bière avant de poser une question dont la Dame se serait bien passée.

« Comment était ce Kerkand ? »

La table entière s’arrêta de parler et regardèrent alors le chevalier. Il était le seul à ne pas avoir été présent cette nuit-là, il était normale qu’il se pose des questions. Roland voulu lui répondre mais la Dame se permit de l’interrompre.

«Roland, si tu me permets. » Dit-elle pour ensuite porter son regard sur le chevalier.

« Soyez patient, je vous en dirai plus après le repas. Profitons maintenant de ces mets. »

La fin du repas se termina avec un peu plus de joie. La Dame participa à plusieurs conversations et laissa trainer quelques regards vers Walther. Il arriva qu’elle affiche quelques sourires timides. Lorsqu’elle se rendit compte que l’Arétan avait fini de se sustenter elle l’invita à le suivre.

« Je vais vous montrer quelque chose. » Lui dit-elle alors qu’ils suivaient un long couloir.

Ils descendirent alors des escaliers pour se rendre à un étage inférieur. Une fois en bas on pouvait entendre les cris d’une bête. Son cri était strident et on comprenait que c’était la peur qui le poussait à hurler de la sorte. Ils arrivèrent devant une porte que trois gardes gardèrent.

« Là derrière se trouve l’un des deux rejetons du Kerkand que nous avons battus. » Dit-elle alors.

« Si votre curiosité est assez forte pour subir ses cris, je vous autorise à regarder la bête de plus près. » Rajouta-t-elle.

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MessageSujet: Re: Une halte dans l'errance [Maélyne]   Une halte dans l'errance [Maélyne] I_icon_minitimeMar 10 Fév 2015 - 21:38


Un profond malaise était venu s’immiscer sur la tablée pourtant si joviale au moment où il demanda comment était ce Kerkand. Il n’avait pas imaginé provoquer un tel effet, sans doute que la tragédie vécue récemment était encore bien ancrée dans les mémoires, et le resterait pendant un certain temps. Le seul résultat pour cette question fut alors une parole de la dame de Lourmel qui ne manqua pas d’attiser sa curiosité. Ils poursuivirent ainsi le repas, et remarqua le regard bienveillant de la dame Maélyne qui lui adressait des sourires amicaux. De son côté, il continua de converser avec ser Roland qui lui donna des renseignements sur l’attaque du Kerkand et les gens ayant perdus la vie dans la lutte. Il comprenait de plus en plus ce malaise qui semblait envelopper la dame, et qu’il ne connaissait que trop bien pour l’avoir eu lui aussi.

Contrairement à ce que pensait la plupart des personnes n’ayant jamais dû être confronté à la mort, le plus dur n’était certainement pas le combat en lui-même, mais bien la suite. Avec son expérience, il savait que pour lui il avait été plus difficile de continuer à vivre après la récente disparition de ses proches et encore aujourd’hui, il se demandait pourquoi Tyra l’avait épargné.

Sans s’y attendre, dame Maélyne vint le trouver alors que le repas semblait toucher à sa fin. Quelques ménestrels et musiciens continuaient pourtant de jouer de leurs instruments et malgré le deuil évident qui trônait dans le bourg, il était de bon ton de commémorer les morts en buvant, chantant et dansant en leurs noms, le tout avec une émotion palpable même si les gens du nord faisaient partis des plus aguerris et rustiques de la péninsule. Il suivit ainsi la dame sans sourciller et tous deux débouchèrent dans les sous-sols où plusieurs gardes attendaient près d’une porte lourdement barricadée.

Lorsqu’elle annonça qu’un Kerkand se trouvait derrière, son cœur se mit à battre à tel point qu’il crut y perdre la vie.

-Je ne saurais dire si cela est de la curiosité où de la folie que devoir une telle créature, mais il est évident que vous avez attiré mon attention ma dame.  

La porte s’ouvrit, et Walther découvrit alors l’immonde créature qui s’y trouvait. Il n’en avait entendu parler que dans les comtes et les légendes, mais là, c’était comme si tout devenait réalité. La bête était enchaînée au mur et était déjà d’une certaine taille. Il s’imagina alors la même en dix fois plus grande et en eut presque le souffle coupé. Il posa son regard vers la dame qui l’avait mené là et lui adressa un regard inquiet.

-Quel avenir pour cette créature ? S’il venait à s’échapper une fois adulte, ce serait…

Il jugea bon de ne pas poursuivre et fit quelques pas en arrière afin de sortir de la cellule. Ses yeux étaient alors toujours rivés sur la dame et après un sourire poli, il reprit.

-Nous ferions mieux de revenir dans la salle, j’entends les musiciens jouer leurs dernières mélodies. Il s’inclina et prit la main de la dame. Si vous me le permettez, j’aimerais vous inviter pour une danse. Je ne sais pas si je revivrais des moments tel que celui-ci dans l’avenir, mais je garderais l’image de votre visage pour m’accompagner dans mon chemin et me redonner espoir dans les pires moments.
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MessageSujet: Re: Une halte dans l'errance [Maélyne]   Une halte dans l'errance [Maélyne] I_icon_minitimeMer 11 Fév 2015 - 17:23

Il ouvrit la porte et le cœur de la Dame se serra. La vue de cette créature la mit mal à l’aise mais elle tenait à lui montrer à quoi pouvait ressembler un kerkand. Après tout, il avait le droit de savoir ce qui avait tant chagriné l’assemblée lorsqu’il posa sa fameuse question.

« Quel avenir pour cette créature ? S’il venait à s’échapper une fois adulte, ce serait… »

Oui si cette créature s’échappait, cela serait certainement une catastrophe et d’autres vies seront perdues. Mais la Dame ne pouvait s’empêcher d’avoir une certaine pitié pour cette bête, qui au fond n’était pas qu’un enfant qui venait de perdre sa mère. Avait-il choisit de naître dans un corps d’une effroyable bête ? Peut-être qu’elle réfléchissait trop, elle préféra tout de même en parler au chevalier.

« Il m’arrive d’avoir de la peine pour cette bête. Au fond, n’est-ce pas seulement un enfant qui a perdu sa mère ? Et qui se demande bien pourquoi il est attaché ? » Elle fit une pause.

« Mais vous avez raison, on ne peut le garder ici. C’est donc pour cela que j’ai décidé de le revendre à la cité naine de Lante, qui en feront usage dans leurs arène. J’espère en tirer un bon prix et l’argent récolté sera redistribué aux familles des victimes. » Lui dit-elle ensuite.

« Nous ferions mieux de revenir (…) dans les pires moments. »

Maélyne ne s’attendait pas à… un tel compliment et elle se sentit rougir. On l’avait souvent complimenté sur sa beauté mais, pour une raison qu’elle n’arrivait pas à expliquer, ce compliment la toucha plus que les autres. Il lui prit la main mais la Dame recula.

« Je… » Essaya-t-elle de dire. Ses joues étaient toujours aussi rouges, cela n’était vraiment pas habituel.
*Allez Maélyne, il t’invite à danser ! Reprend-toi !* Pas mal de choses lui vinrent en tête mais elle les chassa assez vite.

« Je serais ravie de partager une danse avec vous. » Finit-elle par dire en reprenant la main du chevalier. La tension retomba et son visage reprit sa couleur pâle, un sourire s’afficha néanmoins sur ses lèvres. Cela faisait bien longtemps qu’elle ne s’était pas sentie à l’aise aux côtés d’un homme.

Lorsqu’ils arrivèrent à la salle, plusieurs invités étaient déjà en train de danser, dont Roland. Il ne fallut pas attendre longtemps pour que la Dame, accompagné du chevalier les rejoignirent car le rythme de la musique changea, signalent ainsi le passage à un autre style de danse.

La Basse Danse pour être précis. Le but était de danser en couple sur un rythme plutôt lent. La coutume voulait que les deux partenaires se saluent par une révérence avant de commencer la danse. La Dame ne tarda pas à la faire, un peu impatient de commencer. Puis elle s’approcha du chevalier et la magie commença à faire effet.

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MessageSujet: Re: Une halte dans l'errance [Maélyne]   Une halte dans l'errance [Maélyne] I_icon_minitimeMer 11 Fév 2015 - 20:03


Les premiers pas furent les plus hésitants. Après tant de mois passé à guerroyer, il en avait presque oublié les bases de la danse. Mais sur ce rythme très lent, voire presque mélancolique, il parvint à ne pas trop se ridiculiser et tandis que ser Roland dansait avec une partenaire et que d’autres faisaient de même, il n’avait d’yeux que pour sa partenaire. La dame de Lourmel, quoique hésitante au tout début, avait néanmoins finit par lui donner sa main. Il se laissa alors aller et finit presque par oublier tous ses malheurs. Comme quoi, dans un moment qui se voulait en proie au désespoir, au deuil et à la tristesse, il ne suffisait que de deux ou trois instruments pour redonner un peu de baume au cœur.

Dans ces douces et si belles mélodies, une atmosphère venait donc lui donner un certain réconfort qu’il n’aurait pu soupçonner d’être possible quelques heures auparavant lorsqu’il chevauchait en direction du nord. Si vite, et si gentiment, Lourmel lui avait ouvert ses bras et partagé avec lui quelques chaleurs et bonne liqueur.

Lorsqu’il rejoignit dame Maélyne pour lui toucher la main afin de signifier le changement de rythme, Walther lui adressa un regard de joie qui exprimait si bien ses émotions présentes. Au fond de lui, il savait pertinemment qu’il devrait profiter de ce moment jusqu’au bout. Bien sûr, le souvenir du Kerkand ne serait pas impérissable. Il priait déjà pour ne pas en croiser sur sa route. Si un seul était venu à bout de 40 braves hommes et femmes, qu’adviendrait-il d’un chevalier errant avec une armure bosselée ici et là ?

Les musiciens cessèrent alors de jouer et un ménestrel vint prendre la place afin d’user de sa voix. L’homme semblait être arrivé en même temps lui et contre quelques piécettes surement, s’était fait chanteur durant le repas.

Voulez-vous permettre en passant
Que je rentre en votre chaumière,
Voulez-vous donner logement
A un soldat qui vient de guerre ?

Qui va rejoindre ses parents
Après quatorze ans de service.
Voyez qu'mon sort est effrayant :
Je suis couvert de cicatrices.

« — Mon brave, je le voudrais bien,
Vous faire entrer dans ma demeure;
Hélas ! nous n'avons presque rien.
Cependant vous blessez mon cœur.

Pendant quelques secondes, Walther eu l’impression d’être le soldat de la chanson, sauf que lui ne rentrait pas de guerre, mais y retournait bien. L’idée l’assombrit un peu plus, mais il garda la tête haute  pour ne pas paraître dépité au milieu de tant de gens. Après avoir esquissé un vif regard à la jeune dame, il lui prit alors une nouvelle fois sa main et déposa un baiser pour signer la fin. Alors que quelques servants allaient et venaient pour débarrasser la grande salle, lui n’avait pas encore quitté la dame des yeux.

-Ma dame, j’aimerais vous écrire lorsque je serais sur le front et s’il est une faveur que je puis vous demander, elle serait d’en informer mes proches si je venais à succomber. Il recula de quelques pas. Je ne pourrais jamais cesser de vous remercier pour votre accueil et votre gentillesse, peut-être me feriez-vous l’honneur dans un avenir proche ou lointain de m’accorder une nouvelle fois votre main pour une danse, en tout cas, je n’oublierais jamais.



Chant:
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MessageSujet: Re: Une halte dans l'errance [Maélyne]   Une halte dans l'errance [Maélyne] I_icon_minitimeMer 11 Fév 2015 - 21:24


Ils échangèrent une danse, et puis une autre, et puis une troisième avant qu’un ménestrel arriva et chantonna tandis que Walther et Maélyne dansèrent encore. Ils ne se quittèrent quasiment pas des yeux. La jeune femme échangea de temps à autre des regards avec ces autres invités mais sa principale attention était ce chevalier. La soirée allait toucher à sa fin et même si la Dame arborait un sourire elle ne pensait qu’à cela. Cet instant qui allait devoir s’arrêter.

Elle s’amusait. Oui, elle s’amusait, on pouvait le dire. Et cela faisait longtemps, très longtemps, trop longtemps que la Dame n’avait pas eu l’occasion de ressentir ce qu’elle ressentait en ce moment.
Lorsque la chanson s’arrêta, elle reçut un baisemain alors qu’un sourire s’affichait encore sur son visage. Les serviteurs débarrassèrent et la soirée touchait à sa fin. Certains chantonnait ou plutôt –gueulait- des chansons que seuls des frères d’armes pouvaient traduire, d’ailleurs c’était surtout la boisson, bien trop consommé qui les poussaient à s’improviser ménestrel.


Le chevalier quant à lui ne quitta pas des jeux la jeune femme, ce qui, comme d’habitude la mit mal à l’aise. Son visage se rougit une nouvelle fois alors qu’il se mit à lui parler.

« Ma dame, j’aimerais (…) je n’oublierais jamais. »

Maélyne était un peu déconcertée par ce qu’il venait de lui dire. Lui demander d’être le messager de sa mort auprès de sa famille l’attrista mais elle comprit que cet homme n’avait personne d’autre autour de lui.

« Je ne comprends pas votre envie de retourner au front mais je respecte votre décision d’y aller. Sachez que vous obtiendrez toujours une réponse de ma part, quelle que soit le sujet. Mais faites-moi également une faveur. Accrochez vous à la vie et n’ayez point de pensées obscures. » Elle fit une pause.

« Je vous accorderez toutes les danses que vous souhaiterez et Lourmel vous accueillera toujours avec plaisir. » Continua-t-elle avant de s’approcher de l’homme et de prendre ses deux mains.

« Mais promettez-moi seulement de revenir me voir et de survivre au front. » Elle lui adressa alors un sourire et lâcha ses mains. Son souhait était sincère.

La jeune femme l’appréciait, pour ce qu’il était et le revoir revenir du front sans y avoir laissé la vie lui ferait plaisir.

La soirée était peut-être terminée, pourtant la Dame ne ressentit pas l’envie d’aller retrouver son sommeil. Son but n’était pas non plus de retenir Walther.

« Je souhaiterais en apprendre plus sur vous, mais j’abuserais certainement de votre temps. » Lui dit-elle.

La jeune femme s’inclina pour lui souhaiter la bonne nuit et lui accorda un sourire. La fatigue ne l’avait pas encore gagnée et elle préféra une promenade dans ses jardins plutôt que son lit. Le ciel était dégagé pour une nuit de printemps, les étoiles qui parsemaient le ciel la laissaient rêveuse. Ce fut la première fois qu’elle pensa à autre chose qu'à l'attaque et qu’elle appréciait la couleur de la nuit.
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MessageSujet: Re: Une halte dans l'errance [Maélyne]   Une halte dans l'errance [Maélyne] I_icon_minitimeJeu 19 Fév 2015 - 12:54

Les mots de la dame de Lourmel n’avaient été pour lui qu’un doux réconfort par rapport à la gravité de ce qu’il lui avait annoncé. Après qu’elle ait acquiescé en n’omettant néanmoins pas de le conseillait de ne pas être assailli d’obscures pensées. Jusqu’ici, il n’avait pas pensé à une telle chose, mais avait fait preuve de réalisme sur son sort. Mais aujourd’hui, les mots de la dame Maélyne le faisait changer petit à petit.

Au moment de leur départ pour aller se coucher, elle lui confessa vouloir en connaître d’avantage sur lui. Jamais personne ne lui avait dit auparavant, les yeux étaient la plupart du temps tournés vers l’aîné de la famille, celui en qui l’avenir de la famille devait reposer. Se sentant comme déstabilisé par les dires de la jeune femme, Walth sembla pantois et ne put trouver les mots avant que la dame ne s’en aille. Laissé seul avec les quelques chevaliers qui restaient boire dans la salle, il alla les retrouver et prit place dans un coin.

N’ayant pas sommeil, il décida alors de faire quelques pas dans les jardins. La nuit était calme, sans pluie, ni vent. Une certaine douceur semblait recouvrir Lourmel et l’on pouvait apercevoir les étoiles. Marchant sans véritable destination, il réfléchissait à son périple et au sort qui l’attendait. Etait-ce suicidaire de repartir guerroyer ? Lui qui était si fatigué et écœuré par toutes les horreurs qu’il avait pu constater. La Sgardie ne serait pas Lourmel et il le savait. Ici, tout était plus calme, plus doux. Là-bas, il ne trouverait que la mort, la famine et la peur pour peu qu’il ne meurt pas de la peste comme son père et son frère.

Il découvrit soudainement la jeune dame de Lourmel qui marchait elle aussi dans les jardins. Heureux hasard ou coïncidence, Walther profita de l’occasion pour aller la retrouver.

-Belle nuit n’est-ce pas ? Pour une fois que nous pouvons voir les étoiles, il aurait été malchanceux de ne pas pouvoir les admirer.

Même si la nuit ne permettait pas une grande visibilité, il discernait néanmoins le visage de la dame et sa robe. En était-il de même pour lui qui était vêtu sombrement ? Tôt ou tard, elle aurait reconnu sa voix de toute façon, cela ne faisait pas si longtemps que ça qu’ils s’étaient quittés.

-J’ai réfléchi à vos mots ma dame et sachez que je tâcherais de revenir sain et sauf de cette guerre. J’avais une question à vous poser toute à l’heure, mais je n’ai pas trouvé de moment adéquat pour me lancer. Il sembla hésiter quelque peu. Ma dame, je souhaiterais monter une compagnie d’hommes pour aller me battre en Sgardie. Je me demandais si des prisonniers dans vos geôles pourraient être volontaires pour une telle expédition ? Si cela peut les remettre dans le droit chemin, je pense que l’idée n’est pas forcément mauvaise même si j’ignore encore si je suis fait pour commander.

Il n’y était pas allé par quatre chemins, l’idée lui était venue lorsqu’il se baladait et elle ne lui avait pas paru si bête que ça. Fallait-il encore qu’il sache s’il pourrait diriger une compagnie du haut de ses vingt-cinq années.

-Si vous acceptez, je les prendrais complétement à ma charge. Il me reste quelques économies de mon séjour en Sgardie et le temps que je trouve un employeur, je pourrais les entretenir.

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MessageSujet: Re: Une halte dans l'errance [Maélyne]   Une halte dans l'errance [Maélyne] I_icon_minitimeJeu 19 Fév 2015 - 14:20

Marmonnant une petite chanson, Maélyne continua sa petite balade dans les jardins. Ils n’étaient pas si grands mais la Dame aimait en faire le tour plusieurs fois. Alors qu’elle était perdue dans ses pensées, elle entendit une voix qui semblait s’adresser à elle.

« Belle nuit n’est-ce pas ? (…) les admirer. »

Elle ne reconnut pas l’individu tout de suite mais sa voix était familière. Ce n’était que lorsqu’il arriva à sa hauteur que la Dame put reconnaitre son visage. Le chevalier l’avait rejoint. Était-ce voulu ou bien était-ce une simple coïncidence ? La Dame se laissa aller dans ses pensées.

« J’ai réfléchi à vos (…) si je suis fait pour commander. »

Maélyne reprit alors ses esprits lorsqu’elle entendit sa requête. Sa première réaction était de lui répondre.

« Non seulement vous retournez au front mais vous me demandez de vous y conduire accompagné de gens dont j’ai estimé bien faire en les enfermant? »

La Dame ne comprenait pas. Elle était déjà contente d’avoir pu lui changer ses idées mais là, il lui demande quelque chose de bien particulier.

« Si vous acceptez, je les (…) je pourrais les entretenir. »

« Je me doute bien que vous avez des économies pour les entretenir un certain temps, sinon vous ne m’en ferez pas la demande. »

Elle prit une pause, plus pour réfléchir à sa demande. Lourmel a connu une vague de criminalité il y a peu, donc effectivement les geôles étaient pleines mais le chevalier prenait un gros risque et la Dame ne pouvait pas lui accorder tout ce dont il demande à la simple vue de ses beaux yeux.

« J’accepte. » Dit-elle d’un ton sec.

« Mais… » Continua-t-elle plus doucement.

« Vous devez savoir que certains d’entre eux doivent être pendus sous peu pour rassurer le peuple. J’émets néanmoins plusieurs conditions à votre requête. Seuls les criminels à petites peines pourront se prêter volontaires et vous serez escorté en dehors du territoire Lourmellois. »

Elle prit une pause, regardant le chevalier dans les yeux, comme si elle regrettait déjà ce qu’elle allait lui annoncer.

« Si j’accepte de les libérer pour qu’ils vous suivent, vous devrez non seulement les entretenir mais vous serez également responsable de leurs actes. Si l’un d’entre eux récidive, en territoire Lourmellois ou dans le Marquisat de Serramire, je me verrais obligé de vous infliger la même peine. »

Elle s’arrêta, regrettant déjà qu’il lui fasse une telle demande.

« Je ne peux pas prendre le risque d’avoir d’autres seigneuries sur le dos suite à ma décision. Nous devrons donc mettre toutes ces conditions par écrit.»

Voilà qui était fait… Elle enverrait donc ce chevalier au front, accompagné de criminels et certainement à une mort certaine. Du moins, ce sont les pensées qu’elle avait actuellement.

Maélyne prit une bonne bouffée d’air frais puis regarda à nouveau le chevalier et lui adressa un sourire et lui attrapa les mains.


« Arrêtez donc de penser au front, et profitez donc de l’hospitalité Lourmelloise. » Lui dit-elle.

Prenant ensuite son bras, la Dame l’invita à la suivre, continuant sa ronde dans les jardins.

« D’où venez-vous exactement ? Parlez moi un peu de vous.»

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MessageSujet: Re: Une halte dans l'errance [Maélyne]   Une halte dans l'errance [Maélyne] I_icon_minitimeDim 8 Mar 2015 - 11:29


Sa demande avait eu du mal à passer. Il était peut-être aller un peu trop loin en profitant des bonnes grâces et de la bienveillance de la dame de Lourmel. Néanmoins, il avait prévu cela depuis le départ en souhaitant s’arrêter dans chaque village afin de récupérer les petits malfrats. La perspective de se retrouver seul à devoir gérer une telle troupe ne l’avait pas réjoui, ce pourquoi, il avait également décidé de s’arrêter dans les tavernes et de recourir à des vétérans forcément plus aguerris et plus autoritaire que lui dans l’art de manœuvrer des criminels de petit étalage. Mais ce sergent manquait encore en cette heure et si la dame venait à lui confier une vingtaine d’hommes, ce serait à lui seul de s’en charger.

-J’accepte toutes vos conditions ma dame et je vous jure sur mon honneur que ces hommes se repentiront de leurs actes en embrassant cette cause juste.

Peut-être un peu trop cérémonieux à son goût, Walther ne savait pas vraiment comment répondre à une dame d’une telle importance. Lui n’était qu’un noble campagnard, et pourtant, lorsque la dame de Lourmel lui parlait, il sentait une familiarité qui aurait presque pu lui faire prendre certaines libertés. Néanmoins, son rang inférieur de chevalier, qui plus est étranger l’empêchait d’agir de la sorte et il tentait par tous les moyens de rester digne et noble même si cela devait être risible de l’extérieur.

Lorsque la dame Maélyne lui demanda contre toute attente de lui parler de sa vie, Walther eut tout d’abord l’envie de lui répondre que sa vie n’était pas intéressante par rapport à la sienne et qu’elle ne méritait pas d’être contée. Fort de son expérience précédente en ayant dans un premier temps refusé l’invitation de la dame, Walther se ravisa rapidement et préféra répondre d’une manière différente.

-Je n’ai pas grand-chose à dire sur moi que vous sachiez déjà ma dame. Répondit-il avec un petit sourire. Je suis né dans le domaine d’Ernal, autrefois une seigneurie, qui devint une ferme fortifiée où mes alleux avaient des charges et des droits sur les quelques gens qui vivaient dans le coin. Au final, nous vivions relativement à l’écart de la politique arétane et nous nous occupions seulement de cultiver nos terres, jusqu’à ce que mon père m’envoi avec mon frère dans une seigneurie voisine pour y faire notre apprentissage en nous faisant écuyer.

Il avait omis de parler du seigneur pour lequel il était devenu écuyer. Ce souvenir ne lui plaisait pas et il préféra le mettre sous silence. Ils continuèrent donc à marcher dans les jardins tandis que dame Maélyne lui avait glissé son bras sous le sien.

-En revenant chez nous, nous étions chevalier. Mon frère aîné avant moi bien sûr. Mais cela ne voulait pas dire que nous nous pavanions avec nos armures et nos lances dans tous les tournois de la péninsule. Au contraire, nous sommes restés dans notre domaine pour aider notre père et nos gens. Nous travaillions donc ensemble sans distinction de rang, sans prétention. Puis vint la guerre où nous répondîmes à la levée du comte de Karlsburg et la suite, vous la connaissez douce dame. Cela ne pas été une promenade au bord d’un ruisseau en plein été…

Il était amer, et il y avait de quoi. Perdant ainsi son frère et son père dans cette guerre qui ne lui avait rien rapporté d’autre que quelque sous, il continuait de maudire ce jour où un messager était venu les quérir de la levée des bans. Préférant ne pas parler de politique à la dame qui l’écoutait sans l’interrompre, il prit soin d’aborder un autre sujet.

-Ma vie n’est certainement pas la plus trépidante qu’il vous ait été donné d’écouter. J’imagine que la vôtre est nettement plus riche pour une dame de votre rang ?

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MessageSujet: Re: Une halte dans l'errance [Maélyne]   Une halte dans l'errance [Maélyne] I_icon_minitimeVen 13 Mar 2015 - 14:00

« Ma vie n’est certainement pas la plus trépidante qu’il vous ait été donné d’écouter. J’imagine que la vôtre est nettement plus riche pour une dame de votre rang ? »

Silence… La dame était encore en train d’emmagasiner les informations que venait de lui donner le chevalier. Ces guerres avaient causées bien des torts mais que peut-on donc bien y faire ? Un territoire où règne la paix n’est qu’une utopie parmi tant d’autres. Ce qui gênait assez la Dame c’était cette idée qu’avait le « petit peuple » sur les familles de haut-rang.

Non, ce n’est pas parce qu’on est née avec un titre de noblesse qu’on avait une enfance parfaite et une vie sans problèmes.

« Permettez-moi de vous contredire. Ne croyez pas que ma vie est moins monotone que la plupart des gens dont j’ai la responsabilité. »

Elle s’arrêta et regarda l’homme. Elle hésita, après tout il n’était qu’un inconnu. Pourtant ce chevalier lui inspirait confiance.

« Je suis née à Lourmel, cela semble si logique… » Commença-t-elle en reprenant la suite de la promenade.

« Nous étions deux, moi et ma sœur jumelle. On ne pouvait pas prétendre avoir la meilleure mère au monde. Aucune attention, aucun signe affectif. Nous étions que de petites têtes qui couraient bien trop entre ses jambes. Heureusement nous avions notre père, qui nous aima un certain temps. Après tout, nous n’étions pas des garçons, mais bien deux petites filles. »

Elle fit une petite pause.

« Notre père décéda et notre mère décida de nous envoyer en Missède, auprès de notre tante. J’avoue que ces années-là étaient surement les plus belles que j’ai vécues. Mais ne croyez pas que nous restions toute la journée à ne rien faire. On aida à la ferme, dans le potager, on s’amusait avec les enfants des villages, on s’occupait de la maison, ce genre de choses. Une vie qui me semble normale. Bien évidemment nous avions une éducation plutôt rigoureuse sur le côté. Après tout, nous avions un titre à devoir défendre. »

La Dame afficha un sourire lorsqu’elle parlait de son enfance à Missède, c’était surement ses souvenirs le plus heureux.

« Vient ensuite le retour à Lourmel et ainsi, le retour auprès de notre sympathique mère. En tant que femme issue d’une noble lignée, vient ensuite le mariage... arrangé. On nous force à épouser un homme dont on ne connait rien. »

La jeune femme baissa la tête. C’était sûrement la chose qui l’avait le plus blessée lorsque sa mère l’avait vendue comme une bête tranche de viande fraiche. Elle évita toutefois de parler de l’assassinat de cet époux, orchestrée par sa propre mère pour pouvoir contrôler le trône de Serramire. Victoire de Lourmel ne s’attendait pas à ce que sa fille abdique pour éviter d’être encore plus longuement manipulée.

Victoire décéda, et Lyanna devint alors la Dame de Lourmel.

« Vint ensuite la guerre avec Etherna, qui m’a pris ma sœur, assassinée par les seigneurs du nord. J’ai donc perdu toute personne qui m’était proche. »

Elle regarda le chevalier. Elle aurait voulu rajouter un  « tout comme vous » mais elle voulait éviter de rappeler de mauvais souvenirs au chevalier.

« Je peux donc en déduire aisément que ma vie n’est pas aussi riche que vous le pensez. » Finit-elle alors par dire.

Un silence s’installa alors que les deux jeunes gens continuaient à parcourir les jardins. Ils étaient à nouveau à hauteur du château lorsqu’un cri strident vint rompre le silence. Une femme sembla des plus effrayée et le faisait savoir en criant à pleins poumons. La réaction de la Dame vint assez rapidement. Elle courrait vers l’enceinte du château pour avoir une explication. Le chevalier sera certainement sur ces talons mais elle ne vérifia pas.

En arrivant sur place elle reconnut l’une de ses servantes. Celle-ci courut vers elle alors que des gardes accompagnés de Roland arriva de l’autre côté. Le spectacle qui leurs fut donné était plutôt sanglant vu que deux corps gisaient sur le sol, baignant dans une mare de sang. La servante arriva à la hauteur de Maélyne et la Dame l’attrapa pour essayer de la calmer.

Que s’était-il donc passé ? Cette question était dans tous les esprits. Elle envoya sa servante en sécurité à l’intérieur du bâtiment.

« Roland ?! » Dit-elle alors en voyant son ami d’enfance arriver près d’elle.

« Il faut que tu rentres. Tout de suite.» Lui dit il en posant ses mains sur ses épaules.


Dernière édition par Maélyne de Lourmel le Mar 17 Mar 2015 - 14:45, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Une halte dans l'errance [Maélyne]   Une halte dans l'errance [Maélyne] I_icon_minitimeSam 14 Mar 2015 - 16:51


Ainsi, dame Maélyne avait aussi connu des malheurs qui entachaient son passé. Walther avait écouté attentivement, n’en perdant pas une miette. Elle avait été marié de force à un homme qu’elle ne connaissait pas, mais ce genre d’arrangement étaient tellement monnaie courante dans la noblesse, et même chez les bourgeois et petites gens.  Mais ce qui vint le plus l’attristé fut lorsqu’elle lui annonça que sa sœur avait été assassiné par un seigneur du nord. Un seigneur du nord ? qui était cet homme ? Il en avait fréquenté tellement de ces seigneurs lors de la guerre en sgarde que cet homme aurait pu être un partenaire où un ennemi, il n’en savait rien, mais n’eut pas le courage d’en demander l’identité.

Malgré ce qu’elle pensait, sa vie n’était pas aussi pauvre qu’elle l’imaginait. Au final, tous ces malheurs enrichissaient d’une manière ou d’une autre une vie. Il fallait seulement prendre du recul. Avant qu’il n’ait eu le temps de poursuivre, un cri strident vint les sortir de leur petite balade nocturne dans les jardins. Dame Maélyne se mit alors à courir vers l’enceinte du château, à l’endroit d’où les cris semblaient provenir. Walther la talonna de près et avait d’ores et déjà dégainé son épée en vus de toutes éventualités.

Lorsqu’ils arrivèrent enfin sur la place, où une des servantes paraissait traumatisé, Walther vit deux corps ensanglanté, gisant l’un à côté de l’autre dans une mare de sang. La scène lui rappela de mauvais souvenirs, mais le temps n’était pas à la nostalgie, il fallait agir. Ser Roland arriva alors et demanda à Maélyne de rentrer. Sans demander la permission, Walther vint se mettre sur ses talons avec son épée à la main près à toutes éventualités.

-Je vous accompagnerais ma dame, allons voir ce qu'il y a dedans.

Avant de rentrer, son cœur se mit à battre un peu plus vite. Et si cette soirée était la dernière ? Néanmoins, les deux hommes et la dame rentrèrent sans avoir attendu l’arrivée de la garde. Il fallait dire que la plupart des hommes devaient encore être sous les effets de l’alcool avec le banquet qu’ils avaient eu. Si l’alcool désinhibait et permettait de moins sentir le danger, une cuite monumentale produisait l’effet inverse et rendrait les hommes dangereux autant que pour leurs amis, que pour leurs ennemis.  
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MessageSujet: Re: Une halte dans l'errance [Maélyne]   Une halte dans l'errance [Maélyne] I_icon_minitimeMer 18 Mar 2015 - 14:13

Il y avait eu meurtre au château. Deux gardes ont été assassinés et il fallait non seulement trouver le responsable mais également garantir la sécurité des autres convives, du personnel et de la Dame.
L’ordre donné était de rentrer au château. Et cet ordre, Maélyne le respecterait. A peine avait-elle franchi les portes de la demeure que son sang se glaça.


« Roland ?! » Cria-t-elle alors que son regard se tourna vers les escaliers.

« Quel était ce cris ? » Lui demanda-t-elle. Il semblerait que cela vienne des caves. Il ne fallut pas longtemps pour que les trois personnes présentent se rendent compte que ces cris venait du Kerkand. Mais pourquoi l’entendait-on aussi bien ?

Alors que Roland appela les autres gardes pour se rendre dans les geôles la Dame s’arrêta de respirer un moment.

« Aline… » Chuchota-elle avant de s’élancer dans les couloirs sans même s’adresser à Roland ou à Walther.

Sa fille se trouvait dans sa chambre, généralement gardé mais sait-on jamais ce qu’il a pu lui arriver. Alors qu’elle monta les marches rapidement Maélyne arriva à l’étage et retrouva les deux gardes qui patrouillaient. Ils semblaient se parler, ils se demandaient surement ce qu’il se passait.


« Ma fille ??? » Leurs demanda-t-elle sans même s’arrêter s’engouffrant dans la chambre de la petite. Une de ses gardiennes se trouva également sur place. Il semblerait que les cris de la jeune femme et ceux du Kerkand avait réveillé Aline.

Sans plus attendre, la Dame prit la petite dans ses bras et essaya de la calmer pendant que la gardienne essayait de s’effacer.

Au rez-de-chaussée le château grouillait de gardes. Tous s’engouffrèrent prudemment dans les escaliers à l’étage inférieur. Arrivant en bas ils furent étonnés de voir la porte de la geôle qui contenait le kerkand ouverte. Certains s’attendaient à voir l’enfant monstre détaché mais il ne fut rien. La bête avait toujours ses chênes mais il semblait être déchaîné.

C’est là qu’un des gardes vit de la nourriture près de la porte. Très vite ils comprenaient que les deux gardes morts à l’extérieur étaient ceux qui surveillaient la bête. Celle-ci n’avait donc été nourrie  Très vite, l’homme prit l’initiative de lui lancer les morceaux de viandes ce qui a eu pour effet de calmer la bête. Ils fermèrent ensuite la porte et deux nouveaux gardes furent désignés pour remplacer les deux manquants.
Roland rejoignait ensuite Maélyne. La rassurant ainsi sur ce qu’il avait vu en bas. Pour autant il y avait toujours un assassin qui circulait.


« Comment sait-on s’il est toujours au château ? » Demanda-t-elle alors.

Il n’avait pas de réponse jusqu’à ce qu’un garde arriva à leurs hauteur. Un troisième corps a été découvert, cette fois dans les cuisines, présentant les mêmes caractéristiques.


« Il faut rassembler tout le monde. Dans la salle du trône. » Dit-elle alors.
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MessageSujet: Re: Une halte dans l'errance [Maélyne]   Une halte dans l'errance [Maélyne] I_icon_minitimeJeu 19 Mar 2015 - 12:47


S’il avait pu s’imaginer craindre pour sa vie dans un endroit pareil, il n’aurait pas été si loin du compte. Tout Lourmel était en émoi depuis les cris stridents qui avaient retenti comme si Tyra elle-même s’était déplacée pour les prendre. Etait-ce le cas ? Walther n’eut pas le temps d’y réfléchir lorsque ses pas le menèrent jusque dans les appartements seigneuriaux, et où ils découvrirent la petite fille de la dame de Lourmel, Aline. Lourmel semblait être en proie à la panique et une fois en bas, ils purent retrouver toute la garde qui devait être sortie de son sommeil. Toujours aux côtés de de Maélyne, ils se dirigèrent en toute logique vers les geôles où on l’avait mené un peu plus tôt dans la soirée. Sa théorie ne s’avéra nulle lorsqu’ils virent la bête encore attachée, mais une chose clochait lorsqu’ils découvrirent que la porte était grande ouverte et que les gardes qui étaient censés la garder se trouvait en réalité être ceux qui gisaient à l’extérieur.

« Comment sait-on s’il est toujours au château ? » demanda la dame.

-Ils peuvent être plusieurs, restons sur nos gardes ma dame. Répondit-il avant que Roland n’en ait eu le temps.

Un garde arriva alors et leur annonca qu’un troisième corps avait été retrouvé dans les cuisines. Si la nourriture qui se trouvait dans les goeles, près du Karkand, venait de la cuisine, cela ne faisait aucun doute que le ou les assassins y avaient fait un rapide passage. Dans sa tête, Walther essaya de se faire toute la scène. En supposant que le ou les assaillants aient eu l’envie de récupérer le Karkand, il fallait dire qu’ils avaient échoué. Mais pourquoi échouer alors qu’ils étaient si près du but ? la servante qui avait crié les avait sans doute fait changer de plan, Walther ne voyait aucune autre explication.

Sur les ordres de la dame des lieux, ils se rassemblèrent dans la grande salle de la seigneurie. Les gens commencèrent ainsi à affluer, la plupart semblant encore endormi. Walther prit une place sur l’un des nombreux bancs tandis que d’autres s’asseyaient à même le sol. Ne se sentant plus en danger, il avait rengainé sa lame dans son fourreau et attendait à présent que des explications apparaissent. Mais au moins, la dame de Lourmel était hors de danger, ainsi que sa fille, cela était le principale.


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MessageSujet: Re: Une halte dans l'errance [Maélyne]   Une halte dans l'errance [Maélyne] I_icon_minitimeJeu 26 Mar 2015 - 14:50

Le personnel ainsi que les occupants du château furent tous conduit vers la salle du trône. Plusieurs bancs avaient été déplacés pour l’occasion, offrant ainsi un maximum de place assise. Il y en avait une en tout cas, qui ne tenait pas en place. C’était Maélyne. Il y avait eu meurtre. Autant, ce genre d’actes était courant dans certaines ruelles de la ville, autant en avoir au château la mettait dans tous ces états.
Des rondes furent organisées par les gardes, fouillant ainsi chaque pièce ainsi que les alentours de la bâtisse. Alors qu’elle faisait les cents pas tout en interrogeant un maximum de monde la Dame aperçu le chevalier et décida d’aller lui confier ses craintes.

S’approchant ainsi de l’homme, le banc était déjà fort chargé de monde. Pourtant les occupants n’hésitèrent pas à reculer un peu, laissant une petite place à la jeune femme. Fort heureusement avait-elle une robe sans armature. Elle put donc aisément se faufiler même si ses épaules touchaient ceux de ses voisins.

Elle se tourna légèrement pour faire face au chevalier et lui dit alors en chuchotant.


« Et si les coupables étaient parmi nous, dans cette salle ? » Finit-elle par lui dire après un moment d’hésitation.

La Dame était anxieuse et elle le serait jusqu’à ce que les meurtriers soient attrapés. La dame attrapa la main de l’homme avant de poser son regard sur la salle ou plutôt sur ces occupants. Comme si elle cherchait le coupable parmi eux. Le temps lui paraissait long mais pourtant la garde du château se hâtait de sécuriser les lieux.

Soudain on entendit les portes s’ouvrir et des voix monter en puissance. Il semblerait qu’un coupable ait été trouvé. Se relevant alors brusquement Maélyne ne tourna point la tête et fixa ainsi les hommes qui entrèrent. Elle se mit alors en route, se frayant un chemin dans la foule.


« Ma Dame. » Dit l’un des gardes Lourmellois facilement reconnaissable grâce aux couleurs qu’il portait.

« Nous avons trouvé deux hommes qu’on soupçonne coupable du crime. » Continua-t-il avant d’expliquer que ces dits hommes avaient été mis en geôles après que ceux-ci aient avoués être les hauteurs du crime sanglant.

« Très bien. » Répondit-elle. « Attendons donc demain pour prononcer la sentence. » conclu-t-elle avant d’inviter tout le monde à rejoindre leurs quartiers. Sa fille Aline bénéficierait d’une gardienne supplémentaire ainsi que de quatre gardes quitte à ce qu’elle-même n’en ai point.

La salle se vida doucement mais surement dans un calme olympien. La Dame resta jusqu’à ce que le dernier convive soit redirigé se retrouvant ainsi seule. Du moins c’est ce qu’elle pensait avant de se rendre compte que quelques servants rangeaient la salle.

« Ne vous préoccupez pas de cela maintenant, allez-vous reposer. » Leurs dit-elle avant de rejoindre Walther.

« Voulez-vous toujours de ces gens qui peuplent mes geôles ? » Lui demanda-t-elle sérieusement avant de baisser la tête.

« Excusez-moi. Mais j'ai l'impression que cette affaire s'est résolu trop vite. Qu'en pensez-vous? »
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MessageSujet: Re: Une halte dans l'errance [Maélyne]   Une halte dans l'errance [Maélyne] I_icon_minitimeDim 12 Avr 2015 - 10:53

Face à la panique et la peur, le meilleur remède restait de s’asseoir pour faire le vide et repenser aux éléments. Heureusement, Walther n’en était pas arrivé à ce point-là. Il s’était battu dans des batailles rangées, dans des escarmouches où les hommes finissaient par s’étriper, oubliant que leur conscience finirait tôt ou tard par le faire payer. Alors cette situation et ces crimes dans Lourmel ne représentaient qu’une faible crainte. Néanmoins, les gens semblaient confus, et ne devaient attendre qu’une chose : De retourner dans leurs lits. La dame de Lourmel vint alors se mettre à ses côtés sur le banc, et laissa s’échapper les craintes qui semblaient l’assaillir.

-Et si les coupables étaient parmi nous, dans cette salle ?

Sans attendre, Walther préféra couper net ces interrogations afin de la rassurer.

-Vous êtes ici entourés de tous les hommes de votre garde, et je ne laisserai personne vous faire du mal, dame Maélyne.

Sans plus tarder, des nouveaux arrivants déboulèrent dans la grande salle, et indiquèrent à la dame que deux probables meurtriers venaient d’être retrouvés. Il afficha dès lors un petit sourire lorsqu’elle lui demanda s’il souhaitait toujours repartir avec des anciens prisonniers.

-J’éviterai de prendre ces deux-là en tout cas. Dit-il comme si un brin d’ironie pouvait apaiser l’atmosphère. Mais je suis de votre avis, cela s’est réglé un peu trop vite à mon goût, demandez à Roland de mettre au clair cette histoire, il saura faire. Sur ce, je crois que nous avons eu suffisamment de rebondissement pour cette soirée, et je vais aller me reposer. Il prit la main de Maélyne et commença à s’incliner. Bonne nuit ma dame.

La nuit fut plutôt courte puisque le jour se leva presque au moment où il réussit à fermer les yeux. Mais il ne pouvait pas attendre plus longtemps, et se devait de reprendre sa route vers la Sgardie, avec cette fois-ci, des anciens prisonniers sous ses ordres. Une fois qu’il arriva dans la cour, il aperçut Roland qui devait avoir autant dormi que lui vu les petits yeux qu’il arborait et les cernes qui se faisaient plongeantes. Walther le salua en lui adressant une tape amicale sur l’épaule comme si tous les événements de la veille les avaient rendus amis. Il vit également une dizaine d’hommes dans la cour. Ils devaient être les prisonniers qui s’étaient portés volontaires pour l’accompagner. Il n’aurait pas pu faire une moyenne d’âge précise, cela devait aller de quinze à cinquante ans à première vue. S’il avait eu peur de se retrouver avec des meurtriers où des violeurs, ces hommes-là ne semblaient pas du tout de ce genre et devaient vraisemblablement être des petits voyous tout au plus. Il lui incomberait à l’avenir de les former, les équiper, etc… La dame de Lourmel sortie à son tour et vint les rejoindre dans la cour. Elle aussi avait les traits tirés et les yeux emplis de fatigues. Walther la salua de nouveau en s’inclinant.

-Je vois que nous avons tous passé une courte nuit. Dit-il en laissant s’échapper quelques rires. En tout cas, je vous suis reconnaissant pour votre hospitalité, et pour les hommes que vous me laissez. Comme promis, je vous écrirai pour vous raconter les événements.  

Si ses obligations familiales ne l’avaient pas obligé à reprendre les armes pour rapporter suffisamment d’argent, il aurait presque pu proposer à la dame de Lourmel de se mettre à son service, à vrai dire, il y avait songé, mais il était trop tard pour faire machine arrière.
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MessageSujet: Re: Une halte dans l'errance [Maélyne]   Une halte dans l'errance [Maélyne] I_icon_minitimeLun 13 Avr 2015 - 12:01

Spoiler:

La nuit fut courte et pas reposante du tout car la Dame n’avait pas fermé l’œil. Le lendemain, Roland s’était déjà chargé de rassembler les quelques volontaires prêt à accompagner le chevalier. La Dame entra alors dans la pièce, laissant le temps à chacun de se saluer avant de passer aux choses sérieuses.

« Comme je vous l’ai expliqué hier, nous devons mettre cela par écrit. »

Elle s’installa et prit le soin de lire le parchemin qu’on venait de lui apporter. Tout semblait très clair. Walther prenait les prisonniers à sa charge et serait jugé si l’un d’entre eux récidivait. Ils seront également accompagnés par la garde en dehors des territoires lourmellois. La signature se fit rapidement vu qu’ils étaient déjà d’accord sur le contenu.

« J’ai autre chose à vous offrir. » Lui dit-elle alors avant de prendre une pause voyant que plusieurs hommes entrèrent alors dans la pièce. « Notre forgeron a bien travaillé. » Continua-t-elle.

Les hommes tendirent alors un ensemble de pièces d’armures. Toutes plus étincelantes les unes que les autres et d’une qualité supérieure à ce qu’on pouvait habituellement trouver en ville. La Dame se leva alors.

« Si vous devez partir à la guerre, laissez-moi vous équiper correctement. » Lui dit-elle alors qu’elle regarda l’armure un peu vieillotte que portait le chevalier. Il accepta les présents et remercia la Dame. Une courte discussion s’en suivit et il était déjà temps de se séparer. Le chevalier partit alors accompagné de ses nouveaux fidèles compagnons et de la garde Lourmelloise chargés de les escorter alors que la Dame lui fit signe du haut de son balcon.
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