[Palais] Screa ulu rothrl p'los quarth : préparation d'une attaque

La/le Da’Ron, autrement appelé(e)e les membres de la garde personnelle des membres importants du Puy d’Elda quadrillait effectivement toute la zone et était naturellement présent lors de l’entretien. Malag’Eyl comme à son accoutumé analysait les derniers rapports qu’on lui avait envoyé du front. Il le comparait minutieusement avec les cartes fournies et établies sur la table échangeant quelques mots avec le Jatha’la Sargtlin. Le Karliik Glenn avait toujours été prévoyant « tout réussit à qui s'en donne les moyens » comme il aimait le penser. Une fois le nouveau Ditronw Da’re introduit, le parchemin fut naturellement déposé sur la table tandis que son regard se dressait sur l’arrogant. Car oui, Malag’eyl Zuhak considérait Khernal Kre’Nael comme un sombre arrogant. Evidemment il n’aurait pas su le savoir puisqu’il n’en montra rien. Le visage neutre mis à part une assurance naturelle, le Karliik Glenn invitait le Mage à s’installer. Quelques regards s’arquèrent au terme de « Messieurs » mais ne firent aucuns commentaires. Tous se redressèrent dans leur siège et écoutèrent le récapitulatif. Le Chef des armées finit par se redresser.

« Et qu’en pensez-vous ? » Répondit Malag’eyl.

« Il va sans dire que si mon Ost était présent, nous serions déjà bien plus avancé… Et si le C’rnos décidait enfin d’être un peu plus actif… » Fit l’Obok Senger.

D’un geste de la main, Malag’eyl le fit taire et l’Obok Senger esquissa un bref signe de tête tandis que le Karliik Glenn observait cette fameuse bague en silence. Il n’était pas dupe. Malag était là où il en était grâce à son intelligence, croire que Khernal serait à sa botte serait une grave erreur. C’est pour cela qu’il avait presque en horreur ceux usant de la magie, les prêtres confondus.

« J’ai des ordres à vous confier, enfin… une mission serait un terme plus juste. Actuellement, nous avons deux fronts l’un vers l’Anaëh, l’autre dissident et éffronté chez ces mortels, en… Oësgard. » La prononciation fut douteuse puisque peu coutumier.

« J’aurais besoin de vous sur Éraison, un renfort de vos troupes pour chacun des ost en présence. »

Il en attendait sans doute plus à ce sujet.

Khernal Kre’Nael était en apparence un peu plus docile que l’ancien Ditronw Da’re bien que Malag’Eyl entretenait d’assez bon rapport avec Haldren Baenfere. Il regrettait que ce dernier ait disparu subitement suite à son excès de confiance. Cependant les rumeurs faisaient état qu’Haldren était réapparu. Il s’était interrogé quant au fait qu’il revienne réclamer son ancien statut.

« Vous n’avez pas à vous excuser. Notre cher collègue du troisième Ost enrage car je le retiens ici. »

Il se tourna vers son semblable lui adressant un regard malicieux et adoptant une posture quelque peu hautaine. L’Obok Senger grimaça et n’apprécia pas cette taquinerie. Ce n’était pas là un manque de respect mais un ost devait bien demeurer ici pour protéger le Puy d’Elda.

« J’espère que nos rapports seront aussi bons qu’avec votre prédécesseur. »

Le drow écouta attentivement les nouvelles précisions vis-à-vis du C’nros. Il s’exposait suite à ses explications à des hypothétiques calculs quant à la répartition des mages en griffonnant des chiffres sur un parchemin. L’Obok Senger du troisième Ost eut un geste du menton lorsqu’il fut question des troupes de son Ost. A la question du Ditronw Da’re, le Karliik Glenn s’interrompit et prit la carte concernant l’Éraison indiquant les positions des drows au sein de la cité et au sein des « ruines ».

« A vrai dire, je pense que 150 mages feraient largement l’affaire. 200 Si vous y tenez. Je ne sais pas ce que vous en pensez. »

Il leva un instant les yeux vers Khernal puis reprit.

« Il me semble que vous pourrez vous rendre vous-même sur place et laisser votre Phord’ur ici au Puy ainsi que votre dernier Faern d’Hosse du troisième ost en cas de problème. Quant aux Jabbuk d’Iloun, ils doivent demeurer ici pour gérer les affaires courantes, à moins que vous désirerez en envoyer ? »

Le Karliik Glenn attendait aussi l’avis du Maitre du C’nros. Après tout, il ne s’y connaissait pas en magie et laissait au Ditronw Da’re gérer comme il le souhaite.

« Quant à la stratégie, j’attends de vous que vous fassiez vos preuves. »

Il se saisit d’un parchemin et rédigea un ordre qui serait tamponné de son sceau afin d’avertir les différents Obok Senger et autres têtes du Puy que Khernal Kre’Nael avait des pouvoirs décisionnaires quant à la stratégie à mener en ce qui concerne ses mages. Il faisait en somme partie du conseil de guerre érigé en terre ennemie.

Je tripotais l'anneau à mon doigt, le faisant machinalement tourner autour de mon annulaire, et pas encore habituer à sa présence. Un travail d'orfèvre délicat et raffiné comme seule la civilisation Eldéenne en était capable. La réunion était terminé et les participants se dispersaient. J'étais sorti en prenant congé du Karliik Glenn de façon un peu sèche mais en marquant le minimum de politesse du à son rang , furieux de ma situation, et mon second, Le streaa Jabuuk Nym Kyud, resta à distance prudente de moi. Quand il m'adressa la parole, il se permit enfin de retrouver sa familiarité habituelle.

"Alors, que décide t on là dedans ?"

Nonobstant le fait que nous avions grandi ensemble, Nym s'était révélé un précieux subalterne et ceux depuis des siècles. Il commandait la cavalerie légère de L'ost en plus de son titre de Streaa Jabuuk.

« Alors ? Alors ils ont décidé de maintenir l'armée au Puy pour la défendre, mais je ne compte pas en rester là. Je vais appuyer de tout mon poids pour que la décision finale soit revue, il faut que je participe à cette campagne, pour la première fois depuis longtemps, on est en position de force, Eraison est prise, et il se prépare quelques chose de plus grand encore. »

J'allumais ma pipe et tirait dessus avec force, par brèves inspirations, crachant une fumée grise qui disparaissait en volutes dans l'antichambre. Je fit les cents pas en réfléchissant, et Nym eut la sagesse de ne pas m'interrompre .

« Met la moitié de l'Ost en alerte, écoute bien ça. Je veut toute la cavalerie, les engins de sièges, un régiment de lanciers, une compagnie d'archer et une compagnie de hallebardiers. Met cette moitié en alerte, prête à partir, prépare le train logistique, fait acheter de la nourriture, fait remplir les gourdes et les citernes et aussi du fourrages pour les bêtes. Met la pression sur les officiers, ne sélectionne que les plus loyaux, ainsi que les soldats. Fait ça et fait moi ton rapport ce soir.

Très bien, et qu'en est il des mages du C'nros ?

Ils seront mit à contribution à l'effort de guerre, mais pas avec nous, dit leurs d'être près aussi, mais cela ne nous concerne plus, enfin, presque, si ce que j'ai en tête fonctionne.

Entendu, je te verrais ce soir.

C'est ça, va, va. »

Je ne supportais pas cette situation, il fallait convaincre les décideurs de m'envoyer combattre, n'importe ou, il se passait des choses qui n'étaient pas arrivé depuis fort longtemps, pour la première fois, nous étions en train de gagner, et je priais Uriz pour qu'ont soient capable d'exploiter cette victoire cette fois.
Avant cela, et bien avant le reste, il faudrait discuter, palabrer, et je détestait cela. Bien sur, le confort de ces antichambre feutrées ne ma laissait pas indifférent, de même que bouger des pions sur une carte à des centaines de kilomètres du front, n’empêche, je ne me sentais qu'a mon aise qu'avec mon armée en campagne, et pas en train de faire du gras et faire le bonheur de toute les prostitués du Puy. Le plan du Karliik Glenn n'était pas encore tout à fait fixé, on pouvait encore le faire fléchir dans bonne direction, c'est à dire dans ma direction. Pas question que les autres se couvrent de gloire alors que j'allais rester ici le cul vissé sur un fauteuil à faire de la paperasse.

Je marchais rapidement pour rattraper le Ditronw Da're. Il avait émit l'idée qu'on envoie des renforts au IIe Ost et j'abondais dans son sens, même si j'aurais du être plus virulent au moment de défendre cette idées au moment ou elle avait été mentionnée. Néophyte en matière de négociation type "table ronde" je n'avais pas agit à temps. Maintenant, il fallait que je rattrape ce blanc bec de chef des mages guerriers pour discuter de la stratégie, pour en apprendre un peu plus dessus, et même sur autre chose par la même occasion. Je repérais sa silhouette et accélérais le pas pour venir à sa hauteur. Je posais ma main brièvement sur son épaule pour qu'il s'arrête. Je pris mon meilleur masque d'affabilité, ce qui laissait à mon visage un regard froid chargé de haine et une moue légèrement dégoûté. Je le dominais de plus d'une tête.

« Il faut qu'on discute tout les deux, ou vous voudrez. »

« Bien sur seigneur. Si voulez bien me suivre, nous serons à l'abri des oreilles indiscrètes. »

Urlryn le suivi dans le dédale de couloir de cette partie de la chambre magmatique. Il formait un drôle de couple, lui le Senger récemment promu, et le Ditrown Da're, ne serait ce que par leur différence de taille. Ils marchèrent jusqu'au bureau de Khernal. Avant d'entrer, un rapide coup de tête, furtif, lui permis de constater que deux de ses soldats les plus fidèle l'avait bien suivit, conformément à ses  instructions. Ces fidèles parmi les fidèles faisaient parti de sa petite police secrète qu'il entretenait au seins du IIIe Ost. A des fins de renseignements, d'abord. Ainsi, il se tenait informé de tout ce qui se disait parmi la troupe, des officiers aux derniers troupiers, et même parmi les esclaves et son train d'intendance. Cela lui permettait de se tenir informé de l'humeur de l'armée,  et d’étouffer toute rumeurs et tentative d’insurrection. Ainsi noyauté par un discret mais efficace réseaux d'informateurs, il tenait l'Ost d'une main de fer, et éliminait les éléments perturbateurs avant qu'ils ne puissent lui nuire.
C'était pour la plupart des soldats, vétéran endurcis de  plusieurs siècles de campagnes militaire, des drows qui étaient dans l'armée depuis aussi longtemps que lui, sélectionner  pour leurs fidélités et leurs obéissances aveugle. Entre eux, ils s'appelaient le Cercle.

Depuis son accession au rang de général, une de ses premières mesure avait été de démanteler le petit réseau de son prédécesseur pour lui substituer le siens. En terme plus clair, l'état major et la troupe avait été purgé, et une fosse commune à quelques kilomètre de Yutar était témoin de l'implacable résolution de son nouveau commandant.
Ils entrèrent dans le bureau et Urlryn s'assit dans un siège face à son interlocuteur. Il desserra son armure de cérémonie, rutilante et bien peu adapté au combat. Il décrocha également son épée de cérémonie pour poser contre son siège. Il saisit le verre qu'on lui offrit sans un regard pour l'esclave humain avant d'en sentir l'odeur, a la manière d'un connaisseur, sans en boire pour le moment. S'il était empoisonné, les deux soldats « en civile » dans le couloir avait ordre de faire la peau au Ditrown Da're. Et s'ils échouaient, le Cercle le traquerait.  

« Seigneur, que me vaut l'honneur ? Il n'est pas coutumier de recevoir une personne de votre rang dans notre Institution, surtout après une réunion de l'Olath Blada, si vous voyez ce que je veux dire. »

Bien sur que non, évidemment. Il suffisait d'observer les regards curieux, avide, des gens qu'ils avaient croisé avant de venir ici. Leurs regards interrogateurs, leurs sourires serviles, tout cela avait remplit Urlryn de fierté toute drows ainsi que d'un dégoût à peine masquer  pour tout ceux qui rampaient dans les coulisses du pouvoir, incapable de s'élever au dessus de leurs conditions, leurs petites  intrigues mesquines, sans conséquences, pitoyable, le faisait rire.
Toutefois, bien loin de les sous estimer, il n'en était que plus prudent.
Il se racla la gorge, conservant son verre dans sa main gantée d'acier noir veinées d'argent.

« J'ai bien conscience que ma démarche est cavalière, mais j'ai toujours trouvé que les politesse, les faux semblant et les simagrées me donnais envie de vomir. Je doit vous parler, et c'est que nous faisons. Aussi, comme vous aurez compris que je suis direct, je vais donc aller droit au but de ma visite. »

Il avait énoncé ces phrases sans quitter les yeux du Ditrown Da're.

« Le conseil fait une erreur stratégique en laissant mon armée ici, en défense. Le Puy est virtuellement imprenable  par n'importe qu'elle armée conventionnelle qui serait assez téméraire pour osée s'aventurer ici. Partons d'un principe simple, que nous connaissons tout les deux. Les armées Eldéenne sont les meilleurs du monde. Il ne s'agit pas de fierté mal placé, loin de là, j'ai six cent années de campagne derrière moi, et voilà ou j'en suis, je sais de quoi je parle. Nos chef, en revanche, nous font manger de la merde. Ils sont incapable d'exploiter une victoire décisive pour l'emporter. Nous sommes tellement ancrés dans nos schémas que nous ne savons pas gagné, du moins, nous ne savons plus.
La guerre qui arrive sera une des plus terrible et merveilleuse que notre temps est connue. Eraison n'était qu'un prélude à ce qui va suivre.
Vous et moi, sans nous connaître, semblons avoir la même conception de la marche à suivre. Même si le Puy était attaqué, nos armées couperaient n'importe quel envahisseur de ses bases très rapidement lorsque nous nous rendrions compte que le volcan est en danger.
Maintenir autant de combattants dans  l'inactivité quand chaque soldat compte est d'une stupidité crasse, n'en déplaise au Karliik Glenn, pour qui j'ai tout le respect du à son rang. »

Son visage et son ton neutre et glaciale disait exactement le contraire. Toutefois, il se garda bien de dire du mal de son chef devant ce quasi inconnu.

« C'est simple, Il faut que le IIIe Ost participe d'une façon ou d'une autre à ce qui se prépare. Sur place, je serais capable d'aiguiller les événements dans le bon sens pour l'armée Drows, d'une façon ou d'une autre, et croyez moi, sans fausse modestie de ma part. »

Et dans mon sens à moi aussi, évidemment, pensa il.
Il but finalement une gorgé du breuvage, et  la mort ne le faucha pas dans d'affreuse souffrances. Il se détendit légèrement. Il se sentait ici dans une position qui n'était pas la sienne, celle de celui qui demande quelque chose, avec le temps, il avait  perdu l'habitude. Mais au Puy, il fallait des soutient, des alliances, pour faire avancer sa carrière ou ses projets, et il ne connaissait encore personne. Les mages de guerres drows lui avaient toujours paru une faction à part, ténébreuse, même  pour les standards drows. En négociant avec le Ditrown Da're, il avait choisit de mettre les mages du IIIe Ost dans la balance. L'ost avait été longtemps absent d'ici, et les mages éloignés de leurs hiérarchie, d'ailleurs, ils étaient cantonnés dans leurs casernement pour le moment, comme le reste de l'Ost, donc sans possibilité de rencontrer leur hiérarchie, pour le moment.


« J'ai besoin d'infléchir la décision de L'Olath Blada en ma faveur, tout simplement, une moitié pourrait rester ici, au pire, pour que les braves citoyens et surtout la noblesse puissent dormir tranquillement, et j'ai un détachement du C'nros dont je n'aurais pas besoin pour le moment. »

Maintenant, les choses sérieuses allaient commencer.

" Je vous suivrai, Seigneur. Qu'attendez-vous de moi ? "

Le Ditrwn Da're avait accepté un peu vite de lui accorder son aide, et immédiatement, une alarme de prudence se déclencha dans la tête du Senger. Peut être avait il dévoilé un peu vite son jeu face  à cet inconnu, finalement. Urlryn était parfaitement conscient de son manque de subtilité. Au Puy, une simple parole pouvait avoir de multiples sens, directs et cachés, chaque mots était pesés et analysés, pour en tirer le sens caché et les vraies intentions de son auteur. Il était beaucoup plus simple de commander à une troupe, les mouvements et les humeurs d'une armée lui semblait plus facile à contrôler et orienter que la partie qui se jouait actuellement dans ce bureau. Il suffisait d'une phrase pour enflammé l'esprit des soldats, et la clameur de dix milles gorges hurlant lui parvint en souvenir. Seulement, ici, sa gaucherie risquait de lui jouer des tours. Le jeune commandant du C'nros n'était pas un soldat de base, facile à manipuler, s'il avait atteint ce  poste à son age, c'est qu'il était loin d'être stupide, très loin.

Urlryn reconsidéra son interlocuteur. Il avait pensé, naïvement, que sa seul stature et son statut lui suffirais pour imposer un choix ou une idée. Il n'en était rien. Khernal avait accepté de l'aider, mais Urlryn pouvait presque entendre les rouages de l'esprit du Ditronw Da're tourner à plein régime sous son air calme. Il n'était pas impressionné, pas du tout. Lui, il avait grandis et émergér dans cet environnement feutré ou le  meurtre est un moyen comme un autre d'accéder au pouvoir, ou une phrase peut faire la différence entre la vie et la mort. Ulryn était  certains de  pouvoir vaincre en combat singulier tout ce que  l'univers avait à lui envoyer comme adversaires, mais dans la bataille des mots, il était comme un jeune drow face à son professeur. Toutefois, une assurance venue de siècle de combat lui permit de ne rien laisser transparaître de ses émotions.

Puisqu'il n'avait aucune envie de se mettre à tourner autour du pot, il décida de continuer à jouer la naïveté, feinte cette fois, et de sonder son interlocuteur.

" C'est très simple, j'ai l'intention de demander audience au Karliik Glenn pour lui exposer mon point de vue. Je ne suis pas un orateur, je peut chauffer à  blanc une armée et lui faire faire tout ce que je veut, en revanche, j'aurais besoin d'un peu de subtilité face au Commandant en chef. Je lui exposerais mon point de vue, et vous le votre, et ils  iront dans le  même sens, puisque c'est ce que  nous pensons. A deux, nous devrions réussir à le convaincre de me laisser prendre la moitié de L'Ost pour partir renforcer l'un des front, en laissant la moitié ici pour défendre Le Puy.
Si cela fonctionne, je vous montrerait que je ne suis pas un ingrat."

Il bu son verre d'une traite et le reposa sur le plateau argenté.

" Il est très bon."

Il croisât les doigts sur son plastron et sembla réfléchir.

" Vous avez peut  être raison, à propos du Karliik Glenn, il essaie de composer avec toute les factions pour faire au mieux, et je me garderais bien de dire que je ferais un meilleur chef que lui, à sa place, ou bien alors je devrais sans doute décorer mon intérieur avec les têtes que j'aurais fait couper pour avoir la paix et que les choses aillent plus vite.
Néanmoins, nous verront bien s'il est le Drow fort et audacieux que ce poste demande quand nous iront le voir."

Urlryn s'attarda un instant sur  le bureau du Ditronw Da're, il aimait son style sobre et épuré, loin des fioritures et du luxe tape à l’œil et indécent de certains palais. Lui qui avait vécu une grande  parti de sa vie dehors, il affectait les intérieurs dépouillés et fonctionnel, comme sa propre demeure. Un intérieur en dit souvent  plus long sur  un homme que tout  un discours.

" Comme nous avons convenue d'éviter de nous perdre en vain palabres, pour vous reprendre, je serais bref, une fois de  plus, qu'attendez vous de moi en échange de ce que je vous demande ?"

Il semblait à Urlryn qu'il avait tirer le bon numéro avec le Ditrown Da're. Et comme prévue, une personne arrivée à ce post ne devait pas être sous estimé.
Le Senger avait toujours vue le Cnros comme des auxiliaires d'une armée au même titre que le train régimentaire ou un corps du Génie. Rien de tout cela n'étais moins vrai, évidemment, et voir deux cent mages  faire pleuvoir le feu sur une cité elfique était un de ses souvenirs favoris. Ce jour là, l'odeur de la chair brûlé avait flotter longuement sur l'armée, mêlée aux hurlements des blesser et des prisonniers.
Il voyais cet assemblage hétéroclites de mages d'un œil circonspect, les laissant dans une semi indépendance, tant qu'ils montaient leurs campements loin de ses hommes. La magie lui procurait des sentiments mêlées. D'un coté, elle s’avérait pratique, voir essentielle dans certain cas, et de l'autre, comment frapper  un sort avec un marteau de guerre ? Urlryn savait qu'il restait au fond de lui de vielles trace de superstitions populaires, lui, le drows issue du peuple, justement. Du moins, il laissait courir le bruit au seins de l'Ost.

" Ceci est un présent, gage de l'alliance que je vous propose. C'est en quelque sorte... la garantie de notre contrat.

Je vous soutiendrai, auprès du Karliik Glenn. "

Urlryn regarda la lame posé sur le bureau. Au moment ou le drow face à lui porta la mains à sa ceinture, une scène s'était joué dans son esprit. La main du général tomba sur la garde de son épée tandis qu'il repoussait le bureau d'un violent coup de pied. Il lui fallut moins d'un quart de seconde pour se lever et transpercer le sorcier en face de lui. En moins de trois seconde, c'eu été terminé.
Mais rien de tout cela ne se  produisit, une alarme de danger vibra dans la nuque du Senger mais il conserva un faciès de  pierre, et pas le moindre frémissement musculaire ne vint traduire la moindre anxiété.
Son regard passa de la dague à son ancien  propriétaire. Il se pencha en avant et la saisit tranquillement par la garde. Sa lame était légèrement courbé, il la fit jouer entre ses doigts, appréciant son équilibre, son style sobre et dépouillé.
Il la reposa devant lui sur le bureau.
Evidemment, il possédait quantité de dagues chez lui, autant de trophées que d'armes de collections, un petit  plaisir discret et peu onéreux, il en possédait de bien plus belles, mais il comprit le symbole. Si un sorcier lui offrait une arme, devait il lui offrir un sort ? Un objet magique ? Il ne possédait rien de tel, pas pour le moment.

" J'ignorais que nous devrions échanger quelque chose, sinon, je ne serais pas venu les mains vide..."

Khernal cherchait il à le mettre en porte à faux ? Dans ce cas, cela ne serait pas bien malin. La seule chose de valeur qu'il avait sur  lui était son anneaux de Senger, ainsi que son épée cérémonielle, et il préférait mourir que de s'en séparer d'une façon ou d'une autre. Il avait fait trop de sacrifice afin de pouvoir porter les deux symbole de son rang, hors de question de les donner à qui que ce soit. Et ils étaient la seul coquetterie qu'il se permettait. Il offrit donc ce qu'il avait à offrir.

" Je dirais au responsable des mages du IIIème Ost de passer vous voir aussi rapidement que  possible, et vous  pourrez allez et venir parmi eux quand bon vous semblera, je passerais des consignes en ce sens. Même si nous échouons dans notre tentative, nos futur collaborations pourraient s'avérer constructive."

Il laissa passer  un moment avant de reprendre. Machinalement, il se mit  à jouer avec l'anneaux passé à son annulaire. Un point de détail le tracassait dans les paroles du Ditrown'Da're.

" Toutefois, j'aimerais savoir, avant que nous scellions notre entraide, ce que vous entendez par politique lorsque vous en parlez. Je suis un soldat, je me garde bien de faire quelques politiques, bien que j'observe celle du Puy depuis  longtemps, pour me tenir informé."

Comme tout le monde, Urlryn avait ses informateurs un peu partout au Puy, et même dans  les autres Ost.

" Qu'attendez vous de moi à des fins politiques ? Précisément ?

Le ton de la conversation restait courtois, mais Urlryn n'en était pas moins autant sur la défensive qu'avant.